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Le rôle des appareils biomédicaux connectés pour l’hôpital de demain Quels impacts sur les services Soignants, Informatiques et Biomédicaux ? Yannick Michel, Directeur Organisation et Système d’Information, Hôpital Privé Confluent (Groupe Confluent) Stéphane Kirche, Responsable de la Direction de l'ingénierie biomédicale de territoire Nord-Saône Loire Bresse Morvan Nelly Mazet-Lacombe, Cadre de santé, Centre Hospitalier de Bagnols-sur-Cèze William Rolland, Responsable eSanté, SNITEM (Syndicat National de l'Industrie des Technologies Médicales) Jean-Baptiste Michon, Product Marketing Manager, Expert interopérabilité biomédicale, Enovacom Mélanie Dufrou, Marketing & Communication, Enovacom. LIVRE BLANC

Le rôle des appareils biomédicaux connectés pour … · 2. État des lieux des équipements connectés au dossier patient ... mars 2003 par le ... selon la définition proposée

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Le rôle des appareils biomédicaux connectés pour l’hôpital de demain

Quels impacts sur les services Soignants, Informatiques et Biomédicaux ?Yannick Michel, Directeur Organisation et Système d’Information, Hôpital Privé Confluent (Groupe Confluent) Stéphane Kirche, Responsable de la Direction de l'ingénierie biomédicale de territoire Nord-Saône Loire Bresse MorvanNelly Mazet-Lacombe, Cadre de santé, Centre Hospitalier de Bagnols-sur-CèzeWilliam Rolland, Responsable eSanté, SNITEM (Syndicat National de l'Industrie des Technologies Médicales)Jean-Baptiste Michon, Product Marketing Manager, Expert interopérabilité biomédicale, EnovacomMélanie Dufrou, Marketing & Communication, Enovacom.

LIVRE BLANC

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Quels que soient notre âge, notre niveau de vie, notre environnement… Le domaine de la santé nous concerne tous. De la pédiatrie à la géria-trie, la médecine examine chacun de nos maux, maladies chroniques ou gênes récurrents… Patients potentiels ou “malades bien portants”, les rendez-vous médicaux ponctuent notre existence et les mesures de santé publique contribuent à repousser toujours plus loin les limites du vieillissement. Au cours des 60 dernières années, notre espérance de vie a progressé de 14 ans en moyenne. Un bénéfice qui n’est pas sans peine puisqu’il s’accompagne d’un changement progressif de la prévalence des causes de morbidité et de mortalité. 70 % des décès étant dorénavant imputables à des maladies chroniques.

Nombreux sont les facteurs responsables de cette évolution. Parmi eux, citons l’amélioration de la qualité de soins, des conditions de vie, les progrès médicaux et les nouvelles technologies, qui ont connu, ces dernières décennies, un développement fulgurant. Le secteur de la santé, en particulier, a vu se multiplier de très nombreuses applica-tions. La télémédecine et les objets connectés par exemple, modifient en profondeur les pratiques médicales et la relation entre le praticien et son patient. Autre révolution qui en découle : l’avènement du patient 2.0. Avec le numérique et le développement de l’e-santé, le patient devient plus exigeant et un acteur engagé pour sa santé.

Face à ces nouveaux besoins, des systèmes d’information adaptés et efficaces doivent être mis en place entre les acteurs du système de santé et le patient. Or qui dit échange d’informations dit transfert de données. Si les BigData font aujourd’hui débat, l’accumulation des données médicales collectées nécessite, de par leur confidentialité, une prise en charge technique et humaine spécifique, au sein des établissements de santé. Nous verrons, au travers de ce livre blanc, la nécessité de gérer de bout en bout les données du patient - notamment dans le domaine biomédical. Ainsi, avant d’intégrer les objets connectés à notre vie quotidienne, concentrons-nous, avant tout, sur le parcours du patient au sein même de l’hôpital.

Bonne lecture à tous

Edito

J e a n - B a pt i s t e M i c h o n , Product Marketing Manager Expert interopérabilité biomédicale, Enovacom

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P.17 AU SERVICE DU PATIENT, DES ÉTABLISSEMENTS, DES ÉQUIPES - ÉTUDES DE CAS 1. Centre Hospitalier de Bagnols-sur Cèze 2. Clinique Saint Paul de Fort-de-France (Martinique)

P.19 DÉCOUVREZ ENOVACOM 1. Enovacom au cœur des données santé 2. Sa solution : ENOVACOM Patient Connect, plateforme

d’interopérabilité biomédicale 3. L’interopérabilité biomédicale, ou comment connecter les

appareils biomédicaux simplement 4. Bénéfices attendus d’ENOVACOM Patient Connect

P.21 CONCLUSION

P.22 SOURCES

P.5 LE PARTAGE DES DONNÉES PATIENT AUJOURD’HUI AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ 1. L’informatisation des établissements

de santé et le manque de normalisation 2. Au-delà des logiciels, la connexion des dispositifs

médicaux non généralisée 3. L’implication des équipes

P.9 LE RÔLE DES APPAREILS MÉDICAUX DANS LE PARTAGE DES DONNÉES 1. Le marché des dispositifs médicaux connectés 2. État des lieux des équipements connectés au dossier patient

informatisé de l'établissement 3. Dispositifs médicaux non connectés, données non exploitées

P.11 L’IMPACT DE LA CONNEXION DES DISPOSITIFS MÉDICAUX 1. Les différents systèmes de connexion 2. Interopérabilité versus Connectivité 3. Rôle de l’IHE et du Connectathon 4. Les dispositions réglementaires :

la certification des établissements de santé

P.14 LES BÉNÉFICES DE LA CONNEXION DES APPAREILS BIOMÉDICAUX 1. Les 4 points forts de l’interopérabilité biomédicale 2. Avantages pour les soignants 3. La technologie au service du patient

ENOVACOM.FR3

Sommaire

WWW.ENOVACOM.FRLIVRE BLANC4

Les progrès technologiques ont fait exploser la quantité d'informations,

désormais rendues accessibles. Le monde de la santé n’échappe pas à la

déferlante Big Data : d’ici 2020, la quantité de données de santé(1) devrait être

multipliée par 50 avec l’avènement de la eSanté. Une croissance induite, en

grande partie, par nos pratiques médicales et par les patients eux-mêmes,

grâce à l'informatisation des dossiers médicaux, aux objets connectés,

etc. Le partage et la maîtrise de ces nouvelles données de santé sont aujourd'hui deux

fondamentaux - l’informatique et les technologies associées doivent donc se réinventer et

trouver de nouveaux moyens d’analyser et d’exploiter les contenus collectés pour en faire

bon usage. Car ces impressionnants volumes de données représentent un véritable défi,

aussi bien au niveau de leur gestion, des échanges nécessaires ou de leur sécurisation. Les

liens entre applications médicales ou dispositifs biomédicaux sont loin d’être généralisés –

les données sont produites, mais non exploitées. Percevons aujourd’hui la réelle nécessité

d’être en mesure d’exploiter les données issues des

appareils biomédicaux au sein des hôpitaux - de plus

en plus nombreux - pour garantir un parcours de

soins optimisé.

Dans ce livre blanc, nous verrons ensemble

comment aller vers l’hôpital connecté de demain.

Plusieurs questions seront posées : comment sont

partagées aujourd’hui les données des patients ?

Comment sont documentés leurs dossiers de soins ?

Quels rôles peuvent jouer les dispositifs biomédicaux

pour compléter ces informations ? Quels sont les avantages pour les hôpitaux de connecter

leurs équipements ? Plusieurs études de cas sont proposées en fin de document afin

d’éclairer ce type de projets.

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LES DONNÉES PATIENT, VÉRITABLE SOCLE POUR L’HÔPITAL CONNECTÉ DE DEMAIN

Introduction

La e-santé apparaît de plus en plus comme la solution pour pallier les difficultés de notre système de soins.

(Sources p.22)

WWW.ENOVACOM.FRLIVRE BLANC5 ENOVACOM.FR5

LE PARTAGE DES DONNÉES PATIENT AUJOURD’HUI AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ

1. L’informatisation des établissements de santé et le manque de normalisation

Il se dégage aujourd’hui un consensus quant aux pos-sibilités, ouvertes par les technologies de l’information et de la communication (TIC), qui se développent autour du secteur de la santé : elles permettent de manipuler l’information pour la stocker, la convertir, la gérer, la transmettre et l’analyser. Les technologies de l’informa-tion, dans le domaine médical, ont fait leur apparition dans les années 80 dans le but de faciliter le partage des informations - nécessaires autant en terme de suivi individuel de chaque patient qu'au pilotage collectif du système de santé. La première étape fut d’informatiser tout le pan des fonctions administratives et financières, pour ensuite approfondir le processus avec la mise en place de système d’information décisionnel et comptabilité analytique (PMSI). Vient enfin à la fin des années 90 la brique dédiée à l’informatisation de la production des soins (dossier patient, dossier de spécialité, PACS, RIS, etc.)

Ces différentes fonctions sont gérées par de nombreux éditeurs en France. En 2011 a été construit le premier référentiel des éditeurs et intégrateurs de logiciels du marché de la santé en France : la Base RELIMS. Si nous prenons les derniers chiffres, il y a plus de 200 éditeurs, dont 22% qui proposent un seul logiciel pour une activité médicale spécifique. Autant de logi-ciels à gérer par les équipes de l’hôpital.

“Le traitement de la donnée médicale est au cœur de la stratégie SI de l’entreprise, sous différentes dimensions : • Capacité à constituer un dossier patient de bout en

bout, complètement dématérialisé, • Assurer l’intégrité des données à tout moment, • Assurer l’interopérabilité des systèmes en interne

ET en externe afin de pouvoir communiquer avec médecins, établissements hospitaliers, patients.

La notion de parcours de soins doit être au cœur de la réflexion afin de rendre les données accessibles.”Yannick Michel, Directeur Organisation et Système d’Information, Hôpital Privé du Confluent (Groupe Confluent)

Un constat se dégage alors de ce paysage industriel : de nombreuses variantes en termes de normes, proto-coles ou formats d’échanges coexistent. Rien que sur le socle métier du Dossier Patient Informatisé (DPI), 27 applications différentes ont été identifiées en moyenne. En sachant qu’au-delà du DPI, le personnel soignant est amené à gérer en parallèle des dossiers de spécialité par service : Maternité, Chirurgie, Urgence,…(4) Native-ment, ces applications métiers ne sont pas en mesure de discuter entre elles et de recevoir des données automatiquement sans nécessité d’adaptation.

Pour pallier ces premières difficultés, des solutions logicielles existent pour permettre l’interopérabilité(5)

des applications métiers – déjà mises en place par certaines équipes informatiques. Près de 40% des établissements de santé possèdent désormais ce type d’application centrale.(6)

(Sources p.22)

WWW.ENOVACOM.FRLIVRE BLANC6 ENOVACOM.FR6

LE PARTAGE DES DONNÉES PATIENT AUJOURD’HUI AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ

À l’origine, afin de permettre la communication entre ces différents logiciels, la connexion des logiciels en “point à point” était privilégiée : par exemple, un dossier de maternité pouvait envoyer directement des données au dossier patient si (et seulement si) les mêmes formats et normes étaient utilisés et compris par cha-cun des éditeurs. Mais avec la multiplication des logiciels au sein des établissements de santé, cette solution n’est plus considérée comme pérenne : la supervision reste com-plexe, avec un manque de stabilité selon les évolutions des versions logicielles. Sont alors apparues des solutions plus globales d’inte-ropérabilité, appelées moteur d’intégration ou EAI, qui aujourd’hui ont tendance à se généra-liser.

LES CONSTATS QUI SE DÉGAGENT

Le dossier patient informatisé non exhaustif

Différents éditeurs, différentes interfaces : difficulté pour les soignants de gérer de multiples fonctionnalités qui se dessinent différemment selon l’éditeur

“Pour moi l’informatisation du système de santé est faite d’un point de vue uniquement administratif. Les outils existants respectent davantage les réglementations et les certifications qu’ils ne respectent l’utilisateur final.”Yannick Michel, Directeur Organisation et Système d’Information, Hôpital Privé du Confluent (Groupe Confluent)

WWW.ENOVACOM.FRLIVRE BLANC7 ENOVACOM.FR7

IDENTITOVIGILANCE & PARTAGE DES DONNÉESL’identitovigilance est un système de sur-veillance et de gestion des risques et erreurs liés à l’identification des patients – principe clé lorsque nous parlons de partage de documents médicaux ou de données patient. La fréquence de ces erreurs d’identité est difficile à évaluer et mal connue. Cependant, quelques recherches ont pu être faites aux Etats-Unis ou en France, dans la région Aqui-taine par exemple. Si nous reprenons ces éléments, des problèmes d’identification des patients aux Etats-Unis ont été notés dans plus de 100 analyses approfondies d’événements indésirables réalisées de janvier 2000 à mars 2003 par le “Department of Veterans Affairs”(7) Un événement indésirable, étant selon la définition proposée en 2013 par la Haute Autorité de Santé , “un évènement ou une circonstance associé aux soins qui aurait pu entraîner ou a entraîné une atteinte pour un patient et dont on souhaite qu’il ne se produise pas de nouveau.”En France, ont été analysées les causes immédiates d’erreurs d’identité liées aux professionnels survenues dans 37 établis-sements de santé d’Aquitaine entre 2008 et 2010. 14,4% de ces erreurs étaient liées à la saisie(8). Ainsi, dans le cadre de l’informati-sation des établissements de santé, l’identité du patient doit être gérée et garantie par les différents systèmes utilisés et processus mis en place.

“Dès lors que la collecte et la consolidation des données reposent sur une action humaine, le « zéro défaut » ne peut exister. En revanche, dématérialiser les échanges en s’appuyant par exemple sur des dispositifs biomédicaux connectés vise clairement à traiter et améliorer ce point.”Yannick Michel, Directeur Organisation et Système d’Information, Hôpital Privé du Confluent (Groupe Confluent)

LE PARTAGE DES DONNÉES PATIENT AUJOURD’HUI AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ

2. Au-delà des logiciels, la connexion des dispositifs médicaux non généralisée

Le personnel médical et informatique fait ainsi face à de vraies problématiques : les systèmes sont hétérogènes au sein et en dehors de l’éta-blissement, les données de santé sont éparpil-lées dans des silos… Le partage de l’information médicale ne se fait donc pas sans mal.

Au-delà du manque de coordination pour faire communiquer les différentes applications métiers, une nouvelle difficulté se dessine. Il existe d’autres sources de données médicales, à savoir les appareils biomédicaux ; et ces derniers ne sont encore que trop rarement connectés aux dossiers de soins. Une nou-velle fois, la ressaisie des informations par le personnel soignant est nécessaire, avec les risques associés : suivi des données, erreurs de retranscription, problème d’identitovigilance...

LES DIFFICULTÉS À RETENIR

Ressaisie de l’information

Risque d’erreurs

Identitovigilance

(Sources p.22)

WWW.ENOVACOM.FRLIVRE BLANC8 ENOVACOM.FR8

3. L’implication des équipes

L’informatisation des unités de soins rencontre souvent des difficultés. Aujourd’hui encore, nombre de méde-cins et de soignants émettent des réserves quant à son apport réel dans le travail quotidien. Outre les défail-lances techniques, c’est sa facilité d’utilisation et son aide dans l’organisation des soins qui sont contestées. On ne compte plus au bout du compte les critiques : outil imposé plus que souhaité, surcharge de travail due au traitement automatisé de l’information, complexité d’utilisation, etc.

En effet, 50%(9) du temps de présence du personnel soi-gnant serait passé à gérer d’une manière ou d’une autre l’information ou la documentation autour du patient. On conçoit donc aisément que faciliter le traitement des données médicales du patient doit devenir une priorité.

“La technologie doit être un facteur accélérant de la prise en charge des patients. Elle doit permettre au soignant de se concentrer sur la production de soins et la prise en charge du patient - en le déchargeant le plus possible de ce qui n’a pas de valeur ajoutée, tout ce qui lui prend inutilement du temps.”Yannick Michel, Directeur Organisation et système d’information, Hôpital Privé du Confluent (Groupe Confluent)

LE PARTAGE DES DONNÉES PATIENT AUJOURD’HUI AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ

“Les soignants sont débordés par le travail

administratif, qu’ils considèrent souvent comme sans intérêt,

imposé et chronophage, et qui les détourne de

leur “vrai travail” auprès des patients.”

Jean-Baptiste Michon, Product Marketing Manager, Expert interopérabilité biomédicale, Enovacom

(Sources p.22)

WWW.ENOVACOM.FRLIVRE BLANC99

LE RÔLE DES APPAREILS MÉDICAUX DANS LE PARTAGE DES DONNÉES

1. Le marché des dispositifs médicaux connectés

On entend par dispositif médical tout instrument, appa-reil, équipement, logiciel, matière ou autre article, utilisé seul ou en association, y compris le logiciel destiné par le fabricant à être utilisé spécifiquement à des fins :

de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement ou d’atténuation d’une maladie,

de diagnostic, de contrôle, de traitement, d’atténuation ou de compensation d’une blessure ou d’un handicap,

d’étude ou de remplacement ou modification de l’ana-tomie ou d’un processus physiologique, de maîtrise de la conception, et dont l’action principale voulue dans ou sur le corps humain n’est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens.

Les dispositifs médicaux (DM) recouvrent des produits nombreux et hétérogènes : défibrillateurs, lits médicalisés, seringues, lecteurs de glycémie, pompes à insuline, moniteurs, stimulateurs cardiaques… En France, 1 100(10) fabricants de dispositifs médicaux ont été recensés en 2015. En 2011, le marché français des équipements biomédicaux était déjà estimé à 21,3 milliards d’euros(11).

Taux de dispositifs médicaux connectés au dossier médical électronique

Device Number Deployed Percent Interfaced with EMR

Physiologic Monitor 798 24,30%

Fetal Monitor 590 19,00%

Electrocardiograph 796 15,10%

Ventilators 750 9,30%

Cardiac Output Monitor 474 7,50%

Interactive Infusion Pump 406 6,90%

Vital Signs Monitors 779 6,80%

Infusion Pump 527 3,40%

Infant Incubator 566 2,70%

Defibrillator 815 1,60%

2. État des lieux des équipements connectés au dossier patient informatisé de l'établissement

Aucune analyse terrain n’a été réalisée en France sur ce dernier point. Nous avons pu malgré tout évaluer les dernières études de l’association américaine dédiée à la promotion de l’IT Santé HIMSS(12) sur le sujet, et le constat est sans équivoque : seulement 1/3 des établissements de santé aux Etats-Unis analysés ont développé des interfaces entre les dispositifs biomédicaux et le dossier médical informatisé. Le tableau ci-dessous met en évidence les connexions les plus répandues selon le type de dispositif biomédical : défibrillateur, moniteur, ventilateur, etc.

(Sources p.22)

WWW.ENOVACOM.FRLIVRE BLANC10 ENOVACOM.FR10

La problématique est double. Elle réside à la fois dans le manque d’interopérabilité des appareils biomédicaux entre eux mais également dans la diversité des solutions de dossiers informatisés présentes dans l’hôpital.

3. Dispositifs médicaux non connectés, données non exploitées

L’impact des DM connectés sur le marché de la santé et l’or-ganisation des soins reste pour l’heure limité dans la mesure où leur connectivité n’est pas assurée. Alors que 6 dispositifs en moyenne seraient en mesure d’être connectés au DPI, seulement 3 le sont au sein des établissements(13).

Cela implique qu’une grande partie des données médicales gérées, mesurées par ces dispositifs sont soit saisies manuel-lement dans les dossiers informatisés, soit non présentes car non intégrées automatiquement.

Les besoins en intégration vont aussi dépendre des services de soins et des équipements que l’on souhaite connecter. Lors d’une prise de mesure ponctuelle comme la tension, les données sont plus facilement intégrables : elles sont collectées une ou plusieurs fois par jour. Lors du suivi continu du suivi continu du patient, en salle de réveil ou en salle de réanimation par exemple, le rythme de collecte est beaucoup plus important. Une retranscription manuelle dans le dossier informatisé est alors plus contraignante : l’ensemble des données seront difficilement accessibles en temps réel pour le personnel soignant.

La véritable révolution résidera dans la mise en place de l’interopérabilité des dispositifs biomé-dicaux. En connectant les appareils de soins, les équipes pourront récolter et restituer des données de manière plus efficace. Ainsi, le travail des professionnels de santé sera facilité et la prise en charge des patients améliorée. Plus globalement la médecine de demain verra des dispositifs médi-caux connectés à toutes les échelles (à l’intérieur des établissements de santé ou au domicile du patient) afin d’assurer une meilleure observance et donc une meilleure prise en charge des différentes pathologies.

LE RÔLE DES APPAREILS MÉDICAUX DANS LE PARTAGE DES DONNÉES

“Le problème de l’interopérabilité des dispositifs médicaux réside dans la multitude de vendeurs, de fabricants, de systèmes qui régissent aujourd’hui ce secteur. Nous devons, dans cette industrie, faire face à plusieurs fabricants. Difficile de normaliser et harmoniser la terminologie pour créer une interopérabilité sémantique.”Tim Gee, influenceur, Directeur et fondateur de Medical Connectivity Consulting, USA

“Il devient nécessaire aujourd’hui de connecter les appareils biomédicaux afin de faciliter le travail des soignants et être une aide à la décision : collecter, tracer, mettre à disposition, stocker et enfin archiver les données.”Stéphane Kirche, Responsable de la Direction de l'ingénierie biomédicale de territoire Nord-Saône Loire Bresse Morvan

(Sources p.22)

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L’IMPACT DE LA CONNEXION DES DISPOSITIFSMÉDICAUX

“Il convient de mettre en oeuvre l’ensemble des conditions techniques pour assurer un fonctionnement optimal des solutions assurant une interopérabilité des équipements biomédicaux avec l’environnement SIH- cela passe par une adoption aisée pour les non professionnels de l'informatique et une présence nécessaire des acteurs informatiques sur le terrain, travaillant de pair avec les équipes et le biomédical. L’outil développé doit être collaboratif.”Stéphane Kirche, Responsable de la Direction de l'ingénierie biomédicale de territoire Nord-Saône Loire Bresse Morvan

VIA UN SYSTÈME DE CONNEXION PAR MATÉRIEL SUPPLÉTIF Il s’agit d’un système de connectivité pour assurer la liaison appareils biomédicaux - système informatique qui nécessite l’achat et le déploie-ment de matériel complémentaire. Attention, ce matériel additionnel induit un coût supplémentaire et il peut avoir des difficultés à s’adapter aux fonctionnalités natives des dispositifs. En revanche cela permet de connecter différents types d’équi-pements.

1. Les différents systèmes de connexion

Pour qu’un appareil biomédical puisse transférer des données vers des dossiers de spécialité, il est nécessaire de les connecter afin d’intégrer les données vitales. Plusieurs systèmes sont aujourd’hui disponibles.

EN CONNEXION DIRECTELe matériel est adapté au transfert des données via un protocole de communication propriétaire, un langage spécifique ou se basant sur des standards. En revanche la mise en place d’un tel système risque d’être coûteux, long et difficile - en effet, plus les constructeurs et les type d’appareils sont différents, plus le nombre d’interfaces se mul-tiplie – ce qui nécessitera des surcoûts de développement important. Néanmoins, déployer une solution point à point permet d’intégrer les données des appareils.

VIA UNE PLATEFORME D’INTEROPÉRABILITÉ BIOMÉDICALE L’objectif est de connecter le matériel (moniteur, ventilateur, ECG, …) avec les applications médicales (dossier patient par exemple) en s’appuyant sur une solution logicielle commune à tous les disposi-tifs biomédicaux et à toutes les applications métiers (peu importe l’éditeur). Elle est capable de collecter, transmettre et intégrer l’ensemble des données des équipements. Ce système est le plus économique : il s’adapte à l’hétérogénéité du système d’information de l’établissement et se base sur les fonctionnalités, la technicité des équipements : en soi, elle permet l’interopérabilité.

“La révolution du numérique et les échanges de données et d’information qu’elle entraîne obligent à repenser la manière de procéder. […] Il devient nécessaire, face à la multiplication des échanges, de rendre interopérable entre eux non seulement les systèmes d’information mais également les dispositifs.” SNITEM (Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales)

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3. Rôle de l’IHE et du Connectathon

La mise en place d’échanges entre applications et systèmes suppose l’adoption d’un langage commun utilisé et partagé par les différents intervenants. C’est là tout l’enjeu stratégique, de la normalisation et de la standardisation. Dans le domaine de la e-santé, la faculté d’échanger des données est fondamentale, puisqu’elle condi-tionne la bonne coordination des soins et le suivi

des patients.

À cet effet, plusieurs institutions et associations travaillent à promouvoir l ’ in teropérabi l i té des systèmes d’information de santé en adaptant des normes et standards internationaux à des cas d’usage du domaine de la santé. Par exemple, l’IHE(15) produit des profils d’intégration qui assemblent et contraignent des normes et standards internationaux pour fournir une spécification implémentable. Cela répond à un besoin clairement décrit de partage ou d’échange de données de santé.

Chaque année, les travaux d’intégration des professionnels sont validés lors d’un évènement appelé Connectathon(16), marathon de l’interopérabilité. À cette occasion, les industriels interfacent leurs systèmes entre eux pour vérifier qu’ils ont appliqué les standards conformément aux spécifications détaillées dans les cadres techniques.

Concernant spécifiquement les profils d’intégration répondant aux besoins de communication des dispositifs médicaux, plusieurs existent déjà aujourd’hui : nous pouvons par exemple parler des profils DEC (Device Enter-prise Communication) ou ACM (Alarm Communication Management) pour ne citer qu’eux.

On voit ici l’évolution des institutions et des éditeurs de logiciels qui avancent ensemble pour faciliter l’interopérabilité des différents systèmes existants et futurs.

ENOVACOM.FR12

2. Interopérabilité versus Connectivité

Le besoin en connexion des équipements évolue. Afin de rendre possible l’intégration automatique des données en provenance des dispositifs, le besoin premier est donc la connexion de ces appareils au réseau. Cette connectivité, ne se suffit pas à elle-même et n'est que la première étape d’une véritable intégration avec les dossiers de soins.

Aussi nous pouvons voir l’évolution et les différents degrés d’intégration possible :

L’IMPACT DE LA CONNEXION DES DISPOSITIFSMÉDICAUX

Level 6Conceptual Interoperability

Level 5Dynamic Interoperability

Level 4Pragmatic Interoperability

Level 3Semantic Interoperability

Level 2Syntactic Interoperability

Level 1Technical Interoperability

Level 0No Interoperability

Composability

Interoperability

Integretability

Modeling/Abstraction

Simulation/Implementation

Network/Connectivity

La connectivité consiste à rendre un matériel communicant : le transport ou la réception de données devient alors possible. En revanche, ce système est plus centré sur la collecte d’in-formations que sur leur intégration. Avec l’interopérabilité, il est non seulement possible de recevoir les données et de les transmettre mais également de les intégrer dans les différents systèmes de soins.

L’interopérabilité rend le matériel collaboratif et permet à ses utilisateurs de voir en lui un véritable outil sur lequel il est possible de s’appuyer.

Source : (14)

Level 0Increasing C

apability for Interoperation

(Sources p.22)

WWW.ENOVACOM.FRLIVRE BLANC13 ENOVACOM.FR13

4. Les dispositions réglementaires : la certification des établissements de santé

Les acteurs de l’e-santé s’accordent à reconnaître que l’interopérabi-lité revêt une importance cruciale. En Europe comme aux Etats-Unis, une série de dispositions réglementaires est d'ores et déjà déployée pour encadrer la collecte des données en santé. Régulation, labellisa-tion, certification selon les dispositifs concernés.

Bénéficier d’un système interopérable fonctionnel et validé, permet aux établissements de santé d’accéder plus facilement aux certifi-cations en vigueur définies par la Haute Autorité de Santé en France (HAS). Elles ont notamment pour objectif d'avoir :

un management de la qualité et des risques installé dans la réalité quotidienne des équipes de soins.

une démarche qualité véritablement continue grâce à la définition de priorités correspondant aux vrais enjeux de l’éta-blissement.

un respect des règles d’identitovigilance.

Plus précisément sur ce dernier point, l’iden-tification des patients, à toutes les étapes de sa prise en charge, est une pratique exigible prioritaire du manuel de certification des établissements (critère 15. A) . Le programme Hôpital Numérique, qui concerne également toutes les structures de Santé en France, a d’ailleurs intégré ce critère parmi les 27 indi-cateurs à respecter pour obtenir les finance-ments liés à ce plan de modernisation des SI de Santé. Pour rappel, Hôpital Numérique est un plan proposé par le ministère de la Santé au travers de la direction générale de l’offre de soins (DGOS) en 2011 afin de rendre les sys-tèmes d’information (SI) plus performants, en particulier en termes de qualité et de sécurité des soins.

LA CERTIFICATION est une procédure d’évaluation externe d’un établissement de santé indépendante de l’établissement et de ses organismes de tutelle. Des professionnels de santé mandatés par la HAS réalisent les visites de certification sur la base d’un manuel. Ce référentiel permet d’évaluer le fonctionnement global de l’établissement de santé.

Mise en œuvre par la HAS, la procédure de certification s’effectue tous les 4 ans. Son objectif est de porter une appréciation indépendante sur la qualité des prestations d’un établissement de santé (17).

L’IMPACT DE LA CONNEXION DES DISPOSITIFSMÉDICAUX

Pour en savoir plus sur le Programme Hôpital Numérique, consultez le lien suivant(18) : http://social-sante.gouv.fr/systeme-de-sante-et-medico-social/e-sante/sih/hopital-numerique/Hopital-Numerique

(Sources p.22)

WWW.ENOVACOM.FRLIVRE BLANC14 ENOVACOM.FR14

En connectant les appareils de soins, les équipes peuvent récolter et restituer des données de manière plus efficace. Ainsi, le travail des professionnels de santé est facilité et la prise en charge des patients améliorée, particulièrement lorsqu’ils ont affaire à plusieurs interlocuteurs.

L’interopérabilité des appareils biomédi-caux répond aussi bien aux besoins des ingénieurs biomédicaux, qu’aux objectifs des DSI et des soignants. La preuve, les bénéfices découlant de cette solution sont nombreux.

LES BÉNÉFICES DE LA CONNEXION DES APPAREILS BIOMÉDICAUX

1. Les 4 points forts de l’interopérabilité biomédicale

“Selon moi, la connexion des dispositifs médicaux joue un rôle prépondérant auprès des professionnels de santé. Consultation rapide des données de santé, précision… permettent aux équipes soignantes une prise de décision rapide et efficace. Résultat : les soins s’en trouvent améliorés.” Tim Gee, influenceur, Directeur et fondateur de Medical Connectivity Consulting, USA

“Connecter les appareils biomédicaux présente de nombreux avantages : l’information médicale est regroupée en un seul et même point. Le suivi patient est vraiment précisé et accéléré. L’équipe soignante peut gagner entre 20 et 30 minutes par jour et la prise de décision médicale est plus rapide et complète.”Nelly Mazet-Lacombe, Cadre de santé, Centre Hospitalier de Bagnols-sur-Cèze

DES BÉNÉFICES POUR L’ENSEMBLE DE L’HÔPITAL Infirmières : plus de temps à consacrer aux soins des patients

Équipes informatiques : meilleure adoption du dossier patient informatisé

Ingénieurs biomedicaux : meilleure gestion du parc des appareils biomédicaux

Médecins : une meilleure traçabilité pour une décision médicale facilitée

Suivi du patient garanti• Réduction du risque d’erreurs de

retranscription manuelle• Optimisation de la prise

en charge médicale par le soignant• Identification fiable du patient • Exhaustivité des données présentes

dans le dossier patient et de spécialité• Accessibilité immédiate des informations

Urbanisation du Système d'Information de Santé• Interfaçage avec tout type

d’appareils biomédicaux• Intégration des données du patient dans les

dossiers de spécialité, DPI, applications métier…• Traçabilité de tous les événements centralisés

en une seule interface

Optimisation des coûts• Optimisation des coûts de gestion informatique• Maîtrise du parc informatique,

pas de matériel supplémentaire• Gain de productivité des équipes

Gain de temps • Optimisation des échanges

entre les différentes interfaces.

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“La connexion des appareils biomédicaux doit permettre la collecte des données produites afin que les soignants disposent de la bonne information au bon endroit, au bon moment et pour le bon patient.”Stéphane Kirche, Responsable de la Direction de l'ingénierie biomédicale de territoire Nord-Saône Loire Bresse Morvan

2. Avantages pour les soignants

Les équipes soignantes aspirent à soigner leurs patients avec cohérence et intelligence, à les accompagner, à les écouter, à sauver des vies. Mais nombreux sont les établissements de santé où le personnel médical doit s’acquitter d’exigences parfois contradictoires, à savoir des méthodes de gestion, qui requièrent de faire toujours plus, toujours mieux avec des moyens en constante diminution. Charge de travail croissante, manque de temps, horaires contraignants… À l’écoute du malade se substitue la rationalisation des pratiques, et ce au prix de leur bien-être, de la santé et de l’estime de soi.

La mise en place d’un Dossier Patient Informatisé (DPI) connecté aux dispositifs biomédicaux, interopérable avec d’autres applications métiers - apporte un grand nombre d’avantages et évite l’accumulation de tâches souvent considérées rébarbatives. Parmi celles-ci, la retranscrip-tion des constantes vitales au sein de la pancarte infir-mière, la répétition d’examens non nécessaires, la saisie manuelle des constantes vitales… Même si l’interopérabilité des dispositifs médicaux et du DPI ne permet pas de résoudre l’ensemble des probléma-tiques infirmières, elle facilite grandement leur travail :

LES BÉNÉFICES DE LA CONNEXION DES APPAREILS BIOMÉDICAUX

1 infirmière sur 2 relève des erreurs médicales dû au manque de coordination des appareils biomédicaux dans les établissements de santé(22)

3 challenges pour les soignants dans la prise en charge du patient(21) :• manque de

ressources• accès aux données

du patient• localisation du

patient pendant son séjour

99%des infirmières interagissent avec un équipement médical lors de la prise en charge des patients(19)

70%des soignants sont convaincus que la prise en charge du patient peut être améliorée grâce aux données patients et un process d'automatisation de ces données(20)

3h30 entre les médecins et les infirmières,sont dédiées en moyenne par jour, à la documentation des dossiers patients(23).

L'IMPACT DE LA TECHNOLOGIE SUR LE TRAVAIL DES SOIGNANTS

(Sources p.22)

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3. La technologie au service du patient

La multiplication des équipements médicaux et la mise en place du DPI dans les services hospitaliers améliorent nettement la prise en charge, le suivi des patients et garantissent leur identification.

“L’intégration d’éléments exogènes aux murs de l’établissement (objets connectés personnels,…) mais également l’intégration de toutes les données de la clinique (notion de smart building,…) sera, à long terme, un atout majeur dans l’accompagnement des patients tout au long de leur parcours de soins et pas uniquement dans le cadre d’un séjour d’hospitalisation. En connectant les dispositifs biomédicaux au DPI nous diminuons le risque d’erreurs et augmentons la fiabilité de l’information.” Yannick Michel, Directeur du système d’information, Hôpital Privé du Confluent (Groupe Confluent)

“La technologie, les logiciels, les appareils biomédicaux connectés doivent avoir un seul objectif : aider le diagnostic, appuyer le quotidien des soignants, accompagner les échanges avec le patient - n’oublions pas que le patient doit rester au centre des soins et des préoccupations du corps médical.”Nelly Mazet-Lacombe, Cadre de santé, Centre Hospitalier de Bagnols-sur-Cèze

LES BÉNÉFICES DE LA CONNEXION DES APPAREILS BIOMÉDICAUX

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1. Centre Hospitalier de Bagnols-sur-Cèze

Le Centre Hospitalier de Bagnols-sur-Cèze porte de nombreux projets et investit massivement dans les nouvelles technologies. La démarche de l’éta-blissement s’inscrit dans une dynamique constante d’optimisation de la prise en charge des patients et de qualité de soins.

AU SERVICE DU PATIENT,DES ÉTABLISSEMENTS, DES ÉQUIPES - ÉTUDES DE CAS

ECG connecté : un gain de temps clairement visible

L’objectif principal du projet a été d’optimiser le temps des infirmiers en évitant l'intégration manuelle de nombreuses informations. Objectif clairement atteint : désormais, les soignants peuvent retrouver l’ECG dans le dossier du patient en quelques clics. La prise en charge du patient et la réactivité de l’équipe notamment au service des urgences sont largement améliorées, “déjà plus de 1000 patients ont béné-ficié de cette nouvelle solution” précise Philippe Barbot, RSI du CH de Bagnols-sur-Cèze.

Renforcement des liens Système d’Information - Biomédical

Cette démarche a participé également au rapprochement des équipes biomédicales et des SI. “Depuis un an, je fais partie de la commission du matériel médical qui valide les demandes des professionnels et les inves-tissements nécessaires”, ajoute Philippe Barbot. Les passerelles entre services informatiques et biomédicaux ont donc apporté un bénéfice stratégique. “Elles ont permis de réorienter notre stratégie d’achat de manière coordonnée en privilégiant les fabricants des appareils biomédicaux qui prennent en compte la dimension d’interopérabilité”, précise Emmanuel Laporte, technicien biomédical du centre hospitalier.

“Désormais, le dossier patient informatisé devient la brique centrale pour la gestion efficiente des données de santé.” Philippe Barbot, RSI du Centre Hospitalier de Bagnols-sur-Cèze

CHIFFRES CLÉS CH Bagnols-sur-Cèze

• 16 000 séjours • 1000 naissances• 26 000 passages aux urgences• 5700 interventions en bloc• 117 000 consultations externes • 850 agents• 100 médecins

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Le Dossier Patient Informatisé à l’échelle de la Martinique

La Clinique Saint Paul a tout d’abord participé au projet régional du Dossier Patient Informatisé, coordonné par le Groupement de Coopération Sanitaire de la Martinique. L’étape clé du parcours patient, à savoir sa prise en charge jusqu’au bloc opératoire, est aujourd’hui entièrement informatisée. “L’idée de ce projet était de centraliser les informations patient au niveau régional, en particulier sur des activités médicales critiques”, précise le Dr Nabil Mansour. Fort de ce succès, l’informatisation de l’établissement a continué, avec la mise en place de nouvelles technologies pour le service de Maternité.

Intégrer et exploiter les paramètres vitaux issus des dispositifs biomédicaux

Chaque année, l’établissement voit naître plus de 900 bébés - son bloc obstétrical compte 3 salles d’accouchement et 2 salles de prétravail. Intégrer les données vitales des patientes et de leur nouveau-né était donc primordial pour compléter le dossier de Perinat, et ainsi avoir toutes les informations sur le patient. Le suivi des données et leur exploitation par les infirmières sont facilités et le parcours du patient amélioré.

Alimenter automatiquement le dossier patient

Le GCS SIS de Martinique a donc fait le choix d’un logiciel capable de récupérer les monitorings et de les intégrer dans IDO Perinat. “Il peut gérer les données produites par tout dispositif biomédical, notamment, pour le cas qui nous intéresse, par les cardiotoco Philips installés dans les maternités”, remarque le Dr Mansour. En pratique, les sages-femmes doivent simplement s’authentifier et associer l’appareil de monitoring à la patiente. Le système alimente alors le dossier des mesures de contractions, pouls, tension, saturation de la mère, et des mesures du battement cardiaque fœtal ; et ce, de façon automatique.

Un système conçu pour interfacer toute sorte d’appareil biomédical

Toutes les informations recueillies dans ce cadre peuvent être intégrées en routine au partogramme de la patiente qui synthétise la progression du travail de la mère lors de son accouchement. “Ce système est une réelle avancée pour nos maternités”, conclut le Dr Mansour.

AU SERVICE DU PATIENT,DES ÉTABLISSEMENTS, DES ÉQUIPES - ÉTUDES DE CAS

CHIFFRES CLÉS Clinique Saint Paul

• 100 lits dont 30 places d’ambulatoire et 15 lits de maternité

• 15 000 patients (2015) dont 10 000 patients en médecine et chirurgie

• 75% de l’activité de chirurgie est réalisée en secteur ambulatoire

2. Clinique Saint Paul de Fort-de-France (Martinique)

La Clinique Saint Paul de Fort-de-France (Martinique) est un établissement MCO et SSR. Elle est aujourd’hui en mesure d’intégrer et d’exploiter les données vitales enregistrées des futures mères et nouveaux-nés.

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DÉCOUVREZ ENOVACOM

1. Enovacom au cœur des données de santé

Editeur de logiciels 100% Santé, la société Enovacom a été créée en 2002 afin de faciliter l'échange et le partage des données patients en toute confiance. Plus de 1500 établissements de santé lui font aujourd'hui confiance pour prendre en charge les problématiques quotidiennes.

Enovacom est à la base d'une suite logicielle permettant d’assurer l’interopérabilité et la sécurité des données entre tous les acteurs du système de santé. Ses 4 pôles d'expertises :

Sécuriser les accès et les échanges de données de santé

Échanger, transformer et intégrer les données de santé entre tous les acteurs et systèmes

Gérer et intégrer les factures fournisseurs dématérialisées

Construire et gérer les référentiels de données

Applications métiers,DPI, Dossiers de soins

(urgences, chirurgie...)

Librairies de communication

Moniteurs,Ventilateurs, Pompes...

Validation de l’association Appareils - Patients

HL7 IHE

2

VALIDER

79

97% SAT O

120/80

24 RPMbpm

37,5°C

SIH

Bénéfi ciez de la première plateforme d’interopérabilité des appareils biomédicaux centrée sur le patient.

2. Sa solution : ENOVACOM Patient Connect, plateforme d’interopérabilité biomédicale

ENOVACOM Patient Connect est la première plateforme d’interopérabilité des appareils biomédicaux en France. Elle collecte les constantes vitales des patients automatiquement au sein des dossiers de soins informatisés ou de spécialité.

NOS VALEURS

Se faire confianceComment garantir le respect de la vie privée de chacun en s'appuyant sur les technologies.

Se comprendreComment assurer une communication optimale entre tous les acteurs du système de santé.

PrévoirComment exploiter ces nombreuses données pour prévoir notre santé de demain.

Bénéficiez de la première plateforme d’interopérabilité des appareils biomédicaux centrée sur le patient.

WWW.ENOVACOM.FRLIVRE BLANC20 ENOVACOM.FR20

3. L’interopérabilité biomédicale, ou comment connecter les appareils biomédicaux simplement

En deux clics seulement, le soignant valide l’iden-tité du patient et l’associe au dispositif biomédical ; les données vitales qui proviennent des appareils biomédicaux (tensiomètre, moniteur, etc.) sont ensuite collectées automatiquement pour être intégrées dans les dossiers de soins (DPI, dossier de réanimation, etc).Fini les risques d’erreurs de retranscriptions et la perte de temps pour le personnel soignant.

ENOVACOM Patient Connect garanti t une identification et une association fiable entre le patient et les équipements, sans ajout de matériel supplémentaire. C’est un véritable système de surveillance et de gestion des risques et erreurs liés à l’identification des patients, annulant ainsi tous problèmes d’identitovigilance.

DÉCOUVREZ ENOVACOM

Nous devons garantir l’information patient en s’appuyant sur des systèmes et processus fonction-nels. Aussi il n’est pas concevable de transmettre des données vitales sans garantir l’identité du patient ainsi que le séjour se rapportant à ces données. Tous les éléments d’une saisie manuelle doivent être présents :

L’identifiant du soignant

L’identifiant de l’équipement

L’identification unique et fiable du patient

Les données vitales et informations transmises.

Seule la présence de tous ces éléments peut garan-tir la fiabilité de la donnée et permettre ainsi une intégration automatique de l’information dans le dossier du patient.

En s’appuyant sur la plateforme d’interopérabilité biomédicale ENOVACOM Patient Connect, aucun risque d’erreur, l’information se trouve au bon endroit, au bon moment.

Transfert complet de l’information relative au parcours de soins du patient entre et au sein des établissements de santé

Dossier patient informatisé et dossiers de soins exhaustifs - échanges d’information facilités

Suivi des soins à distance – accès à l’expertise facilité dans et en dehors de l’établissement

Suivi et traçabilité de l’utilisation des équipements

4 . Bénéfices attendus d’ENOVACOM Patient Connect :

1

4

2

5

3

6

Aide à la décision - enregistrement et vérification en temps réel des données

Amélioration du parcours de soins - accès en temps réel aux données sécurisées

Applications métiers,DPI, Dossiers de soins

(urgences, chirurgie...)

Librairies de communication

Moniteurs,Ventilateurs, Pompes...

Validation de l’association Appareils - Patients

HL7 IHE

2

VALIDER

79

97% SAT O

120/80

24 RPMbpm

37,5°C

SIH

Bénéfi ciez de la première plateforme d’interopérabilité des appareils biomédicaux centrée sur le patient.

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Aujourd’hui, le parcours de soins ne s’arrête plus à l’hôpital : il s’organise autour d’une prise en charge globale et continue du patient, au plus proche de son lieu de vie. Le vieillissement de la population, l’augmentation des maladies chroniques, ou encore la gestion optimisée des dépenses de santé sont en partie responsables de cette mutation.

Chambres ultra connectées, lits intelligents, robotique médicale, dossiers informatisés, télésurveillance des soins à domicile… Les technologies accompagnent désormais ce bouleversement. Il est d’ailleurs prévu qu’en 2017 soient installés 73 millions d’appareils connectés pour la santé(24).

La révolution numérique avec l’avènement de la eSanté redéfinit ainsi le partage et l’échange de l’information autour du patient. Le secteur de la santé connectée est en pleine expansion. L’élan étant donné, il est essentiel, dès à présent, de doter le personnel médical d’outils innovants et efficaces qui répondent aux nouveaux usages et besoins. Autour de cette révolution, un mot est désormais à retenir : l’interopérabilité - ce concept normatif qui permet de faire communiquer les différents systèmes entre eux.

Au sein de l’Hôpital, les logiciels sont désormais communicants grâce à la mise en place de plateforme d’interopérabilité. Aujourd’hui, les systèmes à prendre en considération sont les dispositifs biomédicaux : en s’appuyant sur ces technologies et leurs capacités à transmettre les données, les soignants auront, en effet, toutes les informations disponibles de manière exhaustive. L’échange et l’intégration des données vitales en seront facilitées. Les avantages ? Une meilleure réactivité, un suivi précis des informations, et surtout la possibilité de se recentrer sur les soins à prodiguer.

Dépasser les frontières de l’hôpital est la prochaine étape : avec le développement de la télémédecine(25) et l’arrivée en masse des objets médicaux connectés à domicile, appelés IoMT (Internet of Medical Things), le patient devient acteur de sa santé. De nouvelles informations seront produites : pour qu’elles deviennent accessibles, l’interopérabilité doit être, une nouvelle fois, la pierre angulaire de ces échanges sécurisés.

Facilitons la compréhension et le partage des données de santé dès aujourd’hui pour accompagner l’hôpital connecté de demain.

Conclusion

(Sources p.23)

WWW.ENOVACOM.FRLIVRE BLANC22

P.4

(1) - EMC - Etude Digital Universe “The Digital Universe of Opportunities: Rich Data and the Increasing Value of the Internet of Things” - 2014

(2) - IoMT : Internet of Medical Things : L’Internet des objets connectés médicaux (IoMT) représente les dispositifs médicaux et des applications qui se relient aux systèmes de soins de santé par le biais du réseau Internet.

(3) - Atlas 2015 des SIH (Systèmes d’information hospitaliers)

P.5

(4) - Atlas SIH 2016.

(5) - L’interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un système, dont les interfaces sont intégralement connues, à fonctionner avec d’autres produits ou sys-tèmes existants ou futurs et ce sans restriction d’accès ou de mise en œuvre.

(6) - Étude TIcSanté 2016

P.7

(7) - “Maîtrise du risque d’erreur d’identité en milieu hospita-lier” par Jean-Luc Quenon - Comité de Coordination de l’Evaluation Clinique et de la Qualité en Aquitaine. Hôpital Xavier Arnozan, 33604 Pessac

(8) - www.ccecqa.asso.fr/sites/ccecqa.aquisante.priv/files/fiches-projets/OutilsGDR-PJ-Securite-Soins-Erreur-sIdentite.pdf

P.8

(9) - Direction Hospitalière – Observatoire National de l’Emploi et des Métiers de la FPH. Etude prospective des métiers de la FPH.

P.9

(10) - Études PIPAME 2011 et SNITEM 2015

(11) - www.lantronix.com/wp-content/uploads/pdf/Medi-cal-Devices-Landscape_Lantonix_HIMMS_WP.pdf

(12) - HIMSS, (Healthcare Information and Management Systems Society) est une association née aux Etats-Unis en 1961 qui a pour objectif de participer à l’amélioration du secteur de la Santé en s’appuyant sur les nouvelles technologies et l’IT en général

P.10 (13) - Etude Gary & Mary West health Institute Harrys Poll

Janvier 2015

P.12 (14) - https://en.wikipedia.org/wiki/Conceptual_interopera-

bility

(15) - Integrating the Healthcare Enterprise International est une organisation à but non lucratif qui réunit les différents opérateurs de technologies de e-santé autour de la définition précise de profils de standards pour la dématérialisation, l’échange et le partage de données de santé. En France, ces profils IHE ont été adoptés notam-ment dans le “Cadre d’interopérabilité des systèmes d’information de santé” (CI-SIS) publié par l’ASIP Santé

(16) - http://connectathon.ihe-europe.net/node/19

P.13 (17) - HAS

(18) - www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2014-03/manuel_v2010_janvier2014.pdf

P.15

(19) - Étude Gary & Mary West health Institute Harrys Poll Janvier 2015 : www.westhealth.org/wp-content/uploads/2015/03/Nurses-Survey-Issue-Brief.pdf

(20) - http://www.slideshare.net/JustinBikram/the-pa-tient-journey-patient-and-provider-perspectives-uk

(21) - http://www.slideshare.net/JustinBikram/the-pa-tient-journey-patient-and-provider-perspectives-uk

(22) - www.westhealth.org/wp-content uploads/2015/03/Nurses-Survey-Issue-Brief.pdf

(23) - http://engage.nuance.fr/Les-defis-de-la-documen-tation-medicale?cid=701d0000002eFmyAAE&ls=we-bsite&rs=nuance.fr/stante&offer=medical%20information&ot=study

P.21

(24) - Étude Grand View Research http://www.grandviewre-search.com/industry-analysis/internet-of-things-iot-healthcare-market

(25) - La Loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 ainsi que le décret du 19 octobre 2010 ont donné une définition précise de la Télémédecine et fixé son cadre réglementaire. “La télémédecine est une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication. Elle met en rapport, entre eux ou avec un patient, un ou plusieurs professionnels de santé, parmi lesquels figure nécessairement un profession-nel médical et, le cas échéant, d’autres professionnels apportant leurs soins au patient.”

Sources

WWW.ENOVACOM.FRLIVRE BLANC23

521 avenue du PradoBP 80 186 - 13008 Marseille - France

[email protected]

Un grand merci à tous nos intervenants qui ont, par leur savoir et leur implication, participé à l’élaboration de ce livre blanc :

Yannick Michel, Directeur Organisation et Système d’Information, Hôpital Privé du Confluent (Groupe Confluent)

Stéphane Kirche, Responsable de la Direction de l'ingénierie biomédicale de territoire Nord-Saône Loire Bresse Morvan

Nelly Mazet-Lacombe, Cadre de santé, Centre Hospitalier de Bagnols-sur-Cèze

William Rolland, Responsable eSanté, SNITEM (Syndicat National de l'Industrie des Technologies Médicales)

Tim Gee, influenceur, Directeur et fondateur de Medical Connectivity Consulting, USA

Jean-Baptiste Michon, Product Marketing Manager, Expert interopérabilité biomédicale, Enovacom

Mélanie Dufrou, Marketing & Communication, Enovacom.

Création - Crédit photos : iStock