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Leva¢¢in ~' pne~amococ o cique aussi ..... @sista ce [] I~a prevalence des souches de pneumocoques resistant au× macrolides a augmente depuis I'apparition et I'utilisatien crois- sante des nouveaux macrolides. Dans les pays developpes, cette resistance concernait & la fin des annees 1990 plus d'un quart des isolats provenant de pneumococ- cies invasives. Dans une etude impliquant notamment le NIH, rim- pact du vaccin anti-pneumococ- cique heptavalent, mis sur le mar- che aux I~tats-Unisen fevrier 2000, sur I'incidence des infections inva- sives & pneumocoques et sur la resistance, a ete evalue de fa~on prospective&Atlanta entre 1994 et 2002. L'ensembledes hepitauxdu district 3 de I'etat de Georgie ont participe au recueil des donnees chez tous les patients presentant une infec- tion invasive& pneumocoque, deft- hie par la presence de la bacterie dans le LCR ou les hemocultures. Les analyses bacteriologiques determinaient sur toutes les souches le phenotype de sensibi- lite aux macrolides (erythromycine et clindamycine) et sur une partie des isolats resistants la recherche par PCR des genes mefE et ermAM, responsable de la resis- tance. Uetude a porte au total sur 6 695 cas d'infections dissemi- nees, pour lesquellesplus de 80 % des isolats ont pu etre etudies. L'incidence respective des infec- tions disseminees et de la resis- tance etaient comparee pour les periodes 1994-1999 et 2000- 2002, encadrant la recommanda- tion du vaccin chez le nourrisson : couverture vaccinale estimee, pour I'administration d'au moins 2 injec- tions, entre 60 et 80 %. I'incidence des pneumococcies disseminees a chute & Atlanta de 30,2 pour 100 000 (periode 1994-99) & 13,1 pour 100 000 en 2002 (p < 0.0001). La reduction, tres nette chez les nourrissons (baisse de 82 %) et chez les enfants de 2 & 4 ans (baisse de 71 o/0),s'observe egalement chez les adultes, population non concer- nee par la vaccination. La diminu- tion ne porte en revanche que sur les serotypes couverts par le vac- cin, confirmant I'implication de celui-ci dans ce resultat. I'incidence des infections dues & des souches resistantes aux macrolides, qui n'avait cesse d'augmenter entre 1994 (4,5 pour 100000) et 1999 (9,3 pour 100 000) diminue egalement, pour atteindre 2,9 pour 100 000 en 2002. La detection des genes de resistance suit la meme evolution que les analyses phenotypiques. Ce travail montre qu'une vaccina- tion efficace pourrait contrecarrer remergence de populations bac- teriennes resistantessous pression de selection. II ne faut toutefois pas se faire d'illusion, la meilleurefa(~on de prevenir I'explesion de la fie- quenee des souches resistantes reste I'utilisation raisonnee,contre- lee et eclaireedes antibiotiques,les anciens comme les plus recents. Stephens D.S., Zughaier S.M., Whitney C.G. et aL, Lancet 365 (9462) (02/03/05) 855-863 Des nanoparticules pour diagnostic d'Alzheimer m Les criteres diagnostiques de la maladied'Alzheimer reposent sur la clinique et sur rimagerie mais ne sont pas fiables & 1O0 °/0, le dia- gnostic formel dependant encore de ranatomo-pathologie post-mor- tem. Les ligands amyldfdesbeta dif- fusibles ou ADDLs, seraient des marqueurssolubles potentiels de la maladie d'Alzheimer, detectables dans le LCR. Le probleme est que leurs concentrations sont si faibles (de rordre du femtomolaire) qu'ils echappent aux techniques stan- dards de detection en ELISA ou western blot.Une nouvelle techno- Iogie, basee sur I'utilisation de nanoparticules, a ete developpee par des chercheurs americains pour pallier & cette limite. Ce test utilise une capture de I'antigeneau sein d'un sandwich compose de nanoparticules d'or, modifiees par des oligonucleotides d'une part et par des microparticules magne- tiques d'autre part, chaque element etant potentialise par des anticorps specifiques diriges contre les ADDLs. Cette technique ultra-sen- sible dite d'amplification proteique pourrait etre aussi revolutionnaire que ramplification genique de type PCR, appliquee cette fois non & de I'ADN mais & des proteines mine- ritaires. Avec cette technique, un groupe de 15 patients atteints de maladie d'Alzheimer montre des taux d'ADDLs significativement plus eleves qu'un groupe de 15 sujets contreles, avec surtout une absence de chevauchement dans la majorite des cas, ce qui pourrait faciliter le diagnostic si le test etait employe en routine. Cette tech- nique pourrait meme etre appli- quee, selon les auteurs, & des echantillons sanguins par sa capa- cite de detecter quelques dizaines de copies d'une proteine d'interet dans des echantillons aussi com- plexes que le plasma. Georganopoulou D.G., Chang L., Thaxton C.S. et aL, PNAS 102 (7) (15/02/05) 2273-2276. 16 Revue Fran~aise desLaboratoires, avri12005, N ° 372

Les cellules cancéreuses tueuses de macrophages

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Leva¢¢ in ~' p n e ~ a m o c o c o

cique a u s s i .....

@sista ce

[ ] I~a prevalence des souches de pneumocoques resistant au× macrolides a augmente depuis I'apparition et I'utilisatien crois- sante des nouveaux macrolides. Dans les pays developpes, cette resistance concernait & la fin des annees 1990 plus d'un quart des isolats provenant de pneumococ- cies invasives. Dans une etude impliquant notamment le NIH, rim- pact du vaccin anti-pneumococ- cique heptavalent, mis sur le mar- che aux I~tats-Unis en fevrier 2000, sur I'incidence des infections inva- sives & pneumocoques et sur la resistance, a ete evalue de fa~on prospective & Atlanta entre 1994 et 2002. L'ensemble des hepitaux du district 3 de I'etat de Georgie ont participe au recueil des donnees chez tous les patients presentant une infec- tion invasive & pneumocoque, deft- hie par la presence de la bacterie

dans le LCR ou les hemocultures. Les analyses bacteriologiques determinaient sur toutes les souches le phenotype de sensibi- lite aux macrolides (erythromycine et clindamycine) et sur une partie des isolats resistants la recherche par PCR des genes mefE et ermAM, responsable de la resis- tance. Uetude a porte au total sur 6 695 cas d'infections dissemi- nees, pour lesquelles plus de 80 % des isolats ont pu etre etudies. L'incidence respective des infec- tions disseminees et de la resis- tance etaient comparee pour les periodes 1994-1999 et 2000- 2002, encadrant la recommanda- tion du vaccin chez le nourrisson : couverture vaccinale estimee, pour I'administration d'au moins 2 injec- tions, entre 60 et 80 %. I'incidence des pneumococcies disseminees a chute & Atlanta de 30,2 pour 100 000 (periode 1994-99) & 13,1 pour 100 000 en 2002 (p < 0.0001). La reduction, tres nette chez les nourrissons (baisse de 82 %) et chez les enfants de 2 & 4 ans (baisse de 71 o/0), s'observe egalement chez les adultes, population non concer- nee par la vaccination. La diminu-

tion ne porte en revanche que sur les serotypes couverts par le vac- cin, confirmant I'implication de celui-ci dans ce resultat. I'incidence des infections dues & des souches resistantes aux macrolides, qui n'avait cesse d'augmenter entre 1994 (4,5 pour 100000) et 1999 (9,3 pour 100 000) diminue egalement, pour atteindre 2,9 pour 100 000 en 2002. La detection des genes de resistance suit la meme evolution que les analyses phenotypiques. Ce travail montre qu'une vaccina- tion efficace pourrait contrecarrer remergence de populations bac- teriennes resistantes sous pression de selection. II ne faut toutefois pas se faire d'illusion, la meilleure fa(~on de prevenir I'explesion de la fie- quenee des souches resistantes reste I'utilisation raisonnee, contre- lee et eclairee des antibiotiques, les anciens comme les plus recents.

Stephens D.S., Zughaier S.M., Whitney C.G. et aL,

Lancet 365 (9462) (02/03/05) 855-863

Des nanoparticules pour diagnostic d'Alzheimer m Les criteres diagnostiques de la maladie d'Alzheimer reposent sur la clinique et sur rimagerie mais ne sont pas fiables & 1 O0 °/0, le dia- gnostic formel dependant encore de ranatomo-pathologie post-mor- tem. Les ligands amyldfdes beta dif- fusibles ou ADDLs, seraient des marqueurs solubles potentiels de la maladie d'Alzheimer, detectables dans le LCR. Le probleme est que leurs concentrations sont si faibles (de rordre du femtomolaire) qu'ils echappent aux techniques stan- dards de detection en ELISA ou western blot.Une nouvelle techno- Iogie, basee sur I'utilisation de nanoparticules, a ete developpee par des chercheurs americains pour pallier & cette limite. Ce test utilise une capture de I'antigene au sein d'un sandwich compose de nanoparticules d'or, modifiees par des oligonucleotides d'une part et par des microparticules magne- tiques d'autre part, chaque element etant potentialise par des anticorps specifiques diriges contre les ADDLs. Cette technique ultra-sen- sible dite d'amplification proteique pourrait etre aussi revolutionnaire que ramplification genique de type PCR, appliquee cette fois non & de I'ADN mais & des proteines mine- ritaires. Avec cette technique, un groupe de 15 patients atteints de maladie d'Alzheimer montre des taux d'ADDLs significativement plus eleves qu'un groupe de 15 sujets contreles, avec surtout une absence de chevauchement dans la majorite des cas, ce qui pourrait faciliter le diagnostic si le test etait employe en routine. Cette tech- nique pourrait meme etre appli- quee, selon les auteurs, & des echantillons sanguins par sa capa- cite de detecter quelques dizaines de copies d'une proteine d'interet dans des echantillons aussi com- plexes que le plasma.

Georganopoulou D.G., Chang L., Thaxton C.S. et aL,

PNAS 102 (7) (15/02/05) 2273-2276.

16 Revue Fran~aise des Laboratoires, avri12005, N ° 372