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DÉCIDONS ROUEN DÉMARCHE PARTICIPATIVE À L’INITIATIVE DE CITOYENS ET D’EUROPE ECOLOGIE LES VERTS LETTRE OUVERTE AUX COMMERÇANTS DE ROUEN Lors du dernier conseil municipal vous étiez une centaine à venir manifester votre colère face aux difficultés que rencontre le commerce rouennais depuis plusieurs mois. Vous avez reproché à la ville de ne pas proposer de solutions à l’engorgement du centre-ville depuis la fermeture du pont Mathilde, ciblant même les difficultés supplémentaires générées par les divers chantiers en cours. Nous comprenons cette colère car les difficultés que vous traversez dépassent largement le cadre du commerce rouennais. Notre pays est en crise, des milliers d’emplois sont détruits chaque mois dans notre économie ce qui finit par impacter l’activité des commerces. Cette situation nationale est aggravée à Rouen par la fermeture du pont Mathilde qui, du jour au lendemain a contraint plus de 80.000 automobilistes à trouver une solution alternative pour leurs déplacements quotidiens. Il était impossible pour notre ville d’absorber un tel report de voitures sur les autres axes de circulation. Et c’est là que notre approche diverge avec ce que vous avez exprimé vendredi soir. Pour nous, citoyens et écologistes, le transport en commun n’est pas le problème mais la solution. Grâce à la ligne 7, au doublement de la capacité du Métro et au renforcement des fréquences sur d’autres lignes, plus de la moitié des automobilistes ont pu se reporter sur les transports collectifs. Les autres se sont insérés tant bien que mal, plutôt mal dans le trafic existant. Il est évident, qu’une partie des automobilistes qui venait à Rouen pour autre chose que le travail ont fait le choix d’éviter la ville le temps que le pont Mathilde soit réouvert à la circulation. Vous nous avez proposé en solution de réouvrir les voies réservées au bus et notamment la ligne 7. Nous pensons que si nous mettions en œuvre votre proposition, nous assisterions à une aggravation des embouteillages et par effet indirect une diminution du nombre de vos clients. En effet, la réouverture de ces lignes ne permettra qu’à un faible nombre de voitures supplémentaires de circuler, dont une minorité le font pour un motif commercial, alors que le fait de remettre les bus dans les bouchons va entraîner une perte de fréquentation dans les transports collectifs quatre à cinq fois supérieure. Par nature, on peut faire circuler beaucoup plus de gens sur une voie bus que sur une voie réservée à l’automobile. Lorsque le nombre de voie est limité et qu’il n’est pas possible d’en construire de nouvelles, faute de place et d’argent, l’attitude la plus pragmatique est de favoriser le mode de déplacement qui permet le plus grand nombre de déplacements. Certes, actuellement l’offre de transport en commun est encore insuffisante pour réellement donner le choix aux habitants de l’agglomération de laisser leurs voitures pour prendre les transports en commun. Le 11 Décembre 2013,

Lettre ouverte aux commerçants_Décidons Rouen

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Lors du dernier conseil municipal une centaine de commerçants ont manifesté leur colère face aux difficultés que rencontre le commerce rouennais depuis plusieurs mois. Dans les perspectives des rencontres à venir avec les commerçants, et notamment avec leurs instances officielles de représentation notre liste a décidé d'adresser cette lettre ouverte aux commerçants.

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Page 1: Lettre ouverte aux commerçants_Décidons Rouen

DÉCIDONS ROUENDÉMARCHE PARTICIPATIVE À L’INITIATIVE DE CITOYENS

ET D’EUROPE ECOLOGIE LES VERTS

LETTRE OUVERTE AUX COMMERÇANTS DE ROUEN

Lors du dernier conseil municipal vous étiez une centaine à venir manifester votre colère face aux difficultés que rencontre le commerce rouennais depuis plusieurs mois. Vous avez reproché à la ville de ne pas proposer de solutions à l’engorgement du centre-ville depuis la fermeture du pont Mathilde, ciblant même les difficultés supplémentaires générées par les divers chantiers en cours. Nous comprenons cette colère car les difficultés que vous traversez dépassent largement le cadre du commerce rouennais. Notre pays est en crise, des milliers d’emplois sont détruits chaque mois dans notre économie ce qui finit par impacter l’activité des commerces. Cette situation nationale est aggravée à Rouen par la fermeture du pont Mathilde qui, du jour au lendemain a contraint plus de 80.000 automobilistes à trouver une solution alternative pour leurs déplacements quotidiens. Il était impossible pour notre ville d’absorber un tel report de voitures sur les autres axes de circulation. Et c’est là que notre approche diverge avec ce que vous avez exprimé vendredi soir.Pour nous, citoyens et écologistes, le transport en commun n’est pas le problème mais la solution.

Grâce à la ligne 7, au doublement de la capacité du Métro et au renforcement des fréquences sur d’autres lignes, plus de la moitié des automobilistes ont pu se reporter sur les transports collectifs. Les autres se sont insérés tant bien que mal, plutôt mal dans le trafic existant. Il est évident, qu’une partie des automobilistes qui venait à Rouen pour autre chose que le travail ont fait le choix d’éviter la ville le temps que le pont Mathilde soit réouvert à la circulation. Vous nous avez proposé en solution de réouvrir les voies réservées au bus et notamment la ligne 7. Nous pensons que si nous mettions en œuvre votre proposition, nous assisterions à une aggravation des embouteillages et par effet indirect une diminution du nombre de vos clients. En effet, la réouverture de ces lignes ne permettra qu’à un faible nombre de voitures supplémentaires de circuler, dont une minorité le font pour un motif commercial, alors que le fait de remettre les bus dans les bouchons va entraîner une perte de fréquentation dans les transports collectifs quatre à cinq fois supérieure. Par nature, on peut faire circuler beaucoup plus de gens sur une voie bus que sur une voie réservée à l’automobile. Lorsque le nombre de voie est limité et qu’il n’est pas possible d’en construire de nouvelles, faute de place et d’argent, l’attitude la plus pragmatique est de favoriser le mode de déplacement qui permet le plus grand nombre de déplacements.

Certes, actuellement l’offre de transport en commun est encore insuffisante pour réellement donner le choix aux habitants de l’agglomération de laisser leurs voitures pour prendre les transports en commun.

Le 11 Décembre 2013,

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Pour que cela fonctionne il faut d’abord créer des milliers de places de parkings relais (P+R) aux entrées de l’agglomération, au moins cinq mille. Ces parkings doivent être reliés à des lignes de transport en commun en site propre avec une bonne fréquence (6-8 minutes) pour garantir à toute personne qui souhaite faire ses courses à Rouen de pouvoir y accéder en un quart d’heure - vingt minutes en toute quiétude et pour le seul prix d’un ticket de bus. Le week-end, un « ticket commerce » pourrait être mis en place, ticket remboursé pour un achat effectué chez un commerçant de Rouen. Par ailleurs, de façon permanente, la durée de validité du ticket de transport en commun pourrait passer à 2h, le temps de faire ses courses. C’est pour nous, citoyens et écologistes la seule solution qui peut être mise en œuvre rapidement et qui permettra de faire revenir les clients qui ont déserté notre ville voire de reconquérir des parts de marché sur la périphérie. Des dizaines de milliers de clients supplémentaires. En outre, le fait de reporter massivement des dizaines de milliers d’automobilistes sur les bus va considérablement améliorer la situation pour les automobilistes qui n’ont d’autres choix que d’utiliser leur voiture, c’est donc une solution gagnant - gagnant. Enfin, vous le savez, notre pays est en crise. Il n’y a plus d’argent public pour soutenir l’économie et les entreprises ont ralenti leurs investissements quand elles ne suppriment pas des emplois ce qui crée un contexte particulièrement difficile pour le commerce. Le développement massif des transports collectifs, permettrait à des milliers d’automobilistes de faire définitivement le choix de se passer de leur voiture. Pouvoir se passer de sa voiture, c’est la garantie d’économiser entre 300 et 600 € par mois en fonction du modèle et de l’usage que l’on en fait. Développer les transports en commun c’est donc redonner du pouvoir d’achat aux habitants de l’agglomération dont une partie pourra être réinvestie dans vos commerces. Par ailleurs, pour renforcer cet aspect, une monnaie locale pourrait être créée pour inciter les utilisateurs à effectuer des achats dans les commerces rouennais et favoriser ainsi l’économie locale.

LES PROPOSITIONS DE LA LISTE «DÉCIDONS ROUEN»

Nous partageons comme vous l’ambition de faire de Rouen une ville agréable à vivre et attractive. Nous pensons comme vous que le commerce à une place importante à jouer en centre ville comme dans les quartiers où il joue un rôle majeur de cohésion sociale, d’animation et de qualité de vie. Nous divergeons avec vous sur le rôle que les transports en commun ont à y jouer.

C’est pourquoi nous sommes prêts à vous rencontrer et à en débattre avec vous pour trouver des solutions ensemble.

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JEAN-MICHEL BÉRÉGOVOY