Lettre info ART n°3 septembre 2014

Avec la rentrée 2014, la lettre d’information de l’artillerie reprend sa parution. Destinée à tous ceux qui, dans l’inte-rarmes, l’interarmées et dans le monde civil s’intéressent à la chose militaire, elle se veut informative, pédagogique et invite à la réaction des lecteurs.

En cette reprise automnale, ce numéro présente un focus particulier sur les artil-leurs de montagne, qualifiés d’artilleurs de l’extrême ! C’est la force de l’artillerie d’être capable de cultiver les mêmes compétences de milieu que leurs camarades des troupes de mêlées afin d’être en mesure de les accompagner partout sur leur terrain, pour les appuyer de leurs renseignements, de leurs tirs, de leurs conseils et coordonner toutes les actions dans la troisième dimension (drones, appui avion, appui hélico) à leur profit. Avec ces artilleurs de montagne s’exerçant dans les conditions extrêmes ; les artilleurs de Marine, cultivant leurs traditions d’arme outre-mer et leur spécifici-té amphibie ; les artilleurs parachutistes compétents dans le raid mortier et les opérations aéroportées (voir la lettre N°2) ; les artilleurs sol-air spécialisés dans la défense antiaérienne et la coordination dans la troisième dimension ; les artilleurs du nouveau lance-roquette unitaire capable d’atteindre une cible à 70 km avec une précision de 5 m sans dom-mages collatéraux, les géographes en mesure de créer des cartes d’état-major à la demande, tous travaillent au service des autres pour permettre d’emporter la décision sur le terrain. Capable de débloquer une situation au sol, d’informer les chefs sur leur environne-ment, de détruire un ennemi embusqué, d’aveugler des observatoires, de dissuader un adversaire par des tirs de démonstration, l’arme de l’artillerie est, à condition de ne pas la sous-estimer et de savoir l’utiliser dans tout le spectre de ses savoir-faire, plus que jamais l’arme des solutions !Je vous souhaite une excellente lecture...

Général Benoit RoyalCommandant l’école d’artillerie

Commandant des écoles militaires de Draguignanet la base de défense de Draguignan

Lettre d’informationde L’artiLLerie

Dossier Arti n°19

Arti n°19

cliquez ici pour consulterle magazine sur internet

cliquez ici pour consulterle magazine sur internet

géographes - 28e GG

ce qu’il faut savoirsur l’artillerie (suite...)

Dans cette nouvelle rubrique, vous trouverez régulièrement des informations d’ordre générale de type « l’artillerie pour les nuls ».

Lettre de l’artillerie n°3Septembre 2014

Dans la continuité des réformes de la décennie précédente, validées avec brio sur les théâtres d’opération évoquées grâce à la valeur des observateurs et canonniers, l’intérêt est désor-mais porté à la coordination dans la troisième dimension et au ciblage, notions bien connues des états-majors de théâtre. Les réflexions sur l’irrigation du combat tactique (compagnie, régi-ment, brigade) par une adaptation de ces concepts se révèlent très prometteurs et sont désormais accessibles technologique-ment.1 L’effet est le plus souvent un appui feu, mais cela peut-être également un appui renseigne-ment ou une action psychologique (démons-tration de force, dissuasion, diversion, etc.)2 Missile sol-air destiné aux hélicoptère et avions volants à basse altitude3 Radar qui par analyse de la trajectoire d’un obus ou d’une roquette, détermine les coor- données de départ et d’arrivée

L’artillerie,l’arme des solutions

l’artilleurest un conseiller des feux

Homme de l’art, d’où il tire son nom, l’artilleur reste selon des modalités toujours nouvelles l’homme des solutions tactiques. Il est celui qui apprivoise une complexité pour la simplifier et la mettre au service du combattant.

l’artilleurest un intégrateur

Sa mission c’est garantir le bon effet1 au bon moment et au bon endroit. Cela il l’a réalisé avec un grand succès lors des interventions en Afghanistan et au Mali et toujours au Liban, où missiles Mistral2 et radars de trajectographie Cobra3 contri-buent, encore aujourd’hui au maintien d’un bas niveau de vio-lence. Pour cela, il est toujours à la recherche de la meilleure doctrine, du meilleur système qui lui permette de se constituer intégra-teur des effets et coordinateur des moyens.

l’artilleurest un coordinateur


Cette activité propre aux troupes de montagne permet d’évaluer les savoir-faire techniques et tactiques dans les conditions extrêmes de la montagne hivernale. Au cours d’un rallye de 48 heures, 8 sections du régiment ont ainsi participé à cette épreuve. Cultivant tout au long de l’année l’action en montagne (artillerie, combat proterre, connaissance tech-niques et tactiques), un pa-nel complet des savoir-faire dans ce milieu exigeant était contrôlé.

La restitution débute avec le déplacement et l’étude de l’itinéraire en montagne hi-vernale. Au cours de celui-ci, les différents moyens de déplacement à la disposition des troupes de montagne sont mis en œuvre : raquette, ski de randonnée, véhicule articulé chenillé (VAC), ski joering ou encore motoneige. Les sections effectuent les franchissements à l’aide d’un équipement de pas-sage d’une centaine de mètres, réalisé par une équipe « trace ». Les conditions délicates de vent et de regel imposent au détachement d’évoluer prudemment, sol-licitant «l’esprit de cordée», gage de réussite. Les as-censions s’avèrent plus délicates et éprouvantes que dans des conditions normales. L’action en montagne a le mérite de mettre nos artilleurs à l’épreuve et de les endurcir. Ainsi chaque section, avec l’ensemble de ses moyens organiques, aura effectué une ascension de 700 m de dénivelé en 2 heures.La fin de la première journée est consacré à la confec-tion des igloos et autres types d’abris. Un effort est particulièrement fait sur la survie. Dans les conditions extrêmes, c’est un élément essentiel pour assurer la

continuité et le bon déroulement d’une mission. Le sta-tionnement lorsqu’il est maîtrisé permet de faire face à tous les dangers : la météo, le froid, les gelures ou la ni-vologie. Ainsi, le 93e RAM forme aussi ses artilleurs aux opérations de secours en avalanche et aux recherches de victimes. Cela demande, des savoir-faire techniques

particuliers et nécessite une orga-nisation extrêmement rigoureuse, donc un exercice très formateur pour l’encadrement. Cultivant leurs savoir-faire métiers lors des campagnes de tir des GA, cette course section était bien l’oc-casion d’exploiter ceux propres au milieu montagnard. Les conditions

climatiques difficiles (températures ne dépassant pas – 10°c) ont permis de renforcer la rusticité et la cohésion des différentes sections. Les sections du 93 ont ainsi montré l’aptitude du régiment à être engagé dans son milieu de prédilection, la montagne, mais les artilleurs de montagne présents actuellement au MALI et en RCA prouvent également toute la polyvalence des hommes du régiment de roc et de feu.

Pour les initiésLe 93e régiment d’artillerie de montagne assure les appuis feux sol-sol de la 27e brigade d’infanterie de montagne, le guidage des appuis air-sol à son profit, sa défense sol-air très courte portée et lui four-nit du renseignement d’origine multicapteurs.

le 93e RAM forme aussi ses artilleurs aux opérations de secours en avalanche et aux recherches de victimes

l’emploi des canonsdans des conditions extrêmes

Au mois de février, les artilleurs de montagne du 93e RAM se sont rassemblés dans la zone des Rochilles (Valloire - Galibier) pour y conduire les traditionnelles courses section.


FFDj : Les lieutenants de l’artillerieà l’école du désert

40 lieutenants, dont 4 de nationalités étrangères, se sont confrontés aux difficultés du combat en zone désertique, lors d’un exercice de trois se-maines piloté par le 5e régiment interarmes d’Outre-Mer (5e RIAOM). L’objectif du séjour était de mettre les élèves, insérés dans des sections armées par le 5e RIAOM, en situation de comman-dement, au cœur d’un dispositif interarmes et interarmées et dans des conditions climatiques extrêmes.

La seconde phase s’est poursui-vie par un exercice de type « Orage d’Acier » sur le complexe de tirs de Mariam Koron. Les lieutenants et leurs sections ont pu procéder à de nombreux tirs en réel, avec toute la batterie d’armement spé-cifique à l’artillerie : canon de 155 TRF1, mortiers de 120 mm, pièces de Mistral et Milan. Avec la contri-bution des hélicoptères des forces françaises stationnées à Djibouti,

les sections ont exécuté des « RAID ART » (Raid Ar-tillerie* - opération aéromobile visant à mettre en place des mortiers et des munitions pour effec-tuer en zone d’insécurité des tirs, hors de portée de l’artillerie classique). Grâce à la participation des avions de chasse français et américains, les élèves se sont également entrainés au guidage aérien.Après les parcours de tirs, place à l’exercice de

Du 15 avril au 03 mai 2014, les forces françaises sta-tionnées à Djibouti (FFDj) ont accueilli les élèves-offi-ciers de l’école d’Artillerie de Draguignan. Pour la 5e année consécutive, les FFDj proposent aux futurs chefs de section une formation et un cadre d’entrainement unique en son genre : l’école du désert.

Synthèse artillerie

synthèse, baptisé « Field Training Exercice » (FTX). Cette manœuvre de grande ampleur s’est dérou-lée pendant quatre jours dans la région d’Ali Sa-bieh. Au fil d’un scénario dispensé par le centre opérationnel de l’exercice, les grandes phases tac-tiques de combat ont été jouées et adaptées aux spécificités du terrain : montage de « bases de dé-sert », reconnaissance, contrôle de zone, freinage, attaque… Le tout dans un contexte interarmes, interarmées et même interalliés. En effet, en plus des 150 militaires des FFDj, 220 marines de la 22th MEU américaine ont également participé à ces exercices.

Grâce aux importants moyens mis en place par les forces françaises stationnées à Djibouti, grâce aux savoir-faire des instructeurs et grâce aux excep-tionnels espaces d’entrainement de Djibouti, les lieutenants rejoindront leurs futures unités avec en poche de solides capacités opérationnelles en zone désertique. Des compétences qu’ils pour-ront mettre à profit sur de futures projections, aux conditions proche de l’environnement Djiboutien, comme le Mali ou le Tchad.

* décrit dans la lettre n°2


Une étape importante a été franchie en Laponie suédoise en cette dernière se-maine de juin. 6 roquettes M31 ont été ti-rées avec succès sous les yeux ébahis des délégations étrangères et des généraux. La STAT a pu évaluer le comportement de la roquette lors de sa trajectoire jusqu’au ré-ceptacle. 5 tirs différents ont été testés : fu-sant court, fusant long, 2 tirs en percutant et 2 retards courts.

A découvrir bientôt la vidéo du Sirpa Terre sur les réseaux sociaux ainsi que sur le site intraterre de la défense.

Les tirs d’évaluation tech-nico-opérationnels du lance-roquettes unitaire dans son environnement avec la chaîne de com-mandement Atlas ont été effectués avec succès dans le cadre du plan commun d’essai avec la DGA.

Le maréchal des logis chef Dioudonnat présente le pupitre du LRU au général Guillet. Au premier plan, Primo, la mascotte du LRU Cherbourg qui a connu tous les tirs depuis le début de l’aventure.

1er tirs franco français en suèdelru ( lance roquette unitaire )


Les observateurs font la demande d’appui feu LRU : ils acquièrent les coor-

données de l’objectif grâce au TPNG qui sont envoyées directement au CF19

(ordinateur) relié à un GPS. Tout est envoyé en temps réel çà l’échelon supérieur

(le CAF) via le ER362. Le fait que le système soit relié à Atlas permet d’éviter les

erreurs de saisie mais surtout une rapidité d’envoi des données et une autono-

mie des personnels débarqués que l’on ne retrouve dans au une autre armée.

Tir fusant court à 3m. Les cibles positionnées à moins de

30m autour de l’objectif sont à peine touchées.

Avant impact

Après un tir de roquette à 25km de distance


WaGraM 2014WAGRAM (5 et 6 juillet 1809) est la fête des artilleurs. Au cours de cette bataille napoléonienne contre les autrichiens, les artilleurs ont, par leur sa-voir-faire technique, contribué grandement à remporter une belle victoire de l’histoire de France. Nouvelle formule cette année, le général Royal a souhaité que Wagram 2014 soit l’occasion de rassembler les artilleurs de toute la France pour des mo-ments d’échanges en toute convivialité autour du « père de l’arme » à l’oc-casion d’une soirée son et lumière ouverte aux familles dès le 3 juillet soir. Les lieutenants d’artillerie ont achevé leur cycle annuel de formation. Ils ont rejoint symboliquement leur régiment au cours de la cérémonie du 4 juillet et les meilleurs d’entre eux, se sont vus remettre un prix.

Pôle industrielCe rendez-vous a permis aux 13 industriels de la défense liés à l’artillerie de présen-ter leur société à travers leurs activités. Présenter les systèmes d’armes existants ou en cours de développement, offrir aux artilleurs et aux visiteurs des écoles l’opportunité d’avoir un échange direct avec ceux qui produisent notre outil de défense.

spectacle son et lumièreEn ouverture des cérémonies de Wagram, jeudi 3 juillet 2014 de 22h00 à minuit, sur le stade de l’école d’artille-rie, s’est déroulé un spectacle son et lumières par nos régi-ments respectifs. Evocation de la bataille de WAGRAM, évo-lutions musicales de la musique de Rennes et de la fanfare d’artillerie et évocations régimentaires en « son et lumière ».Ce spectacle a été une mise en valeur de l’artillerie en gé-néral et de chacun de nos régiments en particulier.

Commémoration du 205e anniversairede la bataille de Wagram

en cliquant iciaccédez au clip WAGRAM INFINITY

MAN

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

































xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx







































ASSIGN

NO FILTER

2

2

3

1

1

AUTO

PUSH

DIGITAL HD VIDEO CAMERA RECORDER

GAIN

AUTO LOCK

HDR-FX1


Devise : « De roc et De feu »

SOn HISTOIRE

Formé le 1er janvier 1924 à Grenoble, le 93e régiment d’artillerie de montagne est l’héritier des batteries alpines et du 1er régiment d’artillerie de montagne, inscrivant ainsi dans le plis de son étendard le nom de batailles prestigieuses : Maroc 1912-1913, Cham-pagne 1915, Dobropolje 1918, et Afrique du nord 1952-1962.

Jusqu’en 1939, le 93e régiment d’artillerie de mon-tagne transporte ses canons à dos de mulets dans les différents massifs alpins. En 1945, il livre victo-rieusement les combats les plus hauts d’Europe au col du Midi, à 3595 mètres d’altitude.

De juillet 1945 à juin 1948, le régiment fait partie des troupes d’occupation en Autriche. De retour à Gre-noble le 1er juillet 1948, il participe de 1955 à 1962 aux opérations de maintien de l’ordre en Algérie. Implanté depuis 1962 à Grenoble dans le quartier « chef de bataillon de Reyniès », le régiment s’installe à Varces en 1977.

De novembre 2008 à avril 2012, il a engagé ses bat-teries quatre hivers consécutifs en Afghanistan, no-tamment en appui des groupements tactiques inte-rarmes de la 27e BIM engagés en Kapisa, et fourni de nombreux détachements chargés de la formation des unités de l’armée nationale Afghane. 4 des siens sont morts pour la France en Afghanistan en 2012.

Le 22 juin 2012 à l’occasion de la Saint Bernard, fête des Troupes des Montagne, l’étendard du 93e RAM a été décoré de la croix de la valeur militaire avec palme de bronze pour ses faits d’armes en Afghanistan.

ArtiLLeurs et MontAgnArDsunique régiment d’artillerie spécialisé dans l’action en montagne, le 93e régiment d’artillerie de montagne se caractérise par trois spécificités :- une section de commandos montagne agissant de préférence dans le cadre du groupement commandos de la 27e brigade d’infanterie de montagne, et une section de transmissions chargée de la mise en oeuvre des relais points hauts ;- le grand champ de tir des Alpes, espace de manoeuvre et de tir artillerie en haute et moyenne montagne- un cursus de formation complet suivi par ses cadres et militaires du rang, du brevet d’alpiniste et de skieur militaire (niveau de base obtenu après 7 semaines de forma-tion) jusqu’au brevet de chef de détache-ment de haute montagne délivré par l’ecole Militaire de Haute Montagne.

Présentation du93e régimentd’artillerie de montagne

Régiment de brigade d’engagement d’urgence, il est composé de 850 hommes et femmes, projetables en opé-rations pour appuyer les bataillons de chasseurs alpins et régiments de la 27e brigade d’infanterie de montagne.


Matériels MaJeurscaesar

Mortier 120mmsatcP Mistral

Dracrasit et ratac

satcP

l’équiPeMent actuel

Le CAESAR est l’armement principal des régiments d’ar-tillerie des brigades multi-rôles et d’engagement d’ur-gence. Il permet avant tout de frapper avec la puissance d’une munition de 155 mm, à 38 km, avec une excel-lente précision permettant des tirs d’emblée à longue portée, et avec des capacités de mobilité tactique et de survie remarquables.Il permet également la destruction de blindés (chars) par charge creuse, grâce aux obus BONUS, à une portée d’environ 25 km.

Mortier

caesar

Le mortier de 120 mm Rayé Tracté modèle France n°1 est une arme lourde à tir verti-cal équipant l’ensemble des régiments d’ar-tillerie sol-sol. Il est servi par une équipe de pièce de 6 hommes et peut être tracté par un VAB, un VLRA ou un GBC. Le Mo 120 tire des projectiles pré-rayés explosif, éclairant ou fu-migène, en déclenchement automatique ou commandé.

PerforMancesPortée : 8,2 kmCadence de tir : 18 coups par minute

Mise en batterie : 2-3 minutes

son quartier

Implanté sur la commune de Varces Allières et Risset, le 93e régiment d’artillerie de mon-tagne bénéficie d’un cadre d’en-trainement remarquable à proxi-mité du Grand Champ de tir des Alpes.

PerforMancesVitesse sur route : 90 km/hAutonomie : 600 kmCadence de tir : 6 coups par minutePortée des munitions : 38 kmMise en batterie : moins d’une minutePointage en gisement : sur + ou -17°Pointage en site : de 19 à 68 °

atouts Du caesar- Mobilité stratégique : aérotransportable par porteur lourd.- Mobilité opérative et tactique : son châssis roues compact et son encombrement relativement réduit lui procurent une excellente mobilité en terrains difficiles, notamment monta-gneux. Sa centrale inertielle spécifique lui permet de se dé-ployer individuellement sans assistance topographique.

atouts Du MortierRusticité, simplicité d’emploi, coût réduit du système d’arme et des munitions, modularité, notament du tracteur de pièce, mobilité stratégique.

Documents

Lettre info ART n°3 septembre 2014