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Les fournisseurs de l’automobile en France · 1 Les fournisseurs de l’automobile en France L’ensemble des fournisseurs de l’automobile en France occupe le quatrième rang

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Page 1: Les fournisseurs de l’automobile en France · 1 Les fournisseurs de l’automobile en France L’ensemble des fournisseurs de l’automobile en France occupe le quatrième rang

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Les fournisseurs de l’automobile en France

L’ensemble des fournisseurs de l’automobile en France occupe le quatrième rang mondial et le deuxième rang européen, derrière la sous-traitance automobile en Allemagne.

• La France concentre les principaux équipementiers de la filière grâce à la présence des constructeurs automobile mais également de très nombreux sous-traitants

Aujourd’hui, tous les grands équipementiers mondiaux sont présents en France grâce au développement historique des deux constructeurs nationaux et près de deux salariés sur trois travaillent dans un groupe d’origine étrangère, parfois sur des sites « juste-à-temps », dépendants directement des unités d’assemblage des constructeurs.

Le secteur compte également deux grands leaders français : Faurecia et Valeo (respectivement 6ème et 11ème équipementiers mondiaux). Ces deux groupes axent leur stratégie à la fois sur un redéploiement à l’international et sur une politique forte en matière de recherche et de développement. Leurs principaux centres d’innovation restent concentrés en France, même s’ils développent des compétences également dans les zones « low cost ». Enfin, le secteur comprend les entreprises de sous-traitance, équipementiers de rang 2, qui n’ont pas de relations contractuelles directes avec les constructeurs automobiles, même si l’industrie automobile peut représenter la moitié ou plus de leurs marchés (pièces techniques en matières plastiques, caoutchouc industriel, fonderie, services industriels des métaux comme le découpage-emboutissage, la forge ou le revêtement des métaux,….). Majoritairement composés de PMI, ces fournisseurs de rang 2 et plus, très liés au marché national, sont confrontés à des exigences croissantes des donneurs d’ordre (réduction des coûts, intégration de fonctions supplémentaires, qualité et innovation) qui ont conduit à une forte précarisation de leur situation. Les entreprises les moins spécialisées, souvent des entreprises de capacité, produisant des pièces facilement transportables, sont confrontées à la concurrence directe des entreprises installées dans les pays à faibles coûts de main d’œuvre.

Les fournisseurs de l’automobile comprennent : • les équipementiers automobile de rang 1 qui ont des relations contractuelles directes avec

les constructeurs automobiles, • les sous-traitants de rang 2 et plus, entreprises d’ingénierie, de la mécanique, de la

plasturgie, du caoutchouc et des polymères, de l’électronique, les fondeurs… dont l’activité est principalement dédiée à l’automobile.

Ces entreprises fournissent deux marchés :

• pour environ 4/5, les constructeurs de véhicules particuliers et industriels (1ère monte). Ce marché est cyclique et dépend de la croissance du marché de l’automobile. Les ventes sur ce marché relèvent d’une approche industrielle, avec l’intégration de composants dans des fonctions et des modules se positionnant sur des volumes élevés.

• Pour environ 1/5, le marché de la rechange (véhicules en circulation). Sur ce marché, beaucoup plus stable, les clients des équipementiers sont les constructeurs automobiles, les centres de distribution automobile, les chaînes spécialisées et la grande distribution. Malgré l’augmentation du nombre de véhicules en circulation, la croissance de ce marché est freinée par l’allongement de durée de vie et la fiabilité des équipements montés sur les nouveaux véhicules.

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• Le contexte économique de la filière

La baisse de l’activité des sites d’assemblage automobile en France a des conséquences directes sur l’activité des fournisseurs de l’automobile : leur chiffre d’affaires baisse depuis 2007 (- 6% en 2 ans). L’année 2009 devrait enregistrer une chute d’activité supérieure à 10% pour atteindre moins de 45 Md€. Cette baisse est amortie par la capacité d’exportation des plus grands d’entre eux, notamment grâce à l’appel d’air procuré par l’approvisionnement des sites d’assemblage étrangers des constructeurs. En effet, le solde de la balance commerciale des équipements pour véhicule reste positif (2,6 Md€) et s’est amélioré en 2009 grâce à une baisse des importations (-25,5%) plus marquée que celle des exportations (-19%). Cette baisse d’activité entraîne une diminution régulière des effectifs des fournisseurs de l’automobile qui s’est accélérée en 2008 et surtout en 2009, année au cours de laquelle la filière a perdu 35 000 emplois pour atteindre un effectif d’environ 265 000 à fin 2009. Le groupe de travail sur la méthodologie de gestion et d’anticipation des surcapacités, présidé par Claude Cham, président de la PFA1 et de la FIEV2, et mis en place dans le cadre de la Commission sur la sous-traitance automobile, a identifié une surcapacité de 25 000 emplois dans la sous-traitance et de 14 000 emplois chez les équipementiers automobiles, soit un total général de 39 000 emplois excédentaires pour l’ensemble des fournisseurs de l’industrie automobile française (soit 14,7% de l’effectif actuel). Une approche macro-économique évalue à 45 000 emplois excédentaires entre 2010 et 2013.

• Une filière en voie d’internationalisation Afin de répondre aux exigences de leurs donneurs d’ordre en termes de coûts et de délais notamment, les grands équipementiers automobile poursuivent une stratégie de répartition de leur production au plan international (implantation à proximité des sites d’assemblage, délocalisation de certaines fabrications). Ils sollicitent leurs fournisseurs afin qu’ils mènent une politique similaire mais ces derniers se heurtent à des difficultés de financement, de partage de risques et au-delà de visibilité quant à la rentabilité de leur investissement.

• Une filière où l’innovation demeure une priorité Les dépenses de R&D des grands équipementiers automobile représentent de 5-6 % de leur CA et parmi les principaux déposants de brevets en France, on retrouve en 2009, Valeo (6ème) et Robert Bosch (14 ème). Les principaux domaines de R&D sont les suivants :

- la protection de l'environnement (réduction des émissions polluantes ou amélioration des performances énergétiques des véhicules…),

- la sécurité (protection des piétons, mise au point de systèmes anticollision, de contrôle de trajectoire ou d'assistance de freinage…),

- l'habitabilité des voitures (amélioration du confort acoustique, équipements en systèmes communicants (GPS...)…).

1 Plateforme de la Filière Automobile 2 Fédération des Industries des Equipements pour Véhicules