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ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
SOMMAIRE
SWOT Analysis 3
Executive Summary 4
L'INDUSTRIE TOURISTIQUE MONDIALE 6
- Croissance remarquable de 7,3% du tourisme mondial sur la période 1980-2004
- Progression de 5,5% du tourisme mondial en 2005
- Hausse soutenue de 18,8% des recettes mondiales du tourisme entre 2003 et 2004
- Utilisation contrastée des moyens de transport selon les régions
- Croissance des divers types de tourisme avec une prédominance pour le divertissement et les loisirs
- France et Espagne en tête des destinations mondiales
- Perspectives moins florissantes pour l'année 2006
- Taux de croissance annuel moyen de 4,1% du tourisme mondial à l'horizon 2020
BON COMPORTEMENT DE L'INDUSTRIE TOURISTIQUE MAROCAINE 10
- Progression de 6,3% des arrivées aux postes frontières en 2005
- Prépondérance des européens dans les arrivées de touristes étrangers
- Croissance des recettes voyages de 18% en 2005
- Prédominance des touristes étrangers au niveau des arrivées dans les hôtels classés
- Marrakech et Agadir en tête des nuitées dans les hôtels classés
DISTINCTION DE TROIS GRANDS GROUPES SUR LE MARCHÉ TOURISTIQUE MAROCAIN 13
- ATLAS HOSPITALITY
- SOGATOUR
- GROUPE ACCOR
ENGAGEMENT FORT DE L'ETAT POUR LA PROMOTION DU SECTEUR TOURISTIQUE 17
- Objectifs clairs et chiffrés
- Vision 2010 : les six grands chantiers
- Plan 2010 : état d'avancement
PERSPECTIVES INTÉRESSANTES POUR LE DÉVELOPPEMENT DU TOURISME AU MAROC 20
- Le produit Maroc concurrencé par d'autres destinationsdu pourtour de la Méditerranée
FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS 24
- Intensité capitalistique
- Structure financière
- Rentabilité
ANNEXES 27
SOURCES ET RÉFÉRENCES 34
SWOT Analysis
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
Forces
Politique volontariste de l'Etat à travers laVision 2010 dont les principaux chantiers sedeclinent en : produit, formation, aérien,marketing et environnement institutionnel ;
Proximité géographique et particularité desressources naturelles et culturelles ;
Consolidation du positionnement sur lesprincipaux marchés émetteurs de l'Unioneuropéenne (France, Espagne, Allemagne,Royaume-Uni et Italie) ;
Forte notoriété de deux grandes marques :Marrakech et Agadir ;
Positionnement stratégique sur le balnéaire etle culturel ;
Commercialisation de produits touristiquesmoyen et haut de gamme.
Opportunités
Emergence des compagnies aériennes lowcost telles que Atlas Blue ;
Signature de l'accord Open Sky, libéralisant leciel marocain ;
Conquête des marchés moyen-orientaux,russes et scandinaves ;
Développement du tourisme de niche : golfe,affaires, éco-tourisme… ;
Promotion de la destination Maroc via unnouveau portail E-tourisme ;
Création de nouveaux pôles touristiques,Casablanca et Fès, à travers le Plan deDéveloppement Régional Touristique (PDRT) ;
Développement de fonds dédiés à la propriétéhôtelière : BMCE Bank-RMA Watanya, consortiumbancaire (Attijariwafa Bank, BCP, CDG) ;
Stratégie de partenariats et d'alliances pourconstruire des champions nationaux.
Faiblesses
Capacité hôtelière limitée ;
Coût élevé du foncier impactant le coût globaldu projet d'investissement ;
Retard de la mise à niveau des établissementshôteliers ;
Insuffisance des moyens pour la promotion dela destination Maroc ;
Manque d'infrastructures hôtelières répondantaux normes de qualité, de sécurité et d'hygiène ;
Manque de coordination entre les différentsintervenants du secteur du tourisme ;
Retard de la réalisation des objectifs assignéspar la vision 2010 ;
Difficulté d'ouverture des destinations due àl'absence de vols directs ;
Insuffisance de formation.
Menaces
Risque terroriste, grippe aviaire, hausse ducours du pétrole ;
Décélération de la croissance de l'économiemondiale ;
Concurrence exacerbée des pays du pourtourde la Méditerranée (Tunisie, Egypte et Turquie) ;
Saturation de la station balnéaire d'Agadir.
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
Executive summary
La croissance de l'industrie touristique mondiales'est inscrite en hausse de 5,5% en 2005 pouratteindre 808 millions de touristes, suite à lareprise de l'économie mondiale et à la vigueurdes économies asiatiques. Cependant, desdisparités de croissance existent entre lesdifférentes régions du monde. Si l'Amérique etl'Europe sont des destinations en phase desaturation, l'Asie- Pacifique, le Moyen-Orient etl'Afrique sont considérés comme des destinationsémergentes en forte croissance. L'Europe, avecses destinations phares, France et Espagne,accapare une part de marché mondiale de 55%.
Selon l'Organisation Mondiale du Tourisme, l'année2006 sera marquée par la poursuite duralentissement de la croissance mondiale desarrivées de touristes, s'établissant à 4,5% et ce, enraison des facteurs liés à la conjonctureinternationale : croissance économique mondiale,augmentation du taux d'inflation, resserrementmonétaire aux Etats-Unis, terrorisme, hausse ducours du pétrole et propagation de la grippe aviaire.L'OMT prévoit également, un taux de croissanceannuel moyen de 4,1% sur la période 1995-2020.
Pour sa part, l'industrie touristique marocaine aaffiché de bonnes performances en 2005. Lesarrivées de touristes ont augmenté de 6,3% en2005 pour s'établir à 5,8 millions. Pareillement,les nuitées dans les hôtels classés connaissentune tendance haussière pour atteindre 15,2millions de nuitées en 2005, soit uneprogression de 15,6% sur la période 2004-2005.Les recettes voyages et MRE ont atteint,respectivement, 41 Md.Dh et 40,8 Md.Dh en2005, représentant toutes deux 17,7% du PIBcontre 16,3% en 2004.
Le secteur touristique marocain est érigé enpriorité par le gouvernement marocain. Ainsi,l'Accord-Cadre signé entre l'Etat et la CGEM -"Vision 2010" - a permis de définir une véritablestratégie touristique pour le Maroc à l'horizon2010. Celle-ci s'articule autour de 6 chantiers.
Le produit
Le plan d'action se rapporte aussi bien auproduit "Balnéaire" que celui dit "Culturel" et visel'anticipation de la progression de la capacitéd'accueil du pays en réalisant à l'horizon 2010une capacité additionnelle de 80 000 chambres.En outre, d'autres produits seront développés àsavoir, le tourisme de niche, rural et interne.
La Formation
La mise en oeuvre de la "Vision 2010" généreraune demande d'emplois directs d'environ 72 000 postes dans le secteur hôtelier.
L'Aérien
Cette ouverture s'est matérialisée par (i) lalibéralisation du ciel marocain à de nouvellescompagnies aériennes, (ii) la création par RAM
de la 1ère compagnie marocaine Low Costdédiée au tourisme " ATLAS BLUE " et (iii) la miseen place de partenariats avec des Tour-Opérateurs intégrés pour le placement de lignesrégulières prioritaires.
Le Marketing
La nouvelle stratégie marketing adoptée estbasée sur une approche plus ciblée qui estréalisée à travers la restructuration etl'augmentation du budget de l'ONMT, lerenforcement du co-marketing avec les toursopérateurs et une nouvelle stratégie deconquête des marchés (principalementl'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne).
L'environnement institutionnel
Ce chantier regroupe l'ensemble des actions quivisent à assurer un cadre institutionnel propiceau développement des activités touristiques :contrôle, cadre juridique et réglementaire,qualité et ressources humaines.
A cet effet, le Maroc a consolidé sonpositionnement sur les principaux marchésstratégiques de l'Union européenne - France,Espagne, Allemagne, Royaume-Uni et Italie - etce, en offrant un produit balnéaire et culturelrépondant aux attentes de la clientèleeuropéenne. La stratégie marketing du Maroca favorisé le développement de deux marquestouristiques : Agadir et Marrakech.
La libéralisation du transport aérien, laprospection des marchés de la Russie, de laScandinavie et du Moyen-Orient, la promotionet la communication des produits touristiques,le lancement du Plan de DéveloppementRégional Touristique, le développement d'unfonds dédié à la propriété hôtelière etl'instauration du portail E-tourisme sont autantde signaux forts augurant de perspectivesencourageantes dans l'avenir de ce secteur.
L'analyse financière des établissementshôteliers a été menée sur un échantillon de 18établissements. Celui-ci a été scindé en troissous-groupes : propriétaires, gestionnaires, etpropriétaires et gestionnaires à la fois. Chacundes sous-échantillons comporte des acteursmajeurs de l'industrie touristique marocaine.
Le diagnostic financier de différentsd'établissements hôteliers révèle que l'industrietouristique est fortement capitalistique, avecun ratio moyen de l'intensité capitalistiquepour les propriétaires de 398,2% en 2004.Contrairement aux propriétaires "aménageursdes zones touristiques", les gestionnairesapportent leur savoir-faire et leur pouvoir denégociation avec les TO afin d'offrir un servicede qualité à des prix compétitifs.
Les propriétaires et les propriétaires-gestionnaires recourent aux dettes moyen etlong termes pour financer leur cycled'investissement. Le ratio moyend'endettement net des propriétaires et despropriétaires-gestionnaires s'est établi,respectivement, à 321,7% et 201% en 2004.
Grâce à leur stratégie d'intégration verticale etde montée en gamme, les propriétaires-gestionnaires ont dégagé une forte marge EBE,en moyenne, de 27,31% en 2004. Viennentensuite les gestionnaires avec 18,40% et lespropriétaires avec 16,22%.
Le diagnostic financier des entreprises de notreéchantillon, toutes catégories confondues, apermis d'identifier les facteurs clés de succèsdes entreprises opérant dans le secteurtouristique.
Au volet financier
- l'appartenance à un grand Groupe multi-métiers ;
- la forte intensité capitalistique, notamment,l'investissement dans les immobilisationscorporelles ;
- la gestion rigoureuse du cycle d'exploitation,notamment, le besoin en fonds de roulement ;
- la bonne gestion de la trésorerie en raison dela saisonnalité de l'industrie touristique ;
- la solvabilité des établissements hôteliers, endépit de leur niveau d'endettement ;
- la taille des fonds propres.
Au volet commercial
- l'agressivité de la politique commercialeauprès des principaux marchés émetteurs detouristes étrangers ;
- l'amélioration des marges opérationnelles etdonc, de la compétitivité grâce au pouvoir denégociation accru avec les tour-opérateurs ;
- l'augmentation du taux de fréquentation deshôtels des chaînes comme Accor Gestion etAtlas Hospitality ;
- la diversification du portefeuille de produitsselon la qualité offerte et la régiongéographique ;
- le développement de synergies entre lesdifférentes entreprises du Groupe (ex AtlasHospitality avec RAM) ;
- la prospection de nouveaux marchés ;
- l'offre de produits à des prix compétitifsrépondant aux attentes des touristes étrangers.
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
Etude sectorielle réalisée par :Brahim El Kadiri, [email protected]
Ali Mehrez, [email protected]
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
L'INDUSTRIE TOURISTIQUE MONDIALE
L'industrie touristique mondiale est en bonne santé. Les arrivées mondiales de touristes ont atteint808 millions, soit une croissance de 5,5% en 2005, suite à la reprise de l'économie mondiale et la vigueurdes économies asiatiques. L'Europe, avec ses destinations phares, France et Espagne, accapare une partde marché mondiale de 55%. Les recettes mondiales du tourisme se sont accrues de 18,8% pour s'établirà 622,7 milliards de dollars en 2004.Il est à noter que le moyen de transport le plus utilisé par les touristes internationaux demeure letransport terrestre, du fait de la fréquence des voyages intra-régionaux, suivi du transport aérien et,enfin, du transport maritime. Les touristes sont davantage attirés par le divertissement et les loisirs.
Croissance remarquable de 7,3% du tourismemondial sur la période 1980-2004
Historiquement, les indicateurs clés de l'industrietouristique se sont inscrits en hausse constante sur lapériode 1980-2004. Les arrivées et recettesmondiales n'ont eu cesse de progresser avec,respectivement, un taux de croissance annuel moyende 7,3% et 20,2%.
Le développement de certaines régions a été plussoutenu que d'autres. A titre d'exemple, la régionAsie-Pacifique a connu le plus fort accroissement, soiten moyenne 22,8%. Le Moyen-Orient et l'Afrique ontégalement affiché un taux de croissance annuelmoyen à deux chiffres, suite à leur positionnementconcurrentiel sur le marché international, à ladiversification de l'offre touristique et à la politique debaisse des prix matérialisée par l'émergence descompagnies low cost.
Progression de 5,5% du tourisme mondial en 2005
Selon l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT),les arrivées mondiales de touristes ont enregistré untaux de croissance de 5,5% en 2005, atteignant808 millions. Cette hausse vient consolider la forteprogression enregistrée durant l'année 2004, soit10%, en raison de la reprise de l'économie mondiale,et en particulier des économies des principauxmarchés émetteurs de touristes - Amérique du Nordet Europe, et de la vigueur des économies asiatiques.
De ce fait, le tourisme international s'est biencomporté en 2005, en dépit (i) des conséquences descatastrophes naturelles (tsunami et ouragans), (ii) desattentats terroristes, (iii) de la hausse du cours dupétrole sur le marché mondial et (iv) des effetsnéfastes de la grippe aviaire.
Par région, si le continent africain a enregistréune forte progression de 10% en 2005, le nombred'arrivées de touristes, en valeur absolue, reste trèsfaible s'établissant à 38,7 millions. Cetaccroissement est tiré par le bon comportement dutourisme en Afrique du Nord.
Le taux de croissance de l'Asie-Pacifique s'est établi,en moyenne, à 7%, encouragé par la fin de la paniqueengendrée par l'épidémie de SARS et l'amélioration dela conjoncture économique sur d'importants marchésémetteurs du tourisme intra-régional et inter-régional.De plus, la demande touristique a repris dans cetterégion du monde du fait (i) de la plus grandefréquence des voyages de courte durée, (ii) del'accroissement du tourisme intra-régional et (iii) de lapratique de tarifs plus compétitifs en raison de l'arrivéesur le marché asiatique de nouvelles compagniesaériennes low cost offrant des vols intérieurs et sous-régionaux supplémentaires.
Dans le continent américain, la croissance s'estsituée à 6% et s'est caractérisée par une forte disparitéselon les régions. Elle s'est établie à 8% aux Etats-Unis,tandis que les pays de l'Amérique du Sud ont marquédes taux de croissance se situant entre 10 et 20%.
Évolution des arrivées et des recettesmondiales du tourisme 1980-2004
Recettes du tourisme (en milliards de dollars)
Arrivées mondiales (en millions )1000
800
600
400
200
0
1980 1985 1990 1995 2000 2004
Val
eurs
Source : Organisation Mondiale du Tourisme (OMT)
1000
800
600
400
200
0
1980 1985 1990 1995 2000 2004
Val
eurs
Évolution des entrées mondiales par région (en millions)
AfriqueMoyen OrientAmériqueAsie et PacifiqueEurope
Source : Organisation Mondiale du Tourisme (OMT)
ETUDE SECTORIELLE
SECTEURTO
URISTIQUE
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L'Europe a connu une augementation modestede l'ordre de 4%, suite à l'évolution défavorable del'euro et à l'intensification de la concurrence dedestinations extérieures situées en Afrique duNord et au Moyen-Orient.
Pour ce qui est des parts de marchés, l'Europe restele leader mondial de l'industrie touristique, avec unepart de marché mondiale de 55%. Cette situation estattribuable à la performance de deux destinations laFrance et l'Espagne. L'Europe attire aussi bien lestouristes intra-régionaux que les touristes inter-régionaux. L'Asie-Pacifique occupe la deuxièmeplace, avec une part de marché de 19%, grâce àl'intensification des voyages intra-régionaux, à labaisse des tarifs du transport aérien et à laparticularité des attraits culturels des pays de cetterégion. L'Afrique n'attire toujours pas les touristesétrangers du fait de l'instabilité politique, des conflitsethniques et sociaux dans certains pays et de lamauvaise perception des pays africains par lestouristes étrangers.
Hausse soutenue de 18,8% des recettesmondiales du tourisme entre 2003 et 2004
La hausse des arrivées mondiales de touristes de 11,2%entre 2000 et 2004 a été accompagnée par uneprogression de 29,9% des recettes mondiales dutourisme. Celles-ci ont atteint 622,7 milliards de dollarsà fin 2004. Ces recettes touristiques permettent soit deconsolider l'excédent de la balance des paiementspour certains pays, soit de combler leur déficit.
La répartition des recettes mondiales du tourisme estconforme à celle des parts de marchés par région. Lescontinents qui affichent des parts de marchésimportantes tels que l'Europe et l'Asie et Pacifiquecontinueront de recueillir des recettes de voyagesconséquentes.
Utilisation contrastée des moyens detransport selon les régions
En 2004, le moyen de transport le plus utilisé par lestouristes était le transport terrestre, suivi du transportaérien et du transport maritime. Par région, la part dutransport terrestre était importante en Europe et auMoyen-Orient. Ceci s'explique, notamment, par lafréquence des voyages intra-régions. L'Afrique,l'Amérique et l'Asie et Pacifique sont généralementfréquentés par des touristes long-courriers quioptent, principalement, pour le transport aérien.
Moyen de transport utilisé par les touristes (en %) en 2004
Aérien Terrestre Maritime Autres
Monde 43% 49,3% 7,4% 0,3%
Europe 38,1% 54,8% 7,0% 0,1%
Amérique 53,1% 41,3% 5,6% 0,1%
Asie et Pacifique 46,2% 42,0% 10,7% 1,2%
Afrique 48,0% 43,8% 7,8% 0,3%
Moyen Orient 45,2% 49,4% 5,4% 0,0%
Source : OMT
Croissance des divers types de tourisme avecune prédominance pour le divertissement etles loisirs
Le nombre d'arrivées de touristes a augmentésignificativement pour l'ensemble des types detourisme. Ainsi, le tourisme de santé, de religion etde visites a enregistré un taux de croissance annuelmoyen de 8,1% sur la période 1990-2004. Viennentensuite, le tourisme d'affaires avec 7% et le tourismede divertissement, récréation et vacances avec 4,4%.
Évolution des recettes et arrivéesmondiales du tourisme
2000 2001 2002 2003 2004
1000
800
600
400
200
0
Val
eurs
Recettes mondiales (en milliards de dollars)
Arrivées mondiales (en millions )
Source : OMT
Composition des arrivées internationalesde touristes
Afrique5%
Moyen Orient5%
Amérique16%
Asie etPacifique19%
Europe55%
Source : OMT
Répartition des recettes du tourisme par région
Afrique3%
Moyen Orient3%
Amérique21%
Asie etPacifique20%
Europe53%
Source : OMT
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
Compte tenu de l'importance accordée au tourismedu "divertissement et des loisirs" sur le planinternational, le tourisme marocain devra consoliderson positionnement concurrentiel sur le balnéaire, leculturel et la niche afin de suivre la spécificité de lademande touristique mondiale, orientée vers "ledivertissement et les loisirs".
France et Espagne en tête des destinationsmondiales
La France vient en tête des destinations mondiales avecune part de marché de 10% en 2004, suivie del'Espagne et des Etats-Unis d'Amérique avec des partsde marchés respectives de 7% et 6%. La performancetouristique de la France s'explique par la diversité deses ressources culturelles, naturelles et culinaires et laqualité de ses infrastructures touristiques. Dès lors, ellese positionne en tant que leader mondial sur letourisme culturel. L'Espagne, quant à elle, se positionneaussi bien sur le balnéaire que sur le culturel.
D'autres destinations sont en phase de croissanceexponentielle dans le but de se positionner sur lemarché international du tourisme. Dans les années àvenir, le marché touristique mondial assistera à unemontée en régime de nouveaux marchés émergentstels que la Chine (26,7% entre 2003-2004), Hong Kong(40,4%), la Malaisie (48,5%), la Thaïlande (16,5%) et laTurquie (26,1%). Le Maroc, à travers la vision 2010,pourra également, construire une image de marque,centrée surtout sur le balnéaire et le culturel.
Perspectives moins florissantes pour l'année2006
Après avoir atteint 10% en 2004, la croissancemondiale des arrivées de touristes s'est ralentie en2005 pour s'établir à 5,5%. L'OMT prévoit, à courtterme, la poursuite de la croissance mondiale desarrivées de touristes et table sur un taux de croissances'établissant à 4,5% en 2006.
La performance de l'industrie touristique mondiale estcertainement tributaire de plusieurs facteurs, à savoir :la croissance économique mondiale, l'augmentationdu taux d'inflation, le resserrement monétaire auxEtats-Unis d'Amérique, le terrorisme, la hausse ducours du pétrole et la propagation de la grippe aviaire.
Taux de croissance annuel moyen de 4,1% dutourisme mondial à l'horizon 2020
L'OMT a mené une étude prévisionnelle du tourismeà l'horizon 2020. Cet organisme table sur un taux decroissance annuel moyen de 4,1% sur la période1995-2020. Le nombre prévisionnel d'arrivéesmondiales de touristes atteindrait 1,56 milliard en2020 réparti en deux catégories : 1,2 milliard detouristes intra-régionaux et 400 millions de touristeslong courriers.
L'Europe, l'Asie-Pacifique et l'Amérique demeurerontles régions les plus prisées par les touristes. En 2020,l'Europe restera la région la plus visitée et recevra 717millions de touristes. Succèdent ensuite, l'Asie-Pacifique avec 416 millions et l'Amérique avec 282 millions.
Part de marché des six premièresdestinations en 2004
France10%
Chine5%
Italie5%
Espagne7%
Etats-Unisd'Amérique6%
Autres63% Grande
Bretagne4%
Source : OMT
Motif de visite des arrivées
Autres8%
Santé, religion etvisites de famille
et amis24%
Affaires 16%
Divertissement,vacances et récréation
52%
Source : OMT
Évolution du nombre prévisionneld’arrivées de touristes (en millions)
Europe Asie et Amérique Afrique Moyen OrientPacifique
800
700
600
500
400
300
200
100
0
1995
2010
2020
No
mb
re d
'arr
ivée
s
Source : (OMT)
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SECTEURTO
URISTIQUE
La richesse et l'originalité des cultures, la diversité descadres naturels et le niveau des services permettrontd'attirer les touristes mondiaux vers l'Asie-Pacifique.La hausse de la part de marché de cette destinationest aussi le résultat de son adaptation à la demandetouristique internationale, à la mondialisation, àl'évolution rapide des infrastructures de transport etde tourisme et à la capacité de développement desvoyages intra-régionaux.
Le développement de la part de marché de l'Afriquedemeure lente en raison de plusieurs facteurs àsavoir, le risque terroriste, les troubles sociaux etpolitiques, la criminalité, les risques de santépublique, le manque d'accès au financement, leretard de la mise à niveau des structuresd'hébergement et des infrastructures ainsi que lemanque de promotion de la destination.
Part de marché des régions du monde àl'horizon 2020
Amérique18% Europe
46%
Afrique5%
MoyenOrient4%
Asie-Pacifique27%
Source : (OMT)
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SECTEURTO
URISTIQUE
Progression de 6,3% des arrivées aux postesfrontières en 2005
Le tourisme constitue un secteur crucial pour ledéveloppement socio-économique du pays, de par(i) sa contribution à la formation du PIB, (ii) la créationd'emplois et (iii) la génération de sources de devises etson effet d'entraînement sur l'ensemble des secteursd'activité. En effet, les recettes voyages et MRE, sourceindéniable de devises pour le Royaume, ont participéà hauteur de 17,7% à la formation du PIB en 2005. Cesecteur créera 1,2 million d’emplois à l'horizon 2010.De plus, il a un effet multiplicateur sur d'autressecteurs d'activité à savoir, l'hôtellerie, la restauration,l'artisanat et le commerce.
Les arrivées aux postes frontières ont affiché unehausse remarquable durant la dernière décennie.Elles ont atteint 5,8 millions de touristes en 2005, enprogression de 6,3% par rapport à 2004. Cettecroissance s'explique par les multiples campagnes depromotion du produit national sur les principauxmarchés émetteurs et les investissements consentis enmatière d'infrastructures touristiques, de constructiond'hôtels et de parcs attractifs.
Si le nombre des arrivées aux postes frontières aaugmenté considérablement sur la période 2000-2005, le diagnostic de la composition des arrivéesrévèle que la part des touristes internationaux s'estrepliée en faveur des MRE. De ce fait, le taux decroissance annuel moyen du segment "touristesinternationaux" s'établit à 6,3% sur la même période,tandis que celui du segment "MRE" atteint 9,1%.
Cet accroissement est dû à l'afflux massif des MREdurant la période estivale et aux retombées positivesde la politique menée par le gouvernement marocainpour fidéliser cette clientèle. Dès lors, le tourismemarocain se caractérise par l'entrée massive des MREdurant la période estivale, constituant un marché àfort potentiel de croissance pour le Maroc.
Prépondérance des européens dans lesarrivées de touristes étrangers
L'Union Européenne constitue la cible de la stratégiemarketing de l'ONMT. En effet, le Maroc sepositionne sur les principaux marchés émetteurs del'Union européenne : France, Espagne, Allemagne,Royaume-Uni et Italie. La France demeure le premierpourvoyeur de touristes.
BON COMPORTEMENT DE L'INDUSTRIE TOURISTIQUE MAROCAINE
Les arrivées aux postes frontières se sont élevées à 5,8 millions en 2005, soit une hausse de 6,3% parrapport à 2004. Les recettes voyages et MRE ont atteint, respectivement, 41 Md.Dh et 40,8 Md.Dh en 2005. Les arrivées totales dans les hôtels classés se sont élevées à 4,2 millions en 2004.De même, les nuitées dans les hôtels classés ont augmenté de 15,6% à 15,2 millions en 2005.
L'Union européenne reste de loin le premier pourvoyeur de touristes pour le Maroc. Les marchésstratégiques pour le Royaume sont, par ordre d'importance, la France, l'Espagne, l'Allemagne, leRoyaume-Uni et l'Italie.
1986 1990 1995 2000 2004 2005
8
6
4
2
0
Évolution du nombre de nuitées et desrecettes voyages
Arr
ivée
s (e
n m
illio
ns)
1986 1990 1995 2000 2004 2005
Part des touristes internationaux et des MRE
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Marocains Résidant à l’Etranger (MRE)
Tourisme International de Séjour
Source : Ministère du Tourisme
Source : Ministère du Tourisme
Composition des arrivées de touristesétrangers en 2005
Amérique 5%
Autres paysde l'Europe4%
UnionEuropéenne81%
Asie1%
Afrique2% Autres
1%
Maghreb et Moyen Orient6%
Source : Ministère du Tourisme
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
Évolution des arrivées de touristes provenant desprincipaux pays de l'UE (2000-2005)
2000 2005 Taux de Croissance
Annuel Moyen
France 813 865 1 167 088 8,7%
Espagne 232 245 370 811 11,9%
Royaume-Uni 137 232 193 552 8,2%
Allemagne 211 039 144 200 -6,3%
Italie 142 426 120 955 -3,0%
Suède 29 725 26 638 -2,1%
Autriche 23 297 14 634 -7,4%
Finlande 14 619 12 115 -3,4%
Danemark 11 765 9 290 -4,2%Source : Ministère du Tourisme
En revanche, le Maroc a perdu des parts de marchésur les autres pays de l'UE comme l'Allemagne, l'Italieet les autres pays de la Scandinavie. Ceci estimputable à la forte concurrence des autres pays dupourtour de la Méditerranée tels que l'Egypte et laTurquie, d'une part, et à la baisse de la fréquentationdes destinations balnéaires, d'autre part.
A un niveau analytique, le Maroc possède desressources naturelles et culturelles qui répondent auxaspirations de touristes européens. Notre paysconsolide, actuellement, son positionnementstratégique sur le balnéaire et le culturel et ce, enconstituant progressivement un avantage compétitifdurable sur les principaux marchés de l'UE.
Croissance des recettes voyages de 18% en2005
Accompagnées de l'accroissement des arrivées auxpostes frontières, les recettes voyages continuent surleur spirale haussière, atteignant plus de 41 Md.Dhen 2005, soit une hausse de 18% par rapport àl'année précédente. Les recettes MRE se sont élevéesà 40,8 Md.Dh en 2005, en augmentation de 8,2%par rapport à 2004. Les recettes voyages ont dépassé,pour la première fois, les recettes MRE.Incontestablement, les recettes MRE et voyagesconstituent une source de devises pour le Maroc,permettant de combler le déficit commercial de labalance des paiements.
Recettes MRE et Voyages entre 2002 et 2005
En millions de Dh
2005 2004 2003 2002
RecetteMRE 40 489,8 37 422,5 34 581,8 31 707,9
RecetteVoyages 41 055,7 34 793,8 30 881,4 29 159,2
Source : Office des Changes
Prédominance des touristes étrangers auniveau des arrivées dans les hôtels classés
Les arrivées totales dans les hôtels classés ont évoluétimidement sur la période 1986-2004. Elles se sontchiffrées à 4,2 millions en 2004, soit un taux decroissance annuel moyen de 2%. En 2004, ces arrivéesétaient constituées, majoritairement, de touristesétrangers, représentant 68,4% du total des arrivées.
Le total des nuitées dans les hôtels classés s'est élevé à15,2 millions en 2005, soit un taux de croissanceannuel moyen de 2,5% au cours de la période 2000-2005 et une hausse de 15,6% par rapport à 2004. Letaux d'occupation des chambres s'est établi à 47% en2005, soit un gain de 4 points de pourcentage parrapport à 2004. Les nuitées sont réalisées à hauteur de80,6% par le tourisme récepteur. Il existe ainsi, unedemande croissante pour les établissements hôteliers et une augmentation de la durée de séjour.
Évolution des recettes voyages (en millions de Dhs)
1986 1990 1995 2000 2004 2005
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
0
Source : Office des Changes
1986 1990 1995 2000 2004
Évolution et composition des arrivéesdans les hôtels classés
6 000 000
4 000 000
2 000 000
0
Arrivées Internationales
Arrivées Nationales
Source : Ministère du Tourisme
En ce qui concerne le tourisme interne, les nuitéesdans les hôtels classés restent modestes, malgré leuraccroissement de 6%, en moyenne, sur cettepériode. Les principaux facteurs qui freinent ledéveloppement du tourisme interne sont : lalimitation du pouvoir d'achat des marocains, lamauvaise qualité des établissements hôteliers, lacherté des prix des nuitées, la location d'autres typesde structures d'hébergement, particulièrement lesappartements, le voyage à l'étranger pour unecertaine couche sociale et l'absence de la promotiontouristique interne.
Cependant, le tourisme interne regorge depotentialités importantes et pourrait être source dedéveloppement du tourisme national, comme entémoigne le succès enregistré par l'opérationKounouz Biladi.
Marrakech et Agadir en tête des nuitées dansles hôtels classés
Les nuitées réalisées à Marrakech dépassent de loincelles d'Agadir. La ville ocre représente 35,1% desnuitées dans les hôtels classés. Cet état de faitdémontre la popularité de Marrakech en attirant,chaque année, de plus en plus de touristes étrangerset nationaux.
La libéralisation du transport aérien, l'attrait culturelde la ville, l'investissement dans les infrastructureshôtelières (hôtels, parcs de loisirs, restaurants,musées...) ainsi que la prestation offerte par les unitéshôtelières sont autant d'éléments ayant contribué à laconsolidation de l'image de marque de ces deuxvilles.
De ce fait, celles-ci accaparent, à elles seules, 64,4%du total des nuitées dans les hôtels classés. Unetendance peut être dessinée à partir de ce tableau.Les touristes se rendant au Maroc préfèrent letourisme culturel (Marrakech, Fès et Rabat) etbalnéaire (Agadir et Tanger). Casablanca pourraitdévelopper aussi bien le tourisme balnéaire que letourisme d'affaires.
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
Composition des nuitées dans leshôtels classés
Tourisme Réception
Tourisme Interne
2000 2001 2002 2003 2004 2005
14 000 000
12 000 000
10 000 000
8 000 000
6 000 000
4 000 000
2 000 000
0
Source : Ministère du Tourisme
Ventilation des nuitées dans les hôtels classés par ville
2000 2005 Part 2005 Taux de CroissanceAnnuel Moyen 2000-05
Marrakech 3 786 467 5 333 831 35,1% 8,2%
Agadir 4 292 065 4 451 871 29,3% 0,7%
Casablanca 1 136 826 1 102 540 7,2% -0,6%
Tanger 612 638 720 752 4,7% 3,5%
Fès 720 983 675 716 4,4% -1,3%
Rabat 527 374 551 128 3,6% 0,9%
Autres villes 2 463 214 2 379 751 15,6% -0,7%Source : Ministère du Tourisme
ATLAS HOSPITALITY
Filiale du Groupe Royal Air Maroc, Atlas Hospitalityconstitue aujourd'hui, un des acteurs majeurs del'industrie touristique au Maroc. Cette unité disposed'un parc hôtelier de 2.700 lits en 2005, répartis surles principales villes touristiques (Marrakech, Agadir,Tanger...).
Dans le cadre de la vision 2010, Atlas Hospitality amis en place un plan de développement de sacapacité hôtelière. Celle-ci est passée de 1.300 lits en2002 à 2.700 lits en 2005. Elle prévoit l'extension decette capacité pour atteindre 4.400 lits en 2007 et7.800 lits à l'horizon 2012 et ce, par l'ouverture d'unhôtel tous les six mois. Elle comptera 28 unitéshôtelières en exploitation dès 2012. Dès lors, AtlasHospitality ambitionne de devenir un leader dans lesecteur touristique au Maroc.
Source : OMPIC
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
Ville Hôtels Capacité d'hébergement
Marrakech Atlas Médina & Spa (5*) 237 chambres
Atlas Asni (4*) 350 chambres
Agadir Atlas Amadil Beach (4*) 350 chambres
Oujda Atlas Orient (4*) 105 chambres
Ifrane Atlas Club Séquoia (Club) 100 chambres
Afin de mieux répondre aux exigences de la clientèleaussi bien en hôtellerie de luxe qu'en hôtellerieéconomique, Atlas Hospitality a segmenté sonportefeuille produits en trois catégories : AtlasPremium, Atlas Privilège et Atlas Comfort. La stratégiemarketing de Atlas Hospitality s'articule autour de :
- la diversification de l'offre laissant une grande placeau tourisme international avec des packages basés surle golf, la remise en forme et les séjours culturels ;
- la mise en place de produits transversaux à fortevaleur ajoutée développés conjointement avec les TOinternationaux et avec l'appui de RAM.
Le chiffre d'affaires a augmenté de 22% en 2004 pouratteindre près de 334,8 M.Dh. Le marché marocainparticipe fortement aux réalisations commerciales deAtlas Hospitality, soit 30% du chiffre d'affaires, lemarché français 28% et le marché allemand 14%. Lemarché du personnel de RAM ne représente que 2%du chiffre d'affaires. En 2004, le résultat d'exploitations'est élevé à 56,1 M.Dh (+65%) et le résultat net à13,1 M.Dh (105%). Il est à noter que les chargesd'intérêt et les dotations aux amortissements desinvestissements impactent négativement le résultatnet d’Atlas Hospitality.
Atlas HospitalityEn millions de dirhams 2004 2003 2002
Chiffre d'affaires 334,8 273,7 294,3
Variation 22,3% -7,0%
Résultat d'exploitation 56,1 33,4 37,6
Variation 68,0% -11,2%
Marge EBE 27,1% 19,3% 25,0%
Marge opérationnelle 16,7% 12,4% 12,8%
Résultat net 13,1 6,4 11,1
Variation 104,7% -42,3%
Marge nette 3,9% 2,3% 3,8%
ROE 8,2% 4,4% 9,7%
ROA 2,3% 1,3% 2,7%
DISTINCTION DE TROIS GRANDS GROUPES SUR LE MARCHÉ TOURISTIQUEMAROCAIN
Trois grandes entreprises se partagent la quasi-totalité du marché touristique marocain. Il s'agit d’AtlasHospitality, Sogatour et Groupe Accor. Bénéficiant de la conjoncture favorable du secteur touristique, cesentreprises affichent des indicateurs financiers en forte croissance. Afin d'accompagner la vision 2010,elles se sont lancées dans la construction de nouvelles unités hôtelières ainsi que l'extension et la miseà niveau des unités existantes.
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
Par ailleurs, Atlas Hospitality finance ses projets decroissance à travers des fonds propres et desemprunts bancaires. Cette entreprise utilise le fondsd'investissement lancé par les banques pour lesecteur hôtelier.
Les perspectives commerciales et financières de AtlasHospitality s'annoncent prometteuses. Le chiffred'affaires devrait croître de 20% annuellement sur lapériode 2005-2008 pour atteindre 400 M.Dh aucourant 2007-2008 afin de compenser la cession del'activité Catering opérée au courant de l'année 2005.L'intensité capitalistique connaîtra une haussesignificative suite au plan d'investissement d'un hôtel tousles six mois à l'horizon 2007, initié par Atlas Hospitality.
Notons aussi, qu’Atlas Hospitality envisage d'entrer enbourse début 2007 pour lever les fonds nécessairesafin de mener ses projets d'investissement.
SOGATOUR
La Société Générale d'Aménagement Touristique(Sogatour) est une filiale de la Caisse de Dépôt et deGestion, créée en avril 1977. Cette entreprise gère unpatrimoine hôtelier dont la valeur brute est évaluée à 100 millions de dollars. Ce parc hôtelier est constitué de10 unités hôtelières de catégories 4 et 5 étoiles et clubs,totalisant près de 4.000 lits. Cette société assure la gestionde trois types d'hôtels :
- gérance directe : Jnan Palace de Fès, HôtelSogatour de Moulay Yacoub, Hôtel Sogatour de SidiHarazem, Hôtel Sogatour Ouzoud à Béni-Mellal,Hôtel Rif à Nador et Hôtel le Zat à Ouarzazate.
- gérance pour compte : Hôtel N'Fis Marrakechconfié à la chaîne Méridien et Royal Golf d'El-Jadidaconfié à Accor à travers sa marque Sofitel.
- gérance libre : Hôtel Club Issil à Marrakech confiéau groupe canadien Transat-Lookea-Caméléon et lesHôtels Riad et Manar confiés au Club Med.
Outre la gestion de ces hôtels, Sogatour s'est vueconfier le mandat de gestion de Ristinga Smir.
Au niveau des performances financières, Sogatour aamélioré le résultat consolidé des hôtels gérés de405% en 2003, passant de -2,55 M.Dh en 2002 à7,80 M.Dh en 2003. De même, le résultat net avantimpôt a connu une hausse de 90% pour s'établir à -2,6 M.Dh en 2003. En 2004, Sogatour a procédé àl'apurement des reports à nouveau déficitaires et ce,en réduisant la capital de 75,62 M.Dh à 36,6 M.Dh.A fin novembre 2005, cette entreprise a réalisé unchiffre d'affaires de 167 M.Dh, en hausse de 18% parrapport à la même période de l'année précédente.Ce volume d'activité représente 207.104 nuitées à finnovembre 2005 contre 173.213 nuitées, une annéeauparavant. Suite à ce niveau d'activité, le résultatnet s'est apprécié de 49% à fin novembre 2005.
L'amélioration des indicateurs financiers de Sogatourest le résultat d'une stratégie centrée sur larestructuration, la mise à niveau, le positionnementdes hôtels Sogatour et la mise en œuvre d'une stratégiemarketing adaptée à chacune des unités hôtelières.
GROUPE ACCOR
Le Groupe Accor est présent dans 140 pays avec168.000 collaborateurs. Disposant d'un parc hôtelierde 4.065 hôtels, de l'économique au luxe, le GroupeAccor se positionne en tant que leader européendans l'univers de l'hôtellerie, du tourisme et desservices. Le chiffre d'affaires du Groupe, segmenthôtellerie, s'est élevé à 5,2 milliards d'euros en 2005.La stratégie adopté repose sur deux principes :équilibre dans la couverture de la gamme avec uneoffre diversifiée et équilibre dans la couverturegéographique.
Après la signature de la convention cadre en 1996avec le gouvernement marocain, ce Groupe s'estengagé fermement à créer une chaîne d'hôtels de7.000 chambres conformes aux standardsinternationaux. Entre 1996 et 2000, le Groupe avaitcomme objectif d'atteindre une taille critique de2.500 chambres. Depuis 2001, le Groupe Accorconstruit et développe de nouvelles unités hôtelièresafin d'élargir l'offre de produits. Pour cela, ce Groupehôtelier est structuré autour de deux entités distinctes : Risma et Accor Gestion. Accor détient desparticipations croisées dans ces deux filiales.
2012 2008 2005
Chiffre d'affaires(en M.Dh) 900 500 215
Résultat net (en M.Dh) 102 32 17
Source : Atlas Hospitality
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
Risma : Ce fonds d'investissement du Groupe Accor,créé en 1999, intervient dans l'acquisition, laconstruction et le développement du parc hôtelier.Risma, doté d'un capital de 489,1 M.Dh, détient enpropriété l'hôtel Mercure Shéhérazade à Rabat etpossède des contrats de location avec les hôtelsCoralia Palmariva et la Kasbah à Marrakech et Agadir,la chaîne Mercure Almohades à Casablanca, Agadiret Tanger, ainsi que le Palais Jamai à Fès.
Ce fonds d'investissement est positionné en tant queleader hôtelier national. Il possède 20 unités, soit2.768 chambres réparties sur les grandes marques duGroupe Accor à savoir Sofitel, Mercure, Ibis et Coralia.
Nombre Nombre Part desd'unités chambres capacités
totalesSofitel 5 972 35%
Mercure 2 145 5%
Ibis Moussafir 11 1.113 40%
Coralia 2 538 20%
Tous les indicateurs financiers de Risma sont au vert.Le chiffre d'affaires consolidé s'est établi à 631,8 M.Dhen 2005, en croissance de 32% par rapport à 2004.Dès lors, Risma représente 6,8% de part de marché.Cette progression est due à l'augmentation des nuitéesde 12,8% à 1.033.930 et du taux d'occupation de 0,4 points de pourcentage à 66,1%. Ainsi, les margesopérationnelles se sont améliorées entre 2004 et2005. En 2005, Risma a atteint le seuil de rentabilitéavec un résultat net part du groupe de 0,7 M.Dh.
Risma présente des perspectives de développementencourageantes. Ce fonds a engagé un programmed'investissement de 1,5 Md.Dh entre 2006 et 2009,financé en partie par une augmentation de capital àtravers une introduction en bourse. Les grandschantiers de Risma sont localisés à Casablanca,Marrakech, Agadir et Tanger.
- Casablanca : la création d'un centre intégré de troishôtels Sofitel, Novotel et Ibis à Casa City Center ;
- Marrakech : deux hôtels Mercure et Novotel ;
- Agadir : Thalassa resort ;
- Tanger : deux hôtels Ibis et Novotel.
De plus, Risma poursuivra le développement del'hôtellerie économique à travers l'ouverture de 6 autres hôtels sous l'enseigne Ibis : Sidi Maârouf,Palmeraie Marrakech, Essaouira, Rabat Hay Ryad,Rabat Salé et Tétouan.
Accor Gestion Maroc SA : d'un capital de 1 M.Dh,Accor Gestion Maroc SA est détenue à 25% parRisma et à 75% par le Groupe Accor. Accor GestionMaroc est la société gestionnaire du parc hôtelier deRisma.
Source : OMPIC
Actionnariat de Risma
Asma Invest6%
Autresactionnaires16% Accor SA
46%
BMCE Bank5%
CFG Développement11%
RMA-Watanya16%
Source : Rapport Risma
Source : Rapport Risma
Risma (consolidé)En millions de dirhams 2005 2004Chiffre d'affaires 631,8 479,6
Variation 31,7%
Excédent Brut d'Exploitation 126,0 88,5
Résultat d'exploitation 43,6 5,9
Variation 639,0%
Marge opérationnelle 6,9% 1,2%
Résultat net 0,7 -32,9
Marge nette 0,1% -6,9%
Contribution des enseignes au chiffred'affaires en 2005
Mercure3%
Ibis20%
Sofitel58%
Coralia19%
Source : Rapport Risma
Accor GestionEn millions de dirhams 2004 2003 2002Chiffre d'affaires 61,3 56,7 50,8
Variation 8,1% 11,6%
Résultat d'exploitation 8,0 9,2 5,0
Variation -13,0% 84,0%
Marge EBE 16,7% 16,2% 11,1%
Marge opérationnelle 13,0% 16,3% 9,8%
Résultat net 5,3 7,0 3,7
Variation -24,3% 89,2%
Marge nette 8,7% 12,3% 7,2%
ROE 35,6% 44,4% 29,8%
ROA 8,1% 13,7% 7,8%
Le chiffre d'affaires d’Accor Gestion représente la sommedes rémunérations au titre de la gestion des unitéshôtelières, de la prise en charge des coûts transversauxcommuns aux hôtels et de l'apport des ressourceshumaines. Ces rémunérations sont constituées de :
- 3% du chiffre d'affaires des hôtels au titre de laredevance de gestion ;
- 1% du chiffre d'affaires des hôtels au titre de laredevance de marque ;
- 10% du Résultat Brut d'Exploitation des hôtels autitre de la redevance d'intéressement sur les résultats ;
- 2.500 Dh par chambre au titre du montant descoûts transversaux communs aux hôtels ;
- 1% du chiffre d'affaires des hôtels au titre de laredevance de marque, reversée à Accor SA ;
- 4 M.Dh au titre des frais de direction.
Moussafir Hôtels SA : d'un capital de 104 M.Dh,Moussafir Hôtels SA est détenu depuis sonacquisition en avril 1999 à hauteur de 66,66% parRisma et à hauteur de 33,34% par Attijariwafa Bank.Moussafir détient en propriété les hôtels Ibis à Agadir,Casablanca, Fès, Marrakech, Oujda, Rabat, Meknèset Fnideq.
Moussaf SA : d'un capital de 15 M.Dh, Moussaf SAest détenu depuis sa création, en septembre 2000 àhauteur de 70% par Moussafir SA et à hauteur de30% par le Groupe AKWA. Moussaf détient enpropriété l'hôtel Ibis Tanger.
Chayla SA : d'un capital de 70 M.Dh, Chayla SA étaitdétenue à hauteur de 90% par Risma depuis sacréation en mai 1999. En 2001, Risma porte saparticipation à 100%. Chayla détient en propriétél'hôtel Sofitel Mogador à Essaouira.
Marrakech Plaza SA : d'un capital de 93 M.Dh,Marrakech Plaza SA est détenu à 100% par Risma.Marrakech Plaza détient en propriété l'hôtel SofitelMarrakech.
Fastotel SA : d'un capital de 25 M.Dh, Fastotel SAétait détenu à hauteur de 40% par Risma depuis sonacquisition en avril 1999. En février 2002, Rismaporte sa participation à 100%. Fastotel SA détient enpropriété l'hôtel Sofitel Diwan à Rabat.
Narjis SA : d'un capital de 300.000 Dh, la société estdétenu à 35% par Risma, le reste étant détenu parMAMDA-MCMA et la Somed. Narjis SA réalisera leNovotel Fès.
Bouznika Marina SA : société d'un capital de 1 M.Dh, Bouznika Marina SA est détenue à 50% parRisma et à 50% par Attijariwafa Bank. BouznikaMarina SA a été créée dans le but de développer uncomplexe hôtelier sur le site de Bouznika.
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SECTEURTO
URISTIQUE
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URISTIQUE
L'année 2001 représente un tournant décisif dans lapolitique touristique marocaine. Conscient dupotentiel de ce secteur, l'Etat a élevé le tourisme enpriorité économique nationale depuis la signature del'Accord Cadre entre le gouvernement et laConfédération Générale des Entreprises Marocaines(CGEM). Celui-ci constitue une véritable stratégieprospective autour d'une vision à long termeconcrétisée par un contrat programme chiffré etopérationnel.
Cet acte a été renforcé par la signature, le 29 octobre2001, de l'Accord d'Application de l'Accord Cadre,contractualisant ainsi l'engagement des deux parties àmettre en œuvre le dispositif stratégique de lanouvelle politique touristique "vision 2010".
Objectifs clairs et chiffrés
Les objectifs retenus sont très ambitieux aussi bien surle plan quantitatif que qualitatif :
- Atteindre 10 millions de touristes, dont 7 millionsde touristes internationaux (contre 5,5M en 2005) ;
- Hisser la capacité nationale à 230 000 lits par lacréation de 160 000 lits (dont 130 000 lits balnéaireset 30 000 lits dans les destinations culturelles du pays) ;
- Investissements : le volume devrait atteindre 8 à 9milliards €, (aménagement des nouvelles stationsbalnéaires, infrastructures, hôtellerie et animation) ;
- Recettes : le montant prévu est de 48 milliards € derecettes en devises ;
- Emploi : 600 000 emplois nouveaux seront créés ;
- Porter la contribution du tourisme au PIB à 20% àl'horizon 2010 soit une progression annuellemoyenne de 8,5%.
Vision 2010 : les six grands chantiers
La vision 2010 s'articule autour de 6 chantiersfondamentaux qui constituent les leviersopérationnels permettant de concrétiser les objectifsde cette stratégie.
1. Le produit
Le plan d'action se rapporte aussi bien au produit"Balnéaire" que celui dit "Culturel" et visel'anticipation de la progression de la capacitéd'accueil du pays en réalisant à l'horizon 2010 unecapacité additionnelle de 80 000 chambres. Enoutre, d’autres produits seront développés à savoir letourisme de niche, rural et interne.
2. La Formation : une action concertée
La mise en oeuvre de la "Vision 2010" générera unedemande d'emplois directs d'environ 72 000 postesdans le secteur hôtelier.
3. L'Aérien : une ouverture programmée
Cette ouverture s'est matérialisée par :
- la libéralisation du ciel marocain à de nouvellescompagnies aériennes ;
- la création par RAM de la 1ère compagnie marocaineLow Cost dédiée au tourisme " ATLAS BLUE " ;
- la mise en place de partenariats avec des TourOpérateurs intégrés pour le placement de lignesrégulières prioritaires.
ENGAGEMENT FORT DE L'ETAT POUR LA PROMOTION DU SECTEUR TOURISTIQUE
Cette partie a été réalisée avec le concours du Département Corporate Services.
L'Etat a érigé le secteur du tourisme en priorité économique nationale. La vision 2010 constitue lastratégie touristique du Maroc. Elle s'articule autour de 6 chantiers fondamentaux à savoir le produit, laformation, le transport aérien, le marketing, l'environnement et l'organisation institutionnelle. A cet effet,le Plan Azur, le développement d'autres types de tourisme, la libéralisation du transport aérien, la promotion et la communication du produit touristique marocain et l'adoption de l'approche "co-marketing" sont autant de projets qui militent pour la réalisation des objectifs assignés par la vision 2010.
Celle-ci a stimulé l'investissement touristique pour la création, la rénovation et l'extension des unitéshôtelières. L'investissement drainé dans ce secteur s'est établi à 2 Md.Dh en 2003, mais il resteinsuffisant pour la réalisation d'une capacité additionnelle annuelle de 16.000 lits.
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4. Marketing : une nouvelle approche
La nouvelle stratégie marketing adoptée est basée surune approche plus ciblée qui est réalisée à travers :
a) la restructuration de l'ONMT ;
b) l'augmentation du budget de l'ONMT dès 2002 etla concentration des efforts sur les marchésprioritaires du Maroc ;
c) le renforcement du co-marketing avec les toursopérateurs ;
d) une nouvelle stratégie de conquête des marchés.Cette démarche a été appliquée sur 4 marchésprioritaires à savoir l'Allemagne, le Royaume-Uni,l'Italie et l'Espagne.
5. L'environnement et la dynamiqueinstitutionnelle
Ce chantier regroupe l'ensemble des actions quivisent à assurer un cadre institutionnel propice audéveloppement des activités touristiques : contrôle,cadre juridique et réglementaire, qualité etressources humaines.
Plan 2010 : état d'avancement
La vision 2010 s'articule autour de plusieurs chantiersprioritaires qui constituent les maillons d'une offretouristique intégrée ayant pour objectif final dedrainer 10 millions de touristes vers la destinationMaroc à l'horizon 2010.
L'engagement volontariste du Gouvernement et desopérateurs privés dans cette dynamique a permis deréaliser une avancée considérable dans plusieursdomaines. Cependant, les participants aux assisesinternationales du tourisme, organisées à Tanger le 31 mars et 1er avril 2006 ne manquent pas desouligner les insuffisances.
1. Le financement
Les projets touristiques, notamment ceux relatifs auplan 2010, sont très capitalistiques et nécessitent desinvestissements de long terme. L'offre bancaireclassique s'avère donc inadéquate pour répondre àce besoin. A titre d'exemple, ce déficit se traduit en2006 par un retard dans le rythme d'extension de lacapacité hôtelière nationale qui devrait se limiter à10.000 nouveaux lits alors que les projections duprogramme 2010 exigent un rythme moyen de15.000 nouveaux lits par an selon Adil Douiri,Ministre du Tourisme.
Face à cette situation, le gouvernement marocaintravaille sur la création de fonds spécialisés dans lapropriété hôtelière à l'instar de RISMA. Un texte deloi favorisant l'intervention de fonds de capital risque
dans le domaine touristique a également été voté.Par ailleurs, il est question d'assouplir le cadre légalrégissant les réserves techniques des compagniesd'assurance afin de faciliter leur allocation auxinvestissements en infrastructures touristiques.
2. La formation
Selon les professionnels du tourisme, le chantier de laformation accuse un retard significatif. En effet, alorsque les projections du programme 2010 requièrent laformation de 72 000 jeunes, le rythme annuel moyenactuel n'excède pas 3 000 lauréats par an.
3. L’aérien
En 2004, un total de 11 nouvelles compagnies ontintégré le ciel marocain. Cette démarche a engendréune nette progression du trafic aérien.
- Fréquences internationales : +40 fréquences parsemaine en 2004 ;
- Trafic passager (régulier et charter) : +15% ;
- Passagers (régulier et international) : +22%.
4. Le marketing et la promotion
L'ONMT assure la promotion et la communication duproduit touristique marocain à l'étranger. Avec unbudget de 350 M.Dh, cet office focalise tous sesefforts marketing sur les cinq marchés émetteurs del'Union Européenne. Il percevra un budget de prèsde 1 Md.Dh à l'horizon 2010. Il pourra alors ciblerd'autres marchés comme la Russie, la Scandinavie etle Moyen-Orient.
5. Les investissements touristiques relancés par l'Accord Cadre 2001-2010
A mi-chemin de la vision 2010, l'évolution desdifférents chantiers engagés demeure contrastée etfluctuante. La destination Maroc semble au zénithalors que l'investissement touristique peine àdécoller. Cependant, le Gouvernement ainsi que lesopérateurs privés restent confiants quant à lacrédibilité du programme.
Évolution de l'investissementtouristique (en millions de Dh)
1986 1990 1995 2000 2003
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
Source : Ministère du Tourisme
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SECTEURTO
URISTIQUE
Le montant de l'investissement touristique a stagnéentre 1986 et 2000. Ce n'est qu'à partir de l'année2001 que l'investissement touristique a commencé àgrimper progressivement, grâce à la politiquevolontariste de l'Etat, visant à atteindre 30 Md.Dhd'investissement touristique sur la période 2000-2010.
En 2003, les projets étaient au nombre de 54 dont 41portaient sur la création de nouvelles unités hôtelièreset 13 sur la rénovation et l'extension d'unitésexistantes. Ces projets ont drainé un investissementtouristique de 2 Md.Dh en 2003, soit une progressionde 25,9% par rapport à l’année précédente,permettant l'élargissement de la capacitéd'hébergement de 8 579 lits supplémentaires.
Au niveau des créations d'unités d'hébergement,84,5% des investissements ont concerné l'hôtelleriede luxe (hôtels 5 et 4 étoiles). De ce fait, le Maroc estconsidéré comme une destination moyen et haut degamme. Cependant, les opérateurs touristiquesréfléchissent à la diversification du mix produit et ce,en investissant dans l'hôtellerie de masse. Ce typed'hôtellerie "mass-market" est destiné au produitbalnéaire. Quant à l'hôtellerie de luxe, elle estdestinée au produit culturel ou de niche.
Les villes Agadir et Marrakech attirent davantage lesinvestissements touristiques. En effet, 52% desinvestissements ont été effectués au niveau de cesdeux villes, compte tenu de l'augmentation desnuitées dans les hôtels classés.
Répartition des investissements touristiquespar ville en 2003 (en millions de Dh)
Fès17%
Agadir42%
Tanger2%
Marrakech10%
Autres villes16%
Casablanca13%
Source : Ministère du Tourisme
Site Aménageur Date d'attribution Date de livraison Capacité litière
Saïdia (Berkane) Fadesa Février 2004 2ème trimestre 2006 28.000
Mazagan (El Jadida) Kerzner Juillet 2004 2ème trimestre 2007 8.000
Mogador (Essaouira) Thomas&Piron Février 2004 2ème trimestre 2007 8.700
Lixus (Larache) Thomas&Piron Octobre 2004 2ème trimestre 2008 12.000
Taghazout (Agadir) Colony Capital Juillet 2006 2ème trimestre 2009 N.D
Plages Blanches (Guelmine) Non attribué N.D N.D N.D
Stations balnéaires du Plan Azur
Le Maroc avec ses atouts, la proximité géographique,l'originalité des ressources naturelles et culturelles etla particularité de l'art culinaire devra se positionnersur l'échiquier régional et mondial afin d'attirer plusde touristes. Dans cette optique, le Maroc devra (i)consolider son positionnement sur les principauxmarchés émetteurs de l'Europe (France, Espagne,Allemagne, Royaume-Uni et Italie) et (ii) diversifierson portefeuille clientèle par la prospection desmarchés régionaux.
Par ailleurs, le développement de l'industrie touristiquemarocaine est conditionné par deux variables :l'infrastructure touristique et le transport aérien. Lalimitation de la capacité hôtelière est liée à deuxcontraintes majeures, notamment, le foncier et lefinancement. Il importe de noter que le coût dufoncier ne doit pas dépasser 10 à 15% du coût total del'investissement. D'après les professionnels du secteur,l'accès au financement demeure un réel problème.
Dès lors, atteindre une capacité critique ne peut êtrerelevé qu'avec une forte culture entrepreneuriale. Lamise en place d'une stratégie de partenariats serait uneopportunité à saisir pour construire des championsnationaux. A ce titre, le rapprochement entre AtlasHospitality et Sogatour est toujours d'actualité.
La libéralisation du ciel marocain, l'émergence de lacompagnie low cost "Atlas Blue" et le développementdes croisières entre le Sud de l'Espagne et le Marocont contribué positivement à l’accroissement desarrivées aux postes frontières de touristes étrangers.
La vision 2010 reflète l'engagement volontariste del'Etat marocain à promouvoir l'industrie touristique.Le Maroc est réputé pour deux types de tourisme àsavoir le balnéaire et le culturel. Il est en train dedévelopper d'autres produits rémunérateurs,notamment, le tourisme de niche, le tourisme rural etle tourisme interne. Avec la saturation de la stationbalnéaire d’Agadir, le Plan Azur répond parfaitementà l'accroissement de l'offre balnéaire. Seules deuxstations balnéaires n'ont pas encore été concédées.
Incontestablement, le tourisme culturel deMarrakech est en plein essor. Il convient de soulignerque le produit touristique correspond au moyen ethaut de gamme.
Au niveau marketing, l'Etat devra allouer un budgetimportant à la promotion du produit touristiquemarocain, soit 1 Md.Dh à l'horizon 2010. De ce fait,l'Office National Marocain du Tourisme (ONMT)envisage (i) de conforter sa politique de promotion etde communication des produits touristiques, (ii) deconcevoir un produit intégré "all-inclusive" à hautevaleur ajoutée qui répond aux attentes des touristeset (iii) d'améliorer l'image du Maroc à l'étranger parl'intermédiaire des "Relations Publiques". L'ONMTmènera une politique commerciale offensive auprèsdes marchés russes, scandinaves et moyen-orientaux.Les MRE sont une population cible pour l'ONMT. Les
2ème et 3ème générations viennent au Maroc pour letourisme, d'où la nécessité de capturer ce marché.Cet organisme développera également, un portailInternet Maroc avec les trois grands spécialistes du E-tourisme.
Afin de développer le tourisme interne, l'ONMTadoptera une stratégie du co-marketing avec troisTours Opérateurs (TO) marocains : Atlas Voyage,Express Voyage et Holidays Services. Ces derniers,dotés d'un savoir-faire dans le domaine du tourisme,oeuvreront pour une baisse des prix, favorisant ainsile développement du tourisme interne.
L'effort de promotion des villes touristiques devras'élargir sur d'autres destinations touristiques duRoyaume. A l'instar d’Agadir et Marrakech, le Plan deDéveloppement Régional Touristique (PDRT) de Fèset Casablanca devra ériger ces villes en marquestouristiques. A l'avenir, le PDRT permettra derepositionner les villes selon leurs spécificitésculturelles, ce qui contribuera à une meilleureredistribution de la géographie touristique.
Le développement durable de l'industrie touristiqueest un aspect à ne pas négliger. Pour la compétitivitéet la durabilité de ce secteur, tous les intervenantssont tenus à (i) exploiter de façon optimum lesressources de l'environnement, (ii) respecterl'authenticité socioculturelle des communautésd'accueil et (iii) assurer une activité économiqueviable sur le long terme offrant à toutes les partiesprenantes des avantages socioéconomiqueséquitablement répartis.
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
PERSPECTIVES INTÉRESSANTES POUR LE DÉVELOPPEMENT DU TOURISME AU MAROC
A l'avenir, le Maroc consolidera son positionnement stratégique sur les principaux marchés émetteurstouristiques de l'Union européenne. Il développera un avantage compétitif durable sur le balnéaire et leculturel. La prospection de nouveaux marchés, Russie, Scandinavie et Moyen-Orient, la libéralisation dutransport aérien et l'émergence des compagnies low cost, la politique volontariste de l'Etat, la promotionet la communication du produit marocain, le lancement du PDRT et l'adoption de la stratégie du E-tourisme sont autant de facteurs qui laissent supposer une bonne performance de l'industrie touristiquemarocaine dans les années à venir.
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
Certes, l'ensemble des opérateurs touristiques ontmené et continuent à déployer des effortssusceptibles de promouvoir la destination Maroc ;mais cette volonté demeure confrontée à la rudeconcurrence des pays du pourtour de laMéditerranée (Espagne, Tunisie, Egypte et Turquie).
Le produit Maroc concurrencé par d'autresdestinations du pourtour de la Méditerranée
Nous allons approfondir cette analyse par unbenchmarking international des pays concurrents duMaroc, notamment, les pays du pourtour de laMéditerranée. Ce qui permettra de connaître lepositionnement concurrentiel de chacun des pays etd'extrapoler le modèle économique dedéveloppement que devra adopter le Maroc.
- L’Espagne, leader touristique des pays de laMéditerranée
Après la France, l'Espagne arrive en deuxièmeposition en termes d'arrivées mondiales de touristes.En effet, 53,6 millions de personnes ont visité ce paysà fin 2004, soit une progression de 3,4% par rapportà 2003. L'Espagne jouit d'un positionnementstratégique sur le produit balnéaire, satisfaisant 70%de la demande touristique. Pour cela, elle aencouragé l'investissement dans les zones côtières ;80% des lits hôteliers sont situés sur les côtes. Deplus, l'Espagne a favorisé l'émergence de cinq pôlestouristiques : la Catalogne, l'Andalousie, les Baléares,les Canaries et la région de Valence où se concentrentles deux tiers des nuitées totales annuelles.
Par ailleurs, le tourisme espagnol reste attractif pourle marché européen dont 54,4% des visiteurs sontallemands, britanniques et français.
Pour maintenir son positionnement international, legouvernement espagnol a mis en place une stratégiequi s'articule autour des axes principaux :
- la stratégie de renouvellement permanent desinfrastructures et du produit touristique pour préserverla compétitivité et désaisonnaliser l'activité ;
- la conception conjointe avec les régions et leslocalités de produits concrets dont le sous-jacent peutêtre culturel, religieux, balnéaire… ;
- le cofinancement des projets avant de les céder auprivé ;
- la promotion du tourisme en Espagne ;
- et la mise en valeur de la diversité de l'offretouristique espagnole.
- Croissance soutenue de l'industrietouristique turque
Le tourisme turc s'est accru de manière exponentielleentre 1990 et 2004. Les arrivées mondiales de touristesse sont élevées à 16,8 millions en 2004, soit une annéerecord avec une hausse substantielle de 31,3% parrapport à 2002. Cette performance est imputable aubon positionnement du tourisme balnéaire. De ce fait,les régions égéennes et méditerranéennes sont les plusvisitées par les touristes, avec une part de 57%. Enoutre, la région Marmara et la ville d'Anatolieconstituent le socle touristique de la Turquie. Cesrégions sont visitées, essentiellement, par les touristeseuropéens : les allemands (22,9%), les russes (9%), lesbritanniques (8%), etc.
La Turquie diversifie actuellement son offretouristique afin d'allonger la saison touristique et ce,en développant les autres formes de tourisme, àsavoir le tourisme culturel, sportif, notammentgolfique et nautique, et d'affaires.
Recettes (en milliards de dollars)
Nombre d’arrivées (en millions)60
50
40
30
20
10
0
Val
eurs
1990 1995 2000 2004
Évolution des arrivées et recettes dutourisme en Espagne
Source : (OMT)
Recettes (en milliards de dollars)
Nombre d’arrivées (en millions)20
15
10
5
0
Val
eurs
1990 1995 2000 2004
Évolution des entrées et recettes dutourisme en Turquie
Source : (OMT)
Pour augmenter la capacité hôtelière actuelle, lesecteur privé a pris une série d'initiatives oeuvrant àencourager l'investissement touristique et ce, par lebiais de (i) l'octroi de crédit à hauteur de 60% par labanque du tourisme, (ii) l'octroi de crédit à longterme à travers le fonds d'encouragement dutourisme, (iii) l'établissement et l'exploitation descasinos, (iv) l'autorisation de servir l'alcool et (v) lapromotion de l'emploi des nationalités étrangèresdans le secteur touristique.
- Progression remarquable de l'industrietouristique croate
Le tourisme croate a marqué une montée enpuissance entre 1995 et 2004. Ainsi, le nombred'arrivées de touristes est passé de 1,5 million en1995 à 7,9 millions en 2004. Le nombre de nuitées aaussi enregistré une progression de 2% par rapport àl’année 2003, pour s'établir à 48 millions. Cettecroissance se poursuivra dans les années à venir, avecun taux situé entre 5 et 10%. Le tourisme nautique oude plaisance reste le plus développé en Croatie ; 96%des touristes préfèrent la côte et la capitale Zagreb. LaCroatie a consolidé son positionnement sur lemarché français (+78% en termes d'arrivées entre2003 et 2004), allemand (+2%), italien (+2%),britannique (+35%) et hollandais (+18%). De même,les arrivées des Pays Nordiques ont affiché unehausse remarquable de 50% en 2004.
Le seul facteur expliquant la percée de l'industrietouristique croate réside en le désengagement del'Etat du secteur de l'hôtellerie. L'Etat a privatisé laplupart des hôtels dans l'objectif d'encourager lesinvestissements étrangers à travers l'implantation desgrandes chaînes hôtelières telles que Hilton,Starwood, Sol Melia, etc.
- Egypte : première destination culturelledans la région MENA
Le nombre d'arrivées mondiales de touristes a plusque doublé, passant de 4 millions en 1997 à 8,1 millions en 2004. Les recettes du tourisme ontsuivi la même tendance et se sont élevées à 6,6milliards de dollars à fin 2004. Cependant, une baissede 15,3% entre août 2004 et 2005 a été constatéeaprès les attentats terroristes de Sharm El Sheikh.
L'Egypte s'est affirmée comme la première destinationculturelle dans la région. Elle a consolidé sonpositionnement sur les principaux pays émetteurs detouristes : Italie (plus de 1 million), Allemagne (près de1 million), Russie (700.000), Royaume-Uni (550.000)et France (465.000). Cette performance résulte de laconjonction des facteurs suivants :
- l'augmentation de la capacité hôtelière (10.000unités par an) ;
- la politique de baisse des prix ;
- l'encouragement du tourisme résidentiel pourallonger le nombre moyen de nuitées par personne,soit en moyenne 10 nuitées par personne en 2004 ;
- le renforcement de la part de marché de l'Egypte sur lesmarchés du Moyen-Orient (1,6 million de touristes arabesen 2004) ;
- la diversification de l'offre touristique ;
- la promotion de l'Egypte à l'étranger.
- Tunisie : positionnement sur le balnéairebon marché
Depuis 2001, le tourisme tunisien a subi de pleinfouet les conséquences de la conjonctureinternationale et du terrorisme. Le nombre d'arrivéesmondiales de touristes a baissé de 5% sur la période2001-2003, pour s'établir à 5,1 millions. Cettesituation s'explique par la baisse des entrées detouristes européens (français, allemands, italiens etanglais) qui sont de moins en moins attirés par letourisme balnéaire.
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
Recettes (en milliards de dollars)
Nombre d’arrivées (en millions)
10
8
6
4
2
0
Val
eurs
1990 1995 2000 2004
Évolution des arrivées et recettes dutourisme 1995-2004
Source : OMT
Recettes (en milliards de dollars)
Nombre de visiteurs (en millions )
Évolution du nombre de nuitées et desrecettes voyages
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
16
14
12
10
8
6
4
2
0
Source : OMT
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
Les principales raisons qui expliquent la contre-performance du tourisme tunisien se résument en(i) la monoculture intensive du produit balnéairepratiquée depuis plusieurs décennies et (ii) lemanque quantitatif et qualitatif des infrastructures deloisirs. En effet, le modèle de développement dutourisme tunisien est basé sur deux catégoriesd'hôtels. Les "palaces" sont destinés à une clientèlehaut de gamme. Les "Tanits" sont orientés vers uneclientèle de masse. La stratégie touristique tunisiennes'articule alors, autour de l'accroissement de lacapacité d'hébergement de touristes à moindre coûtet du positionnement sur le tourisme balnéaire demasse. Dès lors, la Tunisie est considérée comme unedestination balnéaire bon marché, attirant lestouristes étrangers.
Par ailleurs, le gouvernement tunisien a élaboré unenouvelle stratégie afin de constituer de nouveauxfacteurs clés de succès susceptibles de repositionnerla destination Tunisie sur l'échiquier mondial. Lesprincipales orientations stratégiques se déclinentcomme suit :
- la mise à niveau des unités hôtelières et l'applicationdes nouvelles normes de classement et de gestion desétablissements hôteliers ;
- la diversification du produit touristique ; 80% del'offre est située dans les régions côtières ;
- le développement d'autres types de tourisme : lethermal, le golfique, la plaisance, la croisière et ledésert ;
- la formation professionnelle ;
- la promotion de la destination "Tunisie".
En somme, le Maroc est en compétition direct avecles autres pays du pourtour de la Méditerranée. Ilreste le pays le moins avancé en termes des arrivéesaux postes frontières. La Turquie, la Croatie et laTunisie ont développé le tourisme balnéaire.L'Espagne et le Maroc sont orientés vers le tourismebalnéaire et culturel. L'Egypte est connue par sonproduit culturel. Tous ces pays ciblent les marchésstratégiques de l'Union européenne.
Part de marché (%) 2004
Arrivées Recettes
Espagne 54,7% 56,4%
Turquie 17,2% 19,8%
Egypte 8,3% 7,6%
Croatie 8,1% 8,8%
Tunisie 6,1% 2,4%
Maroc 5,6% 4,9%
Source : OMT
Le Maroc ne peut pas être comparé à la Tunisie oul'Egypte car le premier offre un produit balnéaire basde gamme "mass-market" et le deuxième un produitculturel moyen-haut de gamme. Incontestablement,le produit balnéaire turc présente une réelle menacepour l'industrie touristique marocaine.
En se positionnant sur le balnéaire et le culturel, leMaroc pourra adopter le modèle de développementde l'industrie touristique espagnole en encourageantle tourisme de "mass-market" pour le balnéaire et letourisme de luxe pour le culturel. Ce qui correspondparfaitement aux grands chantiers de la stratégietouristique "Vision 2010".
2005 En % 2004 En %
Recettes (en milliards de dollars)
Nombre d’arrivées (en millions)
8
6
4
2
0 1990 1995 2000 2004
Évolution des arrivées et recettes dutourisme en Tunisie
Val
eurs
Source : OMT
L'analyse financière des établissements hôteliers a étémenée sur un échantillon de 18 établissements clientsde BMCE Bank. Cet échantillon a été scindé en troissous-groupes : propriétaires, gestionnaires, etpropriétaires et gestionnaires à la fois. Il y a lieu dedifférencier entre les "propriétaires-gestionnaires"performants et non-performants. Cette méthodologied'analyse a été choisie pour une meilleurereprésentativité et cohérence de l'échantillon.
Chacun des sous-échantillons comporte des acteursmajeurs dans l'industrie touristique marocaine. A titred'exemple, les entreprises retenues dans le groupe"propriétaires" sont Liwa Internationale, Risma,Société Financière Africa Palace, etc. Le groupe"gestionnaires" inclut des leaders du secteur à savoirAccor Gestion Maroc. Et pour ce qui est despropriétaires et gestionnaires à la fois, sont choisiesdes entreprises performantes telles que AtlasHospitality, la Mamounia, Interedec Maroc, et desentreprises non-performantes telles que KsarMogador, Revly's Marrakech et Britannic Hotels.
L'objectif final de ce diagnostic financier estd'identifier les facteurs clés de succès desétablissements hôteliers.
Intensité capitalistique
L'industrie touristique reste une industrie à caractèrefortement capitalistique. Ainsi, les propriétaires et lespropriétaires-gestionnaires affichent des ratios d'intensitécapitalistique très élevés. Ces intervenants s'occupent dela construction et de l'aménagement des stationstouristiques. La majorité des investissements porte sur lesimmobilisations corporelles, notamment, l'acquisition desterrains, la construction et les installations techniques ; ce qui laisse apparaître, chez les propriétaires, un ratiod'intensité capitalistique moyen de 371,4% en 2004. Leratio moyen des dotations d'exploitation/chiffre d'affairess'est établi à 33,5% en 2004.
Quoiqu'en diminution entre 2003 et 2004, l'intensitécapitalistique des propriétaires-gestionnaires "non-performants" s'établit à un niveau élevé.
Trois hypothèses peuvent expliquer cette situation : soitl'établissement hôtelier est en phase de démarraged’activité et par conséquent le chiffre d'affaires estfaible, le cas de Ksar Mogador, soit l'établissementhôtelier peine à réaliser un chiffre d'affaires importantpar rapport à sa capacité litière, le cas de BritannicHotels, Revly's Marrakech ou en phase de réorientationstratégique, le cas de Maroc Tourist.
Contrairement aux propriétaires, les gestionnairesassurent la gestion des établissements hôteliers. Ilsaffichent un ratio d'intensité capitalistique moyen de36,9% en 2004 contre 22,1% en 2002 et ce, grâce àl'obtention de la gestion de nouveaux établissementshôteliers. Les entreprises telles que Accor Gestionapportent leur savoir-faire et leur pouvoir denégociation avec les tours-opérateurs. Ainsi, lesgestionnaires, faiblement capitalistique, ont affichéun ratio moyen des dotations d'exploitation/chiffred'affaires de 9,5% en 2004.
ETUDE SECTORIELLE
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SECTEURTO
URISTIQUE
FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS
Le diagnostic financier des différents types d'établissements hôteliers révèle que l'industrie touristiqueest fortement capitalistique. Contrairement aux propriétaires "aménageurs des zones touristiques", lesgestionnaires apportent leur savoir-faire et leur pouvoir de négociation avec les TO afin d'offrir un servicede qualité, à des prix compétitifs. Les propriétaires et les propriétaires-gestionnaires recourent aux dettesmoyen et long termes pour financer leur cycle d'investissement. Grâce à leur stratégie d'intégrationverticale et de montée en gamme, les propriétaires-gestionnaires " performants " dégagent une fortemarge EBE, en moyenne, de 28,1%. Viennent ensuite les gestionnaires avec 21,7% et les propriétairesavec 16,9%.
Évolution de l'intensité capitalistique pourles différents intervenants du tourisme
PropriétairesPropriétaires & Gestionnaires “Performants”
Gestionnaires
2002 2003 2004
600%
500%
400%
300%
200%
100%
0%
508,6%
189,2%
22,1%24,5%
36,9%
247,9%
227,7%
458,7%
371,4%
Évolution du ratio moyen des chargesde personnel/chiffre d'affaires
40%
35%
30%
25%
20%
15%
2002 2003 2004
PropriétairesPropriétaires & Gestionnaires ”Performants”
Gestionnaires
32,3% 31,4%
22,0%
27,1%
27,0%30,1%28,4%
25,0%23,4%
ETUDE SECTORIELLE
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URISTIQUE
Par ailleurs, l'industrie touristique nécessite nonseulement d'importants efforts d'investissements(forte intensité capitalistique) mais aussi une maind'œuvre qualifiée pour assurer une meilleurecompétitivité. Ceci prouve que cette industrie joueun rôle vital dans la création d'emploi. Le ratiomoyen des charges de personnel/chiffre d'affaires areculé entre 2002 et 2004 pour s'établir à près de27% pour les propriétaires et les propriétaires-gestionnaires performants et 22% pour lesgestionnaires. En dépit de la hausse des charges depersonnel, le ratio moyen marque une nette baisse,suite à la hausse substantielle du chiffre d'affairespour l'ensemble des établissements hôteliers.
Ce ratio s'est élevé à 33,9% en 2004 pour lespropriétaires-gestionnaires "non-performants".Malgré un chiffre d'affaires en légère hausse, cettecatégorie d'opérateurs hôteliers reste pénalisée parl'évolution croissante de la masse salariale.
Structure financière
Afin d'accompagner le caractère capitalistique del'industrie touristique, les propriétaires et lespropriétaires-gestionnaires d'établissements hôteliersont eu recours à l'endettement moyen et long termespour financer leurs projets structurants en matièred'infrastructures touristiques. Ainsi, le ratio moyen del'endettement net s'est élevé, respectivement, à322,4% et 122,2% en 2004.
Le cycle d'investissement de l'industrie touristique requiertdes fonds propres conséquents. A titre d'exemple, LiwaInternationale, Risma, La Mamounia et Atlas Hospitalitydisposent de fonds propres appréciables, en phase avecleur structure du capital.
Les propriétaires-gestionnaires "non-performants"comme Britannic Hotels, Ksar Mogador et Revly'sMarrakech présentent une structure financièrevulnérable, matérialisée par (i) le sur-endettement et(ii) la sous-capitalisation.
Ces entreprises ont été amenées à réduire leur capitalsur la période 2003-2004 pour éponger leurs pertesnettes. Ce qui laisse apparaître un ratio moyend'endettement net de 656% en 2004.
La forte intensité capitalistique des entreprisespropriétaires, le niveau élevé d'endettementconjugués à la faiblesse des capitaux propres pourquelques entreprises ne peuvent que mettre en périlla solvabilité et la santé financière de ce typed'entreprises. Le ratio moyen de la vulnérabilitéfinancière ressort à 50,8% pour les propriétaires.
En revanche, les gestionnaires d'établissementshôteliers n'ont pas utilisé l'effet de levier financier carleurs activités ne sont pas consommatrices de fondspropres.
Concernant les dettes à court terme, elles sontutilisées modestement par l'ensemble desintervenants, mais à des degrés relativementdifférents. Les propriétaires-gestionnaires sollicitentdavantage ce type de financement, en raison d'unbesoin croissant en fonds de roulement. Ceci est laconséquence du décalage en nombre de jours entrele paiement des dettes fournisseurs et lerecouvrement des créances pour certainsétablissements comme Transat Meknes Hôtellerie etInteredec Maroc. Le ratio moyen dettes à courtterme/total bilan, pour cette catégorie, est ressorti à4,3% en 2004. A l'inverse, les gestionnaires nerecourent pas au financement du cycle d'exploitationet ce, en raison d'une bonne gestion du besoin enfonds de roulement.
Rentabilité
A l'exception des propriétaires-gestionnaires "non-performants", les entreprises de notre échantillon,toutes catégories confondues, ont enregistré debonnes performances opérationnelles. La marge EBEmoyenne des propriétaires et des propriétaires-gestionnaires s'est établie, respectivement, à 16,9% et28,1% en 2004, après avoir diminuéconsidérablement entre 2002 et 2003.
Vulnérabilité financièreDCT/Passif
Gearing
Ratios d'endettement en 2004
350%
300%
250%
200%
150%
100%
50%
0%
5%5%4%4%3%3%2%2%1%1%0%
Propriétaires Propriétaires & GestionairesGestionaires
“Performants”
Évolution de la marge EBE entre 2002 et 2004
PropriétairesPropriétaires & Gestionnaires "Performant"
Gestionnaires
2002 2003 2004
31,2%
11,0%
9,0% 1,2%
19,9%
21,7%
16,9%
23,1%28,1%
Les propriétaires-gestionnaires "performants" ontaffiché la marge EBE la plus élevée. Grâce à lastratégie d'intégration verticale, ces établissementshôteliers réalisent des effets de synergies et ce, encontrôlant toute la chaîne de valeur de l'industrietouristique et en maîtrisant les coûts d'exploitation.De plus, ils proposent des services à forte valeurajoutée, ce qui augmente leur marge de rentabilitéopérationnelle.
En ce qui concerne les gestionnaires, leur marge EBEmoyenne ne cesse d'augmenter pour passer de prèsde 11% en 2002 à 21,7% en 2004. Grâce à leursavoir faire, à leur politique commerciale et à leurpouvoir de négociation avec les tours-opérateurs, cesétablissements hôteliers ont réussi à améliorer leurcompétitivité dans un contexte international difficile.
Leur rentabilité d'exploitation a progressé malgré lacrise conjoncturelle qu'a connue le secteurtouristique entre 2002 et 2003. En effet, les arrivéesde touristes étrangers ont stagné aux alentours de 2,2millions entre 2002 et 2003 et les nuitéestouristiques dans les hôtels classés ont baissé sur lamême période.
Autre indicateur financier de la rentabilitéd'exploitation, la marge opérationnelle despropriétaires reste dans le rouge. Cette situation estnormale du fait des investissements colossauxconsentis pour l'extension et la rénovation des unitéstouristiques, ce qui se répercute par une haussemarquée des dotations d'exploitation.
Contrairement aux propriétaires, les gestionnairesexercent une activité trop peu capitalistiques'appuyant sur des ressources intangibles. De ce fait,ils dégagent une marge opérationnelle conséquente,s'établissant en moyenne à 15,3% en 2004.
En dépit de l'amélioration de la marge EBE pour lespropriétaires et les propriétaires-gestionnaires "non-performants" entre 2003 et 2004, les ratios derentabilité financière sont négatifs. En effet, lastructure capitalistique du bilan, le poids del'endettement dans la répartition du capital, lescharges d'intérêt et les dotations aux amortissementsdes investissement pénalisent la rentabilité financièredes propriétaires.
Pour ce qui est des gestionnaires, leur modèle degestion repose sur des ressources intangibles : savoir-faire et force commerciale. Les charges de structuredes gestionnaires sont moindres par rapport auxpropriétaires. Ainsi, les ratios moyens de margenette, ROE et ROA, sont appréciables et se sontétablis respectivement à 17,3%, 78,5% et 12,3% en2004.
Le diagnostic financier des entreprises del'échantillon, toutes catégories confondues, permetd'identifier les facteurs clés de succès des entreprisesopérant dans le secteur touristique.
Au volet financier
- l'appartenance à un grand groupe multi-métiers ;
- la forte intensité capitalistique, notamment,l'investissement dans les immobilisations corporelles ;
- la gestion rigoureuse du cycle d'exploitation,notamment, le besoin en fonds de roulement ;
- la bonne gestion de la trésorerie en raison de lasaisonnalité de l'industrie touristique ;
- la solvabilité des établissements hôteliers, en dépitde leur niveau d'endettement ;
- la taille des fonds propres.
Au volet commercial
- l'agressivité de la politique commerciale auprès desprincipaux marchés émetteurs de touristes étrangers ;
- l'amélioration des marges opérationnelles et doncde la compétitivité grâce au pouvoir de négociationaccru avec les tour-opérateurs ;
- l'augmentation du taux de fréquentation des hôtelsdes chaînes comme Accor Gestion et AtlasHospitality ;
- la diversification du portefeuille de produits selon laqualité offerte et la région géographique ;
- le développement de synergies entre les différentesentreprises du groupe (ex Atlas Hospitality avecRAM) ;
- la prospection de nouveaux marchés ;
- l'offre de produits à des prix compétitifs répondantaux attentes de touristes étrangers.
ETUDE SECTORIELLE
26
SECTEURTO
URISTIQUE
Évolution des Ratios de la RentabilitéFinancière en 2004
Marge nette ROE ROA
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Propriétaires & GestionnairesGestionnaires
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- Revue de presse nationale
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