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Lionel Benjamin publie ses "Archives"

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2 7 novembre 2013No 974

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTION

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

34 480FANS

En visite en Haïti à la fin du mois d’octobre, Pras Michel, rappeur d’origine haïtienne, est de retour au terroir pour une autre visite éclair en vue d’apporter les dernières touches au tournage de son film-documentaire « Sweet Micky for president ».

Praskazrel Samuel Michel, ex-Fugees, avec à son actif 20 ans dans le monde du rap et deux grammys, entre autres, a manifesté de l’intérêt pour plusieurs causes au fil des années. Après avoir rejoint des entrepreneurs amé-ricains dans un projet d’énergie verte, le rappeur se place maintenant derrière la caméra. Il a commencé à tourner depuis 2010 un film qui devrait sortir au début de l’année 2014. Ce long-métrage porte principalement sur les élec-tions présidentielles réalisées en Haïti en 2010 et tâchera aussi de remonter l’histoire d’Haïti jusqu’à 1804.

Pras ne délaisse pas pour autant la musique, son premier amour. Le retour des Fugees ne semble certes pas être pour bientôt, mais, huit ans après la sortie de son dernier album, l’artiste promet de nouveaux sons pour l’année prochaine. Une nouvelle qui devrait plaire aux fans.

Daphney Valsaint Malandre

[email protected]

Pras Michel en tournage en Haïti

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37 novembre 2013No 974

Alors que le Simbi d’Haïti renaît de ses cendres, le Vol-can plonge dans son sommeil de deux décennies, Gonaïves enfile son Gwayabel. La jeune formation musicale com-bine troubadour acoustique, reggae, salsa nova et country. « Zòt », un titre chaloupé supporté par un clip allé-chant, ouvre grand la porte à Gwayabel.

18 mai 2013, fête du bicolore national, Gwayabel a hissé son drapeau dans le ciel musical des Gonaïves trop longtemps anémié. Le clip de « Zòt » est tourné en partie sur l’emblématique place d’armes où l’indépendance de la première répu-blique noire fut proclamée. Le premier titre de cette jeune formation musicale s’inscrit dans la tradition des trouba-dours, petits ensembles aux instruments acoustiques. Une chronique douce et amère de la société où le commérage a la vie dure. Deux autres titres à signaler : « An jwèt » et « L’Union fait la force ». Tous disponibles sur la Toile : www.sunclound.com.

Gonaïves enfile son Gwayabel

Gwayabel est constitué autour de Jean Carlo Armand (Aka Baba), Bradley Barthélemy et Mackenzy Jeune – trois vedettes du basket-ball local – en n’inté-grant que des musiciens nés dans la cité de l’indépendance. « Avec les mouve-ments sociaux qui aidaient à la chute de la dynastie des Duvalier, l’insurrection de la funeste Armée cannibale de l’ère aristidienne… Gonaïves est victime d’une mauvaise presse », a expliqué Jean Carlo Armand, chanteur-compositeur et directeur musical de Gwayabel. « Cette terre salée qui a vu naître Maurice Sixto, Antoine Rossini Jean-Baptiste, Jacques Stephen Alexis, Emmeline Michel, Gaz-man Pierre a un goût particulier pour les arts et la culture, a plaidé Armand. Nous ajoutons le sel Gwayabel au quotidien des Gonaïves. » Son troubadour acous-tique est mélangé de salsa nova, de reg-gae, de country et de rythmes africains.

Derrière ce cocktail séduisant se cache une philosophie inspirée de la de-vise castigat ridendo mores (corriger les mœurs par le rire, en latin). « Le possible n’a rien donné, tentons l’impossible, phi-losophe Armand, voulant explicitement se démarquer du controversé constat d’échec « granmoun yo echwe » des grands parents. « Nous nous considérons comme des nains sur les épaules des anciens pour aller de l’avant », a-t-il lancé tout en expliquant le choix du nom de la

formation musicale évoluant régulière-ment à l’Alliance française des Gonaïves et au Village d’Ennery, du député Cholzer Chancy. « Gwayabel, ça fait protocole. Aux Conseils des ministres, dans les sommets internationaux, les politiques enfilent leur gwayabel depuis qu’une certaine gauche s’est instaurée et même des éléments de la droite extrême dans la vie politique haïtienne », a expliqué le directeur musical du dernier -né de la musique gonaïvienne.

Les sept jeunes de Gwayabel enten-dent performer sous peu avec les reve-

nants du Simbi des Gonaïves rebaptisé Simbi d’Haïti depuis la résurrection du groupe crédité d’un titre éternel : « Se menm sou a ».

Annonçant la sortie de son premier album après les festivités carnavalesques de 2014 dont Gonaïves sera le hôte, Gwayabel ne limite pas ses rêves, a dit Armand reprenant ainsi une citation de Paul Valéry : « La meilleure façon de réali-ser ses rêves, c’est de se réveiller ! »

Claude [email protected]

Jonas Brothers : leur séparation déchire les ados

Les frères Jonas ont annoncé, hier, la fin de leur groupe en raison des désac-cords artistiques qui ne leur permet-taient plus de continuer cette aventure

ensemble. Les groupies ont réagi à la nouvelle avec tristesse. Pas facile d’être un fan des Jonas Brothers ces derniers temps. Après avoir annulé la promotion de leur futur album V et les 19 dates de leur tournée en raison de «profondes divisions au sein du groupe», les trois frères annoncent leur séparation. Le plus jeune des garçons, Nick, est le premier à avoir été repéré lorsqu’il avait 6 ans. Les producteurs ont rapidement flairé le bon filon et ont donc décidé de lancer toute la fratrie en formant un groupe. Récupé-rés par Disney, les Jonas Brothers ont été brillamment formatés pour réussir dans ce monde de fans prépubères. Anneaux de pureté, discours lisses et œuvres de charité ont permis aux trois frères de gagner les cœurs des enfants (et de leurs parents). Ces efforts ont été payants puisqu’ils ont sorti 4 albums en 7 ans et ont engrangé au passage un peu plus de 41 millions de dollars.

Leur discorde inonde les réseaux sociaux

La trajectoire de leur carrière sem-blait prometteuse, mais il y a aujourd’hui «un profond désaccord au sein du groupe» d’après leur porte-parole, Jesse Derris. Les mauvaises langues disent que les frères ne voulaient plus être les «ido-les des (très) jeunes» et qu’ils préfèrent

se consacrer aujourd’hui au lancement de leurs carrières solo. Dans tous les cas, le trio a décidé à l’unanimité de «fermer cet épisode de leur vie professionnelle». Sans surprise les fans du monde entier sont restés sans voix face à la «terrible» nouvelle. Cela ne les a pas empêché d’inonder les réseaux sociaux pour expri-mer leur chagrin. Nick a tempéré l’an-nonce en précisant «c’est difficile de dire que ça sera pour toujours». Tous espèrent donc que le groupe se reformera.

Chris Brown entre en cure de désin-toxication

Le rappeur, qui avait frappé sa petite amie Rihanna en 2009 et a récemment agressé un homme à Washington, sou-haite soigner ses problèmes de violence en intégrant, de son plein gré, un établis-

sement spécialisé à Los Angeles.Chris Brown est enfin prêt à affronter

ses démons. Le chanteur américain a décidé de suivre une cure de désintoxi-cation à Los Angeles, pour tenter de maîtriser son comportement violent. «Chris Brown a décidé d’entrer en rehab. Son but est de faire le point, de se plon-ger dans son passé et comprendre ses récents agissements pour lui permettre de continuer sa vie et sa carrière d’une manière saine», indique un communiqué. À seulement 24 ans, le jeune homme a déjà une longue liste d’altercations à son actif.

La plus spectaculaire remonte à 2009. Il avait frappé la chanteuse Rihanna, sa compagne à l’époque, juste avant la céré-

monie des Grammy Awards où ils étaient attendus. Il avait alors été condamné à cinq ans de liberté surveillée et 180 jours de travaux d’intérêts général. Un épi-sode marquant. Le chanteur a d’ailleurs annoncé cet été vouloir mettre un terme à sa carrière en partie à cause de cet événement. Mais cet acte extrêmement médiatisé ne lui a pas servi de leçon.

Tony Parker blessé par Chris BrownEn 2011, Chris Brown avait jeté une

chaise contre un mur, après une inter-view qui lui avait déplue. L’année sui-vante, il s’en était pris au rappeur Drake dans une boîte de nuit new-yorkaise et avait blessé le basketteur Tony Parker à

l’œil, à deux mois des Jeux olympiques. Cette année, il s’est battu avec Franck Ocean sur un parking et a été accusé d’agression par une jeune femme, juste avant l’été. Dernier coup d’éclat: il a tabassé un homme devant un hôtel chic de Washington, dans la nuit de samedi à dimanche. Il a été arrêté par la police, peu après 4 heures du matin, avec une autre personne, son garde du corps, selon la presse américaine. D’après un té-moignage rapporté par le site TMZ, Chris Brown aurait cassé le nez de l’individu. Ce dernier, voulant faire une plaisanterie, avait surgi devant le rappeur alors qu’il se prenait en photo avec deux jeunes femmes. Ce geste brusque l’aurait énervé au point de devenir violent.

Il se fait tirer dessus, son télé-phone lui sauve la vie

Certains se demandent parfois à quoi servent les smartphones taille XXL. Eh bien la mésaventure d’un employé de station-service américain plaide en leur faveur, lundi 28 octobre. Comme le raconte la chaîne locale WFTV, un braqueur lui a tiré dessus, mais son grand smartphone lui a sau-vé la vie. Le malfaiteur s’est présenté à la station-service de Winter Garden, en Floride, vers 4h40 du matin. Prétex-tant une panne, il a attiré un employé à l’extérieur avant de sortir un revolver pour l’obliger à le mener jusqu’au cof-fre. Mais les deux employés présents sur place n’ont pas réussi à l’ouvrir. Dépité, le braqueur s’est enfui après avoir tiré sur les deux personnes. Le projectile a atteint l’un d’entre eux à l’abdomen, qui n’a pas réalisé qu’il avait été touché. C’est lorsqu’il a voulu appeler la police, en sortant son télé-phone de la poche de son blouson, qu’il a trouvé la balle fichée dans son écran, qui a fait bouclier.

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4 7 novembre 2013No 974

Organisation d’un championnat de football féminin, match amical, trou-badour la veille avec Les Chanterelles d’Haïti en provenance de Port-au-Prince, Klass et Dj Fanfan le jour même de la fête à Frères Thomas night club, le samedi 2 novembre 2013, ce sont, entre autres, quelques activités qui ont marqué la célébration du 2e anniversaire de Radio Platinum FM. Cette station, on le rappel-le, émet dans le Sud du pays, à Camp-Perrin sur le 88.9 MHZ FM stéréo et est dirigée par le journaliste de Radio Vision 2000 et homme d’affaires, Valéry Numa.

Plusieurs notables, citoyens de la zone, amis et personnalités politiques du pays ont été remarqués à cette soirée troubadour animée par Les Chanterelles d’Haïtiau bord de la piscine de Le Recul Hôtel.

Des titres comme « Tifi a leve » de

Septentrional avec un ajout de « ma-danm mwen te mèt pa bon kite l la » de Disip de Gazzman Couleur qui a plu à l’assistance, « Happy birthday », « Ma-danm » de John Steeve Brunache, « 3 Fèy » et des chansonnettes françaises ont été exécutés au cours de cette soirée pour le bonheur des gens qui y étaient et qui ne pouvaient pas s’empêcher de se mettre debout pour danser au son de la musi-que de « Les Chanterelles ».

Le lendemain samedi 2 novembre 2013, jour de la fête de Radio Platinum, le vétéran et pionnier des dj’s en Haïti, l’excellent DJ Fanfan et Klass ont pris ren-dez-vous avec le public à Frères Thomas night club.

En dépit de la pluie qui s’est abattue sur la ville des Cayes et sur Camp-Perrin durant toute la journée du 2 novembre et dans la soirée, avant le programme,

plusieurs centaines de gens, contre 1 250 gourdes payées, selon les organisateurs, ont fait le déplacement pour s’amuser follement. Dj Fanfan, avec sa touche originale, a fait revivre d’anciens et de nouveaux morceaux à succès de groupes musicaux locaux et d’artistes étrangers.

A 10h 35 p.m. le Dj a laissé le podium aux musiciens de Klass pour leur check-sound avec leur nouvel ingénieur de son, Lavaud Georges, transfuge de T-Vice, qui a fait un bon travail ce soir-là.

Ayant pris la parole tour à tour, Pipo, Richie et Valéry Numa-patron de Radio Platinum FM, 88.9 FM-ont remercié le public qui a fait le déplacement malgré la pluie pour venir danser Klass et fêter avec la station avant de lancer les notes de « Bon anniversaire », magistralement interprété par Pipo avec un bon accom-

Belle fête pour Platinum FM

« Tout ce que l’esprit peut concevoir et croire, l’esprit peut le réaliser ». C’est une citation du docteur Napoléon Hill que Katia a adoptée tout au long de la compétition. Cette fille ne renonce jamais. En 2011, elle a été parmi les 10 finalistes du concours Miss Anayiz et, en 2012, elle figurait parmi les 10 candidates. C’est au moment de son couronnement que son rêve commence à se concrétiser. Cette expérience lui paraissait très difficile par rapport aux autres car on l’a obligée à faire preuve de patrio-tisme, à accepter les bons et les mauvais côtés de notre pays.

Katia est persuasive, gentille, souriante, dynamique, déterminée, parfois très impatiente et un petit peu jalouse. Cette très jolie noire a indiqué qu’elle rêvait de devenir Miss depuis toujours mais qu’à présent elle désire être l’ambassadrice d’Haïti afin de figurer parmi les grandes dames. Elle s’est présentée comme quelqu’un de naturel, de généreux et d’avenant. Bien après sa victoire, la Miss Indépendance a visité Canaan pour planter des arbres avec les enfants. Ensuite, elle a fait un saut dans la ville des Cayes au profit des bénéficiaires du programme FAES, aba grangou.

Âgée de 25 ans, diplômée en hôtellerie, Katia a étudié le journalisme et la linguistique mais elle n’y a pas fait long feu. Aujourd’hui, elle étudie les sciences diplomatiques au Coach Education Center. Née dans une famille chrétienne, elle est l’aînée de sa famille. Elle n’a pas connu son père vu qu’il est mort quand elle avait 4 ans. Elle a une petite sœur, Rébéca Bazile, qui est aussi son manager. Katia souhaite que chaque personne adopte, comme elle, une citation pleine de sagesse qui pourra l’accompagner sur le chemin de la vie. Elle invite toutes les miss, en puissance comme celles du passé, à continuer à être des modèles édifiants pour les jeunes.

Dorine [email protected]

Katia BazileMiss Indépendance Haïti 2013

pagnement musical du groupe. Le chan-teur n’a pas loupé l’occasion de donner du support à certains hommes politiques qui s’apprêtent à participer aux pro-chaines sénatoriales en demandant aux citoyens de les voter.

Interprétations de musique espa-gnole, « La femme de mon patron » de Beljazz avec un bon début à la Michael Jackson et ses différentes chansons à succès : « Priyorite », « Emmène-moi », « Move siyal », « You don’t want me », « Fè l vini avan », Pitit deyò », « Towing » et Mi-zik sa » ont charmé tous les spectateurs ayant fait le déplacement pour danser la Klass du professeur Richie.

Gilles Freslet([email protected])

Des 22 concurrentes qui ont participé à la toute première édition du concours Miss Indépendance Haïti 2013, Katia Bazile a été élue le 28 avril 2013. Un concours réalisé par les télévisions Galaxie et Ginen et le Comité pour la commémoration de l’Indépendance (CCI). L’objectif de cette com-pétition est de montrer au monde qu’il y a une autre façon de fêter l’In-dépendance. Ces 22 jeunes filles ont été formées par Emile Robert et Bélo Baïna. Après cinq éditions, il y aura un concours entre elles pour désigner celle qui ira en Angleterre pour une tournée.

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57 novembre 2013No 974

Pourquoi un album intitulé ¨Archi-ves¨ ?

C´est un album qui évoque plusieurs évènements passés de 1986 à nos jours. Je parle de l´embargo, des bateys… Je remonte aussi un peu plus loin, j’évoque aussi la participation d´ Haïti à Sava-nah. C´est un album qui est capable de susciter des questionements sur notre histoire, nos déboires...Il entend réveiller la mémoire dans un pays où l’on oublie. La chanson Abatey évoque le sort de nos concitoyens qui sont devenus des apa-trides de l’autre côté de la frontière. Nos voisins oublient combien on les a aidés quand ils devaient gagner leur indépen-dance face à l´Espagne.

Parlez-nous un peu des titres, sont-ils tous nouveaux, y a-t-il des reprises?

C’est un album placé sous la direction de Pierre Rigaud Chéry. 13 musiciens y participent. Il y a 16 chansons gravées. Trois d´entre elles sont des chansons connues qui n’ont jamais été enregis-trées; il s’agit de Ayiti mwen renmen w, Griyo et Boat-people. Toutes les autres chansons sont nouvelles. Avec mon fils Michael, je partage un duo titré Pou on

bèl Ayiti. C’est un album sur lequel je travaille depuis 2003. Le titre Hymne au bicentenaire était composé en honneur de cette célébration qu’on a quelque peu ratée. Pendant 7 ans j´ai abandonné le projet car Titi, le pianiste qui travaillait sur la majorité des chansons, avait quitté le pays pendant cette période. A son retour en 2011, ce sont des difficultés fiancières qui ont eu raison du projet. J’ai tenu à le finaliser durant le premier semestre de 2012. C´était presque fait, dès lors on s´est mis à chercher le bon moment de le lancer. On a estimé que décembre n’était pas approprié vu le contenu de l´album. On a finalement opté pour ce début de novembre.

Que doit-on retenir sur cet album?C’est un album de collectionneur. On

l´achètera pour méditer, c’est profond. Il s’adresse à monsieur Tout-le-Monde. Les gens de mon âge pourront revivre le passé grâce aux chansons tandis que les jeunes pourront découvrir notre histoire. Pendant qu´on y est laisse-moi te dire que peu de jeunes savent que des Haïtiens sont partis se battre aux côtés des Américains pour l’obtention de leur indépendance. On apprend pas ça à l´école. Il y a des gens qui le savent mais

Depuis plusieurs années, Lionel Benjamin a gardé le contact avec les mélomanes grace à ses participations sporadiques à des spectacles. Ce vendredi à partir de 7 PM, à l´hotel El Rancho, il présente ¨Archives¨, un nouvel album dont la voca-tion première est de susciter le patriotisme et le civisme chez nous, une facon pour lui de renouer avec son public. Les confi-dences du senior sur son dernier né.

Lionel Benjaminpublie ses «Archives»

le gros du public l´ignore. Il faut qu’on en parle tel que je l’évoque dans l’une des chansons. La chanson normalement doit avoir pour vocation d’inciter au civisme chez nous. De nos jours c’est dommage que les chansons soient creuses en ma-tière de contenu.

Selon vous, ce constat est dû à quoi?

Les animateurs en sont pour beau-coup. Ils diffusent des chansons creuses aux dépens des chansons qui peuvent éduquer nos jeunes. Il y a comme quoi une crise identitaire. Les artistes aussi op-tent soit pour la facilité ou des chansons déconnectées de notre réalité.

Votre fils fait de la chanson pas trop haïtienne…

Je ne l´exclus pas quand je parle des jeunes artistes. Tout comme les autres, il opte pour un style qui marche auprès des jeunes.

Que doit-on faire pour corriger cette dérive?

Encore une fois, je vous dis que c’est aux animateurs de mener la lutte. Pourquoi ne diffusent-ils plus les chan-sons de Ti Manno, d´Ansy Dérose ou de Guy Durosier ? Ces artistes, je dois vous le rapeller, ont beaucoup contribué au développement culturel de notre pays. De nos jours, il y a de nouvelles têtes comme Darline Desca, Tamara Suffren ou Bélo qui font du bon travail mais ce sont pas les artistes dont on diffuse les chan-sons trop souvent. Je suis sûr que si les animateurs le font, le public va les suivre. Ils se doivent de mener le public au lieu d’être menés. Ils sont des éducateurs qui semblent ignorer leur rôle.

Parmi les 16 chansons, y en-a-t-il une que vous préférez?

Toutes me parlent. Chacune est différente.

Y a-t-il des chansons qui parlent d´amour?

Fanm Dayiti célèbre la femme de chez nous, mais ça parle pas forcément d´amour d´un homme pour une femme. Lanmou pou Ayiti parle de patriotisme, y a aucune chanson à l´eau de rose.

Parlez-nous un peu du lancement qui se fera vendredi à l’hôtel El Rancho.

Je présenterai plusieurs chansons. Comme artistes invités j´aurai Boulo Val-court, Wooly Saint Louis, Darline Desca, mon fils Michael, Dickens Princivil et la troupe Tchaka Danse qui acompagnera mes chansons.

Pourquoi opter pour l´hôtel El Rancho?

Parce qu’íl est rescucité des décom-bres. Il a une super salle de spectacle. Aussi parce que c’est un hôtel qui a une longue histoire d´amour avec la culture haïtienne.

Quels sont vos projets liés à la pro-motion de cet album?

Je souhaite partir dans les métropo-les de province présenter l’album, mais partir avec 13 musiciens en région peut se révéler difficile en matière de coût. Dans un délai proche je compte le faire à Delmas et à Carrefour.

Un message.Je dirais au public de venir en foule

découvrir cet album concocté avec soin. Ils ne le regretteront pas. Je les attend en masse...

Chancy [email protected]

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Jeudi 7 novembre 20136

Le calendrier des quarts de finale retour de la

le candidat Michel Martelly portait la bannière d’un parti politique fondé à Léogâne. Cependant, à date, Ma-dame la Ministre, de tous les projets de reconstruction entamés à Léo-gâne, adoquinage et drainage des rues (Japon), bibliothèque et place publique (Allemagne), Centrale élec-trique (Corée du Sud), Commissariat de police (Canada), seul celui de la reconstruction du parc Gérard Chris-tophe qu’aurait été co-financé par des fonds publics et le PNUD. Suivez

Parc Gérard Christophe: à quand la reprise des travaux de réhabilitation ?

nos regards pour comprendre ce que cela porte à croire : les étrangers ont plus de respect, plus de sympathies pour nous, se sentent plus concernés et s’engagent d’avantage pour notre mieux être que vous autres nos diri-geants ».

Pour finir, les membres du Col-lectif des Utilisateurs du Parc Gérard Christophe et des Citoyens Engagés de Léogâne (Cupcel) tout en faisant remarquer que les Léoganais se sont taillés une réputation de gens paisi-

bles, voire même passifs, peu enclins aux revendications d’ordre politique. Cependant, ils revendiquent leur droit à jouir d’un espace de standard international pour la tenue de matchs de football et réclament sans délai le déblocage des fonds alloués à la reconstruction du parc Gérard Chris-tophe et la reprise des travaux.

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Le Parc Ste Thérèse de Pétionville en pleine réfection (Photo : Yonel Louis)

Pose de la première pierre des travaux de réfection du land des Gabions aux Cayes (Photo d’archives de Yonel Louis)

Dans une lettre ouverte en date du mercredi 2 octobre 2013 adressée au Ministre des Sports,

Magalie Adolphe Racine, les membres du Collectif des utilisateurs du Parc Gérard Christophe et des citoyens engagés de Léogâne (Cupcel) dont Philippe Beaulière, ex-président du Cavaly AS, Guston Jean-Louis, pré-sident du Valencia FC, Rodolphe Damour, président de Anacaona FC, Edward Théagène, ancien membre de la FHF, Othny Ladouceur, se-crétaire général du Cavaly AS, Onel Octella, ex-maire de Léogâne, Evans Beaubrun et Anthony Dumont, ex-dé-putés de Léogâne et Boaz Mathurin, président de l’US Dufort, tous se sont dits consternés par le constat que la compagnie SECOSA qui avait lancé les travaux de réhabilitation du parc le 5 avril dernier, a cessé les travaux, fermé le chantier et déménagé tous ses équipements le 9 août. En revan-che, la compagnie en question avait clairement prévu, planifié et annoncé que ces travaux dureraient huit (8) mois.

En effet, voulant remédier à tout prix à cette situation qui dure, et ce, depuis le passage du violent séisme qui avait ravagé le pays le 12 janvier 2010 et qu’il serait antisportif de ne pas utiliser le parc Gérard Christophe, seul terrain de football de la zone ré-pondant aux normes exigées pour la pratique en toute quiétude du sport roi haïtien, les membres du Cupcel écrivent : « Force est de constater et d’admettre en ce début du 21e siècle, qu’il est aberrant que les deux clubs titrés de première division soient condamnés à jouer leurs matchs locaux aux parcs Julia Vilbon et Hen-drick : deux parcs, totalement inadap-tés à la tenue de matchs de première division de football mais bénéficiant d’un sursis accordé à contre cœur par la Fédération Haïtienne de Football jusqu’à la fin de la saison 2013. Les surfaces de jeu de mauvaise qualité appauvrissent le spectacle et la faible capacité d’accueil de ces espaces fait que les rentrées des clubs sont mai-gres, ce qui alourdit le poids financier qui repose sur les portefeuilles des dirigeants ».

Dans cette lettre, les membres du Collectif des utilisateurs du Parc Gérard Christophe et des citoyens engagés de Léogâne (Cupcel) faisant allusion au passage de l’ex-président de la République, René Préval, pour aller aux Cayes suite à une inondation qui avait fait une dizaine de morts en empruntant la route qui traverse Léogâne sans s’y arrêter alors que les victimes du séisme de la cité d’Ana-caona se comptaient par milliers. Ces membres s’interrogent : « Indiffé-rence ou mépris envers Léogâne » ?

Ils tenaient à rappeler ceci au ministre des Sports, Magalie Racine : « A l’élection présidentielle 2011,

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Jeudi 7 novembre 2013 7

On a eu droit à une conférence de presse animée jeudi lors de l’annonce officielle du choc Bute-Pascal, prise deux. Une

présentation divertissante, voire théâ-trale, avec un but: relancer l’intérêt pour ce combat entre deux gloires locales, deux anciens champions du monde. « C’est un défi aujourd’hui vraiment de ne pas vous dire la même chose que la dernière fois », a dit d’entrée de jeu le promoteur Yvon Michel.

La dernière fois, c’était le 25 mars, lors de l’annonce officielle originale du choc Bute-Pascal. C’était avant la blessure à la main gauche de Lucian Bute, l’opération, et la décision de reporter le combat. Sept mois plus tard, le décor, les acteurs et le sujet sont les mêmes.

Mais le ton, lui, a changé. Yvon Michel a porté les premiers coups à Interbox : « Ils ont fait tout un travail de promotion pour faire croire à tout le monde au Québec, et surtout à

Lucian lui-même, qu’il faisait partie de l’élite mondiale. Avec une machine comme ça, c’est à se demander pour-quoi ils n’ont pas été capables de bâtir de la relève.

En fait, le déclin d’InterBox a com-mencé avec la victoire de Jean Pascal sur Adrian Diaconu en 2009. Je me

suis dit, bon bien on va dire ce qui se passe à l’intérieur, ce qu’on en pense directement. Moi, je pense que Jean Pascal est bien trop bon pour Lucian Bute, pis là je l’ai dit ».

Pascal, lui, a réglé ses comptes avec les médias quant à l’interpréta-tion des propos qu’il a tenus cet été

Bute vs. Pascal : étincelles garanties

sur Twitter : « Il faut arrêter de twister mes mots et dire ce que je dis vrai-ment. J’ai jamais douté de la blessure de Lucian. Je disais que la principale raison du report du combat n’était pas la main ». « Pendant qu’il parle sur les réseaux sociaux, je m’entraîne », a répliqué Bute.

« On a l’impression d’être dans un bien-cuit, a dit Stéphan Larouche, l’entraîneur de Bute, mais il n’y a pas de punch le fun. En fait c’est un pro-cès, et on va le régler le 18 janvier ». Les deux camps se sont finalement entendus sur une chose : l’Agence mondiale antidopage (AMA) effec-tuera des tests surprises dès novem-bre. Le dossier a été réglé mercredi. Jean Pascal va retourner à Las Vegas pour son camp d’entraînement, tandis que Lucian Bute a choisi de rester au Québec, en prévision du combat le 18 janvier... en espérant que cette fois-ci soit la bonne.

Justine Boutet

Boxe inTernaTionaLe / haiTi

doublé de Lionel Messi (3-1). Grâce à Schöne, l'Ajax a obtenu un court succès sur le Celtic (1-0).

Les classements : L'Atlético premier de la classe

L'Atlético Madrid n'est pas le premier club à décrocher son billet pour les huitièmes de la Ligue des champions. Devancés par le Bayern et City hier, les Colchoneros s'en remettront : leur succès sur l'Austria leur assure d'ores et déjà la première place du groupe G, avec douze points. Derrière, le Zénit (5 pts) et Porto (4 pts) se marquent toujours pour la deuxième place.

Pour le Barça, la première place du groupe H n'est pas encore sûre. Mais il suffira d'un petit point aux Catalans pour repousser d'éventuels assauts milanais ou amstellodamiens. Avec 3 points, le Celtic est déjà trop loin pour rattraper les Blaugrana mais il peut toujours disputer à l'AC Milan (5pts) et à l'Ajax (4 pts) la deuxième place.

Pour l'OM, c'est désormais fini. Comme annoncé, Dortmund, Naples et Arsenal vont se disputer les deux pre-mières places du groupe F. Et à ce jeu, le Borussia a déjà perdu gros, en s'inclinant face aux Gunners ce soir. Les Jaune et Noir n'auront pas le droit à l'erreur, dans trois semaines, face à Naples.

LiGue deS ChamPionS

Le Barça et l’Atlético sont qualifiés après leurs succès sur le Milan (3-1) et Vienne (4-0). Mauvaise opération pour Dortmund, battu par Arsenal (0-1).

Le Barça et l’Atlético en première classe, le Borussia déraille

L’atletico de madrid en fête

Borussia s’incline

Un doublé de Samuel Eto'o, et voilà Chelsea irrémédiablement lancé vers le succès. Un dernier

but de Demba Ba a permis aux Blues d'assurer un large succès sur Schalke 04 (3-0), sur le même score qu'à l'aller. Dans l'autre match du groupe E, Bâle a arraché le nul en toute fin de match (1-1) alors que le Steaua Bucarest pensait tenir son premier succès dans cette Ligue des champions.

Chacun son tour ! Dominé à l'Emirates il y a deux semaines, Arse-nal a pris sa revanche sur le Borussia, à Dortmund (0-1). Les Gunners ont résisté aux assauts jaune et noir et Aaron Ramsey n'a pas tremblé sur la première frappe londonienne de la rencontre. Beaucoup plus de buts à Naples, avec le succès des Azzurri sur l'Olympique de Marseille (3-2).

Et un carton pour s'assurer la qualification. L'Atlético Madrid s'est baladé face à l'Austria Vienne (4-0) pour assurer sa domination sur le groupe G. Plus tôt dans la soirée, Porto est allé chercher un point à Saint-Petersbourg (1-1). L'ancien joueur de Porto Hulk a répondu à Lucho Gonzalez.

Au Camp Nou, c'est toujours une autre histoire. Deux semaines après avoir été tenu en échec à Milan, le Barça l'a emporté mercredi avec un

Leur défaite inaugurale face à Bâle n'est plus qu'un mauvais souvenir : Chelsea (9 pts) est désormais seul en tête du groupe E et, en dominant

Schalke (6 pts), a pris une très grosse option sur la qualification. Bâle (5 pts) reste dans le coup, le Steaua beau-coup moins.

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8 7 novembre 2013No 974

Ceux qui ont l’habitude de déguster les gâteries en République dominicaine savent bien de quoi il est question. C’est une douce friandise succulente à base de lait de coco dont les enfants sont friands. Aujourd’hui, cela prend une toute autre dimension. C’est phénoménal ! Un Haïtien du nom de Roman « Ruma » Dor-léan, marchand ambulant de palitos de coco fait le buzz avec sa chanson pub.

Tout a commencé avec son cou-teau qu’il tape sur les rebords de son plateau de palitos. Le rythme trépidant du manbo qu’il joue, ajouté à sa voix martelée, hommes, femmes et enfants sont amenés au bord du plaisir. Les gens s’ébranlent passionnément à travers les rues pour ensuite l’entourer. C’est parti pour un spectacle atypique de rue. Les paroles en espagnol populaire domini-cain, plus que sympathiques, vantent sont produit et interpellent une clientèle de tous les âges.

« Saluda amiga, saluda amigo Saluda vecina, saluda vecino. Cuando Palito no viene La gente

pregunta Donde esta Palito, A donde tu ta mi

tio … Palito ta bendito ahora llego yo A donde tu ta palito, palito palito ta

comigo

Llego palitooooo, ta dulceeeeeeeee Llego palitooooo, ta buenooooo Palito de coco, mi palito de coco Mi coco coco coco ta dulce Dulce de coco, cocooooooo

Baila !... » Au son percutant des tambours ou

des baguettes, la musique fait les délices de plus d’un. Hommes, femmes et enfants en sont ravis. Le groove, entraî-nant. La musique est bien rythmée sur un fond lexical aussi libre que le vent. Pour vous dire que ce n’est qu’un patois ou ce parler qu’on appelle en République dominicaine « la idioma de la calle ».

Mais rien n’empêche que la pub que Romai a conçue pour la promotion de ses palitos devienne un hit. Rumay a tout pour mener la danse. Il a mainte-nant un manager appelé Oliver Peña. Modeste, humble apparemment, il a

un peu l’air d’un comédien. Mais avec une force de caractère qui lui permet de passer du vendeur à l’artiste. Des fans, ils commencent à en avoir beaucoup parmi les adeptes de la musique latine. Par cu-riosité ou par ironie, ils sont nombreux à écouter la musique sur Youtube, mais ne peuvent pas s’empêcher de la savourer comme pour satisfaire leur instinct. Et les D.J. dominicains ou haïtiens en profitent largement pour enrichir leur répertoire. Attention au droit d’auteur !

Rumai est maintenant connu de tous. Des contrats l’attendent. De simple vendeur de rue, il s’en est tiré avec célé-brité. La musique tendance «manbo» est disponible sur Youtube en plusieurs ver-sions : Meringue, Salsa, Bachata. Domini-cains, Haïtiens, sans oublier les hispano-phones américains, ils ne peuvent pas se payer le luxe de résister à la magie de la chanson qui sert aussi de sonnerie pour les cellulaires. Baila! Baila!

Lord Edwin Byron

RUMAIFAIT LE BUZZ AVEC SON

PALITORUMAIFAIT LE BUZZ AVEC SON

PALITO

Pantalon noir, maillot marron et blouson beige. Debout devant sa table de cuisine, Carole découpe des épices. Après les pommes de terre et l’igname, c’est le tour de la pâte, qu’on appelle en Haïti « donm boy ».

Quand Carole parle de ses plats, elle a les yeux qui brillent. Elle n’est pas simplement un cordon-bleu. C’est aussi

une adepte de la philosophie du manger sain. Sans s’en mettre plein le ventre. Même en petite quantité, il faut que ce soit bon. Quand elle cuisine avec sim-plicité, elle garde le cap et elle fait tout elle-même. Cette femme a été élevée à l’ancienne, elle n’utilise jamais des cubes dans ses sauces. C’est une question d’habitude, certes, mais aussi de goût.

Depuis très longtemps, Carole cuisine. La nourriture, elle « y pense tout le temps ». Ne serait-ce que pour prévoir les plats du lendemain. Et souvent, les idées viennent toutes seules.

Une femme haïtienne à 200%Carole s’intéresse à l’histoire de sa

culture, que ce soit par le biais de la gastronomie, de la religion, de l’habille-ment, ou de l’habitat. Elle souhaite qu’on prenne conscience de notre héritage, qu’on l’enrichisse de notions de cuisines étrangères. Elle suppose que la cuisine, la religion et le savoir-faire nous laissent quelque chose. Cette dame a toujours aimé faire la cuisine de sa génération. Quand elle était jeune, sa mère l’interdi-sait constamment de pénétrer dans la cuisine à cause de sa santé, vu qu’elle est une personne très maladive. Enfant unique de sa mère et ignorée complète-ment par son père, Carole est aujourd’hui âgée de 64 ans, Carole est gentille, très émotive, passionnée de l’art culinaire

de son pays et de sa culture. Elle aime sa région par-dessus tout. C’est pourquoi elle est revenue en Haïti. Carole a tenu un restaurant aux Etats-Unis pendant deux ans.

Mère d’une jeune femme de 34 ans, elle n’est pas seulement une bonne cui-sinière elle est décoratrice, elle peint et elle écrit. Sa plus grande joie, ce sont les appels qu’elle reçoit après les émissions parce qu’elle croit que c’est un devoir de les partager. Son plus grand regret a trait à l’Haïtien qui n’a pas confiance en sa culture par manque de connaissances. « Aimer, c’est savoir se protéger. Si tu manges mal, tu ne t’aimes pas, on est ce qu’on mange. Je suis envoûtée par le menu que je dois préparer aujourd’hui », dit-elle avec passion. Chose certaine, à 64 ans, Carole de Lynch reste une femme aussi active de la vie que dans la cuisine.

Dorine Jeanty

[email protected]

Carole de Lynchune cuisinière qui vit et respire pour créer

Elle est connue sous le nom de « Couleur Carole » grâce à son émission télévisée à la Radio-télévision nationale d’Haïti (RTNH), où elle présente des recettes créoles. Carole de Lynch utilise la créativité et l’innovation dans l’art culinaire. Pour elle, pas besoin d’être un chef. Seule condition : être en amour avec sa cuisine !