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Presses Universitaires du Mirail TRACE:, Numéro 22 Review by: Michel BERTRAND Caravelle (1988-), No. 61, LES CULTURES DU CAFÉ (1993), pp. 229-232 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40853427 . Accessed: 14/06/2014 18:23 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 185.2.32.134 on Sat, 14 Jun 2014 18:23:40 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

LES CULTURES DU CAFÉ || TRACE:, Numéro 22

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Presses Universitaires du Mirail

TRACE:, Numéro 22Review by: Michel BERTRANDCaravelle (1988-), No. 61, LES CULTURES DU CAFÉ (1993), pp. 229-232Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40853427 .

Accessed: 14/06/2014 18:23

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de I929 marque véritablement le passage de l'espace urbain sévillan dans la modernité mais dans une anarchie totale. Seville devient alors une ville caractérisée par le manque de véritables infrastructures urbaines et d'équipements sociaux, et leur absence jugée responsable de la dégradation régulière et continue du tissu urbain. Le projet de réno- vation lié à l'exposition de 1992 cherche précisément à répondre à ces carences. Il s'agit de profiter de l'occasion pour offrir à cette métropole les infrastructures et les services dont une population toujours croissante se voyait privée.

Ce projet ambitieux et indispensable interpelle cependant l'observa- teur sur la question de sa viabilité. Les infrastructures réalisées à ce jour n'ont pas réellement rendu à cette cité assoupie l'élan lui faisant défaut depuis maintenant près de 3 siècles. N'est-ce-pas précisément ce malai- se, ces inquiétudes, que révèle le retournement politique observé par AJ. Porras et E. Soria dans leur contribution? Ces attitudes n'expri- ment-elles pas le doute sur la réalité des bénéfices que les Sévillans attendent de ces énormes investissements publics? Ceux-ci ne craignent- ils pas de se retrouver, comme en 1930, avec une dette collective à payer durant de longues années? En un sens, si un tel schéma se répétait, il apparaîtrait alors que l'Expo'92, loin de refaire de Seville un centre éco- nomique à la hauteur de son prestige passé, aurait bien plus contribué à hypothéquer son avenir. Si tel était le cas, c'est bien à reculons que Seville risquerait d'entrer dans son XXIo siècle d'histoire.

L'intérêt de cet ouvrage réside avant tout dans l'image contrastée et riche qu'il offre de Seville. Il montre avec force que le rayonnement sévillan ne se limite pas à ces deux siècles que le fracas assourdissant accompagnant l'arrivée du "trésor américain" incite trop souvent à rete- nir. Le choix de la très longue durée permet ainsi de jalonner son passé afin de donner à comprendre un présent complexe, multiforme mais chargé d'interrogations.

Michel BERTRAND

TRACE:, Numéro 22, décembre 1992. Numéro thématique consacré à l'histoire coloniale méso-américaine par la revue du Centre d'Etudes Mexicaines et Centraméricaines, Mexico.

La publication semestrielle du CEMCA, TRACE, offre dans sa livrai- son de décembre 1992 un numéro coordonné par C. Cramaussel et consacré aux régions septentrionales de la Nouvelle-Espagne coloniale. On ne peut que se réjouir de l'idée d'un tel numéro centré sur une telle thématique. Traditionnellement, l'histoire coloniale de la Mésoamérique se limite trop souvent à ses régions centrales, négligeant ainsi ses marges autant septentrionales que méridionales. Or, depuis une dizaine

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d'années au moins, les travaux menés sur les régions du Nord de la Nouvelle-Espagne, ne cessent de s'affirmer comme un des pôles dyna- miques dans les recherches d'histoire régionale de la Nouvelle-Espagne. Ce dynamisme actuel est, comme le souligne la coordinatrice du numé- ro, le fruit du développement récent des centres universitaires et de recherches dans les Etats septentrionaux du Mexique. Aussi, ce numéro apparaît tout autant comme l'occasion de la mise en valeur des recherches en cours que comme une tribune pour des chercheurs n'appartenant pas aux grands centres universitaires de la capitale mexicaine et de fait privés bien souvent d'ouverture vers l'extérieur.

C'est un ensemble de 9 articles que nous offrent les auteurs, d'impor- tance et d'intérêt inégaux. Certains ne sont que de brèves présentations de recherches possibles à partir des sources locales. Tel est le cas de l'article de C. M. Valdes, à propos de la délinquance dans la ville de Sal- tillo à l'époque coloniale. Il laisse entrevoir les richesses des fonds muni- cipaux dont on espère qu'ils ne resteront pas improductifs trop long- temps. D'autres, comme l'article de Guy Rozat ou celui de C. Castañe- da, présentent une brève réflexion ou analyse sur un point précis. C. Castañeda, fait une présentation d'une liasse retrouvée dans la biblio- thèque publique de Guadalajara et concernant un inventaire des biens d'un mineur de El Parral, possédant 85 livres. C'est pour elle l'occasion de réfléchir sur la circulation des livres en Nouvelle- Viscaye à la veille de l'Indépendance. Quant à G. Rozat, il centre sa réflexion sur un point essentiel bien qu'étroit: le contenu du concept d'"Indien" dans l'oeuvre du père A. Perez de Riba, considérée comme une des sources fondamen- tales pour la connaissance du Nord mexicain. L'analyse de l'auteur l'amène à la conclusion d'une double identification de l'Indien à la sau- vagerie et au démon. C'est dire combien le père Perez de Riba apparaît enfermé dans une vision occidentale de l'Autre. Conclusion conforme aux très nombreuses recherches menées sur les chroniques dont nous disposons et que l'approche de la célébration du Vo centenaire avait bru- talement stimulées. On regrettera cependant dans ce travail le dévelop- pement initial à prétention théorique, qui se limite en partie à un relevé d'évidences. On regrettera également une dernière phrase trop abrupte, caricaturale, qui mériterait d'être fortement nuancée et à laquelle l'article de J. Meyer dans ce même numéro de Trace apporte certains élé- ments de réponses.

Ce dernier s'attache en effet à réfléchir sur l'action missionnaire des jésuites au XVIIIo siècle dans la région Nayar. S'il montre combien l'action évangélisatrice put être destructrice, il insiste aussi sur la réelle et profonde connaissance de l'Autre qu'elle suppose. Il montre aussi com- bien la résistance indigène se révèle tenace face aux extirpateurs, autant sous forme de révoltes qu'au travers de pratiques syncrétiques. Se refusant

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à l'usage, généralisé aujourd'hui, du concept d'ethnocide, il tente d'éta- blir une évaluation plus nuancée de l'action missionnaire. Surtout, il replace l'action évangélisatrice dans le long processus mené depuis ses ori- gines par l'Eglise-Institution cherchant à domestiquer les inquiétudes de l'âme humaine. Inscrite dans une telle perspective, la réflexion sur l'évan- gélisation menée en Amérique par les jésuites et les autres ordres mission- naires prend alors une nouvelle dimension. Elle dépasse de beaucoup la seule question, que l'on ne saurait pour autant négliger, des dégâts impo- sés par leurs actions, pour atteindre à une véritable introspection sur les fondements de la civilisation occidentale.

Mise à part une traduction d'un travail antérieur de W. B. Taylor paru dans la revue American Ethnologist en 1987 et consacré au culte de la Vierge de Guadalupe, le reste de ce numéro offre 4 articles de recherche consacrés à divers aspects de l'histoire coloniale du Nord de la Nouvelle- Espagne. Deux d'entre eux concernent l'analyse des sociétés minières. S. Alvarez présente la difficile conquête d'une région périphérique, celle de Chiametla, au XVIo siècle. Elle connut successivement deux tentatives de conquêtes, qui s'inscrivent chacune dans des phases plus globales de l'histoire de la Nouvelle-Espagne. La première fut celle menée par Nuno de Guzman dans les années 1530, à la recherche encore des richesses supposées d'un royaume mythique. La deuxième s'inscrit dans l'élan de mise en valeur minière à partir de 1560 qui suit les premières produc- tions obtenues à Zacatecas. Ces deux épisodes de conquête sont séparés par une période de crise due pour l'essentiel à des révoltes indiennes. De même, l'âge d'or des années 1580 ne dura pas. Des révoltes remirent en cause l'équilibre atteint avec la mise en place d'une société minière et aboutirent à vider pour la deuxième fois cette région de ses populations non indiennes.

C. Cramaussel s'attache, elle, à l'analyse de l'urbanisation primitive dans le centre minier de El Parral. Après en avoir offert une description précise, quartier par quartier, elle dessine ce qui pourrait être un "modè- le" d'urbanisation pour cité minière en Amérique espagnole. De ce modèle, est d'abord à retenir la lenteur du processus urbain. Un deuxiè- me trait réside dans l'association d'un centre urbain réduit et une péri- phérie étendue constituée d'un tissu urbain beaucoup plus lâche. Ce centre restreint resterait le lieu de prédilection des riches mineurs, la périphérie accueillant la masse des modestes producteurs de métal, ins- tallés le plus souvent sur leur propre mine. Le troisième trait de ce modèle est, malgré des contraintes physiques fortes, la construction de l'espace urbain le long d'un fleuve. Ainsi, l'urbanisation des sites miniers tendrait à atteindre un compromis entre des contraintes naturelles fortes et une société aux règles de fonctionnement spécifiques.

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Les deux derniers articles sont consacrés au monde de la mission dans le Nord mexicain. C. Radding analyse avec précision les relations entre économie missionnaire et économie de subsistance indigène dans le Sonora au XVIIIo siècle. Elle montre comment se développent, dans le cadre choisi, trois logiques économiques distinctes: celle des indi- gènes tournée vers l'auto-subsistance, celle des religieux soucieux de la gestion aussi rationnelle que possible des excédents, celle enfin de l'initiative individuelle, soumise à la logique du marché et tournée vers le développement des échanges. Si à l'origine les religieux soutenaient une logique économique propre, l'intégration des jésuites aux réalités économiques coloniales les incita à faire prévaloir la logique commercia- le. C'est cette dernière qui, à travers ses conséquences, déséquilibra l'univers économique des populations indigènes, les amenant progressi- vement à s'inscrire dans des mouvements de population forts éloignés de ceux dont ils étaient jusqu'alors coutumiers.

Le dernier travail présenté, celui de P. Prado, est une approche ethno- logique des transformations imposées dans une communauté Huichole par la présence d'une secte évangélique. Alors que l'enseignement des missionnaires catholiques a donné lieu à un syncrétisme aux formes variées, la religion évangélique ne peut supporter selon lui ces accom- modements. L'adhésion à cette nouvelle religion suppose donc pour ses fidèles une profonde rupture avec leurs coutumes ancestrales. C'est en se fondant sur la présentation de scènes de la vie quotidienne que l'auteur effectue cette analyse rendue d'autant plus attrayante que l'écriture en est agréable.

Ce numéro de Trace permet de saisir la diversité et l'intérêt des recherches menées au Mexique sur les régions septentrionales. Il offre aussi un accès plus aisé à des travaux de recherches peu ou mal distri- bués. On ne peut donc que se féliciter d'une telle initiative en souhai- tant la voir se renouveler avec d'autres centres de recherches des divers états mexicains.

Michel BERTRAND

BALMORI, Diana; WOSS, Stuart F. y WORTMAN, Miles, Las alianzas de familia y la formación del país en América "Latina, México, Fondo de Cultura Economica, 1990.

La búsqueda de laboratorios de investigación en los que plasmar el desarrollo de teorías y metodologías históricas novedosas ha llevado, y sigue llevando, a numerosos investigadores hacia el área americana, ya colonial como postcolonial, como banco de pruebas. La primera edición de esta obra se elaboró en 1986 y viene a expresar el carácter anticipador

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