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1Synthèse inégalité hommes/femmes © Compas mars 2013 -
COMPAS SYNTHÈSE
Les inégalités hommes - femmes dans l’univers professionnel
z Les taux d'activité et l'emploi
z Chômage et précarité
Le rapprochement entre hommes et femmes est très net en ce qui concerne l'activité professionnelle. Le taux d'activité des femmes de 25 à 49 ans est passé de 60 à 84 % entre 1975 et 2010. Il continue d'augmenter : l'acti-vité féminine est devenu un modèle généralisé après la sortie du système scolaire. Les femmes ont toujours tra-vaillé, mais de plus en plus, elles exercent des activités rémunérées. Dans le même temps, le taux masculin a légèrement diminué. L'élévation du taux d'activité fémi-nin est l'une des principales transformations sociales de la seconde partie du XXe siècle.
Les femmes, de plus en plus diplômées, représentent une part croissante des cadres supérieurs : près de 40 %, soit plus du double qu'en 1982. Mais seules 13,6 % des femmes sont cadres. La très grande majorité des emplois féminins reste concentrée sur des postes peu qualifiés : caissière, assistante maternelle ou vendeuse par exemple. Parmi les cadres, les femmes occupent encore rarement les postes les plus élevés dans la hiérarchie.
L'écart de taux de chômage, qui était de l'ordre de 4 points dans les années 1990, s'est très nettement ré-duit dans les années 2000, et il est désormais proche de zéro. Cette évolution résulte du développement des emplois de services, plus souvent occupés par des femmes et de la crise de l'emploi industriel masculin.
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1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
Hommes
Femmes
Evolution des taux d'activité hommes-femmes Données pour les 25-49 ans, en % Source : Insee
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1982 1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003 2006 2009
Part des femmes parmi les cadres supérieurs Source : Insee, données en %
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1990 1992 1995 1997 2000 2002 2005 2007 2010 2012
Femmes Hommes
Evolution des taux de chômage selon le sexe Données en % Source : Insee séries longues sur le marché du travail
www.observationsociete.fr
2Synthèse inégalité hommes/femmes © Compas mars 2013 -
COMPAS SYNTHÈSE
Cette égalisation des taux de chômage ne doit pas faire oublier la précarité que connaissent souvent les femmes : elles sont beaucoup plus souvent employées en contrat à durée déterminée ou en temps partiel subi.
z Le temps partiel3,6 des 4,6 millions de postes en temps partiel - soit 80 % de ces emplois - sont occupés par des femmes, propor-tion quasiment constante depuis 20 ans. Le taux moyen (18 %), masque le fait que 30 % des femmes et 6,7 % des hommes travaillent en temps partiel. Un écart qui illustre les inégalités entre hommes et femmes qui persistent dans notre société. Les écarts de salaires comme la per-sistance de déséquilibres dans la prise en charge des tâches domestiques expliquent pour une grande part les différences de taux de temps partiel.
Cette situation a un impact en matière de temps partiel subi. Certes, le temps partiel est plus souvent subi chez les hommes (33 %) que chez les femmes (26%). Mais compte tenu de leur poids dans l’ensemble des actifs en temps partiel, les femmes représentent les trois quarts des salariés en temps partiel subi. Elles sont près d’un million à être dans ce cas, contre 300 000 hommes.
Entre les femmes, les inégalités sont tout aussi importantes qu'entre hommes et femmes. Plus de la moitié des femmes employées dans les services à domicile et 37 % des employées du commerce sont en temps partiel, contre 12 % des femmes cadres. Une grande partie des travailleurs pauvres sont en réa-lité des femmes en temps partiel. Comme le montre le minis-tère du travail, le temps partiel subi concerne beaucoup plus souvent les femmes peu qualifiées que les femmes diplômées. La probabilité pour une femme non-diplômée d’être en temps partiel subi plutôt que choisi est 2,5 fois supérieure à celle des femmes qui disposent d’un bac. Pour celles qui ont un diplôme supérieur à bac+2, la même probabilité est deux fois moins éle-vée.
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Taux de temps partiel Source : Insee, données en %
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femmes
hommes
Nombre de personnes en temps partiel subi Source : Insee, données en milliers
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Hommes
Femmes
Taux de précarité des hommes et des femmes CDD et intérim rapporté à l'emploi total, en % Source : Insee, marché du travail séries longues
3Synthèse inégalité hommes/femmes © Compas mars 2013 -
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Rapport de salaires femmes/hommes en % Source : Insee, données pour des temps complets.
z Les inégalités de salaires
91%
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Seuil des 10 % des salaires les
plus bas
Seuil des 25 % Seuil de 50 % Seuil des 75 % Seuil des 90 %
Rapport de salaire femmes/hommes en fonction du niveau de salaire Source : Insee, données 2010 pour des temps complets
Lecture : au niveau des 25 % des salariés les moins rémunérés, les femmes touchent, en moyenne , 88 % du salaire masculin
27,0%
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Ecart tous temps de travail
confondus
Ecart pour des temps complets (1)
Ecart des salaires horaires
Ecart toutes choses égales par ailleurs
(2)
Inégalités de salaires entre femmes et hommes : de l'écart total aux discriminations
(1) Salariés dont le temps de trav. est décompté en heures. (2) Ecart inexpliqué par le diplôme, l'expérience, le secteur d'activité, etc. Peut être analysé comme l'effet de discriminations. Source : Dares, ministère du travail. Données 2010
Heures sup. et primes
Temps partiel
Diplôme, expérience, secteur d'activité, etc.
Le rapport entre les salaires des femmes et celui des hommes a fortement augmenté dans les années 1970 et 1980, mais il stagne autour de 80 % depuis une quinzaine d’années. Ce phénomène est difficile à expliquer, car au cours des der-nières années les nouvelles générations féminines ont encore élevé leur niveau de diplôme par rapport à celui des hommes. Il faut ajouter que ces données ne prennent pas en compte les temps partiels, en grande majorité féminins.
L'écart de salaire est plus élevé pour les hauts niveaux de rémunérations. Si l'on ne considère que des équiva-lents temps complets, les femmes touchent en moyenne 91 % du salaire des hommes (une centaine d'euros en moins par mois) au niveau des 10 % les moins rémuné-rés. En revanche, elles n'arrivent qu'à 77 % des salaires masculins au seuil des 10 % les mieux rémunérés (850 euros). Au niveau médian des salaires, elles se situent à 86 %, soit 260 euros.
Ces données sur les seuls temps complets sont très imparfaites. Pour mesurer les différents écarts, le ministère du travail a réa-lisé une étude spécifique (données 2010, les chiffres ne sont pas comparables aux tableaux précédents). L'écart total de salaires, qui comprend tous les temps de travail, serait de 27 %. Si l'on ne tient compte que des temps complets, il se réduit à 24 %. L'écart de salaire horaire serait lui de 14 %. La différence entre le salaire pour des temps complet et le salaire horaire s'explique par le fait que les hommes font davantage d'heures supplémentaires, que celles-ci sont mieux rémunérées et qu'ils reçoivent davantage de primes. Enfin, si l'on tient compte d'un ensemble de facteurs comme le diplôme, le secteur d'activité, l'ancienneté ou le type de contrat de travail, l'écart passe à 9 %. C'est la part que l'on arrive pas à expliquer, qui peut s'analyser, au moins en partie, comme le niveau de discrimination sala-riale entre hommes et femmes parmi les salariés.
COMPAS SYNTHÈSE
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