Les Espaces Publics Et Collectifs

8/14/2019 Les Espaces Publics Et Collectifs

1/20

Les espaces publicset collectifs

analyse et rflexions


2/20

Lespace public sous toutes ses formes

Le sujet trait des espaces publics est un des thmes fondamentaux de la loi sur lamnage-

ment communal et le dveloppement urbain qui

touche de prs au principe du dveloppement

durable. Cependant cette tude, sans tre le

complment direct dun texte lgislatif, na pas

dautre ambition que de mettre en vidence

quelques rflexions fondamentales sur les espa-

ces publics et collectifs.

La responsabilit, attribue par la loi tous les

acteurs de lamnagement pour atteindre un

urbanisme cohrent et durable, en phase avecles objectifs du Programme Directeur dAmnage-

ment du Territoire, doit tre assume par ceux-ci

avec une sensibilit particulire. Lespace public,

dnominateur commun de lhabitat, des activi-

ts, du commerce, du trafic et de la dtente, a

besoin de concepteurs engags au service dune

identit forte commune tous ces lieux.

Les quartiers et villages ne sont attrayants

et comptitifs que si lespace public garantit

aux usagers une fonctionnalit efficace et uneesthtique raffine. Lactivit conomique dans

les rgions rurales et urbaines a tout gagner

dun espace public au contexte agrable vivre

et accueillant pour ses visiteurs.

Des plus fines structures dhabitat villageois et

urbain jusqu la dimension du paysage, cet

espace est avant tout un espace de vie. Il est une

partie du contexte social auquel tout individu doit

pouvoir sidentifier et devant lequel se droule

toute interaction sociale. Par son essence mme

sa conception devient un acte fondamental qui

transpose des lments essentiels de politique

sociale au service dune vie citoyenne pacifique.

Cette publication, lcart de toute considra-

tion juridique et technique, propose au lecteur

certains principes qui ont guid la conception

des espaces historiques et contemporains dans

le quartier, la priphrie de la ville, dans les

curs des villages ou en plein paysage. Ces

rflexions, tayes par des illustrations, sont une

incitation rflchir aux orientations fondamen-tales de notre socit. Les images utilises veu-

lent rvler, au-del de la situation particulire,

des principes gnraux de conception et leur

implication sociale.


3/20

Quartier de ville

Boulevards, rues, trottoirs, parvis, cours, parkings, parcs, promenades,

arrts de bus, square, places de jeu, jardins, kiosques musique

Village

Place du village, usoir, jardins, cimetires, impasses, venelles, aires de jeux,

placettes, rues, chemins fourragers

Quatre situations

Lespace public est form des espaces libres gnralement affects des usages publics et de ce qui est visible depuis ces

espaces. Il comprend le paysage urbain et les faades formant interface entre lespace public et lespace priv.

Lespace public est indissociable du logement et des espaces de travail en gnral, ce sont des espaces complmentaires.

Selon les diffrents types de tissu gnrs par lurbanisme contemporain, des espaces libres publics aux

usages et aux chelles multiples se dgagent :

Priphrie

Zones commerciales et industrielles, autoroutes, voies ferres dsaffectes,

lotissements, terrains en friche, bureaux, non-lieux , grands parkings

Paysage

Espaces naturels protgs, berges, forts, cours deau, parcours pdestre,

baignade, aire de repos, champs, prairies, chemins


4/20

Quartier de ville | les espaces de la vie urbaine

La place en milieu historiqueLe tissu urbain reflte la succession des vnements sociaux survenus au gr du temps. La rnovation dun quartier ne peut

viser le seul retour ltat initial dun ou plusieurs btiments mais plutt la reconqute globale de celui-ci. La rnovation

au travers de mesures patrimoniales, sociales, conomiques et environnementales dfinit les orientations du dveloppe-

ment priv et public du quartier historique. Ceci se fait entre autres au travers doprations de rnovation densembles

exemplaires et de leurs espaces collectifs en assurant la prennit du patrimoine architectural.

Places et btimentsLa forme des places est tributaire de la masse construite des btiments qui lentourent. Une interaction intense passe par la

membrane, la faade, commune et au btiment et la place. Ce rapport direct est tributaire de la signification des btiments

et de la fonction sociale de la place.

Celle-ci peut tre simple largissement dune rue devant le palais grand-ducal, lieu marqu par une plantation robuste

devant une cole, ou trottoir largi pour garantir la scurit de passage des foules devant un lieu de spectacle.

Les passagesLe tissu urbain est structur par

les grands axes, mais les pitons

utilisent souvent les failles les

plus troites pour passer travers

leur quartier irrigu de capillaires

innombrables. La qualit de ces

cheminements et lchelle des

espaces, choix assez vaste entreitinraires divers, perspectives

sans cesse renouveles, succession de dilatations et de resserrements spatiaux, font le bonheur des habitus du

quartier. Dans les interstices, des fonctions supplmentaires comme des terrasses de restaurants se dploient ds que

les conditions globales du quartier sont favorables.


5/20

Les jardins publicsLe jardin dagrment urbain appartenant la collectivit locale est conu pour le dlassement de la population voisine qui

peut y pratiquer des sports ou des jeux. Il possde le plus souvent un mobilier particulier et saccompagne frquemment

dun jardin denfants quip de jeux. Le milieu naturel complte les espaces dhabitation par une conception qui rpond aux

besoins spcifiques du quartier et un entretien adapt la fragilit des plantations.

Parterres et plates bandesLe paysagiste inscrit son projet et la diver-

sit des lments naturels dans le concept

urbain gnral dfini pour lagglomration.

Pelouses, arbres, parterres, haies et fleurs

participent une mise en scne naturelle

rflchie, dicte par les fonctions rem-

plir mais aussi par le cadre culturel de la

socit.

La composition urbanistiqueLe parc renforce la composition urbaine notamment par les monu-

ments insrs en milieu naturel ou les perspectives passant du milieu

naturel au milieu minral. Les parcelles prives, amnages autour

du parc, participent avec leurs btiments et les jardins lespace vert

partag par tous les citoyens.

Accents vertsLinsertion de quelques arbres dans lespace

public cre des rapports spatiaux nouveaux

en introduisant une chelle qui volue au gr

de lge des arbres.

Couloirs verts et promenadesLe cur des villes peut tre raccord la nature par

des corridors naturels qui se dveloppent par exemple

autour des cours deau. Ces couloirs naturels ont une

utilit cologique primordiale et sont utiliss par les pro-

meneurs pied ou en bicyclette pour flner en un milieu

familier. Ces espaces participent la vie sociale urbaine,

par exemple par des interventions artistiques dissmi-

nes des points significatifs.

MarchLa nature nest pas seulement prsente par les jardins et

parcs mais aussi par les marchs. Ils ont une signification

sociale et une fonction conomique. Aujourdhui quand

disparat lomniprsence de la voiture les pitons sappro-prient la succession des espaces collectifs. Les ftes les

plus diverses, les marchs, les manifestations publiques,

les braderies, les concerts y trouvent, tour de rle, leur

espace privilgi.


6/20

les espaces publics de lhabitat

Squares et ruesLes espaces publics des quartiers de ville sontstructurs en places, rues, passages etc. pour

rpondre aux besoins de lhabitat urbain. Avant

dtre des zones fonctionnelles ddies la circu-

lation, ces espaces tracent la scne sur laquelle

se droule la vie du quartier, du voisinage.

La surenchre de mobilier urbain peut nuire

la lisibilit des espaces collectifs quil faut

architecturer et auxquels il faut trouver lchelle

juste dans la composition urbaine. Dans cette

perspective, les enseignements du pass peu-

vent rendre dinestimables services, condition,quils soient interprts avec intelligence.

Les accsLinteraction entre espace public et habitat dfinit la typologie et la dimension des places, rues et passages qui mnent aux

diverses portes dentre, symbole du sentiment dtre chez soi. Lespace public est lchelle des habitations auxquelles il

donne accs et doit par sa forme ragir la typologie de lhabitat.

Le stationnementLa voiture occupe des surfaces prcieuses larrt et en mouvement au dtriment des autres acteurs comme le piton, les

enfants ou le cycliste. Les anciennes structures subissent souvent sa loi alors que pour les nouveaux quartiers une intgra-

tion fonctionnelle et discrte est imprative. La cour sur rue et le carport ne servent pas uniquement au stationnement mais

offrent des usages plus varis tel que le bricolage, lespace de jeu


7/20

Les plaines de jeuxLa situation et lquipement de ces zones correspondent des critres particuliers selon le type des usagers et leur tranche

dge. Elles focalisent une vie publique particulirement sensible et doivent tre traites avec un soin adapt soit dans desespaces verts denvergure soit dans des zones lchelle rduite en relation directe avec lhabitat. Cependant le quartier

entier est un espace de dcouverte et dapprentissage inpuisable pour les enfants et les jeunes.

Les jardinsLa fonction du jardin priv diffre en fonction de sa situation par rapport aux espaces intrieurs de la maison. Cest une zone

tampon essentielle entre espace public et priv ou prolongation dans la nature de lespace habit intrieur. Configurs au

got de leur propritaire les jardins privs, mme dans des interstices rduits, participent la vie sociale.

Les espaces collectifs

Lhabitat collectif est caractris, plus que tout autre, par lentrelacement des zones prives et communautaires. Si les usa-gers ont droit la protection de la vie prive lintrieur de limmeuble, il en est de mme pour les espaces extrieurs en

contact direct avec leur appartement. Les espaces extrieurs communautaires ont un potentiel unique. Ces espaces sont

exploiter selon des rgles auxquelles lensemble de la communaut doit adhrer par un entretien rgulier ou par des ftes

dimmeuble. Ces espaces collectifs doivent tre complmentaires aux espaces publics.

les espaces naturels de lhabitat


8/20

La placeLa place est une exception dans le tissu, parler

des places, cest parler de lexceptionnel.

Relation de la place au tissu urbain qui

lentoure :

Ce nest pas seulement par ses dimensions

ou sa configuration en plan que la place

prend son sens, mais dans ses rapports avec

les espaces publics voisins et avec le bti qui

lenclt.

La place est un lieu socialement identifi :

Les habitants savent intuitivement quelles

sont les places vides, les places avec

commerces, les places calmes, les places

agrables en t, et trop ventes en hiver,

Village | rinventer lespace public

Un lieu de caractre :> Le rapport privilgi entre lespace priv et lespace public.

> La continuit et louverture de lespace.

> Le traitement de qualit du sol.

> La mise en scne thtrale de la place.

Ces lments permettent la multiplicit des usages et une projection des habitants dans leur espace public. La place est

avant tout un lieu de rencontre, elle contribue la vie publique du village.

des places un peu tristes en automne quand il pleut, des places o lonaime se promener le soir quand il fait beau

Une place prend naturellement valeur de centre danimation, de ple

commercial ou culturel lorsque sa configuration spatiale est en relation

avec sa dnomination. Elle accueille les activits traditionnelles de la vie

du village telles que la kermesse ou le march.

La placetteLa placette est obtenue par le recul de lalignement ou par la suppression de quelques

parcelles bties. Cette configuration favorise lextension de commerces, larrt de mar-

chants ambulants ou lattente devant un quipement public. Kiosques, statues, fontai-

nes, arbres, bancs, arrts de bus viennent complter lamnagement.


9/20

Le parcLenchanement des espaces ouverts dans le village cre des promenades publiques riches de sens.

Un parc, une placette ou une simple prairie permettent un village de dvelopper de nouvelles activits (Cinma plein air,

concert, jeux, comptitions, parcours artistique) et par l mme de se rinventer.

Les aires de jeux et

dagrmentLes jardins de proximit ou jardinsde poche peuvent tre amnags sur

de petits espaces interstitiels pour un

usage de voisinage ou associatif.

Lespace public est un lieu de tolrance vis--vis des diffrents modes de vie quil autorise, il doit donc tremallable quant aux transformations quil peut subir.

Les commerces

et terrasses de cafsaniment lespace public.Le dbordement des activits (cafs,

picerie) dans la sphre publique,

cre de vritables lieux de vie.

Le parvis

Place directement lie un btimentpublic. Il existe traditionnellement une

relation forte entre ldifice et la place,

comme si linstitution sappropriait

symboliquement une partie de les-

pace public.


10/20

Lespace du piton

Laugmentation du trafic et la marginalisation du piton, la signalisation, la

publicit ont considrablement rogn lespace du piton et de fait le paysage

viaire sest profondment altr.

Le stationnement illicite des vhicules sur les trottoirs reste un problme

important contre lequel les mesures coercitives (barrires mtalliques, cha-nes, plots en bton, etc.) nont finalement pour rsultat que dencombrer et

denlaidir un peu plus lespace du piton.

Deux options : Le trottoir promenade ou la rue qui permet une cxistence

entre les vhicules et les pitons.

Ruelles et passages

Plus troites que les rues, un certain nombre de voies jouent un rle de desserte locale, elles ont comme fonction de

permettre laccs aux riverains ou d'tre desserte secondaire. Elles constituent souvent un rseau discret ou la circulationautomobile est limite voire absente.

Sentes, venelles, ruelles, traverses, traboules, alles, passages, sentiers, raccourcis autant de mots qui expriment la

diversit des modes de traverse du tissu urbain. Le dveloppement de ces rseaux parallles accentue la profondeur et

la richesse du territoire.

La rueA lheure o une majorit de pitons se sont muts en automobilistes, les rues se sont transformes en artres de circulation

et lon observe un conflit grandissant entre piton et automobiliste. La rue reste pourtant un haut lieu des pratiques sociales

collectives, o civilit et citoyennet sont de mise. De nombreux exemples de rappropriation montrent un arrt temporaire

du trafic au profit dune fte ou dun march. Les enfants ne jouent pas uniquement sur les aires de jeux, le village tout entier

est leur espace de dcouverte et dapprentissage.

Un caractre diffrenci des ruesLa hirarchie des rues donne le caractre et lidentit au quartier et au village.

Voie principale entre agglomrations ou entre quartiers; rue lintrieur dun quartier; voie de desserte des btiments ou de

groupes de btiments; chemin reliant le village au paysage et aux champs.


11/20

Les espaces de transitionLespace de transition est un dispositif spa-

tial qui permet la connexion physique entre le

domaine priv (le logement, lieu de travail)

et le domaine public (la rue, la place).

Il a pour fonction darticuler les relations

intrieur/extrieur, priv/public par des

limites, des seuils, des filtres, des passages,

des espaces plus ou moins ouverts dans des

dimensions variables. Lespace doit offrir des

potentialits aux pratiques sociales.

Lusoir : un exemple traditionnelLusoir est lespace libre mnag devant un btiment rural dans un village, dusage priv

mais ouvert sur la voie, il est gnralement de proprit prive.

Axe public-privSuccession des espaces qui font passer des lieux les

plus privs, aux lieux les plus publics


12/20

Priphrie | une juxtaposition complexe despaces

En priphrie, le tissu urbain, fruit de la juxtaposition des tapes successives de croissance urbaine, manque dunit. Voies grande vitesse, ensembles de logements, terrains vagues, terres agricoles, zones commerciales ou industrielles sont par-

pilles de manire incohrente sur le territoire. Au milieu de ce ddale de fonctions, des espaces libres de toute taille et de

toute nature se dgagent.

Il s'impose de crer de nouveaux espaces publics adapts lchelle et la complexit du territoire. Ces espaces pourront

assurer une nouvelle cohrence et une lisibilit de lensemble.

Triangles oublis entre deuxautoroutes aux portes de la ville :

terrain vierge idal pour annoncer

latmosphre de la cit.

Terrain sauvage en bordure devoies ferres la lisire de logements :

espace libre en devenir, potentiel de

transformation en parc ou promenadesauvage.

Limplantation desterrainsmarachers en lisire de villeentre dans la composition paysagre,

tout en rpondant aux attentes deshabitants.

Donner des espaces rsiduels, dlaisss ou refouls, la capacit de rentrer dans le prsent en accueillant ou en suscitant

des usages temporaires encore imprvisibles. Lespace public est un espace de libert, en permanence cr, en perma-

nence bricol. Le territoire sadapte ses habitants pour coller au mieux ce quils peuvent en attendre.

Pourquoi linvitable parking nepourrait-il pas constituer une place ?

Cest--dire tre la fois le lieu o

dordinaire se rangent les vhicules et

celui ou loccasion se droulent lesmanifestations de la vie collective.

En raison des tractations foncires

longues et complexes qui minent de

vastes parts de territoire, des terrains

sont laisss labandon pendant des

annes. Ces zones en attentesont de vritables rservoirs despacespublics temporaires.

Les entres de villes sontjalonnes de grandes surfaces

commerciales, de stations services,

de restaurations rapides Ces espa-

ces devraient tre traits avec unegrande rigueur quant la signalisation,

lclairage, les accs aux diffrents

commerces, la dimension de la voirie et

lamnagement de lespace.


13/20

Crer le lien, larticulation, la lisibilitLimage 1 prsente un quartier dhabitation ferm, sans espace public autre que la voie de circulation.

Limage 2 prsente le mme dispositif prenant en compte les volutions du tissu urbain. Le quartier est reli son contexte :

ville, paysage, nouveau quartier, zone dactivit. Un parc et des places de jeu relis par des chemins sinsrent dans lensem-

ble, crant ainsi un rseau parallle pour promeneurs et cyclistes, superpos au rseau existant.

Le non-lieu : lespace de la solitude et de la similitude

Lespace du "non-lieu" ne cre ni identit singulire, ni relation, mais solitude et simili-tude. Marc Aug

Lieux sans mmoire ni histoire, ils nincitent pas la promenade ni la rverie, comme

le fait le village traditionnel ou le paysage. On peut cependant y reconnatre des ralits

sociales et conomiques actuelles.

Dans les lotissements construits en priphrie des villages ou des villes, lespace public

se rsume frquemment des voies de desserte surdimensionnes. Lhabitat est sou-

vent hermtiquement spar de la voirie par de hautes haies.

Dans les zones industrielles desamnagements paysagers de qualit peuvent

trouver leur place. Par des amnagements

simples et robustes, lon peut crer lentre

des btiments industriels des lieux lchellehumaine.

Un amnagement soign contribue limage

de marque et la qualit de ladresse des

entreprises.

Les colonies ouvrires : un exempledintgration des espaces publicsLes colonies ouvrires construites au dbut du sicle en priphrie

des usines se sont aujourdhui parfaitement intgres au tissu urbain.

Leurs qualits de conception se basent sur un vocabulaire durbanisme,darchitecture et de paysage. Lensemble se centre souvent sur une

place ou une avenue. On y trouve des maisons simples mais

expressives. Les artres sont dcoupes en squences spares les

unes des autres par des sas de verdure.

1 2


14/20

Le paysage joue plusieurs rles au-del de sa fonction conomique, le paysage est ltendue de territoire qui se prsente

un observateur.

Lide de paysage renvoie la reprsentation par lhomme de ce qui lentoure. Cette reprsentation est objective (le paysage

est une succession, un dfilement des images que peroit le passant) mais aussi subjective, influence par limaginaire

collectif.

Le paysage est un socle commun et partag, cest un hritage.

Paysage | une donne objective,une lecture subjective

Redcouvrir le paysage

> Rendre leur valeur des donnes gographiques refoules : la vue dun coteau, le profil dun mandre, la fertilit dun sol,

une fort, une ligne de crte.

> Rinterprter des tracs ou des ouvrages anciens : lorientation dun parcellaire, la courbe de niveau dune enceinte ou

dune terrasse, lemprise de voies ferres dsaffectes.

> Rendre accessible les points de vue qui permettent lidentification, la contemplation.

> Initier des interventions dans le paysage avec pour tche de rvler les sites : promenades de sculptures, chemins de croix,

parcours thmatiques ("promenade acoustique", "jardins suivre", ).

> Ressentir les effets produits par le paysage : relief, orientation des espaces ouverts, enchanement, configuration en fonc-

tion du jour, de la nuit, des saisons, prsence dun fleuve ou dun horizon, impact dune infrastructure.

> Reprer les axes du paysage, ses lignes de force, ses objets repres.

> Relever les voies et les rseaux existants : saisir les lments permanents et importants.


15/20

Le paysage : un espace public pratiqu

Promenade, bicyclettes, baignade, pche, pique-nique, laccessibilit et lamnagement des zones naturelles permettent

au public un usage rcratif vari des plus belles tranches du territoire.

Programme Directeur dAmnagement du Territoire : Objectifs concernant lenvironnement et les ressourcesnaturelles :

> Conserver, restaurer et dvelopper, sur lensemble du territoire et long terme, la facult des espaces naturels remplir

leurs fonctions cologiques, en plus de leurs fonctions sociales et conomiques.

> Assurer une gestion durable du sol et des ressources naturelles sur lensemble du territoire.

> Sauvegarder et dvelopper les secteurs haute valeur cologique et assurer leur intgration dans un rseau cologique

fonctionnel.


16/20

Freiraumplanerisches Leitbild | ein Gestaltcodex

1. Das freiraumplanerische Leitbild ist ein Teil des Plan Directeur wie im Regelwerk des Gesetzes (loi sur lamnagement

communal et le dveloppement urbain) vorgesehen. Es ist das vermittelnde Instrumentarium zwischen den verschiede-

nen Mastabsebenen der Freiraumplanung und verknpft die planerischen Aussagen des Flchennutzungsplans (plan

damnagement gnral) und des Bebauungsplans (plan damnagement particulier).

Es geht hierbei um die Rckbesinnung auf die verloren gegangenen Inhalte der Disziplin. Von Bedeutung sind die Wieder-

aneignung sinnlicher Gestaltungsregeln und die Aufhebung des falschen Gegensatzes zwischen sthetik und Gebrauch

im Rahmen der urbanen Entwicklung der Stdte bis hin zur Wiederentdeckung der Gartenkunst sowie der Synthese

zwischen Kulturlandschaft und Naturlandschaft.

Entscheidend fr das freiraumplanerische Leitbild ist die interdisziplinre Zusammenarbeit von Landschaftsarchitekten, Stadt-planern, Architekten und Soziologen. Im vielschichtigen Dialog ber die stdtebauliche Gestaltung und landschaftsrumliche

Entwicklung, werden die unterschiedlichen Belange an den ffentlichen Raum durch den Masterplan einbezogen.

2. Der Masterplan geht bewusst ber die Phase des abstrakten Nutzungschemas hinaus. Er formuliert den konkreten

Anspruch an die Freiflchen in Form von Leitbildern und mglichen Szenarien einer langfristigen, differenzierten

Entwicklung und Hierarchisierung der Freirume. Der Masterplan bildet die Grundlage fr die berfhrung der ent-

wicklungspolitischen und planerischen Ziele und zugleich das begleitende Instrument bei der kurz-, mittel- und lang-

fristigen Umsetzung dieser Ziele. Er ist nicht starr und wird fortgeschrieben. Er ist flexibel im Hinblick auf das behutsa-

me Vorgehen der Entwicklung fr den ffentlichen Raum. Eine ausgearbeitete Fassung soll Planungsstufen wie folgt

zusammenfassen:

- Grundlagenermittlung und Fotodokumentation.

- Auswertung in Form einer Planungs-Matrix (Sammlung und Auswertung der Planungsparameter) und deren Ableitung

in die Projektidee.

- Przisierung des grnen Masterplanes.

- Bei Bedarf eine Planfassung zur Genehmigung.

3. Damit auch langfristig die Umsetzung im Sinne der Ideen, Zielsetzungen und Leitbilder eines Masterplanes erfolgen

kann, soll daraus ein landschaftsplanerisch, stdtebauliches Regelwerk formuliert werden, das sich in graphischer und

textlicher Form ergnzt. Ein zielorientiertes und zugleich flexibles Werkzeug fr die Planung und Entwicklung ffentlicher

Rume wird geschaffen.

4. Durch das freiraumplanersiche Leitbild soll den ffentlichen und privaten Bauherren eine Richtlinie in die Hand gegeben

werden, welche die Aussagen zu den wichtigen gestalterischen Fragestellungen thematisiert. Insbesondere sind Aussagen

erforderlich zu der Gestaltung der ffentlichen Freirume, deren Typologie, Materialitt, Ausstattung und Vegetation.

Die Entwicklung stadt- und landschaftsgestaltender Leitlinien fr die Freiraumtypologie hat ein annehmbares freiraum-

planerisches Leitbild zum Ziel. Die Unverwechselbarkeit der Orte ein verbindender und integrierender gestalterischer

Kanon - mssen sichtbar werden.


17/20

5. Masterplne fllen hier das weite interdisziplinre Feld der Aufgabenbereiche im Wechselspiel zur Architektur bzw. zum

Stdtebau, der Landschaftsarchitektur und den sozio-kulturellen sowie konomischen Belangen. Um hier nur kurz einige

zu nennen, die immer wieder im Zusammenhang mit dem ffentlichen Raum eng verflochten sind, ohne Anspruch auf

Vollstndigkeit:

- Die Gestaltung der Freiflchen wie Stadtpltze, Dorfanger, Parks, Grten, Grnzge, Spielpltze, Straen, Wege als

wichtige Elemente des Stdtebaues.

- Die Drfer mit ihrem lndlichen Raum, die Keimzelle des Gemeindewesens, der Urform des ffentlichen Raum.

- Die Umwelt, der Naturschutz, also kologische und auch konomische Ansprche, speziell bei alten Industriestand-

orten oder Konversionsflchen.

- Das Wissen um die Geschichte, die Kultur, die Wissenschaft.- Materialitt und Ausstattung ,das Licht (Tag und Nacht / direkt indirekt / Gestalt / funktional / atmosphrisch /

warm oder kalt).

- Vegetation (die Phnologie der Pflanze / Art / Sorte / Gre / Charakter / jahreszeitliche Aspekte).

6. Bei allen Umfragen und Untersuchungen, welche die heutigen Wnsche der Brger an die Stadt, den ffentlichen Raum

notieren, steht der Park immer ganz oben gleichgltig, welche Altersgruppe oder Bevlkerungsschicht man befragt.

Jeder wnscht sich einen Park oder Garten und jeder denkt dabei an etwas anderes. Mtter wnschen sich einen

Kinderspielplatz ohne Zune und Mauern, Rentner wollen ihre Ruhe, Jugendliche denken an ein Fuballfeld, Familien

haben ihren gemieteten Gemsegarten bis hin zum Schrebergarten und den Grill- und Picknickplatz am Sonntag im Sinn,

die grnen Alternativen stellen sich Kinderbauernhof, Krutergarten, kotope und groe friedliche Liegewiesen vor.

Hier gilt als Prmisse, identittsstiftende und fr den Ort prgende Konzepte, die mit einem freiraumplanerischen Leit-

bild systematisch und zugleich differenziert, ein raumgeometrisch przises Kontinuum mit seinen ffentlichen Straen,

Pltzen, Wegen, Grnverbindungen und bergeordneten Bezgen bilden, wobei Gestalt und Nutzung kompatibel sind.

7. Diese freiraumplanerischen Leitbilder werden vor allem von Fragen der Partizipation, der Nutzung, der Zeit, der kologie

und konomie bestimmt. Die Rckbesinnung auf die verlorengegangenen Werte der freiraumplanerischen Gestal-

tung des ffentlichen Raums, die Wiederaneignung sinnlicher Gestaltungsregeln und die Aufhebung des Gegensatzes

zwischen sthetik und Gebrauch klarer Formen und Kompositionsregeln, die es wieder zu entdecken und von heute aus

weiterzuentwickeln gilt. Der Blick zurck zeigt vor allem, dass die Natur und der gestaltende sowie poetische Eingriff

keine unvershnlichen Gegenstze sind, sondern eine von jeher groe Herausforderung.

8. Diese Rckbesinnung zeigt, dass die Gestaltung des ffentlichen Raumes ein Teil der Kulturgeschichte und auch volks-

wirtschaftlich von grtem Wert ist.

Die ersten ffentlichen Rume im Kontext von Siedlungs- und Stdtebau waren Dorfanger und pltze. Sie sind wie

die Straen und Pltze im Mittelalter Versammlungspltze im Sinne von Platz haben, der Interaktion der Bewohner

gewidmet.


18/20

In den Epochen des 18./19. Jahrhunderts wurden erstmalig groflchig gartenarchitektonische Vorgaben im Rahmen

der Stadtentwicklung gegeben. Berhmte Beispiele in Luxemburg sind hier der ffentliche Park von Luxemburg Stadt mit

dem Amlie-Monument, von Francois Edouard Andr entworfen.

Ebenso Herman Josef Stbben betrachtete die Stadt in ihrer Morphologie, d.h. in ihren geologischen, epochalen und

gesellschaftlichen Entwicklungen. In seinen Plnen fr Luxemburg bezieht Stbben die Stadtteile Bourbon, Limperts-

berg, Bonneweg, Verlorkost bereits mit ein und wollte die sorgfltige Gestaltung des ffentlichen Raumes zum Hauptthe-

ma des gesamten Stadtbilds machen.

Immer wieder ist hier der Umgang mit der Historie bis hin zur Spurensicherung, die Gestalt mit ihrer individuellen

Formensprache sowie die Materialitt, die Ausstattung, die Vegetation und das Licht Initialznder fr neue Konzepte desffentlichen Raumes.

Die neuen Konzeptionen erwarten mehr denn je interdisziplinre Zusammenarbeit als Team von Stadtplanern, Architek-

ten, Landschaftsarchitekten, Verkehrsplanern, Lichtplanern, Knstlern und kologen.

9. Die nachhaltige Stadtentwicklung wird ebenfalls im freiraumplanerischen Leitbild gesichert. Hierzu werden im Sinne

der Lufthygiene und der Wasserhaltung Manahmen zur langfristigen Freihaltung von Kaltluftschneisen in Form von

geschtzten Grnverbindungen und berrtlichen radialen Verbindungen definiert.

Die Ausweisung von Wasserschutzgebieten zur Grundwasserneubildung ist zu definieren und zu sichern. Die Entsiege-

lung der innerstdtischen Freiflchen hat Prioritt. Ein grnes Leitsystem verbindet die ffentlichen Grnanlagen mit denprivaten und schliet somit den Kreis der kologischen Belange.

Im Dialog zu dem Netzwerk der steinernen Pltze steht das Netzwerk grner Pltze und Inseln als das Grne Erlebnis.

Angestrebt ist hier die Biotopvernetzung, z.B. als Trittsteinbiotope in Form von Grnen Hfen, Grnzgen und Grn-

achsen. Die Anlage von naturnahen Gewssern, z.B. durch Renaturierung natrlicher Gewsser, fhrt zur Verbesserung

des Mirkroklimas.

10. Im freiraumplanerischen Leitbild werden auch potentielle Grnflchen definiert und entsprechend festgesetzt.

Durchgrnte Wegeverbindungen sollen Bezge zum umliegenden Landschaftsraum schaffen. Die Zugnglichkeit in

diesen Landschaftsraum ist fr alle Verkehrsteilnehmer zu gewhrleisten (Radwege/ Ausbau des PNV).

Die Struktur der Bepflanzung hat groen Einflu auf die Wahrnehmung und somit auf die Orientierung in der Stadt. DieArt und Wahl der vegetalen Elemente legt die Struktur eines Gebietes fest. Als seitliche Richtmarken wie zum Beispiel

eine Allee bieten sie einen starken Rahmen, der raumbildende stdtebauliche Funktionen aufnehmen kann. Durch die

Hierarchisierung in Art und Auswahl der Baumarten werden markante, rumliche Situationen hervorgehoben.


19/20

Ralisons lespace public

Lamnagement dun espace public doit tre conu comme un tout, il porte sur lensemble de ce qui le constitue : environ-nement, mobilier urbain, mise en lumire, cadre architectural, dicules, vgtation, traitement du sol Lquipement des

espaces publics est conu pour rpondre aux besoins et aux attentes de lutilisateur. La surenchre dquipements provo-

que des situations inverses o lutilisateur doit sadapter une profusion de signes et dobjets encombrants son espace

de vie. Arrtons de crer des places sans place !

Valoriser lenvironnement> Tenir compte de la nature de lespace, vgtal ou minral, contemporain, ancien ou historique.

> Prendre en compte la notion dchelle au niveau du lieu dimplantation et au niveau des objets entre eux.

> Dialoguer avec les autres composants de lespace.

> Adapter le mobilier lvolution de la ville, du quartier, du village.

> Lesprit dun lieu est chercher bien davantage dans les matriaux ou la lumire dune rgion ou dune ville que dans un

dessin dcoratif ou un concept phmre.

Le choix du mobilier urbain> Rpondre aux besoins des usagers.

> Limiter lencombrement.

> Choisir judicieusement le mode dimplantation, intgrer les mobiliers des structures existantes comme larchitecture,

les ouvrages dart, les murets, cltures et murs de soutnement.

> Crer des alignements, utiliser la forme du lieu, associer plusieurs fonctions dans un mme objet.

La construction dun confort visuel pour tous> Prvoir une composition globale : marquer les perspectives, les carrefours. Le mobilier lumire sert aussi de repres le

jour et contribue ainsi lorientation et la lisibilit de lespace.

> La cration dune ambiance scurisante : assurer quautomobilistes et pitons puissent bien se voir, que les individuspuissent sidentifier, que la qualit du sol et les obstacles soient bien visibles

> Supprimer les gnes : zones dombre, blouissement, reflets, prvoir les phnomnes dombre porte

La signalisation et linformation> Transmettre efficacement des messages : informer et renseigner.

> Permettre de sorienter et de se reprer : la signalisation constitue une chane dinformations.

> Penser la signaltique lchelle du piton et du cycliste.

> Etre vigilant lors des amnagements urbains limplantation de la signalisation, sa lisibilit et sa visibilit.

Les eaux de surface, le nivellement, le revtement de sol> Leau est un lment de composition, dagrment et de jeu.

> Les traitements destins liminer leau de ruissellement faonnent lenvironnement urbain.

> Le nivellement du sol assure lcoulement des eaux pluviales ou de nettoyage.

> Pentes et contre pentes donnent lintelligence du sol et peuvent constituer elles seules lexpression du projet despace

public.

> Le revtement de sol dfinit le plus souvent le statut de lespace public.

Laccessibilit> Garantir tous une meilleure accessibilit des espaces publics et en particulier aux personnes mobilit rduite .

> Prendre soin la continuit des cheminements : cheminement praticable et prvention des obstacles.


20/20

Impressum :Ralisation : michelpetitarchitecte, Ltzow 7- C. Mller, J. Wehberg

Responsables du projet : S. Laruade, T. HagenhoffImages : B. KostohryzGraphisme : Arnaud MouriamImpression : imprimerie Graphic Press - Mamer

Sources images :- Programme directeur damnagement du territoire- Administration du Cadastre et de la Topographie- M. Petit, B. Kostohryz- Fonds pour le dveloppement du logement et de lhabitat

Bibliographie :- Dictionnaire de lurbanisme et de l amnagement, Pierre Merlin

et Franoise Choay- Espace urbain, vocabulaire et morphologie- Projet urbain, David Mangin et Philippe Panerai- Guide pour lamnagement de voiries et despaces publics accessibles,

Pierre Fabre- Amnager les espaces publics, Annie Boyer, Elisabeth Rojat-Lefebvre

- Trait gnral de la composition des parcs et jardins, E. Andr- Luxembourg parcs et jardins, C. Kayser, S. Kayser-Wippermann,

A. Lorang, M. Schoellen- Der Stdtebau, J.Stbben

2005 - Ministre de lIntrieur et de lAmnagement du Territoire

Documents

Les Espaces Publics Et Collectifs