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Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention de diplôme de Master en sciences économiques Sous thème : Promoteur: Réalisé par : - M r . ALI- ZIANE Mohand Ouamer - M r . ALIOUAT Yassine. Membres de jury Année universitaire : 2014/2015 L’effet des incitations fiscales sur L’investissement Etude de cas : Agence National de Développement dinvestissement (ANDI) M r . AMAROUCH HASSAN……..…….Président M r . ALI ZIANE Mohand Ouamar..…..... Promoteur M me . MARZOUK FARIDA ….…….Examinatrice

L’effet des incitations fiscales sur L’investissement ...dspace.univ-bouira.dz:8080/jspui/bitstream/123456789/2527/1/memoire... · Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention

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  • Mmoire de fin dtude en vue de lobtention de diplme de Master en sciences

    conomiques

    Sous thme :

    Promoteur: Ralis par :

    - Mr. ALI- ZIANE

    Mohand Ouamer

    - Mr. ALIOUAT Yassine.

    Membres de jury

    Anne universitaire : 2014/2015

    Leffet des incitations fiscales sur

    Linvestissement

    Etude de cas : Agence National de

    Dveloppement dinvestissement (ANDI)

    Mr. AMAROUCH HASSAN...Prsident

    Mr. ALI ZIANE Mohand Ouamar....... Promoteur

    Mme

    . MARZOUK FARIDA ..Examinatrice

  • Remerciements

    Mes remerciements vont tout dabord mon DIEU le tout puissant et

    misricordieux, qui ma donn la force et la patience daccomplir ce modeste

    travail.

    Et je tiens remercier aussi mon promoteur M. ALI ZIANE, qui a cru en moi et

    su me guider et me faire progresser tout au long de ce travail de recherche.

    Je remercie galement les membres du jury pour lhonneur quils me font en

    acceptant dvaluer ce travail et de participer la soutenance.

    Mes remerciements galement tous les travailleurs de GUD de BOUIRA en

    particulirement mon encadreur Mr : NACER BEY ALI.

    Et jadresse mes remerciements les plus chaleureux ma famille pour son

    soutien et son encouragement, Et tous mes amis de luniversit Akli Mohand

    oulhadj de Bouira

  • Ddicace

    Je ddie ce travail spcifiquement pour celle qui ssacrifie parvienne en

    cette tape de ma vie, (Ma chre mre "Tassadit" Et j'esprais sa prsence

    aujourd'hui "Que Dieu ait son me et laccueille au paradis." Le pre, qui je

    l'espre sera parmi nous le plus longtemps possible. Que Dieu nous garde.

    Et toute ma famille qui a continu me soutenir tout au long de ma carrire.

    Et ne pas oublier ma petite sur et lui souhaiter bonne chance dans ses rves

    "vie".

    ALIOUAT

  • Sommaire

    B

    Sommaire

    Introduction :

    Chapitre I : Les Gnralits sur linvestissement et la fiscalit ....02

    Section 01 : Linvestissement ...02

    Section 02 : Les risques et la dcision dinvestissement ..07

    Section 03 : La fiscalit.09

    Section 04 : Les mcanismes fiscaux ...10

    Chapitre II : La politique fiscale incitative .14

    Section 01 : Les incitations fiscales..14

    Section 02 : Les incitations fiscales dans la lgislation Algrienne ...17

    Section 03 : La reforme du systme fiscal ...........19

    Section 04 : Etat comparative des lgislations incitatives ............21

    Chapitre III : Limpact des incitations fiscales sur linvestissement ..31

    Section 01 : Les organes dinvestissement ...........31

    Section 02 : Le cadre juridique rgissant les investissements ligible la loi relative au

    dveloppement dinvestissement......35

    Section 03 : Les avantages fiscaux accordent aux investissements...40

    Chapitre IV : Etude de cas ; ANDI agence national de dveloppement dinvestissement

    Section 01 : LLaaggeennccee nnaa tt iioonnaa llee ddee ddvvee lloopppp eemmeenntt dd iinnvveesstt iisssseemmeenntt ((AANNDDII))..4477

    Section 02 : Rgimes dincitation linvestissement ....55

    Section 03 : Principales tapes pour lancer un projet d'investissement............59

    Section 04 : Bilan des projets d'investissements...64

    Conclusion gnrale ..70

    Bibliographie ....74

  • Liste des tableaux

    C

    Liste des tableaux :

    Tableau N01 : comparaison des dernires rglementations relatives linvestissement ...21

    Tableau N02 : La comparaison en matire de TVA et de droit denregistrement ...23

    Tableau N03 : En ce qui concerne les impts, en voici les principales distinctions ...24

    Tableau N04 : organismes publics chargs des investissements trangers..26

    Tableau N05 : comparatif des exonrations douanires .28.

    Tableau N06 : comparatif des incitations financires...28

    Tableau N07 : de Formulaire remplir ....60

    Tableau N08: Global.65

    Tableau N09: Par forme juridique ...65

    Tableau N 10 : Par secteur juridique ...66

    Tableau N 11 : Par secteur dactivit ...67

    Tableau N 12 : Par type dinvestissement 68

    Tableau N 13 : Etat rcapitulatif des projets dinvestissement trangers.69

    Listes des figures :

    Figure N01 : Organigramme de GUD de Bouira..49

    Figure N02 : Nombre des projets par forme juridique..66

  • Liste des Annexes

    Liste des annexes :

    Annexe n A : Dcret excutif n 06-355 du 09 Octobre 2006 relatif aux attributions...I

    Annexe n B : Dcret excutif n 02-295 du 15 Septembre 2002 fixant les modalits de

    fonctionnement du compte daffectation spciale...II

    Annexe n C : Ordonnance n 01-03 du 20 Aout 2001relative au dveloppement

    dinvestissement ..IV

    Annexe n I : Dclaration dinvestissement......VI

    Annexe n II : La procuration...XII

    Annexe n III : Demande davantage de ralisation ......XIV

    Annexe n IV : Demande d'avantages d'exploitation ......XV

    Annexe n V : Demande dtablissement de constat dentre en exploitation..XVII

    Annexe n VI : Demande de modification de liste ....XIX

    Annexe n VII : Etat d'avancement du projet d'investissement ....XXI

    Annexe n VIII : Demande de Modification de Dcision d'Octroi d'Avantage.....XXIII

  • Introduction

    B

    Introduction

    Linvestissement est devenu depuis quelques annes, lobjet des politiques. Tous les Etats y

    compris les plus dvelopps, semploient ajuster et rinventer les outils incitatifs. Afin dtre

    encor plus attractifs pour les activits conomiques gnratrices demplois et de richesses pour la

    collectivit. Il Est le maillon essentiel du circuit conomique de chaque nation, il permet de cre la

    richesse et contribue au dveloppement de lconomie nationale.

    Ds son indpendance lAlgrie a mis en place un processus de dveloppement, a travers les

    investissements Etatiques importants en volume.

    Au dbut des annes 90, lAlgrie est passe de lconomie dirige lconomie de march. Ce

    passage, t caractris par une large opration de privatisation. LAlgrie a fait appel donc au

    secteur priv, national et tranger, pour attirer et encourager les investisseurs. Des pouvoirs publics

    ont utilis la fiscalit comme outil attractif des investissements, ce dernier qui reprsente une

    composante importante de budget de lEtat et une source incontournable pour financier les dpenses

    publiques. Beaucoup davantages et de procdures ont ainsi t mis en place.

    Cependant, lvolution rcente de la lgislation consacr le principe de luniversalit des rgles

    applicables en matire de dveloppement de linvestissement et ce la, travers : ces dernires

    annes relatives au dveloppement de linvestissement. Telles que linvestissement des lanne

    1993, qui vise libraliser lconomie national, remplac par la loi de 2001, qui prvoit un certain

    nombre de privilges tels que laugmentation des incitations fiscales. Et elle est modifi et

    complt aussi par la loi gnrale de 2006.

    Dans ce contexte, l'impact et l'interaction de l'impt comme un moyen de la polit ique budgtaire

    et la cration conomiques et comme une source de richesse et de rentabilit financire, peut poser

    le problme de base, savoir:

    Quel est l'impact des mesures de relance fiscale aux opportunits d'investissement algriennes

    des entreprises?

    Ce problme nous amne poser les questions suivantes:

    - Quel est l'impact du systme fiscal sur les dcisions d'investissement au sein de l'organisation ?

    - Comment les entreprises peuvent bnficier des avantages fiscaux ?

    - Quels sont les rgles rgissant la ralisation des investissements en Algrie ?

    Hypothse de recherche:

    - Le systme fiscal est un reflet de la ralit, pour tre efficace, doit tre dduit de la ralit de la

    vie conomique et sociale.

    - Les entreprises qui a atteint des rendements des investissements achevs, est d'investir ces

    fonds dans d'autres projets peuvent tre plus rentables

  • Introduction

    C

    - les incitations fiscales nest pas le principal dterminant de la dcision d'investissement;

    - Incitations et privilges fiscaux offerts par les agences de placement tablies par l'tat

    Les objectifs de la recherche sont prsents comme suit :

    _ Soulignant le rle du systme fiscal et des incitations pour le dveloppement de l'conomie.

    _ Mesures de relance budgtaire et son rle dans la prise de dcisions d'investissement au niveau de

    l'entreprise.

    _ Savoir comment bnficier des incitations fiscales et de son rle dans la stimulation institutions de

    croissance et d'investissement.

    _ La capacit des institutions profiter des projets d'investissement

    La mthodologie de l'tude:

    Mthodologie de l'tude sera positiviste. Nous allons analyser certains concepts sur l'impt et de

    d'investissement, le systme fiscal et le soutien des privilges et incitations fiscales et son impact

    sur les entreprises et les organismes chargs de fournir ces privilges.

    Ainsi l'tude de la mthodologie utilise dans le cas de l'aspect pratique de l'Agence nationale pour

    de dveloppement des investissements (ANDI), guichet unique dcentralises de la comptence de

    Bouira

    Plan de travail

    Afin de rpondre au mieux la problmatique, nous avons structur notre travail en quatre

    chapitres:

    Le premier chapitre traitera des gnralits sur linvestissement et comment prendre la dcision

    d'investissement dans ses diffrents risques. Aprs des gnralits sur la fiscalit en analysant sa

    typologie et sa technique.

    Dans la deuxime chapitre consacr sur les incitations fiscales et leur objet, puis la comparaison

    de la lgislation avec les pays voisins de lAlgrie comme maroc et tunisie

    Et dans le troisime chapitre prsent les diffrents organes de l'investissement et Le cadre

    juridique rgissant les investissements ligible la loi relative au dveloppement dinvestissement

    et les avantages fiscaux accordent aux investissements.

    Et comme dernier chapitre c'est l'tude de cas: ANDI agence national de dveloppement

    d'investissement, le guichet unique dcentralis de la wilaya de Bouira. Qui nous l'tudierons le

    Rgimes dincitation linvestissement et Comment bnfici des incitations fiscales travers

    ANDI

  • Chapitre 01 : Gnralit sur linvestissement et la fiscalit

    2

    Chapitre01 : Des gnralits sur linvestissement et la fiscalit

    Linvestissement et le moyen le plus rationnel de toute opration de croissance et dexpansion

    conomique, vu la valeur ajout et les emplois quil cre.

    A ce titre et compte tenu de limportance de linvestissement dans le monde moderne, les pays

    dvelopps et ceux en voie de dveloppement tendent promouvoir le volume de leurs

    investissements par la fiscalit et cela grce leur relation la fiscalit et investissement ont entre

    eux des rapports privilgies, qui tiennent au fait que le systme fiscal nest pas neutre, mais quau

    contraire la politique fiscale apparait comme lun des lments cls, de linvestissement

    conomique.

    Avant den savoir plus sur le lien entre la fiscalit et linvestissement nous allons essayer

    daborder en premier lieu ce quest un investissement dont ses diffrents types et la dcision

    dinvestissement, et en deuxime lieu notion de la fiscalit et ces techniques.

    Section 01 : Notions gnrales sur les investissements :

    Linvestissement est un lment indispensable toute croissance conomique. De ce fait

    plusieurs dfinitions lui sont attribues par les auteurs. Dans ses diffrents aspects.

    1- Notion dinvestissement :

    La notion dinvestissement diffre selon courant idologique et les orientations politiques et

    conomiques de lEtat.

    Ainsi, LAMBERT prsente linvestissement comme tant : lachat ou la constitution des biens

    et instrumentaux et intermdiaires .

    PRADEL, quant a lui le dfinit : en tant quopration due gnralement lintervention active

    dun agent conomique qui pour objectif de crer un capital, c'est--dire, bien durable procurant

    des satisfactions diffres .1

    Investir, peut tre dfinit aussi comme engager un capital dans une opration de laquelle on

    attend, au cours de plusieurs annes futurs, une augmentation du revenu de lentreprise.

    Selon Le Robert, le mot investissement dsigne la fois "l'action d'investir" et les "biens

    d'investissement". En d'autres termes, le mot investissement s'applique aussi bien l'acte d'investir

    qu'au rsultat de cet acte.2

    1 - M- BOUBAKER, investissement et statistique de dveloppement, OPU, P15

    2 - BAZIZ, Samra, Analyse du politique soutien linvestissement thse magistre universit de Bjaia, 2001, P8.

  • Chapitre 01 : Gnralit sur linvestissement et la fiscalit

    3

    L'investissement implique "un arbitrage entre prsent et futur". Il comporte toujours une part de

    risque li l'avenir incertain. En effet, la dcision d'investir implique "l'acceptation du risque que

    les recettes futures soient infrieures celles que l'on a prvues". Ainsi, il ne peut y avoir de prise

    de dcision sans mesure du risque encouru.

    I- Au sens de la lgislation algrienne

    Sont considrs comme investissements :1

    Les acquisitions d'actifs dans le cadre de cration d'activits nouvelles, d'extension de capacits

    de production, de rhabilitation ou de restructuration ;

    La participation dans le capital d'une socit sous forme d'apports en numraires ou en nature ;

    Les reprises d'activits dans le cadre d'une privatisation partielle ou totale.

    II- dfinition selon les approches :

    Linvestissement peut tre dfinit aussi du point de vue comptable, conomique et financier.2

    - La dfinition conomique :

    Linvestissement est constitu par tout effort ou dpense effectue par lentreprise ou lEtat, en

    vue de la ralisation de rsultat sous forme de ressources financires et dont la valeur globale est

    suprieure ou cout initiale.

    - Dfinition comptable :

    Linvestissement est lensemble des biens et valeurs durables acquis ou cres par lentreprise, lui

    permettant dexercer son activit.

    - Dfinition financier :

    Il sagit de toute dpense qui un revenu long et moyen terme.

    2- Dfinition de linvestissement direct tranger

    L'IDE est une notion fortement volutive. Sa dfinition diffre selon la nature de la source qui

    l'apprcie. Selon Tersen et Briscout (1996) : la difficult essentielle que pose l'IDE est qu'il s'agit

    d'un phnomne tellement complexe qu'il est difficile d'en apprhender toutes les facettes, mais qu'il

    est dangereux de chercher isoler une seule.

    1 - lordonnance N 01-03 du 20 Aout 2001 relative au dveloppement dinvestissement

    2 - M, BOUBAKER ; Op-Cit, P16

  • Chapitre 01 : Gnralit sur linvestissement et la fiscalit

    4

    Nous retenons deux dfinitions officielles de l'IDE, celles du FMI et de l'OCDE.1

    Selon le FMI :

    Les IDE sont dfinis par le FMI (1997) comme tant ceux qui sont effectus dans le but

    d'acqurir un intrt durable dans une entreprise exerant ses activits sur le territoire d'une

    conomie autre que celle de l'investisseur, le but de ce dernier tant d'avoir un pouvoir de dcision

    effectif dans la gestion de l'Entreprise. Les entits ou les groupes d'entits associs non rsidentes et

    qui effectuent les investissements sont appels des Investisseurs Directs, et les entreprises riges

    ou non en socit (respectivement filiales ou succursales) dans lesquelles ces investissements

    directs ont t effectus, sont dsignes par le terme `Entreprise d'Investissement Direct' .

    Selon l'OCDE :

    Au dbut des annes quatre-vingt, l'OCDE (1983) a dfini l'IDE de la manire suivante : Toute

    personne physique, toute personne publique ou prive ayant ou non la personnalit morale, tout

    gouvernement, tout groupe de personnages physiques lies entre elles est un Investisseur Direct

    Etranger s'il possde lui-mme une entreprise d'investissement direct, c'est--dire une filiale, une

    socit affilie ou une succursale faisant des oprations dans un pays autre que le ou les pays de

    rsidence de l'investisseur ou des investisseurs directs.

    Par entreprise jouissant ou non dans laquelle un seul investisseur tranger contrle :

    - Soit 10 % ou plus des actions ordinaires ou des droits de vote dans une entreprise jouissant de

    la personnalit, ou de l'quivalent dans une entreprise n'ayant pas la personnalit morale, moins

    qu'il ne puisse tre tabli que cela ne permet pas l'investisseur d'avoir un pouvoir de dcision

    effectif dans la gestion de l'entreprise.

    - Soit moins de 10 % des actions ordinaires ou des droits de vote dans l'entreprise, mais a un

    pouvoir de dcision effectif dans la gestion de l'entreprise.

    Le pouvoir de dcision effectif implique seulement que l'investisseur direct soit en mesure

    d'influencer la gestion de l'entreprise ou d'y participer, et non qu'il dispose d'un contrle absolu .

    3- Les types dinvestissements :

    Les investissements peuvent tre classs selon plusieurs critres et par consquent, il existe

    plusieurs types d'investissements contribuant de manires diffrentes la croissance conomique.

    Par ordre d'importance pour notre travail, nous allons en retenir les types suivants :2

    1 - www.glossaire-international.com.h:20:30-26/02/2015

    2 - VILLIEU. P, Macroconomie, linvestissement. Ed la dcouverte, paris, 2000, P04

    http://www.glossaire-international.com.h:20:30-26/02/2015

  • Chapitre 01 : Gnralit sur linvestissement et la fiscalit

    5

    1 - Investissement brut et investissement net

    On appelle investissement brut, la sommation des investissements nets, des amortissements et

    des variations des stocks. Il mesure le total des investissements, qu'ils soient nouveaux ou de

    remplacement. Quant l'investissement net, il consiste la variation effective du stock de capital au

    cours d'une priode donne (anne), c'est- -dire l'investissement brut moins la dprciation du

    capital11.

    2 - Linvestissement productif et investissement non productif :

    Linvestissement productif est celui qui procure des biens cres la suite dun cycle de

    production, gnralement dans le secteur industriel et agricole.

    Quant linvestissement non productif est celui dont les oprations sont la prestation de

    services comme dans les administrations et les hpitaux.

    3 - Investissement public et investissement priv

    Les investissements publics servent financer le secteur public. Ils sont orients essentiellement

    dans les branches des infrastructures de transport et de communication, la construction des coles,

    des centres de sant, des hpitaux, etc. Il est noter que les investissements publics contribuent

    d'une manire gnrale au dveloppement socio-conomique.1

    Les investissements privs sont ceux appartenant au secteur priv. Ils sont orients dans des

    activits directement productives et permettent un accroissement quantifiable de la production. Les

    investissements publics ont pour mission de stimuler l'investissement priv.

    Il est difficile de savoir si les investissements du secteur public ont pour effet de stimuler ou au

    contraire, de dcourager l'investissement priv. Cela dpend du type d'investissement public ralis,

    car certains se substituent l'investissement priv, alors que d'autres viennent le complter.

    En effet, le financement de l'investissement du secteur public, s'il se fait par augmentation des

    taxes, mission d'emprunt, ou cration montaire, il diminuera les ressources disponibles du secteur

    priv.

    Par contre, les investissements publics relatifs l'infrastructure ou la fourniture des biens

    collectifs sont gnralement complmentaires l'investissement priv.

    4 - Investissement rel et investissement financier

    L'investissement rel correspond l'achat de nouveaux btiments et de nouvelles machines.

    Quant l'investissement financier, il correspond des placements dans les comptes bancaires, en

    actions, en obligations, etc. Les deux marchs sont lis : les investissements financiers raliss par

    1 - PEUMANS, H, Thorie et pratique des calculs d'investissements, Dunod, Paris, 1997, p.10

  • Chapitre 01 : Gnralit sur linvestissement et la fiscalit

    6

    les individus fournissent aux entreprises les fonds dont elles ont besoins pour effectuer leurs

    investissements rels13.

    5 - Investissement de remplacement

    Il arrive que les anciens quipements perdent de leur valeur (on parle une dprciation). Cette

    dprciation peut tre due des facteurs techniques (usure), mais surtout des facteurs

    conomiques (obsolescence). Certains quipements sont dclasss , car dpasss ou non

    rentable, et on ne les utilise plus, bien qu'ils soient toujours en tat de fonctionner. Une partie de

    l'investissement total ou brut sert compenser cette dprciation, de manire maintenir

    l'identique l'appareil productif. Il s'agit de l'investissement de remplacement que la comptabilit

    nationale nomme consommation de capital fixe14

    .

    6 - investissement indpendant, dpendant et mutuellement exclusifs :

    Il s'agit d'une classification base sur la qualit et le degr de dpendance des investissements ; et

    en trouve :

    - Les investissements indpendants :

    On dit que deux investissements sont indpendants si l'existence de l'un n'entrane aucun effet

    sur l'autre. On dit alors que ces deux investissements sont spars ; exemple : achat d'un quipement

    de transport et remplacement de machines uses dans la mme usine.

    - Les investissements dpendants entre eux :

    On dit que deux investissements sont dpendants si l'existence de l'un exige celle de l'autre

    - Les investissements mutuellement exclusifs :

    On dit gnralement que deux investissements sont incompatibles s'ils remplissent la mme

    fonction et sont tels que l'acceptation de l'un d'entre eux entrane le rejet de l'autre ; exemple :

    considrons qu'une entreprise achte deux camions de transport de marchandises avec des marques

    diffrentes, donc un seul camion est considr achet parce qu'il remplissent la mme fonction.

    Section 02 : Les risques et la dcision dinvestissement

    Le principal objectif de l'investisseur cherche atteindre est de maximiser les profits afin

    d'atteindre cet objectif, et l'valuation des opportunits d'investissement et de choisir entre eux,

    dans le but de prendre la bonne dcision et le droit1

    1 - BAZIZ, Samra, Op-Cit, P19

  • Chapitre 01 : Gnralit sur linvestissement et la fiscalit

    7

    I- Les risques dinvestissement :

    L'investissement oblige l'investisseur balancer les expectatives de bnficier avec le calcul des

    cots et des risques. Pour cela que l'on a jug utile de traiter la notion du risque.

    Et les risques se divisent en trois catgories :

    1 - Les risques conomiques :

    Se sont les risques relatifs aux activits commerciales ou industrielles. Ils se divisent leur tour

    en deux :

    a- Risques commerciaux :

    Erreur d'apprciation de rendement d'une entreprise, pertes d'exploitation lies une mauvaise

    gestion, faillite d'un partenaire commercial, insolvabilit d'un client.

    b- Risques conomiques stricto sensu :

    Inflation, variations du taux de change, dvaluation d'une monnaie ou autres mesures prises par

    un Etat dans l'exercice de sa souverainet conomique.

    2 - Les risques de catastrophe

    C'est le danger de destruction vu l'endommagement d'une entreprise d'investissement en raison

    d'une catastrophe naturelle : secousses sismiques, ruptions volcaniques, raz-de-mare, cyclones,

    inondations, foudres. Certains systmes de garanties assimilent ces risques naturels au risque de

    guerre et en offrent une couverture.

    3 - Les risques politiques :

    Se sont toutes les formes qui peuvent atteindre aux biens, aux revenus qui en dcoulent et la

    libert d'en disposer un Etat tranger. Toutes les institutions nationales de garantie couvrent les

    investissements contre la survenance de risques non commerciaux, c'est--dire les risques

    politiques. Ces derniers visent tous les actes arbitraires, discriminatoires ou illgaux imputables un

    gouvernement ou l'un des ses organes et qui privent l'investisseur de l'exercice de ses droits sur

    son investissement.

    Sur un autre angle, plusieurs consquences sont prises en compte, pour une autre forme de

    risques :

    Risques d'atteinte la proprit : impossibilit d'exercer les droits attachs votre

    investissement, actif dtruit en totalit ou partiellement, fonctionnement de l'entreprise trangre

    totalement empch.

  • Chapitre 01 : Gnralit sur linvestissement et la fiscalit

    8

    Risque de non paiement : non-paiement des sommes qui vous reviennent, par exemple au titre

    des bnfices garantie, de cession de part ou de liquidation de l'entreprise trangre.

    II- La dcision dinvestissement :

    La dcision d'investissement est une dcision stratgie en ce sens qu'elle relve du sommet

    stratgique de l'entreprise pour autant qu'elle engage par ailleurs le futur de l'entreprise long (ou

    moyen) terme.

    La dcision d'investissement comme toute autre dcision peut tre prise dans un contexte non

    alatoire (dcision en avenir certain) ou dans un contexte alatoire (dcision en avenir incertain) ou

    enfin en univers hostile.

    1- Choix dinvestissement en avenir certain :

    Le choix d'investissement en avenir certain. La plupart des notions et les formules prsentes ici

    sont puises du manuel d'A. M. KEISER sur la gestion financire.

    1

    L'investissement consiste pour une entreprise, engager des ressources financires et humaines

    en vue des rsultats venir. Cette dfinition intgre la notion de rsultats futurs et donc, forcement

    la notion de risque.

    Cette dfinition s'applique non seulement aux actifs immobilises et aux besoins en fond de

    roulement d'exploitation BFRE, mais aussi tout flux engage susceptible de dgager les recettes

    supplmentaires, ou de permettre d'conomiser des cots.

    2- Limportance de dcision dinvestissement :

    Les dcisions relies l'investissement sont sans doute, pour l'entreprise les dcisions les plus

    importantes qu'ont prendre les gestionnaires, l'impact de la dcision d'investir influence et

    dtermine dans une large mesure la clause de risque et de la rentabilit de l'entreprise.

    Sur le plan oprationnel, on peut facilement expliquer l'importance de la dcision

    d'investissement par la mise des fonds substantiels que ncessitent gnralement les projets

    d'investissement et par les problmes srieux de liquidit qui peuvent surgir si les flux montaires

    des projets sont infrieurs ceux anticips.

    3- Choix dun dactualisation pertinent :

    Rappelons que la dimension temporelle constitue un lment fort important dans l'valuation

    d'un projet d'investissement. Ainsi, pour dterminer si un investissement est rentable, on doit le

    1 - A M. Keiser, Gestion financire, 5

    me d, Eska, Paris, 1998, P.129

  • Chapitre 01 : Gnralit sur linvestissement et la fiscalit

    9

    comparer avec les entres de fonds qu'il gnrera dans le futur. Pour ce faire, le choix d'un taux

    d'actualisation appropri est essentiel.

    En effet, c'est par le biais de l'actualisation que l'on va transformer en dollars d'aujourd'hui les

    diffrents flux montaires du projet et les rendre comparables.

    La valeur actuelle nette VAN permet d'voquer les problmes souvent lis la dtermination :

    - du montant de l'investissement

    - des flux nets de trsorerie induits par le projet et chelonnes dans le temps

    - de la dure de vie du projet.

    La valeur actuelle nette ou l'actualisation est la notion rciproque de la capitalisation.

    Section 03 : la fiscalit

    Dautre part la fiscalit joue un rle primordial en ce qui concerne les recettes dEtat. Elle permet

    financer les dpenses publiques (sant, ducation, serviceetc.) et rle de rgulateur conomique.

    Historique de la fiscalit :

    Le terme fiscalit tire son origine de fiscus qui vient du latin, qui signifie panier que

    les romains employaient pour recevoir de l'argent. Il a donn galement naissance au fisc, qui

    dsigne couramment l'ensemble des administrations publiques qui ont en charge l'impt.1

    Toute fois, l'existence de source sur la fiscalit c'est--dire de traces sur le fait fiscal, est lie

    l'volution des appareils de l'administration publique, la politique du gouvernement, au projet et

    critique du lgislateur, aux commentaires des intellectuels et, parfois souvent mme, aux intrts

    des partenaires sociaux tant nationaux qu'trangers.

    Ainsi donc, l'augmentation de charge publique est le premier aspect quantitatif de l'volution de

    la fiscalit.

    Dfinition

    La fiscalit , systme de contributions obligatoires prleves par l'tat , le plus souvent sous

    formes d'impts , pesant sur les personnes , sur les entreprises et sur les biens .

    1 - Claude et AUGE, Dictionnaire encyclopdique. Larousse, paris 1958, P411

  • Chapitre 01 : Gnralit sur linvestissement et la fiscalit

    10

    La fiscalit est lun de ces moyens daction des gouvernements afin de les permettre dintervenir

    dans diffrents domaines, elle est par les possibilits dinciter, orienter, diriger ou prohiber quelle

    offre, la mieux place pour linstauration dun comportement propice au dveloppement.1

    Les impts ne constituent qu'une partie des prlvements obligatoires, qui comprennent aussi les

    sommes verses a des organismes non Etatique dans un but de protection sociale : la Scurit

    sociale, par exemple, n'est pas finance par le budget de l'Etat, mais peroit des cotisations auprs

    des mnages et des Entreprises

    L'impt est une obligation financire dtermine par l'Etat, c'est un retrait appliqu sur les gains

    des salaries et les exerants d'activits commerciale ou professionnelles pour des personnes

    physiques ou morale

    Plusieurs auteurs ont song de donner des diffrentes dfinitions de l'impt qui trs souvent se

    compltent les unes aux autres. Cet effet, nous retenons la dfinition qui runit toutes les

    caractristiques de l'impt. Pour Gaston PETER, l'impt est une prestation pcuniaire requise des

    personnes physiques ou morales par voies d'autorit, a titre dfinitif et sans contrepartie, en vue de

    la couverture des charges politiques et permettre l'Etat d'effectuer certaines interventions dans le

    domaine conomique et social.2

    Section 04: mcanisme fiscal

    Lapplication dun impt ncessite den expliciter le mcanisme cest--dire de dfinir : son

    champ dapplication, son assiette, ses rgles de liquidation, le fait gnrateur et lexigibilit et enfin

    ses modalits de recouvrement.3

    1- le champ d'application :

    Il vise prciser : les personnes imposables, les oprations imposables et les rgles de

    territorialit.

    Les personnes imposables sont celles qui sont dsignes par la Loi comme assujetties limpt.

    Les oprations imposables sont les vnements ou actes qui sont soumis limpt relatif soit au

    revenu soit au capital.

    Les rgles de territorialit prcisent les limites spatiales dans lesquelles sapplique une

    Lgislation Fiscale Nationale

    1 - O. KANDIL, thorie fiscale et dveloppement. Ed SNED 1970 P9 2 - JEZE. GASTON, cit par DUVERGER, finances publiques, 11

    me dition PUF paris 2007 P29

    3 - www.youscribe.com/catalogue-education/cours/3eme-rapport-fiscalite.h-23:07.d-21/03/2015

    http://www.youscribe.com/catalogue/tous/education/cours/3eme-rapport-fiscalite.h-23:07.d-21/03/2015

  • Chapitre 01 : Gnralit sur linvestissement et la fiscalit

    11

    2- l'assiette de l'impt :

    La dtermination de lassiette dun impt consiste cerner la matire et fixer les rgles

    dvaluation correspondantes.

    La matire imposable est llment conomique qui est la source de limpt. Son valuation

    permet dtablir la base imposable, cest--dire le montant auquel sapplique le tarif de limpt.

    Lvaluation peut tre relle ou indiciaire ou encore forfaitaire.

    3- la liquidation de l'impt :

    Liquider un impt consiste simplement en calculer le montant exigible une fois que la base a

    t dfinie et value.

    En pratique, il sagit le plus souvent dappliquer un taux sur la base, ou un barme sur le revenu,

    ou un tarif sur une opration. La liquidation est effectue soit par le contribuable lui-mme (ex :

    TVA), soit par ladministration fiscale.

    4- le fait gnrateur et Exigibilit:

    Le fait gnrateur et lexigibilit sont deux notions voisines mais diffrentes.

    Le fait gnrateur est lvnement par lequel sont ralises les conditions ncessaires

    lexigibilit de limpt.

    Lexigibilit est la date partir de laquelle le Trsor Public est en droit de rclamer au dbiteur

    de limpt sa crance.

    5- le recouvrement de l'impt :

    Cest la dernire phase et elle consiste oprer lencaissement rel de limpt. Le recouvrement

    peut se faire selon trois modalits :

    - Par voie dAppel : Dans ce cas lAdministration envoie au contribuable un avertissement

    dimpt pour lui demander de venir payer sa dette fiscale ;

    - Spontanment : Le contribuable adresse lui-mme sa contribution au Trsor Public sans

    demande de la part de ladministration ;

    - Par voie de retenue la source : Un intermdiaire dsign par la loi prlve avant paiement du

    revenu, limpt d pour le reverser au Trsor Public.

  • Chapitre 01 : Gnralit sur linvestissement et la fiscalit

    12

    Conclusion:

    Le dveloppement conomique aujourd'hui une mesure du degr d'volution sociale, et non pas

    l'Etat peut accder au papier et la prosprit si elle est fonde sur une politique conomique

    russie qui ne repose pas sur les investissements principalement, notamment le fait que

    l'investissement est le moteur principal et le dveloppement de la socit, il est la prmisse que la

    taxe est l'tat neutre peut tre utilis comme un moyen important de le diriger et en encourageant ou

    en limitant un certain type d'investissement grce une combinaison de subventions et de

    l'orientation et de relance et que est ce que nous allons aborder en dtail au chapitre II.

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    14

    Chapitre 02: La politique fiscale incitative

    La performance de toute politique de croissance est invitablement lie lefficacit de la

    politique incitative et plus particulirement aux avantages que cette dernire est en mesure doffrir

    afin dorienter lactivit conomique, lincitation conomique est une spcifique de politique

    conomique, non obligatoire, cherchant obtenir des agents quelle vise un comportement

    dtermin, non souhait par eux ou quils nont pas ide dadopter, au moins au dpart, en change

    dun ou plusieurs avantages dtermins .1

    Lincitation linvestissement pour le secteur priv repose sur loctroi dincitation caractre

    financier ; telles que les subventions directes ou encore octroys sous forme davantages fiscaux,

    ils constituent purement simplement une subvention indirecte de lEtat qui naura pas faire

    lavance en monnaie .

    Autrement dit, limpt jouera un rle conomique au-del de son rle financier, ds lors le

    dbat sur la fiscalit prend une nouvelle orientation ou le mot allgement devient synonyme

    dpargne, dinvestissement, de productivit, bref, de croissance conomique retrouve .2

    Nous allons aborder en premier lieu, le concept dincitations fiscales et ses diffrentes formes,

    en second lieu, nous verrons les incitations fiscales dans la lgislation algrienne et la reforme du

    systme fiscal et derniers section nous allons voir la comparative des lgislations incitatives.

    Section 01: les incitations fiscales:

    La politique dincitation fiscale correspond une conception dconomie librale ou lEtat se

    dsengage de la sphre conomique laissant place linitiative prive, en contre partie dincitations

    fiscales de diverses formes.

    En premier lieu, on dfinira les incitations fiscales et en second lieu, on prsentera ses diffrentes

    formes. Aprs prsentera les caractristiques et les objectifs.

    1- Dfinition dincitations fiscales

    Les incitations fiscales aussi avantages fiscaux, sont dfinies comme tant : une rduction du

    taux dimposition, de la base dimposition ou des obligations fiscales qui est accorde si le

    bnficiaire prend certaines mesures ; le bnficiaire de lavantage fiscal, est un contribuable choisi

    sur la base de certaines conditions, se rapportant au type dorganisation (organisation constitue en

    socit, entreprise ou particulier), lorigine du contribuable (ressortissant du pays ou tranger) et

    au type dactivit .3

    1 - S.QUIERS-VALETTE. Lincitation. Ed HACHETTE. 1978. P18 2 - M.C.AINOUCHE. La fiscalit et le traitement de la vie conomique de ces dernires annes. Confrence n 1. 1995. P3 3 - F.SANCHEZ-UGART.Cite par FMI. Incitations financires linvestissement, lexportation et lemploi. 1991. P4

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    15

    2- Formes dincitations fiscales

    Les incitations fiscales peuvent revtir plusieurs formes selon la fonction de but recherch par les

    pouvoirs publics.

    Les incitations fiscales lemploi

    Le chmage constitue lun des flaux du monde moderne en raison de la croissance

    dmographique insoutenable dans les pays sous dvelopps dun cot ou dun autre, linnovation

    technologique dans les pays dvelopps. Pour mettre fin ou du moins diminuer ses effets pervers,

    des abattements et des allgements lui son accords :

    Abattement par personne employe

    Cet avantage permet aux socits de faire une dduction dduire sur leur revenu imposable par

    personne employe, selon un montant fixe ou sur la base dune chelle, en fonction du nombre

    demplois cres. Cela permet donc dabaisser le cout de la main duvre pour lemployeur afin

    daccroitre la demande de cette dernire.

    Abattement pour les industries forte intensit main duvre :

    Ces industries sont soumises un taux de limpt sur le revenu trs diffrent de celui appliqu

    la socit forte intensit de capital. Cette diffrenciation de taux se fait sur la base dun

    coefficient : capital/main duvre, ainsi, il en dcoule un taux dimposition extrmement lev pour

    ces industries forte intensit de capital, tendis quil sera rduit pour celles forte intensit de main

    duvre. En autre, des abattements de limpt sur le revenu des socits pour certains quipements

    forte intensit de main duvre, sont prvus.

    Imposition de capital :

    Pour encourager le recours la main duvre, les pouvoirs publics peuvent jouer sur le cout de

    capital, par limposition des biens dquipement, ce qui devrait inciter les entreprises rduire leur

    capital au profit de la main duvre.

    Les incitations fiscales lexportation :

    Le gouvernement accorde des avantages fiscaux dans le domaine de lexportation afin de

    soutenir et de promouvoir la production nationale et faire la concurrence trangre. En effet,

    lexportateur bnficie dexonration, de crdits dimpts et de ces incitations peuvent se prsenter

    se comme suit :

    Concession en matire dimpt sur le revenu :

    Les entreprises exportatrices peuvent bnficier dexonration totale sous certaines conditions

    savoir le type dentreprise telle une socit, et au produit export.

    Aussi, elles peuvent bnficier dabattement en fonction du volume des exportations.

    Concession en matire de droit de douane :

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    16

    Des facilits peuvent tre accordes, en matire de droit de douane, lore de limposition des

    intrants ou de tout autre bien servant une production destine lexportation.

    Par ailleurs, des exonrations, en matire, peuvent tre accordes aux exportateurs, dans le cadre

    du systme de production sous douane selon lequel les marchandises seront maintenues dans les

    entrepts de douane ou en zone franche afin de fabriquer des produits dexportation ou destines

    une rexportation en directe. En effet, ces marchandises ne seront pas assujetties aux droits de

    douane.

    Concession en matire dimpt sur le chiffre daffaire :

    Les exportations sont exonres en matire de taxe sur le chiffre daffaire ou de TVA, mais cela

    nexclue pas la possibilit dtendre cet avantage aux impts pays sur les matriaux et intrants

    imports.

    Incitations fiscales linvestissement :

    Les incitations fiscales linvestissement sont des mesures prises par les pouvoirs publics afin

    dattirer les investisseurs potentiels raliser les projets sollicits par les plans de dveloppements.

    Ce sujet fera lobjet de notre tude.

    3- Les caractristiques des incitations fiscales :

    Les incitations fiscales sont caractrises par les points suivants :1

    Lincitation est une procdure particulire et ponctuelle qui vise une catgorie dagents dans

    un milieu donn et un dlai donn sur une grandeur donn. Elle est spcifique.

    Lincitation nest pas obligatoire, elle nest donc pas soumise en pnalit. Il y a alors

    absence de sanction.

    Les investisseurs peuvent bnficier davantages fiscaux en contrepartie de quelques

    oprations conomiques.

    A travers les incitations fiscales, lEtat oriente et dirige le comportement des agents

    conomiques.

    4- Les objectifs des incitations fiscales :

    Les incitations fiscales cherchent raliser les objectifs suivants :

    Permettre aux oprateurs conomiques de raliser des bnfices travers lallgement de la

    charge fiscale, afin de relancer lconomie et cela en agissant sur la rglementation conomique et

    juridique

    1 - S.QUIERS- VALETTE. Op-Cit, P18

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    17

    Promouvoir linvestissement pour redynamiser la sphre conomique et ainsi favoriser la

    croissance travers laccumulation du capital.

    Canaliser linvestissement vers les activits cratrices demplois et de richesses.

    La participation la ralisation de lquilibre de la balance des paiements en rduisant les

    importations et en augmentation le volume des exportations.

    Faire en sorte dattirer les capitaux trangers ainsi que leur technologie.

    Section 02: Les incitations fiscales dans la lgislation Algrienne :

    Les incitations fiscales contiennent des dispositions drogatoires et exorbitantes afin de raliser

    des objectifs sociaux et conomiques. Un bon nombre de ces dispositions appartiennent au droit

    commun tandis que les autres sont regroups dans un code destin chaque activit spcifique, tel

    est le cas des investissements.1

    Ainsi, nous allons prsenter les avantages du droit commun, en suite ceux prvues par les codes

    spciaux.

    1- Les incitations fiscales du droit commun :

    Le code des impts contient des dispositions du droit commun. En Algrie, toutes les incitations

    fiscales quelles soient temporaires ou permanente, totales ou partielles, sont prvues, en faveur de

    certains secteurs, activits et oprations, dans les codes en vigueur :

    Le code des impts directs et taxes assimiles (CIDTA)

    Le code des taxes sur le chiffre daffaire (CTCA)

    Le code de lenregistrement

    Nous allons essayer de citer quelques cas partir de ces codes :

    Exonration de lIBS (impts sur les bnfices des socits) ou de lIRG (impts sur le

    revenu global) pour lactivit exerces par les jeunes promoteurs dinvestissement ligibles, laide

    du fonds national de soutien lemploi de jeunes et ce pour une dure de (03) annes compter

    de la date de mise en exploitation ou de (06) annes quand celles-ci sont implants dans une zone

    promouvoir.

    Application dun taux rduit en matire dIBS (12,5%) pour les bnfices rinvestis. (Cf.art.

    150-1 du CIDTA).

    Admission des plus-values professionnelles en franchise dimpts quand elles sont rinvestis

    dans un dlai de trois (03) annes de leur ralisation. (Cf.art. 173-2 du CIDTA).

    Exonration de la TVA pour les quipements et matriels acquis pour le compte du

    ministre de la dfense (MDN) et de la SONATRACH. (Cf.art. 9-6 du code des TCA).

    1 S.QUIERS- VALETTE. Op-Cit, P33

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    18

    Exonration de lIBS pour dure de dix (10) ans pour les entreprises touristiques crent par

    les promoteurs nationaux ou trangers. (Cf.art 138-2 du CIDTA).

    Exonration de droit de mutation titre onreux dimmeubles pour les actes raliss par

    lEtat avec les particuliers. (Cf.art. 258 du code de lenregistrement).

    Exonration partielle de lIBS, de la TPA fixe au chiffre daffaires ralis lexportation

    pendant une dure de cinq (05) ans compter de 1996. (Cf.art. 138-2, art.209 du CIDTA).

    Exonration permanente de taxe foncire (TF) pour les immeubles publics ou ceux affects

    des tablissements publics caractre administratif (EPA). (Cf.art. 250 du CIDTA).

    Il existe, galement, des dispositions dune autre nature destines rduire la charge fiscale qui

    pse sur loprateur conomique, il sagit de :

    Possibilit de report dficitaire pour une dure de cinq (05) ans dexercices. (Cf.art. 147du

    CIDTA).

    Possibilit de pratiquer la technique de lamortissement dgressif sur certains biens

    dquipement qui sont fixs par voie rglementaire. (Cf.art. 174-1 du CIDTA).

    Le bnfice dun avoir fiscal au taux de 25% pour les revenus ayant t impos au taux

    normal ou exonr de lIBS. (Cf.art. bis du CIDTA).

    2- Incitations fiscales et codes des investissements :

    Le code des investissements rassemble lensemble des dispositions similaires aux prcdentes

    ayant pour but dattirer les investisseurs potentiel, en mettant leur disposition une information

    efficace tout moment.

    Ces codes sont donc, "un rsum des incitations l'investissement accordes par les

    gouvernements. Ils dcrivent les avantages offerts, les conditions remplir pour en bnficier et les

    obligations de l'Etat et des investisseurs.

    Ils prvoient en gnralement des allgements fiscaux et tarifaires pour les entreprises qui

    remplissent certaines conditions relatives la taille de l'entreprise, au secteur d'activit,

    l'emplacement gographique, la cration d'emplois et l'utilisation de matire premires

    d'origines intrieures".

    En effet, le code d'investissement a pour but d'attirer les investisseurs nationaux et trangers en

    leur offrant des avantages fiscaux allchants.

    Cependant, les avantages ne suffisent pas eux seuls, ce qui pousse le lgislateur intgrer une

    srie de garanties concernant le rapatriement des bnfices, la stabilit du rgime fiscal et l'galit

    de traitement des entreprises nationales ou trangres.

    Voire l'importance des avantages fiscaux dans tous les pays notamment en dveloppement, ces

    derniers mettent en place certaines mesures rassembles dans le code des investissements afin de le

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    19

    promouvoir. LAlgrie aussi a instaur une panoplie de mesures travers la promulgation de

    plusieurs lois sur la promotion de l'investissement.

    Section 3 : la reforme du systme fiscal

    Constituant lun des lments de lconomie par les consquences positives et ngatives quelle

    emporte sur son volution, la fiscalit reprsente lune des prrogatives majeures de la souverainet

    de lEtat. Elle est la fois la ressource fondamentale des budgets et un instrument essentiel dune

    action conomique et sociale. Elle est et demeurera trs largement une comptence nationale.

    Lexpression de politique fiscale souvent employe pour dsigner lensemble des

    interventions de lEtat recouvre un contenu trs spcifique sloignant largement de celui qui

    correspond au concept habituel. La prise de conscience de certaines volutions fiscales

    internationales et de certaines exigences conomiques et sociales a conduit lEtat engager des

    actions qui ont permis lmergence dune vritable politique fiscale nouvelle.1

    I - Adaptation du systme fiscal au nouveau contexte conomique :

    Le rexamen du rle de la structure du systme fiscal algrien qui a fait partie intgrante de la

    rflexion plus globale conduite sur la rorganisation de lconomie en est la vritable traduction. En

    effet, la rforme fiscale a constitu lune des instrumentations de la rforme conomique, laquelle

    n'aurait pas t probablement cohrente sans lintroduction de plus de flexibilit dans la gestion

    conomique :

    - lorigine la politique conomique a t conduite dans un cadre de planification centralise

    incluant le contrle des investissements, des importations et des prix. Dans ce contexte outre la

    finalit recettes, le systme fiscal t partiellement utilis en complment de la politique centralise

    daffectation des ressources.

    -Aujourdhui, lacclration du processus de la rorganisation conomique est marque par un

    ensemble de mesures prises dans le but damliorer lefficacit dutilisation des ressources. A ce

    titre, la politique fiscale sest inscrite dans le cadre dun renforcement de lefficacit, de la

    transparence et de la neutralit du systme fiscal, cest dire llimination des facteurs de

    distorsions qui influencent lorientation des investissements et de la production.

    II - Les grands axes de la rforme fiscale :

    Les objectifs macro-conomiques et structurels recherchs par la rforme fiscale ont t

    poursuivis travers :

    1 - prsent par M. GHANEMI. Arezki (directeur du contentieux la DGI : direction gnrale des impots Sur le site : www.majustice.dz,h-11:00-18/01/2015

    http://www.majustice.dz,h-11:00-18/01/2015

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    20

    - Linstauration dune fiscalit incitative taux de prlvements raisonnables et non confiscatoires

    favorisant la constitution dune pargne susceptible dtre rinvestie. Cette nouvelle approche a t

    fonde sur lharmonisation de la lgislation fiscale visant faire disparatre les entraves fiscales la

    libre circulation des marchandises, des produits et des capitaux ainsi qu contribuer

    ltablissement dun rgime assurant que la concurrence ne soit pas fausse.

    - Lintroduction de rgimes fiscaux simplifis consacrs par linstitution dun seul impt applicable

    aux revenus personnes physiques (IRG) et dun impt sur le bnfice des socits (IBS) et la

    gnralisation de la TVA toutes les oprations conomiques dtaxant systmatiquement les

    investissements par le mcanisme de la dduction (rcupration), avec introduction dune procdure

    plus adapte de remboursement des crdits de taxes.

    - Lapplication dexonrations fiscales aux crateurs dentreprises gnratrices de valeurs ajoutes

    portant la fois sur la ralisation et lexploitation de leurs investissements, lesquelles sont modules

    en fonction de leur impact conomique et social.

    - llaboration du code des procdures fiscales qui sinscrit quant elle dans une perspective de

    lharmonisation et de la simplification des procdures auxquelles a recours le contribuable dans ses

    rapports avec les services fiscaux. Aussi, le code constitue t-il un support supplmentaire qui tend

    garantir les droits des contribuables tout au long de la procdure dimposition allant de la

    dlimitation de lassiette de limpt jusqu son recouvrement.

    III - Rorganisation et modernisation de lAdministration fiscale :

    Les reformes introduites ces dernires annes pour doter ladministration fiscale dun systme

    fiscal moderne sont compltes par une rorganisation en profondeur des structures charges de la

    gestion de limpt.

    -Les entreprises qui reprsentent plus de 70% du produit de limpt taient prises en charge tant

    au plan de la gestion que du recouvrement des impts dans les mmes conditions que les petits

    contribuables. Vu leur importance conomique, elles seront gres dsormais par une nouvelle

    structure (Direction des Grandes Entreprises) intgre comprenant lensemble des fonctions

    fiscales, ce qui permettra de rendre un service de qualit cette catgorie de contribuables tout en

    assurant un meilleur rendement de limpt.

    Section 04 : Etude comparative des lgislations incitative

    Nous allons procder une valuation de la lgislation actuelle en matire dincitations fiscales

    linvestissement. Dune part rapport la lgislation de 1993 et dautre part par rapport la

    lgislation applique par les pays voisins de lAlgrie.

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    21

    1- Tableau N01 : comparaison des dernires rglementations relatives linvestissement

    Le tableau1 suivant nous permet de dmontrer lvolution qua connue la lgislation algrienne

    en matire dinvestissement et ainsi de cibler les changements apports par lordonnance de 2001

    par rapport celle de 1993.

    Dcret lgislatif de 19932 Lordonnance de 2001

    et 20063

    Dnomination

    Promotion de

    linvestissement

    Le dveloppement de

    linvestissement et quelques

    modifications apportes par

    lordonnance n06-08

    Champ dapplication Investissement priv dans

    le secteur lEtat ou son

    dmembrement ou des

    personnes morales publiques.

    Dfinition de

    linvestissement

    Libert dinvestir

    -pas de dfinition prcise

    mais activit dextension, de

    cration de rhabilitation ou

    de restructuration.

    Sous rserve des activits

    rglementes.

    (+) les investissements

    raliss dans le de

    lattribution de concessions

    et/ou de licence, (+)

    privatisations,

    (+) respect de

    lenvironnement

    Organismes

    dinvestissement

    APSI

    Guichet Unique

    CNI

    ANDI

    Guichets Uniques

    dcentraliss.

    Nature de la dcision du

    Guichet Unique

    Pas dopposabilit aux

    autres administrations

    opposabilit

    Procdures

    dtablissement

    -dclaration de ralisation

    de linvestissement.

    -agrment fiscal (octroi

    davantages).

    Pas de changement

    Dclaration et demande

    davantage

    APSI : dlai de rponse de

    60 jours

    ANDI : dlai de 30 jours

    en 2001 et rduit 10 jours

    par lordonnance de 2006.

    1 Lespace blanc laiss dans le tableau indique que llment en cause nest pas applicable. 2 - dcret lgislatif n93-12 relatif la promotion de linvestissement. 3 - J.O de la rpublique Algrienne n47-19 juillet 2006 P15-16-17.

    (..)

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    22

    recours

    Recours administratif (+) juridictionnel

    Rgime des avantages -Rgime gnral

    (dclaration)

    -rgime spcifique : zones

    spcifiques et zones franches

    -rgime gnral

    (ralisation de tout

    investissement).

    -rgime drogatoire non

    contractuel : Investissement

    dans les zones.

    -rgime drogatoire

    contractuel : investissement

    reprsentant un intrt pour

    lconomie.

    Rgime gnral (dlai) Avantages accords ne

    peut dpasser 3 ans.

    Pas de dlai pour les

    avantages accords

    Droit de mutation Exemption

    Exemption

    Droit fixe pour

    lenregistrement

    Taux de 5 pour mille. Exonration pendant 10

    ans

    Exonration de la taxe

    foncire.

    De 5 10 ans. Exonration pendant 10

    ans.

    Franchise de TVA Franchise de la TVA

    Franchise de la TVA

    Droit de douane Au taux de rduit de 3% Taux rduit sans

    prcision en 2001 et une

    exonration de douane1

    apporte par lordonnance

    n 06-08 (2006).

    Impt sur les bnfices Exonration de 2 3 ans

    de lIBS, VF, et de la TAIC.

    Au del taux rduit pour

    les bnfices rinvesties de 5

    10 ans en rgime

    drogatoire.

    En rgime drogatoire :

    exonration pendant 10 ans

    de lIBS de lIRG de VF et

    de la TAP.

    Impt sur les bnfices

    des entreprises exportatrices

    Exonration de 2 5 ans

    de lIBS, VF, et de la TAIC

    pour les activits

    exportatrices.

    En rgime drogatoire

    Droit commun

    1 - Cf.art 11 de lordonnance n 06-08- 19 juillet 2008 p16

    (.)

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    23

    rduction de 50% aprs 10

    ans, du taux rduit des

    bnfices investis.

    Avantages

    supplmentaires

    Rgime de la convention Dcision unilatrale (art.

    11).

    +rgime de la convention

    Source : Elaborer selon le Dcret lgislatif de 1993 et lordonnance 01/03/2001 relative au

    dveloppement dinvestissement

    2- comparaison de la lgislation avec les pays voisins de lAlgrie

    Les trois pays indpendants depuis un demi sicle environ, ont utilis linstrument fiscal des

    degrs divers, lAlgrie la Tunisie et le Maroc ont fait lutilisation de la fiscalit pour attirer les

    investissements et promouvoir lactivit conomique et en mme temps, le Maghreb a d, non

    seulement subir la concurrence fiscale extrieure, mais aussi faire face aux effets contrasts de la

    concurrence fiscale.

    Nous allons essayer de dmontrer les lments de comparaisons avec, notamment lAlgrie, la

    Tunisie et la Maroc, en raison de la situation gopolitique.

    A- Tableau N02 : La comparaison en matire de TVA et de droit denregistrement :

    Algrie

    (ordonnance de

    2001, 2006).

    Maroc

    (la charte de

    1995 et la loi de

    finance 2007) 1

    Tunisie

    (le code de 1993 et

    J.O n 101-2000). 2

    TVA -En rgime gnral,

    franchise pour les biens

    et services entrant

    directement dans la

    ralisation des

    investissements.

    -En rgime

    drogatoire : franchise

    pour les biens et services

    entrant directement dans

    la ralisation de

    linvestissement quils

    soient imports ou acquis

    Exonration ou

    remboursement

    selon le cas

    loccasion de

    limportation ou de

    lacquisition local

    des biens

    dquipement,

    matriels et

    outillages.

    Les incitations

    communes : suspension

    au taux de 10%

    limportation ou a

    lacquisition local des

    biens dquipement

    suivant des listes (

    lexception des voitures

    de tourisme).

    -incitations

    spcifique selon les

    secteurs prioritaires :

    suspension au taux de

    1 - charte de 1995 de dveloppement des investissements et la loi de finance 2007. 2 - journal officiel de la rpublique tunisienne n64 du 11 aout 2000.

    (..)

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    24

    sur le march local,

    lorsque ces biens et

    services sont destins

    la ralisation

    doprations assujetties

    la TVA.

    10% ou totale selon que

    les quipements sont ou

    non acquis

    localement.

    Droit

    denregistrement

    -exonration de droit

    de mutation titre

    onreux pour toutes les

    acquisitions immobilire

    effectues dans le cadre

    de linvestissement

    (rgime gnral et

    drogatoire).

    -application du droit

    fixe en matire

    denregistrement au taux

    rduit de 2% pour les

    augmentations de capital

    (rgime drogatoire).

    -Exonration :

    actes dacquisition

    des terrains

    dinvestissement,

    sous rserve de la

    ralisation du dlai

    maximum de 24

    mois.

    -taux de 2,5%

    pour les actes

    dacquisition de

    terrains pour

    lotissement et

    construction

    -taux maximum

    de 0,5% pour les

    apports en vue de

    constitution ou

    daugmentation du

    capital des socits.

    -exonration ou

    remboursement du

    droit denregistrement,

    Les actes de

    mutation notamment

    dans les secteurs

    agricoles et touristique.

    -avantages sous

    forme denregistrement

    au droit fixe (actes de

    socits ou mutations

    immobilires).

    Source : laborer selon le guide dinvestisseur par lordonnance de 2001 et 2006, et la charte

    1995 et L.F 2007 marocaine, et le code 1993 et J.O 2000 Tunisie

    - Tableau N03 : En ce qui concerne les impts, en voici les principales distinctions :

    Algrie

    (ordonnance de 2001

    et 2006)

    Maroc

    (la charte 1995 et

    L.F 2007)

    Tunisie

    (code 1993 et J.O

    2000)

    -Impt sur les

    bnfices et les

    socits.

    -impt global

    sur les revenus.

    Aprs constat de mise

    en exploitation (rgime

    drogatoire) :

    -Exonration pendant

    une dure de 10 ans

    dactivit effective, de

    lIBS sur les bnfices

    distribus et de la taxe

    -IBS : exonration

    100% sappliquant

    sur le chiffre

    daffaires

    lexportation ralise

    en devises, en faveur

    des socits

    exportatrices pendant

    -IS et IRG :

    Exonrations

    modules en fonction

    de la nature dactivit

    et peuvent atteindre

    100% pour les

    revenus et bnfices

    provenant de

    ()

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    25

    sur lactivit

    professionnelle (TAP).1

    les 5 premires

    annes et 50% par la

    suite.

    - rduction de 50

    % pendant 5ans pour

    les entreprises

    installes dans les

    rgions dfavorises

    lexclusion de

    certaines socits.

    -rduction de 50%

    pendant 5 ans pour

    les entreprises

    artisanales ou

    travaux manuels.

    lexportation pour

    une priode de 10

    ans et dune

    rduction de 50% par

    la suite.

    Rinvestissem

    ent

    Droit commun : taux

    rduit de 15% au titre de

    l'IBS sous certaines

    conditions (au lieu de

    30%)

    Dduction

    commune des

    sommes rinvestis ai

    sien du meme

    investissement dans

    la limite de 35% des

    dductions

    spcifiques par

    secteurs dactivits).

    Taxes et

    impts fonciers et

    locaux

    -exonration la taxe

    foncire sur les

    proprits immobilires

    pour une priode de 10

    ans

    -exonration sous

    condition de la taxe

    urbaine pour les

    constructions

    nouvelles, les

    additions de

    constructions et les

    machines et appareils

    de production.

    -exonration de

    nombreuses autres

    taxes notamment au

    profit des entreprises

    tablies dans les

    zones de

    dveloppement

    rgional la tendance

    est cependant vers les

    limitations de taxes

    locales pour ne pas

    pnaliser les budgets

    des collectivits

    locales

    Source : laborer selon le guide dinvestisseur par lordonnance de 2001 et 2006, et la charte

    1995 et L.F 2007 marocaine, et le code 1993 et J.O 2000 Tunisie

    1 Cf.art 11 de lordonnance n 06-08 -19 juillet 2006 p16

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    26

    - Tableau N04 : organismes publics chargs des investissements trangers

    Algrie Tunisie Egypte Maroc

    Dnominatio

    n

    Missions

    de

    lorganisme

    principal

    Type de

    dcentralisati

    on : guichet

    unique

    Conseil national de

    linvestissement(CNI)

    Agence nationale

    pour le

    dveloppement de

    linvestissement

    (ANDI)

    Octroi des

    avantages, assistance,

    facilitations suivie et

    promotion

    Tout secteur

    Agence de

    promotion de

    linvestissement

    tranger

    FIPA (reprsentat

    ions ltranger)

    Agence de

    promotion de

    lindustrie (API)

    Agence de

    promotion de

    linvestissement

    agricole (APLA)

    +

    Organismes

    spcialismes (exp.

    Tourisme

    Facilitation ;

    Assistance ;

    promotion.

    Par secteur

    dactivits

    Autorit

    gnrale pour

    linvestissement

    tranger (GAFI)

    Autorit

    gnrale pour

    lindustrialisatio

    n (GOFI)

    Autorisations

    y compris en

    zones franches

    facilitations

    Assistance

    Promotion

    Tout secteur

    Direction

    des

    investisseurs

    extrieurs

    (ministre

    des affaires

    conomique,

    ces affaires

    gnrales et

    de mise

    niveau de

    lconomie)

    16 centres

    rgionaux

    dinvestissem

    ent

    (guichet

    unique

    Zones

    franches

    Deux (02) Deux (02) Huit (08) Trois (03)

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    27

    B- comparaisons en matire fiscale, douanire et financire

    Ces comparaisons peuvent tre commentes comme suit :

    1 commentaires en matire dincitations fiscales :

    Ltendre des avantages a t amliore par lordonnance de 2006. Ainsi, le droit fixe en matire

    denregistrement, une diminution de 5 2 pour mille pour les actes constitutifs et les augmentations

    de capital.

    Pour L IBS (impts sur les bnfices des socits), lIRG (impts sur le revenu globale) le VF

    (versement forfaitaire) et la TAP (taxe sur lactivit professionnelle), la priode est normalise

    10ans et non plus sur une priode variable de 5 ou 10 ans, Quant lIBS, son taux sinscrit dans la

    tendance de nos voisins bien que pour eux lexonration et sa dure varie en fonction des secteurs

    encourager et des objectifs recherchs.

    Toutes fois, mme avec ces amliorations, certains de ces impts restent relativement levs

    aprs la priode de lexonration de10 ans tel que 2.55% pour la TAP et 3 % pour le VF par rapport

    aux pays voisins, en moyenne 1 % pour la TAP. 1

    Enfin, selon une enqute ralise par la banque mondiale sur 600 entreprises, limpt en Algrie

    est considre comme une contrainte au dveloppement de lentreprise et que la pression fiscale

    faible parmi les pays du bassin mditerranen est pour la priode 1995 -2001 est de 13.6% du PIB

    contre 20% en Tunisie et 23.9%au Maroc.

    2- Commentaires en matire de doits de douane :

    Le rgime gnral, ainsi que le rgime drogatoire prvoit une exonration en terme du taux des

    quipements imports et entrant directement dans la ralisation de linvestissement , sans pour

    autant intgrer les effets personnels et les moyens de transport imports par les investisseurs

    contrairement la personnels et les moyens de transport imports par les investisseurs

    contrairement la lgislation de 1993 (3%) .

    De mme, les dlais thoriques de ddouanements sont rduits 36 heures, mais la ralit

    dmontre des dlais plus long (estims de 15 32 jours en 2001) et non comptitifs (au Maroc ils

    sont de 6 jours seulement)

    En fin, selon de nombreuses entreprises trangres, il existe une concurrence dloyale en raison

    de lincohrence des tarifs douaniers et le non application de la loi sur les entreprises algriennes.2

    1 - selon la loi de finance 2006 2 - selon le rapport CNUCED 2004.

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    28

    Tableau N05 : comparatif des exonrations douanires :

    Algrie

    (ordonnance de

    2006)

    Maroc (la

    charte de 1995

    &code 2002)

    Tunisie

    (journal Officiel2000)

    Droits de

    douanes

    Exonration

    en matire de

    droits de

    douanes pour les

    quipements

    imports et

    entrant

    directement

    dans la

    ralisation de

    linvestissent

    Taux de 2.5%

    10 %

    maximum pour

    les biens

    dquipement

    matriels

    outillages pices

    dtachs et

    ncessaires la

    promotion et au

    dveloppement

    de

    linvestissement

    Incitation communes : rduction au

    taux de 10%

    -incitation spcifiques selon

    certains secteurs dactivits selon

    certains secteurs dactivits selon

    allant des exonrations ou

    remboursements des droits de douanes

    au taux de 10% et des taxes deffet

    quivalent jusquau rgime de la zone

    franche pour les socits totalement

    exportatrices

    Ces exonrations portent sur les

    quipements ncessaires la

    ralisation des investissements,

    matires premires et produits semi

    finis imports ou acquis sur le march

    local lexportation.

    Source : selon le rapport CNUCED. 2004

    3. commentaires eu matire dincitations financires

    Les incitations financire, en particulier les diverses subventions tatiques (sous forme montaire

    ou en nature) ou de prise, en charge par lEtat des contributions patronales au rgime lgale de

    scurit sociale, ne sont pas prvues par lordonnance qui privilgie, les avantages supplmentaire

    accords par voie unilatrale ou contractuelle.

    Tableau N06 : comparatif des incitations financires.

    Algrie

    (ordonnance de

    2001 et 2006)

    Maroc

    (la charte de 1995 et

    le code de 2002)

    Tunisie

    (code 1993 et la loi

    2006)

    Prise en

    charge de

    lEtat et

    incitations

    financires

    Prise en charge

    partielle ou totale des

    dpenses au titre

    dinfrastructure

    ncessaire la

    ralisation de

    linvestissement.

    Les entreprises

    rpondant certains

    critres bnficient :

    dune participation de

    lEtat aux dpenses

    relatives lacquisition

    de terrains, au frais de la

    Primes tatiques

    modules en fonction

    de linvestissement

    accordes pour financer

    les projets, les frais

    dtude, les dpenses

    dinfrastructures.

    ()

  • Chapitre 02 : La politique fiscale incitative

    29

    formation professionnelle

    et damnagements des

    zones industrielles.

    Provision pour

    investissement en

    franchise de lIBS ou de

    lIRG selon certaines

    conditions.

    (amortissement

    dgressif)

    Amortissement

    dgressif au titre des

    quipements.

    Source : selon le rapport CNUCED. 2004

    Conclusion :

    Ltude des projets dinvestissement implique des comptences techniques et statistiques, leurs

    valuations sinscrites dans une dmarche stratgique de lentreprise, nanmoins un investissement

    ne peut tre ralis que sil prsente un intrt certain pour son promoteur en terme de projet et de

    rentabilit et cela en voyant son effet par des incitations fiscales mises en uvre par des pouvoir

    publics pour encourager cet investissement.

    Le lgislateur Algrien pour a part, entrepris des rformes sur le plan fiscal pour faciliter la

    concrtisation des programmes de dveloppements ncessaires la transition de notre pays vers

    lconomie de march, il a dailleurs, introduit des impts universels et synthtiques, faciles

    appliquer par ladministration fiscale et comprhensible par les oprateurs conomiques dune part,

    transparents et promoteurs dune quit fiscale dautre part.

    Voire limportance des avantages fiscaux dans tous les pays notamment en dveloppement, ces

    derniers mettent en place certaines mesures rassembles dans le code des investissements afin de le

    promouvoir. LAlgrie aussi instaur une panoplie de mesures travers la promulgation de

    plusieurs lois sur la promotion de linvestissement.

  • Chapitre 03 : limpact des incitations fiscales sur les investissements

    31

    Chapitre 03 : limpact dincitations fiscales sur linvestissement

    Linvestissement est un lment indispensable dans le dveloppement conomique.

    Il constitue le souci des pays en dveloppement soit au niveau des gouvernements, soit au

    niveau des entreprises (investissement public, ou priv), car il rpond aux diffrents besoins,

    savoir lemploi, lexportation, la scurit, et les services caractres sociaux.

    Dautre part la fiscalit joue un rle primordial en ce qui concerne les recettes dEtat. Elle permet

    de financer les dpenses publiques (sant, ducation, service,.etc.), et un rle de rgulateur

    conomique.

    En Algrie, lEtat essayer de trouver une combinaison entre la fiscalit et linvestissement,

    travers la reforme fiscale, dont le souci principal est la promotion des investissements par la

    cration, la restructuration, et lextension des entreprises, cet objectif peut tre atteint puisque

    limpt est devenu un lment essentiel pour lorientation de lactivit conomique, et par la peut

    jouer un rle incitatif aux entreprises.

    En effet, le nouveau systme fiscal exerce une influence sur la plupart des lments concourant

    linvestissement des entreprises, soit lors de la cration, soit au cours de lexercice de leur activit.

    Dans ce cadre, et dans ce troisime chapitre nous allons voir les diffrents organes

    dinvestissements et ensuite Les investissements bnficiant des avantages accordes par la loi

    relative au dveloppement de linvestissement et les rgles rgissant la ralisation des

    investissements en Algrie et dans la dernire section nous montrons Les avantages fiscaux

    accordes aux entreprises par lordonnance n 01-03 du 20 aot 2001 modifie et complte par

    lordonnance n 06-08 du 15 juittet 2006 relative au dveloppement de linvestissement.

    Section 01 : les organes de linvestissement

    La mise en uvre des avantages accords par la loi relative au dveloppement des

    investissements est assure par le conseil national de l'investissement, l'Agence Nationale de

    dveloppement de l'investissement et le guichet unique.

    1- Le CNI ; conseil national d'investissement:

    Cre par l'ordonnance de 2001, et rform par le dcret excutif n 06-355 du 9 octobre 2006

    relatif aux attributions1

    tablie selon le modle fix lannexe N I. La composition, a

    l'organisation, et au fonctionnement du CNI, ce conseil regroupe neuf (09) ministres sous la

    prsidence du chef du gouvernement, il a une fonction de position et d'tude et il est dot galement

    d'un vritable pouvoir de dcision.

    Selon les dispositions de l'article 19 de la prcdente

    ordonnance. Le CNI est charg entre autres des missions suivantes :

    - Proposer les stratgies et les priorits pour le dveloppement de l'investissement.

    1 - Journal officiel n 64 du 11 octobre 2006 p12

  • Chapitre 03 : limpact des incitations fiscales sur les investissements

    32

    - Proposer l'adaptation aux volutions constates des mesures incitatives pour l'investissement.

    - Proposer au gouvernement toutes les dcisions et les mesures ncessaires la mise en uvre du

    dispositif de soutien et d'encouragement de l'investisseur.

    - Susciter et encourager la cration et le dveloppement d'institutions et d'instruments financiers

    adapts au financement de l'investissement.

    - Etudier toute proposition d'institution de nouveaux avantages.

    D'une manire gnrale, ce conseil traite toute question en rapport avec l'investissement.

    Il est a noter aussi que le CNI n'est pas une autorit administrative indpendante et que ses

    dcisions ne s'adressent pas directement a l'investisseur mais sont destines aux autorits en charge

    de la mise en uvre des textes sur la promotion de l'investissement, en tout premier lieu l'ANDI.. 1

    2- LANDI. Agence nationale de dveloppement de l'investissement :

    Il s'agit d'un tablissement public caractre administratif, dot d'une personnalit morale et

    d'une autonomie financire, elle est place sous la tutelle du ministre charg de la promotion des

    investissements. 2

    Succdant a l'APSI (Agence de Promotion et de Suivi des Investissement) l'ANDI est un

    organisme capable de rpondre aux attentes des investisseurs en terme de :

    - l'information : il est souligner que l'ANDI assure un service d'accueil et d'information au

    profit des investisseurs, constitue des systmes d'information et met en place des banques de

    donnes.

    - L'assistance : l'ANDI organise et assure un service d'accueil pour les investisseurs non rsidents

    afin de les assister pour accomplir les formalits requises

    - .la promotion l'investissement : l'ANDI se charge de mettre en relation les affaires des

    investisseurs non rsidents avec les operateurs algriens.

    - La gestion des avantages : l'ANDI doit grer toute dlivrance ou annulation de dcision relative

    aux avantages et mme a identifier les projets qui prsentent un intrt majeur pour l'conomie

    nationale.

    1 - Cf. art 18-20 de lordonnance n 01-03 relative au dveloppement de linvestissement 2 - http://www.andi.dz/index.php/fr/a-propos.05/03/2015

    http://www.andi.dz/index.php/fr/a-propos.05/03/2015

  • Chapitre 03 : limpact des incitations fiscales sur les investissements

    33

    - La facilitation : un guichet unique dcentralis est mis en place dans le but d'identifier les

    contraintes aux investissements et de proposer des procdures d'allgement de ces contraintes.

    - Le suivi : En fin, et dans le cadre de sa mission de contrler, l'ANDI a mis en place un service

    de statistiques capable de collecter les informations relatives l'tat d'avancement des projets et

    d'assurer des conventions de projection des investissements.

    En revanche l'ANDI se retrouve conforte a une insuffisance d'autonomie en terme de

    recrutement et de dpenses et une absence d'investissements lui permettant d'exercer efficacement

    ses activits, ce qui se rpercute directement sur l'attractivit des IDE.

    3- Le guichet unique dcentralis:

    Le guichet unique est un organe au sein de la structure de LAgence Nationale de dveloppement

    de l'investissement qui regroupe les reprsentants locaux de l'ANDI ainsi que les administrations et

    les organismes concerns par l'investissement en tant habilit fournir les prestations

    administratives ncessaires la concrtisation des investissements.1

    Composition du guichet unique :

    La mission principale du guichet unique tant de faciliter aux entreprises l'accomplissement des

    formalits de mise en uvre des projets d'investissement. Il est compos des reprsentants des

    organismes et administrations.

    Le guichet veille la mise en uvre des simplifications et allgements des procdures et

    formalits constitutives des entreprises et de ralisation des projets.

    D'autres parts, l'offre d'assiette foncire s'effectuera travers la reprsentation au niveau du

    guichet unique dcentralis des organismes chargs du foncier destin l'investissement.

    1 - cf. art 23-25 de lordonnance n 01-03 correspondant au 20 aot 2001 relative au dveloppement de linvestissement

  • Chapitre 03 : limpact des incitations fiscales sur les investissements

    34

    * Rle des services Fiscaux auprs du guichet Unique :

    Les missions dvolues l'administration fiscale dans le cadre du "guichet unique" sont :

    1. En matire d'assiette :

    Le reprsentant de l'administration fiscale est tenu :

    de fournir des informations fiscales de nature permettre aux investisseurs de prparer leurs

    projets.

    de dlivrer sous huitaine l'attestation de position fiscale, la dclaration d'existence et la carte

    d'immatriculation fiscale.

    d'assister les investisseurs dans le rglement des difficults pouvant survenir avec

    l'administration fiscale durant la ralisation de leur projet notamment, l'excution de la dcision

    d'octroi d'avantages.1

    2. En matire de recouvrement :

    Il s'agit de la perception des droits relatifs aux actes de constitution ou de modification des

    socits et aux procs verbaux de dlibration des organes de gestion et d'administration.

    On remarque que:

    L'enregistrement des actes est du ressort des inspections de l'enregistrement tandis que la

    perception des droits relve de la comptence de la recette des impts, qui dans le cadre des

    dispositions de l'ordonnance 01-03 doit restituer les documents dment enregistrs dans les 24

    heures aprs leur dpt.

    4- Le fonds dappui linvestissement :

    Le fonds d'appui l'investissement sous forme d'un compte d'affectation spcial a t mis en

    place par le dcret excutif n 02-295 du 15 Septembre 2002 (tabl selon le modle lannexe

    nII). fixant les modalits d'organisation et de fonctionnement du compte d'affectation spciale n

    302-107 intitul " Fonds d'appui l'investissement par les dispositions de l'article 28 de

    l'ordonnance n01-03 du 20 aot 2001 relative au dveloppement de l'investissement et celles de

    l'article 227 de la loi 01-21 du 22 dcembre 2001 portant loi de finances pour 2002.2

    L'article 28 de l'Ordonnance du 20 aot 2001 dispose :

    Il est cr un fonds d'appui l'investissement sous forme d'un compte d'affectation spcial. Ce

    fonds est destin financier la prise en charge de la contribution de l'tat dans le cot des avantages

    consentis aux investissements, notamment les dpenses au titre des travaux d'infrastructures

    ncessaires la ralisation de l'investissement.

    1 - guide fiscal dinvestisseur dition 2015 p 35 2 - http://www.blogavocat.fr/space/chems-eddine.hafiz.08/04/2015.

    http://www.blogavocat.fr/space/chems-eddine.hafiz.08/04/2015

  • Chapitre 03 : limpact des incitations fiscales sur les investissements

    35

    La nomenclature des dpenses susceptibles d'tre imputes ce compte est arrte par le conseil

    national de l'investissement vis l'article 18 ci-dessus.

    Les modalits d'organisation et de fonctionnement de ce fonds sont fixes par voie

    rglementaire.1

    Ce fonds est en fait destin financer la prise en charge de la contribution de l'Etat dans le cot

    des avantages consentis aux investissements, notamment les dpenses au titre des travaux

    d'infrastructures ncessaires la ralisation de l'investissement localis dans les zones dont le

    dveloppement ncessite une contribution particulire de l'Etat.

    Ce qui ne s'applique pas aux investissements pour lesquels une offre ferme d'accueil en zone

    amnage est faite ainsi qu'aux infrastructures situes l'intrieur des limites de l'assiette foncire

    de l'investissement, l'exception toutefois des forages et des puits ainsi que des systmes de

    stockage d'eau concernant les projets de mise en valeur des terres.

    Le champ dapplication du nouveau code les investissements

    Au sens de la lgislation algrienne, sont considrs comme des investissements

    Les acquisitions de capacits de production, de rhabilitation ou de restauration

    La participation dans le capital dune socit sous forme dapports en numraires ou en

    nature

    Les reprises dactivit dans le cadre dune privatisation partielle ou totale

    Section 02 : Le cadre juridique rgissant les investissements ligible la loi relative au

    dveloppement de linvestissement 2

    Nous allons voir les investissements qui bnficient des avantages les rgles rgissant la

    ralisation des investissements en Algrie

    I - Les investissements bnficiant des avantages accordes par la loi relative au

    dveloppement de linvestissement

    Les investissements bnficiant des avantages accords par lordonnance n 01/03 du 20 aout

    2001, modifie et complte, relative au dveloppement de linvestissement sont :3

    - les activits conomiques production de biens et de services ne figurant pas dans la liste des

    activits exclus des avantages accords par la prsente loi.

    - les investissements raliss dans le cadre dattribution de concession et/ou licence.

    Ces investissements sont raliss sous les formes suivantes :

    A- Les acquisitions dactifs entrant dans le cadre de:

    Cration dactivits nouvelles