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ditorial Rapports et études. Décryptages é Fruit d’un travail de concertation avec l’ensemble des ministères concernés, mais également avec les élus, les respon- sables associatifs et les experts, le plan gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives fait le choix de la responsabilisation individuelle et col- lective de tous les acteurs de la société. Parmi les actions expérimentales ou inno- vantes qui seront soutenues et valorisées par la Mildt, nombreuses sont celles qui ont été identifiées localement. Et c’est très certainement en matière de réduction des dommages sanitaires et sociaux que le partenariat entre les élus locaux et les ac- teurs de terrain est le plus fertile. On pense notamment à la prévention des comportements d’alcoolisation ponctuelle importante dans l’espace public, en parti- culier dans les villes universitaires. On pense aussi au nécessaire travail de médiation sociale au bénéfice des usagers et des habitants des zones de résidence concernées par les nuisances relevant de la consommation de drogues. De bonnes pratiques existent. Il faut dé- sormais les faire connaître pour permettre au plus grand nombre de s’en emparer. Un plan 2013-2017 de lutte contre la drogue et les conduites addictives La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) vient de publier son plan de lutte contre les drogues et les addictions qui doit s'éten- dre de 2013 à 2017. Ce plan doit permettre de mieux prévenir les consommations addictives plus particulièrement des jeunes et renforcer la lutte contre les trafics. "Rares sont les jeunes de 17 ans qui à cet âge n'ont expérimenté aucun des trois principaux produits que sont l'alcool, le tabac et le cannabis", a souligné Danièle Jourdain-Menninger, la présidente de la Mildt. Un constat validé par les chiffres de l'OFDT qui a observe qu'en 2010, 60 % des jeunes de cet âge ont été ivres au moins une fois, 31,5 % ont fumé régulièrement et 6,5 % ont fait un usage quotidien du can- nabis. Les jeunes ne sont pas les seuls à être visés par ce plan, qui évoque également le cas des femmes enceintes, avec ce chiffre inquiétant : 22,8 % d'entre elles ont consommé au moins une fois de l'alcool pendant leur grossesse en 2010. Le pro- blème, c'est que les femmes qui attendent un enfant renoncent parfois aux soins de peur d'être stigmatisées. Le gouvernement souligne donc l'importance de dévelop- per encore davantage un travail de proximité. Danièle Jourdain-Menninger a également insisté sur l'importance de mettre en place "une politique pénale adaptée, ni complaisante, ni laxiste", avec une "articulation santé-justice", qui peut passer par les consultations jeunes consommateurs ou des stages de sensibilisation, lesquels sont jusqu'à présents "très inégaux" sur le terri- toire et doivent être remis à plat. La Mildt a également dévoilé plusieurs autres mesures, cette fois pour lutter contre le trafic, avec l'expérimentation des amendes douanières pour les acheteurs de drogue, l'intensification de la surveillance sur internet, le financement de matériel de pointe pour détecter les nouvelles drogues de synthèse, le renforcement de la coopération européenne. Enfin, la politique vis-à-vis de ce fléau qu’est l’addiction doit s’appuyer sur une évaluation précise préconisée par ce plan. Page 1 l Rapports et études - Décryptages l Un plan 2013-2017 de lutte contre la drogue et les conduites addictivesPage 2 l Dossier l La prévention des addictions dans la ville l Sur le terrain l Des exemples à suivre Page 3 l Paroles d’élus l Karim Amrouni privilégie une éducation préventivel 10 étapes-clés ou Pourquoi monter une charte de la vie nocturne ? Page 4 l Décodage l Les Csapa Oct-nov 2013 Retrouvez cette lettre d’information sur www.eLSerevue.fr n°14 Lettre d’information santé du Nord - Pas-de-Calais à destination des élus et des acteurs des territoires. Danièle Jourdain-Menninger Présidente de la Mission interministerielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt)

Lettre Territoires et Santé numéro 14

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La prévention des addictions dans la ville

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Page 1: Lettre Territoires et Santé numéro 14

ditorialRapports et études. Décryptagesé

Fruit d’un travail de concertation avecl’ensemble des ministères concernés,mais également avec les élus, les respon-sables associatifs et les experts, le plangouvernemental de lutte contre la drogueet les conduites addictives fait le choix dela responsabilisation individuelle et col-lective de tous les acteurs de la société.Parmi les actions expérimentales ou inno-vantes qui seront soutenues et valoriséespar la Mildt, nombreuses sont celles quiont été identifiées localement. Et c’est trèscertainement en matière de réduction desdommages sanitaires et sociaux que lepartenariat entre les élus locaux et les ac-teurs de terrain est le plus fertile. On pense notamment à la prévention descomportements d’alcoolisation ponctuelleimportante dans l’espace public, en parti-culier dans les villes universitaires. On pense aussi au nécessaire travail demédiation sociale au bénéfice des usagerset des habitants des zones de résidenceconcernées par les nuisances relevant dela consommation de drogues.De bonnes pratiques existent. Il faut dé-sormais les faire connaître pour permettreau plus grand nombre de s’en emparer.

Un plan 2013-2017 de lutte contre la drogue et lesconduites addictives

La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt)vient de publier son plan de lutte contre les drogues et les addictions qui doit s'éten-dre de 2013 à 2017. Ce plan doit permettre de mieux prévenir les consommationsaddictives plus particulièrement des jeunes et renforcer la lutte contre les trafics."Rares sont les jeunes de 17 ans qui à cet âge n'ont expérimenté aucun des trois

principaux produits que sont l'alcool, le tabac et le cannabis", a souligné DanièleJourdain-Menninger, la présidente de la Mildt. Un constat validé par les chiffres del'OFDT qui a observe qu'en 2010, 60 % des jeunes de cet âge ont été ivres au moinsune fois, 31,5 % ont fumé régulièrement et 6,5 % ont fait un usage quotidien du can-nabis.Les jeunes ne sont pas les seuls à être visés par ce plan, qui évoque également lecas des femmes enceintes, avec ce chiffre inquiétant : 22,8 % d'entre elles ontconsommé au moins une fois de l'alcool pendant leur grossesse en 2010. Le pro-blème, c'est que les femmes qui attendent un enfant renoncent parfois aux soins depeur d'être stigmatisées. Le gouvernement souligne donc l'importance de dévelop-per encore davantage un travail de proximité. Danièle Jourdain-Menninger a également insisté sur l'importance de mettre en place"une politique pénale adaptée, ni complaisante, ni laxiste", avec une "articulation

santé-justice", qui peut passer par les consultations jeunes consommateurs ou desstages de sensibilisation, lesquels sont jusqu'à présents "très inégaux" sur le terri-toire et doivent être remis à plat. La Mildt a également dévoilé plusieurs autres mesures, cette fois pour lutter contrele trafic, avec l'expérimentation des amendes douanières pour les acheteurs dedrogue, l'intensification de la surveillance sur internet, le financement de matérielde pointe pour détecter les nouvelles drogues de synthèse, le renforcement de lacoopération européenne. Enfin, la politique vis-à-vis de ce fléau qu’est l’addiction doit s’appuyer sur uneévaluation précise préconisée par ce plan.

► Page 1 l Rapports et études - Décryptages l Un plan 2013-2017 de lutte contre la drogue et les conduitesaddictives► Page 2 l Dossier l La prévention des addictions dans la ville l Sur le terrain l Des exemples àsuivre ► Page 3 l Paroles d’élus l Karim Amrouni privilégie une éducation préventivel 10 étapes-clés ouPourquoi monter une charte de la vie nocturne ? ► Page 4 l Décodage l Les Csapa

Oct-nov 2013Retrouvez cette lettre d’information

sur www.eLSerevue.frn°14

Lettre d’information santé du Nord - Pas-de-Calais à destination des élus et des acteurs des territoires.

Danièle Jourdain-Menninger

Présidente de la Mission interministerielle de luttecontre la drogue et la toxicomanie (Mildt)

Page 2: Lettre Territoires et Santé numéro 14

Territoires et Santé - numéro 14 - page 2

Les maires se sentent souvent démunisface à une consommation licite et illicitede substances psychoactives, responsableen France de plus de 100 000 décès évita-bles par accident et par maladie, dont prèsde 40000 par cancers.Il existe pourtant de nombreuses réponsestant en matière de police qu’en matière so-ciale ou sanitaire pour mieux prévenir, lut-ter contre les trafics et accompagner letravail des professionnels.Ces réponses allient souvent le préventif etle répressif et c’est dans un savant dosageentre ces deux extrêmes que s’inscriventles priorités des collectivités locales.Quand le droit s’en mêleLa législation s’est récemment adaptée audéveloppement de phénomènes addictifsnouveaux, en particulier, les épisodes d’al-coolisation excessive notamment chez lesjeunes. Il faut dire que ces consommations élevées(binge drinking) dans l’espace public ontplusieurs corollaires extrêmement préjudi-ciables pour la ville : les accidents de laroute, le jet de canettes et bouteilles sur lavoie publique et les interpellations pourivresse que le maire, garant de la sécurité,doit gérer dans l’urgence. Ils nécessitent dela part des élus locaux une gestion particu-lière et tout à fait inédite. Pour les aider dans leur mission, la loiHôpital patients santé territoire (2009) aconféré aux maires un pouvoir renforcépour interdire la vente d’alcool à emporterla nuit. Certains élus locaux n’ont pashésité à utiliser ce pouvoir pleinement.Dans le Nord-Pas-de-Calais, ces com-portements s’expliquent par une positiontransfrontalière de la région et son milieufestif particulièrement développé. Des dispositifs sanitaires multiplesDu point de vue sanitaire, le rôle du maires’avère essentiel dans l’installation destructures d’accompagnement à la réduc-tion des risques ou de structures spéciali-sées en addictologie. Les Consultations cannabis, les Centres desoins d’accompagnement et de préventionen addictologie (Csapa) et les Centresd’accueil, d’accompagnement et de réduc-tion des risques à destination des usagers

de drogues (Caarrud), assurent la prise encharge sanitaire et sociale des usagers. Dans le Nord-Pas-de-Calais, il existe unmaillage dense qui permet d’assurer uneoffre quasiment complète sur chaque zonede proximité (Métropole-Flandres Inté-rieure, Artois-Douaisis, Littoral, Hainaut-Cambrésis). Tous les acteurs sont d’accord pour affir-mer enfin que l’éducation est indissocia-ble d’une politique de réduction desrisques. La prévention tient une place es-sentielle dans la diminution des com-portements à risques.Les programmes nationauxUn des objectifs du plan 2013-2017 delutte contre la drogue et les conduites ad-dictives est précisément d’agir préven-tivement sur les 16-25 ans dont lesconduites à risques restent préoccupantes.L’essence meme de ce programme inter-ministeriel est le partenariat avec les col-lectivites territoriales et le mondeassociatif pour adapter les actions au plusprès des besoins locaux.Les priorités régionalesLes dispositifs régionaux comme le Projetrégional de santé du Nord – Pas-de-Calaiset le schéma régional de prévention del’Agence régionale de santé ne sont pas enreste et proposent d’agir tant sur laprévention précoce que sur l’accompagne-ment des jeunes et des adultes.Le Conseil régional Nord - Pas-de-Calaisa choisi de focaliser son attention sur lesjeunes notamment les apprentis et les jeu-nes en insertion. Sa mobilisation contreles consommations excessives s’expliqueaussi par les complications qu’ellesprovoquent en matière de cancers. Il fi-nance chaque année, dans le cadre d’unappel à projets des actions de proximitésur les territoires sensibles.La Féderation addiction quant à elle, ap-porte sa compréhension à un phénomèneconsidéré comme pluriel.De la charte de la vie nocturne aux sallesde shoot, du travail de rue avec les asso-ciations à « l’aller vers », de la répressionà l’éducation, les solutions sont nom-breuses. La voie reste ouverte à toujoursmieux coordonner les acteurs entre eux.

De plus en plus de municipalités ont compris les bénéficesqu’elles pouvaient tirer d’une bonne gestion préventive desproblèmes générés par les addictions dans la ville.

Su r le te r ra in

La prévention des addictions dans la ville

En matière d’addiction, il n’existe pasde réponse toute faite. Plutôt que de pro-poser un modèle d’action, il nous a sem-blé plus utile de tirer les enseignementsde quelques expériences territorialesnouvelles. Voici donc quelques initia-tives exemplaires développées dans leNord - Pas-de-Calais.

Jeunes et addictions, un autreregardC’est une initiative de l’association ré-gionale des missions locales du Nord -Pas-de-Calais. L’idée est d’encouragerles jeunes lycéens, apprentis, étudiants,jeunes travailleurs âgés de 16 à 25 ans àvaloriser leurs choix de non-consom-mation ou d’arrêt de produits psychoac-tifs licites ou illicites. La création d’unevidéo faisant se rencontrer dix jeunes etdix professionnels pour échanger surleurs représentations respectives peutdonner matière à réflexion au jeuneconsommateur comme au professionnel.

ModerateufModerateuf est un projet qui exprimebien ce qu’il compte défendre : prévenirla consommation excessive de produitset les difficultés rencontrées lors de ma-nifestations festives (Braderie de Lille,Fête de la musique) comme les dégra-dations, bagarres ou nuisances sonoresde toutes sortes. Comment ? Par la miseen place de stands d’information et demaraudes effectuées par les agents lo-caux de médiation sociale.

Areli, des résidents à suivreLe projet d'accompagnement des rési-dents en résidence sociale dans la ré-duction de leurs pratiques addictivesporté par Areli vise des personnes iso-lées en situation de vulnérabilité surRoubaix-Tourcoing, Wattrelos etFaches-Thumesnil. Il s’agit de commu-niquer avec 50 % des résidents entrésdans l’année et particulièrement sensi-bles aux pratiques addictives.

Page 3: Lettre Territoires et Santé numéro 14

Territoires et Santé - numéro 14- page 3

2

3chiffresCLéS

étapes

CLéS

En matière d'addiction, vous avez toujours militépour agir préventivement. Pourquoi est-ce si impor-tant pour la ville de Roubaix en particulier ?L’accompagnement des pratiques addictives ouvre à deschoix alternatifs. À Roubaix, plutôt que celui des sallesde shoot, nous avons opté pour une prise en charge étayéedans le temps, un accompagnement responsable et mul-tipartenariale. L’association de nombreux acteurs de laprévention et du soin à Roubaix est indispensable. La population touchée par l’alcool notamment vient demilieux socio-culturels différents. C’est toujours ladrogue la plus facile à obtenir. C’est pourquoi il est in-dispensable d’associer les lieux d’achat, les lieux de con-sommation et les lieux de prévention.Je crois en l’éducation préventive. C’est d’elle que vien-dra la solution à ces maux de société. Le socle éducatifest la pierre angulaire des environnements anxiogènes quise multiplient. L’encadrement est une chose, mais ce quime semble primordial c’est que chacun puisse être le garantde l’autre. C’est cela une société citoyenne et républicaine.

De nombreuses villes se sont engagées dans la mise en place d’une charte qui régitles pratiques de la vie nocturne dans la ville. Le principe est simple: concilier la né-cessaire tranquillité publique aux activités festives en associant de nombreux ac-teurs locaux.Concrètement, il s’agit d'inciter les professionnels du soir à s'associer à la dé-marche, de nouer un partenariat confiant avec les exploitants d'établissements ou-verts tard le soir et les autorités publiques, les services de l'État, les forces de l'ordre,polices, gendarmerie. En échange, tous s'engagent à prendre des mesures de pré-vention : lutte contre les nuisances sonores, l'alcoolisme, la toxicomanie et la dis-crimination.Pour ce qui est de la prévention des addictions, la charte peut prévoir que chaquesignataire concerné interdise l’entrée de leur établissement à toute personne en étatd’ivresse manifeste, qu’il veille à l’application des dispositions du Code de la Santépublique, notamment celles relatives à l’accès des établissements aux personnes demoins de 18 ans, qu’il sensibilise la clientèle aux risques liés à la consommationd’alcool et de drogue et encourage les conducteurs à tester leur alcoolémie et àcéder, en cas de positivité, leur clef à un proche dont le test est négatif.Par définition, ce document est variable d’une commune à l’autre et les différencespourront concerner le territoire d’application de la charte, les activités concernées,la liste des signataires, le degré de concertation avec les parties, l’étendue des en-gagements pris au-delà des exigences réglementaires. Il est donc impossible de concevoir une «charte-type» ayant vocation universelle.Le document le mieux adapté à la situation locale est donc le plus pertinent.

►Tabac : En 2008, dans la

région Nord-Pas-de-Calais,

l’usage quotidien de tabac

concernait 30 % des garçons

et 23 % des filles, contre 43 %

et 41 % respectivement en 2003.

►Alcool : Les 12-25 ans de la

région déclarant des ivresses

répétées restent minoritaires et

moins nombreux qu’en France,

soit 8,7 % contre 11,1 %.

Question pratique

Comment formaliser unecharte de la

vie nocturne ?

Karim Amrouni

8ème adjoint au

maire de Roubaix,

chargé de la

politique santé de

la ville.

Paroles d’ÉLus

Pourquoi monterune charte de la vie nocturne ?

La formalisation d’une charte de la vie nocturne nécessite l’intégration de quatre éléments indispensables :►Un préambuleIl affirme les objectifs de la charteet les motivations d’une telledémarche.► Des engagements mutuelsChacun des signataires se positionne et s’engage de façoncontractuelle à accompagner les pratiques festives de la ville.Dans les signataires, on trouve généralement la ville, le rectorat,l’université, la mutuelle des étudiants et les différents partenaires éducatifs locaux, les associations étudiantes, les responsables d’établissementsde nuit et leur représentant officielainsi que les comités de quartiervoire les associations d’habitants.

Karim Amrouni privilégie l’éducation préventive

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Territoires et Santé - numéro 14 - page 4

En France, il existe près de

850 Csapa (antennes com-

prises) répartis sur l’en-

semble du territoire.

Dans la région Nord - Pas-

de-Calais, on dénombre

46 Csapa dont 29 dans

le Nord et 17 dans le Pas-

de-Calais.

Les CSAPALes Centres de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie(Csapa) sont des structures résultant du regroupement des services spécialiséspour l’alcool et les drogues illicites (CCAA et CSST), prévu par le décret du14 mai 2007. Les personnes qui sont dans une relation de dépendance plus ou moins forteet néfaste à l’égard des drogues illicites, de l’alcool, des médicaments ou d’unepratique (jeux, sexualité, anorexie/boulimie…) ont vocation à être reçues dansles Csapa. Ceux-ci accueillent également l’entourage.La prise en charge sera médicale (bilan de santé, sevrage), psychologique (sou-tien, psychothérapie individuelle ou familiale, groupes de parole), sociale etéducative (accès aux droits sociaux et l’aide à l’insertion ou à la réinsertion).Les centres assurent soit des soins ambulatoires, soit un hébergement indivi-duel ou collectif. L’accueil et l’accompagnement sont assurés par des équipespluridisciplinaires, notamment des médecins, des infirmiers, des psycho-logues, des éducateurs spécialisés, des assistantes sociales…Il existe plus de 850 Csapa (antennes comprises) en France dont les deux tierssont gérés par le secteur associatif. Dans la région Nord - Pas-de-Calais, on dénombre 46 Csapa dont 29 dans leNord et 17 dans le Pas-de-Calais. Ils sévissent indifféremment à Armentières,Bailleul, Cambrai, Caudry, Douai, Dunkerque, Hazebrouck, Fourmies, LaBassée, Lille, Loos, Maubeuge, Valenciennes, Roubaix, Tourcoing, Villeneuved’Ascq, Wignehies, Arras, Berck-sur-Mer, Béthune, Boulogne-sur-Mer, Ca-lais, Carvin, Étaples, Hénin-Beaumont, Lens, Liévin, Saint-Omer ou Saint-Pol-sur-Ternoise.

Pour en savoir plus ► http://www.drogues-info-service.fr/

Lien

s@su

ivre

Territoires et santéCette lettre a été conçue avec l’association Elus Santé Publique et Territoires, l’Irev, la Maison de Promotion de la santé de Dunkerque et l’Ors Nord - Pas-de-Ca-

lais. Avec le soutien de la Région Nord – Pas de Calais, La Sauvegarde du Nord poursuit depuis le 15 octobre 2013, au sein de son Pôle Promotion de la Santé, un

certain nombre d’actions régionales jusqu’ici portées par le GRPS dont cette lettre. Nous travaillons pour 2014 à de nouvelles actions.

La lettre Territoires et santé est imprimée à 3000 exemplaires par Tangheprinting. Vos suggestions : [email protected]

Le 12 décembre 2013 l Lille -8ème assises de l’addictologie

« Addictions et santé mentale, quelles arti-

culations, quelles perspectives ? » -http://assisesaddictologie.eclat-graa.org/

Le 26 Novembre 2013 l RégionNord - Pas-de-Calais - « Addictions

et relations au travail : quels risques ?

quels nouveaux enjeux... pour soi et pour

les autres ? » - http://www.eclat-graa.org/

Le 27 Novembre 2013 l Lille - États généraux « Violences et Enfants » –

2e édition - http://www.lille.fr/

Addictions ► France. Observatoire Français

des Drogues et des Toxicomanies - Drogues

et addictions, données essentielles - 2013

- http://www.ofdt.org ► Cristine Diaz Gomez

- Aurélie Lermenier - Maitena Pilhet - Éva-

luation de l’interdiction de vente d’alcool et

de tabac aux mineurs - http://www.ofdt.org

►Insertion sociale et par l’emploi des usa-

gers de drogues. Recommandations pour un

accompagnement individuel et collectif -

http://a-f-r.org/ ►Les collectivités territo-

riales face aux conduites addictives - guide

pratique - La documentation française -

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/

Accès aux soins ► A. Archimbaud -

L’accès aux soins des plus démunis.

40 propositions pour un choc de solidarité -

Sénat - 2013 - http://www.gouvernement.fr

Cette lettre d’information est réalisée grâce au soutien du Conseil Régional Nord - Pas-de-Calais.