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ETUDE MACROSCOPIQUE
DE L'EQUATION DE VAN DER P0L
Albert TROESCH
INSTITUT DE RECHERCHE MATHEMATIQUE AVANCEE
Laboratoire Associ@ au C.N.R.S. n O 1
Universit@ Louis Pasteur
7, Rue Ren@ Descartes
67084 STRASBOURG C@dex.
1. INTRODUCTION
Le physicien sait combien les ph6nom~nes physiques changent
d'aspect lorsque change l'@chelle ~ laquelle il los observe. Ii sait
toute l'importance qu'ont les choix d'unit@s de mesures ad@quates pour
l'@tude d'un ph@nom~ne particulier.
Jusqu'ici le math@maticien ne s'est gu~re pr6occup~ de
choisir une @chelle appropri@e a l'@tude de ses probl~mes. Sous
l'impulsion du Programme d'Erlangen, il est habitu@ depuis bien long-
temps ~ oonsid@rer comme @quivalentes des situation g@om@triques qui
se d@duisent l'une de l'autre par un @l@ment d'un groupe de trans-
formation caract@ristique de la g6om@trie 6tudi@e ou groupe fondamen-
tal. Ces transformations sont alors utilis6es surtout en rue d'une
simplification du probl~me. Mais il ne peut esp@rer d'un changement
d'@chelle un changement d'aspect important.
L'Analyse Non Standard apporte en oe domaine un profond
bouleversement. En dehors de l'@galit@ elle permet d'introduire une
autre relation d'@quivalence naturelle: celle de la proximit@ infini-
t@simale. Cette notion nouvelle nous donne la possibilit@ non seule-
ment de mettre en rapport des situations g@om@triques reli@es par une
transformation du groupe fondamental, mais encore oelles qui, par une
telle transformation se trouvent @tre infiniment proches. De la con-
frontation des propri@tes d'un tel couple on pout bien souvent tirer
de pr@cieux renseignements. Ainsi un changement d'6chelle non standard
pout jeter une lumiAre nouvelle sur certains probl6mes.
Ces consid@rations constituent la philosophie de notre ap-
approche des probl~mes qualitatifs d'@quations et de syst~mes diff@-
rentiels~ Parmi ces probl~mes, la recherche de solutions born6es et de
solutions p@riodiques a retenu l'attention de tr~s nombreux chercheurs
137
of. [1] ~ [16]) Nous allons ~ present montrer comment cette approche
nous donne une vision toute nouvelle d'une des ~quations diff~rentiel-
les non lin~aires les plus connues: l'equation de van der Pol, et
quels sont les renseigements que cette vision apporte.
Nous renvoyons ~ l'article de R. LUTZ et de T. SARI pour une
introduction ~ l'Analyse Non Standard, et pour les notations et les
d~finitions les plus usuelles, ainsi que pour une bibliographie rela-
tive ~ ce sujet.
2. L'EgUATION DE VAN DER POL (cf.[ 23] ~ [28] ) 3
Dans le plan de LIENARD des (x,u), o{ u = x' + ~ + x,
l'@quation de van der Pol:
(1) x" + (x 2 - 1)x' + x = e(t)
conduit au syst~me diff~rentiel:
x 3 (2) x' = u -~ + x
u' = -x + e(t)
Nous supposerons que e(t) est une fonction standard continue born~e.
Ainsi le syst~me (2) et l'~quation (1) sont standard. Nous montrerons
que toutes les solution du syst~me (2) sont born~es en ~tudiant les
solutions des points infiniment srands (i.g.) du plan de LIENARD. Plus
pr~cis~ment nous montrerons qu'il existe un parall~logramme compact
K i.g. (c.~ d. contenant tousles points limit's du plan de LIENARD),
qui est positivement invariant. Iien r~sulte alors que toutes !es
solutions standard du syst~me (2) (c.~ d. les solutions passant en des
instants standard par des points standard) restent dans le compact K
pour tout t suffisamment grand et par suite sont positivement Oorn~es.
Par transfert il en r~sulte que toutes les solutions sont born~es pour
t~O.
Pour ~tudier les trajectoires des points i.g. du plan de
LIENARD, consid@rons a un infiniment petit (i.p.) fix@ et le change-
ment d'@chelles ou macroscope
X = ~x, U = ~3u, T = ---2t (~_d = ~2 ~)d
Le syst~me (2) devient alors
X flgurant dans le present volume.
138
(3)
_ X 3 X' : U T + a2x
U' = ~4(-X + e(c~2T)
Comme e est une fonction born~e, dans le plan des (X,U) limitgs et
pour tout Tce syst~me est infiniment proches du syst~me
X 3 X' = U - --
3 (4)
U' = 0
X 3 _ ~(2 U= 3
-I
I 2 ) , I 2 ) Le paralZglogramme de sommets ( 1 , 0 ) , (1 ,~ - ( - 1 , 0 ) , ( - 1 , - ~ +
est alors positivement invariant pour les solutions de (3). Ce qui
termine la dgmonstration.
Remarques:
1) Lorsque e est p~riodique de p~riode T, le th~or~me du point fixe de
BROUWER appliqu~ ~:
PT: K~ > K~
(x,u) ~ (x(T),u(T))
o~ (x(t),u(t)) est la solution de (2) passant ~ i'instant 0 en
(x,u), garantit alors l'existence d'une solution pgriodique de
p~riode T.
2) Lorsque e = 0, l'origine est un point singulier r~pulsif: la th~o-
tie de P01NCARE-BENDIXSON assure alors l'existence d'un cycle limi-
te.
3) Lorsque la d~riv~e seeonde dans (1) est multipli~e par une oonstan-
te petite, ce dernier r4sultat est presque imm~diat (of. [24]).
139
x 3 3. EXISTENCE D'UN "VOISINAGE" DE LA CUBIQUE u = ~- - x, POSIVEMENT
INVARIANT
3.1. La galaxie principale G du plan des (x,u) (c.~. d. l'ensemble des
points limit,s de ee plan) est positivement invariante.
En effet, soit (x,u) un point limit~ du plan. La demi-tra-
jectoire positive de ee point est born4e: il existe done un plus petit
compact K la contenant enti~rement. Le nombre correspondant ne peut
pas ~tre i.p. sinon la solution sortirait du compact K / 2, ce qui est
impossible d'apr~s 2.
3.2. Approximation fine des tra~ectoires le lon~ de la eubique
X3 Revenons au syst~me (3). X' est i.g. devant U' tant que
U - ~- + ~2X est i.g. devant 4, pour des X et U limit,s. Ii en r~sul-
te qu'en dehors de la e4-galaxie de la cubique (c.A.d. l'ensemble dex
points limit,s du plan des (X,U) tels que ~(u-X3/3 + ~2X) est limi-
t~) les trajeetoires de (3) sont infiniment proehes d'une horizontale.
Elles atteindront done eette e4-galaxie puis longeront la cubique en 4
restant dans la e -galaxie aussi longtemps que (X,U) n'est pas l.p.
(of. [ 23] ).
~ / '~X
3.3. Le voisina~e invariant :
Consid~rons l'ensemble suivant:
3 V = G U {(x,u)n x(u - ~- + x) limit~ et (x,u) i.g.}.
o
Cet ensemble est positivement invariant. En effet, G est positivement
invariant et pour tout ~ i.p. l'ensemble des (x,u) de V, avee x de
l'ordre de I/e coincide dans le maeroscope aveo la e4-galaxie de la
cubique, prive~e des points i.p.:
3 X 3 x 1 x(u ~ + x) = ~ X(U - ~- + ~2X) et ainsi le second membre
limit~ pour (x,u) dans V.
140
3.4. La trajectoire ~e tout point passe par G:
Soit (x,u) un point de ~2 i.g. La trajeetoire de ce point
est positivement born4e d'apres 1. Supposons qu'elle n'atteigne jamais
G. II existe alors un plus petit ~ i.p. tel que la trajectoire ne
passe pas par un point int~rieur du compact K s. (Ii suffit de prendre
la borne inf~rieure de l'ensemble des ~ pour lesquels la propri4t~ est
vraie). Cette trajcetoire passe done par un point infiniment proche
du bord de K : elle entre done dans l'int~rieur de K . D'o~ une
contradiction.
Remarque:
On aurait pu 4galement invoquer la th~orie de POINCARE-BENDIXSON:
l'ensemble ~-limite de la trajectoire est non vide et ne contient pas
de point singulier, puisque la trajectoire ne passe que par des points
i.g. Cot ensemble Sz-limite est donc un oycle-limite et par suite en-
toure le point singulier. Ce cycle limite, et la trajectoire initiale
eoupent done la cubique.
4. Consequences:
4.1. Ii existe un compact (standard) K que toutes les solutions finis-
sent par atteindre.
Ceci r~sulte de ce que, pour e i.p., G C K . L'existence
d'un K standard s'en d~duit alors par transfert.
4.2. Pour un ~ i.p. donn~, dans de plan des (X,U) limit's, los ombres
destrajeetoires standard sont: l'ori$ine, les deux demi-axes des
X et les deux demi-eubiques.
Soit (x(t),u(t)) une solution de (2) passant ~ l'instant
standard t O en un point standard (Xo,Uo). Posons:
k(t) = x(t)(u(t) x(t)3 + x(t)). 3
Lorsque la demi-trajeetoire n~gative est ~orn~e, l'ombre (geometrical
shadow dans l'arlicle de R. LUTZ et T. SARI) de cette trajeetoire dans
le plan du macroscope est l'origine. De telles trajectoires existent
pour des raisons topologiques: dans le cas contraire il existerait une
r~traotion de K s sur son bord.
Lorsque la demi-trajeetoire n~gative est non born~e, deux possibilit~s
peuvent se presenter:
141
1) elle est enti~rement contenue darfs V:
Son ombre dans le plan du macroseope est alors une demi-eubique
X 3 U = -~- , X ~ 0 o~ X ~ 0.
Pour chaque demi-oubique on pout montrer qu'il existe une telle
trajectoire. En effet, pour u 0 i.g. et k 0 i.g. le champ d~fini
par (2) est rentrant dans
3 x
{(x,u)l u ~ u 0 et I x(u - ~- + x)l ~< k0)}
le long des bords non horizontaux et sortant le long du bord
horizontal. Par transfert, il existe alors un u 0 et un k 0 stan-
dard pour lequel c'est encore le cas. S'il n'exitait pas de
trajectoire enti~rement eontenue dans V il y aurait une appli-
cation continue du bord horizontal connexe dans le bord non
horizontal ayant une image non connexe.
En utilisant l'~quation aux variations on montre que eette
trajectoire est unique (of. [ 23] ).
2) elle n'est pas enti~rement contenue dans V:
Alors il existe t I < t 0 tel que pour t < t I on ait: k(t) i.g.
Iien r~sulte que I k(t)l tend vers l'infini quand t tend vers
la borne inf~rieure de l'intervalle de d~finition de la solu-
tion: [t',+~]. On en d~duit que k(t) est i.g. d~s que x l'est:
l'ombre dans le maeroscope de cette trajectoire est alors un
demi-axe des X.
4.3. Les demi-tra$ectoires n4$atives non born~es qui ne longent pas
la cubique ont une horizontale pour asymptote:
On remarque qu'en dehors du halo de la cubique la variation 4
de U le long d'une trajectoire de (3) est de l'ordre de e pour toute
variation limit~e de X, et de l'ordre de 5 pour toute variation de
X de l'ordre de ~.
II en r~sulte que, pour x 6 [n,n+l], (n 6 ~), la variation
de u le long d'une demi-trajectoire n4gative de (2) est de l'ordre 1 I
de ~ lorsque nest i.g. (on prend ~ = ~, alors la variation de X eor-
respondant ~ une variation limit~e de x est de l'ordre de ~). . 1
La serle de terme g4n~ral ~ ~tant convergente
+~ 1
n~N ~ est i.p. pour N i.g.
142
La variation de u est done i.p. en dehors du voisinage V. En particu-
lier, lorsque u est limit~: ainsi les trajectoires standard qui ne
longent pas la cubique ont une horizontale pour asymptote.
5. GENERALISATION A L'EqUATION DE LIENARD:
5.1. On peut 4tudier de mame l'~quation de Li~nard
(5) x" + f(x)x' + g(x) = e(t)
X o~ f0 f(v)dv = F(x) = a(x) signe(x)Ixl r
et g(x) = b(x) signe(x) I xl s
r et s ~tant des r~els strictiments positifs tels que r > s + 1 et
a(x) et b(x) ayant une limite finie lorsque x tend vers • (of. [23])
5.2. On peut montrer ~galement par des m~thodes voisines, et en uti-
lisant de plus les courbes de niveau de certaines fonctions, le
theoreme suivant:
Th~or~me: (el. [23])
Toutes les solutions de (5) (avec e = 0) sont born~es pour t > 0 s i
les deux conditions suivantes sont r4alis~es:
I) il existe des constantes r~elles b > 0 e_~t d telles que
x(F(x) - d) > 0 e_~t xg(x) > 0 pour Ixl > b.
2) lim (F(x) - d)G(x) = +~ et lim (F(x) - d)G(x) = -=
o_~ F e_~t G sont respectivement les primitives de f e t g nulles
en x = 0
Des r~sultats analogues, avec des conditions un peu plus restrictives
peuvent ~tre trouv~es dans [4] et [2].
D'autres applications de la m~thode non standard aux ~quations diff~-
rentielles se trouvent en [17], [18], [19], [20], [21], [22], [28] et
un r~sum~ de ces travaux dans [29]. Les r~f~rences [30] et [31] con-
sistent en des applications de l'Analyse Non Standard ~ d'autres pro-
bl~mes (polyn6mes et ~quations aux d~riv~es partielles).
143
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