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éditorial L ETTRE la d’information « Vingt fois sur le métier... R emettez votre ouvrage » ! Cette citation de Nicolas Boileau*, résume fidèlement notre activité d’investisseur récompensé récemment par le magazine Mieux Vivre Votre Argent. Vingt ans déjà que nous nous sentons libres de choisir les entreprises, les dirigeants et les histoires auxquels nous confions vos capitaux. D’autant plus libres que la notion d’indice (de "benchmark" pour utiliser un terme anglo-saxon) nous est le plus souvent étrangère : rester à l’écart des modes et du consensus reste un gage de performance à long terme. Cela n’a pas fonctionné en 2008. Mais après cette année de crise aigüe qui ne nous a pas épargnés, les performances de vos fonds en 2009 et pour les trois premiers trimestres de 2010 viennent prouver que la méthode fonctionne. La Corbeille des Sociétés de gestion qui vient de nous être décernée pour la qualité de notre gamme Actions mais aussi pour nos fonds profilés, récompense la fidélité à notre philosophie de gestion, notre passion pour les entrepreneurs et notre méthodologie de sélection des entreprises, que ce soit pour leurs actions ou leurs obligations. Alors que depuis le début de l’année les indices boursiers patinent, la dispersion des performances a rarement été aussi grande. Pour un indice SBF 250 légèrement négatif depuis le début de l’année (-1,6% au 24 septembre), le grand écart est manifeste entre le premier de la classe (SPERIAN +130%) et le dernier (NICOX -56%). Cela change de 2008, période pendant laquelle toutes les valeurs composant cet indice, à l’exception de cinq d’entre elles, avaient fini dans le rouge. Cette extrême dispersion de performances que nous observons depuis dix-huit mois est la source de la bonne tenue de vos fonds. Embarras du choix ? C’est au moment où la peur domine et où le risque paraît le plus élevé que la sélectivité, la discrimination et la spécificité de chaque projet d’entreprise et de chaque entrepreneur permettent de créer une vraie différenciation : la "micro" économie finit par se venger d’une "macro" économie qui occupe la majeure partie de l’espace médiatique et donc, de nos esprits. Dans le comportement observé récemment chez les épargnants, c’est, bien sûr, la sombre dominante macroéconomique et la volonté de ne plus prendre de risques qui l’emportent. L’épargne continue à privilégier les obligations d’Etat, pourtant faiblement rémunératrices. Mais est-il raisonnable de confier des capitaux à 10 ans aux Etats français ou allemand à 2,60% ou 2,30% alors que des entreprises comme L’OREAL ou VOLKSWAGEN sauront profiter de la croissance de zones émergentes devenues les moteurs de la création de richesse mondiale ? Ce choix est-il si cornélien ? Difficile à croire. Avec 4,6% de progression du PIB (dernière prévision FMI), 2010 sera loin d’être une mauvaise année pour la croissance mondiale. 2011 sera un peu moins spectaculaire mais avec un probable 4%, on est encore un point au-dessus de la moyenne observée entre 1980 et 2000 ! Ce qui va mal, ce n’est pas la croissance mondiale mais la perception que nous en avons depuis nos pays aux économies mâtures. Certes, celles-ci vont croître moins vite qu’auparavant mais elles abritent des entreprises qui dépendent et profitent de la croissance mondiale. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, ces entreprises (européennes notamment) bénéficient, aujourd’hui, d’un coût d’emprunt au plus bas pour financer leur développement dans les zones à forte croissance ; voilà un environnement bien favorable pour notre univers de valeurs. Le climat économique demeure incertain et morose et pourtant la croissance ne s’est jamais aussi bien financée : la coexistence de ces deux réalités devrait nous permettre de continuer de choisir les meilleurs acteurs, peaufinant ainsi notre ouvrage pour les vingt prochaines années. 8 OCTOBRE 2010 P ERIODE DU 27 AOÛT AU 24 SEPTEMBRE 2010 Didier LE MENESTREL avec la complicité d'Olivier de BERRANGER * De l'Art poétique - 1674

Lettre mensuelle octobre 2010

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Lettre mensuelle octobre 2010

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d’information« Vingt fois sur le métier...

Remettez votre ouvrage » ! Cette citation de Nicolas Boileau*, résume fidèlement notreactivité d’investisseur récompensé récemment par le magazine Mieux Vivre Votre Argent.

Vingt ans déjà que nous nous sentons libres de choisir les entreprises, les dirigeants et leshistoires auxquels nous confions vos capitaux. D’autant plus libres que la notion d’indice (de"benchmark" pour utiliser un terme anglo-saxon) nous est le plus souvent étrangère : resterà l’écart des modes et du consensus reste un gage de performance à long terme.

Cela n’a pas fonctionné en 2008. Mais après cette année de crise aigüe qui ne nous a pasépargnés, les performances de vos fonds en 2009 et pour les trois premiers trimestres de 2010viennent prouver que la méthode fonctionne. La Corbeille des Sociétés de gestion qui vientde nous être décernée pour la qualité de notre gamme Actions mais aussi pour nos fondsprofilés, récompense la fidélité à notre philosophie de gestion, notre passion pour lesentrepreneurs et notre méthodologie de sélection des entreprises, que ce soit pour leursactions ou leurs obligations.

Alors que depuis le début de l’année les indices boursiers patinent, la dispersion des performancesa rarement été aussi grande. Pour un indice SBF 250 légèrement négatif depuis le début de l’année(-1,6% au 24 septembre), le grand écart est manifeste entre le premier de la classe (SPERIAN+130%) et le dernier (NICOX -56%). Cela change de 2008, période pendant laquelle toutes lesvaleurs composant cet indice, à l’exception de cinq d’entre elles, avaient fini dans le rouge.

Cette extrême dispersion de performances que nous observons depuis dix-huit mois est lasource de la bonne tenue de vos fonds. Embarras du choix ? C’est au moment où la peur domineet où le risque paraît le plus élevé que la sélectivité, la discrimination et la spécificité de chaqueprojet d’entreprise et de chaque entrepreneur permettent de créer une vraie différenciation : la"micro" économie finit par se venger d’une "macro" économie qui occupe la majeure partiede l’espace médiatique et donc, de nos esprits. Dans le comportement observé récemment chezles épargnants, c’est, bien sûr, la sombre dominante macroéconomique et la volonté de ne plusprendre de risques qui l’emportent. L’épargne continue à privilégier les obligations d’Etat,pourtant faiblement rémunératrices.

Mais est-il raisonnable de confier des capitaux à 10 ans aux Etats français ou allemand à 2,60%ou 2,30% alors que des entreprises comme L’OREAL ou VOLKSWAGEN sauront profiter de lacroissance de zones émergentes devenues les moteurs de la création de richesse mondiale ?Ce choix est-il si cornélien ? Difficile à croire. Avec 4,6% de progression du PIB (dernière prévisionFMI), 2010 sera loin d’être une mauvaise année pour la croissance mondiale. 2011 sera un peumoins spectaculaire mais avec un probable 4%, on est encore un point au-dessus de la moyenneobservée entre 1980 et 2000 !

Ce qui va mal, ce n’est pas la croissance mondiale mais la perception que nous en avons depuisnos pays aux économies mâtures. Certes, celles-ci vont croître moins vite qu’auparavant maiselles abritent des entreprises qui dépendent et profitent de la croissance mondiale. Une bonnenouvelle n’arrivant jamais seule, ces entreprises (européennes notamment) bénéficient, aujourd’hui,d’un coût d’emprunt au plus bas pour financer leur développement dans les zones à fortecroissance ; voilà un environnement bien favorable pour notre univers de valeurs.

Le climat économique demeure incertain et morose et pourtant la croissance ne s’est jamaisaussi bien financée : la coexistence de ces deux réalités devrait nous permettre de continuerde choisir les meilleurs acteurs, peaufinant ainsi notre ouvrage pour les vingt prochaines années.

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Didier LE MENESTRELavec la complicité d'Olivier de BERRANGER* De l'Art poétique - 1674

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INVESTISSEMENT ET RESPONSABILITÉ

l’annonce d’une augmentation decapital peu appréciée par le marché.

Nous avons fait récemment un entretienISR de très bonne qualité avec lemanagement de MICHELIN qui mettaitl’accent sur plusieurs points forts dugroupe : la forte attractivité de la marque(particulièrement dans les paysémergents, zone de développementfutur du groupe), l’avantage compétitifdu pneu "vert" de MICHELIN, coupléà une bonne anticipation de l’évolutionde la règlementation en matièred’efficacité énergétique des pneus. Enfinla politique sociale de MICHELIN s’inscritdans la durée avec un enjeu majeur déjàanticipé : 30 000 départs en retraiteet 20 000 recrutements entre 2008 et2012 (sur un effectif de 110 000personnes). La bonne qualité de la RSEest un repère important face à la récentebaisse du titre. Nous maintenons notreconfiance dans ce groupe (EchiquierMajor a renforcé sa position) tout ensuivant très attentivement sondéveloppement dans les zonesémergentes où la bonne exécution desnouveaux investissements sera crucialepour rattraper le retard pris.

La qualité et la diversité des contactsdéveloppées au cours des entretiensISR, est un élément essentiel pourcontinuer à aller chercher uneinformation toujours plus complète surles entreprises auxquelles nous confionsvos capitaux. Une démarche qui, nousl’espérons, continuera à vous apporterun couple rendement/risque performant.

SUR LE PLAN CONJONCTUREL :

Dans un contexte de reprise du secteurde l’équipement des loisirs, notreanalyse extra financière conforte notreopinion très positive sur le titreBENETEAU et une opinion un peu plusprudente sur TRIGANO.

Dans un marché de la plaisance enbaisse de 50% en 2009, BENETEAUavait mis en place des mesuresd’accompagnement très importantespour gérer, en douceur, la réductionde 14% de ses effectifs. Nous pensonsque le groupe, empreint d’une cultured’entreprise forte, est particulièrementbien armé sur le plan social pourrepartir sur un cycle de croissance.TRIGANO a pour sa part bien géré laréduction des effectifs sur le plan descoûts mais sans mesured’accompagnement particulière. Parailleurs, François Feuillet, actionnairemajoritaire, Président et Directeurgénéral, n’a toujours pas avancé sur lerecrutement d’un Directeur général : larépartition des pouvoirs est concentréedans une seule main. Un risque àprendre en compte par un bêta plusélevé dans notre valorisation paractualisation des cash-flows.

SUR LE PLAN FONDAMENTAL :

L’appréciation de la qualité de laresponsabilité sociale est un apportimportant pour défendre nosconvictions dans des périodes pluschahutées, comme c’est le casrécemment pour le titre MICHELIN après

En substance et après trois ans depratique sur le terrain, nouspartageons les convictions suivantes :

- L’analyse ESG est un outilindispensable au "stock-picking" : parla meilleure connaissance des enjeuxrèglementaires, des nouvellesopportunités de développement ou desanticipations de risque (l’exemple deBP montre bien le coût exorbitant d’unrisque de sécurité mal géré), l’analyseESG contribue fortement à améliorernotre connaissance des entreprises.D’où notre choix de la mener pourtoutes les valeurs de vos fonds.

- L’analyse ESG comporte néces-sairement une part de subjectivité quenous assumons : les donnéesenvironnementales et sociales sont trèshétérogènes, souvent peu comparablesd’une société à l’autre et pas toujoursformalisées. Il n’y a pas d’équivalentdes IFRS pour l’information ESG. A nousde nous forger notre opinion au contactdirect des entreprises pour tenterd’apprécier des sujets aussi qualitatifsque la motivation des salariés ou laréalité du contre-pouvoir desadministrateurs indépendants au seind’un conseil d’administration.

- L’analyse ESG doit être menée eninterne, par nos gérants et analystes :du fait de leur connaissance del’entreprise, ils sont les mieux placéspour avoir une lecture pertinente d’uneinformation ESG, présentée d’une façontoujours très positive.

M-A. Verdickt

A l’occasion de la première édition française de la Semaine de l’ISR(1), initiative pour promouvoir l’Investissement

Socialement Responsable auprès des investisseurs particuliers et institutionnels, nous avons souhaité vous faire

partager notre retour d’expérience sur la démarche ISR de Financière de l’Echiquier au travers d’un livre blanc(2).

Ce livre blanc résume les principaux enseignements que nous avons tirés de plus de 350 entretiens auprès de 310

sociétés, menés uniquement sur les enjeux ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance).

(1) www.semaine-isr.com(2) Investissement Socialement Responsable, retour sur trois ans d’expérience, à consulter sur notre site www.planete-echiquier.fr

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L’actualité DE VOS

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Echiquier Global aura pleinement bénéficié des bonnestendances des marchés actions en septembre. Il a, eneffet, progressé de 5,8% sur la période, avec seulementcinq titres sur quarante-deux qui terminent le moisen baisse. Une performance d’autant plus appréciableque l’évolution des devises a été particulièrementdéfavorable pour votre portefeuille constitué à 38% devaleurs américaines. Or, le dollar a perdu 5,7% vis-à-vis de l’euro.Parmi les hausses les plus spectaculaires dont abénéficié votre fonds, il faut souligner celle d’HARBINPOWER (+26,5%), le spécialiste chinois des turbines deproduction d’électricité. La société profite de la signatured’une vente à l’Inde de seize centrales électriques àcharbon d’une puissance unitaire de 660 MW. Un contratgagné contre ses grands concurrents chinois DONGFENGet SHANGHAI ELECTRIC et qui confirme ainsi le statutde "champion de l’export" de notre investissement. Unatout qui vient se rajouter au potentiel de croissancede la consommation électrique domestique qui progresse(+14,5% en août). Autre belle performance, celle deCATERPILLAR (+21%). Ce leader américain deséquipements pour la construction des infrastructurestire profit de la croissance de ses entrées de commandes.Parmi les cinq meilleures performances de votre fonds,deux concernent des valeurs européennes. Cela vientconfirmer que ces entreprises tirent bien leur épingledu jeu, contrairement à ce que l’on peut fréquemmententendre !La première, SANDVIK (+17%), est une société suédoiseque nous avons sélectionnée en raison de sa positionde leader mondial de l’équipement destiné àl’exploitation des ressources minières. Ce groupe, dontla croissance moyenne du chiffre d’affaires sur les cinqdernières années a été de 12%, continue à profiter d’unenvironnement favorable. En effet, le niveau élevé descours des matières premières ainsi que le développementde nouveaux gisements dans un secteur où les barrièressont importantes (fiabilité, service 24h/24 dans le mondeentier) permettent à SANDVIK ainsi qu’à son principalconcurrent ATLAS-COPCO, (également présent dans votrefonds) d’augmenter leurs prévisions de croissance. A cesperspectives s’ajoute la qualité de la gestion du groupequi pense pouvoir conserver plus de la moitié desbénéfices des programmes d’économie mis en place lorsde la crise. Autre acteur européen qui se distingue, lasociété suisse RICHEMONT (+16%), propriétaire demarques emblématiques : Cartier, Montblanc, ou encoreJaeger-LeCoultre. Le groupe représente, à côté du françaisLVMH, le secteur du luxe au sein d’Echiquier Global. L’unet l’autre profitent directement du boom des classesmoyennes dans de vastes parties du monde, notammenten Chine. Ces nouveaux consommateurs qui montrentun appétit effréné pour les produits de luxe permettentà ce secteur de croître plus vite que d’autres, un scénariovalidé par nos études stratégiques.Votre équipe de gestion a aussi profité de la périodepour sélectionner de nouveaux investissements, dontEDENRED et MICHAEL PAGE. Deux groupes qui noussemblent bien placés pour capter les effets de lacroissance mondiale dans leurs secteurs respectifs. Unepreuve de plus qu’il y a des leaders en Europe !

ECHIQUIER GLOBALGrandes valeurs internationales

P. Puybasset

Il y a tout juste un an, votre équipe de gestion avait misen avant deux thèmes moteurs de la performance à venir :la reprise du trafic aérien et la croissance de laconsommation dans les pays émergents. Ces ingrédients"contrarians" en 2009 sont devenus consensuels depuis.Les performances de titres comme REMY COINTREAU,SWATCH GROUP, ZODIAC, SAFRAN ou bien encore SEB ontété très fortes sur la période : plus de 50% sur un an.L’opportunisme en termes de valorisation et le caractère"contrarian" de ces choix ayant disparu sur certains deces dossiers, nous avons progressivement allégé nospositions en VOLKSWAGEN, SWATCH et ZODIAC.De quoi laisser de la place pour se pencher sur lesthèmes moteurs de la performance 2011. Avec le mêmefil rouge depuis toujours : la valeur des choses.De nombreuses entreprises de qualité n’ont pas eu le mêmeparcours que celle précitées. La reprise économique n’apas encore été visible dans les résultats de certains groupes.Exemple de ces sociétés dites à cycle retardé, NEXANS,qui est de retour dans votre fonds. Le leader mondialde l’industrie du câble est une société que nousconnaissons bien, notamment pour l’avoir accompagnéedepuis son " IPO" sur le cycle précédent.Si les électriciens ont très peu investi ces cinq dernièresannées, les besoins en infrastructures électriques vontcroître considérablement dans les années à venir.NEXANS est le co-leader de ce segment avec 30% departs de marché et y réalise près du tiers de sesrésultats. Au-delà de la croissance, NEXANS travaillesa rentabilité avec l’implémentation d’un très importantprogramme d’excellence opérationnelle. Un plan quivise notamment à combler une partie du différentield’efficience avec son concurrent italien PRYSMIAN.Une entrée opportuniste et "contrariante" puisque legroupe a déçu lors de ses dernières publications, sibien que sa valorisation est passée en-dessous de lavaleur de ses capitaux propres, soit une hypothèseimplicite de destruction de valeur à venir.Nous sommes convaincus que ce groupe mal-aimé varapidement bénéficier de la reprise de ses marchés encroissance longue et d’une meilleure rentabilité.Le potentiel de revalorisation étant élevé, il n’est, dèslors pas étonnant de retrouver NEXANS en premièreposition d’Agressor.

C’est essentiellement la poche actions qui a permis àEchiquier Patrimoine de s’adjuger 0,8% en septembre.L’été avait été marqué par le retour en grâce de certainesgrandes valeurs de rendement (FRANCE TELECOM,VIVENDI…); avec la rentrée, ce sont deux autres mal-aimées de la cote en 2010 qui occupent le tableaud’honneur d’Echiquier Patrimoine : CREDIT AGRICOLE etLAFARGE, qui ont en commun d’être valorisées avec uneforte décote sur leurs fonds propres. Les deux titresayant gagné 16% en l’espace d’un mois, nous en avonsprofité pour réduire nos positions.Malgré son profil de valeur de croissance, EDENRED, le

ECHIQUIER PATRIMOINEDiversifié prudent

M. Craquelin - O. de Berranger

AGRESSORCarte blanche au gérant

D. Le Menestrel - D. Lanternier

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L’actualité DE VOS FON DS

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leader du ticket restaurant, fait son entrée dans EchiquierPatrimoine, habitué en effet à sélectionner des recrues aucaractère plus défensif. C’est la lisibilité des résultats et ledividende de 5% qui donnent à ENDENRED toute sa placedans votre fonds toujours en quête de rendement. Enface de cette entrée, une sortie : nous avons, en effet,cédé notre ligne en CORIO. Beau parcours pour cette sociétéimmobilière cotée à Amsterdam grâce à laquelle nous avonsréalisé un gain de 17% en seulement trois mois. Tout engardant une dominante très défensive, Echiquier Patrimoinecontinue à mettre à profit la volatilité des marchés actionspour gagner quelques précieux points de base dans unenvironnement de taux toujours très bas.Si le marché monétaire reste atone, la volatilité règnetoujours sur celui des obligations souveraines où mêmeles taux des meilleures signatures ont remonté par rapportaux records de faiblesse de la fin d’été. La duration courtedu portefeuille obligataire d’Echiquier Patrimoine (1,7année) et sa concentration sur les entreprises privées dela zone euro aux rendements plus attractifs lui ont permisde passer une rentrée sans encombre.

Après l’euphorie estivale pour les meilleures signaturesde l’obligataire souverain, le mois de septembre a étémarqué par la hausse des taux longs. S’il est indéniableque le Bund allemand (obligation à 10 ans) ne présenteaucun risque de crédit, il ne faudrait pas oublier qu’ilintègre un "risque de taux" et la volatilité qui y estattachée. Il est frappant de constater qu’avec la remontéedes taux, un investisseur ayant acheté du Bund fin aoûtavec un rendement annuel de 2,10% sur dix ans a perduplus de 3% de son placement en l’espace de quelquessemaines : c’est beaucoup pour un investissement sansrisque ! C’est donc le couple rendement/risque del’obligataire souverain, fût-il germanique, qui paraît peuattractif et justifie le positionnement d’Echiquier Oblig surles obligations d’entreprises.En effet, depuis la normalisation du marché du crédit àlaquelle nous assistons depuis plusieurs trimestres,les obligations d’entreprises privées de la zone Europrésentent une volatilité à peine supérieure aux empruntsd’Etat, tout en continuant d’offrir une prime de rendementplus qu’appréciable. Il faut néanmoins rester sélectifsdans nos choix d’investissement puisque bon nombred’entreprises viennent profiter de l’engouement pourcette classe d’actifs et de taux d’emprunt historiquementbas. Echiquier Oblig n’a ainsi participé qu’à une seuleémission primaire au cours du mois (RHEINMETALL 2017),estimant que les primes de risque offertes par les autresémetteurs étaient peu attractives. Nul doute que d’autresoccasions plus rémunératrices se présenteront d’ici lafin d’année.Au total, Echiquier Oblig gagne 0,2% sur le mois, ce quiporte sa performance annuelle à 4,7%.

Belle rentrée scolaire pour Echiquier Major. Avec uneperformance de +6,5%, le mois de septembre signe la

ECHIQUIER MAJORGrandes valeurs européennesde croissance

F. Plisson

ECHIQUIER OBLIGObligations d’entreprises en euro

O. de Berranger

deuxième meilleure performance mensuelle de l’année 2010.

Qu’y a-t-il de commun entre les meilleures performancesd’Echiquier Major, BENETEAU (+24,3%), REXEL (+17,3%),SANDVIK (+17,2%) et RICHEMONT (+16,7%)? La visibilité,sans aucun doute ! Lors de la publication du quatrièmetrimestre, BENETEAU a rassuré sur le déroulement deson exercice, porté par les commandes des loueurs debateaux (20% de son chiffre d’affaires) et la dynamiquedes pays émergents. REXEL et SANDVIK ont continuéde communiquer sur une reprise durable del’investissement dans les prochains mois. Quant àRICHEMONT, à l’image du secteur du luxe, il bénéficiepour sa part du fantastique appétit des nouveauxconsommateurs du monde émergent pour les produitsde marque. Ces leaders ont donc, de notre point devue, une forte visibilité sur les prochaines années.

Seconde source de performance, la bonne "surprise"de nos investissements dans le secteur automobile-poidslourds qui a fortement bénéficié du boom des paysémergents depuis le début de l’année, prenant à contre-pied ceux qui l’avaient boudé, notamment les gestionstypées "croissance", redoutant sa cyclicité et sessurcapacités chroniques. Nous ne sommes pas de cetavis : l’automobile est en croissance partout dans lemonde, bénéficiant surtout aux constructeurs ouéquipementiers très exposés à la Chine. Sur le premiersemestre, le marché chinois progresse de 48% et lemarché brésilien du poids lourd de 100%. Si bien quedes leaders comme VOLKSWAGEN (la Chine représente30% de son résultat opérationnel), AUTOLIV (15%) etMAN (le Brésil, 50%) ont agréablement surpris lesmarchés. Ces trois leaders font partie des meilleuresperformances du fonds depuis le début de l’année :+48,6% pour MAN, + 38,3% pour VOLKSWAGEN et +16%pour AUTOLIV. Fidèles à notre discipline de gestion, nousavons commencé à alléger ces positions qui représententaujourd’hui 6,5% d’Echiquier Major.

COCA COLA ICECEK, qui s’est apprécié de 16,6% enseptembre, constitue une des bonnes surprises de larentrée pour Echiquier Agenor. Il s'agit de notre uniqueinvestissement en Turquie. Contrôlée par le brasseur turcAnadolou Efes, la société est l’embouteilleur de COCACOLA pour le monde musulman. Le géant américains’appuie, en effet, sur des partenaires embouteilleursdans le monde entier qui ont la responsabilité de mettrele produit en bouteille et de le distribuer localement.

COCA COLA ICECEK a bâti sa réputation en Turquie, sonmarché d’origine, où il a réussi, à partir des années2000, à reprendre le terrain perdu face à PEPSI, devenantle leader incontesté de son secteur avec, aujourd’hui,68% de parts de marché. Fort de ce succès, il a obtenula responsabilité d’être le grand embouteilleur de COCACOLA pour le monde musulman, avec un challengeparticulier à relever au Pakistan depuis deux ans. C’esten effet l’un des pays où COCA COLA n’a que 28% dumarché et est dominé par PEPSI. La volonté affichéeest claire : devenir le leader dans ce pays dont lapopulation est deux fois plus nombreuse qu’en Turquieet où les consommateurs boivent encore peu de sodas(11 litres par an par habitant contre 100 en France !).

ECHIQUIER AGENORMoyennes valeurs européennesde croissance

A. de Coussergues

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Ces efforts ne sont pas encore visibles dans les chiffresde COCA COLA ICECEK. En effet, le Pakistan ne représenteque 10% de l’activité du groupe en 2009 (contre 80% pourla Turquie). Ce qui laisse augurer de belles années decroissance en perspective. A plus long terme, nous pensonsaussi que l’Egypte passera sous le giron de COCA COLAICECEK et viendra renforcer le potentiel de cette valeur.Depuis le début de l’année, le titre progresse de 24%,favorisé par sa composante "émergente" très recherchéepar les investisseurs. Le PE 2011 de 18x reste raisonnableau regard du potentiel de croissance.

La vente de SOCIETE GENERALE au cours de l’été nesignifie pas qu’Echiquier Quatuor a délaissé le terrain desvaleurs financières. Aux banques, votre équipe de gestionpréfère toutefois les assureurs. A cela deux raisons : toutd’abord, ces derniers ne sont exposés à aucun risquesignificatif de liquidités ; ensuite, les changementsréglementaires envisagés dans l’assurance sont beaucoupmoins perturbants que ceux en cours dans le secteurbancaire. En dépit de ces différences, la valorisation desassureurs est tout à fait similaire à celle des établissementsde crédit : les titres du secteur se traitent habituellementavec des décotes de 10 à 30% sur la valeur de leurs fondspropres. Un régal pour un fonds "value"!Mais comment opérer une bonne sélection au sein de cesecteur complexe ? Echiquier Quatuor a fait le choix dese concentrer sur des acteurs de niche, plus faciles àcomprendre que les ALLIANZ, AXA ou GENERALI. Dansl’assurance-vie, votre fonds est actionnaire de CNPASSURANCES, le leader français avec 18% de parts demarché. Cette société a développé une "usine" uniquepar sa taille (13 millions de polices, 24 millions de clients),la diversité de ses produits (assurance-vie, emprunteurs,prévoyance, retraite, santé) et la multiplicité de sesréseaux de distribution. Bénéficiant d’une forte récurrencede ses résultats, le groupe devrait continuer de distribuerun dividende élevé (conférant un rendement de 6%) etbénéficier d’une croissance forte au Brésil (17% du résultatnet au premier semestre 2010). Dans l’assurance-dommages, votre fonds a opté pour l’italien MILANOASSICURAZIONI, qui détient 9% du marché transalpin del’assurance automobile. Après dix-huit mois très difficiles,marqués par un durcissement de la réglementation etdes fraudes massives en Italie du Sud, la société vabénéficier d’une nouvelle tarification de ses polices, avecun effet de levier très important sur les résultats.Se traitant avec une décote substantielle sur leursfonds propres (20% pour CNP ASSURANCES et 50%pour MILANO ASSICURAZIONI), ces deux dossiersoffrent un gros potentiel de redressement avec unprofil de risque modéré.

Le mois de septembre 2010 a été marqué par un scrutinmajeur. Le Premier ministre actuel, Naoto Kan, a étéconfirmé en tant que leader du Parti Démocrate aux dépensde Ichiro Ozawa. Par ailleurs, la Banque du Japon a entamé

ECHIQUIER JAPONValeurs japonaises

P. Delecourt

ECHIQUIER QUATUORValeurs "value"et de retournement

J-N. Roffiaen

un important programme de vente de sa monnaie pouren limiter la hausse contre les autres devises. On peut yvoir une conséquence de la pression des sociétésexportatrices, exaspérées par la rapidité de la hausse duyen et le désavantage fiscal du taux de l’impôt sur lessociétés par rapport aux pays voisins. Enfin, le Japon aaussi été surpris par l’ampleur des achats d’emprunts d’Etatjaponais réalisés par les Chinois en mettant en avantl’impossibilité pour les Japonais de faire de même.Ces événements conjugués nous ont incités à racheterdes sociétés exportatrices de qualité telles que CANON,KOMATSU, positivement impacté par des programmesd’infrastructure en Chine, ASAHI BREWERIES, actionnairede TSING TAO, et TDK, seul fournisseur de pilesrechargeables lithium-ion polymère. Nous avons aussiacheté RAKUTEN, l’un des leaders du secteur internet,ainsi que MITSUBISHI GAS CHEMICAL, qui devrait profiterde la hausse des prix du méthanol.En revanche, nous avons allégé une partie de notreposition en TOKYU REIT. La société est confrontée audépart d’un locataire important, c’est pourquoi nous luipréférons JAPAN REAL ESTATE.Sur le mois de septembre, Echiquier Japon s’est appréciéde +3,1%, ce qui porte sa performance annuelle à +4,3%.

La rentrée aura bénéficié à ARTY qui progresse de 2,2%sur le mois et s’affiche en hausse de 5,3% depuis ledébut de l’année.Après le fort "rally" de cet été, les obligations marquentle pas. Il faut dire que les 1,50% offerts par l’emprunt à5 ans de l’Etat allemand ne présentent guère d’intérêt.L’engouement des investisseurs pour les obligations privéesd’entreprises se poursuit, notamment dans le segment"High Yield" du marché. Si ARTY a participé à l’émissionde CONTINENTALAG en début de mois (7,50% de couponpour 7 ans), nous nous sommes abstenus sur l’obligationà 8 ans du même émetteur qui a pu emprunter à 7,125%de coupon en fin de mois. L’afflux de liquidités sur cettecatégorie d’obligations provoque un resserrement desprimes de risque qui nous semble trop rapide.Le taux d’investissement en actions actuellement autourde 30% (actions en direct et exposition actions desconvertibles) est stable sur la période. Nous insistions, lemois dernier, sur l’attractivité des actions à fort dividendedans un environnement de taux bas. ARTY a, par exemple,profité en septembre du bon parcours de SOCIETE DE LATOUR EIFFEL qui progresse de plus de 18% sur le mois.Malgré des actifs de qualité moyenne, le taux de vacanceest stable et la société a pleinement profité de la baissedes taux d’intérêt grâce à son endettement à taux variable.En s’engageant à distribuer 4€ de dividende en 2011,SOCIETE DE LA TOUR EIFFEL offre un rendement de prèsde 7% dont la pérennité n’est pas remise en doute.

Echiquier Junior a progressé de 4,4% en septembre,portant sa performance depuis le début de l’année à

ECHIQUIER JUNIORPetites valeurs françaisesde croissance

V. Lassale - J. Berros

ARTYActifs de rendement - actions etobligations d’entreprises en euro

O.de Berranger

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L’actualité DE VOS FON DS

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+16% contre un indice de référence en hausse de 3,5%.Le portefeuille a bénéficié des belles avancées deSELOGER.COM (+30,6%), BENETEAU (+24,2%),OUTREMER TELECOM (+23,6%) ainsi que des bonnespublications de WEBORAMA (+16,6%) et 1000MERCIS(+ 12,4%).

Le rythme des opérations financières sur les valeursmoyennes tend à s’accélérer, notamment dans lesecteur de l’internet. Après le rachat de PRICEMINISTER par le japonais RAKUTEN pour 200M€ enjuin dernier, la prise de participation de PARINVEST àhauteur de 10,1% au capital de RUE DU COMMERCEou encore le projet de cession de MEETIC, c’est autour du leader de l’immobilier sur internetSELOGER.COM de faire l’objet d’une OPA inamicale dela part de l’allemand AXEL SPRINGER. Ce dernierpropose d’acquérir la totalité du capital de l’entreprisesur la base d’un cours de 34€, valorisant le groupe565M€. Nous étions investi dans cette société pourdeux raisons : sa position de leader sur le marchéfrançais et un potentiel de croissance de son chiffred’affaires d’au moins 15% par an d’ici 2012. Noussommes confiants dans la stratégie du groupe quipasse par l’augmentation des services vendus auxagents immobiliers (logiciels de mise en ligned’annonces, gestion des biens…) et par son potentielde pénétration en province d’ici 2012 (objectif de 80%de parts de marché à cette échéance contre 55% en2009). Même si la performance du titre sur le mois deseptembre est remarquable(+30,6%), nous estimonsqu’à 34€, le potentiel de croissance et d’améliorationdes marges est sous-valorisé. Le cours d’OPA étantsensiblement inférieur à notre objectif de vente calculésans prime de contrôle (40€), nous avons bon espoirde l’atteindre compte tenu de la réaction desprincipaux actionnaires (Groupe Arnault et CaledoniaInvestments) qui ont d’ores et déjà publiquementrejeté l’offre d’AXEL SPRINGER.

Indéniablement, le secteur immobilier va mieux.IMMOBILIERE DASSAULT a finalisé l’acquisition d’unimmeuble de bureaux et de commerces situé avenuedes Champs-Elysées au prix de 90 M€. Sur cettebase, cet investissement va générer un rendementimmédiat de 4%. Un niveau aussi bas illustre laconfiance des investisseurs patrimoniaux dans lasanté du marché immobilier. Cette bonne conjoncturea "porté" Echiquier Real Estate, qui s’est appréciéen septembre de 6,4%, en ligne avec l’indice EPRAEurope (+6,5%).

Certaines valeurs ont contribué plus que d’autres àcette performance. C’est le cas de FONCIERE DES 6èmeET 7ème ARRONDISSEMENTS (+15,5%). La sociétédéveloppe un patrimoine de bureaux dans cesquartiers traditionnellement occupés par le secteurpublic. De prestigieuses entreprises comme BostonConsulting Group, Alcatel ou la start-up de poker enligne Winamax ont décidé de quitter le 8èmearrondissement pour devenir locataires de cettesociété foncière. Elles entérinent ainsi la stratégie deFONCIERE DES 6ème ET 7ème ARRONDISSEMENTS.

ECHIQUIER REAL ESTATEValeurs du secteur immobilier

D. de Coussergues

FONCIERE LYONNAISE, dont le patrimoine est basédans le quartier central d’affaires de Paris, aannoncé des signatures de baux, notamment dansson emblématique immeuble, le Washington Plazza.Le cours a progressé de 19% en septembre. ALondres aussi, les actifs haut de gamme sont trèsrecherchés. Le distributeur de mode espagnolDesigual a signé un bail sur la célèbre Oxford Streetà un loyer record. Le cours de GREAT PORTLANDESTATE, très présent dans ce quartier londonien, agrimpé de 8% sur la période, celui de SHAFTESBURYde 8,4%.

Le segment immobilier haut de gamme, largementreprésenté dans Echiquier Real Estate, est le seul àbénéficier des faveurs des investisseurs. Dans unenvironnement de croissance économique faible enEurope, ces actifs devraient continuer à mieux tirer leurépingle du jeu que les catégories intermédiaires,beaucoup plus banalisées.

Le marché actions américain a connu une fois de plusun rebond en septembre, Echiquier Amérique s’adjugeune hausse de 10% sur le mois, et le Russell 1000Growth Index, plus de 11%.

Nous avions initié une ligne en ROSS STORES fin 2009,et nous nous sommes renforcés dans le capital dece détaillant de grandes marques à petits prix. ROSSest un distributeur de vêtements qui achète les surplusde stocks des grands magasins et des usines pour lesrevendre à prix escomptés. Cette action, bien que"value", nous semble peu sensible aux cycleséconomiques. Le distributeur réalise actuellementde belles performances grâce à une base croissantede consommateurs particulièrement attentifs à leursdépenses. Nous pensons également qu’il existe uncœur de marché, friand de bonnes affaires, quipermettra à ROSS de rester compétitif même dans unenvironnement plus normalisé. L’entreprise affichedepuis peu une accélération de sa croissance alorsmême qu’elle a enregistré une hausse moyenneannuelle de 25 % de ses profits depuis cinq ans. ROSSsigne ainsi une des meilleures performances duportefeuille en septembre.

En début d’année, nous avons constitué une ligne enSILICON LABORATORIES INC, un concepteur de semi-conducteurs. Nous avons une bonne connaissance dece dossier. La solidité du bilan doublée d’un profil deforte croissance en fait un investissement très attractif.Toutefois, le groupe vient de publier des ventes en-dessous des attentes, reléguant ainsi le titre dans lebas du tableau des performances du mois. Nousrestons cependant convaincus du potentiel de la valeursur le long terme.

L’incertitude de l’environnement macroéconomique nousforce à être particulièrement sélectifs dans nos choix.Sans en faire abstraction, nous restons attachés à notrestratégie d’investissement qui consiste à choisir desentreprises de qualité disposant d’équipes managérialestalentueuses, d’un avantage comparatif durable et d’unestructure de bilan de qualité.

ECHIQUIER AMERIQUEMoyennes valeurs américainesde croissance

C. Bowen

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L’actualité PATR IMON I A LE

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N’hésitez pas à questionner Avy Amiel au 01 47 23 99 48Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chacun ; il est susceptible d’être modifié.

A. Amiel

QUELS PLACEMENTS FAUT-IL CHOISIR POUR VOS ENFANTS ?

Le placement le plus connu pour constituerune épargne au profit de vos enfants ou devos petits-enfants est le livret d’épargne.Pourtant presque tous les types de placementpeuvent être ouverts au nom d’un enfantmineur. D’autant plus que, en attendant samajorité, votre enfant dispose par définitiond’un horizon d’investissement long. Il peutdonc investir sur des actifs plus risqués doncplus rémunérateurs pour son épargne. Lesformules peuvent être variées et multiples,que ce soit un compte titres ou encore uncontrat d’assurance-vie, afin d’élargir le choixde leurs supports d’investissements. Dansun environnement économique marqué parla faiblesse de la rémunération desplacements sans risque, ces alternativesméritent d’être explorées.

Quel est le rôle des parents ?

Un enfant mineur ne dispose pas de la capacitéjuridique mais il peut posséder un patrimoine.

Ce sont les parents qui agissent en son nomet qui réalisent les formalités. L’enfant nepouvant gérer lui-même ses biens, c’estégalement à eux qu’incombe cetteresponsabilité. Jusqu’à la majorité de l’enfant,aucun prélèvement ne peut être effectué sansl’accord des parents.

A partir de sa majorité, les pouvoirs desparents sur son compte s’éteignent et seull’enfant en devient maître. D'un point de vuefiscal, à sa majorité, l'enfant devientautonome au regard de l'ISF. Ses placementssortent alors de la déclaration ISF de sesparents. Par contre, concernant l'impôt surle revenu, l'enfant peut, sous certainesconditions, continuer d'être fiscalement à lacharge de ses parents.

Optez pour la diversification avec lecompte titres !

Pour votre enfant, vous pouvez opter pour lecompte titres. Simple et souple dans sonfonctionnement, il permet de diversifier sonépargne sur plusieurs supports d’investissement,en allant du plus prudent au plus dynamique.Avec, en prime, les conseils d’un professionnel.

Pensez aussi à l’assurance-vie !

Un enfant mineur peut également souscrire uncontrat d’assurance-vie. Vous lui permettez ici,très tôt, de prendre date et d’investir dans uneenveloppe dont la fiscalité sera dégressivedans le temps.

Pour une donation "transgénérationnelle" (parexemple des grands-parents au profit despetits-enfants) et si vous souhaitez vérifier lebon emploi de la donation, optez pour uncontrat d’assurance-vie assorti d’un pacteadjoint. L’objet de ce document consiste àorienter les capitaux donnés dans un contratd’assurance-vie au nom du donataire(bénéficiaire de la donation).

Avec la clause d’inaliénabilité, vous pouvezmême y intégrer, au choix, certaines clausespour empêcher les petits-enfants ou leursreprésentants légaux de disposer du capitalavant un certain âge, même après leur majorité,sans votre consentement.

Pour préparer les futurs besoins de vos enfants(financement des études, aide à l’acquisitiond’un logement…), vous pouvez donc diversifierleur épargne par le biais d’un compte titres et/oud’un contrat d’assurance-vie. Ces formulesd’investissement leur donnent accès à d’autresclasses d’actifs que le monétaire (actions,obligations…) et leur permettent, sur le longterme, de rechercher une meilleure rémunération.

Page 8: Lettre mensuelle octobre 2010

CONTACTS

Invest isseurs par t icul iers

Investisseurs institutionnels

et Allocataires d’actifs

53, AVENUE D’IENA - 75116 PARIS - TEL. : 01 47 23 90 90 - FAX : 01 47 23 91 91

www.fin-echiquier.fr

SOCIETE DE GESTION DE PORTEFEUILLE AGREEE PAR L’A.M.F. N° GP 91004

www.planète-echiquier.frwww.fondation-echiquier.fr

Nadège SYLVESTRE

01 47 23 55 23

nsylvestre@f in-echiquier. f r

Célia JACQUETON

01 47 23 96 52

[email protected]

"Pour assurer l'envoi du présent document, certaines informations nominatives vous

concernant font l'objet d'un traitement automatisé. Conformément aux dispositions de

la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification que

vous pouvez exercer auprès de notre société. Si vous ne souhaitez plus recevoir le présent

document vous pouvez nous le faire savoir en nous écrivant."

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L A L E T T R E D ’ I N F O R M A T I O N – F I N A N C I E R E D E L ’ E C H I Q U I E R

Les 3 premièreslignes

Montantde l’actif

Taux deliquiditésPerformances

Valeurliquidative

VosFonds

8 OC TOB R E 2010

Performances au 24 septembre 2010

EchiquierAgenor

EchiquierMajor

EchiquierReal Estate

EchiquierJunior

EchiquierQuatuor

Agressor

Agressor PEA

Les performances passées ne préjugent pas des performances

futures et ne sont pas constantes dans le temps.

Fonds actions de sélection de titres

FRANCE

EUROPE

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L A L E T T R E D ’ I N F O R M A T I O N – F I N A N C I E R E D E L ’ E C H I Q U I E R

Les 3 premièreslignes

Montantde l’actif

Taux deliquidités

PerformancesValeurliquidative

VosFonds

obligations: 38,6%

liquidités: 43,6%

obligations: 98,6%

liquidités: 1,4%

obligations:66,3%

liquidités: 1,1%

8 OC TOB R E 2010

Performances au 24 septembre 2010

EchiquierJapon

EchiquierAmérique

EchiquierPatrimoine

Arty

Les performances passées ne préjugent pas des performances

futures et ne sont pas constantes dans le temps.

EchiquierOblig

Fonds obligataire

MONDE

Fonds diversifiés (produits de taux + obligations + actions)

Indices boursiers Variations depuis le 1er janvier 2010

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