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107 - Le suivi des matériels.doc- Page 1 sur 4 STRATEGIES DE MAINTENANCE BTS MI LE SUIVI DES MATERIELS I – CONNAISSANCE DE L’EXISTANT : Afin de faciliter la gestion des équipements et des matériels de l'entreprise, il est souhaitable de les inventorier, de les classer, de les codifier pour constituer une nomenclature. La nomenclature doit permettre de créer, de classer la documentation technique et historique des matériels. Elle doit servir de base à l'établissement d'une organisation de maintenance et de suivi des équipements et permettre la réalisation de l'inventaire de départ d'un contrat de maintenance. 11 – Classification des matériels : De part la diversité des industries concernées par la nécessité d'assurer la fonction maintenance d'une façon efficace, le matériel à maintenir sera lui aussi d'une très grande diversité. 12 – Nature des différents matériels : Une classification par rapport à la production semble répondre aux besoins d'une façon satisfaisante. Le matériel de production : tous les équipements directement liés à la production. Le matériel périphérique : Les équipements : de production et distribution des fluides (pompes d'alimentation, chaudières, compresseurs d'air, etc.) ; de manutention et de levage ; de stockage. Les aménagements : éclairage ; chauffage ; climatisation ; etc. Les installations : les bâtiments, la voirie, les matériels de bureau, le téléphone, les réseaux informatiques, etc. Conclusion : Ces différents types de matériels impliquent la nécessité de posséder un inventaire. Le suivi de cet inventaire sera facilité par une codification adaptée. Cette codification doit faciliter l'identification et la localisation des matériels. 13 – L'inventaire L'inventaire est matérialisé par l'énumération des nomenclatures et des codifications associées des biens de l'entreprise. Il est présenté suivant une logique de mise en famille. C'est le document de base des études de maintenance. 14 – Le découpage : Le découpage doit se faire de façon fonctionnelle, par exemple : Par atelier ou groupes de production (situation géographique) ; En chaînes de maintenance au sein de chaque atelier (suivi des équipements) ; En ensembles fonctionnels au sein de chaque chaîne de maintenance (ensembles, sous-ensembles, organes, éléments, constituants ou composants). 15 – La codification : L'ensemble des biens, maintenant découpés, peut faire l'objet d'un classement qui doit être codifié et utilisé par tous les services de l'entreprise. Il serait absurde que chaque service utilise sa propre codification, cette solution amènerait la confusion. Cette codification doit faciliter l'insertion de l'informatique dans la gestion. Objectifs de la codification : Rendre plus accessible les fichiers informatiques Renforcer l’action de normalisation (diminuer le nombre de références gérées par l’entreprise Retrouver plus facilement un matériel ou un composant quelconque II – DEFINITION ET CONSTITUTION DU DOSSIER TECHNIQUE DES MATERIELS : Ce dossier doit fournir les renseignements nécessaires dans le cadre de la préparation et des interventions. Les informations doivent être soigneusement triées et particulièrement adaptées aux besoins des techniciens et agents de maintenance. Trop d'informations nuisent à l'efficacité du dossier. Une insuffisance d'informations rend le dossier inutilisable. 21 – Constitution du dossier technique : Le dossier technique s'appuie sur les documents fournis par le constructeur. Il est régi selon la norme NF X 60-200 Ces documents comprennent les éléments suivants :

Le Suivi Des Matériels

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STRATEGIES DE MAINTENANCE BTS MI LE SUIVI DES MATERIELS

I – CONNAISSANCE DE L’EXISTANT :

Afin de faciliter la gestion des équipements et des matériels de l'entreprise, il est souhaitable de les inventorier, de les classer, de les codifier pour constituer une nomenclature.

La nomenclature doit permettre de créer, de classer la documentation technique et historique des matériels. Elle doit servir de base à l'établissement d'une organisation de maintenance et de suivi des équipements et permettre la réalisation de l'inventaire de départ d'un contrat de maintenance.

11 – Classification des matériels : De part la diversité des industries concernées par la nécessité d'assurer la fonction maintenance d'une façon efficace, le matériel à maintenir sera lui aussi d'une très grande diversité.

12 – Nature des différents matériels : Une classification par rapport à la production semble répondre aux besoins d'une façon satisfaisante.

� Le matériel de production : tous les équipements directement liés à la production.

� Le matériel périphérique :

• Les équipements : de production et distribution des fluides (pompes d'alimentation, chaudières, compresseurs d'air, etc.) ; de manutention et de levage ; de stockage.

• Les aménagements : éclairage ; chauffage ; climatisation ; etc.

� Les installations : les bâtiments, la voirie, les matériels de bureau, le téléphone, les réseaux informatiques, etc.

Conclusion : Ces différents types de matériels impliquent la nécessité de posséder un inventaire. Le suivi de cet inventaire sera facilité par une codification adaptée. Cette codification doit faciliter l'identification et la localisation des matériels.

13 – L'inventaire L'inventaire est matérialisé par l'énumération des nomenclatures et des codifications associées des biens de l'entreprise. Il est présenté suivant une logique de mise en famille. C'est le document de base des études de maintenance.

14 – Le découpage : Le découpage doit se faire de façon fonctionnelle, par exemple :

Par atelier ou groupes de production (situation géographique) ;

En chaînes de maintenance au sein de chaque atelier (suivi des équipements) ;

En ensembles fonctionnels au sein de chaque chaîne de maintenance (ensembles, sous-ensembles, organes, éléments, constituants ou composants).

15 – La codification : L'ensemble des biens, maintenant découpés, peut faire l'objet d'un classement qui doit être codifié et utilisé par tous les services de l'entreprise. Il serait absurde que chaque service utilise sa propre codification, cette solution amènerait la confusion. Cette codification doit faciliter l'insertion de l'informatique dans la gestion.

Objectifs de la codification :

� Rendre plus accessible les fichiers informatiques

� Renforcer l’action de normalisation (diminuer le nombre de références gérées par l’entreprise

� Retrouver plus facilement un matériel ou un composant quelconque

II – DEFINITION ET CONSTITUTION DU DOSSIER TECHNIQUE DES MATERIELS :

Ce dossier doit fournir les renseignements nécessaires dans le cadre de la préparation et des interventions. Les informations doivent être soigneusement triées et particulièrement adaptées aux besoins des techniciens et agents de maintenance.

Trop d'informations nuisent à l'efficacité du dossier. Une insuffisance d'informations rend le dossier inutilisable.

21 – Constitution du dossier technique : Le dossier technique s'appuie sur les documents fournis par le constructeur. Il est régi selon la norme NF X 60-200

Ces documents comprennent les éléments suivants :

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STRATEGIES DE MAINTENANCE BTS MI LE SUIVI DES MATERIELS

Elément du dossier Contenu de l’élément

� Fiche signalétique • Constructeur (nom et adresse)

• Type, N° de série

• Date de fabrication

� Installations • Informations nécessaires à la manutention et à l’installation (plans)

• Poids

• Encombrement

• Capacités maximales (vitesse, charge, production, etc.)

� Achats • Conditions de réception

• Conditions de garantie

• Spécifications techniques

� Plans • D’ensemble, nomenclature

• De détails

• Chaînes cinématiques

• Schémas (électriques, pneumatiques, de régulation, etc.)

� Notices

• De graissage

• De réglage avec indications de limites d’usure

• De nettoyage

• De maintenance

• De sécurité

• De mise en fonctionnement et d’arrêt

� Pièces de rechange • Références

• Quantités

• Indications particulières de remplacement

A partir de ces différents éléments, on peut alors décomposer le dossier technique en 3 parties :

Partie Constitution

DOSSIER CONCEPTEUR : ce sont les documents établis par le constructeur lors de l’étude et de la réalisation des matériels

� Plans d’ensemble et de définition

� Schémas fonctionnels

� Plans de montage et d’installation

DOSSIER UTILISATEUR : ce sont les documents qui permettent l’utilisation du matériel : modes de marche, réglages, maintenance de 1er niveau, etc.

� Synoptique de modes de marches et d’arrêts

� Documents d’utilisation

� Eléments de réglage

� Maintenance de 1er niveau

DOSSIER MAINTENANCE : ce sont les documents qui permettent de maintenir, réparer, démonter, remonter tout ou partie du système.

� Documents de maintenance

� Catalogue des pièces détachées

� Documents de modification

� Procédures spécifiques

22 – Orientation actuelle : Les documents fournis par le constructeur en même temps que la machine ne sont pas toujours suffisants (plans non fournis, notices de maintenance incomplètes, pièces de rechange à prévoir mal précisées).

Actuellement, lors de l'achat d'une machine neuve, les clients demandent que soit établie dans le contrat d'achat une clause suspensive de 5% du règlement relative à la fourniture de tous les plans.

Si nous estimons que la constitution d'un dossier complet, exploitable par le service maintenance, est indispensable, nous pouvons contacter des organismes spécialisés pour l'établissement des dossiers techniques.

Le dossier technique coûte entre 0,05 et 4 %o de l'investissement machine et est rentabilisé sur une durée très courte par les gains sur les interventions (gain en temps et en qualité).

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STRATEGIES DE MAINTENANCE BTS MI LE SUIVI DES MATERIELS

III – LA DOCUMENTATION HISTORIQUE :

31 – Introduction : Elle contribue au suivi dans le temps de tous les matériels inventoriés et codifiés et permet de retrouver facilement la chronologie des interventions.

De plus en plus, les informations sont mémorisées et le dossier devient informatisé.

La documentation historique s’inscrit dans le cadre beaucoup plus large de la documentation technique, c’est un élément important pour le technicien de maintenance chargé de la fonction méthodes.

Le tableau ci-dessous, extrait de la norme NF X 60-000, permet de situer le dossier historique par rapport à la documentation du matériel.

Documentation du matériel

Documentation technique établie en s’aidant de la documentation

constructeur

DOCUMENTATION HISTORIQUE

� Les éléments d'identification et les caractéristiques fonctionnelles.

� Les documents de suivi et de gestion de maintenance :

� Consignes de sécurité

� Fiche de graissage

� Fiche de visite et de résultat de visite

� Fiche de diagnostic

� Fiche d'intervention, de contrôle, de sorties matières et pièces de rechange.

� La synthèse des modifications effectuées depuis la mise en service.

� Les modifications.

� Les commandes extérieures.

� Les ordres de travaux.

� Les rapports d'expertise.

� Le fichier historique.

La maintenance proposée par le constructeur, même si elle est bien étudiée, s'appuie sur des hypothèses : nature, intensité et fréquence des contraintes supportées par le matériel en utilisation ; fiabilité intrinsèque des composants (ensembles ou pièces) utilisés pour réaliser le matériel.

L'ajustement de la maintenance, pour maintenir un niveau donné de disponibilité, tient compte des contraintes réelles supportées par le matériel et de la fiabilité réelle de ses composants. Cet ajustement nécessite de disposer d'informations sur le comportement du matériel, et s'effectue par l'intermédiaire de la documentation historique.

Ainsi la documentation historique correspond au carnet de santé du matériel. Elle permet de suivre le matériel depuis la mise en service jusqu'à la mise au rebut et de connaître sa durée de vie.

Cette documentation devra être consultée avant chaque préparation des opérations de maintenance afin de tenir compte des aléas antérieurs, des pannes, des défaillances de toutes sortes, des travaux déjà exécutés (nature et périodicité), des pièces remplacées, etc.

32 – Rôle de la documentation historique : Cette documentation permet :

� D’orienter, corriger, modifier la méthode de maintenance du matériel

� De contrôler l’efficacité de ma maintenance par l’utilisation d’indicateurs appropriés

� De mesurer l’efficacité du service

� De saisir les heures, les matières, les coûts ventilés suivant le domaine technique d’intervention (mécanique, électrique, etc.) ou l’origine de la défaillance (conception, nettoyage, surcharge, lubrification, conduite, etc.)

� D’infléchir la politique de renouvellement du matériel

� De décider des améliorations ou modifications à apporter

� De recueillir des informations pour une étude ultérieure de FMD (fiabilité, maintenabilité, disponibilité).

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STRATEGIES DE MAINTENANCE BTS MI LE SUIVI DES MATERIELS

33 – Composition de la documentation historique : Le dossier historique peut être constitué par les documents suivants :

� Planning des visites préventives : ce planning est établi par le service ordonnancement. Les tâches de visites préventives n’ont pas toutes la même période de réalisation. La planning prend en compte les tâches avec leur périodicité. Pour un matériel donné, il peut être établie, en plus du planning des visites, une fiche de maintenance qui décrit les travaux à effectuer : ce sont les gammes types de travaux de maintenance. Chaque gamme nécessitant des constituants de rechange ou des produits consommables fait l’objet d’une fiche de pièces détachées.

� Compte-rendus des visites préventives

� Rapport des interventions de maintenance corrective : les renseignements qui figurent sur ce rapport doivent contribuer à la définition de la politique de maintenance, à la mise au point des aides au dépannage, à l’évaluation des critères de fiabilité – disponibilité – maintenabilité des matériels. Ces informations concernent : la nature de l’intervention, la nature de l’élément défaillant, le mode de défaillance constaté, la cause de la défaillance, le temps d’indisponibilité du matériel, le temps d’intervention, etc.

� Fiches de modification des matériels

� Rapports officiels d’expertise et de visites légale s et obligatoires : les matériels tels que les appareils de levage, ascenseurs, réservoirs, etc. sont soumis à des visites périodiques par la réglementation et le code du travail. Les remarques figurant dans ces rapports doivent être prises en compte par le service maintenance. Ces rapports sont conservés, restent à la disposition des autorités légales, et apportent la preuve d’un bon suivi de ces matériels.

� Fiches d’inspection du matériel (suivant l’importance des matériels à entretenir et suivant le niveau d’organisation du service maintenance) : ces fiches permettent l’inspection du matériel et de dresser une liste des opérations nécessaires pour éviter les arrêts dus aux pannes. Ce travail(effectué par un agent de maintenance ou de production) regroupe en général les opérations de maintenance de 1er niveau. L’état du point inspecté est noté suivant 4 critères (correct ; nécessite une intervention lors d’une prochaine visite normalement programmée ; nécessite une intervention urgente ; nécessite une modification). Ces inspections portent sur l’ensemble du système. Elles peuvent faire l’objet de fiches distinctes qui regroupent par exemple les points à inspecter (situés sur une même partie du système, concernés par une même technologie, etc.).

La documentation historique peut être plus ou moins importante. La recherche d’une meilleure efficacité dans son établissement et son exploitation passe obligatoirement par un traitement informatique des documents.

Un document appelé « historique des opérations de maintenance » pourra alors être établi. Document de synthèse, il regroupe toutes les informations relatives aux travaux de maintenance effectués dans le cadre des interventions préventives et correctives.

Sa consultation, qui met en évidence la nature de ces travaux avec leur répétition éventuelle est un guide précieux pour le service des méthodes.

IV – GESTION INFORMATIQUE DU SUIVI DES MATERIELS :

L’informatique apporte les moyens nécessaires pour un suivi des matériels presque en temps réel. Ce module de gestion doit s’intégrer dans un logiciel de GMAO. Sa mise en œuvre impose une codification préalable des matériels et de leurs constituants.