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2012 : l’année du mid- market Les grands utilisateurs ont été moins présents ce semestre et les grandes transactions se situent majoritairement entre 1 000 et 3 000.. Le taux de vacance a marqué une baisse notable en 2 ans. Cette baisse touche plus particulièrement l’offre neuve qui diminue de 13,5% en un an contre à peine -8% sur le seconde main. Le loyer prime atteint 270€HT-HC/m²/an sur le Quartier Central des Affaires lyonnais. Les loyers moyens conservent leur niveau, en particulier sur les locaux de bonne facture.

L'immobilier de bureaux en région lyonnaise

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Les grands utilisateurs ont été moins présents ce semestre et les grandes transactions se situent majoritairement entre 1 000 et 3 000.m². Le taux de vacance a marqué une baisse notable en 2 ans. Cette baisse touche plus particulièrement l’offre neuve qui diminue de 13,5% en un an contre à peine -8% sur le seconde main. Le loyer prime atteint 270€HT-HC/m²/an sur le Quartier Central des Affaires lyonnais. Les loyers moyens conservent leur niveau, en particulier sur les locaux de bonne facture.

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Page 1: L'immobilier de bureaux en région lyonnaise

Marché tertiaire- Lyon - Septembre 2012

2012 : l’année du mid-

market

Les grands utilisateurs ont été moins présents ce semestre et les

grandes transactions se situent majoritairement entre 1 000 et

3 000.m².

Le taux de vacance a marqué une baisse notable en 2 ans.

Cette baisse touche plus particulièrement l’offre neuve qui

diminue de 13,5% en un an contre à peine -8% sur le seconde

main.

Le loyer prime atteint 270€HT-HC/m²/an sur le Quartier Central

des Affaires lyonnais. Les loyers moyens conservent leur niveau,

en particulier sur les locaux de bonne facture.

Page 2: L'immobilier de bureaux en région lyonnaise

2 On Point • Marché tertiaire- Lyon • Septembre 2012

La zone euro sous tension

L’économie mondiale progresse depuis l’été dernier à un rythme

modéré, freinée par plusieurs chocs défavorables : la hausse du prix

des matières premières, les conséquences économiques du

tsunami au Japon, le durcissement des politiques budgétaires en

Europe, ainsi qu’aux États-Unis et, enfin, les tensions sur les dettes

souveraines dans la zone euro.

Début 2012, l’effet de ces chocs diffère nettement selon les pays :

alors que l’activité croît à nouveau au Japon, grâce au soutien

public à la reconstruction, le Royaume-Uni est en récession et la

zone euro en est proche. Les pays émergents et les États-Unis se

situent dans une position médiane : leurs économies sont en

croissance, mais à un rythme inférieur à celui d’avant-crise.

Au sein même de la zone euro, les différences sont importantes :

alors que l’Allemagne a profité au début de l’année, l’Espagne et

l’Italie sont entrées en récession. La France, quant à elle, est dans

la moyenne de la zone euro, avec une croissance faible depuis l’été

dernier, et nulle au premier semestre 2012. Le gouvernement avait

abaissé ses prévisions début juillet, ramenant son estimation à une

croissance du PIB de 0,3% en 2012, contre 0,4% précédemment.

Les informations conjoncturelles actuelles laissent attendre un

ralentissement de l’économie mondiale, sous l’effet notamment

d’une nouvelle accentuation des tensions financières dans la zone

euro. Sous réserve que celles-ci ne s’intensifient pas, la croissance

mondiale devait repartir quelque peu au second semestre. Elle

serait notamment soutenue par un assouplissement des politiques

monétaires et budgétaires dans les pays émergents et par la baisse

en cours des prix de matières premières, et du pétrole en particulier.

Les divergences entre pays et zones devraient cependant persister.

La zone euro serait ainsi toujours à la traîne de l’économie mondiale

et, au sein de la zone euro, l’Allemagne serait en croissance, tandis

que l’Espagne et l’Italie resteraient en récession. Ces deux pays

seraient toujours handicapés par un ajustement budgétaire de très

grande ampleur et le durcissement des conditions de financement

induit par l’élévation des taux d’intérêt sur leur dette publique.

Après une nouvelle stabilité du PIB au deuxième trimestre 2012, la

croissance française repartirait légèrement au second semestre

(+0,1 % au troisième trimestre, puis +0,2 % au quatrième). Les

exportations accéléreraient quelque peu, sous l’effet du regain de

croissance mondiale et de la dépréciation passée de l’euro. La

demande intérieure repartirait également modérément. En

particulier, la consommation augmenterait à nouveau car le taux

d’épargne des ménages baisserait au second semestre, après une

hausse transitoire au deuxième trimestre.

Du fait de la faiblesse de la croissance, le taux de chômage devrait

continuer d’augmenter, atteignant 10,3 % en France au quatrième

trimestre.

Le principal aléa qui entoure la prévision porte sur l’évolution de la

crise des dettes souveraines dans la zone euro. En effet, celle-ci

dépend non seulement de l’évolution des fondamentaux des

économies de la zone euro, mais aussi des réponses qu’apporteront

à cette crise les gouvernements nationaux et les institutions

européennes. Elle dépend également de la réaction des

investisseurs à ces réponses.

Si les tensions sur les dettes des pays les plus exposés de la zone

euro venaient à s’intensifier, alors l’activité pourrait reculer jusqu’à la

fin de l’année en France et dans la zone euro. Si à l’inverse la

confiance dans la capacité de la zone euro à surmonter la crise

actuelle revenait rapidement, alors les comportements de dépense

des ménages et des entreprises pourraient se dégeler plus

rapidement qu’anticipé dans le scénario et la croissance repartir

plus vivement en France comme dans la zone euro.

Source : INSEE / Banque de France

Page 3: L'immobilier de bureaux en région lyonnaise

On Point • Marché tertiaire- Lyon • Septembre 2012 3

Entre attentisme et nouveaux

besoins

Le marché tertiaire lyonnais subit actuellement l’impact du manque

de transactions sur le segment des grandes surfaces. Avec près de

90 000 m² placés, le marché accuse un recul de 22% par rapport au

1er semestre 2011.

Evolution de la demande placée

Source: Jones Lang LaSalle

La demande placée

Les grands utilisateurs ont été moins présents ce semestre et les

grandes transactions se situent majoritairement entre 1 000 et

3 000.m² après une année 2011 portée par les grandes

transactions. L’attentisme persiste au sein des grands groupes et

les décisions immobilières sont gelées.

Traditionnellement, plus la surface recherchée est élevée, plus les

utilisateurs se tournent vers des locaux neufs ou restructurés.

Cependant, nous observons que la part du neuf/restructuré dans les

grandes transactions s’atténue et atteint 51% aujourd’hui contre

85% en 2007. Les grands utilisateurs plébiscitent toujours les offres

neuves, mais se trouvent aujourd’hui face à une réelle pénurie de

grandes surfaces sur des bâtiments neufs ou à livrer.

Les secteurs des services et des industries ont été les plus actifs

sur le segments des grands transactions. Avec plus de 30 000 m²

cumulés, ils représentent à eux deux 66% des volumes transactés

sur les surfaces de plus de 1 000 m² au premier semestre.

Notons par exemple :

- Le clé en main de Véolia à Vaulx-en-Velin sur 11 300 m²

- Alstom prend 3 227 m² sur le bâtiment Les Allées du Parc

à St Priest

- La société Fiduciaire Centrex prend 2 510 m² dans le 7ème

arrondissement de Lyon

- Schneider Electric prend 2 334 m² sur le bâtiment Les

Allées du Parc à St Priest

Répartition des secteurs d’activités les plus représentés dans

le volume de transactions (> 1 000 m²)

Source: Jones Lang LaSalle

Une sur-offre des surfaces neuves ? Absolument pas.

Le taux de vacance s’élève fin juin à 5,7% sur le marché lyonnais,

contre 7,5% au 1er semestre 2010, 6,6% au 1er semestre 2011. Le

taux de vacance a marqué une baisse notable en 2 ans. Cette

baisse est plus marquée sur l’offre neuve -13,5% en un an contre à

peine -8% sur le seconde main.

Ce taux moyen cache cependant de fortes disparités entre les

différents secteurs lyonnais où la vacance peut tomber à moins de

2,5% à la Part-Dieu et sur le 6ème arrondissement et grimper à plus

de 14% à Villeurbanne.

Les secteurs tertiaires traditionnels, particulièrement prisés par les

utilisateurs, souffrent depuis quelques trimestres d’une raréfaction

de l’offre neuve et plus particulièrement sur les grandes surfaces.

Ce manque d’offre devient un réel problème pour l’accueil des

Page 4: L'immobilier de bureaux en région lyonnaise

4 On Point • Marché tertiaire- Lyon • Septembre 2012

grands utilisateurs, qui se tournent vers du seconde main

restructuré ou des clés en main sur des fonciers toujours

disponibles.

Base essentielle du développement économique lyonnais, les

activités tertiaires représentent les deux tiers des actifs de la

métropole lyonnaise. Premier parc tertiaire régional, la métropole

lyonnaise offre aujourd’hui près de 5,5 millions de m² de bureaux,

tout en continuant à progresser. Il est aujourd’hui face à un enjeu

majeur : continuer de construire des nouveaux immeubles efficients

et de qualité tout en rénovant des bâtiments devenus dépassés.

Au 1er juillet 2012, les volumes potentiellement livrables à 2015 en

intra-muros s’établissent à 540 000 m², la plupart de ces projets

s’inscrivent dans le cadre d’une révision ou d’une modification du

PLU, de ce fait, certaines opérations annoncées et connues ne sont

encore qu’au stade de projets. L’offre future certaine (en chantier)

représente, quant à elle, 215 000 m², dont près de 40% des

surfaces ont déjà trouvé preneur. Cependant une transaction de

plus de 20 000 m² sur un immeuble actuellement en chantier est

attendue d’ici la fin de l’année. Face à la pénurie de grandes

surfaces neuves, les grands utilisateurs prennent leur décision en

amont et n’hésitent pas à se positionner sur des immeubles qui ne

seront livrés que plusieurs trimestres, voire plusieurs années après

la signature. Les secteurs attractifs ou en plein développement tels

que la Part-Dieu, Presqu’Île Confluence, Vaise, ont un niveau de pré

commercialisation supérieur à la moyenne. La pénurie d’offres

neuves dans les secteurs recherchés est désormais effective et la

situation pourrait se dégrader rapidement si les investisseurs ne

lancent pas de nouveau des offres spéculatives.

Répartition du volume de livraisons de bureaux par niveau

d’engagement au 01/08/2011

Offre potentielle : Avant projet ou projet dont le PC est en cours d’instruction

ou n’a pas encore été déposé.

Offre probable : projet avec autorisations obtenues mais dont la mise en

chantier demeure incertaine (pas de lancement en blanc ou éventuel

recours).

Offre certaine : projet mis en chantier disponible

Pré-commercialisation : pré commercialisation de tout ou partie d’un projet

19 92945 417

22 00014 567

32 423

12 01831 067

52 745

67 639

209 120

69 156

11 953

40 913

26 700

83 500

0

50 000

100 000

150 000

200 000

250 000

300 000

350 000

400 000

2S2011 2012 2013 2014 2015

Offre potentielle : Avant projet ou projet dont le PC est en cours d’instruction

ou n’a pas encore été déposé.

Offre probable : projet avec autorisations obtenues mais dont la mise en

chantier demeure incertaine (pas de lancement en blanc ou éventuel

recours).

Offre certaine : projet mis en chantier disponible

Pré-commercialisation : pré commercialisation de tout ou partie d’un projet

19 92945 417

22 00014 567

32 423

12 01831 067

52 745

67 639

209 120

69 156

11 953

40 913

26 700

83 500

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150 000

200 000

250 000

300 000

350 000

400 000

2S2011 2012 2013 2014 2015

Source: Jones Lang LaSalle

Stabilité du loyer prime

Le loyer prime atteint 270€HT-HC/m²/an sur le Quartier Central des

Affaires lyonnais. Les loyers moyens conservent leurs niveaux, en

particulier sur les locaux de bonne facture.

Face à la pénurie d’offres de qualité sur certains secteurs attractifs,

la demande pourrait se reporter sur les produits de seconde main

de bon niveau (à rénover ou à réhabiliter) dont les loyers pourraient

être revus à la hausse dans ce contexte de marché tendu.

L’immobilier : un investissement clé pour le futur de

l’entreprise

Chaque entreprise écrit son histoire à travers le développement de

son marché, la valeur et l’investissement de ses collaborateurs,

ainsi que l’audace, l’intelligence dont font preuve ses dirigeants. Elle

est constamment soumise à des transformations qui trouvent leurs

sources dans des facteurs extérieurs et/ou internes (fusion

acquisition, internationalisation, nomadisme, regroupements,

restructuration…). Certains de ces changements ont une influence

et une conséquence directe sur l’espace de travail de l’entreprise

dans son ensemble.

En effet, l’espace de travail est une vraie ressource souvent sous-

estimée représentant un élément primordial dans la construction de

cet ensemble complexe d’hommes, de techniques, d’enjeux

économiques, et systèmes portant valeurs et culture d’entreprise.

L’entreprise est un lieu de production de biens et de services,

nécessite une coopération entre les différentes personnes et

départements. Le contexte technologique et économique de la

dernière décennie ajoute une dynamique de changements et

d’adaptabilité constants, qu’il s’agisse du poste de travail, de

nouvelles techniques de travail, d’entreprises, de métier ou de

bureaux.

Vu en premier lieu comme une source de dépenses, l’immobilier est

surtout une source d’investissement. L’espace se révèle une

véritable ressource pour l’entreprise si celle-ci sait en comprendre

toutes les implications et les maitriser. En effet, de la qualité de

l’environnement dépend notamment la qualité de la communication,

aspect extrêmement important si l’on considère que l’information est

désormais la matière première des entreprises tertiaires.

Page 5: L'immobilier de bureaux en région lyonnaise

On Point • Marché tertiaire- Lyon • Septembre 2012 5

Et demain…

L’année 2012 va subir les effets conjugués de la pénurie d’offres

neuves de grandes surfaces et l’attentisme des grands utilisateurs.

Le volume global transacté sur l’année devrait donc diminuer.

Cependant, une transaction supérieure à 20 000 m² est attendue

d’ici la fin de l’été, ce qui devrait permettre de rattraper un peu le

retard pris sur le marché. Compte tenu des résultats du premier

semestre, nous prévoyons une contraction de la demande placée

sur l’année 2012 avec un chiffre compris entre 180 000 et 190 000

m² placés sur l’agglomération lyonnaise.

Cela ne signifiera pas pour autant que les grands utilisateurs ont

déserté le marché lyonnais. Les délais de décisions sont plus longs,

les directeurs immobiliers prennent davantage le temps de la

réflexion. Il y aura donc un décalage entre la réalité dynamique du

marché en 2011 et le recensement des m² sur l’année suivante (une

transaction en BEFA est comptabilisée l’année d’acceptation du

permis de construire).

Nous restons sereins sur la commercialisation d’immeubles neufs et

de qualité. Le taux de vacance devrait diminuer sur cette catégorie

d’actifs et la hausse des loyers sur les actifs prime est d’ores et déjà

actée sur les secteurs recherchés.

Les utilisateurs sont toujours plus exigeants quant à la qualité des

offres et des prestations. Les bâtiments énergivores sont bannis et

la norme Bâtiment Basse Consommation (BBC) devient une

évidence en s’inscrivant logiquement dans leurs cahiers des

charges.

Les besoins des utilisateurs évoluent et les bâtiments de seconde

main non restructurés ne sont plus adaptés. Aujourd’hui on

s’aperçoit que les entreprises grands comptes qui se réorganisent

sur de très grandes surfaces, pouvant atteindre 15 ou 20 000 m²,

ont l’obligation d’avoir un service associé de restauration pour traiter

l’aspect social au sein de leur entreprise. Ce besoin doit être pris en

compte dans la définition des futurs projets.

De par le déficit d’offres sur les principaux secteurs, les pré

commercialisations devraient encore s’accélérer et les surfaces

mises en chantier et trouver rapidement preneurs.

La réhabilitation d’immeubles obsolètes devient un enjeu important

sur le marché lyonnais et de nouveaux projets de ce type sont déjà

programmées.

Les valeurs locatives devraient rester stables sur l’ensemble des

secteurs géographiques sur le second semestre.

L’animation du marché lyonnais est venu du mid-market, à savoir

les surfaces entre 500 et 3 000 m². Cette tendance observée sur le

premier semestre devrait certainement se confirmer sur les six

derniers mois de l’année.

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