4
Honoré Vinck L'enseignement du calcul àl'école primaire et la méthode Schneider Author(s): W. Schneider Source: Aequatoria, 18e Année, No. 4 (1955), pp. 131-133 Published by: Honoré Vinck Stable URL: http://www.jstor.org/stable/25838494 . Accessed: 15/06/2014 16:40 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Honoré Vinck is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Aequatoria. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.229.111 on Sun, 15 Jun 2014 16:40:55 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

L'enseignement du calcul à l'école primaire et la méthode Schneider

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: L'enseignement du calcul à l'école primaire et la méthode Schneider

Honoré Vinck

L'enseignement du calcul àl'école primaire et la méthode SchneiderAuthor(s): W. SchneiderSource: Aequatoria, 18e Année, No. 4 (1955), pp. 131-133Published by: Honoré VinckStable URL: http://www.jstor.org/stable/25838494 .

Accessed: 15/06/2014 16:40

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

.

Honoré Vinck is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Aequatoria.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 91.229.229.111 on Sun, 15 Jun 2014 16:40:55 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 2: L'enseignement du calcul à l'école primaire et la méthode Schneider

Lenseignement du calcul a Iecole

primaire et la methode Schneider.

Dans un recent article ? L'Enseignement du calcul a l'Ecole primaire et la metho

de Schneider ? Monsieur R.M. emet des critiques quant a quelques principes directeurs

de la methode S. C'est normal. Mais du moment que des questions sont posees a Tau teur ou que celui-ci a l'impression que certaines idees ne sont pas entierement compri ses, il a le devoir de donner de plus amples eclaircissements.

I. Par rapport aux tendances dans fenseignement du calcul, nous avons ecrit : ? Pour le calcul concret, deux tendances nettement opposees se manifestent. Les

partisans de la premiere pensent que 1'enfant saisit plus facilement la notion des nom

bres et observera plus tard mieux son milieu avec ? des yeux de calculateur ? en lui fai sant manier des le debut des objets de i'ambiance immediate. La seconde tendance se

caracterise par Topinion que les enfants doivent d'abord s'exercer a fond aux operations fondamentales pour pouvoir reagir ensuite avec plus de succes sur le milieu. Les adep tes des deux tendances ne sont pas partisans de la meeanisation precoce ?.

Notre methode realise un compvomis entre les deux tendances : 1. Calcul concret avec adaptation au milieu, 2. Caiculer intuitivement et operer activement, 3. Calcul par ecrit, 4. Caiculer concretement avec retour au milieu, Pourquoi ce compromis ? Precise ment parce que la methode doit etre adaptee a la psychologie du comportement de 1'en fant. Et celui-ci: 1 veut partir d'un concret qui lui est familier 2 veut operer avec et reagir sur ces memes choses immediates 3 mais s'interesse aussi, apres une etude relativement courte, aux operations fondamen

tales pures 4 veut eprouver le plaisir d'avoir maitrise et de savoir conduire intellectuellement ce jeu

caracteristique des symboles-chiffres 5 veut ? chiffrer ? comme les grands.

II ? Donner d'emblee 8+7 - 15 nous semble hasardeux. L'enfant n'assimilerait

il pas plus aisement 2 fois 7 plus 1 ? ?

La passage a la dizaine est une difficulte que nous estimons ? excessivement diffi cile ?. Si nous habituons les enfants a manipuler beaucoup, a experimenter avec les quan tites et a se representer les qualites globalement, le passage ne presente pas la moin dre difficulte. D'emblee ? 8 et 7 font 15 ? est plus simple, ne brise pas la suite con tinue des nombres.

Surtout, si les eleves operent couramment sur les nombres 1-10 et 11-20 ( sans

enjambement ) cette phase est parcourue aisement. La grande majorite des eleves peu vent des maintenant passer le pont de la dizaine. Ils ons senti comment cela se fait. II s'agit, par des exercices suggestifs, de pousser ce sentiment a son point culminant. En plus, 2 fois 7 plus 1 - 15 suppose:

This content downloaded from 91.229.229.111 on Sun, 15 Jun 2014 16:40:55 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 3: L'enseignement du calcul à l'école primaire et la méthode Schneider

- 132 -

a - la decomposition de 8 en 7 et 1 ;

b - une multiplication ( 2 fois 7 ) avec passage a la dizaine

ou une addition (7 + 7 ), avec passage egalement ;

c - une addition (14 et 1 )

Ce qui est plus complique que l'unique operation 8 et 7.

III. ? Dans sa methode, l'auteur fait du comptage ; il y a contradiction entre theo

rie et pratique. Les groupes et les figures dont parle l'auteur ne sont-ils pas nes du

comptage ? ?

Nous avons ecrit dans le Manuel I :

? Certaines peuplades ne connaissent pas les noms des nombres, tout en ayant des

representations graphiques. D'autres ne connaissent l'usage que du nombre ? un ? . D'au~

tres peuples primitifs encore n'ont, comme notns de nombres, que 1 et 2, ou 1, 2 et 3, ou encore 1, 2, 3 et 4. Cependant ils font preuve de la notion de quantites. II resulte

de ces faits que les premieres notions de nombres ne se forment pas en comptant. Mais

ils se servent de figures, de gestes pour se communiquer ces quantites ou les represen ter ?.

Mais il y a primitifs et primitifs, comme il y a des peuples cultives et moins cul

tives. II y a des peuplades primitives qui calculent en designant ( en comptant ) des

objets, des figures, des formes exprimant chacune la presence d'une quantite. En outre l'experimentation et l'observation de jeunes enfants ont fait constater

que la meilleure conception des quantites s'obtient au moyen de figures numeriques, eu

encore en partageant, en separant, en posant des groupes d'objets par 2 et par 3. Et

d'un autre cdte nous savons egalement le fait qu'a son entree a l'ecole l'enfant de six

ans sait compter d'une maniere enfantine : p. ex. ? un, deux, sept, cinq, cent ! ?

Notre methode est avant tout realiste et fondee sur la psychologie moderne, qui

part du comportement actif de l'enfant. II est probable que la methode la plus stire

constitue un compromis entre les deux systemes : comptage et graphiques. Ce compro mis est de toute importance aux premiers debuts. Les enfants ? visuels ? feront le mieux

leur profit des graphiques, les ? auditifs ? et surtout les ? verbo-moteurs ? du comptage.

IV. ? Faut-il faire du comptage? Pendant combien de temps ? ?

De ce qui precede il est clair qu'il faut faire du comptage. II existe meme une Feuil

le a compter A et une Feuille a compter B. II me semble que Monsieur R.M. n*a pas

entierement saisi la portee des ? exercices preliminaires de comptage ?.

Ces premiers exercices de comptage ont pour but d'apprendre a Tenfant a compter correctement et de lui donner Timpression que compter comporte une augmentation, un

accroissement On peut y consacrer partiellement les huit a dix premieres journees sco

laires. Ils visent :

1. \a determination de l'habilete a compter 2. Tacquisition pratique des noms de nombres 1-10

3. les exercices de denombrement : prendre et deplacer, toucher, montrer. Done trois

genres de denombrement.

Le manuel L'enseignement rationnel des premiers elements du Calcul mentionne a

la p. 61 (edition 1954, a la p. 68 pour 1 edition 1950):

This content downloaded from 91.229.229.111 on Sun, 15 Jun 2014 16:40:55 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 4: L'enseignement du calcul à l'école primaire et la méthode Schneider

- 133 ~~

II faut consacrer environ 4 semaines, plus ou moins, suivant la population et la va

leur intellectuelle de la classe, aux exercices preliminaires de eomptage, a la presentation et

a la fixation des idees de nombres, a Tenseignement des chiffres. La page 22, de l'edi

tion 1954 mentioane: ? Ce nest que lorsque les enfants ont compte et opere pendant deux mois envi

ron ( 1'edition 1950 ne mentionne pas ? opere ?

) qu'ils se sont familiarises et ont calcu

le avec des figures numeriques et des tables ( d'addition et de soustraction ), apres qu' ils peuvent se re presenter nettement les quantites numeriques et les partager en unites

et en groupes, que nous entamons la notion des nombres, c.a.d. les fa^ons de les com

poser et decomposer ?.

II ne s'agit done nullement de ? deux mois ? de eomptage. Apres deux mois, les

enfants sont prepares pour entamer la decomposition des nombres 1 a 10.

V. Maintenant seulement Tetude monographique des nombres peut etre couron nee de succes. Cest maintenant, et non plus tot, que peut commencer l'analyse.

? La methode analytique, dit John Dewey, introduit l'analyse et la definition a une

epoque ou Tesprit de l'enfant en est encore au stade de la vision globale et confuse, et cette analyse prematuree vient inhiber le developpement normal de la fonction de discrimination des parties d'un tout ?.

VI. ? N'est-il pas plus indique d'etudier les quatre operations a 1'occasion de Te tude des groupes ? ?

La psychologie des operations est totalement differente de celle de la notion des nombres. Le gout des operations ne s'eveille pas en meme temps que la notion des nom

bres, mais plus tard. De la, Terreur grave des methodes monographiques de joindre im mediatement a l'etude de la notion d'un nombre toutes les operations . L'etude simul tanee et trop precoce des operations de suite apres la presentation d un nombre, ne fournit pas de clarte, mais provoque la confusion, d'ou seuls les bons eleves se tirent.

VII. ? La meme marche asuivre se repete chaque jour. N'est-ce pas fastidieux ?? Ici egalement. Monsieur R.M. n*a certainement pas etudie dans la ?

partie prati que ? les ? ? 2, 3 et 4, qui traitent .

? 2 de la pratique et la fixation des grandeurs numeriques 1-10.

? 3 de la presentation des chiffres.

? 4 des exercices de fixation, de la grandeur, du phoneme et de la representation d'un nombre.

Ces series d'exercices rendent les premiers elements du calcul amusants et varies

pour les eleves et pour les maitrest et parmi ceux ci surtout pour les jeunes. L'auteur a ecrit ces quelques lignes en vue d'une meillcure conception de Tenseigne

ment difficile du calcul aux debutants. Le seul but etait de fournir quelques eclaircisse ments aux collegues a qui est echue la tache aride, mais reconfortante, de la classe in

ferieure.

W. Schneider.

This content downloaded from 91.229.229.111 on Sun, 15 Jun 2014 16:40:55 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions