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438 Congrès annuel de la Société fran¸ caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480 inclus dans 12 centres situés au Danemark, en Finlande, Suède, Suisse et au Royaume-Uni. Le critère principal était le succès clinique défini par le pourcentage de patients ayant un flessum inférieur ou égal à 5 , 30 jours après la dernière injection (j30). Après la première injection, un patient pouvait recevoir deux injections supplé- mentaires dans la corde principale si le succès clinique n’était pas atteint ou deux injections supplémentaires dans d’autres cordes quel que soit le statut clinique. Les évènements indésirables (EI) étaient rapportés. Résultats.– En Europe, 137 patients (91,2 % hommes) ont été inclus, ayant un âge moyen ± déviation standard (DS) de 63,5 ± 9,4 ans. Deux cent quatre-vingt- deux injections de CCH ont été réalisées (1,3 ± 0,62 injections par corde pour obtenir le succès clinique). Pour le critère principal, la proportion de flessum inférieur ou égal à 5 , était de 61,3 % pour les articulations MP (n = 119) et de 37,9 % pour les articulations principales IPP (n = 95), 30 jours après la der- nière injection de CCH. La diminution moyenne ± DS du flessum, par rapport à l’inclusion, était de 84,1 ± 22,1 % pour les articulations MP et de 61,8 ± 43,1 % pour les articulations IPP, 30 jours après la dernière injection. L’amplitude de mouvement augmentait de 46,6 ± 18,9 à l’inclusion à 82,4 ± 16,3 à j30 (augmentation moyenne ± DS : 35,9 ± 16,6 ) pour les arti- culations MP, et de 53,8 ± 18,3 à 80,9 ± 17,9 (augmentation moyenne ± DS : 27,1 ± 17,5 ) pour les articulations IPP. Les investigateurs ont estimé que 45,2 % des patients étaient « très fortement amélioré » 39,7 % « fortement amélioré » et 12,7 % « peu amélioré ». Globalement, 72,2 % des patients étaient « très satis- fait » de leur traitement, et 22,2 % « satisfait ». Parmi les patients, 97,8 % ont reporté au moins un EI lié au traitement. Les EI les plus fréquents étaient loca- lisés au site d’injection (œdème, hémorragie, douleur, gonflement et sensibilité douloureuse) et se sont résolus sans intervention en moins d’une semaine. Aucun EI grave lié au traitement n’a été rapporté. Conclusions.– Les résultats portant sur des patients européens, issus d’une étude ouverte, confirment l’efficacité de la CCH dans le traitement du FD des articu- lations MP et IPP. Les données de tolérance dans ce sous-groupe de patients sont comparables à celles observées dans de précédentes études. Les données de suivi à long terme ne sont pas encore disponibles. doi:10.1016/j.main.2011.10.052 CP052 La maladie de Dupuytren est-elle une maladie liée au travail ? Revue et méta-analyse J.-F. Chastang a , A. Descatha b,, P. Jauffret b , A. Leclerc a , Y. Roquelaure c a U1018, Inserm, Villejuif, France b Unité de pathologie professionnelle U1018, UVSQ Inserm AP–HP, Garches, France c LEEST, CHU d’Angers, Angers, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Maladie de Dupuytren ; Méta-analyse ; Maladie professionnelle Introduction.– Depuis sa description par le baron de Dupuytren en 1831, il existe un débat sur l’origine professionnelle de cette maladie. L’objectif est de réaliser une méta-analyse à partir des études épidémiologiques entre l’exposition professionnelle et la maladie de Dupuytren. Méthode.– Utilisant les mots-clés occupational disease, work et Dupuytren contracture, sans limitation de langue ou d’année de publication, les études épidémiologie ont été sélectionnées à partir de quatre bases de données (Pub- Med, Embase, Web of science, BDSP) après deux tours (les séries sans groupe témoin/non-exposé et les études sans description ou discussion précise de l’exposition n’ont pas été inclus). Une liste de qualité méthodologique a été utilisée d’après la Cochrane Database. Les associations pertinentes entre travail manuel, expositions aux vibrations professionnelles et la maladie de Dupuytren ont été extraits à partir des articles est un méta-odds ratio (metaOR) calculé. Une analyse de sensibilité a été basée uniquement sur les études à forte qualité méthodologique (score 13/20). Résultats.– De 1951 à 2007,14 études épidémiologiques ont été incluses (deux cohortes, trois cas–témoins, neuf études transversales). Les études retenues correspondent à des niveaux très importants d’exposition (travail manuels, vibra- tions) et pour cinq d’entre elles, retrouvent une association dose-effet. À partir de cinq études, deux résultats indépendants étaient disponibles (expositions dif- férentes) et donc, 12 résultats ont été poolés pour le travail manuel et sept pour l’exposition aux vibrations. L’association entre maladie de maladie de Dupuy- tren et travail manuel donne un metaOR à 2,02[1,57 ;2,60] (2,01[1,51 ;2,66] sur les études à forte qualité méthodologique), et pour les vibrations à 2,88 [1,36 ;6,07] (2,14[1,59 ;2,88] sur les études à forte qualité méthodologique). Conclusion.– Ces résultats supportent l’hypothèse d’une association entre de forts niveaux d’expositions professionnelles (travail manuel/vibrations) et mala- die de Dupuytren. Des indemnisations en maladie professionnelle peuvent être discutées au cas par cas après évaluation approfondies des possibilités d’indemnisation et de la balance bénéfice/risque. doi:10.1016/j.main.2011.10.053 CP053 Valeur prédictive de l’histologie pour les récidives de maladie de Dupuytren : à propos de 49 cas F. Loreto a,, D. Mehdaoui b , J.-F. Ménard c , I. Auquit-Auckbur a , P.-Y. Milliez a a Service de chirurgie plastique et de la main, hôpital C. Nicolle, Rouen, France b Anatomie et cytologie pathologique, C. Nicolle, Rouen, France c Biostatistique, C. Nicolle, Rouen, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Dupuytren ; Examen histologique ; Récidive La maladie de Dupuytren est encore aujourd’hui une maladie difficile à soigner. Le haut risque de récidive et la difficulté des reprises chirurgicales sont des facteurs aggravants de la maladie. Patients et méthodes.– Dans une série de 52 mains opérées au CHU de Rouen entre le 1989 et le 2010, nous avons analysé rétrospectivement les résultats histo- logiques des tissus prélevés. Il s’agissait de 46 hommes (93,9 %) et trois femmes (6,1 %). Trois patients ont été opérés des deux côtés. Seize ont présenté une récidive (16 patients). L’évolution de la maladie était déterminée par la cotation de Tubiana. Les tissus prélevés lors du premier traitement chirurgical (aponévrectomies ou dermofasciectomies) des patients inclus, avaient tous été analysés histologique- ment. La classification de Rombouts nous a permis de distinguer trois type histolo- giques de maladie de Dupuytren (type 1 :cellulaire, type 2 : intermédiaire et type 3 :fibreux). Les 52 mains opérées ont été classifiées sur la base des donnés histologiques. Résultats.– Le taux total de récidive est de 30,76 % (16 récidives). Le test du Log Rank a montré qu’il existait une différence significative entre le taux de récidive du type 1 et celui des types 2 et 3 avec p = 0,031. Le sexe n’influenc ¸ait pas l’apparition de récidive (pas de différence significative entre les groupes, p =0,44). L’âge n’était pas un facteur prédictif de récidive (p = 0,22) pour la série étudiée. Conclusion.– La classification histologique semble être le principal facteur pré- dictif de récidive. L’examen histologique est donc un élément important qui peut permettre de délivrer au patient une information complémentaire postopératoire sur l’évolution de sa maladie. Un changement dans les modalités de prise en charge pourrait également être envisagé. doi:10.1016/j.main.2011.10.054 CP054 Les récidives de tumeurs à cellules géantes des doigts. Difficultés techniques. À propos de quatre cas cliniques/48 tumeurs R. Duche a,, A. Trabelsi a , J. Boulat b a Centre chirurgical de la main d’avignon, clinique Capio-Fontvert, Sorgues, France b Anatomo-Pathologie, Avignon, France Auteur correspondant.

Les récidives de tumeurs à cellules géantes des doigts. difficultés techniques. À propos de quatre cas cliniques/48 tumeurs

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Page 1: Les récidives de tumeurs à cellules géantes des doigts. difficultés techniques. À propos de quatre cas cliniques/48 tumeurs

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38 Congrès annuel de la Société francaise de chirurg

nclus dans 12 centres situés au Danemark, en Finlande, Suède, Suisse et auoyaume-Uni.e critère principal était le succès clinique défini par le pourcentage de patientsyant un flessum inférieur ou égal à 5◦, 30 jours après la dernière injection (j30).près la première injection, un patient pouvait recevoir deux injections supplé-entaires dans la corde principale si le succès clinique n’était pas atteint ou deux

njections supplémentaires dans d’autres cordes quel que soit le statut clinique.es évènements indésirables (EI) étaient rapportés.ésultats.– En Europe, 137 patients (91,2 % hommes) ont été inclus, ayant unge moyen ± déviation standard (DS) de 63,5 ± 9,4 ans. Deux cent quatre-vingt-eux injections de CCH ont été réalisées (1,3 ± 0,62 injections par corde pourbtenir le succès clinique). Pour le critère principal, la proportion de flessumnférieur ou égal à 5◦, était de 61,3 % pour les articulations MP (n = 119) ete 37,9 % pour les articulations principales IPP (n = 95), 30 jours après la der-ière injection de CCH. La diminution moyenne ± DS du flessum, par rapport à’inclusion, était de 84,1 ± 22,1 % pour les articulations MP et de 61,8 ± 43,1 %our les articulations IPP, 30 jours après la dernière injection.’amplitude de mouvement augmentait de 46,6 ± 18,9◦ à l’inclusion à2,4 ± 16,3◦ à j30 (augmentation moyenne ± DS : 35,9 ± 16,6◦) pour les arti-ulations MP, et de 53,8 ± 18,3◦ à 80,9 ± 17,9◦ (augmentation moyenne ± DS :7,1 ± 17,5◦) pour les articulations IPP. Les investigateurs ont estimé que 45,2 %es patients étaient « très fortement amélioré » 39,7 % « fortement amélioré » et2,7 % « peu amélioré ». Globalement, 72,2 % des patients étaient « très satis-ait » de leur traitement, et 22,2 % « satisfait ». Parmi les patients, 97,8 % onteporté au moins un EI lié au traitement. Les EI les plus fréquents étaient loca-isés au site d’injection (œdème, hémorragie, douleur, gonflement et sensibilitéouloureuse) et se sont résolus sans intervention en moins d’une semaine. AucunI grave lié au traitement n’a été rapporté.onclusions.– Les résultats portant sur des patients européens, issus d’une étudeuverte, confirment l’efficacité de la CCH dans le traitement du FD des articu-ations MP et IPP. Les données de tolérance dans ce sous-groupe de patientsont comparables à celles observées dans de précédentes études. Les donnéese suivi à long terme ne sont pas encore disponibles.

oi:10.1016/j.main.2011.10.052

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a maladie de Dupuytren est-elle une maladie liée auravail ? Revue et méta-analyse.-F. Chastang a, A. Descatha b,∗, P. Jauffret b, A. Leclerc a, Y. Roquelaure c

U1018, Inserm, Villejuif, FranceUnité de pathologie professionnelle U1018, UVSQ Inserm AP–HP, Garches,ranceLEEST, CHU d’Angers, Angers, France

Auteur correspondant.dresse e-mail : [email protected]

ots clés : Maladie de Dupuytren ; Méta-analyse ; Maladie professionnelle

ntroduction.– Depuis sa description par le baron de Dupuytren en 1831, ilxiste un débat sur l’origine professionnelle de cette maladie. L’objectif est deéaliser une méta-analyse à partir des études épidémiologiques entre l’expositionrofessionnelle et la maladie de Dupuytren.éthode.– Utilisant les mots-clés occupational disease, work et Dupuytren

ontracture, sans limitation de langue ou d’année de publication, les étudespidémiologie ont été sélectionnées à partir de quatre bases de données (Pub-ed, Embase, Web of science, BDSP) après deux tours (les séries sans groupe

émoin/non-exposé et les études sans description ou discussion précise de’exposition n’ont pas été inclus). Une liste de qualité méthodologique a ététilisée d’après la Cochrane Database. Les associations pertinentes entre travailanuel, expositions aux vibrations professionnelles et la maladie de Dupuytren

nt été extraits à partir des articles est un méta-odds ratio (metaOR) calculé.ne analyse de sensibilité a été basée uniquement sur les études à forte qualitééthodologique (score ≥ 13/20).

ésultats.– De 1951 à 2007,14 études épidémiologiques ont été incluses (deuxohortes, trois cas–témoins, neuf études transversales). Les études retenuesorrespondent à des niveaux très importants d’exposition (travail manuels, vibra-ions) et pour cinq d’entre elles, retrouvent une association dose-effet. À partir

b

a main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480

e cinq études, deux résultats indépendants étaient disponibles (expositions dif-érentes) et donc, 12 résultats ont été poolés pour le travail manuel et sept pour’exposition aux vibrations. L’association entre maladie de maladie de Dupuy-ren et travail manuel donne un metaOR à 2,02[1,57 ;2,60] (2,01[1,51 ;2,66]ur les études à forte qualité méthodologique), et pour les vibrations à 2,881,36 ;6,07] (2,14[1,59 ;2,88] sur les études à forte qualité méthodologique).onclusion.– Ces résultats supportent l’hypothèse d’une association entre de

orts niveaux d’expositions professionnelles (travail manuel/vibrations) et mala-ie de Dupuytren. Des indemnisations en maladie professionnelle peuventtre discutées au cas par cas après évaluation approfondies des possibilités’indemnisation et de la balance bénéfice/risque.

oi:10.1016/j.main.2011.10.053

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aleur prédictive de l’histologie pour les récidives dealadie de Dupuytren : à propos de 49 cas

. Loreto a,∗, D. Mehdaoui b, J.-F. Ménard c, I. Auquit-Auckbur a,

.-Y. Milliez a

Service de chirurgie plastique et de la main, hôpital C. Nicolle, Rouen, FranceAnatomie et cytologie pathologique, C. Nicolle, Rouen, FranceBiostatistique, C. Nicolle, Rouen, France

Auteur correspondant.dresse e-mail : [email protected]

ots clés : Dupuytren ; Examen histologique ; Récidive

a maladie de Dupuytren est encore aujourd’hui une maladie difficile à soigner.e haut risque de récidive et la difficulté des reprises chirurgicales sont des

acteurs aggravants de la maladie.atients et méthodes.– Dans une série de 52 mains opérées au CHU de Rouenntre le 1989 et le 2010, nous avons analysé rétrospectivement les résultats histo-ogiques des tissus prélevés. Il s’agissait de 46 hommes (93,9 %) et trois femmes6,1 %). Trois patients ont été opérés des deux côtés. Seize ont présenté uneécidive (16 patients).’évolution de la maladie était déterminée par la cotation de Tubiana.es tissus prélevés lors du premier traitement chirurgical (aponévrectomies ouermofasciectomies) des patients inclus, avaient tous été analysés histologique-ent.a classification de Rombouts nous a permis de distinguer trois type histolo-iques de maladie de Dupuytren (type 1 :cellulaire, type 2 : intermédiaire et type:fibreux).es 52 mains opérées ont été classifiées sur la base des donnés histologiques.ésultats.– Le taux total de récidive est de 30,76 % (16 récidives). Le test duog Rank a montré qu’il existait une différence significative entre le taux de

écidive du type 1 et celui des types 2 et 3 avec p = 0,031.e sexe n’influencait pas l’apparition de récidive (pas de différence significativentre les groupes, p = 0,44). L’âge n’était pas un facteur prédictif de récidivep = 0,22) pour la série étudiée.onclusion.– La classification histologique semble être le principal facteur pré-ictif de récidive. L’examen histologique est donc un élément important qui peutermettre de délivrer au patient une information complémentaire postopératoireur l’évolution de sa maladie. Un changement dans les modalités de prise enharge pourrait également être envisagé.

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es récidives de tumeurs à cellules géantes des doigts.ifficultés techniques. À propos de quatre cas

liniques/48 tumeurs. Duche a,∗, A. Trabelsi a, J. Boulat b

Centre chirurgical de la main d’avignon, clinique Capio-Fontvert, Sorgues,rance

Anatomo-Pathologie, Avignon, France

Auteur correspondant.

Page 2: Les récidives de tumeurs à cellules géantes des doigts. difficultés techniques. À propos de quatre cas cliniques/48 tumeurs

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Congrès annuel de la Société francaise de chirurgi

dresse e-mail : [email protected]

ots clés : Tumeur ; Cellule géante ; Récidive

ntroduction.– La tumeur à cellules géantes ou lésion synoviale villo-nodulaireeprésente entre 5 et 8 % des tumeurs de la main. Son exérèse chirurgicale estécessaire pour obtenir un diagnostic anatomo-pathologique précis. Les réci-ives sont chiffrées selon la littérature entre 7 et 40 % et aboutissent parfois àes amputations.atients et méthode.– Quarante-sept patients opérés ont été suivis de manièrerospective entre 2000 et 2010 pour une telle pathologie. Le recul moyen este 4,8 ans. L’âge moyen est de 52 ans avec des extrêmes de 13 à 98 ans.uarante-huit procédures chirurgicales (un patient avec deux cellules géantes

oncomitantes) ont permis de classer anatomiquement ces tumeurs lors de la pre-ière intervention ; Les tumeurs atteignent tous les doigts (12 pouces, 11 index,

2 majeurs, cinq annulaires et huit auriculaires). Vingt-cinq patients présentaientes lésions touchant uniquement les éléments antérieurs (Fléchisseurs et gaines) ;1 patients des lésions pures des éléments postérieurs (Extenseurs) ; 12 patientsvec une atteinte mixte des deux compartiments ; Enfin, une extension osseuseu vers la plaque palmaire, la capsule ou le ligament latéral est retrouvée dansespectivement trois et 14 cas. La première intervention a consisté en une exé-èse en bloc dans 47 sur 48 procédures et toutes les structures envahies étaientéséquées.ésultats.– Quatre patients ont récidivés pendant cet intervalle avec un délaiompris entre trois et cinq ans, soit 8,33 %. Deux patients (deux pouces) présen-aient une atteinte mixte avec extension osseuse condylienne sur P1, les deuxutres présentant une atteinte du fléchisseur ou de l’extenseur avec extension sura plaque palmaire ou la capsule. Trois patients ont justifié d’une reprise chirur-icale simple et une patiente a été opérée cinq fois (deux récidives) pour aboutir àne arthrodèse IP du pouce après avoir utilisé la méthode spacer ciment + greffesseuse autologue.iscussion.– Nos résultats sont confrontés aux données de la littérature etontrent que l’atteinte osseuse (primitive ou secondaire) est un facteur de réci-

ive de ces tumeurs. Il faut donc disposer d’une radiographie préopératoireystématique. Le curetage simple primaire ne semble pas suffire dans notrexpérience. L’atteinte des structures péri-articulaires est également péjorative,rincipalement lors d’envahissement de la plaque palmaire. L’exérèse en blocst fortement recommandée et il est préférable d’opter pour une double voie’abord antérieure et dorsale afin d’avoir un meilleur jour sur la tumeur.conographies cliniques, opératoires et radiologiques complètes sur les cas dif-ciles.

oi:10.1016/j.main.2011.10.055

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ix ans de reconstruction canalaire dans la chirurgie duanal carpien. Plus de 1200 implants. Duche a,∗, J.-C. Alary b, A. Trabelsi a

Centre chirurgical de la main d’Avignon, clinique Capio-Fontvert, Sorgues,ranceNeurologie, clinique Rhone-Durance, Avignon, France

Auteur correspondant.dresse e-mail : [email protected]

ots clés : Canal carpien ; Reconstruction ; Implant

a chirurgie à ciel ouvert, l’endoscopie et les plasties du rétinaculum sontes techniques les plus couramment employées en chirurgie du canal carpien.éanmoins, nous sommes toujours confrontés à des cicatrisations douloureuses

t oedémateuses, des insuffisances de force, des récupérations sensitives ouotrices incomplètes, des récidives et des syndromes récalcitrants.oici les raisons qui nous ont conduits en 2001 à prôner la reconstruction par

mplant du rétinaculum des fléchisseurs. Dix ans après, les auteurs ont poséslus de 1200 implants soit environ 25 % de nos canaux carpiens opérés sur laême période.

ien évidemment, les poses d’implants se seraient arrêtées rapidement si les

ésultats cliniques n’avaient pas été à la hauteur de la rigueur scientifique quious a guidée, surtout en exercice libéral.

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a main / Chirurgie de la main 30 (2011) 419–480 439

eu à peu, nos travaux scientifiques ont prouvé la validité du concept ; l’implantoue le rôle de la pierre de clé de voute de l’architecte, guide la cicatrisationus et sous jacente, autorise l’appui immédiat des fléchisseurs, protège le nerfédian, empêche les adhérences de cicatrisation et interdit la sténose itérative du

étinaculum. C’est la raison pour laquelle nous n’avons observé aucune récidivee canal carpien chez ces patients.os travaux anatomiques ont montré que la cicatrisation naturelle du rétinaculum

e faisait au minimum sur les bases de l’écart obtenu lors de l’intervention entrees deux berges. Reconstruire sur ces bases est donc licite et l’implant évite laégradation des berges radiale et ulnaire provoquée par les plasties (GEM 2002).os travaux radiologiques ont montré, sur des IRM comparatives, la meilleureécompression du nerf médian en cas de reconstruction du rétinaculum ainsiu’une voûte rétinaculaire restituée ce qui n’est pas le cas en ciel ouvert ou enndoscopie. Cette restitution d’une anatomie correcte explique la diminution de’incidence des doigts à ressaut après reconstruction de la première poulie deséchisseurs (GEM 2009).os travaux biologiques ont montré que l’implant induit une membrane de cica-

risation sur la face inférieure lisse, membrane dotée d’un support vasculaire apteaider la récupération du nerf médian. Ceci explique pour nous les meilleures

écupérations sensitives et motrices des canaux carpiens sévères (GEM 2007).ne étude prospective randomisée récente en double aveugle (réalisée par leeurologue et indépendante du concepteur) portant sur une comparaison élec-romyographique pré et post opératoire à deux ans montre un meilleur potentielensitif du nerf médian protégé par l’implant que celui obtenu après ciel ouvertimple.l faut admettre que l’implant occupe une grande partie du volume de cicatrisa-ion nécessaire après ouverture du rétinaculum. Cette cicatrisation, à la base dea douleur postopératoire, est donc facilitée. Cette technique, dans notre esprit,a évoluer vers un implant actif pour diminuer encore plus cette douleur deicatrisation.ous oeuvrons également au développement d’un implant de reconstruction de

’arcade d’Osborne, utile dans la décompression et la revascularisation du nerflnaire au coude.éclaration d’intérêts.– L’un des auteurs est associé au développement de cet

mplant. Les deux autres n’ont aucun conflit.

oi:10.1016/j.main.2011.10.056

P056

éta-analyse sur la performance de l’échographie dans leiagnostic du syndrome du canal carpien. Aubert a, B. Barbato b, J.-F. Chastang c, A. Descatha d,∗, O. Gorand e,. Huard d

Radiologie, CHP Montgardé, Aubergenville, FranceChirurgie de la main, CHP Montgardé, Aubergenville, FranceU1018, Inserm, Villejuif, FranceUnité de pathologie professionnelle U1018, UVSQ Inserm AP–HP, Garches,ranceService médical, Renault Flins, Aubergenville, France

Auteur correspondant.dresse e-mail : [email protected]

ots clés : Échographie ; Syndrome du canal carpien ; Méta-analyse/validité

ntroduction.– Les développements récents de l’échographie ont permis sontilisation dans le diagnostic du syndrome du canal carpien. De nombreusestudes se sont penchées sur la comparaison entre des anomalies morphologiquesl’échographie et physiologiques à l’électroneuromyogramme (ENMG). Une

evue et une méta-analyse sur les données récentes a été réalisée afin d’évaluera performance diagnostique de l’échographie contre l’ENMG.

éthode.– Utilisant les mots clés carpal tunnel syndrome, ultrasound and vali-ity, sur les papiers récents (publiés depuis 2004 et pour des études de moins deix ans) évaluant l’échographie comparée à l’ENMG, ont été sélectionnés à par-ir de quatre bases de données (Pub-Med, Embase, Web of science, BDSP). Les

onnées pertinentes ont été extraites des articles sélectionnés afin de calculer deséta-sensibilités, méta-spécificités et méta-rapports de vraisemblance (RV+ etV–). Des analyses de sensibilité au changement ont été effectuées en fonctione la qualité méthodologique, des emplacements des mesures et des méthodes de