1~ � 9

I I I .

IV.

V. VI .

VI I . VI I I .

IX .

X.

LES CONSTITUANTS CYTOPLASMIQUES DE L'` DE RAIE (RATA BATIS)

Par E. FAURI~-FR~MXET (Labora to i re d ' E m b r y o g › compar› Collš de F rance , Paris)

Avec 7 f igures d a n s le t ex t e

R e ™ le 22 n o v e m b r e 1932

Sommaire I n t r o d u c t i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Acc ro i s semen t des Ooeytes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

Les c o n s t i t u a n t s de Vi te l lus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 M› de s › . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68

L a T h u i c h t i n e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

Les t ab l e t t e s d ' I c h t i n e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 E x t r a i t l ip id ique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74

L ' I i h t u l i n e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

Conclus ions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 R › 2 3 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

I. INTRODUCTION

Les oeufs m› ” vitellus abondant se chargent, pendant leur p› de croissance, de substances de r› qui, �9233 ou tout au moins aceumul› dans le eytoplasma ovulaire, peuvent s'en s› sous formes d'flMusions insohbles; ces inclusions peuvent œ fluides et former des gouttelettes ou de larges collections visqueuses; elles peuvent œ solides, et former des y plaquettes �87 ou y187 vitellines de forme plus ou moflis r›232

Des substances prot› phosphor› dites y187 sont ordinairement le constituant principal de ces inclusions; mais, quelles que soient les-di�8233 de composition - - encore insuf�9 connues - - qui caract› ces substances chez des espš diff› elles pr› dans leurs propri›233 g›233 lorsqu'elles sont isol› une grande uniformit› qui contraste avec les › physiques diff›

64 Faur›

et les propri›233 variables (solubilit› p. ex.) des inelusions protoplasmiques ovulaires. C'est que, souvent, ces inchsions sont constitu› par des m› de vitellines et de lipides; de telles associations de substances sont int› ” conna�8 quant ” leurs caract› histoehimiques. Elles sont encore int› ~ l'› des conditions d'› physico- chimique des substances coexistant dans le cytoplasma.

Le vitellus des n de S› contient des corpuscules parti- culiers qui ont ›233 ›233 par diff› auteurs. VALENCIENNES et FREI~Y (1857) qui les premiers les ont isol› ›

y imm› . . . nous a d›233 que le vitellus d'un n de Cartilagineux est form›

y Par un liquide albuminœ tenant en dissolution quelques sels min› principalement des chlorures et des phosphates, et en suspension des grains blancs de forme constante et r›232 dans chaque espš mais variable d'une espš ” l'autre, et m›233 ” une petite quantit› de graisse phosphor›

y Cette matiš grasse est soluble dans l'alcool et l'› elle forme, avec l'eau, une sorte de mucilage; elle pr› de l'analogie avec l'acide gras qui existe dans le cerveau et que l'un de nous a d› sous le nom d'acide ol›

y Quant aux grains blancs, ils nous paraissent constituer un principe imm› nouveau, dont nous allons faire connaitre les propri›233 et la composition et auquel nous avons donn› le nom d'Ichtine. Les grains d'Ichtine sont repr›233 dans les planches qui accompagnent notre M›

y L'Ichtine est douce au toucher, elle pr› jusqu'” un certain point l'aspect de l'amidon. �87

Les observations de "VALENCIENNES et FREMY ont port› sur de nombreuses espš de Raies et de Squales.

Dans le vitellus des n de Poissons T›233 les mœ auteurs ont mis en › une substance pr› par dilution dans l'eau distill› qu'ils ont nomm› l'lchtuline. Cette substance y qui par ses propri›233 physiques, disent-ils, s'› sous tous les rapports de l'ichtine s'en rapproche beaucoup par ses caractš chimiques. �87

D'autres auteurs, ROT~EUA (1904), ALSBERO et CLARK (1908), ~IEED- UA~ et I~EED~Z~ (1928) › le vitellus total de l'oeuf des S› (Torpille, Acanthias) en ont isol› une vitelline extrœ voisine de celle que l'on trouve dans les n de T›233233 et qu'ils nomment comme celle-ci: ichtuline.

Les cons~ituants eytoplasmiques de l'oeuf de raie (1~aja batis) 65

En ce qui concerne l'ichtulinœ en g›233 les travaux de PLI~M~~ et SCOTT montrent que cette substance est trš voisine de la vitelline de l'oeuf de Poule.

Les grains d'y �87 sont constitu› en r›233 par de l'ichtuline associ› comme VALENCIENNES et FR~Mr l'avaient d›224 constat› ” des lipides et particuliš ” une l› J'ai repris leur › ” partir de l'oeuf ovarien de Raja batis dont il est facile de se procurer de grandes quantit›

Il. ACCROISSEMENT DES OOCYTES

Les oocytes apparaissent dans le tissu ovarien comme des ›233 turgescents, d'abord ovo�9 puis exactement sph› entour› par une membrane vitelline mince, une couche de cellules folliculaires et une enveloppe conjonctive trš richement vascula�9233 dont il est ais› de les extraire m›

Au-dessous d'un diamš de 8 m/m et d'un poids d'environ 0.11 grammes, ces oocytes sont blanch–234 et translueides. Ils prennent une teinte porcelan› lorsque leur poids atteint 2 d› Entre 1.5gr. et 1.7gr., ces mœ ›233 deveuus opaques, pr› une teinte crœ qui devient nettement jaun– ou verd– au-dessus de 2 gr. et jusqu'” la chfite de l'oocyte m© dans les voies g›

Examin› sur coupes ou par › les trš jeunes oocytes montrent un cytoplasma clair; les ›233 vitellins apparaissent pro- gressivement sous forme de granules de plus en plus gros et la proportion des substances sš augmente parallš dans la masse proto- plasmique qui se transforme en vitellus.

Les quelques d› suivantes indiquent cette trans- formation:

Poids des oocytes eau ~o Poids sec. ~o

gr,

0.11 0.36 0.66 1.16 6.96 9.08

Protoplasma. XIX

91.9 90.0 88.9 86.6 65.9 68.6

8.1 10.0 11.1 13.4 34.1 31.4

5

66 F a u r ›

Au-dessus de ce poids et jusqu'” la maturit› off le poids de l'oocyte atteint 55 ” 60gr., la proportion de l'eau reste sensiblemen~ du mœ ordre et varie d'un n ” l'autre dans les limites indiqu› par les deux derniers chiffres, soit de 2 ” 3 %.

On sait que les n de S› contiennent une assez forte proportion d'ur› Quelques d› effectu‰ par la m› de dosage au xanthydrol montrent que le taux de cette substance soluble varie ” peu prš comme celui de l'eau:

Poids des Ooeytes Ur› % (du poids humide) Ur› % d'eau gr.

2.7 2.4 3.0 9.0 2.08 3.1

59.0 1.93 2.8

Fig. 1. Vitellus d 'un jeune ooeyte de Ra]a batis; › sur lame montrant des globules r› (tablettes en formation et gouttes d'huile) indus dans une masse

visqueuse Mv›

Jusqu'au stade caract›233 par la teinte crœ opaque les jeunes oocytes renferment dans leur cytoplasma des gouttelettes d'apparence huileuse et des globules u proprement dits (lchtine de VALE~- mENNES et FREMY) de petites dimensions et de forme ronde, les uns et les autres assez peu nombreux (Fig. 1).

Les constituants cytoplasmiques de l'oeuf de raie (Vaja batis) 67

A mesure que les globules vitellins deviennent plus nombreux leur taille moyenne augmente jusqu'” la limite de 12 ~u ” 15/t environ, correspondant chez Ita]a batis ” des ›233 quadrangulaires assez r›

Il importe de remarquer que la formation de nouveaux globules se poursuit jusqu'” la maturit› de l'ooeyte car le nombre de ces ›233235 augmente proportionnellement au volume de l'oeuf et l'on observe tou- jours, entre les tablettes quadrangnlaires, de nombreux ›233 arrondis et de petite taille analogue aux premiers globules des jeunes oocytes.

Le nombre des globules huileux ne parait pas s'accro�8 pro- portionnellement h celui des tablettes vitellines, et l'on n'en observe que fort peu lorsque l'oocyte opaque est devenu jaun– ou verd–

IH. LES CONSTITUANTS DU VITELLUS

Le vitellus de l'oocyte est un liquide › visqueux, cr› que l'on extrait trš facilement des n m© ou en voie de croissance (au-dessus de 2.5 ” 3 crut. de diamš en d› ceux-ci de leurs enveloppes vasculo-conjonctives et en per™ leur membrane.

Ce liquide centrifug› ” 5.000 tours pendant 15 ” 30 minutes se s› incomplš et malais~ment en trois couches superpos›

La couche superficielle, surtout protoplasmique, contient d'assez nombreuses gouttelettes huileuses; elle est constitu› par une substance visqueuse et r› creus› de vacuoles dont le contenu, apparemment plus fluide, renferme souvent des tablettes vitellines de petites dimensions.

La couche moyenne pr› l'aspect d'une › les vaeuoles, trš nombreuses, s›233 par de minces couches r› renfermant presque toutes une ou plusieurs tablettes vitellines.

La couche profonde enfin, trš eonsistante, est un amas de grosses tablettes vitellines ser�9233 et ne montrant plus de cytoplasma interstitiel alv›

On peut donc consid› le vitellus de l'oeuf comme form› par une masse cytoplasmique et des inclusions appartenant ” deux cat› distinctes : les globules huileux trš peu abondants et les tablettes vitellines (Ichtine) extrœ nombreuses.

Le cytoplasma lui-mœ apparait comme une › constitu› par une phase continue visqueuse et r› et par des gouttes hquides dans lesquelles paraissent se former et s'accro�8 les tablettes vitellines.

5*

68 F a u r ›

Si l'on traite le vitellus par l'eau distill› sous le microscope, on voit les substances eytoplasmiques se dissoudre imm› et la structure alv› disparait en lib› les tablettes vitellines.

Si au contraire, on traite le vitellus par de l'eau de mer, par une solution isotonique ” celle-ci de chlorure de sodium ou d'ur› on constate que la phase eytoplasmique visqueuse et continue se ramasse en larges gouttelettes d'aspect grossiš amibo�9 conservant une struetm'e alv› mais pouvant s'~tirer en longs fils qui se d›232 ensuite en gouttelettes.

Les solutions de sulfate d'Ammoniaque ” demi-saturation d› imm› la structure alv› tandis que la phase visqueuse est pr›233 et se r› en masses finement granuleuses indistinetes.

IV. METItODE DE SEPARATION

J'ai s›233 les constituants protoplasmiques de l'oeuf de Raie en appliquant la m› de VASEXCIENN~S et FREin, c'est ” dire en diluant le vitellus dans l'eau distill› et j'ai utilis› la force centrifuge pour h– la s› et faciliter les lavages. On obtient ainsi trois couches superpos› la couche sup› est liquide, l›232 opalescente; elle est recouverte d'une pellicule trš mince form› de globules huileux; la couche moyenne, trš nette et peu abondante, d'aspect g› est constitu› par des masses visqueuses, filantes, plus ou moins vacuolis› ineomplš dissoutes et contenant de petite globules vitellins; le culot est form› de tablettes vitellines.

Une quantit› de vitellus correspondant 5~ 28.75 gr., dilu› avec cinq volumes d'eau distill› a donn› ” la premiš centrifugation, une couche g› de 1.95 gr. et un culot de 2r gr.

Les dilutions plus fortes, dans 10 ” 15 volumes d'eau distill› donnent des s› bien meilleures. Lorsque de grandes quantit› de vitellus sont utilis› le m› est fait dans un grand vase de plusieurs litres que l'on place ” la, glaciš et au repos pendant 12 heures. Lorsque la s› est achev› le liquide trouble est siphon~ et recueilli, puis le d›244 est agit› vigoureusement avec de l'eau distill› La d› › ainsi r›233233 plusieurs fois, on constate que les tablettes vitellines se d› de plus en plus vite ” mesure que les liquides de lavage entra�8 moins de substance soluble. Finalement le r› est agit› une derniere fois avec de l'eau distill› et la suspension

Les constituants cytoplasmiques de l'oeuf de raie (Raja batis) 69

est centrifug› ou filtr› au vide sur papier dans un entonnoir de Buchner, rinc› abondamment, puis essor~e. On obtient alors un gateau consistant de tablettes d'ichtine.

V. LA Tt tUICHTINE

Les eaux de dilution et de lavage r› renferment en solution opalescente les constituants protoplasmiques proprement dits. Addit- ionn› de sulfate d'Ammoniaque, (” demi-saturation environ) elles donnent un abondant pr›233 que l'on peut s› par d› et par centrifugation.

Ce pr›233 trš soluble si l'on diminue la concentration du sel, correspond ” la pseudo-globuline d› par J. NEED~A~ et D. NEEDHAM SOUS le nom de Thuichtine.

La Thuichtine › recueillie par centrifugation peut œ lav› ” l'alcool ” 50 pour › le sulfate d'ammoniaque, puis ” l'alcool fort. Elle reste partiellement soluble dans l'eau distill› dont on peut la pr› 5, nouveau soit par le sulfate d'Ammoniaque soit par l'alcool.

Aprš lavage ” l'alcool et ” l'› elle se pr› comme une poudre gris jaun–

D'aprš lB mode de s› qui vient d'œ d› il apparait que la pseudo-globuline de l'oeuf de Raie est un constituant du eyto- plasma proprement dit, et plus particuliš de la phase visqueuse continue, pr›233 d› on peut affirmer d'autre part qu'elle n'entre pas dans la composition des tablettes d'Ichtine.

Bien que des d› quantitatives exactes de la pseudo- globuline n'aient pas ›233 obtenues, on peut dire que la taux de cette substance diminue 5, mesure que la masse des tablettes vitellines augmente, comme il › probable si ce t t e substance appartient au cytoplasma fluide.

A titre d'indication, des n blancs porcelan› contenant environ 88 ~ d'eau ont donn› 208 milligr, de pseudo-globuline pour 527 milligr. de vitelline (Ichtuline), ces substances n o n p u r i / i › › dess›233 aprš la premiš s› Des n presque m© ont donn› 5.64 gr. de pseudo-globuline pour 41.14 de vitelline.

Ces chiffres approximatifs montrent que le taux de la y Thuichtine �87 dans l'ensemble des substances prot› pr› tombe de 28 % chez les jeunes oocytes ” prš de Llli �9 ,J~~~~o~~~'~ ~~o~ . . . . . . . , , , , : * ~ ~ o . . . . . . . . ~~. ,,~~~~ ,~,~1~

maturation.

70 Faur›

La pseudoglobuline, s›233 par NEEDHA~ du vitellus total de l'oeuf d'Acanthias contient des traces de Phosphore et du Soufre en quantit› notable. Cette Thuichtine parait correspondre, d'aprš cet auteur, ” la Livetine de l'oeuf des Oiseaux (KAY et MARSHALL).

VI. LES TABLETTES D'ICHT1NE

Les tablettes d'Ichtine complš lav› ” l'eau distill› sont des corps solides, r› montrant lorsqu'ils sont en masse, une

Fig. 2. Tablettes vitellines d 'un ooeyte presque m©

teinte jaun'~tre ou verd– Leur forme est souvent r›232 g›233 ralement plats, de contour quadrangulaire, ils peuvent affecter la forme d'un tronc de pyramide. (Fig. 2.)

Un certain nombre de ces corps apparaissent irr›232 globuleux; ce sont alors soit de trš petits corpuscules en voie de croissance, soit des groupements irr›239 de deux ou trois tablettes d›233 par compression.

Examin› entre les nicols crois› les tablettes d'Ichtine sont trš nettement bir› mais seulement pour certaines orientations bien d› si l'on fait tourner la pr› on constate que presque toutes les tablettes d›233 sur la lame de verre porte-objet s'› et s'› successivement (Fig. 3).

Les eonstituants eytoplasmiques de l'oeuf de raie (Raja batis) 71

La bir› des tablettes disparait aprš lavage ” l'alcool1; il apparait donc que l'ichtine constituant les tablettes est un m› de substances dont les unes sont solubles dans l'alcool.

Les tablettes d'ichtine semblent se dissoudre en milieu l›232 alcalin et en pr› de solutions salines suffisamment concentr› Si l'on m› des tablettes avec quelques gouttes d'une solution de NaC1 ” 10 Vo sous le microscope, on voit les tablettes se gonfler con-

Fig. 3. Tablettes vitellines photographi› en lumiš polaris›

sid›234 dans une seule direction tandis qu'une striation trans- versale, d›233 par des bandes r› apparait (Fig. 4). Entre nicols crois› la bir› apparait discontinue et li› ” l'un des ›233 de la striation. Le gonflement transforme bient¤ la tablette initiale en une bande incurv› longue de 25 ” 30 # dont l'indice de

1 Raison pour laquelle, probablement, la bir› des tablettes semble avoir ›233 ” VALENCIEN:NES et FlZ]~M~ qui se sont demand› si y ces tablettes de forme si r›232 ne seraient pas de petits cristaux. Bien que, › nos observations aient suffisamment ›233 les doutes a cet › nous avons eu recours s l'obligeance de M. de Senarmont qui a bien voulu examiner nos granules au moyen de l 'appareil de polarisation. Cet examen lui a prouv› comme ” nous que les granules d'iehtine ne sont pas eristMlis› ~).

79, F a u r 6 - F r e m i e t

r› diminue progressivement (Fig. 5); le contour reste net, puis semble dispara�8 sur le bord convexe, oh l'on voit pointer une s› d'aiguilles parallš Enfin, le contenu du corpuscule disparait entiš et il reste une enveloppe �9233 facilement visible et ais6ment eolo- table par les m› histologiques (Fig. 6 et 7).

Fig. 4. D› de gonflement des tablettes vitellines en pr› de NaCI a 10 (}{�87 avec apparition de stries r›

Fig. 5. Stade plus avanc› montrant l 'allongement et l '› des tablettes.

Les constituants cytoplasmiques de l'oeuf de raie (Raja batis) 73

Si l'on m› intimœ un volume de tablettes d'ichtine centrifug› avec un volume de solution de NaC1 ” 20 %, on obtient une gel› jaun– hyaline, et consistante. Avec une solution de LiCI la gel› se forme plus rapidement, exige une moins grande concentration de sel, et parait beaucoup plus transparente. Les sels de metaux

Fig. 6. 3{embrancs pliss› persistant aprš › des plaquettes, s›233 par centrifugation et lavage.

Fig. 7. Les mœ membranes aprš coloration par la fuchsine.

74: F a u r ›

bivalents: MgC12, CaCP provoquent de mœ la dissolution des granules, mais en donnant un liquide › et trouble plut¤ qu'une gel›

Les gel› d'ichtine se diluent malais› dans un excš de solution saline en donnant d'abord un trouble qui peut s'› ult&ieurement.

La centrifugation de ces gel~es permet de s› un culot g› tineux presque exclusivement constitu› par les enveloppes �9233 des tablettes; celle-ci peuvent œ lav› et isol› Aucun ›233 de nature lipidique ne peut œ s›233 au cours de ces op›

Si l'on dilue les gel~es avec de l'eau pure, on pr› en masse pulv› la substance totale des tablettes, sans s› ses constituants.

NEEDI~IAYI partant des dilutions salines du vitellus total de l'oeuf d'Acanthias les › ” l'› dans une ampoule ” d› pour s› les lipides. Je n'ai pu r› avec le vitellus de Raie, car on obtient des › beaucoup trop stables, et les gel~es peuvent ab- sorber une quantit› d'› consid› Si au contraire on traite par l'alcool ” 950 soit les tablettes d'ichtine lav› soit le pr›233 obtenu par dilution h partir des gel~es, on constate que le solvant se colore fortement en jaune, mœ s'il est hydrat› en poursuivant l'extraction ” chaud avec une nouvelle quantit› d'alcool puis avec l'› on peut extraire tous les lipid~~s.

VII. EXTRAIT LIPIDIQUE

Les substances grasses que l'on peut isoler directement (par cen- trifugation) du vitellus total de l'n de Raie ne repr› quantitative- ment qu'une fraction tout ” fait n›

L'extraction des tablettes d'iehtine montre que la presque totalit› des lipides du vitellus se trouvent dans ces ›233

L'extrait total des tablettes est, approximativement, compris entre 1- et 17 ~o de leur poids sec total.

La r›233 des lipides, lorsque l'on opš sur de grandes quantit› de tablettes, peut se faire en r› lœ diff› alcools ayant servi aux › successifs (” froid et ” chaud) et en les agitant avec du benzš

Les solutions benz› r› sont ›233 et s›233 sous un courant de CO~; elles laissent un › r› huileux fortement

Les constitu~nts cytoplasmiques de l'oeuf de raie (l:tuja batis) 75

color› entiš soluble dans l'› et le chloroforme, partiellement soluble sans l'ac› qui d› une forte pr›

Aprš plusieurs pr› par l'ac› on obtient: a) un extrait insoluble dans l'ac› constitu› par des phospholi-

pides, constituant prš des 2/a de l'extrait total. b) un extrait soluble dans tous les solvants constitu› par une

huile jaune saponifiable dont on peut extraire par cristallisation ” froid dans l'alcool:

e) de la cholest› (non ›233233 en quantit› l›232 sup› ” 1.4 % de l'extrait total.

VIII. L ' ICHTULINE

La vitelline ›233 par J. NEEIma~ et D. NEn~~A~ sous le nom d'ichtuline est le constituant principal des tablettes d'ichtine; c'est elle qui reste aprš l'› de ces tablettes et la ~› des lipides qui lui sont associ› Malheureusement, aprš traitement par l'alcool et d› la solubilit› de l'ichtuline est eonsid› diminu› aussi bien en pr› des solutions salines qu'en milieu alcalin.

Il semble donc que le m•illeure m› de purification consiste ” pr› plusieurs fois l'ichtuline par dilution de ses solutions salines, ou par neutralisation de ses solutions alealines; mais on a vu que, dans ce oas, il est impossible de s› les lipides qui s'› avec l'eau en mœ temps que la vitelline se dissout.

En pr› de sels de calcium ou d'eau de chaux les liqueurs obtenues pr› un trouble trš accentu› qui para�8 œ d© ” la pr› d'une partie au moins des corps gras sous forme de savons insolubles ; mais il est impossible d'utiliser ce fait pour tenter un s›

La eentrifugation des dissolutions de vitelline permet cependant de s› les membranes des tablettes d'ichtine. Les quantit› obtenues sont extrœ faibles, soit moins de 1 �9 La purification de cette substance est difficile car elle ne diffš de l'ichtuline quant ” sa solubilit› que par une question de degr› en pr› de soude N/50 les enveloppes se dissolvent et leur substance est pr› par neutralisation.

La recherches du phosphore montre que la substance des enveloppes en contient sensiblement autant que l'ichtuline, et de ce fait il ne parait pas permis, jusqu'” nouvel ordre, de consid› ces constituants des tablettes d'iehtine comme diff› l'un de l'autre au point de vue chimique.

76 Faur›

IX. CONCLUSIONS

Le fait le plus caraet&istique apport› par l'› du vitellus de l'oeuf de Raja batis est la nature chimique complexe des tablettes vitellines.

La grande facilit› avec laquelle les solvants tel que l'alcool s› les constituants lipidiques de ces tablettes montre qu'il s'agit probablement d'un simple m› de la vitelline (Ichtuline) et des lipides; d'autre part, les propri›233 optiques des tablettes, et l'apparition d'›233233233233 en b– ou en aiguilles au cours du gonflement (dissolution de l'iehtuline) laisse supposer que l'un des constJtuants (peut œ le eholest› coexiste sous forme cristallis› avec les autres composants du corpuscule d'ichtine.

Mais ce corpuscule lui-mœ pr› une forme caract› (Fig. 2) et une structure d›233 entendons par l” les orientations internes attest› ” la fois par ses propri›233 optiques, et par son mode de gonflement anisotrope (Fig. 4 et 5). Cette structure se r› sans doute progressivement si l'on compare les globules jeunes et les tablettes d› qui d'ailleurs, semblent poss› une sorte de taille limite.

Le mode de croissance des tablettes d'iehtine laisse encore supposer que lem's divers constituants: iehtuline, l› graisses neutres, eholest› se s› du cytoplasma ovulaire au mœ point, pro- pablement ” l'fut~rieur des vacuoles, et se trouvent de ce fait intimement m›233 ou coexistants.

Les propri›233 trš sp› des tablettes d'Ichtine, telles qu'elles r› de l'union physique intime de substances grasses et prot› ne sont pas sp› au vitellus des n de S› Avec H. GARRAUœ j'ai signal› (1922) un fait analogue pour certains globules vitellins de l'oeuf de Carpe et avec Y. TIA™ (1923) pour les globules vitellins de l'oeuf d'une Ann› Sternaspis scutata. Mais, dans ces deux cas, les corpuscules examin› ne possš pas de forme caract› ni de structures internes orient~es.

On remarquera que l'ceu�9 des Batraciens contient lui aussi des tablettes vitellines caract›233 par une forme assez bien d› et constitu› par une phosphoprot› mais il ne semble pas y avoir ici m› ou coexistance de vitelline et de lipides, la plus grande partie de ceux-ci › s›233 sous forme de gouttelettes ind› (FauR• FR]~~IET 1921).

Les constituants cytoplasmiques de l'oeuf de raie (Raja bagis) 7 7

x. R•

10 Le c y t o p l a s m a p r o p r e m e n t d i t de l 'oeuf de Ra]a batis est

c o n s t i t u › p a r une p h a s e v i squeuse , r › so lub le dans l ' e a u dis t i l l ›

non misc ib l e dans les so lu t ions sa l ines , p r › p a r le su l f a t e

d ' A i n m o n i a q u e c o n c e n t r › et p a r l ' a l coo l ; e t p a r une p h a s e d i spers ›

sous f o r m e de vacuo les f luides .

2 0 U n e s u b s t a n c e a n a l o g u e ” la p s e u d o - g l o b u l i n e d › p a r

N E E � 8 7 chez l 'ceuf d'Acanthias sous le n o m de T h u i e h t i n e ex i s t e dans

le c y t o p l a s i n a de l 'oeuf de Ra i e et p lus s p › dans la phase

v i s q u e u s e con t inue .

3 o Les ine lus ions c a r a c t › de l ' ceuf de Ra i e son t les t a b l e t t e s

d ' I c h t i n e (VALEXClEN~ES et FRE~Y). Ces › 2 3 3 p r › une fo rme

d › 2 3 3 ils son t b i r › ils se d i s so lve n t dans les so lu t ions

sa l ines ou l › 2 3 2 a lca l ines ap r š a v o i r m o n t r › un g o n f l e m e n t an i -

s o t r o p e .

40 Le c o n s t i t u a n t p r i n c i p a l des t a b l e t t e s d ' I e h t i n e es t une v i te l l ine

( I e h t u l i n e de NEEI)HaM) ” l aque l le se t r o u v e n t m›233 (les l ›

des hui les sapon i f i ab les , et du choles t ›

I N D E X B I B L I O G R A P H I Q U E

~F&UII• E., 1921. Les constituants chimiques de l'oeuf et leur r¤ dans le d› embryonnaire chez la Grenouille Rousse. Bull. Soc. Chimie Biol. t, I II , 476.

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