9
Library Briefing FR Library of the European Parliament 07/05/2013 Le présent document est la traduction d’une note d’information de la bibliothèque réalisée par les services de traduction du Parlement européen. Le document original en anglais est la seule version faisant foi. 130515REV1 - Auteur: Carmen-Cristina Cîrlig - Contact: [email protected] L'essor de l'énergie solaire au Maroc La présente note est une synthèse d’informations publiées et ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’auteur, ni celle du Parlement européen. Le présent document est exclusivement destiné aux membres et au personnel du Parlement européen, en vue de leur travail parlementaire. Il est possible que les liens vers des sources d’information contenus dans le présent document soient inaccessibles en dehors du réseau du Parlement européen. © Union Européenne, 2013. Tous droits réservés. http://www.library.ep.ec ; http://libraryeuroparl.wordpress.com/ Page 1 sur 9 RÉSUMÉ Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (MENA) ont connu ces dix dernières années une forte hausse de la demande d'énergie du fait de leur croissance économique et démographique, ainsi que de l'amélioration du niveau de vie de leur population. Cette tendance ne pourra toutefois pas se maintenir à long terme, en particulier dans les pays importateurs nets d'énergie tels que le Maroc. Ceux-ci, afin de garantir la sécurité de leur approvisionnement énergétique et de réduire la part des hydrocarbures dans leur bouquet énergétique, ont fait le choix des énergies renouvelables: solaire, éolienne, hydroélectrique, issue de la biomasse, etc. Le Maroc fait figure de pionnier parmi les pays MENA: il a mis en place un cadre politique et réglementaire destiné à la promotion des sources d'énergie renouvelable (SER) et de l'efficacité énergétique. Le pays possède un fort potentiel énergétique solaire et éolien, et jouit d'une situation géographique stratégique. Deux initiatives d'envergure dans le domaine des énergies renouvelables, les projets marocains d'énergie solaire et d'énergie éolienne, ont été lancées afin de porter à 42 % la part des SER dans le bouquet énergétique national d'ici 2020. Une coopération entre l'Union européenne (UE) et le Maroc concernant les SER (l'énergie solaire, en particulier) bénéficierait aux deux parties, au-delà des défis potentiels. Des initiatives existent déjà, dont la plus importante est le Plan solaire méditerranéen. Les technologies relatives à l'énergie solaire peuvent également contribuer à la création d'emplois locaux et à l'essor de petites et moyennes entreprises (PME). © arsdigital / Fotolia Contenu du Briefing: Problématique Vue d'ensemble du secteur marocain de l'énergie L'engagement du Maroc en faveur des SER L'énergie solaire au Maroc La coopération UE-Maroc en matière d'énergie solaire L'énergie solaire, les PME et l'industrie locales Principales références Glossaire Énergie primaire: produit énergétique tel qu'il apparaît en premier lieu dans un bilan énergétique, avant toute transformation en énergie secondaire ou tertiaire. Puissance installée: puissance maximale produite par un équipement. Problématique Le Maroc est le plus grand importateur d'énergie parmi les pays MENA; c'est pourquoi il tente de diversifier son bouquet énergétique en y accroissant la part des SER, ce qui lui permettra également de garantir la sécurité d'approvisionnement. Les grands projets en matière de SER (énergie solaire et éolienne) ont été mis en place afin d'atteindre les

L'essor de l'énergie solaire au Maroc - europarl.europa.eu · L'essor de l'énergie solaire au Maroc . La présente note est une synthèse d’informations publiées et ne reflète

  • Upload
    lynga

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Library Briefing FR Library of the European Parliament 07/05/2013

Le présent document est la traduction d’une note d’information de la bibliothèque réalisée par les services de traduction du Parlement européen. Le document original en anglais est la seule version faisant foi.

130515REV1 - Auteur: Carmen-Cristina Cîrlig - Contact: [email protected]

L'essor de l'énergie solaire au Maroc

La présente note est une synthèse d’informations publiées et ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’auteur, ni celle du Parlement européen. Le présent document est exclusivement destiné aux membres et au personnel du Parlement européen, en vue de leur travail parlementaire. Il est possible que les liens vers des sources d’information contenus dans le présent document soient inaccessibles en dehors du réseau du Parlement européen. © Union Européenne, 2013. Tous droits réservés. http://www.library.ep.ec; http://libraryeuroparl.wordpress.com/

Page 1 sur 9

RÉSUMÉ Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (MENA) ont connu ces dix dernières années une forte hausse de la demande d'énergie du fait de leur croissance économique et démographique, ainsi que de l'amélioration du niveau de vie de leur population. Cette tendance ne pourra toutefois pas se maintenir à long terme, en particulier dans les pays importateurs nets d'énergie tels que le Maroc. Ceux-ci, afin de garantir la sécurité de leur approvisionnement énergétique et de réduire la part des hydrocarbures dans leur bouquet énergétique, ont fait le choix des énergies renouvelables: solaire, éolienne, hydroélectrique, issue de la biomasse, etc. Le Maroc fait figure de pionnier parmi les pays MENA: il a mis en place un cadre politique et réglementaire destiné à la promotion des sources d'énergie renouvelable (SER) et de l'efficacité énergétique. Le pays possède un fort potentiel énergétique solaire et éolien, et jouit d'une situation géographique stratégique. Deux initiatives d'envergure dans le domaine des énergies renouvelables, les projets marocains d'énergie solaire et d'énergie éolienne, ont été lancées afin de porter à 42 % la part des SER dans le bouquet énergétique national d'ici 2020. Une coopération entre l'Union européenne (UE) et le Maroc concernant les SER (l'énergie solaire, en particulier) bénéficierait aux deux parties, au-delà des défis potentiels. Des initiatives existent déjà, dont la plus importante est le Plan solaire méditerranéen. Les technologies relatives à l'énergie solaire peuvent également contribuer à la création d'emplois locaux et à l'essor de petites et moyennes entreprises (PME).

© a

rsdi

gita

l / F

otol

ia

Contenu du Briefing: Problématique Vue d'ensemble du secteur marocain de

l'énergie L'engagement du Maroc en faveur des

SER L'énergie solaire au Maroc La coopération UE-Maroc en matière

d'énergie solaire L'énergie solaire, les PME et l'industrie

locales Principales références

Glossaire Énergie primaire: produit énergétique tel qu'il apparaît en premier lieu dans un bilan énergétique, avant toute transformation en énergie secondaire ou tertiaire. Puissance installée: puissance maximale produite par un équipement.

Problématique

Le Maroc est le plus grand importateur d'énergie parmi les pays MENA; c'est pourquoi il tente de diversifier son bouquet énergétique en y accroissant la part des SER, ce qui lui permettra également de garantir la sécurité d'approvisionnement. Les grands projets en matière de SER (énergie solaire et éolienne) ont été mis en place afin d'atteindre les

Library Briefing L'essor de l'énergie solaire au Maroc

130515REV1 - Auteur: Carmen-Cristina Cîrlig - Contact: [email protected]

objectifs nationaux. La coopération UE-Maroc dans ce domaine (en particulier concernant l'énergie solaire) comporte des avantages pour les deux parties et pourrait être un projet unificateur pour la zone euro-méditerranéenne. Les projets relatifs à l'énergie solaire influent également sur les PME et l'industrie locales.

La présente note est une synthèse d’informations publiées et ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’auteur, ni celle du Parlement européen. Le présent document est exclusivement destiné aux membres et au personnel du Parlement européen, en vue de leur travail parlementaire. Il est possible que les liens vers des sources d’information contenus dans le présent document soient inaccessibles en dehors du réseau du Parlement européen. © Union Européenne, 2013. Tous droits réservés. http://www.library.ep.ec; http://libraryeuroparl.wordpress.com/

Page 2 sur 9

Vue d'ensemble du secteur marocain de l'énergie

Tendances régionales en matière d'énergie Selon une étude récente de l'OCDE, la région MENA a connu une hausse rapide de la demande d'énergie et d'électricité. La consommation d'énergie primaire a augmenté de 5,2 % par an depuis 2002, tandis que la demande d'électricité a crû en moyenne de 6,16 % par an entre 1998 et 2010. Parmi les facteurs à l'origine de cette hausse, on trouve une croissance économique rapide, des industries énergivores, la croissance démographique, l'augmentation du niveau de vie et l'urbanisation. La situation est particulièrement difficile pour les pays MENA importateurs nets d'hydrocarbures (par exemple, le Maroc ou la Jordanie).

D'après une autre étude, ces conditions ne sont pas viables à long terme, bien que l'ensemble de la région MENA renferme 50 % des réserves mondiales de pétrole et 40 % des réserves mondiales de gaz. Certains scénarios prévoient un doublement de la demande d'énergie et un triplement de la demande d'électricité dans les pays MENA entre 2009 et 2030. L'instabilité des prix mondiaux des produits énergétiques, qui entraîne d'importantes répercussions financières, et la pauvreté énergétique (l'absence d'accès à des services énergétiques modernes) constituent déjà une entrave au développement socioéconomique dans la région, notamment dans les zones rurales1. La plupart des pays MENA présentent par ailleurs une forte intensité énergétique (consommation d'énergie par unité de PIB produite).

Le secteur de l'énergie au Maroc Le Maroc est le plus grand importateur d'énergie en Afrique du Nord et dépend très fortement de ces importations (à 95,6 % en 2011). La consommation d'énergie y a augmenté en moyenne de 5,7 % par an entre 2002 et 2011. La consommation d'énergie par habitant, de 0,52 tonne équivalent pétrole (tep) en 2011, équivaut cependant à moins d'un tiers de la moyenne mondiale (1,7 tep). Le choix du Maroc d'axer son économie sur des secteurs à forte intensité énergétique (industrie chimique, bâtiment, etc.), l'aménagement d'infrastructures, le tourisme et l'industrie entraînera une hausse de ses besoins en énergie à long terme2.

Les statistiques du ministère marocain de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement (MEM) offrent une vue d'ensemble du secteur de l'énergie au Maroc.

Énergie primaire En 2011, la facture d'énergie brute du Maroc s'élevait à 85,9 milliards de dirhams, soit approximativement 7,7 milliards d'euros. Sur ce montant, 75,9 milliards de dirhams (6,8 milliards d'euros) ont été consacrés à l'achat de pétrole brut et de produits pétroliers.

Le Maroc a consommé 17 262 Ktep d'énergie en 2011, dont 61,9 % provenaient de produits pétroliers. Le charbon arrive en deuxième position (22,5 %), suivi par l'échange de l'électricité3 (7,2 %), le gaz naturel (4,6 %) et les SER, à savoir l'hydroélectricité (3 %) et l'énergie éolienne (1 %).

Figure 1: Evolution de la consommation d'énergie

20 000Ktep= 1000 tep

Gaz naturel Pétrole Charbon18 000

Echange d'électricité 16 000 Hydroélectricité Énergie éolienne14 00012 00010 000

8 0006 0004 0002 000

02006 2007 2008 2009 2002 2003 2004 2005 2010 2011

Source: Ministère de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, 2011.

Library Briefing L'essor de l'énergie solaire au Maroc

130515REV1 - Auteur: Carmen-Cristina Cîrlig - Contact: [email protected]

La biomasse traditionelle (bois, déchets végétaux) est largement utilisée dans les zones rurales, mais n'est pas prise en compte dans le bilan énergétique national. Parmi ses incidences négatives, on compte la déforestation.

Figure 2: Répartition de la consommation d'énergie par source en 2011

La présente note est une synthèse d’informations publiées et ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’auteur, ni celle du Parlement européen. Le présent document est exclusivement destiné aux membres et au personnel du Parlement européen, en vue de leur travail parlementaire. Il est possible que les liens vers des sources d’information contenus dans le présent document soient inaccessibles en dehors du réseau du Parlement européen. © Union Européenne, 2013. Tous droits réservés. http://www.library.ep.ec; http://libraryeuroparl.wordpress.com/

Page 3 sur 9

Source: Ministère de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement

Électricité La demande d'électricité a également connu une hausse moyenne de 7 % au cours des dix dernières années, d'après l'Office national d'électricité (ONE), le fournisseur public d'électricité au Maroc. En 2011, la consommation d'électricité équivalait à 28,8 TWh, soit 8,4 % de plus que l'année précédente. Le Maroc produit son électricité principalement à partir de charbon et de pétrole et, à titre marginal, de gaz naturel. La centrale électrique à cycle combiné d'Ain Beni Mathar transforme en électricité le gaz naturel fourni au Maroc en guise de redevance pour l'usage du gazoduc Maghreb-Europe, qui relie l'Algérie à l'Espagne en traversant son territoire. Les importations d'électricité représentaient approximativement 16 % du volume consommé en 2011.

Le programme d'électrification rurale (PERG) mis en place en 1996 a permis de faire passer le taux d'électrification rurale de 18 % en 1995 à 97,4 % fin 2011.

Figure 3: Progression du taux d'électrification rurale de 1995 à 2011

18%

97.4%

62%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 Hydroélectricité Énergie éolienne Source: Ministère de l'énergie, des mines, de l'eau et de

l'environnement, 2011. 3.0% 1.0%

Gaz naturel 4.6%

Subventions du prix de l'énergie au Maroc Balance

éc icité h. électr 6.9% Les pays MENA reçoivent près de la moitié des subventions à l'énergie attribuées dans le monde. Le montant total des subventions à l'énergie au Maroc correspond approximativement à 5 % du PIB et à près de 20 % des recettes de l'État. Les nombreux arguments défavorables aux subventions de l'énergie, notamment l'idée selon laquelle celles-ci détournent les investissements qui pourraient être réalisés en faveur de l'amélioration de l'efficacité énergétique ou des SER, ont poussé le Maroc à envisager une réforme de son système de subventions. Une des options consisterait à remplacer la subvention générale de la consommation par le versement d'allocations en espèces aux foyers les plus en difficulté.

Charbon

22.5% Pétrole61.9%

L'engagement du Maroc en faveur des SER

Les SER dans les pays MENA: un immense potentiel inexploité Les pays MENA possèdent le plus fort potentiel au monde en matière d'énergie solaire, ainsi qu'un bon potentiel en matière d'énergie éolienne. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), il serait possible de produire à partir de l'énergie solaire une quantité d'électricité cent fois supérieure au total consommé par l'Europe et la région MENA réunies. En introduisant les SER dans leur bouquet énergétique, les pays MENA pourraient également bénéficier d'approvisionnements énergétiques plus fiables. Par ailleurs, les SER pourraient

Library Briefing L'essor de l'énergie solaire au Maroc

130515REV1 - Auteur: Carmen-Cristina Cîrlig - Contact: [email protected] La présente note est une synthèse d’informations publiées et ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’auteur, ni celle du Parlement européen. Le présent document est exclusivement destiné aux membres et au personnel du Parlement européen, en vue de leur travail parlementaire. Il est possible que les liens vers des sources d’information contenus dans le présent document soient inaccessibles en dehors du réseau du Parlement européen. © Union Européenne, 2013. Tous droits réservés. http://www.library.ep.ec; http://libraryeuroparl.wordpress.com/

Page 4 sur 9

apporter une solution au problème des communautés rurales non reliées au réseau de distribution d'électricité.

L'électricité générée à partir de SER ne représentait toutefois que 4 % du total de la production dans les pays MENA en 2009. Si l'on exclut l'hydroélectricité, ce chiffre se réduit à 1 %. Certains pays MENA ont commencé à axer leur politique sur les SER en modifiant leur cadre réglementaire et en fixant des objectifs nationaux.

L'engagement du Maroc en faveur des SER Selon l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), le Maroc jouit d'une position géographique stratégique et pourrait devenir un pôle régional, si on tient compte de son réseau connecté à l'Espagne et à l'Algérie4. Le Maroc possède un immense potentiel en matière d'énergies renouvelables. D'après les mesures réalisées par l'Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ADEREE), le rayonnement solaire y équivaut en moyenne à 2 300 KWh/m2/an, et les régions du nord et du sud du pays possèdent un fort potentiel en matière d'énergie éolienne.

Cadre juridique et réglementaire Le Maroc a mis en place un des programmes les plus ambitieux dans la région concernant les SER. Le pays a récemment libéralisé son secteur de l'électricité et facilite désormais le développement des SER.

La Stratégie énergétique nationale La Stratégie énergétique nationale adoptée en 2008 fixe les objectifs principaux et les lignes d'orientation stratégiques relatifs au secteur de l'énergie. Elle désigne les SER et l'efficacité énergétique comme des priorités et définit les objectifs à atteindre d'ici 2020: 42 % de la puissance installée pour la production d'électricité devra provenir de SER, des économies d'énergie devront être réalisées à hauteur de 12 % et 1,7 millions de m2 de chauffe-eau solaires devront être installés.

La stratégie définit également des objectifs spécifiques pour chaque source d'énergie renouvelable: l'énergie solaire, l'énergie éolienne et l'hydroélectricité devront chacune se trouver à l'origine de 14 % de la production d'électricité d'ici 2020.

Figure 4: Objectifs fixés par la Stratégie énergétique nationale

en % 2009 2015 2020Charbon 29 % 35 % 27 %Pétrole 27 % 19 % 10 % Gaz 11 % 8 % 21 % Hydroélectricité 29 % 21 % 14 % Solaire 0 % 5 % 14 % Éolien 4 % 12 % 14 %

Source: Ministère de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement

Dispositions législatives adoptées en vue de la réalisation des objectifs nationaux Le Maroc a adapté son cadre législatif afin d'atteindre les objectifs nationaux concernant les SER et l'efficacité énergétique constitue désormais un principe directeur: La loi n° 13-09 relative aux énergies renouvelables fournit un cadre aux investisseurs engagés dans des projets relatifs aux SER, ainsi que pour les exportations d'énergie "verte"; La loi n° 57-09 relative à la création de la Moroccan Agency for Solar Energy (MASEN, Agence marocaine pour l'énergie solaire), porte création de l'entité responsable de la mise en œuvre du Plan solaire marocain; La loi n° 16-09 relative à l’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE) reprend et étend le mandat de l'ancien Centre de développement des énergies renouvelables (CDER); La loi n° 47-09 relative à l'efficacité énergétique.

Financement et autres partenariats5 Un Fonds de développement énergétique (FDE) a été mis en place grâce à des contributions atteignant jusqu'à 1 milliard de dollars américains, versées par l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Fonds Hassan II. La Société d'investissements énergétiques (SIE), dont le capital s'élève à

Library Briefing L'essor de l'énergie solaire au Maroc

130515REV1 - Auteur: Carmen-Cristina Cîrlig - Contact: [email protected]

1 milliard de dirhams, finance des projets relatifs aux SER et à l'efficacité énergétique. Des donateurs internationaux tels que la Banque européenne d'investissement (BEI), la Banque mondiale et l'Agence française de développement (AFD) ont également participé. Un institut de recherche dans le domaine de l'énergie solaire et des nouvelles énergies a par ailleurs été créé en 2011.

La présente note est une synthèse d’informations publiées et ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’auteur, ni celle du Parlement européen. Le présent document est exclusivement destiné aux membres et au personnel du Parlement européen, en vue de leur travail parlementaire. Il est possible que les liens vers des sources d’information contenus dans le présent document soient inaccessibles en dehors du réseau du Parlement européen. © Union Européenne, 2013. Tous droits réservés. http://www.library.ep.ec; http://libraryeuroparl.wordpress.com/

Page 5 sur 9

Dispositifs incitatifs Avant que la stratégie énergétique nationale ne soit adoptée, le fournisseur national d'électricité, ONE, avait créé deux programmes incitatifs. Le premier était axé sur un partenariat public-privé mis en place afin d'équiper les foyers ruraux de systèmes solaires photovoltaïques produisant de l'électricité hors réseau. Le second (EnergiPro) encourageait les groupes industriels énergivores à produire leur propre électricité, jusqu'à 10 MW, à partir de sources renouvelables. Les dispositifs incitatifs visant à obtenir une contribution du secteur privé concernant les SER comprennent: Le programme EnergiPro,

élargi par la loi n° 13-09 afin de porter la puissance installée autorisée à 50 MW. ONE garantit l'achat de l'excédent d'énergie produit par les entreprises à un tarif préférentiel pendant une période de 20 à 25 ans;

Les marchés publics: les investisseurs privés ont la possibilité de produire de l'électricité en vertu de contrats de concession conclus avec ONE. Ils construisent les installations de production et reçoivent éventuellement

une aide leur permettant d'assumer les coûts d'exploitation, de formation du

personnel et d'investissement, ainsi qu'un accès au réseau de distribution de l'électricité, aux terrains, etc. Des accords d'achat d'électricité peuvent être passés (ONE achète l'électricité à un investisseur donné à un tarif fixe, pendant une période de 20 à 25 ans, et devient ensuite propriétaire des installations);

Le PERG: dans le cadre de ce programme, des systèmes solaires

photovoltaïques domestiques ont été installés dans des zones éloignées non reliées au réseau électrique. TEMASOL, un opérateur privé, a mis en œuvre le projet, tandis que ONE prenait en charge plus de 60 % des coûts en matière d'équipement, ainsi que les aspects administratifs.

Enfin, le gouvernement marocain a mis en place un crédit destiné aux investisseurs afin de soutenir la formation professionnelle et en matière de R&D.

Principaux programmes en matière de SER

Capture de l'énergie solaire Les systèmes photovoltaïques convertissent directement la lumière en électricité au moyen de cellules photovoltaïques. Les technologies d'énergie solaire thermique à concentration utilisent des miroirs pour concentrer la radiation solaire et chauffer de l'eau ou tout autre fluide, cette chaleur servant ensuite à produire de l'électricité. L'énergie solaire à concentration posséderait un avantage significatif par rapport aux systèmes photovoltaïques ou à l'énergie éolienne. Si ces derniers produisent directement de l'électricité, qui ne peut pas être stockée ou produite pendant la nuit, les systèmes solaires à concentration produisent de la chaleur, qui est relativement facile à stocker. Par conséquent, les systèmes solaires à concentration permettent de produire de l'électricité à tout moment de la journée. Ils peuvent aussi être combinés avec d'autres combustibles (gaz ou biomasse) ou utilisés à des fins de dessalement de l'eau de mer. Il existe quatre sortes de technologies solaires à concentration, la plus courante étant la centrale cylindroparabolique. Enfin, les installations thermiques solaires (les chauffe-eau) capturent l'énergie solaire pour le chauffage et non pour l'électricité.

Le Maroc a lancé deux principaux projets SER en 2009 et 2010: le Projet marocain intégré d'énergie solaire (voir ci-après) et le Projet marocain intégré d'énergie éolienne.

Le Programme d'énergie éolienne vise à mettre en place une puissance de 2 000 MW,

Library Briefing L'essor de l'énergie solaire au Maroc

130515REV1 - Auteur: Carmen-Cristina Cîrlig - Contact: [email protected] La présente note est une synthèse d’informations publiées et ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’auteur, ni celle du Parlement européen. Le présent document est exclusivement destiné aux membres et au personnel du Parlement européen, en vue de leur travail parlementaire. Il est possible que les liens vers des sources d’information contenus dans le présent document soient inaccessibles en dehors du réseau du Parlement européen. © Union Européenne, 2013. Tous droits réservés. http://www.library.ep.ec; http://libraryeuroparl.wordpress.com/

Page 6 sur 9

pour une production annuelle de 6 600 GWh (26 % de la production annuelle actuelle) d'ici 2020. Cinq sites ont été sélectionnés6. Le premier parc éolien sera opérationnel en 2014. On estime les coûts d'investissement à 3,5 milliards de dollars américains. Ce projet devrait permettre d'économiser 1,5 tep et d'éviter l'émission de 5,6 millions de tonnes de CO2 par an. Une puissance de 1 000 MW est déjà installée (286 MW) ou en cours d'installation (714 MW).

Deux grands projets hydroélectriques sont également en cours de développement, tandis que 200 sites ont été repérés et jugés exploitables pour la micro-hydroélectricité (production d'électricité hors réseau).

L'énergie solaire au Maroc

Le Projet marocain intégré d'énergie solaireLe Projet a pour but de mettre en place d'ici 2019 une puissance installée de 2 000 MW répartie sur cinq sites, pour une production annuelle de 4 500 GWh (18 % de la production nationale actuelle). Si les coûts d'investissement se montent à 9 milliards de dollars américains, le projet permettra cependant d'économiser 1 million de tep et d'éviter l'émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an. La centrale solaire à concentration d'Ouarzazate, serait la première à être mise en service en 2015. En 2012, Masen a annoncé le nom du groupe choisi pour le développement de la première phase avec une capacité initiale de 160 MW (installations cylindroparaboliques) sur les 500 MW prévus comme capacité finale. Il est prévu d'utiliser des modules photovoltaïques et des tours solaires à concentration à un stade ultérieur. Le complexe constituera une des plus grandes centrales solaires à concentration au monde. Le groupe est dirigé par la Saudi International Company for Water and Power (société internationale saoudienne pour l'eau et l'électricité, Acwa), qui possède 95 % des parts. La valeur du contrat s'élève à 1 milliard de dollars américains. Le financement sera assuré par des crédits auprès

de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement, de la Banque européenne d'investissement, de l'Union européenne, de la Banque allemande Kreditanstalt für Wiederaufbau, et d'autres entités. En janvier 2013, un appel d’offres a été lancé pour la deuxième phase, à savoir deux centrales solaires à concentration d'une capacité totale de 300 MW.7

Projets solaires finalisés au Maroc En 2008, 3 163 douars (villages) représentant 44 719 foyers étaient équipés de kits solaires photovoltaïques individuels non connectés au réseau, dans le cadre du PERG. Pour ce qui est des systèmes photovoltaïques connectés au réseau, deux systèmes de 200 KW ont été installés. Dans le cadre du programme PROMASOL, près de 240 000 m2 de chauffe-eau solaires avaient été installés à la fin 2008 dans l'objectif d'atteindre 1,7 millions m2 d'ici à 2020. Finalement, la centrale thermo-solaire à cycle combiné de Aïn Beni Mathar, (472 MW) a été mise en service en 2010. Elle utilise le gaz naturel du gazoduc Maghreb-Europe et la technologie solaire à concentration avec une capacité de 20 MW.

Perspectives Les autorités poursuivront l'installation des chauffe-eau solaire pour la production d'eau chaude sanitaire. En outre, elles mettront en place des projets pilotes de microcentrales photovoltaïques destinées aux ménages.

La coopération UE-Maroc en matière de SER

L'Union européenne constitue un marché potentiel pour les SER des pays MENA, étant donné que les besoins énergétiques de l'Union devraient s'accroître à l'avenir. La région MENA, voisine de l'Union européenne, jouit d'une situation idéale pour approvisionner les pays européens en énergie provenant de sources renouvelables, tout en contribuant à la sécurité énergétique de l'Union européenne et aux objectifs fixés en matière d'émissions de gaz à effet de serre. L'Union s'est fixé comme objectif d'accroître la part des énergies renouvelables pour

Library Briefing L'essor de l'énergie solaire au Maroc

130515REV1 - Auteur: Carmen-Cristina Cîrlig - Contact: [email protected] La présente note est une synthèse d’informations publiées et ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’auteur, ni celle du Parlement européen. Le présent document est exclusivement destiné aux membres et au personnel du Parlement européen, en vue de leur travail parlementaire. Il est possible que les liens vers des sources d’information contenus dans le présent document soient inaccessibles en dehors du réseau du Parlement européen. © Union Européenne, 2013. Tous droits réservés. http://www.library.ep.ec; http://libraryeuroparl.wordpress.com/

Page 7 sur 9

atteindre 20 % de la consommation énergétique totale de l'Union d'ici à 2020. La directive sur les énergies renouvelables (2009/28/CE) fixe des objectifs contraignants et permet aux États membres de l'Union de coopérer avec des pays tiers sur des projets de SER et d'importer de l'énergie "verte" de ces pays (article 9).

Par conséquent, un partenariat solaire UE-Afrique du Nord serait mutuellement avantageux: la coopération peut remédier aux pénuries d'électricité dans les pays MENA, tout en approvisionnant l'Union en énergie solaire provenant du désert; les projets énergétiques pourraient également renforcer le partenariat euro-méditerranéen. Des intérêts divergents peuvent toutefois apparaître, dès lors que certains États membres de l'Union cherchent à accroître leurs possibilités d'exportation et pourraient être peu disposés à transférer des technologies et du savoir-faire aux partenaires de la région MENA. La coopération entre l'Union européenne et la région MENA dans le domaine des SER n'a cessé de s'améliorer, grâce à un certain nombre de projets en développement.

Le plan solaire méditerranéen (PSM) Le PSM constitue un des six projets prioritaires de l'initiative de l'Union pour la Méditerranée (UpM), lancée en juillet 2008 afin de renforcer la coopération euro-méditerranéenne. La PSM poursuit deux objectifs: développer une puissance de 20 GW en nouvelles capacités de production d’énergies renouvelables et réaliser des économies d’énergie significatives dans le pourtour méditerranéen d’ici à 2020.

Un projet de plan directeur pour le plan solaire méditerranéen est examiné actuellement par l'ensemble des parties prenantes en vue de son adoption, à l'échelon politique, lors de la réunion des ministres de l'énergie de l'UpM qui se tiendra en décembre 2013. Le projet intitulé "Paving the Way for the Mediterranean Solar Plan" (Ouvrir la voie au plan solaire méditerranéen), financé par l'Union européenne, fournit des analyses sur les cadres réglementaires ayant des incidences sur les SER dans la région MENA. La

Facilité d'investissement pour le voisinage (FIV) et la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP) de la BEI servent de mécanismes de financement. Le plan solaire méditerranéen (PSM) vise également à compléter d'autres programmes régionaux en matière d'énergie financés au titre de l'Instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP).

Le plan solaire marocain, notamment le développement de la première centrale à concentration d'Ouarzazate, est considéré un projet essentiel pour le développement du PSM8.

Desertec La Desertec Industrial Initiative (Dii Gmbh), créée par la Fondation Desertec (sans but lucratif) et des entreprises du secteur privé d'Afrique du Nord et d'Europe, soutient le développement des SER solaires et éoliennes dans la région MENA, qui pourraient approvisionner l'Europe en énergie verte (15 % des besoins énergétiques de l'Europe), grâce à des conseils en matière d'investissement et de financement, à des études et à des projets pilotes. Il était envisagé que, d'ici à 2050, une puissance de 125 GW en capacité électrique provenant de SER puisse être installée en Afrique du Nord. L'investissement proposé par Dii s'élevait à 400 milliards d'euros.

En 2011, Dii et MASEN ont signé un protocole d'accord concernant le développement d'un projet solaire au Maroc afin d'évaluer la faisabilité de l'exportation d'énergie provenant de SER du Maroc vers l'Espagne. MASEN est le promoteur du projet et Dii fournit des conseils concernant sa faisabilité.

MedGrid L'initiative MedGrid est également une initiative industrielle privée axée sur la création d'un super-réseau transméditerranéen de câbles à courant continu à haute tension, permettant d'exporter 5 GW d'énergie des pays MENA vers l'Europe d'ici à 2020. Ce projet s'inscrit dans le cadre du PSM. MedGrid se concentre

Library Briefing L'essor de l'énergie solaire au Maroc

130515REV1 - Auteur: Carmen-Cristina Cîrlig - Contact: [email protected] La présente note est une synthèse d’informations publiées et ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’auteur, ni celle du Parlement européen. Le présent document est exclusivement destiné aux membres et au personnel du Parlement européen, en vue de leur travail parlementaire. Il est possible que les liens vers des sources d’information contenus dans le présent document soient inaccessibles en dehors du réseau du Parlement européen. © Union Européenne, 2013. Tous droits réservés. http://www.library.ep.ec; http://libraryeuroparl.wordpress.com/

Page 8 sur 9

sur trois possibilités de couloirs, y compris sur le câble sous-marin entre le Maroc et l'Espagne. Un protocole d'accord, signé en 2011, reconnaît que les deux initiatives sont complémentaires (l'une étant spécialisée dans la production d'énergie, l'autre dans le transport d'énergie) et pose les bases d'une collaboration.

Défis et situation actuelle9 Un aspect important de la coopération en matière de SER entre l'Union européenne et le Maroc/la région MENA est le transport d'énergie entre les deux parties. L'Europe et la région MENA ne sont reliées que par la ligne de transmission entre le Maroc et l'Espagne (1400 MW), d'où la nécessité de mettre en place de nouvelles lignes à courant continu à haute tension entre les deux rives de la Méditerranée afin de répondre aux ambitions du PSM. La question de l'interconnexion du réseau constitue un défi connexe, étant donné qu'il y a lieu de renforcer les interconnexions inter-régionales (UE-MENA) et intra-régionales, non seulement dans la région MENA, mais aussi du côté de l'Union européenne. La construction d'infrastructures de gaz naturel, en vue d'assurer une capacité de réserve aux SER, est également importante pour le Maroc.

La formation et la coopération technique sont nécessaires pour que les travailleurs locaux puissent tirer profit des secteurs liés aux SER, qui offrent le plus d'emplois.

Le financement pose un problème dans le contexte de la crise financière. Les coûts élevés de l'investissement initial pourraient faire obstacle, sur le plan structurel, aux projets solaires, étant donné qu'ils ne sont pas compétitifs dans un premier temps sur le marché. Les programmes d'aide publique et le soutien politique sont, dès lors, nécessaires pour promouvoir ces projets et, à terme, réaliser des bénéfices.

Enfin, le statut du Sahara occidental est une question sensible, dès lors que certains craignent que les projets entrepris entre l'Union européenne et le Maroc tendent à préserver le statu quo.

Pour ce qui est de la situation actuelle, le Projet solaire marocain continue à attirer l'investissement, même si l'initiative Desertec a subi certaines déconvenues: En 2012, le gouvernement espagnol n'a pas soutenu le projet Desertec au Maroc et deux partenaires importants (Bosch et Siemens) ont annoncé qu'ils se retiraient de Dii.

L'énergie solaire, les PME et l'industrie locales

Une étude de l'Organisation mondiale du travail (OIT) montre que l'intérêt croissant pour l'énergie solaire permettra une forte croissance de l'emploi dans ce secteur (projections de 6,3 millions d'emplois pour les seuls systèmes solaires photovoltaïques d'ici à 2030 au niveau mondial). Au niveau local, cela se traduira principalement par la création d'emplois dans l'installation, la gestion et la maintenance des systèmes. Pour ce qui est uniquement des centrales solaires à concentration, selon des estimations du secteur, chaque installation de 100 MW de centrale solaire à concentration fournira 400 emplois en équivalent d'années-personnes dans le secteur manufacturier, 600 pour les marchés publics et l'installation et 60 pour la gestion et la maintenance. Une autre étude (Banque mondiale, 2011) présente les incidences des systèmes solaires à concentration pour les PME locales et des secteurs spécifiques de l'industrie dans la région MENA. Cette étude tire également les enseignements, pour les projets futurs de systèmes solaires à concentration, de l'exemple de la centrale Ain Beni Mathar: une faible participation de l'industrie locale à un projet peut entraver le transfert de technologies et de savoir-faire; en outre, les avantages, au niveau du coût, pour les pièces et les services locaux n'ont pas été identifiés.

Les PME (et les ménages) au Maroc ont été visés par des projets (tels que FreemE) consistant à promouvoir les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique par la voie du microcrédit.

Library Briefing L'essor de l'énergie solaire au Maroc

130515REV1 - Auteur: Carmen-Cristina Cîrlig - Contact: [email protected] La présente note est une synthèse d’informations publiées et ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’auteur, ni celle du Parlement européen. Le présent document est exclusivement destiné aux membres et au personnel du Parlement européen, en vue de leur travail parlementaire. Il est possible que les liens vers des sources d’information contenus dans le présent document soient inaccessibles en dehors du réseau du Parlement européen. © Union Européenne, 2013. Tous droits réservés. http://www.library.ep.ec; http://libraryeuroparl.wordpress.com/

Page 9 sur 9

Le Parlement européen

Dans le cadre de sa délégation à l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (PA-UpM), le Parlement européen suit l'évolution de la situation concernant le plan solaire méditerranéen et peut proposer des projets connexes. Dans un rapport adopté récemment par la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE), les députés européens soulignent l'importance de la coopération dans le domaine des sources d'énergie renouvelables avec les pays de la Méditerranée et affirment leur soutien aux projets menés dans ce domaine.

Principales références

European Energy Policy: an environmental approach/Ed. F. Morata, I. Solorio Sandoval, 2012.

La nouvelle Stratégie Energétique Nationale - Bilan d'étape/ Ministère de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Royaume du Maroc, 2013.

http://www.library.ep.ec http://libraryeuroparl.wordpress.com

Notes de fin de document

1 L'Agence internationale de l'énergie a créé un indice de développement énergétique (IDE) qui permet de mesurer la pauvreté énergétique dans les pays en développement. L'IDE est exprimé pour chaque pays sur une échelle de 0 à 1. Les valeurs les plus proches de 1 indiquent de bonnes performances.

2 G. Escribano-Frances, E. San Martin Gonzalez (dir: F. Morata, I. Solorio Sandoval), "Morocco, the European energy policy and the Mediterranean Solar Plan", in European Energy Policy: an environmental approach, Cheltenham: Edward Elgar, 2012, pages 193 à 210.

3 Importations - exportations d'électricité = échange de l'électricité. 4 Le Maroc et l'Algérie entretiennent des relations difficiles, notamment en raison de la question du Sahara occidental. L'Algérie

maintient fermée sa frontière avec le Maroc depuis 1994. 5 Ministère de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, La nouvelle Stratégie énergétique nationale - Bilan d'étape,

Maroc, 2013. 6 Taza (Taza), Sendouk (Tanger), Koudia Baida II (Tétouan), Tiskrad (Laâyoune) et Boujdour. 7 Une tour solaire à concentration de 100 MW et une centrale cylindroparabolique de 200 MW. 8 Voir note de fin de document n° 2, p. 198. 9 Ibid., p. 199 à 207.