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EHESS Le Soufisme, voile et quintessence by Frithjof Schuon Review by: Jean-Pierre Laurant Archives de sciences sociales des religions, 25e Année, No. 50.2 (Oct. - Dec., 1980), pp. 339-340 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30125372 . Accessed: 18/06/2014 17:42 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.2.32.58 on Wed, 18 Jun 2014 17:42:20 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Le Soufisme, voile et quintessenceby Frithjof Schuon

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EHESS

Le Soufisme, voile et quintessence by Frithjof SchuonReview by: Jean-Pierre LaurantArchives de sciences sociales des religions, 25e Année, No. 50.2 (Oct. - Dec., 1980), pp. 339-340Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30125372 .

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Mennonite Church (la plus importante Eglise mennonite en Amdrique du Nord) de 1863 1944. L'ouvrage concentre son attention sur les motivations id~ologiques des missionnaires et de leurs mandants. Les influences extd- rieures apparaissent clairement, celles d'ori- gine revivaliste et fondamentaliste en parti- culier. Pourtant les missions mennonites avaient aussi des motivations et v~hiculaient des id~es et des pratiques propres plus ou moins lointainement inspir6es de celles de l'anabaptisme du XVI' si~cle. L'A. les met 6galement en relief. Cet exercice lui permet de montrer en quoi les missions qu'il dtudie refl&tent la crise d'identit6 que les mennonites ambricains traverserent dans l'6poque dtudice.

L'ouvrage de T.F. Schlabach a le mirite de se pencher sur des probl~mes ricents de la tradition anabaptiste-mennonite, alors que la plupart de ses historiens se cantonnent ai l'6tude des origines. De plus, il se r6vble pr&- cieux par l'abondance des renvois qu'il fait i des recherches in6dites (m6moires de mai- trise et de doctorat) concernant le XIX' et le XX' sidcles mennonite ambricain.

Jean Sdguy.

50.561 SCHMIDT (Elisabeth).

Quand Dieu appelle des femmes, le combat d'une femme pasteur. Paris, Ed. du Cerf, 1978, 181 p. (Prdf. d'Andrd Dumas).

Il s'agit de l'autobiographie de la premiere femme pasteur de la France de a l'intirieur >. E.S. a exerc6 son ministbre dans les C6vennes, au camp d'internement de Gurs, h Sate, en Alg6rie, h Nancy. Elle a obtenu, en 1936, une < d616gation . pastorale et a 6t6 consacr6e a titre exceptionel, en 1949. L'Eglise R6for- m6e de France admet officiellement et sans restriction les femmes pasteurs depuis 1965-66.

E.S. n'6tait pas une militante du mouve- ment f6ministe. Elle a voulu &tre pasteur comme elle aurait pu d6sirer &tre avocate ou mddecin et elle s'est battue, sa vie durant, pour faire accepter cette a vocation > b l'insti- tution eccl~siastique. Les reactions qu'elle a suscities, les obstacles qui lui ont Ctd opposes sont d'autant plus significatifs qu'ils n'ont pas, dans une perspective rdform~e, de justification eccl~siologique. Leur caractbre de < prjug > apparait done de fagon directe. Selon un diri- geant ecclsiastique le ministare d'assistante de paroisse r~pondait, mieux que celui de pasteur, a la destination de la femme >. D'autres acceptaient son ministare mais au- raient souhaitd qu'elle ne preside ni mariage ni enterrement. Marc Boegner l'a soutenue de son autoritd mais B condition qu'elle reste cdlibataire. Cette obligation figurait d'ailleurs

BULLETIN DES OUVRAGES

dans la de16gation pastorale qui lui fut accor- dee en 1949.

En fait, 6tant donnd son sexe, I'aptitude au ministbre pastoral d'E.S. 6tait perp6tuelle- ment en question de fagon implicite. L'A. devait montrer son savoir-faire, ses capacit&s physiques, intellectuelles, spirituelles, son sens des relations publiques. Elle devait, h tout moment, s'imposer comme un homme tout en 6tant r6serv6e comme une femme ! Petit exploit quotidien. Intiressant paradoxe : les ruraux des C6vennes - qui ont, dans le protestantisme, une r6putation de conserva- tisme - ont plus facilement accept6 son ministare que les protestants des villes. D'ail- leurs le ministbre f6minin dtait

dbj. reconnu

dans les Eglises d'Alsace qui, elles aussi, ne sont pas consid6r6es comme progressistes. Autre remarque significative : c'est dans le camp d'internement de Gurs qu'E.S. - et d'autres protestantes comme M. Barrot - ont pu travailler avec le plus de libert6.

Sans avoir de pr6tention dans ce domaine, l'ouvrage d'E.S. en indique plus sur le non-dit du groupe socio-religieux protestant que bien des 6tudes sociologiques. Et quand on sait que les protestantes participaient a l'dlection des conseillers presbyt6raux, alors que le droit de vote n'6tait pas reconnu aux Frangaises, quand on lit I'A. rapporter la stupeur d'un ev$- que s'apercevant que le > pasteur 6tait une femme ou parler de l'importance que les media ont accord6e h sa cons6cration, on se rend compte que son r6cit est une contribu- tion non n6gligeable a la sociologie de la domination masculine.

Jean Baub6rot.

50.562 SCHUON (Frithjof). Le Soufisme, voile et quintessence. Paris, Dervy-Livres, 1980, 138 p. (Coll. . Mystiques et Religions

Une longue aventure spirituelle commune, passant par l'Islam et une Tariqah Soufie, provoqua, comment efit-il pu en &tre autre- ment ? quelques oppositions entre Guenon et F.S. Aux. definitions de celui-lh fixant la na- ture, les limites et les rapports de l'esoterisme avec les religions exoteriques, celui-ci congut des differences de degrns. Ce nouveau titre, dans une liste

dij. longue, va dans le meme

sens : le soufisme n'est pas l'esoterisme de l'islam, il le manifeste; prolongement des pratiques d6votionnelles, il est le lieu d'ex- pression de la pure m6taphysique, quintes- sence, n6cessairement universelle. A l'appui de sa these, F.S. d6crit longuement la forme sp6cifiquement arabe des textes soufis, le r61e particulier de la rh6torique, enfin la psycho- logie culturelle qui incite & prendre certaines

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

affirmations de ces textes a cum grano salis >. Quelques auteurs peuvent en effet 8tre consi- d6r&s comme des mystiques, d'autres comme des philosophes.

En diff6renciant ainsi les temp&raments 6sot6riques indo-europ&en et s6mitique, F.S. r6pond au reproche de synth~se abusive que lui avait adress6 R.C. Zaehner dans Inde, Israel, Islam, Bruges, Descl6e de Brouwer, 1965 (traduit de l'anglais).

Jean-Pierre Laurant.

50.563 SAGUENNY (Andr6), 6d. Bibliotheca Dissidentium. Repertoire des non- conformistes religieux des seizi~me et dix- septibme si~cles. Baden-Baden, Valentin Koerner, t. 1, 1980, 127 p. (Bibliotheca Biblio- graphica Aureliana, LXXIX).

La s6drie d'ouvrages introduite par le t. 1 de cette Bibliotheca Dissidentium est publi6e par le GRENEP (Groupe de recherche sur les non-conformismes religieux du XVIP sib- cle et l'histoire des protestantismes); fond6 & Strasbourg en 1975 et implant6 & l'Univer- sit6 des sciences humaines de cette ville, il est dirig6 par Marc Lienhard. A.S. (Arch., 40, n0 448) appartient & cette 6quipe de cher- cheurs, dont plusieurs ont collabor6 avec lui au t. 1 de cette Bibliotheca.

c Le volume qu'il pr~sente... est un instru- ment de travail... Chacun des auteurs retenus (ici Johannes Campanus, Christian Entfelder, Justus Velsius, Catherine Zell-Schiitz) fait I'objet d'une brave esquisse biographique. Sui- vent la liste de ses 6crits, imprimbs ou inddits, et de ses lettres, ainsi qu'un relev6 des docu- ments du XVI' si&cle mentionnant l'auteur, des travaux sp6ciaux le concernant et des mentions importantes dans les travaux plus g6neraux. La notice se termine par une des- cription bibliographique et une analyse som- maire de chaque 6crit > (p. 7).

A la difference d'autres bibliographies, celle-ci vise a embrasser l'ensemble des radi- calismes du XVIP sidcle. Le t. 2, en pr6para- tion, inclura Johannes Biinderlin, Falais, Ludwig Hiitzer et Cl6ment Ziegler.

Ce t. 1 mbrite d'&tre lou6 pour la clart6 de sa typographie, I'originalit6 de son illus- tration. A-t-on besoin de sugg6rer que l'entre- prise -- laquelle nous souhaitons r6ussite - rendra d'immenses services aux chercheurs ?

Jean Siguy.

50.564 SERMANNI (Maria Cristina). Le ACLI : dal ruolo formativo all'impegno politico sindacale (1944-1961). Naples, Edi- zioni Dehoniane, 1978, 479 p.

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Cette recherche universitaire sur l'histoire des Associations chr6tiennes de travailleurs italiens (A.C.L.I.) durant toute la p6riode de < collat&ralisme , autrement dit de lien 4troit avec la hi&rarchie catholique et la D.C., de 1944 & 1961, repose sur un travail de d6pouil- lement d'archives considerable (que reflktent les importantes annexes de l'ouvrage) : les diffbrents congrbs, colloques et conseils natio- naux sont syst~matiquement dtudi~s tout comme les prises de position successives du mouvement. On peut cependant regretter que l'6tude, peut-&tre prisonnidre de ses sources, ne se consacre pas davantage & la dimension culturelle et sociale du ph6nombne A.C.L.I. et se cantonne presque exclusivement B l'ana- lyse exhaustive des prises de position politi- ques et syndicales du mouvement.

Hugues Portelli.

50.565 SMITH (Bardell L.), 6d.

Religion and the Legitimation of Power in South Asia. Leyde, Brill, 1978, X-186 p. (International Studies in Sociology and Social Anthropology, vol. XXV).

Ce recueil de neuf communications (sept sur l'Inde, une sur le Pakistan, une sur Cey- lan) pr~sent~es en 1975 lors d'une reunion de la Canadian Association for South Asian Stu- dies et de l'American Academy of Religions, fait bien apparaitre le point auquel non seu- lement l'Inde d'autrefois mais aussi celle d'aujourd'hui - Etat pourtant officiellement laique, et qui le reste assez effectivement, dans une region pourtant oi monte l'intold- rance religieuse - le recours au religieux pour fonder le politique, I'imbrication et l'in- teraction de ces deux 6l1ments, demeure fon- damental. Pour l'hindouisme, en effet - et l'Inde est avant tout hindoue - le dharma, loi qui r~git le monde et I'homme, est I'ordre socio-cosmique oit le religieux fonde le social. Le politique, dds lors, lgitimC par le divin, intervient tout naturellement dans le reli- gieux : les rois hindous ont toujours agi ainsi et cette tradition ne laisse pas de survivre d'une certaine manibre dans le contexte actuel. (L'Inde, certes, a pu aussi 8tre musul- mane, mais 1l aussi, d'une autre fagon, le pouvoir et le droit restaient lies au religieux - voir ici S. McDonough, a The religious legitimation of change among modernists in Indo-pakistani Islam ,, r~digd toutefois avant les r6centes mesures d'islamisation de ce pays.) En fait, le seul homme d'Etat indien moderne a avoir d6lib&r6ment voulu, et & avoir pu, rejeter tout appel au religieux est le pandit Nehru. Mais c'est qu'il &tait en r6alitC, par son education et sa culture, plus Britannique qu'Indien. (Sur sa position, on

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