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Posters S507 « répondeurs complets » étaient définis par des scores PASI < 5 et PGA < 2. Résultats.— Dix-huit patients étaient inclus, avec une période médiane de suivi sous infliximab de 20 mois (extrêmes 0—22,5). Un modèle PK-PD direct d’inhibition Emax décrivait les variations de PASI et de CRP en fonction des infliximabémies résiduelles. Il exis- tait une corrélation significative entre la CRP et l’infliximabémie (R = —0,20, p = 0,02) avec une tendance à la significativité entre le PGA et l’infliximabémie (R = —0,15, p = 0,08). Une « intervention » avait été réalisée pour 7/18 patients. Les patients devenus répon- deurs complets suite à l’intervention avaient, avant l’intervention, une infliximabémie significativement plus élevée que les patients n’ayant pas modifié leur réponse après l’intervention (p = 0,04). Discussion.— Il s’agit de la première étude démontrant la relation entre la concentration sérique d’infliximab et l’activité du psoria- sis. Le dosage de l’infliximabémie résiduelle pourrait permettre de guider l’optimisation thérapeutique. Déclaration d’intérêt.— Aucun. Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.328 P160 Un cas de glioblastome après cinq ans de traitement continu par biothérapies immunomodulatrices (efalizumab puis ustekinumab) S.-A. Menguy a,, L. Boursault a , J. Seneschal a , B. Milpied a , K. Ezzedine a , X. Hoarau b , S. Eimer c , A. Vital c , A. Taieb a a Dermatologie U6, CHU Bordeaux, hôpital Saint-André, Bordeaux, France b Neurochirurgie, Bordeaux, France c Pathologie, CHU de Bordeaux, hôpital Pellegrin, Bordeaux, France Auteur correspondant. Mots clés : Efalizumab ; Glioblastome ; Psoriasis ; Ustekinumab Introduction.— Les biothérapies ont révolutionné la prise en charge du psoriasis, parfois au prix d’effets secondaires majeurs, comme pour l’efalizumab retiré du marché après apparition de cas de leuco- encephalite multifocale progressive (LEMP). L’ustekinumab est dirigé contre la sous unité commune de deux cytokines l’IL-12 et de l’IL-23, importante pour la différenciation des lymphocytes T (LT) et est actuellement indiqué dans le psoriasis modéré à sévère avec à ce jour des données de tolérance rassurantes. Nous rapportons cepen- dant le cas d’une patiente atteinte de psoriasis, traitée successive- ment par ces deux biothérapies, ayant présenté un glioblastome. Observations.— Une patiente de 64 ans atteinte de psoriasis, en échec de plusieurs traitements systémiques était en rémission complète pendant 3 ans sous efalizumab. Suite au retrait de cette molécule en 2009, elle recevait l’ustekinumab à la dose de 45 mg tous les 3 mois, avec une excellente réponse. Fin 2012, la patiente a consulté pour l’apparition d’une aphasie de Broca, des céphalées et une altération de l’état général. L’imagerie révélait une tumeur cérébrale de l’insula et du lobe temporal gauche. L’histologie de la pièce opératoire montrait un glioblastome de grade IV de l’OMS. Le cas a été déclaré à la pharmacovigilance institutionnelle et industrielle. Discussion.— Le glioblastome est une tumeur rare (incidence de 2—3/100 000 habitants par an) avec une survie moyenne sous traite- ment de 12 mois. Concernant les deux biothérapies rec ¸ues, efalizu- mab et ustekinumab, même si les données observationnelles de suivi des patients traités n’ont pas montré d’augmentation du risque de néoplasie solide à ce jour, théoriquement leur mécanisme d’action pourrait entraîner un défaut de surveillance immunitaire tissulaire. En effet l’efalizumab se fixe sur le LFA-1 (lymphocyte function antigen-1) bloquant l’activation mais surtout le recrutement des LT dans les tissus, pas seulement cutanés mais aussi cérébraux, expliquant potentiellement les cas de LEMP décrits. L’ustekinumab bloque l’action de deux cytokines (IL-12 et IL-23). Or il a été récem- ment montré dans un modèle murin de sclérose en plaques que l’IL-23permettait également le recrutement des LT dans le sys- tème nerveux central. Ainsi, l’effet consécutif de deux biothérapies jouant non seulement un rôle sur l’activation mais aussi le recrute- ment des LT au niveau tissulaire pourrait favoriser l’émergence de complications sévères, notamment cérébrales du fait du passage de la barrière hémato encéphalique de ces deux molécules. Conclusion.— Notre cas rappelle l’importance d’un suivi prolongé des patients traités par biothérapie, mais surtout la nécessité d’y intégrer l’ensemble des biothérapies rec ¸ues. Déclaration d’intérêt.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.329 P161 L’intérêt du laser alexandrite dans le traitement des verrues résistantes M. Pharaon a,, L. Sillard a , F. Le Duff a , P. Bahadoran a , J.-P. Lacour a , T. Passeron a,b a Dermatologie, CHU de Nice, Nice, France b Dermatologie, Inserm U1065 équipe 12, C3M, Nice, Nice, France Auteur correspondant. Mots clés : Laser alexandrite ; Palmo-plantaire ; Verrue Introduction.— Les verrues sont souvent associées à une demande thérapeutique importante. Les moyens existants sont la cryothéra- pie, la destruction chimique par des kératolytiques ou la destruction chirurgicale. Différents lasers ont été essayés notamment le laser CO2 qui est relativement efficace mais avec des suites lourdes liées à l’importance de la marge d’exérèse et à la durée de cicatrisation. Nous rapportons pour la première série évaluant l’intérêt du laser alexandrite long pulse dans le traitement des verrues ayant résisté aux traitements conventionnels. Patients et méthodes.— Étude rétrospective monocentrique menée au centre laser CHU de Nice entre avril 2012 et mai 2013, chez des patients avec des verrues d’évolution chronique en échec aux traitements conventionnels. Après décapage sans saignement des verrues, 2 séances de laser alexandrite 755 nm, 280 mJ/cm, 20ms étaient réalisées à 2semaines d’intervalle. Tous les patients ont été contactés et revus à distance afin d’évaluer les éventuelles récidives. Résultats.— Treize patients ont été inclus. Sept patients avaient des verrues des mains ou péri unguéales, 5 des verrues plantaires (dont 4 cas en mosaïque et 1 cas en myrmécie) et 1 patient sur l’avant- bras. Deux patients avaient une immunodépression. Sept patients sur les 8 ayant des verrues sur les mains ou les avant-bras ont eu une guérison complète. Aucune guérison n’a pu être obtenue sur les verrues plantaires. La douleur lors des séances était très importante (Eva entre 6 et 10/10). Des bulles et des croûtes transitoires ont été notées chez tous les patients. Aucune lésion cicatricielle n’a été observée. Aucune récidive n’a été observée avec un suivi moyen de 6 mois (extrêmes 3—12). Discussion.— Le laser alexandrite à 755 nm a pour principal chromophore la mélanine. Il cible également efficacement la deoxy- hémoglobine. L’effet supposé de ce laser sur les verrues est double ; photocoagulation des vaisseaux au sein des lésions et destruction non sélective secondaire à l’effet photothermique dégagé lorsque le faisceau laser interagi avec la mélanine épidermique. Cette série suggère une efficacité nette sur les verrues des mains, y compris en péri unguéal et chez des sujets immunodéprimés. À l’inverse, le traitement des verrues plantaires a été un échec aux paramètres utilisés. Conclusion.— Le laser alexandrite apparaît une alternative intéres- sante pour le traitement des verrues non plantaires résistantes aux traitements conventionnels. Déclaration d’intérêt.— Aucun.

L’intérêt du laser alexandrite dans le traitement des verrues résistantes

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Posters S507

« répondeurs complets » étaient définis par des scores PASI < 5 etPGA < 2.Résultats.— Dix-huit patients étaient inclus, avec une périodemédiane de suivi sous infliximab de 20 mois (extrêmes 0—22,5). Unmodèle PK-PD direct d’inhibition Emax décrivait les variations dePASI et de CRP en fonction des infliximabémies résiduelles. Il exis-tait une corrélation significative entre la CRP et l’infliximabémie(R = —0,20, p = 0,02) avec une tendance à la significativité entre lePGA et l’infliximabémie (R = —0,15, p = 0,08). Une « intervention »avait été réalisée pour 7/18 patients. Les patients devenus répon-deurs complets suite à l’intervention avaient, avant l’intervention,une infliximabémie significativement plus élevée que les patientsn’ayant pas modifié leur réponse après l’intervention (p = 0,04).Discussion.— Il s’agit de la première étude démontrant la relationentre la concentration sérique d’infliximab et l’activité du psoria-sis. Le dosage de l’infliximabémie résiduelle pourrait permettre deguider l’optimisation thérapeutique.Déclaration d’intérêt.— Aucun.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.328

P160Un cas de glioblastome après cinq ansde traitement continu parbiothérapies immunomodulatrices(efalizumab puis ustekinumab)S.-A. Menguy a,∗, L. Boursault a, J. Seneschal a, B. Milpied a,K. Ezzedine a, X. Hoarau b, S. Eimer c, A. Vital c, A. Taieb a

a Dermatologie U6, CHU Bordeaux, hôpital Saint-André, Bordeaux,Franceb Neurochirurgie, Bordeaux, Francec Pathologie, CHU de Bordeaux, hôpital Pellegrin, Bordeaux,France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Efalizumab ; Glioblastome ; Psoriasis ; UstekinumabIntroduction.— Les biothérapies ont révolutionné la prise en chargedu psoriasis, parfois au prix d’effets secondaires majeurs, commepour l’efalizumab retiré du marché après apparition de cas de leuco-encephalite multifocale progressive (LEMP). L’ustekinumab estdirigé contre la sous unité commune de deux cytokines l’IL-12 et del’IL-23, importante pour la différenciation des lymphocytes T (LT) etest actuellement indiqué dans le psoriasis modéré à sévère avec à cejour des données de tolérance rassurantes. Nous rapportons cepen-dant le cas d’une patiente atteinte de psoriasis, traitée successive-ment par ces deux biothérapies, ayant présenté un glioblastome.Observations.— Une patiente de 64 ans atteinte de psoriasis, enéchec de plusieurs traitements systémiques était en rémissioncomplète pendant 3 ans sous efalizumab. Suite au retrait de cettemolécule en 2009, elle recevait l’ustekinumab à la dose de 45 mgtous les 3 mois, avec une excellente réponse. Fin 2012, la patientea consulté pour l’apparition d’une aphasie de Broca, des céphaléeset une altération de l’état général. L’imagerie révélait une tumeurcérébrale de l’insula et du lobe temporal gauche. L’histologie dela pièce opératoire montrait un glioblastome de grade IV de l’OMS.Le cas a été déclaré à la pharmacovigilance institutionnelle etindustrielle.Discussion.— Le glioblastome est une tumeur rare (incidence de2—3/100 000 habitants par an) avec une survie moyenne sous traite-ment de 12 mois. Concernant les deux biothérapies recues, efalizu-mab et ustekinumab, même si les données observationnelles de suivides patients traités n’ont pas montré d’augmentation du risque denéoplasie solide à ce jour, théoriquement leur mécanisme d’actionpourrait entraîner un défaut de surveillance immunitaire tissulaire.En effet l’efalizumab se fixe sur le LFA-1 (lymphocyte functionantigen-1) bloquant l’activation mais surtout le recrutement desLT dans les tissus, pas seulement cutanés mais aussi cérébraux,

expliquant potentiellement les cas de LEMP décrits. L’ustekinumabbloque l’action de deux cytokines (IL-12 et IL-23). Or il a été récem-ment montré dans un modèle murin de sclérose en plaques quel’IL-23 permettait également le recrutement des LT dans le sys-tème nerveux central. Ainsi, l’effet consécutif de deux biothérapiesjouant non seulement un rôle sur l’activation mais aussi le recrute-ment des LT au niveau tissulaire pourrait favoriser l’émergence decomplications sévères, notamment cérébrales du fait du passage dela barrière hémato encéphalique de ces deux molécules.Conclusion.— Notre cas rappelle l’importance d’un suivi prolongédes patients traités par biothérapie, mais surtout la nécessité d’yintégrer l’ensemble des biothérapies recues.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.329

P161L’intérêt du laser alexandrite dans letraitement des verrues résistantes�

M. Pharaon a,∗, L. Sillard a, F. Le Duff a, P. Bahadoran a,J.-P. Lacour a, T. Passeron a,b

a Dermatologie, CHU de Nice, Nice, Franceb Dermatologie, Inserm U1065 équipe 12, C3M, Nice, Nice, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Laser alexandrite ; Palmo-plantaire ; VerrueIntroduction.— Les verrues sont souvent associées à une demandethérapeutique importante. Les moyens existants sont la cryothéra-pie, la destruction chimique par des kératolytiques ou la destructionchirurgicale. Différents lasers ont été essayés notamment le laserCO2 qui est relativement efficace mais avec des suites lourdes liéesà l’importance de la marge d’exérèse et à la durée de cicatrisation.Nous rapportons pour la première série évaluant l’intérêt du laseralexandrite long pulse dans le traitement des verrues ayant résistéaux traitements conventionnels.Patients et méthodes.— Étude rétrospective monocentrique menéeau centre laser CHU de Nice entre avril 2012 et mai 2013, chezdes patients avec des verrues d’évolution chronique en échec auxtraitements conventionnels. Après décapage sans saignement desverrues, 2 séances de laser alexandrite 755 nm, 280 mJ/cm, 20msétaient réalisées à 2 semaines d’intervalle. Tous les patients ontété contactés et revus à distance afin d’évaluer les éventuellesrécidives.Résultats.— Treize patients ont été inclus. Sept patients avaient desverrues des mains ou péri unguéales, 5 des verrues plantaires (dont4 cas en mosaïque et 1 cas en myrmécie) et 1 patient sur l’avant-bras. Deux patients avaient une immunodépression. Sept patientssur les 8 ayant des verrues sur les mains ou les avant-bras ont euune guérison complète. Aucune guérison n’a pu être obtenue sur lesverrues plantaires. La douleur lors des séances était très importante(Eva entre 6 et 10/10). Des bulles et des croûtes transitoires ont éténotées chez tous les patients. Aucune lésion cicatricielle n’a étéobservée. Aucune récidive n’a été observée avec un suivi moyen de6 mois (extrêmes 3—12).Discussion.— Le laser alexandrite à 755 nm a pour principalchromophore la mélanine. Il cible également efficacement la deoxy-hémoglobine. L’effet supposé de ce laser sur les verrues est double ;photocoagulation des vaisseaux au sein des lésions et destructionnon sélective secondaire à l’effet photothermique dégagé lorsquele faisceau laser interagi avec la mélanine épidermique. Cette sériesuggère une efficacité nette sur les verrues des mains, y compris enpéri unguéal et chez des sujets immunodéprimés. À l’inverse, letraitement des verrues plantaires a été un échec aux paramètresutilisés.Conclusion.— Le laser alexandrite apparaît une alternative intéres-sante pour le traitement des verrues non plantaires résistantes auxtraitements conventionnels.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

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S508 JDP 2013

� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.330

P162Acné conglobata du visage traitée parlaser CO2 fractionné�

M. Naouri a, P. Abimelec b, A. Duval b,c,∗a Cabinet de dermatologie, 4, place du Général-Leclerc, 94130Nogent-sur-Marne, Franceb Cabinet de dermatologie, 129, rue Caulaincourt, 75018 Paris,Francec U728, Inserm, Paris, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Acné ; Acné conglobata ; Laser CO2 ; Maladie deVerneuilIntroduction.— L’acné conglobata se caractérise par des abcèsrécurrents avec fistules et sinus de drainage. Il peut s’agir d’uneacné classique sévère ou de l’expression d’une maladie plus diffusecomme la maladie de Verneuil (MV). Nous présentons un patientatteint d’une acné conglobata du visage, s’intégrant dans une MV,dont le traitement par laser CO2 fractionné a permis d’obtenir unerémission complète.Observations.— Un homme de 30 ans consultait pour des abcès duvisage multiples, accompagnés de douleurs et d’écoulements etce depuis l’adolescence. Il existait une atteinte pubienne et unefolliculite du cuir chevelu. Les lésions étaient résistantes aux trai-tements locaux, aux cyclines (doxycycline et minocycline), auxrétinoïdes (isotrétinoine et acitretine), et à la disulone. Seulel’association clindamycine 600 mg/j et rifampicine 600 mg/j per-mettait d’obtenir une amélioration franche, mais avec récidive lorsdu relais par doxycycline.Un traitement par laser CO2 fractionné était entrepris afin dedétruire les conduits fistuleux, et de stériliser les lésions par effetthermique.Le laser utilisé était le SmartXide Square (Deka, Florence, Italie)avec les paramètres suivants : mode « Deka Pulse », 40 W, 2000 �s,Stack 5 ; espacement 1000 �m, 4 séances espacées de 1 à 3 mois.Aucune complication post interventionnelle n’était notée.Une amélioration significative était observée dès la premièreséance. En fin de traitement, l’examen montrait la disparition del’ensemble des lésions abcédées et une atténuation importante deszones cicatricielles, avec un effet de lissage global. La rémissionétait prolongée avec un recul de 6 mois, dont 4 avec traitement pardoxycline et 2 sans aucun antibiotique.Discussion.— Il s’agit du premier cas d’acné conglobata du visagetraité par laser CO2 fractionné. Le diagnostic de MV était retenudu fait des atteintes pubiennes et inguinales associées. Du faitde la localisation au visage, un traitement chirurgical ne pouvaitêtre que focal et non radical comme dans l’atteinte des plis. Lelaser CO2 classique présentait un risque de rancon cicatricielleimportante. Le laser CO2 fractionné avait déjà permis d’obtenirde bons résultats dans des acnés modérées. Dans ce cas, le succèsthérapeutique est possiblement dû à des paramètres de traitementtrès agressifs (5 à 10 fois supérieurs à ceux habituellement utilisés)avec des fluences très importantes, associées à 5 superpositionsd’impulsions permettant de majorer la pénétration au sein deslésions.Conclusion.— Le laser CO2 fractionné est un recours dans les mala-dies suppuratives du visage résistantes. Des études sont à menerpour déterminer sa place exacte dans l’arsenal thérapeutique.Déclaration d’intérêt.— Aucun.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.331

P163Greffe cutanée de plaies chroniquespar ensemencement cellulaireautologueA.-C. Biron ∗, C. Chol , J.-L. Perrot , B. Labeille , J. Chevalier ,A. Leclercq , E. Besson , F. CambazardDermatologie, CHU Nord Saint-Étienne, Saint-Étienne, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Cellules autologues ; Greffe de peau ; Plaie chronique; Ulcère de jambeIntroduction.— Les plaies chroniques touchent environ 5 % de lapopulation de plus de 65 ans et représentent un véritable enjeude santé de santé publique. À la phase d’épidermisation, outrela cicatrisation dirigée, une greffe cutanée peut être envisagéesous forme de résille, de pastille ou de manière plus récente parensemencement cellulaire autologue Recell*. Nous rapportons notreexpérience de ce procédé dans la prise en charge de plaies dejambe.Patients et méthodes.— Nous avons inclus 6 patients porteursd’ulcères de jambe : 2 angiodermites nécrotiques (AN), 3 ulcèresveineux (UV) et une plaie post décapage et VAC-thérapie d’une fas-ciite nécrosante, avec une moyenne d’âge de 84 ans. Il s’agissaitde plaies étendues pour lesquelles seule une greffe cutanée sousanesthésie générale pouvait être envisagée.Résultats.— À 1 mois, 1 patient obtenait une cicatrisation à 90 %, 2 à70 %, 2 à 50 % et 1 à 20 %. La cicatrisation a pour l’heure été obte-nue chez un seul patient porteur d’un UV à 2 mois de la greffe.Les patients rapportaient une amélioration des douleurs dès J1,notamment dans les AN.Discussion.— La greffe cutanée cellulaire est utilisée depuis plu-sieurs années dans les centres de grands brûlés offrant une nouvelleapproche dans la cicatrisation des plaies chroniques. Technique-ment, le greffon cutané prélevé sous anesthésie locale est placédans une solution de trypsine chauffée à 37 ◦C pendant 15 minutespour fragiliser la jonction dermo-épidermique. Cette réaction estensuite neutralisé par du lactate de sodium. La suspension cel-lulaire est obtenue par grattage au bistouri et dilution avec dusérum physiologique. Un kit à usage unique permet toutes cesétapes (1600 euros/kit). L’application se fait à 10 cm du site qui estensuite recouvert d’un pansement transparent non adhésif laissé enplace 7 jours. Un cm2 de peau prélevée permet de couvrir 80 cm2 deplaie. Une série récente de 20 patients porteurs d’ulcères de jamberetrouvaient à J60 100 % d’épidermisation chez 14 patients, 80 %chez 5 autres et 50 % dans un cas. L’amélioration des douleurs étaitconstatée dès j7. D’autres indications sont décrites : les reprisescicatricielles, le vitiligo.Conclusion.— La greffe cutanée par ensemencement cellulaire per-met donc la prise en charge d’ulcères étendus, de sursoir à uneanesthésie générale associée à une greffe conventionnelle par-fois difficile chez ses patients. De réalisation facilitée par son kitcomplet, elle permet d’accélérer la cicatrisation avec une bonnetolérance clinique, de réduire la durée et donc probablement lecoût de la prise en charge de ces patients.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.332

P164Thérapie par pression négative destroubles trophiques : sept ansd’expérience dans un CHUJ.-L. Perrot a,∗, B. Labeille a, C. Elisa a, O. Nuiry b, J. Dietemann b,F. Cambazard a

a Dermatologie, Saint-Étienne, Franceb Pôle DMS, hôpital Nord, Saint-Étienne, France