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Huit universités en faillite, d'après un communiqué du Ministère en date du 17 novembre, et les autres aux abois, toutes lancées dans la course aux financements. L'une des dernières trouvailles de notre auto- rité de tutelle pour « encadrer » l'autonomie des universités, c'est d'avoir fait miroiter l'argent du Grand Emprunt. Après un échec initial au premier tour de l'IDEX (nous vous en parlions dans notre précédent numéro), le PRES Sorbonne Universités (avec un s à Universités, c'est important pour la suite) descend à nouveau en lice pour le deuxième tour. Le dépôt des candidatures est le 8 décembre ... et nous sommes priés de revoir notre copie si nous voulons amadouer le jury qui choisira, en toute indépendance (ou pas), les quelques rares élus. Vous imaginez comme la compétition doit faire rage entre les universités pour décrocher ce jackpot, que l'on essaye de nous faire prendre pour une manne qu'il serait irresponsable de bouder. Or, s'il est vrai que, ces dernières années, les budgets des universités se sont réduits comme peau de chagrin, il n'est pas question pour autant que nous remisions toute vision politique au profit de seules considérations financières. Et cela d'autant plus que l'argent de l'IDEX ne représente pas grand chose si on le rapporte au budget global de notre université. D'autant aussi que les universités du PRES ont été amenées à signer une lettre d'intention qui les engage à verser leur obole à l'IDEX, une super somme dont le Président de notre université refuse de dévoiler le montant. Et puis, les retombées de l'IDEX seront très rigoureusement encadrées et ne bénéficieront pas à toute la communauté universitaire, malgré ce qu’une certaine rhé- torique nous invite à penser : cet argent ne peut en effet financer que des programmes de formation et de recherche circonscrits dans un « périmètre d'excellence » (est-ce à dire que tout ce qui se situe en-dehors d'un tel périmètre est mauvais ou moins bon?) qui ne représenterait que 30 % des étudiants et des enseignants, et par ricochet une partie seulement des personnels BIATSS ... Et puis surtout, dans la course à l'IDEX, il faut aussi se dépouiller de beau- coup de prérogatives. Le jury du premier tour a en effet estimé que pour être efficace, la gouvernance de l'IDEX devait être resserrée. Alors, pour conserver nos « chances » dans cette compétition inique, il a fallu revoir les statuts du PRES, déjà controversés, sans les négocier (pour cause de calendrier...), au pas de charge, et en refusant de discuter. Eh oui, car maintenant que nous sommes quatre membres fondateurs dans le PRES, tout passe à la hus- sarde dans les Conseils, en interne : il faut aller vite pour gagner le gros lot (si maigre) ! Dans notre université, de nombreux (et très divers) membres de la communauté tentent d'alerter la Présidence pour dénoncer ce chantage au financement, qui nous contraint à perdre toute indépendance au sein du PRES et dépossède les représentants élus de l'université d'une part considérable des dossiers qui concerneront l'ensemble de la communauté dans les années à venir. Enfin, certains mauvais esprits (dont nous sommes) craignent qu'à plus ou moins longue échéance, une même forme de chan- tage nous contraigne à la fusion. Les exem- ples ratés de Strasbourg (heureux posses- seur d'un Idex) ou de Bordeaux (idem) auraient pourtant dû résonner comme des appels à la circonspection ... à quelques mois du renouvellement des mandats, à l'échelle de l'État et de l'université ... Ariane BUISSON Éditorial Ami, entends-tu ? Il est des régions du monde où seule prévaut la loi du plus fort. Où la cor- ruption fait rage. Où la plus légitime des voix est la plus haute perchée. La France, nous dit-on, n'est pas de celles-ci ! Si nos ministres expulsent, c'est à cause du chômage. S'ils bafouent notre démocratie, c'est à cause de notre ignorance. S'ils privilégient les banques, c'est à cause de la crise. S'ils laissent la pénurie financière guider nos formation intellec- tuelles, c'est à cause de la mauvaise gestion de notre Université. Face à cet odieux camouflage d'une mauvaise foi et d'une démission extrêmes, nous choisissons l'agir plutôt que le subir. Nous nous organisons. Et construi- sons un rapport de force qui, loin d'être idéal, voit de belles victoires justifier notre engagement et notre militantisme. Parce que notre vision de l'enseigne- ment supérieur n'est pas dictée par les probléma- tiques économiques, ni par les ambitions personnelles, mais par notre volonté de recréer une société plus juste, une Université à la hauteur de nos idéaux. « Il est des pays où les gens au creux des lits font des rêves » chantait le partisan. Nos partisans sont nombreux, nos mili- tants moins. Cela ne nous empêche pas d'agir et d'informer, de défendre et d'obtenir. À l'AGEPS, le collectif gagnera toujours sur l'individualisme for- cené que nous subissons par ailleurs. Les choses peuvent changer, si nous nous en donnons les moyens. L'expérience l'a prouvé, le futur nous le confirmera. Espérons que 2012 apporte son lot de bonnes surprises ! Marie-Marine AKERMANN, présidente de l’AGEPS Le Clignancourt nouveau est arrivé ! Fini le temps de l’amiante et des filets qui retenaient les plafonds des amphis, place au renouveau : un centre à l’allure d’un hangar ou d’un parking de grande surface, placé sous haute surveillance qui plus est ! Ce vieux projet, remis au goût du jour en 2010, s’est enfin concrétisé, non sans difficultés. L’État, dans la droite ligne de sa politique de total désengagement financier, a contraint l’université à conclure un PPP (Partenariat Public Privé) avec Bouygues et Dexia : cela signifie qu’ils sont propriétaires du site pour une durée de 30 ans et que l’université leur verse un loyer. Après cette période, l’uni- versité deviendra propriétaire et prendra en charge toute la mainte- nance du bâtiment, encore entier ou non. C’est pourquoi pendant cet intervalle Bouygues colmatera les brèches et fera en sorte que le cen- tre reste debout. Or, lorsqu’on voit son état après seulement deux mois, l’inquiétude nous gagne. Les escaliers glauques semblent déjà en fin de vie, les espèces de legos mous multicolores qui ont envahis le centre sont en sursis. Quant aux dérives que l’on craignait, elles n’ont pas mis long- temps à se faire ressentir, la pré- sence de militants diffusant des tracts et le Sorbonnard Déchaîné faisant réagir les body-guards Exprim avec hostilité. Il y a pourtant pire (et oui c’est possible) : la potabilité de l’eau est plus qu’incertaine, et mal- gré la mystérieuse disparition, au cours du mois d’octobre, des affiches interdisant d’en boire, les étudiants s’en gardent bien. La pro- preté du centre est problématique, des cartons ayant ainsi fait office de poubelles pendant plusieurs mois. Le projet provisoire n’in- cluait pas la cafétéria dans ses plans, mais heureusement pour les étudiants il n’en fut rien. Mais une cafétéria ouverte jusqu’à 15h, où il est interdit de consommer ses pro- pres mets et où il n’y a pas de toilettes est un lieu de vie quelque peu particu- lier. On reconnait cependant à Bouygues la qualité de ses salles de détente pour les administratifs, pièces aménagées avec de grands, larges et colorés fauteuils poires. Un lieu de détente dont les étu- diants sont pour le moment privés. Certes le hangar d’entrée fait office de lieu de convivialité, mais son confort reste spartiate et sa chaleur proche du néant. La dégradation des locaux commence déjà à se faire sentir, les tableaux rendent l’âme, le matériel est défectueux, l’isolation se fait prier… Quant à une université où l’électricité ne saute pas deux fois par jour, il ne faut même pas y son- ger : pensez-vous, nous ne sommes qu’au XXI° siècle ! Ce nouveau centre reste néanmoins un soulagement pour les étudiants, avec ses vraies salles de classe, ses studios de répétition, ses amphithéâtres. Il est cependant regrettable que le plus grand amphi (400 places) ne soit pas en mesure d’accueillir tous les étudiants lors de certains cours (500 étudiants en Histoire contemporaine). Vous l’aurez compris, ce nouveau centre donne plus une impression d’éphémère que de durabilité. On se donne donc ren- dez vous dans 30 ans afin de faire les comptes ! Marine VITTOZ La phrase du mois «La mise en commun des moyens économiques» est le deuxième objectif du PRES Sorbonne Université(s), selon la pré- sentation disponible sur son site. Juste avant «le partage des infrastructures et la conception de nouveaux moyens au service des étudiants». Messieurs les Présidents, cessez de prétendre que nous sommes stupides : nous lisons seulement ce qui est écrit. 2012, La fin d’un monde : universite a la pres(se), democratie a la moliniette Le bulletin sans concession de l’AGEPS, première organisation étudiante de l’université Paris IV, Déc / Janv 11-12, numéro 33 Fin du premier semestre FUSIONNITE AIGUË SUS A L’iDEX ! CLIGNANCOURT : NOUVEAU MAIS PAS BEAU ! Association Générale des Étudiants de Paris-Sorbonne 01 40 46 32 27 www.ageps.org [email protected]

Le Sorbonnard Déchaîné n°33 (dec/jan 2011-2012)

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Page 1: Le Sorbonnard Déchaîné n°33 (dec/jan 2011-2012)

Huit universités en faillite, d'après uncommuniqué du Ministère en date du 17novembre, et les autres aux abois, touteslancées dans la course aux financements.L'une des dernières trouvailles de notre auto-rité de tutelle pour « encadrer » l'autonomiedes universités, c'est d'avoir fait miroiterl'argent du Grand Emprunt. Après un échecinitial au premier tour de l'IDEX (nous vousen parlions dans notre précédent numéro), lePRES Sorbonne Universités (avec un s àUniversités, c'est important pour la suite)descend à nouveau en lice pour le deuxièmetour. Le dépôt des candidatures est le 8décembre ... et nous sommes priés de revoirnotre copie si nous voulons amadouer le juryqui choisira, en toute indépendance (ou pas),les quelques rares élus.

Vous imaginez comme la compétitiondoit faire rage entre les universités pourdécrocher ce jackpot, que l'on essaye denous faire prendre pour une manne qu'ilserait irresponsable de bouder. Or, s'il estvrai que, ces dernières années, les budgetsdes universités se sont réduits comme peaude chagrin, il n'est pas question pour autantque nous remisions toute vision politique auprofit de seules considérations financières. Etcela d'autant plus que l'argent de l'IDEX ne

représente pas grand chose si on le rapporteau budget global de notre université.

D'autant aussi que les universités duPRES ont été amenées à signer une lettred'intention qui les engage à verser leur oboleà l'IDEX, une super somme dont le Présidentde notre université refuse de dévoiler lemontant. Et puis, les retombées de l'IDEXseront très rigoureusement encadrées et nebénéficieront pas à toute la communautéuniversitaire, malgré ce qu’une certaine rhé-torique nous invite à penser : cet argent nepeut en effet financer que des programmesde formation et de recherche circonscritsdans un « périmètre d'excellence » (est-ce àdire que tout ce qui se situe en-dehors d'untel périmètre est mauvais ou moins bon?) quine représenterait que 30 % des étudiants etdes enseignants, et par ricochet une partieseulement des personnels BIATSS ...

Et puis surtout, dans la course àl'IDEX, il faut aussi se dépouiller de beau-coup de prérogatives. Le jury du premiertour a en effet estimé que pour êtreefficace, la gouvernance de l'IDEXdevait être resserrée. Alors, pourconserver nos « chances » danscette compétition inique, il a fallurevoir les statuts du PRES, déjàcontroversés, sans les négocier(pour cause de calendrier...), au pasde charge, et en refusant de discuter.Eh oui, car maintenant que noussommes quatre membres fondateursdans le PRES, tout passe à la hus-

sarde dans les Conseils, en interne : il fautaller vite pour gagner le gros lot (si maigre) !

Dans notre université, de nombreux(et très divers) membres de la communautétentent d'alerter la Présidence pour dénoncerce chantage au financement, qui nouscontraint à perdre toute indépendance ausein du PRES et dépossède les représentantsélus de l'université d'une part considérabledes dossiers qui concerneront l'ensemble dela communauté dans les années à venir.Enfin, certains mauvais esprits (dont noussommes) craignent qu'à plus ou moinslongue échéance, une même forme de chan-tage nous contraigne à la fusion. Les exem-ples ratés de Strasbourg (heureux posses-seur d'un Idex) ou de Bordeaux (idem)auraient pourtant dû résonner comme desappels à la circonspection ... à quelques moisdu renouvellement des mandats, à l'échellede l'État et de l'université ...

Ariane BUISSON

ÉditorialAmi, entends-tu ?

Il est des régions dumonde où seule prévaut laloi du plus fort. Où la cor-ruption fait rage. Où laplus légitime des voix estla plus haute perchée. LaFrance, nous dit-on, n'estpas de celles-ci ! Si nosministres expulsent, c'està cause du chômage. S'ilsbafouent notre démocratie,c'est à cause de notreignorance. S'ils privilégientles banques, c'est à causede la crise. S'ils laissent lapénurie financière guidernos formation intellec-tuelles, c'est à cause de lamauvaise gestion de notreUniversité. Face à cetodieux camouflage d'unemauvaise foi et d'unedémission extrêmes, nouschoisissons l'agir plutôtque le subir. Nous nousorganisons. Et construi-sons un rapport de forcequi, loin d'être idéal, voitde belles victoires justifiernotre engagement et notremilitantisme. Parce quenotre vision de l'enseigne-ment supérieur n'est pasdictée par les probléma-tiques économiques, ni parles ambitions personnelles,mais par notre volonté derecréer une société plusjuste, une Université à lahauteur de nos idéaux.« Il est des pays où lesgens au creux des lits fontdes rêves » chantait lepartisan. Nos partisanssont nombreux, nos mili-tants moins. Cela ne nousempêche pas d'agir etd'informer, de défendre etd'obtenir. À l'AGEPS, lecollectif gagnera toujourssur l'individualisme for-cené que nous subissonspar ailleurs. Les chosespeuvent changer, si nousnous en donnons lesmoyens. L'expérience l'aprouvé, le futur nous leconfirmera. Espérons que2012 apporte son lot debonnes surprises !

Marie-Marine AKERMANN,

présidente de l’AGEPS

Le Clignancourt nouveauest arrivé ! Fini le temps del’amiante et des filets qui retenaientles plafonds des amphis, place aurenouveau : un centre à l’allured’un hangar ou d’un parking degrande surface, placé sous hautesurveillance qui plus est !

Ce vieux projet, remis augoût du jour en 2010, s’est enfinconcrétisé, non sans difficultés.L’État, dans la droite ligne de sapolitique de total désengagementfinancier, a contraint l’université àconclure un PPP (Partenariat PublicPrivé) avec Bouygues et Dexia :cela signifie qu’ils sont propriétairesdu site pour une durée de 30 ans etque l’université leur verse un loyer.

Après cette période, l’uni-versité deviendra propriétaire etprendra en charge toute la mainte-nance du bâtiment, encore entierou non. C’est pourquoi pendant cetintervalle Bouygues colmatera lesbrèches et fera en sorte que le cen-tre reste debout. Or, lorsqu’on voitson état après seulement deux

mois, l’inquiétude nous gagne. Lesescaliers glauques semblent déjàen fin de vie, les espèces de legosmous multicolores qui ont envahisle centre sont en sursis.

Quant aux dérives que l’oncraignait, elles n’ont pas mis long-temps à se faire ressentir, la pré-sence de militants diffusant destracts et le Sorbonnard Déchaînéfaisant réagir les body-guardsExprim avec hostilité.

Il y a pourtant pire (et ouic’est possible) : la potabilité del’eau est plus qu’incertaine, et mal-gré la mystérieuse disparition, aucours du mois d’octobre, desaffiches interdisant d’en boire, lesétudiants s’en gardent bien. La pro-preté du centre est problématique,des cartons ayant ainsi fait office depoubelles pendant plusieurs mois.

Le projet provisoire n’in-cluait pas la cafétéria dans sesplans, mais heureusement pour lesétudiants il n’en fut rien. Mais unecafétéria ouverte jusqu’à 15h, où ilest interdit de consommer ses pro-

pres mets etoù il n’y a pasde toilettesest un lieu devie quelquepeu particu-lier.

On reconnait cependant àBouygues la qualité de ses salles dedétente pour les administratifs,pièces aménagées avec de grands,larges et colorés fauteuils poires.Un lieu de détente dont les étu-diants sont pour le moment privés.Certes le hangar d’entrée fait officede lieu de convivialité, mais sonconfort reste spartiate et sa chaleurproche du néant.

La dégradation des locauxcommence déjà à se faire sentir, lestableaux rendent l’âme, le matérielest défectueux, l’isolation se faitprier… Quant à une université oùl’électricité ne saute pas deux foispar jour, il ne faut même pas y son-ger : pensez-vous, nous ne

sommes qu’au XXI° siècle !Ce nouveau centre reste

néanmoins un soulagement pourles étudiants, avec ses vraies sallesde classe, ses studios de répétition,ses amphithéâtres. Il est cependantregrettable que le plus grand amphi(400 places) ne soit pas en mesured’accueillir tous les étudiants lors decertains cours (500 étudiants enHistoire contemporaine).

Vous l’aurez compris, cenouveau centre donne plus uneimpression d’éphémère que dedurabilité. On se donne donc ren-dez vous dans 30 ans afin de faireles comptes !

Marine VITTOZ

La phrase du mois«La mise en commun des moyens économiques» est ledeuxième objectif du PRES Sorbonne Université(s), selon la pré-sentation disponible sur son site. Juste avant «le partage desinfrastructures et la conception de nouveaux moyens au servicedes étudiants». Messieurs les Présidents, cessez de prétendre quenous sommes stupides : nous lisons seulement ce qui est écrit.

2012, La fin d’un monde :

universite a la pres(se), democratie a la moliniette

Le bulletin sans concession de l’AGEPS, première organisation étudiante de l’université Paris IV, Déc / Janv 11-12, numéro 33 Fin du premier semestre

FUSIONNITE AIGUË

SUS A L’iDEX !

CLIGNANCOURT : NOUVEAU

MAIS PAS BEAU !

Association Générale desÉtudiants de Paris-Sorbonne

01 40 46 32 [email protected]

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Au fond du

couloirUN SUPER PRÉSIDENTNous avions visiblement étéparmi les seuls à relever, dansles nouveaux statuts du PRES,qu'il n'était pas précisé à quelcollège devait appartenir sonprésident. Non sans mal, lescoop nous a été révélé : lanégligence était parfaitementvolontaire, afin de «coller auxexigences internationales dujury d'Idex». Il y aura un appelinternational… mais rassurez-vous, ce n'est pas demain que laprésidence sera détenue par unmembre de la société civile :tout est réglé d'avance, LouisVogel (actuellement présidentde Paris II, du PRES et de laCPU) se succèdera à lui-même.

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LA VÉRITÉ SI JE MENSLaurent Wauquiez nous a sou-vent étonnés, c'est un euphé-misme, dans l'aplomb aveclequel il prétend sauver le sys-tème universitaire en l'abattant.Aujourd'hui, il nous affirme avecla même foi en son propos men-songer que les CROUS de Francese portent à merveille ! Parlons-en aux milliers d'étudiants bour-siers qui, non contents d'avoirreçu leur 10e mois de bourses,se voient retardés dans leurpaiement du mois de novembre.Celui du mois de décembre ?Une incertitude. Je vais bien,tout va bien, qu'il nous dit !

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LONESOME COW-BOYIl est déjà étonnant que certainssyndicats, dans les Conseils oùles étudiants les ont élus, neprennent pas la peine de sedéplacer pour défendre ceux quileur ont fait confiance. Mais il estencore plus surprenant d'en voird'autres qui quittent le Conseild'Administration, où seuls troisétudiants peuvent siéger, justeavant les questions pédago-giques. L'AGEPS est restée seuleface à la casse d'un systèmeuniversitaire que beaucoup neprennent plus la peine de défen-dre. Parfois, on se sent trèsseuls ...

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LE GRAND HUIT DE LA LRULe 17 novembre dernier, LaurentWauquiez (encore) annonçait lamise sous tutelle de huit univer-sités au budget déficitaire pourla deuxième année de suite. Engros, la démocratie locale estsuspendue, et le pouvoir budgé-taire revient intégralement aurecteur de l'académie concer-née. Ce qui fait rire jaune, c'estque parmi ces facs, on retrouveParis VI, fleuron national en rai-son de sa place au classementde Shanghai comme premièreuniversité française et membredu PRES ! Décidément, la loiLRU, c'est la grande loterie ! Aqui le prochain tour ?

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LOUP Y ES-TU ?L'argent du Fond Social D'aideaux Initiatives Étudiantes,(FSDIE) qui fait partie des fraisd’inscriptions (16 euros), c'est levôtre. Quelle ne fut pas notresurprise de constater à la der-nière réunion sur le budgetFSDIE qu’il manquait au bas motl’équivalent de… 9000 inscrip-tions étudiantes ! Où est passécet argent ? Telle est la ques-tion. La pénurie financière denotre Université semble l’obligerà pratiquer d’obscures transfertsde fonds. Et qui paie encore lespots cassés ?

Alors que nos couloirs fleurentencore le placo-plâtre et que Paris IV n’estpas encore tout à fait inhumée au profit duPRES, prenons le temps de nous recueillir uninstant, riches de nos vieux souvenirs etpauvres de perspectives réjouissantes.

Plus d'un an après le début desrénovations de la BIU (Bibliothèque Inter-Universitaire de la Sorbonne), menées par laVille de Paris et ayant pour conséquence unmonstrueux chaos de déménagements suc-cessifs, les étudiants et les enseignants,baladés de salles de cinéma en recoins obs-curs, ont pris leur marques. Résignés ?Non ! Tout ce beau monde nourrit le fermeespoir de revenir en Sorbonne ! Mais cetteaspiration est-elle bien partagée par tous ?Les velléités d'un certain ministre visant àtransformer en Mémorial de l'Éducation laSorbonne ont fait couler beaucoup d'encre ily a peu. La fermeture d'une partie du bâti-ment pendant les travaux et le refus de laChancellerie d'accorder aux universitésorphelines un juste retour au sein deslocaux qu'elles occupaient ont égalementalimenté moult craintes. Des craintes qui nevont pas sans rappeler le départ pourAubervilliers d'une partie de nos voisins de

Paris I (Pan-t h é o n - S o r -bonne.

Alors cha-cun, dénudé,tire de son bordun bout de la

couverture Sorbonne : Paris III, (Sorbonne-Nouvelle) s’accroche ainsi au maintien desbureaux de sa prédisence dans le bâtiment,afin d’en conserver le nom. Malheureux sontceux qui, comme nous, acceptent de sacri-fier leur confort pour en conserver l'usage.Maigre consolation car, progressivement, lenombre de salles de TD et d'amphithéâtresdiminue au profit de locaux administratifs oud'apparat. Voudrait-on virer les étudiants dela Sorbonne ? Détrompez-vous ! LePrésident Molinié affirme qu'il se bat pour yconserver un maximum d'espace. Grandprince, il entend augmenter l'espace deParis IV en Sorbonne de 10 % ! Mais à quoicet espace sera-t-il dévolu ? Une brasseriede 330 m² rue Champollion ? Le roi oublie-rait-il que le palais, joyau de son royaume,ne lui appartient nullement... En effet, leChancelier, actuel gestionnaire, a fait à plu-sieurs reprises part de son intention de«rendre la Sorbonne aux étudiants» ! Mais,ne vous emballez pas pour autant, l'enferest pavé de bonne intentions et la promessetrompeuse ! S'il s'agit, dans son esprit, deconsacrer, autour de la BIU rénovée, denouveaux espaces dédiés à la vie étudiante(tels qu'une cafétéria, des salles de réunion

ou de détente, etc.), ce qui ferait alors dou-blon avec les locaux que Paris-Sorbonneentend créer rue Champollion à l'orée 2013,une telle manœuvre permettrait sans douteégalement de ravir définitivement laSorbonne aux universités pour devenir lachasse gardée du Rectorat !

Rectorat, on ne passe pas ! Uneautorité qui a su, avec un certain brio, faired'un lieu consacré à l'enseignement supé-rieur le berceau de l’événement de luxe etdes discours de ministres ou autres chefsd’État. Les intentions du Rectorat sontclaires en ce qui concerne l'espace de lamaison mère, d’autant plus que certainsétudiants de L3 ont d’ores et déjà coursdans les centres extérieurs (Lettres àMalesherbes, Musicologie à Clignancourt).Mais que toutes les autorités se le tiennentpour dit : nous serons attentifs à ce qu'unetelle confiscation n'ait pas lieu. Dans notremalheur, une lueur d’espoir : louer dessalles coûte cher au Rectorat. Avec seule-ment un mois et demi de retard, nousdevrions bel et bien revenir début 2013.

Si la présence des étudiants dans leQuartier Latin semble compromise à moyenterme, le spectre d’une Sorbonne vide,froide et entièrement dévolue à l’administra-tion de supers PRES reste relativement loin.Ne cessons pas de le repousser en faisantrésonner la connaissance dans chaquerecoin de notre chère Sorbonne !

La rédaction

Quels moyens utilisent les politiquespour gérer les flux migratoires afin de garan-tir l’emploi des Français et des immigrés pré-sents en France ? Depuis dix ans maintenant,plus particulièrement depuis 2007, la poli-tique traditionnelle de droite voudrait que l’on«adapte» l’immigration légale aux besoins etaux capacités d’accueil de la société fran-çaise. En ce sens, de nombreuses mesuresont été adoptées pour durcir les entrées et lesséjours des migrants : désormais, l’immigra-tion ne serait plus «subie» mais «choisie».

Voici quelques mois, soi-disant pourlutter contre l’impact de la crise économiquesur l’emploi, Xavier Bertrand et ClaudeGuéant ont décidé de restreindre pour lesdiplômés étrangers la possibilité de travailleren France. Leur circulaire du 31 mai 2011 adonné des instructions strictes aux agentsdes services de préfecture pour maîtriserl’immigration professionnelle.

Désormais, «le fait d’avoir séjournérégulièrement en France en tant qu’étudiant,salarié en mission ou titulaire d’une carte‘compétences et talents’ ne donne droit àaucune facilité particulière dans l’examen dela procédure d’une délivrance d’une autorisa-tion de travail.» Les conditions resserrées, de

nombreux étudiants qui répondent normale-ment aux critères d’attribution d’autorisationde travail se retrouvent sans titre de séjour etavec une obligation de quitter le territoire.

Des manifestations ont été organi-sées pour protester contre cette circulaire etplusieurs diplômés étrangers ont fait part deleurs inquiétudes concernant leur avenir,allant jusqu’à remettre en cause la valeur deleurs diplômes. L’association Le collectif du 31mai ne milite que dans un seul but, l’abroga-tion de cette circulaire, et recense les refus decartes de séjour, les demandeurs en attented’une réponse ou les diplômés empêchés dedéposer leur dossier.

L’AGEPS s’est elle aussi jointe aumouvement. Nous dénonçons avec vigueurune politique intolérable menée contre lesétudiants étrangers. Alors que 40% des doc-torants en France sont des étrangers, quel’immigration rapporte chaque année 12,4milliards d’euros à l’État, il est impensable dese laisser mener par une politique du chiffre«à l’envers», d’autant plus quand on sait quela France vient de perdre sa troisième placeau rang mondial des pays d’accueil.

Alors que les universités et lesgrandes écoles jouent des coudes pour attirer

les étudiants étrangers, la politique migra-toire du gouvernement fait preuve de nonsens en verrouillant l’accès à une premièreexpérience professionnelle. Il est dommageet dangereux de se priver de talents en quicroit l’enseignement supérieur. Parce quefinalement, en refermant ainsi la porte auxdiplômés étrangers, c’est l’enseignementsupérieur français qui perd son rayonnementinternational. Tout comme l’a très tardive-ment déclaré Louis Vogel, Président de la CPU(Conférence des Présidents d’Université) : «lacirculaire peut avoir des conséquencesimportantes pour notre enseignement supé-rieur (…) et détruit nos conventions passéesavec des universités étrangères.»

Le plus incroyable est que depuis le 6septembre 2011, les conditions d’obtentiondes cartes de séjour étudiant étranger sesont considérablement durcies : désormais,pour toute demande ou tout renouvellementde titre, chaque étudiant étranger devra jus-tifier de garanties de ressources devantatteindre 6200 euros sur une période de 10mois, soit 30% de plus que précédemment.

Résultat, la France de Sarkozy vientde durcir les conditions d’entrée des étudiantsétrangers, à peine quelques mois après avoirdurci les motifs de sortie en les redirigeantcomme des malpropres hors des frontièresde France dès l’obtention de leur diplôme.Vite, qu’on en finisse !

Marie-Madeleine BEKO

Depuis plus de six mois, un mou-vement mobilise la population chilienne,réunissant plusieurs milliers de personnesdans pas moins d'une quarantaine demanifestations. En cause : un ras-le-boldu système éducatif à deux vitesses héritéde la dictature du général AugustoPinochet (1973-1990), et, au-delà, dusystème tout entier.

En 1981, une réforme du systèmeuniversitaire supprime l'éducation supé-rieure gratuite. La Loi Organique sur l'en-seignement du 10 mars 1990 entérine unpeu plus la privatisation de l'éducation.Malgré le changement de régime, l'en-semble des Lois Organiques adoptées à laveille de la fin de la dictature (11 mars1990) et qui complètent la Constitution duChili, inchangeable, sont encore envigueur : autres gouvernants, mêmesprincipes de gouvernance. Le 11 mars2010, Sebastian Piñera, candidat du partide droite Rénovation nationale, devientprésident, mettant fin à vingt ans de pou-voir du centre-gauche. Rapidement, cemilliardaire, 488ème fortune mondialeselon le classement Forbes 2011, entre-prend d'accentuer encore les logiques de

marché du système éducatif.Au Chili, l'accès à l'ensei-

gnement supérieur est sansdoute l'un des plus chers aumonde. Et pour bien se ren-dre compte de la situation,rien de mieux que quelqueschiffres, livrés par le Centro

de Microdatos, du département d'Écono-mie de l'Université du Chili : un cursusuniversitaire coûte entre 170 000 et 400000 pesos (soit entre 250 et 600 euros)par mois (oui, par mois), forçant 70% desétudiants chiliens à s'endetter et 65% desétudiants les plus pauvres à arrêter leursétudes pour des raisons financières. LeChili est en effet le seul pays d'Amériquelatine où il n'existe aucun établissementpublic gratuit. À titre de comparaison, lesalaire minimum chilien est de 182 000pesos (moins de 300 euros), le salairemoyen de 512 000 pesos (moins de 800euros). Mais ce n'est pas seulement lesystème d'enseignement supérieur qui esttouché : moins de 25% du système édu-catif chilien est financé par l'État, ce quiimplique que 75% des budgets des éta-blissements dépendent des frais d'inscrip-tion. Dans le primaire et le secondaire,60% des élèves sont scolarisés dans leprivé, ce qui était rare avant l’arrivée dePinochet (1973). L'UNESCO recommandede consacrer 7% du PIB à l'enseignement,l'État chilien ne lui attribue que 4,4% : laplace dans le top 20 des pays les plus iné-

galitaires du monde, établi par le PNUD(Programme des Nations Unies pour leDéveloppement), se mérite.

On comprend pourquoi la jeu-nesse chilienne, soutenue par près de80% de la population, descend dans la ruecrier sa colère, réclamant un enseigne-ment gratuit et de qualité. Tout cela mal-gré, ou plutôt (aussi) grâce à la tentativede criminalisation par le gouvernement etles centaines d'interpellations, ainsi queles menaces de mort que reçoivent lesleaders du mouvement. Mais leurs reven-dications vont bien au-delà : c'est tout lesystème qu'ils veulent réformer, pourenfin mettre un terme définitif à l'èrePinochet. Ils réclament, entre autres, latenue d'une assemblée constituante etque l'avenir du système éducatif soit sou-mis à référendum, ce qui est pourtantinterdit par la Constitution. Qu'à cela netienne, ils l'ont organisé eux-mêmes, les 7et 8 octobre : plus d'un million de Chiliensde plus de 14 ans se sont prononcés à90% en faveur du principe d'une éduca-tion gratuite, pour que les établissementssoient à nouveau placés sous tutelle duMinistère de l'Éducation et pour l'interdic-tion de bénéfices dans l'éducation. Àl'heure où le gouvernement français accé-lère la privatisation de l'enseignement,nous ferions bien d'en prendre de lagraine.

Alice BENSO

actualite paris iv - sorbonne

bienvenue a fort knox

ACTUALITE NATIONALE - etudiants ETRANGERS

RAYONNEMENTDE LA FRANCE EN DANGER

actualite internationale - CHILI

LA FIN D’UN MONDE

Page 3: Le Sorbonnard Déchaîné n°33 (dec/jan 2011-2012)

PRES (Pôle de Recherche et d’EnseignementSupérieur) Sorbonne-Université(s), Idex (“Initiativesd’excellence”), fusion, université globale, nouveaux sta-tuts... Depuis plusieurs semaines, ces expressions ponc-tuent les débats qui animent notre université en raison del’annonce de la modification des statuts du PRES, créé en2010, regroupant les universités Paris-Sorbonne, Pierreet Marie Curie (ex-Paris 6) et Panthéon-Assas (ex-Paris2), modification qui constitue un pas vers la fusion desuniversités et du Muséum National d’Histoire Naturelle quiserait intégré à cet ensemble.

De fait, en bons élèves attentifs aux critiquesémises par le jury international de l’Idex, tel une agencede notation évaluant la gouvernance des États, pour jus-tifier de recaler la candidature du PRES à l’Idex (un dos-sier présenté sous le doux nom de SUPER), début juillet,nos présidents ont pris le parti de réviser la gouvernance(terme de management qui a désormais remplacé celuide gouvernement) du PRES. Pour la session de rattra-page, d’après les consignes, il fallait aller très vite versune « université globale » dans laquelle les décisionsseraient débarrassées des lourdeurs de la démocratieinterne des universités. Toutes choses égales par ailleurs,cela ressemble fort à un processus de construction euro-péenne dans lequel les nations renonceraient à leur sou-veraineté pour s’en remettre à un gouvernement euro-péen. Les établissements du PRES renonceraient à leurautonomie au bénéfice du PRES.

La solution envisagée, présentée le 2 novembrelors d’une réunion des personnels enseignants et BIATSS,à laquelle étaient invités les élus étudiants, et préciséedepuis lors par des textes soumis aux conseils centrauxde l’université (ces rares lieux où étudiants, enseignantset administratifs ont encore leur mot à dire), vise à redé-finir la structure du PRES, une fondation de droit privéeconstituée en 2010. Il serait désormais managé par unDélégué Général et piloté par un CA du PRES sans repré-sentativité démocratique qui pourrait imposer ses vuesaux différents établissements, les quelques garde-fousmis en place en 2010 disparaîtraient ainsi. Or, il se trouveque c’est cette structure anti-démocratique qui contrôle-rait l’argent obtenu de l’Idex. Qu’est-ce donc que l’Idex ?La définition au sein du PRES d’un “périmètre d’excel-lence” en recherche et en formation ne concernant qu’uneminorité des enseignants et des étudiants. Une bonnepartie des budgets des établissements et une petite ral-longe venant du « Grand emprunt » (mais l’essentiel estautofinancé) seraient mobilisées pour financer une poi-gnée d’«excellentes» formations suivies par une minoritéd’étudiants sélectionnés (aux droits d’inscription à termesupérieurs?), 30% environ des effectifs globaux, etquelques recherches triées sur le volet. Tant pis pour ceuxqui ne seront pas dans le « périmètre » et devront s’oc-cuper de 70% des étudiants avec moins de moyens!

Quoique nos présidences s’en défendent, larestructuration de ce nouvel ensemble autour de cinq« directions transversales » (communication, relationsinternationales et européennes, vie étudiante, rechercheet valorisation, insertion professionnelle) annonce des« économies d’échelle » dans les services administratifset donc une dégradation des conditions de travail de tous.Elle entraînera aussi un éclatement des formations et desaxes de recherche, désormais définis par le PRES : adieula liberté académique et pédagogique ! Tout cela pour uneéventuelle rallonge budgétaire équivalente à 3,5% dubudget annuel des établissements (le reste étant autofi-nancé, par une redéfinition des priorités au profit dequelques-uns), et cela si nous obtenons l’Idex 2 ! Si lacandidature échoue de nouveau, les structures resteront.

Il paraît donc urgent d’attendre et de ne pasengager nos universités dans une course à l’excellencerisquant de détruire, au nom d’une logique pernicieuse,un service public qui, malgré les coups qui lui sont don-nés quotidiennenment, assume encore ses missions. Lesimportantes échéances électorales, locales et nationales,du printemps 2012, doivent inciter à la prudence : atten-dons et donnons-nous les moyens de réfléchir à d’autresalternatives. Rien ne nous oblige à détruire volontaire-ment notre université et ses instances démocratiques !Rien ne nous oblige à renoncer à l’idée que l’université estune institution républicaine au service de l’émancipationindividuelle de tous les jeunes et non d’une petite mino-rité !

Les nouveaux statuts du PRES ont été rejetés àl’unanimité par les comités techniques de Paris-Sorbonneet de l’UPMC ; montrons par notre mobilisation que nousrefusons ces réformes hâtives et la logique ministériellequi vise à modifier les missions de l’université.

CGT P4, SNESUP P4, UNSA P4

Vous l'avez sans doute déjàremarqué, les syndicats étudiantsà la Sorbonne, ce n'est pas ce quimanque ! Et vous avez souvent dumal à vous repérer dans les diffé-rences qui peuvent exister entreeux, quoi de plus logique. Le travailque nous effectuons parfois encommun n'est pas pour éclaircir leschoses et après tout vous vousdites que cela ne vous concernepas tellement. Erreur !

Cela est compréhensible,mais notre travail en tant que syn-dicat étudiant vous touche en pre-mier lieu. Nous sommes tous étu-diants, nous évoluons avec lemême quotidien et les mêmesembûches. Ce sont celles-ci quinous ont, nous étudiants syndi-qués, poussées à devenir militants.

Un syndicat étudiant, c'estsimple. C'est une associationd'étudiants qui veulent faire chan-ger les choses sur leur université,qui sont conscients de l'efficacitéd'une action organisée et qui pen-sent que l'Université française estcapable de plus et de mieux pourses étudiants. Les différences rési-dent dans les prises de position etdans les moyens mis en place pourparvenir à faire bouger les choses.L'AGEPS (Association Générale desÉtudiants de Paris Sorbonne) a prisle parti d'un syndicalisme étudiantlocal, offensif, efficace et militant.

Nos principes sont simples,nos orientations purement syndi-cales. Naturellement, notre rôled'association étudiante ne se can-tonne pas stricto sensu à desprises de position universitaires,mais nous gardons en mémoirenos fondamentaux : la défensed'une Université laïque et publiquequi refuse toute forme de sélec-tion, qu'elle soit sociale, écono-mique, identitaire... Le respect dela démocratie dans notre univer-sité, la transparence des informa-tions qui circulent sont au cœur denos problématiques. C’est par cebiais que nous protégeons les étu-diants. Siégeant dans les Conseilsde l'université, nos élus veillent augrain et ont à cœur de défendrepartout où ils le peuvent nosdroits. Le budget de Paris-Sorbonne, devenu crucial dans lagestion de chaque université enFrance depuis la Loi Responsabilitédes Universités (LRU), tristementcélèbre depuis 2007, est au centrede notre pistage à la fraude univer-sitaire. Parce que nous sommes lesgarants des parcours des étudiantsqui nous accordent leur confiance,nous agissons sur toutes les ques-tions où votre voix doit se faireentendre ! Parce que l’expressionde cette parole est un droit inalié-nable. Notre implantation locale etnotre connaissance du quotidienque nous vivons avec vous nouspermettent de ne jamais prétendreà des informations ou des revendi-cations hors sol. Parce que noussuivons les mêmes cours, parceque nous avons les mêmes profes-seurs, les mêmes parcours que

vous, nous pouvons légitimementdébattre sans qu'une directiveexterne ne vienne influencer nosactions. Et c'est là toute notreforce.

La force d'un syndicat étu-diant comme le nôtre, c'est avanttout les individus qui le composent.Si nous avons choisi de nous impli-quer dans la vie de notre univer-sité, c'est pour défendre les idéauxqui nous sont chers et que l'AGEPSrelaie par la construction du rap-port de force créé par notreconnaissance de Paris IV. Nouspesons, nous

sommes à l'écoute, nous apportonsdes solutions qui facilitent notreparcours universitaire et dont l'im-pact profite à tous. Faire remonterles problèmes dont nous discutonstous les jours, avec vous, c'est ceque font nos élus et nos militants.Nous apprenons, ensemble, à ren-dre notre militantisme efficient. Etvivre cette expérience, ce débatd'idées constant, en collectif, çafait du bien ! Nous n'avons pastous les mêmes convictions, lesmêmes envies ou les mêmes idéesà propos de nos parcours et denotre vision de l'université, qu'im-porte ? Bien au contraire ! Ce sontnos divergences qui nous permet-tent une lucidité et une précisiontoujours avérées dans nos prisesde position. Chacun trouve àl'AGEPS la place de débattre etd'exposer un point de vue, mêmecontradictoire. C'est du débat quenaît la diversité et de la diversité lajustesse. Vous pouvez participer,vous y avez votre place. Vous avezdes choses à dire et des idées àdéfendre. C'est d'ailleurs ce quenous enseignent nos parcours etnos formations intellectuelles.L'AGEPS est le lieu où votre voixpeut se faire entendre, là où ellecompte le plus, là où elle peut fairebouger les choses.

Nos domaines de prédilec-tion sont ceux qui font exister lavie étudiante sur notre université,ceux qui vous concernent avanttout. Bien entendu, les questions

pédagogiques, de recherche, sontles fondamentaux des construc-tions de nos parcours. Nousinfluençons par notre travail enConseils les décisions sur lescontenus des filières et protégeonsla diversité et la richesse de nosoffres de formation. Il s'agit pournous de garantir à chaque étudiantl'opportunité du choix de l'appren-tissage, de lui permettre de trou-ver et de construire sa voie dansles meilleures conditions possibles.

Mais notre action va au-delà : si nos élus sont garants desdroits et devoirs des étudiants etde l'évolution de ceux-ci, notrechamp d'activité s'étend à tout cequi concerne la vie étudiante. Letravail des représentants est lereflet de celui de chaque militant,qui englobe aussi bien les aspectssociaux, culturels et disciplinairesque les dimensions administrativeset légales de la vie universitaire.

Notre bilan parle de lui-même et nos acquis sont le levierdes revendications que nous por-tons depuis quelques mois à unniveau national, avec la fédérationque nous avons, dans le respect denotre indépendance et de notreparticularité, créée avec d'autressyndicats locaux et indépendants :l'Offensive Syndicale Étudiante(OSE) ! Obtenir des victoires surParis IV, c'est notre talent. Lesétendre à toutes les universités quibâtissent l'enseignement supé-rieur, c'est notre finalité.

C'est pour cela que nousnous sommes syndiqués, pour êtreoffensifs, nous faire entendre etnous faire comprendre. Nous parti-cipons et créons tous les jours pournous, étudiants. Cet enthousiasmeassociatif se fait pour vous et avecvous. Une façon comme une autrede s'engager pour un monde plusjuste : rejoignez-nous !

Marie-Marine AKERMANN

T R I B U N EFESTINA LENTE HATONS-NOUS

LENTEMENT

Pour aller plus loin - apres les cours,

osons le syndicalisme etudiant !

Le strip - MARVIN & LOOMIS - mini vital, maxi animal !!!

ENGAGEZ-VOUS, QU’ILS DISAIENT !

Page 4: Le Sorbonnard Déchaîné n°33 (dec/jan 2011-2012)

Agenda

culturelSERVICE CULTUREL

DE PARIS-SORBONNESavez-vous que le Service Culturel de

notre université organise et promeut denombreux événements, mais aussi qu’ilvous offre des places de divers specta-cles vivants en échange d’une critique ?Si vous avez besoin d’une aide au finan-cement d’un projet, contactez-les aussi,l’université peut vous subventionner !Pour de plus amples renseignements :

www.culture.paris-sorbonne.frEn Sorbonne, galerie Claude Bernard,escalier I (au bout de la cour Saint-

Jacques), rdc

COURTS-MÉTRAGESVous pouvez déposer vos dossiers de

candidature pour le festival «Silence, oncourt !», consacré aux courts métragesde tous genres (documentaire, expéri-mental, animation, fiction), jusqu’au 31décembre 2011. Cinéastes en herbe,sautez le pas ! Le festival se déroulera

du 9 au 14 avril 2012.Toutes les infos sur

www.silenceoncourt.fr

CONCERTSLe COPS (Choeur et Orchestre de

Paris-Sorbonne) organise de nombreux concerts, auxquels vous

pouvez avoir accès à des tarfisimbattables : 3 euros en prévente,

5 euros sur place.www.culture.paris-sorbonne.fr/cops

Mardi 13 décembre, 20h :Joseph Haydn, La Création

(université Panthéon-Assas, 92 rued’Assas, amphi 1700)

Dimanche 11 mars 2012 :Zoltan Kodaly (An Ode for Music, BattleSong, Kallai Kéttös, Mattrai Képék) et

Britten (Hymn to Santa Cecilia, Hymn to Saint Peter, Hymn to the

Virgin, Festival Te Deum)(réfectoire des Cordeliers, 15 rue de

l'Ecole de médecine, Paris 6e)

Mardi 27 mars (et/ou mercredi 28 mars) 2012 : Weber (Oberon, Ouverture),

Ravel (Ma Mère l'Oye), Mozart (AveVerum), Poulenc (Gloria)

Mardi 22 mai (et/ou mercredi 23 mai) 2012 :

Wagner (Les Maîtres Chanteurs,Ouverture), Tchaïkovski

(Variations sur un thème Rococo), Puccini (Messa di Gloria)

ALBERTINE DISPARUELe Centre de la Voix, émanation duService Culturel de Paris-Sorbonne,

organise une lecture d’Albertine disparue de Marcel Proust le jeudi 8

décembre à 20h, au Centre de la Voix,29 rue Boursault, Paris 17° (M° Rome).1 euro (symbolique) pour les étudiants.

RONSARD EN MUSIQUELe samedi 10 décembre à 20h30,

dans l’amphi de Gestion en Sorbonne,les Sorbonne Scholars organisent le

concert Ronsard en musique.Entrée libre !

ENVIE DE VOUS CULTIVER, MAIS PAS D’IDÉE OÙ ALLER ?N’oubliez pas de consulter l’agenda

culturel de l’université :www.culture.paris-sorbonne.fr/agenda-

culturelBeaucoup d’événements sont gratuits

ou à prix symbolique !N’oubliez pas non plus la gratuité des

musées nationaux et de la ville de Paris pour les jeunes !

Retard aux examensLes retards sont admis jusqu’à une heure après le débutde l’épreuve. Cette heure limite est également celle despremiers départs autorisés de la salle d’examen, défini-tifs ou non.

Règles de compensationLes enseignements constitutifs (EC) d’une même unitéd’enseignement (UE) se compensent entre eux.Les UE d’un même semestre se compensent entreelles.Les semestres d’une même année se compensent l’unl’autre : ainsi, avec 9 au premier semestre et 11 ausecond (ou l’inverse), vous n’avez pas à passer les rat-trapages, car votre moyenne annuelle est de 10 !

Conservation et capitalisationLa conservation permet de conserver une note au-des-sus de la moyenne plusieurs années, même en cas deredoublement : chaque EC ou UE acquise l’est définiti-vement ! La capitalisation permet de garder les notespositives des EC à l’intérieur d’UE non validées, afin dene pas avoir à les repasser en septembre.

FraudeMême pris en flagrant délit de tricherie, personne n’a ledroit de vous faire sortir avant que vous ayez terminél’épreuve. Votre copie devra être corrigée commetoutes les autres.

Retrouvez tous vos droits sur notre site !

Première organisation étudiante deParis IV, l’AGEPS dispose de nom-breux élus dans les différents conseilsd’UFR et, jusqu’à aujourd’hui, de 5élus dans les conseils centraux deParis IV. En tant qu’étudiants, noustravaillons chaque jour à ce que notrevoix à tous soit prise en compte dansla gestion de la fac. Rejoignez-nous ! Nos locaux: SORBONNE: salle F646 galerieClaude Bernard, esc. P, 2° étageMALESHERBES: salle 113, 1° étageCLIGNANCOURT: salle 540, 5° étage

Le Sorbonnard Déchaîné: Directrice de publication : Marie-Marine AKERMANN. Rédactrice enchef : Alice BENSO. Comité de rédac-tion de ce numéro : Marie-MarineAKERMANN, Julien AUVERT, AliceBENSO, Marie-Madeleine BEKO,Ariane BUISSON, Lawrence COS-SON, Juliette HALLÉ, Maxime LON-LAS, Aurélie RIVIÈRE, Marine VIT-TOZ. Dessins : Julien AUVERT, JulienFOUQUET. Maquette : Xavier HENRY

Avec le soutien de la Commission«Aide aux Projets Étudiants» duFSDIE de Paris-Sorbonne (Paris IV)

Nous vous proposons de vous plongerau cœur de la vie étudiante : être étudiant nese résume pas seulement au fait d’aller encours et de rendre ses travaux. Pour nous per-mettre de réaliser nos projets ou nous aider àconcrétiser nos initiatives, plusieurs structuressont mises à notre disposition.

La Maison des Initiatives Etudiantes(MIE), créée par la mairie de Paris en 2002, estl’une d’entre elles et accueille les étudiants afinde les guider dans leurs projets culturels. Denombreux ateliers sont ainsi mis en place pourleur apporter un maximum d’atouts et faireaboutir leurs idées. Elle met en outre à leur dis-position des salles de réunion, de conférence,de projection, des bureaux, du matériel infor-matique, ainsi qu’un centre de documentation

et une galerie d’exposition. Denombreux partenaires, commele CROUS, s’associent à la pro-motion des jeunes artistes : lefestival ICI&DEMAIN, l’un desnombreux événements organi-

sés par la MIE, regroupe tous les arts et sedéroulera du 10 au 24 mars. Les candidaturessont malheureusement closes mais vous pour-rez tenter votre chance l’an prochain ! N’hésitezpas, en attendant, à aller rencontrer les jeunesartistes.

La MIE possède deux antennes, l’une àBastille et l’autre au cœur du pôle universitairede la Rive Gauche Les Grands Moulins, prochede la BNF, où le LABO 13 a été inauguré en avrildernier. Il est principalement basé sur la solida-rité internationale, le développement durable etle commerce équitable.

Mais la MIE n’est pas le seul organeaidant les étudiants dans leurs projets. Depuis2005, l’association L’Envolée Bleue suit lamême ligne en proposant également des ate-

liers et en développant des projets artistiquesen cinéma, théâtre, photographie, écriture etdanse. Des expositions sont organisées en par-tenariat avec la RATP et deux festivals ont étécréés : l’un sur le thème de la culture étu-diante («Libres comme l’Art») et l’autre,«Silence, on court !», destiné aux courtsmétrages. La date limite de dépôt des candida-tures pour ce dernier est le 31 décembre 2011.Dans un souci de valoriser les projets desjeunes mais aussi la culture, L’Envolée Bleuesouhaite sortir de Paris pour s’implanter dansdes quartiers moins favorisés.

Enfin, n’oubliez pas que l’universitédispose d’un fonds d’aide aux initiatives étu-diantes, le FSDIE, qui peut financer en partieun projet culturel à condition qu’il profite à l’en-semble de la communauté étudiante de Paris-Sorbonne.

Si cela vous intéresse et si vous avezun projet artistique, n’hésitez plus : vous aveztoutes les clés en main !

Aurélie RIVIÈRE

Olivier Py, directeur du théâtre publicde l'Odéon jusqu'en mars prochain, a lui-même mis en scène ces dernières années lessept pièces conservées de celui qu'on appellele père de la tragédie : Eschyle, le premier destrois grands tragiques grecs, avant Sophocleet Euripide. C'est un retour aux sources denotre culture, et un pari jamais facile à tenir,puisqu'il s'agit de retrouver l'esprit d'uneœuvre qui a 2500 ans et qui peut dérouter lespectateur moderne : peu d'acteurs, pas d'ac-tion, une intrigue inexistante. Pourtant, nousdit Aristophane à la fin des Grenouilles, il vautmieux voir une pièce d'Eschyle que d'écouterbavarder Socrate !

Pour clore ce cycle de mises en scène,Prométhée enchaîné sera créée au théâtre de

l'Odéon en février prochain.Prométhée est le titan qui a volé lefeu divin pour le donner auxhommes, et leur apporter ainsi lesarts et l'intelligence. La pièce com-mence après cet acte d'insolence,quand le voleur est enchaîné à un

rocher pour un long supplice, sur l'ordre del'implacable Zeus. On ne voit donc pas le voldu feu, mais le titan supplicié le raconte :comme souvent dans le théâtre antique, uneparole, d'une poésie profonde et vivante,raconte ce qu'on ne voit pas sur scène. C'estaussi l'occasion d'une réflexion sur la conditionhumaine : « J'ai logé en eux d'aveugles espé-rances », dit le titan aux filles d'Océan qui luidemandent comment il a apaisé les hommesde leur crainte de la mort. Mais la particularitéde Prométhée enchaîné, c'est précisémentque les hommes en sont absents : c'est laseule pièce conservée du théâtre grec où n'in-terviennent que des dieux. S'y jouent, dansl'opposition des forces cosmiques, le problème

de l'ordre du monde, de la justice et de la vio-lence du pouvoir. Zeus lui-même, le puissantmaître de l'univers, ne domine pas la desti-née...

La mise en scène des Perses d'OlivierPy en mai dernier avait reçu de bonnes cri-tiques. Une rencontre avec les dieux grecs,par un metteur en scène qui connaît bien sonsujet, cela peut valoir le détour ! Du 14 au 19février, de 6 à 16 € la place pour un étudiant,ce sera sans doute une belle sortie pour OlivierPy, puisque le ministre de la Culture a refusé,de manière incompréhensible, de reconduireson poste de directeur pourtant fort appréciéau théâtre de l'Odéon. Un mal pour un bien,puisqu'on lui a finalement proposé un peu plustard la direction du festival d'Avignon, àlaquelle il aspirait depuis longtemps. Mais onpeut noter un caprice ministériel de plus, quine nous étonnera pas : on sait comme notregouvernement fait peu de cas de la culture.

Juliette HALLÉ

culture - projets CULTURELs

maISON DES INITIATIVES

Culture - theatre ANTIQUE

promethee enchaine

Zone d’infoVos droits pendant

les examensf

Les mois écoulés ont vula démocratie universitaire deParis-Sorbonne être mise a mal àtous ses niveaux. Ces attaquesne proviennent pas uniquementde notre bon gouvernement,lancé dans une politique derigueur à tout va, mais égale-ment de la présidence de notreuniversité et de la direction decertaines UFR.

Commençons par notreprésident, M. Molinié, qui nous aoffert une bonne prestation delangue de bois lors de sa réuniond’information sur le PRES et sonInitiative d’Excellence (IDEX), quise tenait à Malesherbes. Force estde constater que cette réunions’est transformée en plaidoyerpour le PRES, dans un dialoguede sourds, la phrase revenant leplus étant : «Je ne répondrai pasà vos questions». Ceci a conduitl’ensemble de la communauté

universitaire àse réunir enintersyndicaleet en réunionspubliques d’in-

formation.Le but de cette course en

avant à laquelle l’AGEPS s’opposeest bien sûr la modification desstatuts du PRES et la fusionannoncée des universités Paris II,IV et VI. Certains croient-ilsencore à un père Noël du finance-ment des universités ? La farcedes IDEX, soit disant porteurs definancement pour les années àvenir, ne concernerait que 30%d’entre nous. Qui plus est, notreabsence de représentants au seindu Conseil d’Administration duPRES souligne que nous nesommes pas au centre des préoc-cupations de ce projet.

Quant au CS (ConseilScientifique), ce sont nos élus quiont fait marcher la machinedémocratique à travers uneconsultation doctorale, le 29novembre, afin de faire remonterau CS les problèmes que les doc-

torants rencontrent. De plus, nosélus déplorent les problèmesdans l’attribution des contratsdoctoraux uniques, notamment lerefus par les ED de les attribueraprès la tenue des jurys d’agré-gation.

Mais des attaques à ladémocratie étudiante ont égale-ment éclaté dans différentes UFR,et notamment celle de LEA. Eneffet la direction de cette UFRannonçait il y a peu la suppres-sion du Master Commerce Italienpour la rentrée prochaine.Cependant, la vigilance de nosélus a permis de rappeler que lesmaquettes de cours ont une datelimite de consommation allantjusqu’en 2014 et non au bon vou-loir des directeurs d’UFR.

Heureusement, la démo-cratie n’est pas encore morte àParis-Sorbonne. Des électionspartielles ont en effet eu lieu le 8novembre en Histoire de l’Art etArchéologie, visant à renouveler8 sièges étudiants au conseild’UFR. Une participation recordest à noter et nous félicitons par

la même occasion les 4 élus de laliste Indépendante soutenue parle Sorbonnard Déchaîné etl’AGEPS, portant à 6 élus sur 10cette liste.

Enfin, l’AGEPS, premiersyndicat à Paris IV et syndicatindépendant, n’aura de cesse defaire vivre la démocratie au seinde notre université, et ce, à tousles niveaux de cette dernière. Sivous aussi vous voulez défendrela démocratie universitaire ainsique les droits de l’ensemble desétudiants comme nous le faisonsdepuis quelques années, n’hési-tez pas à prendre contact avecnous et à nous rejoindre. L’AGEPSet l’ensemble de nos élus voussouhaite à tous de bonnes fêtesde fin d’année et bon couragepour vos examens.

Lawrence COSSON

La voix des Elus

01 40 46 32 27www.ageps.org

[email protected]