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re ´servoirs ?). Dans notre e ´tablissement, deux fournisseurs sont actuel- lement re ´fe ´rence ´s. L’objectif de cette e ´tude est d’e ´valuer l’utilisation de la TPN au sein de l’e ´tablissement d’un point de vue clinique et e ´conomique afin d’optimiser cette technique. Mate ´riel et me ´thode.– Cette e ´tude est une analyse re ´trospective des prescriptions des patients traite ´s au cours du premier semestre 2011. Le recueil des informations est base ´ sur la trac ¸abilite ´ des prescriptions nominatives saisie quotidiennement (fichiers de suivi par patient et par spe ´cialite ´ me ´dicale). Re ´sultats.– De janvier a ` juin 2011, 219 patients ont e ´te ´ traite ´s par TPN. Cela correspond a ` 36 patients supple ´mentaires compare ´ au premier semestre 2010. Gra ˆce au contro ˆle syste ´matique de l’indication par un pharmacien a ` l’initiation du traitement, la majorite ´ des indications sont conformes a ` celles pre ´conise ´es par l’HAS. Les plus fre ´quentes correspondent a ` des plaies aigue ¨s traite ´es en premie `re intention (70 %) : plaies traumatiques, chirurgicales non suturables, de ´sunion de plaie ope ´ratoire, amputation. Pour les laparotomies, cette tech- nique permet une fermeture temporaire de la cavite ´ abdominale. Dans une moindre mesure, la TPN est utilise ´e pour le traitement de plaies chroniques en deuxie `me intention (30 %) : escarres de stade avance ´, pied diabe ´tique. La dure ´e moyenne de traitement est variable selon les indications mais respecte la dure ´e pre ´conise ´e. La pre ´sence des deux fournisseurs a permis d’e ´quilibrer les de ´penses lie ´es aux consommables : malgre ´ l’augmentation du nombre de patients par rapport a ` 2010, les de ´penses lie ´es aux consommables ont diminue ´ de 5 %. Conclusion.– Cette e ´tude a permis d’analyser l’utilisation de la TPN dans notre e ´tablissement. Il serait, dans un futur proche, inte ´ressant d’e ´tudier le motif d’arre ˆt du traitement (absence d’ame ´lioration, effets inde ´sirables ou gue ´rison) pour mesurer avec discernement le be ´ne ´fice clinique de cette technique. Pour en savoir plus HAS. Bon usage des technologies de sante ´. Traitement des plaies par pression ne ´gative (TPN) : des utilisations spe ´cifiques et limite ´es, janvier 2010. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.215 PO 193 Les nouveaux plastifiants du PVC entraı ˆnent-ils une production de radicaux libres ? S. Bagel a , F. Caldefie Chezet b , H. Billart b , B. Pereira a , J. Chopineau c , V. Sautou c a CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France b UFR de Pharmacie, Clermont-Ferrand, France c UFR de Pharmacie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France Les espe `ces re ´actives de l’oxyge `ne (ROS) produites par les cellules immunitaires au cours d’un stress contribuent au syste ` me de de ´fense de l’ho ˆte mais deviennent toxiques quand elles sont produites de manie `re incontro ˆle ´e et se ´cre ´te ´es en exce `s. Le diethylhexylphtalate (DEHP) plastifiant largement inte ´gre ´ dans les dispositifs me ´dicaux en PVC jusqu’en 2010 entraı ˆne la se ´cre ´tion des ROS et peut e ˆtre conside ´re ´ a ` ce titre comme pro inflammatoire. L’objectif de notre e ´tude consiste a `e ´valuer l’impact des autres plastifiants propose ´s comme alternati- ves au DEHP sur la production de ROS par les leucocytes de sang humain. Les essais sont re ´alise ´s a ` partir de pre ´le `vements de sang total de 16 volontaires sains. Le culot cellulaire obtenu apre `s he ´molyse et centrifugation compose ´ majoritairement de leucocytes est repris par le milieu de culture, le RPMI puis aliquote ´. Chaque Aliquot est cen- trifuge ´, le surnageant e ´limine ´ et le culot est mis en contact avec les diffe ´rents plastifiants (DEHP, DEHT, DINP, TOTM, DINCH) a ` des concentrations de 1 a ` 50 mg/mL dans le RPMI. Un te ´moin RPMI sans plastifiant est e ´galement re ´alise ´ La viabilite ´ des leucocytes est quan- tifie ´e apre `s 20 minutes, 40, 80 et 120 d’incubation par luminescence en utilisant le kit CellTiter-Glo Luminescent Assay W (Promega, E ´ tats-Unis). La production de ROS par les leucocytes totaux est mesure ´e toutes les cinq minutes pendant 120 minutes par fluores- cence gra ˆce au Fluoroskan FL Ascent W . L’analyse statistique est re ´a- lise ´e gra ˆce au logiciel STATA W en utilisant un mode `le mixte prenant en compte la variabilite ´ inter/intrasujet. La viabilite ´ des leucocytes n’est pas significativement diminue ´e par les plastifiants, quelle que soit leur concentration pendant les deux heures de l’e ´tude. Tous les leucocytes restent donc fonction- nels pour une e ´ventuelle production de ROS. L’ensemble des plastifiants teste ´s entraı ˆnent une production significative de ROS, de `s la 20 e minute de contact avec les cellules. Celle-ci reste ensuite stable jusqu’a ` la fin de l’e ´tude. Les plastifiants n’ont pas tous le me ˆme comportement vis-a `-vis de cette production de radicaux libres : la se ´cre ´tion engendre ´e par le TOTM est significa- tivement moindre. Les plastifiants choisis comme alternatives au DEHP ne semblent pas donc pas apporter de be ´ne ´fice majeur vis-a `-vis de l’effet pro- inflammatoire. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.216 PO 194 Audit sur le bon usage (BU) des dispositifs me ´dicaux utilise ´s dans le sondage ve ´sical a ` demeure E. Barbier, M. Gagaille, J. Legrand, N. Pons-Kerjean Ho ˆpital Beaujon, Clichy, France Introduction.– Le risque de de ´velopper une infection lors d’un sondage ve ´sical a ` demeure est de 17,7 %.Les dernie `res recommandations de BU publie ´es sont l’HAS (2006) [1] avec un audit auquel avait participe ´ l’ho ˆpital Beaujon et le CODIMS en 2009 [2]. Objectifs.– E ´ valuer la porte ´e de l’audit de 2006 et inte ´grer les nou- velles recommandations du CODIMS. Mate ´riel.– Audit re ´alise ´ du 19 au 30 septembre 2011 en accord avec la direction des soins et le service d’hygie `ne. Re ´daction de quatre fiches d’e ´valuation : e ´tablissement, service, pose et surveillance de la sonde. Me ´thode.– Plan de l’HAS relatif a ` l’audit clinique cible ´. Deux parties : documentaire sur les protocoles existants, et pratique en autoe ´valuation sur la pose et la surveillance des sondes urinai- res a ` demeure. Re ´sultats.– E ´ tablissement : un protocole (2006) existe mais il n’est pas valide ´ par le CLIN. Service (n = 8) : un n’a pas le protocole de l’e ´tablissement, 6/8 l’ont dans le classeur des protocoles de soins. Autoe ´valuation de la pose (n = 65) : 85 % ve ´rifient la prescription, 90 % font une friction hydroalcoolique des mains avant le geste ; 83 % et 88 % re ´alisent la toilette et la de ´sinfection du me ´at avec les produits recommande ´s ; 65 % changent de gants avant la de ´sinfec- tion du me ´at. Autoe ´valuation de la surveillance (n = 77) : 86 % effectuent le nettoyage quotidien du me ´at ; 91 % recueillent la diure ` se des 24H et la tempe ´rature du patient ; 87 % font une vidange aseptique du sac collecteur. Les autres questions ont eu des re ´sultats supe ´rieurs a ` 95 %. Discussion.– Le protocole de l’e ´tablissement, pre ´sent dans la plupart des services, a e ´te ´ re ´alise ´ en 2006 et n’a jamais e ´te ´ re ´vise ´. Les re ´sultats des deux autoe ´valuations sont globalement bons. Entre 10 et 17 % des soignants n’utilisent pas le(s) produit(s) recommande ´s pour l’hygie `ne des mains, la toilette intime ou la de ´sinfection du me ´at du patient. Plusieurs crite `res d’hygie `ne lors de la pose ou la Congre `s SFPC 2012 S89

Les nouveaux plastifiants du PVC entraînent-ils une production de radicaux libres ?

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Congres SFPC 2012

reservoirs ?). Dans notre etablissement, deux fournisseurs sont actuel-lement references. L’objectif de cette etude est d’evaluer l’utilisationde la TPN au sein de l’etablissement d’un point de vue clinique eteconomique afin d’optimiser cette technique.Materiel et methode.– Cette etude est une analyse retrospective desprescriptions des patients traites au cours du premier semestre 2011.Le recueil des informations est base sur la tracabilite des prescriptionsnominatives saisie quotidiennement (fichiers de suivi par patient etpar specialite medicale).Resultats.– De janvier a juin 2011, 219 patients ont ete traites par TPN.Cela correspond a 36 patients supplementaires compare au premiersemestre 2010. Grace au controle systematique de l’indication par unpharmacien a l’initiation du traitement, la majorite des indicationssont conformes a celles preconisees par l’HAS. Les plus frequentescorrespondent a des plaies aigues traitees en premiere intention(70 %) : plaies traumatiques, chirurgicales non suturables, desunionde plaie operatoire, amputation. Pour les laparotomies, cette tech-nique permet une fermeture temporaire de la cavite abdominale.Dans une moindre mesure, la TPN est utilisee pour le traitement deplaies chroniques en deuxieme intention (30 %) : escarres de stadeavance, pied diabetique. La duree moyenne de traitement est variableselon les indications mais respecte la duree preconisee. La presencedes deux fournisseurs a permis d’equilibrer les depenses liees auxconsommables : malgre l’augmentation du nombre de patients parrapport a 2010, les depenses liees aux consommables ont diminue de5 %.Conclusion.– Cette etude a permis d’analyser l’utilisation de la TPNdans notre etablissement. Il serait, dans un futur proche, interessantd’etudier le motif d’arret du traitement (absence d’amelioration,effets indesirables ou guerison) pour mesurer avec discernement lebenefice clinique de cette technique.Pour en savoir plusHAS. Bon usage des technologies de sante. Traitement des plaies parpression negative (TPN) : des utilisations specifiques et limitees,janvier 2010.

doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.215

PO 193Les nouveaux plastifiants du PVC entraınent-ils uneproduction de radicaux libres ?S. Bagela, F. Caldefie Chezetb, H. Billartb, B. Pereiraa, J. Chopineauc,V. Sautouc

a CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, Franceb UFR de Pharmacie, Clermont-Ferrand, Francec UFR de Pharmacie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France

Les especes reactives de l’oxygene (ROS) produites par les cellulesimmunitaires au cours d’un stress contribuent au systeme de defensede l’hote mais deviennent toxiques quand elles sont produites demaniere incontrolee et secretees en exces. Le diethylhexylphtalate(DEHP) plastifiant largement integre dans les dispositifs medicaux enPVC jusqu’en 2010 entraıne la secretion des ROS et peut etre considerea ce titre comme pro inflammatoire. L’objectif de notre etude consistea evaluer l’impact des autres plastifiants proposes comme alternati-ves au DEHP sur la production de ROS par les leucocytes de sanghumain.Les essais sont realises a partir de prelevements de sang total de16 volontaires sains. Le culot cellulaire obtenu apres hemolyse etcentrifugation compose majoritairement de leucocytes est repris parle milieu de culture, le RPMI puis aliquote. Chaque Aliquot est cen-trifuge, le surnageant elimine et le culot est mis en contact avec lesdifferents plastifiants (DEHP, DEHT, DINP, TOTM, DINCH) a desconcentrations de 1 a 50 mg/mL dans le RPMI. Un temoin RPMI sans

plastifiant est egalement realise La viabilite des leucocytes est quan-tifiee apres 20 minutes, 40, 80 et 120 d’incubation par luminescenceen utilisant le kit CellTiter-Glo Luminescent AssayW (Promega,Etats-Unis). La production de ROS par les leucocytes totaux estmesuree toutes les cinq minutes pendant 120 minutes par fluores-cence grace au Fluoroskan FL AscentW. L’analyse statistique est rea-lisee grace au logiciel STATAW en utilisant un modele mixte prenanten compte la variabilite inter/intrasujet.La viabilite des leucocytes n’est pas significativement diminueepar les plastifiants, quelle que soit leur concentration pendant lesdeux heures de l’etude. Tous les leucocytes restent donc fonction-nels pour une eventuelle production de ROS. L’ensemble desplastifiants testes entraınent une production significative deROS, des la 20e minute de contact avec les cellules. Celle-ci resteensuite stable jusqu’a la fin de l’etude. Les plastifiants n’ont pastous le meme comportement vis-a-vis de cette production deradicaux libres : la secretion engendree par le TOTM est significa-tivement moindre.Les plastifiants choisis comme alternatives au DEHP ne semblentpas donc pas apporter de benefice majeur vis-a-vis de l’effet pro-inflammatoire.

doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.216

PO 194Audit sur le bon usage (BU) des dispositifs medicauxutilises dans le sondage vesical a demeureE. Barbier, M. Gagaille, J. Legrand, N. Pons-Kerjean

Hopital Beaujon, Clichy, France

Introduction.– Le risque de developper une infection lors d’un sondagevesical a demeure est de 17,7 %.Les dernieres recommandations de BUpubliees sont l’HAS (2006) [1] avec un audit auquel avait participel’hopital Beaujon et le CODIMS en 2009 [2].Objectifs.– Evaluer la portee de l’audit de 2006 et integrer les nou-velles recommandations du CODIMS.Materiel.– Audit realise du 19 au 30 septembre 2011 en accord avec ladirection des soins et le service d’hygiene. Redaction de quatre fichesd’evaluation : etablissement, service, pose et surveillance de lasonde.Methode.– Plan de l’HAS relatif a l’audit clinique cible. Deuxparties : documentaire sur les protocoles existants, et pratiqueen autoevaluation sur la pose et la surveillance des sondes urinai-res a demeure.Resultats.– Etablissement : un protocole (2006) existe mais il n’estpas valide par le CLIN. Service (n = 8) : un n’a pas le protocole del’etablissement, 6/8 l’ont dans le classeur des protocoles de soins.Autoevaluation de la pose (n = 65) : 85 % verifient la prescription,90 % font une friction hydroalcoolique des mains avant le geste ; 83 %et 88 % realisent la toilette et la desinfection du meat avec lesproduits recommandes ; 65 % changent de gants avant la desinfec-tion du meat. Autoevaluation de la surveillance (n = 77) : 86 %effectuent le nettoyage quotidien du meat ; 91 % recueillent ladiurese des 24H et la temperature du patient ; 87 % font une vidangeaseptique du sac collecteur. Les autres questions ont eu des resultatssuperieurs a 95 %.Discussion.– Le protocole de l’etablissement, present dans la plupartdes services, a ete realise en 2006 et n’a jamais ete revise. Lesresultats des deux autoevaluations sont globalement bons. Entre10 et 17 % des soignants n’utilisent pas le(s) produit(s) recommandespour l’hygiene des mains, la toilette intime ou la desinfection dumeat du patient. Plusieurs criteres d’hygiene lors de la pose ou la

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