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I - La maintenance et la compétitivité de l'entreprise : A. la compétitivité de l'entreprise: B. l’apport de la maintenance à la compétitivité de l’entreprise : II - La fiabilité des systèmes et des équipements: A. La notion de fiabilité d'un système: B. la notion de défaillance d'un système ou d'un équipement : C. Comment spécifier les objectifs cibles en fiabilité ? III -..............................Le système de maintenance : A. Définition de la maintenance : B. La maintenance : un secteur en mutation C. Types de maintenance : D. Les niveaux de maintenance : E. Les fonctions et les taches associés à la maintenance : F. Les normes de maintenance : IV - Gestion de la maintenance : un processus pas comme les autres A. Le processus de gestion de maintenance : B. Présentation d’un système de gestion de la maintenance : C. Conditions de réussite d’un programme de gestion de la maintenance : V. Evaluation de la maintenance : une nécessité pour réussir : ...…………………………………. A. La collecte d’informations B. Le diagnostic du système existant

Le système de maintenance

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I - La maintenance et la compétitivité de l'entreprise :

A. la compétitivité de l'entreprise:

B. l’apport de la maintenance à la compétitivité de l’entreprise :

II - La fiabilité des systèmes et des équipements:

A. La notion de fiabilité d'un système:

B. la notion de défaillance d'un système ou d'un équipement :

C. Comment spécifier les objectifs cibles en fiabilité ?

III - Le système de maintenance :

A. Définition de la maintenance :

B. La maintenance : un secteur en mutation …

C. Types de maintenance :

D. Les niveaux de maintenance :

E. Les fonctions et les taches associés à la maintenance :

F. Les normes de maintenance :

IV - Gestion de la maintenance : un processus pas comme les autres

A. Le processus de gestion de maintenance :

B. Présentation d’un système de gestion de la maintenance :

C. Conditions de réussite d’un programme de gestion de la maintenance :

V. Evaluation de la maintenance : une nécessité pour réussir : ...………………………………….

A. La collecte d’informations

B. Le diagnostic du système existant

Interprétation   :

I. Présentation de l’entreprise :

II. QUALITE, SECURITE, SURETE ET ENVIRONNEMENT :

III. POLITIQUE DE LA MAINTENANCE A DRAPOR

Moyens humains

Moyens matériels

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PHILOSOPHIE DE LA MAINTENANCE A DRAPOR

Qualité, Sécurité et Protection de L’environnement

IV. Cas de problème de maintenance

La méthode suivie par DRAPOR pour la résolution de ce problème…………….……………

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Dans le nouveau contexte économique et industriel, les entreprises se trouvent de plus

en plus sous des pressions intenses de la part de leurs clients et de la part de leurs

concurrents .Par conséquent produire en quantité et qualité optimale avec un coût et un délai

minimum est devenu essentiel. C’est dans cette condition là que la maintenance a trouvé son

émergence. Disposé d’appareils fiables et performantes n’est pas une tâches facile, pour cela

l’implantation d’un système de maintenance bien définit avec comme composants capitaux :

des ressources humaines compétentes, un système de pièces de rechanges bien établie et un

système d’information efficace, est essentiel pour construire la performance de l’entreprise.

 cette fin plusieurs concepts interviennent pour y arriver.

Ce travail va, dans un premier temps, mettre la lumière sur le contexte dont il vive les

entreprises et qui a nécessité de faire recoure à plusieurs facteurs de compétitivité dont il y a

la maintenance, en présentant les différents apports et avantages de cette dernière. Dans un

second temps en va éclaircir la notion de fiabilité du système puis donner une idée claire sur

le système de maintenance et présenter la manière dont une bonne gestion de maintenance se

fait à l’intérieur de l’entreprise tout en citant les différentes techniques de son évaluation. En

fin on essayera de présenter, dans un cadre empirique, l’exemple de la société ‘DRAPOR’ qui

prend en considération la fonction de maintenance comme un facteur clé pour être

compétitive dans un environnement instable et évolutif tout en illustrant sa politique et son

système de gestion de maintenance.

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I -La maintenance et la compétitivité de l'entreprise :

A. la compétitivité de l'entreprise:

Le contexte économique mondial ne cesse de changer, d'ailleurs l'environnement des entreprises, en passant d'une logique de l'offre à une logique de demande, les obliges à changer leur méthode de gestion pour s'adapter au mutation des exigences des consommateurs ,à la réduction de la rentabilité et le racourssicement des cycles de vie des produits, à la mondialisation des économies et aux exigences juridiques en terme de qualité. Pour cela trouver des sources de compétitivité est devenue une nécessité pour toute entreprise qui veut survivre.

Parmi les sources de la compétitivité au quels l'entreprise peut faire appelle en site :

Le prix ou coût en général.La rapidité de livraison (respect des délais).La flexibilité aux variations de la demande.La conception du produit sa fonctionnalité, la gamme …Service après vente etc.

La plus part de ces point de compétitivité ne sont atteint que s'il y a une veille en permanence et une maîtrise de la performance des moyens et des matériels utilisés .par exemple la rapidité de livraison ne peut être réaliser que si on dispose d'un dispositif performent capable de produire les unités demandées en temps et quantité voulue et en meilleur qualité .l'élément indispensable pour garder se dispositif en bonne forme est la maintenance et ici on parle pas seulement de celle du matériel de production mais aussi du produit après sa livraison (logistique de soutien) ,dans ce cas elle sert de moyen à la fonction commerciale précisément le service après vente .En outre l’importance de la maintenance se vois aussi dans la flexibilité et l’adaptation aux fluctuation de la demande .

B. l’apport de la maintenance à la compétitivité de l’entreprise :

La maintenance avec ses trois types préventive, améliorative et curative comme on va le voir dans se qui suit, joue un rôle sine qua non dans la compétitivité et la productivité de l’entreprise et cela à travers un ensemble de points qu’on peut énumérer comme suite :

Contribuer à assurer la production prévue : Pour cette fin la planification de la production doit être établie conjointement avec les arrêts de la maintenance essentielle pour préserver la capacité optimale des équipements.Participer à maintenir la qualité des biens fabriqués : La qualité que cherche l’entreprise est dépendante des produits finis, ces derniers risque d’être défectueux s’il y avait défaillance des moyens de production, chose qui a des retombés graves sur l’image de l’entreprise voir même sur sa continuité.

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Le respect des délais : La maintenance une fois établie en temps exacte elle permet de garantir que la production soit faite aux délais volume avec le maximum d’efficacité.Rechercher les coûts optimaux : D’un coté la maintenance doit contribuer à minimiser le remplacement des machines se qui implique l’augmentation des coûts. D’autre coté le coût de la maintenance doit être minimisé pour viser un optimum de coût de production.Assurer la sécurité des employés : Le capital humain étant la richesse des entreprises qui doit être préservée contre les accidents occasionnels de travail, susceptible de nuire à la continuité des activités et à leur performance.Préserver l’environnement : La maintenance permet le contrôle des polluants et le rejet des contaminants. le recyclage et l’économie de l’énergie sont d’autres aspects de la protection de l’environnement qui sont aux préoccupations de la maintenance et qui contribuent à la création de l’image de l’entreprise citoyenne.

On général la maintenance permet d’apporter plusieurs avantages à savoir : l’amélioration de la productivité par le maintien de l’arrêt imprévue des machines au moment creux, la réduction de la durée de réparation suite à l’entretien cumulé des composantes .la réduction des stocks des pièces de rechanges car le risque de panne étant détecté à l’avance, la remise en état étant planifiée, la liste des pièces de rechange peut être allégée. De plus, celles-ci seront commandées dans des meilleures conditions de prix et de délai, la moindre consommation de l'énergie suite à la rationalisation d’utilisation des machines et aussi la meilleure crédibilité et motivation du personnel au travail car il dispose d’un matériel performant qui facilite ses taches et qui lui permet de les accomplir dans les bonnes conditions.

En fin la bonne gestion des relations entre les entreteneurs et les producteurs est un moyen primordial pour la réussite de maintenance via leur implication dans la fonction de production à travers la définition de la responsabilité de chacun des parties sous forme de mandat. Et puisque l’époque des services entretien/dépannage qui sont dépendants de la production est révolue, l’adoption d’une politique et d’une stratégie de maintenance est essentielle pour garantir son application en bonne forme et pour une meilleure compétitivité.

II - La fiabilité des systèmes et des équipements:

A. La notion de fiabilité d'un système:

Un système peut être définit comme un ensemble de composantes en interdépendance, conçues pour réaliser une fonction donnée dans des conditions données et dans un intervalle de temps donné. Pour chaque système, il importe de définir clairement les éléments qui l caractérisent, à savoir: la fonction, la structure, les conditions de

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fonctionnement, les conditions d'exploitation et l'environnement dans lequel il est appelé à opérer. Donc la fiabilité d'un système s'exprime par la probabilité que ce dispositif accomplisse une fonction requise dans des conditions d'utilisation et pour une période de temps déterminée (AFNOR).

La fiabilité d’un composant exprime la probabilité qu’il fonctionne correctement (sans défaillance) pendant un temps détermine dans des conditions (que l’on appellera conditions de base) fixées de manière précise. Ce qui signifie que l’on doit définir sans ambiguïté :

Ce qu’est un fonctionnement correct ;la variable temps adoptée, c’est-à-dire l’unité d’usage la plus significative (heure, kilomètre, nombre de cycles…). La définition de la fiabilité utilisée montre bien que son domaine englobe les probabilités, donc les statistiques et les mathématiques. La fiabilité peut faire l’objet de développements mathématiques « généreux » et en même temps d’hypothèses très simplificatrices.

On distingue 3 trios type de fiabilité:

La fiabilité prévisionnelle La fiabilité estimé ou intrinsèque La fiabilité opérationnelle

B. la notion de défaillance d'un système ou d'un équipement :

La notion de défaillance d'un système peut être définit comme l'incapacité de réaliser la tâche ou la fonction pour laquelle il a été conçue.Le taux de défaillance caractérise la vitesse de variation de la fiabilité au cours du temps. Ainsi ce taux se calcul comme suit:

Taux de défaillance =nombre totale de défaillance en service/durée totale de

bon fonctionnement

C. Comment spécifier les objectifs cibles en fiabilité ?

La justification de la fiabilité des systèmes et des équipements nécessite de spécifier des objectifs cibles en fiabilité, soit au niveau de la conception, soit pour la gestion de la durée de vie des systèmes existants. Ces objectifs de fiabilité affectent non seulement la sûreté et la

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sécurité des installations, mais aussi leur utilité économique et leur impact sociopolitique par rapport à l’acceptabilité du risque.

D’une façon générale, trois approches peuvent être envisagées pour la définition des objectifs cibles en fiabilité :

La méthode implicite par comparaison aux codes et règlements existants ou bien par étude des structures actuelles considérées acceptables. Cette approche espère garantir le même niveau de fiabilité pour les nouvelles installations que pour les systèmes existants.

Le jugement d’experts relatif à l’acceptabilité du risque. Il s’agit d’exploiter l’expérience acquise sur les niveaux de risques acceptables (taux de mortalité, dommages à l’environnement, pertes économiques, etc.) pour définir la fiabilité cible en fonction des conséquences socio-économiques de la défaillance. Cette approche permet l’allocation de la fiabilité pour les systèmes innovants, mais elle conduit à des objectifs de fiabilité qui restent sensibles à l’évolution de la société et aux facteurs politiques.

L’optimisation du bilan coût - bénéfice en maximisant la fonction d’utilité du système. La balance entre les bénéfices escomptés et les pertes potentielles dues à la défaillance, permet de définir un objectif optimal de fiabilité pour les systèmes anciens et nouveaux.

Cette approche, plus rationnelle, reste très sensible à l’estimation des coûts de défaillance, surtout lorsque les vies humaines et les coûts indirects (impact médiatique, image de la société, confiance du public,…etc.) sont impliqués. Ces trois approches sont complémentaires dans la mesure où les niveaux de fiabilité cibles reflètent une certaine mesure de la confiance accordée à telle ou telle règle. Le challenge est particulièrement important lorsqu’il s’agit d’un nouveau concept ou d’une nouvelle disposition du système, puisqu’il n’y pas de référence pour la calibration.

III -Le système de maintenance   :

A. Définition de la maintenance :

Une première définition normative de la maintenance fut donnée par l'AFNOR en 1994 (norme NFX 60-010), à savoir « l'ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service déterminé ».

Depuis 2001, elle a été remplacée par une nouvelle définition, désormais européenne (NF EN 13306 X 60-319) : « Ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de management durant le cycle de vie d'un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise. »

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Maintenance

Maintenance Améliorative

Maintenance Corrective

Maintenance Préventive

Maintenance systématique

Maintenance conditionnell

e

Maintenance palliative

Maintenance curative

Maintenance prédictive

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Un service de maintenance peut également être amené à participer à des études d'amélioration du processus industriel, et doit, comme d'autres services de l'entreprise, prendre en considération de nombreuses contraintes comme la qualité, la sécurité, l'environnement, le coût, etc.

B. La maintenance : un secteur en mutation…

Dans un contexte économique en constante évolution, nous assistons depuis le début des années 1980 à un effort permanent de rationalisation des pratiques et des budgets de maintenance des équipements de l’industrie et des patrimoines tertiaires et immobiliers. Dans le même temps, sous les effets conjugués du développement de l’automatisation et de la domotique dans le secteur tertiaire, les outils, les techniques et les méthodes de maintenance ont progressé.

Dans le domaine industriel, la recherche des conditions optimales de maintenance des équipements, fondée sur la connaissance de la fiabilité, a permis d’aller bien au-delà des gains que les politiques de maintenance préventive systématique, développées au début des années 1960, avaient permis.

C. Types de maintenance :

Dans la définition de la maintenance, nous trouvons deux mots-clés : maintenir et rétablir. Le premier fait référence à une action préventive. Le deuxième fait référence à l’aspect correctif.

La   maintenance préventive  : qui consiste à intervenir sur un équipement avant que celui-ci ne soit défaillant, afin de tenter de prévenir la panne. On interviendra de manière préventive soit pour des raisons de sûreté de fonctionnement (les conséquences d'une défaillance sont inacceptables), soit pour des raisons économiques (cela revient moins cher) ou parfois pratiques (l'équipement n'est disponible pour la

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maintenance qu'à certains moments précis). La maintenance préventive se subdivise à son tour en :

Maintenance systématique : désigne des opérations effectuées systématiquement, soit selon un calendrier (à périodicité temporelle fixe), soit selon une périodicité d'usage (heures de fonctionnement, nombre d'unités produites, nombre de mouvements effectués, etc.) ;

Maintenance conditionnelle : réalisée à la suite de relevés, de mesures, de contrôles révélateurs de l'état de dégradation de l'équipement ;

Maintenance prévisionnelle : réalisée à la suite d'une analyse de l'évolution de l'état de dégradation de l'équipement.

La   maintenance corrective   : qui consiste à intervenir sur un équipement une fois que celui-ci est défaillant. Elle se subdivise en :

Maintenance palliative : dépannage (donc provisoire) de l'équipement, permettant à celui-ci d'assurer tout ou partie d'une fonction requise ; elle doit toutefois être suivie d'une action curative dans les plus brefs délais.

Maintenance curative : réparation (donc durable) consistant en une remise en l'état initial.

La maintenance améliorative   : qui consiste à améliorer la performance technique d’un matériel et augmenter sa productivité.

D. Les niveaux de maintenance :

La norme NF X 60-010 définit, à titre indicatif, cinq « niveaux de maintenance » (comprendre « interventions ») :

Niveau Travaux Lieu Personnel Exemple1 Réglages simples pas de

démontage ni ouvertureSur place Exploitant du

bienRemise à zéro d'un automate après arrêt d'urgence

2 Dépannage par échange standard - opérations mineures de maintenance préventive

Sur place Technicien habilité

Changement d'un relais - contrôle de fusibles

3 Identification et diagnostic de pannes - réparation par échange standard - réparations mécaniques mineures - maintenance préventive (par ex. réglage ou réalignement des appareils de mesure)

Sur place ou dans atelier de maintenance

Technicien spécialisé

Identification de l'élément défaillant, recherche de la cause

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4 Travaux importants de maintenance corrective ou préventive sauf rénovation et reconstruction - réglage des appareils de mesure - contrôle des étalons

Atelier spécialisé avec outillage général, bancs de mesure, documentation

Equipe avec encadrement technique spécialisé

Intervention sur matériel dont la remise en service est soumise à qualification

5 Rénovation - reconstruction - réparations importantes

Constructeur ou reconstructeur

Moyens proches de la fabrication

Mise en conformité selon réglementation d'équipements lourds

Il convient d'associer, dans la détermination des niveaux, la documentation et le matériel nécessaires.

E. Les fonctions et les taches associés à la maintenance :

Nous identifions trois fonctions associés à la gestion de la maintenance :

a. La fonction études de maintenance : Cette fonction, qu’on retrouve aussi sous la dénomination de méthodes maintenance, couvre l’analyse des besoins de la maintenance, l’analyse du retour d’expérience, l’élaboration du plan de maintenance préventive, la détermination des articles (matières, pièces et consommables) nécessaires à la maintenance, l’étude des améliorations possibles sur un bien (remises en état de composants dégradés, modification, modernisation, reconstruction, …) et la participation aux cahiers des charges des investissements pour une prise en compte précoce des exigences maintenance.

b. La fonction exécution : Elle englobe le pilotage de l’intervention, l’exécution de l’intervention, son contrôle et l’enregistrement des données nécessaires à la constitution du retour d’expérience et aux activités de fiabilisation des équipements.

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Maintenance

Fonction exécution et mise en œuvre

Fonction étude et méthode :

Etude techniquePréparation et ordonnancementEtude économique et financièreStratégie et politique de maintenance

Fonction documentation

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c. La fonction études et méthodes : se compose de deux fonction qui se complètent entre eux. Le personnel chargé de cette fonction doit disposer des dossiers techniques résumant les caractéristiques techniques des machines et des pièces d’usure, des fiches d’historique résumant les opérations déjà effectuées.

F. Les normes de maintenance :

Les normes doivent apporter aux utilisateurs un soutien concret dans leurs activités quotidiennes, organisationnelles et techniques, ainsi que dans les relations qui les lient avec des offreurs, des prestataires, des organismes de contrôle, des auditeurs,…..

les normes de maintenance sont peu connues et peu utilisées par les industriels, surtout en PMI, et qu’elles sont perçues globalement, par ceux qui les connaissent, comme des supports pour accroître leur culture générale en maintenance.

Il semble donc nécessaire d’engager, en direction des industriels, des actions visant à:

Mieux faire connaître, les normes actuelles et ce notamment auprès des dirigeants d’entreprises qui, dans leur très grande majorité, ne les connaissent pas et ignorent totalement l’apport qu’elles pourraient procurer dans leur entreprise ; Rendre plus accessible, leur consultation en offrant aux hommes de maintenance, la possibilité de les consulter à distance, sans avoir à organiser en interne leur classement et leur tenue à jour, qui justifient des moyens relativement importants et difficiles à maintenir dans le temps, notamment pour les petites structures.

Par ailleurs, les responsables de maintenance sont confrontés, au quotidien, à rechercher l’existence de normes pour garantir leurs choix et leurs décisions, techniques ou organisationnels, et ont tendance, de ce fait, à se focaliser sur les textes qui ont un caractère réglementaire.

Ce point explique peut être en partie le manque d’intérêt consacré aux normes de maintenance, qui échappent à cet aspect réglementaire.

IV - Gestion de la maintenance   : un processus pas comme les autres

A. Le processus de gestion de maintenance :

Bien que la maintenance apparaisse comme une opération purement technique, elle intègre dans une grande partie une dimension gestionnaire très importante. En effet, le processus de maintenance fait intervenir plusieurs fonctions de l’entreprise (voir le schéma ci-après), dont la coordination et l’harmonisation conditionne largement l’efficacité du service de maintenance.

11Déclencher l’intervention (panne)

Demande de pièces

Schéma simplifiée de suite de tâches déclenchées par une opération de maintenance

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La gestion de maintenance nécessite la prise en compte des ressources disponibles (humains, financiers,..) pour réaliser les interventions. C'est à la fois le nombre de ressources et la diversité des compétences qu'il faut prendre en compte pour, à la fois, tenir la planification du plan de maintenance et réaliser les interventions avec les compétences adéquates.

Définir un budget annuel et des règles de gestion de la maintenance permet de prévoir les arbitrages qui sont souvent nécessaires, pour optimiser les coûts tout en préservant la productivité de l'entreprise.

Vue le nombre important des informations qui circulent à travers les différents processus de la maintenance, l’entreprise doit disposer d’un système d’information bien structuré et bien géré, pour qu’elle puisse exploiter ces informations dans la planification, et le suivi des opérations.

B. Présentation d’un système de gestion de la maintenance :

Le cadre de référence du système de gestion de la maintenance que nous présentons ci-dessous comporte au moins quatre étapes aussi importantes les unes que les autres.

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Planifier l’intervention

Recevoir le matériel

Préparer et installer le matériel

Constituer le dossier technique

Choisir le type de maintenance

Mesurer les paramètres de contrôle

Préciser les améliorations

Détecter la défaillance

Exécuter l’intervention

Faire le suivi de l’intervention

Planification de l’intervention

Réaliser l’intervention (service de maintenance)

Fonction d’achat

Fonction de production

Fonction gestion de stock

Contrôle de gestion (Budget de la maintenance)

Demande d’autorisation

Autorisation + consignes

Pièces

Pièces

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C. Conditions de réussite d’un programme de gestion de la maintenance :

Un programme de gestion de la maintenance ne peut atteindre les résultats voulus sans la préparation du terrain et sans l’implication du personnel. Ces deux conditions sont importantes pour la réussite d’un système de gestion de la maintenance. A ces deux conditions on peut aussi ajouter d’autres conditions :

Définir un objectif fixe : par exemple la limitation de nombre d’interruption de service et la réduction des durées de pannes accidentelles

Favoriser une direction et un personnel motivés pour l’instauration de la maintenance

Se prévaloir de procédures rigoureuses de collecte, de traitement et d’archivage de données pertinentes. Ces données seront utilisées dans le système de gestion de la maintenance

Assurer la communication entre les différents membres de l’équipe

Se doter de procédures de suivi, d’évaluation de la performance et d’affichage des indicateurs de performance

V - Evaluation de la maintenance   : une nécessité pour réussir   :

Comme toute fonction de l’entreprise, la maintenance doit être évaluée afin de déterminer les politiques d’amélioration souhaitables.

Les ratios significatifs sont le taux de panne ou plutôt de disponibilité, le coût de la maintenance par unité produite ou par heure productive. La connaissance des 20% d’équipements causant 80% des coûts permet de prendre des mesures ciblées et d’obtenir des évolutions significatives des ratios pour des coûts raisonnables.

Nous ne pouvons établir un programme efficace de gestion de la maintenance sans connaître l’état des installations de production et celui de la fonction maintenance. Il faudra

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Améliorative CorrectiveSystématique Conditionnelle

Illustration d’un exemple de système de gestion de maintenance

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connaître l’état actuel du système de production, les ressources disponibles, la façon dont les pièces de rechange sont gérées, les processus de maintenance déjà implantés et les priorités accordées aux machines de production et leur criticité. Pour y parvenir, nous utilisons une méthodologie d’évaluation en deux étapes. Au cours de la première, nous procédons à la collecte d’informations sur le système de production et de maintenance. La deuxième consiste à analyser, à travers un questionnaire, le fonctionnement du système de maintenance actuel.

A. La collecte d’informations

Cette collecte touche plusieurs aspects de la production et de la maintenance. Dans un premier temps, il faut prendre connaissance de l’unité de production concernée. Il est important de connaître : les caractéristiques de fonctionnement (fonctionnement saisonnier ou continu) l’horaire de travail (nombre de plages de travail), la configuration de l’unité à maintenir (un ou plusieurs sites) et l’historique des interventions effectuées sur les équipements. Dans un deuxième temps, nous prenons connaissance de la politique de production de l’entreprise ainsi que de la structure organisationnelle de la fonction maintenance. Il est question de l’organigramme de la fonction maintenance et des ressources humaines qui sont affectées. Pour chaque ressource humaine, il faut connaître les champs d’expertise et d’action et l’expérience dans les interventions de maintenance.

Dans un troisième temps, nous évaluons le coût associé à la maintenance. Le dernier point de cette collecte sert à établir l’impact de la maintenance sur l’unité de production.

B. Le diagnostic du système existant

Afin d’évaluer le système déjà existant et les besoins en maintenance de l’entreprise, nous proposons le questionnaire suivant inspiré des travaux de Lavina. Ce questionnaire est établi en 12 rubriques. Pour chaque rubrique, une série de questions est posée. Pour chaque question, cinq choix de réponses sont offerts. Pour chaque réponse, un pointage est attribué.

À la fin de chaque rubrique, le total des points est additionné.

Exemple de la première rubrique du questionnaire

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Interprétation   :

Ce tableau présente les résultats d’un questionnaire réalisé dans une entreprise. Pour chaque domaine (organisation générale dans notre cas), le score obtenu est comptabilisé et le pourcentage par rapport au maximum possible est calculé.

Dans les colonnes du tableau synthétique, on trouve respectivement les domaines d’analyse, le score obtenu pour chaque rubrique, le maximum possible et finalement le rapport du score obtenu par rapport au maximum possible ce qui permet d’identifier les domaines présentant des faiblesses ou dont l’action est prioritaire.

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I. Présentation de l’entreprise   :

Le Maroc, baigné par la mer Méditerranée et l'océan atlantique sur plus de 3500 Km de côte est un pays à vocation maritime. Drapor, société de Dragage des ports, Leader au Maroc et dans toute la région trouve ainsi ses origines au fond de cette vocation naturelle. Héritière d'une expérience et d’un savoir-faire de près d’un siècle dans le domaine du dragage, Drapor, au capital de 83,05 Millions de dirhams créée en 1984, s'est constamment adaptée aux changements. Réaliser les ouvrages maritimes et les maintenir pour résister aux phénomènes naturels aux actions dommageables et continuer à tirer avantages des progrès sans altérer l’environnement ni modifier l’équilibre des écosystèmes. C’est cet objectif de développement durable pour lequel œuvre l’entreprise. Autour de son cœur de métier, le dragage, Drapor développe des activités diversifiées et compatibles avec sa vocation en matière de protection de l’environnement:

1- Remblais hydraulique, plages artificielles, enlèvement d’épaves, aménagement des émissaires.

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2- Drapor assure d’autres métiers proches de ses activités: Le remorquage portuaire et en haute mer, les études de bathymétrie et d’hydrographie.

Ayant capitalisé une expérience d'un siècle dans le domaine du dragage, Drapor en a fait sont métier de base. En opérateur quasi-exclusif dans les ports nationaux Drapor maîtrise la technologie du dragage et s'est imposée comme prestataire de référence en la matière. Grâce à une connaissance fine et à une multitude d'informations techniques précieuses, Drapor dispose aujourd'hui d'une base de données hydrographiques, géotechniques et bathymétriques exhaustives sur tous les ports du royaume, qu'elle conserve et enrichit au sein d'un Système d'Information Géographique – SIG Les unités spécialisées dans le dragage : 1.

II. QUALITE, SECURITE, SURETE ET ENVIRONNEMENT   :

Dans le cadre de sa stratégie de développement, de déploiement de la qualité totale qui a pour but à la fois l’amélioration de la satisfaction des clients, l’efficience des structures organisationnelles et l’amélioration continue des performances de l’entreprise, et afin de répondre aux exigences de bonnes qualité de service au meilleur prix tout en respectant les exigences sécuritaires, environnementales et à toutes les exigences réglementaires et légales se rapportant à ses activités, Drapor a mis en place un système qualité depuis 1996 et a entamé un projet de certification .

o Février2002

Certification au Code ISM avec l’obtention du document de conformité « Doc » certifiant la capacité de Drapor à assurer la gestion de la sécurité de ses unités et la protection de l’environnement .

o Janvier2003

Certification à la Norme ISO 9002 Version 1994 par le Service de Normalisation Industrielle Marocaine «SNIMA», relevant du Ministère de Commerce, de l’Industrie et de Mise à Niveau de l’Economie.

o Janvier2004

Certification à la Norme ISO 9001 Version 2000 par par le Service de Normalisation Industrielle Marocaine «SNIMA», relevant du Ministère de Commerce, de l’Industrie et de Mise à Niveau de l’Economie.

o Juin2004

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Certification à la Norme ISO 9001 Version 2000 par BVQi Drapor a également obtenu en Décembre 2004 le Prix National de la Qualité, catégorie de grands organismes de service.

PRODUCTION DU SABLE MARIN

La rareté du sable et l'accroissement continuel des besoins créent une situation de très forte pression sur les plages et dunes principales ressources connue au Maroc comme dans d'autres pays de la région. Ce marché du sable est dominé par l'informel, irrespectueux des règles élémentaires de protection de l'environnement. L’exploitation abusive menace les écosystèmes littoraux et conduit inexorablement à la dégradation des plages.

Drapor apporte une offre industrielle conforme à son éthique citoyenne et écologique et à son action pour le développement durable. Drapor propose un sable, économique, répondant aux exigences de qualité requises par les professionnels. Avec l'avantage de sites de stockage parfaitement accessibles, près des lieux de consommation.

III. POLITIQUE DE LA MAINTENANCE A DRAPOR Dans un contexte économique marqué par la mondialisation et la libéralisation des échanges, la concurrence devient de plus en plus rude et serrée. DRAPOR, qui a souvent évolué dans un environnement protégé, est appelée à faire preuve de plus dynamisme de créativité en vue d’assurer sa pérennité et son développement.

Dans cette perspective, la fonction maintenance constitue indéniablement un riche gisement en profits latents pour la mise à niveau et l’amélioration de la compétitivité de DRAPOR.

Conscient de l’importance stratégique de la gestion de la maintenance, le Directoire à mis à la disposition de la Mission Maintenance depuis 1996 tous les moyens humains et matériels lui permettant de mener à bien sa mission comprenant :

Moyens humains Trois Mission planification de la Maintenance.

Une Mission Opérations de la Maintenance.

Une Mission d’Intervention Urgente.

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Une Mission Magasins et Stock.

Des opérateurs techniques à bord des unités opérationnelles.

Moyens matériels Système d’information approprié.

Matériel informatique individuel.

Moyen de télécommunication reliant toutes les unités opérationnelles à la Mission.

Maintenance 24/24 heures.

PHILOSOPHIE DE LA MAINTENANCE A DRAPOR

Le défi c’est d’assurer la disponibilité de l’outil de production au coût optimal. « Mieux vaut prévenir que guérir » résume bien la philosophie actuelle de la maintenance qui a dû évoluer afin de répondre à des exigences fortes (amélioration de la qualité, optimisation des moyens de production, diminution des coûts d’entretien et de réparation…).

Pour ceci et Depuis 1999, Un progiciel de gestion de maintenance assistée par ordinateur «CARL MASTER» est mis en exploitation, ce progiciel assure la gestion de la maintenance préventive et corrective, la gestion des stocks et la gestion des approvisionnements.

Qualité, Sécurité et Protection de L’environnement

En matière de la qualité, de sécurité et de protection de l’environnement, DRAPOR est certifiée selon un système intégré qualité sécurité (ISM Code et ISO 9001 version 2000). A travers la maîtrise de la gestion de la maintenance, les objectifs visés sont :

LE RESPECT DES DELAIS PROGRAMMES DES OPERATIONS DE DRAGAGE POUR :

Contribuer à l’image de marque de l’entreprise.

Fidéliser et satisfaire la clientèle.

L’AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE PAR :

Optimisation des arrêts en cas de panne pour ne pas pénaliser l’exploitation.

Le fonctionnement optimal des installations.

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L’optimisation des charges par une meilleure utilisation du matériel pour supporter la compétitivité de l’entreprise.

La garantie de bonnes conditions de travail.

LA MODERNISATION ET L’AMELIORATION DES EQUIPEMENTS DE PRODUCTION :

Veille technologique et suivi de développement de la technologie dans le domaine de dragage.

Suivi de cycle de vie des équipements depuis l’acquisition jusqu'à la réforme.

Remplacement par échange standard ou par renouvellement des équipements vétuste dont le coût de maintenance dépasse le prix d’acquisition.

LA CONSOLIDATION DU SAVOIR-FAIRE DE L’ENTREPRISE

DRAPOR possède un savoir-faire dans les domaines de la gestion de la maintenance et de l’exploitation de dragues.

Aussi DRAPOR a adopté le procédé de la maintenance productive totale (Total Productive Maintenance TPM) dont l’objectif est d’atteindre la productivité requise de ces équipements.

C’est une démarche qui vise à obtenir une meilleure disponibilité des équipements notamment par la formation et la sensibilisation du personnel.

Elle met l’accent sur le fonctionnement des machines et sur la manière dont doivent être assurés la maintenance et l’exploitation de façon à maximiser leurs efficiences pendant toute la durée de leur vie.

Aujourd’hui 100% des outils de production sont sous TPM ;

Les plans de maintenance à bord des unités de DRAPOR sont établis, suivis et contrôlés conformément aux normes en vigueur et aux processus et procédures de la gestion de la maintenance (jointes en annexes).

Les plans de formation annuels ont permis d’améliorer les compétences techniques du personnel et par conséquent de réduire les charges de maintenance dont le ratio par rapport au chiffre d’affaire est en amélioration continue .

LA GESTION DES STOCKS

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Concernant la gestion des stocks, le suivi des mouvements et des consommations des pièces est entièrement géré par le progiciel CARL MASTER.

Aussi et afin de minimiser le coût de magasinage. DRAPOR dispose Des contrats cadres avec les fournisseurs stratégiques qui consiste à fournir a DRAPOR les pièces dans les plus courts délais.

LES CONTRATS DE MAINTENANCE

La Société DRAPOR dispose de plusieurs contrats de maintenance et de partenariat avec les principaux constructeurs et spécialistes dans le domaine de la réparation navale.

A travers ces contrats, DRAPOR obtient :

L’intervention des spécialistes dans le domaine de la maintenance.

Des diagnostiques sûrs.

Une maintenance préventive.

Une formation de son personnel.

Une meilleure disponibilité du matériel.

Les contrats précités sont établis avec les organismes suivants :

La Société TRACTAFRIC, Représentant exclusif des moteurs CATERPILLAR. Ce contrat a pour objet la mise en place d’une politique de suivi et de réparation des moteurs et tout organe d’origine CATERPILLAR avec fourniture des pièces de rechanges d’origine.

La Société GT MAROC spécialisée dans le domaine de conception et de réparation hydraulique.

La Société CAM est spécialisée dans le domaine de construction et de réparation navale.

La Société IHC Holland, le premier constructeur au monde des dragues aspiratrices et géostationnaires.

La Société SOREMAR spécialisée dans les travaux maritimes de réparation, électronique et d’aide à la navigation.

La Société Schottel France, constructeur de propulseur Schottel équipant certaines Unités.

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Responsabilité :

Il faut responsabiliser celui qui prend le risque dans notre cas c’est le comandant de la drague.

Il faut déléguer le pouvoir en matière de sécurité.

Prévision :

Branche I : présence de banc de sable

Mauvaise manœuvre.

Non application des instructions.

Budget limité.

Négligence.

Branche II: pas de visibilité du fond marin :

Absence de sanction

Absence de l’entretien et négligence.

Pas de réparation du matériel

Non respect des conditions de recrutement

Irresponsabilité du personnel

Mauvaise utilisation

Prévention : Les préventions de ces points ont été déjà élaborées dans les analyses précédentes.

Limitation :

Simulation aux situations d’urgence.

Réparation :

Réparation de la coque chez les chantiers et ateliers du Maroc ″CAM″.

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La société MAFODER, spécialisée dans la confection des pièces et des équipements de fonderie elle à aussi comme objet l’adaptation de ces équipements aux différents environnements de travail en matière de nuance de confection.

IV. Cas de problème de maintenance

La méthode suivie par DRAPOR pour la résolution de ce problème

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Le tableau suivant résume les montants des charges directes liées à chaque panne de l’unité opérationnelle MOUSTAKBAL que nous avons tirés des factures ainsi que les charges indirectes (fixes).Nous avons aussi ressorti les durées de chaque avarie, y compris le temps d’arrêt et de réparation.

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La maintenance souffre encore, dans l’esprit de beaucoup de dirigeants, d’une vision du passé où sa rentabilité n’était pas toujours démontrée.

Si cette situation a considérablement évolué ces dernières années, en termes d’efficacité technique et de maîtrise des coûts, il est encore nécessaire de sensibiliser les dirigeants pour placer la maintenance au niveau de leur stratégie d’entreprise.

Cette sensibilisation doit porter notamment sur :

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a) la prise en compte du coût global des installations pour définir une politique de maintenance qui repose sur des objectifs et une stratégie formalisée qui privilégient une vision de la maintenance sur le long terme ; la maintenance doit se développer en partant de la stratégie de l’entreprise et non pas en partant des pannes ou de l’indisponibilité des matériels comme c’est encore trop souvent le cas actuellement ;

b) la nécessité, pour l’entreprise, de supporter des coûts indirects de personnels, pour développer des activités méthodes qui sont indispensables à la bonne maîtrise d’une maintenance basée sur des partenariats ;

c) l’impact de la maintenance dans les performances de l’outil de production, la sécurité des biens et des personnes, la maîtrise de l’environnement ;

d) la durée indispensable au développement de toute politique de maintenance, qu’elle se fasse en interne ou bien par le recours à des partenaires externes.

Les dirigeants d’entreprises, ne doivent plus raisonner uniquement sur les coûts de maintenance, connus ou supposés, mais également sur les gains qu’ils peuvent générer en matière de productivité, dévalorisation du patrimoine, mais également de sécurité et de maîtrise de l’environnement.

A cet effet, nous préconisons de sensibiliser les chefs d’entreprise sur ce point, en vue de les amener à repenser, et à valider, les rôles et les missions de leur maintenance au sein de leur entreprise :

a) organisation des politiques de partenariats externes ;

b) organisation des partenariats internes ;

Cette phase de sensibilisation, pourra prendre la forme de communications animées dans le cadre de réunions impliquant les différents acteurs de la profession : Donneurs d’ordres, prestataires de services, organismes de normalisation, de conseil, etc…

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