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Argumentaire UMP - Les mensonges de François Hollande aux Français
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> ARGU FLASH < 21 février 2012
LES MENSONGES DE FRANÇOIS HOLLANDE AUX FRANÇAIS
Lors de son premier discours de campagne, à Annecy le 16 février, Nicolas Sarkozy a pointé
du doigt le double langage permanent de François Hollande, qui est capable de dire le soir
l’inverse de ce qu’il a défendu le matin : « quand on dit à la presse anglaise qu’on est libéral
et quand on vient expliquer aux Français que l’ennemi c’est la finance, on ment, […] et ce
mensonge n’est pas à l’honneur de celui qui le professe.[…] Je n’aurai pas une vérité en
Angleterre et une autre en France. Pour moi c’est simple. »
Le mensonge est la seule constante dans le programme de François Hollande.
Démonstration en 10 points.
1. « Je favoriserai la production et l’emploi en France »
Faux ! Les mesures fiscales proposées par François Hollande constituent une incitation à la
délocalisation et détruiront de l’emploi :
� la suppression des allègements de charges au-delà de 1,5 SMIC alourdirait le coût du
travail peu qualifié et détruirait 40 000 emplois.
� surtout, alors que les charges pesant sur le travail rendent nos emplois moins
compétitifs, François Hollande propose de les augmenter de 5 Mds€ pour financer sa
remise en cause de la réforme des retraites. Là encore, le chômage serait au rendez-
vous. Cette proposition est d’autant plus paradoxale que François Hollande déclarait, lors
du 2ème
débat des primaires, « nous sommes tous convaincus que les cotisations qui
frappent le travail peuvent nuire à la compétitivité. » Il pense donc qu’alourdir les
cotisations est nuisible à l’emploi… mais il propose de les alourdir… cherchez la logique !
� Enfin, la fermeture de 24 réacteurs nucléaires se traduirait par un accroissement du coût
de l’électricité, pour les ménages bien sûr, mais aussi pour les entreprises qui produisent
en France et ont besoin d’une énergie accessible à un prix compétitif. Outre les 400 000
emplois qui seraient menacés par l’anéantissement de notre filière nucléaire, renchérir le
coût de l’électricité, c’est encourager les délocalisations notamment des usines
« énergivores ».
2. « Je ferai des PME une priorité »
Faux ! François Hollande multiplie les charges qui pèseront sur les PME :
� Il revient sur une grande partie de la réforme de la taxe professionnelle en visant
particulièrement les PME. Ainsi, le barème progressif de la contribution sur la valeur
ajoutée (CVAE), qui permet aux PME de bénéficier une imposition réduite, serait
supprimé : conséquence, la CVAE serait augmentée de 3,3 Mds€ pour les PME.
� Les indépendants (artisans, commerçants) ne seraient pas épargnés puisque leurs
cotisations sociales seraient augmentées de 1,7 Md€.
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3. « Je rétablirai les comptes publics »
Faux ! Pour éliminer le déficit, il faut trouver 100 Mds€ d’économies. François Hollande ne
propose aucune réduction de la dépense publique et 30 Mds€ de hausses d’impôts. Il
manque donc 70 Md€. Pour trouver cette somme, François Hollande parie sur des
hypothèses irréalistes de croissance, compte tenu de l’absence complète de réformes pour
améliorer la compétitivité de la France. C’est même ce que dit Michel Rocard : « L’hypothèse
de croissance sur laquelle se fonde François Hollande n’est pas plausible » (LCP 7 février
2012). Les comptes publics ne seraient donc pas équilibrés en 2017 comme le prétend le
candidat socialiste et la crédibilité financière de la France sera ruinée.
4. « Je mettrai fin au 1 sur 2 »
� François Hollande propose de mettre fin à la règle du non-remplacement d’un
fonctionnaire sur deux partant à la retraite, de conserver le niveau global des
fonctionnaires à son niveau actuel tout en embauchant 60.000 fonctionnaires dans
l’éducation nationale et 5.000 fonctionnaires dans la police, la gendarmerie, et la justice.
� Pour maintenir le même nombre de fonctionnaires qu’aujourd’hui tout en recrutant
65.000 fonctionnaires de plus, François Hollande devrait réduire drastiquement le
nombre de fonctionnaires ailleurs. En fait, il serait obligé d’appliquer une règle
beaucoup plus dure de non-remplacement, qui ne serait plus du 1 sur 2, mais du 5
fonctionnaires sur 7 partant en retraite dans les ministères qui ne bénéficieront pas de
créations de postes. Les principaux ministères touchés seraient la défense, l’écologie et
le développement durable, l’économie, les finances et le travail, l’emploi et la santé.
� Sans compter qu’en arrêtant le 1 sur 2, il mettrait fin à une source d’économie. Et pour
les fonctionnaires, il écarte toute possibilité de revaloriser leur pouvoir d’achat.
5. « La contribution de chacun sera rendue plus équitable »
La réforme fiscale de François Hollande, ce sont des impôts en plus pour tous et en
particulier pour les classes moyennes et les familles :
� La fusion IR-CSG, dont les modalités ne sont pas détaillées, se traduirait par une
individualisation de l’impôt et donc par une suppression des quotients conjugal et
familial, c’est-à-dire par un matraquage fiscal sans précédent des familles nombreuses
et par une fragilisation dangereuse de notre politique familiale.
� Le plafonnement de la réduction d’impôt pour les emplois à domicile rendrait plus
coûteux par exemple la garde des enfants. Résultat : les femmes risquent d’être les
premières à être pénalisées en devant arbitrer entre coût et possibilité de garde pour
leurs enfants et rémunération de leur travail.
� Les salariés devront subir de nouveaux prélèvements sur leurs salaires pour financer
l’abandon de la réforme des retraites.
6. « Je renégocierai le Traité européen »
François Hollande prend le risque de replonger l’Europe dans la crise dont nous sommes en
train de sortir grâce à la détermination et à l’unité des Européens :
� Ce traité, signé par les 17 pays de la zone euro ainsi que 8 autres pays, soit 25 pays
européens sur 27, y compris des gouvernements de gauche (Autriche, Danemark,
Slovénie…) joue un rôle décisif puisqu’il met en place le gouvernement économique,
prévoit la convergence des politiques économiques et renforce la discipline budgétaire.
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� Sa position est d’autant plus bancale qu’il la justifie par la prétendue absence de la
croissance dans le traité européen. C’est parfaitement faux : le Traité comprend les
éléments nécessaires à la mise en place d’une politique de croissance en Europe (titre
IV du traité, articles 9, 10 et 11). Les 27 pays ont d’ailleurs pris des engagements en
matière d’utilisation des fonds structurels en faveur de la croissance ou de création
d’obligations de projets.
� Une demande de renégociation de ce Traité créerait une crise franco-allemande, isolerait
la France en Europe, jetterait un doute sur la capacité de la France à tenir sa parole.
7. « Je ferai en sorte que tous ceux qui ont 60 ans et qui auront cotisé la totalité de leurs
annuités retrouvent le droit de partir en retraite à taux plein. »
Revenir à la retraite à 60 ans, comme le propose le candidat PS, n’est ni raisonnable, ni juste,
ni transparent dans ses modalités :
� Sa réforme des retraites, financée par une hausse des cotisations patronales et salariales,
réduirait directement le salaire versé à chaque salarié, et accroîtrait le chômage. Elle
abolit aussi la solidarité entre les générations, en faisant peser tout l’effort de
redressement des comptes sur les générations futures, alors que l’espérance de vie
s’allonge.
� Sa proposition est au mieux floue, au pire mensongère : revenir à un âge légal de départ
en retraite de 62 à 60 ans, comme le dit son programme, cela coûterait 15 milliards de
plus par an dès 2017, et pas 5 Mds€ comme il le prétend (sauf à mentir en réalité aux
Français sur la portée de la mesure et le nombre de personnes concernées). Le candidat
PS reste d’ailleurs flou sur les personnes qui seraient concernées par le rétablissement
de l’âge de départ à 60 ans.
8. « Je construirai plus de logements sociaux »
� François Hollande propose d’augmenter les ressources des fonds d’épargne en doublant
le plafond du livret A de 15.300€ à 30.600€. Non seulement, cette mesure est injuste car
elle profiterait seulement aux 9% de détenteurs de livret qui ont atteint le plafond du
livret A et qui bénéficieraient d’une nouvelle niche fiscale. Mais surtout, elle est
inefficace, car les ressources ainsi drainées seraient très limitées. Seule une minorité de
Français dispose de plus de 15.300€ de liquidité, qui est le plafond actuel du livret A.
Ainsi 50% de l'ensemble des ménages disposent d'une épargne financière de moins de
10 300 euros.
� La généralisation de la distribution du livret A à toutes les banques décidée par la
majorité et à laquelle la gauche s’est opposée, a permis d’augmenter la collecte du livret
A et de relancer la politique du logement social. Ainsi, le nombre de logements sociaux
construits ou acquis a pratiquement doublé puisqu’il est passé de 70.000 en 2007 à
133.000 en 2010. Dans le même temps, le taux des prêts aux organismes de logements
sociaux a été fortement diminué, grâce à la baisse des commissions versées aux
banques. Au-delà des promesses, il y a une réalité : aujourd’hui, nous finançons 130.000
logements sociaux par an alors que sous Lionel Jospin, c’était 40.000.
9. « Je réduirai la part du nucléaire »
La réduction de la part du nucléaire qui est prévue dans le programme de François Hollande
est obtenue par la fermeture de 24 réacteurs (en vue de réduire autoritairement la part de
la production nucléaire de 75% à 50% de la production d’électricité) :
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� Les chiffrages de l’impact de ces mesures sont incertains car aucun plan de substitution
n’a été construit, et l’objectif lui-même a fluctué dans le temps (notamment sur le
calendrier de fermeture des réacteurs et sur l’horizon du passage à 50%).
� Pour les consommateurs l’augmentation des coûts représenterait à terme 10 Mds€/an.
� L’annulation de notre solde exportateur d’électricité (plus de 2 Mds€), les importations
de gaz induites (jusqu’à 5 Mds€/an) et l’importation de certains équipements
entraîneront une détérioration du solde commercial.
� Sur l’ensemble de la période jusqu’à 2030 ce sont jusqu’à 200 000 emplois qui seraient
perdus principalement du fait de l’impact sur les prix de l’électricité et près de 400 000
emplois de la filière nucléaire qui seraient menacés.
10. « Je maintiendrai une ambition nationale élevée pour notre outil de défense et je
veillerai à ce que nos armées disposent des moyens de leur mission »
Quels moyens ? Les rares économies proposées par François Hollande portent sur notre outil
militaire :
� En plus de la baisse du budget de la défense, François Hollande prévoit de supprimer
34 000 postes dans la défense.
� Pour quelles missions ? Ces réductions rendraient impossible une projection de
puissance militaire au service de nos intérêts, comme nous l’avons fait en Côte d’Ivoire et
en Libye, et entraineraient un déclassement de la France parmi les puissances militaires
qui comptent.