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Lire une bande dessinée La chèvre à trois chevreaux Conte roumain Sonia BERBINSKI Université de Bucarest PROJET SIGNE & SENS

Lire une bande dessinée

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Lire une bande dessinée. La chèvre à trois chevreaux Conte roumain. Sonia BERBINSKI Université de Bucarest. PROJET SIGNE & SENS. Objectifs. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Lire une bande dessinée

Lire une bande dessinée

La chèvre à trois chevreaux

Conte roumain

Sonia BERBINSKI

Université de Bucarest

PROJETSIGNE & SENS

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Objectifs

• Objectif général de ce projet - sensibiliser un public d’apprenants en FLE, de niveau débutant /intermédiaire, adolescents ou adultes, à la richesse de l’interprétation d’une BD ;

• Ce document nous servira de support à une approche:

• - culturelle,

• - grammaticale,

• - sémantico-lexicale, et

• - discursivo-argumentative

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Objectifs spécifiques

• Accéder à la compréhension (orale et écrite) d’un document complexe (texte- image)

• Savoir interpréter le double message de la BD (visuel / textuel)

• Savoir repérer les divers points de vue qui interviennent dans ce type de discours

• Savoir se servir du métalangage spécifique à l’analyse d’une BD

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Quelle spécificité pour la bande dessinée?

• À remarquer la grande diversité des facteurs qui contribuent à la création et à la lecture de ce type de document

nature

sémiologique Rhétorique (le groupe μ)

narratologique

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«… toute analyse de la bande dessinée doit prendre en compte le fait que les différents paramètres de l’expression sont à la fois les

éléments constitutifs du média et les ingrédients du style. Comme tels, ils sont

susceptibles d’une infinité d’actualisations » (Thierry Groensteen, 1985: La bande

dessinée depuis 1975, MA Editions, coll. Le monde de…, p. 45)

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• Pour la classification du point de vue du genre, il faut tenir compte de plusieurs facteurs:

• - registre de la langue

• - mode d’énonciation

• - convergence thématique, etc.

Où situer la BD ? Dans quel genre?

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la BD recouvre une grande aire de genres: le narratif (v. la série « Tintin »), le comique (v. la série « Astérix »), l’épique (diverses aventures), le merveilleux (transpositions en BD de certains

contes), la science-fiction (les modernes)même la didactique (BD créées à des fins

scolaires); il y a eu même des tentatives de correspondance

dessinée (genre épistolaire) Vu sa complexité, on a proposé pour la BD la

dénomination de « espèce narrative » (Groensteen : 1985)

Page 8: Lire une bande dessinée

• Par conséquent :

• Où situer la bande dessinée? Dans le descriptif? Dans le narratif?

apparemment descriptif par l’identification directe des objets du discours

en essence – niveau narratif : les vignettes s’enchaînent dans une succession chronologique et actantielle.

- La lecture de la BD pourrait suivre sans détour le schéma de la séquence narrative présentée ci-dessous :

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Situation initialeincipit

Étape descriptive:personnages,

lieu, temps, etc.

Déclencheur de la rupture

Dégradation de la situation initiale Situation finale

Complicationde la situation

réactionRésolution de

la situation conflictuelle

morale

Rupture de progression désordre

Récupérationde la situation

détériorée

Séquence narrative

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FONDEMENTS THEORIQUES D’ANALYSE

• Les théories du signe et du sens – la Bande Dessinée – deux types de discours:

Discours

ICONICO-GRAPHIQUEVERBAL

VISUEL TEXTUEL

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Ressemblances /vs/ différences entre les deux types de discours• Les deux agissent sur les signes pour arriver au sens; • pourtant – différence: signe iconique /vs/ signe

linguistique• Les deux entretiennent une relation avec le réel, mais ce

dernier est perçu différemment :• Pour le discours narratif (ou textuel) on a affaire à ce que

R. Barthes appelait « illusion référentielle », c’est-à-dire un réalisme construit par l’auteur, fruit d’un enchaînement de « détails concrets » le plus souvent inutiles.

• Le discours visuel joue sur la collusion directe entre un référent et un signifiant, trouvés in praesentia dans la lecture/analyse de la BD

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fonctions du texte linguistique et du texte iconique :

ancrage relais

figuration

communication

confortationpoétique, métaphorique

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Les fonctions installées entre le texte linguistique et le texte iconique :

- fonction d’ancrage du texte linguistique (divers types de bulles) – fixer le sens et désambiguïser : suivre le rapport entre l’image représentée et le texte intégré aux bulles

- fonction de relais – fournir des sens complémentaires

- fonction de confortation – l’image conforte le texte verbal en y infusant des effets. L’image donne une représentation sensible de la sémantique du texte

- fonction de figuration – le signe iconique figure des concepts (f. énonciative)

- fonction de communication – toute image suppose les deux protagonistes de la communication: émetteur vs. récepteur

- fonction poétique, métaphorique - l’image traduit les procédés argumentatifs du texte linguistique ou visuel et inversement

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L’ENSEMBLE TEXTE - IMAGE

Découpage de la structure complexe de la BD:a. en vignettesb. en bulles prévues de textec. en séquences et en réseaux de vignettes

Parcours formel de la BD – lecture de la structure de la BD:-lecture de gauche à droite, de haut en bas selon notre code culturel- connaissances nécessaires sur la forme et la signification des bulles:

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Message ±neutre

Message directionnel

Implication émotionnelle

forteLégendeEspace

diégétique1

Appendice expression

de la pensée

Bulles de la BD

1Note: L’espace diégétique est défini par Pierre Fresnault-Deruelle comme l’espace  coloré dans lequel « s’inscrit un texte en style « non-direct » précisant les modalités spatiales et temporelles de l’action. Ces espaces font le lien entre deux images n’ayant rien de commun (…). Ces syntagmes circonstanciels soulignent l’écart qui sépare deux images, mais réalisent en même temps une continuité par-delà la coupure dans l’espace décrit et le temps suggéré » (Communications, 1972, p.158)

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Bulles / ballons ou phylactères• Au débuts – ces unités – des appoints visuels à la lecture

d’un long texte narratif situé en bas du rectangle dessiné; sorte d’idiogramme marquant certaines idées des personnages;

• Plus tard – le phylactère – introduit dans le dessin;

• Grande importance à : - la forme de la bulle (diverses significations), - la taille et forme de la police (les lettres en gras et de taille

très grande – l’intensité de la parole; les italiques + gras + grande taille = la colère; les italiques simples = émotion, etc.)

- la couleur du ballon (nécessité d’avoir des connaissances de sémiologie pour identifier juste leur signification: une couleur pâle = une voix diffuse, éloignée; couleur forte = divers sentiments)

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Articulations de la BD

Paradigmatique Syntagmatique

Enonciatif Phrastique

Articulations de la bande dessinéeArticulations de la bande dessinée

Page 18: Lire une bande dessinée

-une étroite interdépendance entre les deux type de discours- au niveau paradigmatique – analyse des vignettes, réalisées en diverses tailles et formes; -leur lecture – de gauche à droite, linéairement, circulairement ou dans le sens centre-périphérie;- ce niveau permet de « comparer les différentes occurrences d’une même catégorie et facilite la construction de la grande vignette » (Alain Picquenot, in Communications, p179)- les vignettes - regardées dans la perspective du rapport expression /vs/ contenu; - dans le plan de l’expression – les formes, la position, les couleurs, etc.- dans le plan du contenu – analyse des personnages, des objets représentés, les transformations survenues dans l’univers sémantique- une lecture d’éléments isolés; comme un tableau (statique)

Articulations de la BD:

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Exemple analysé – lecture paradigmatique

1

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Exemple – lecture paradigmatique

• Forme de la vignette : une structure en abîme: la forme cadrative inclut une forme en appendice représentant le rêve du personnage;

• Contenu: toujours à double niveau:• - le personnage situé en premier plan, en bas de la vignette, dénote

la réalité de l’histoire, et connote le soldat raté mais arriviste;• - en second plan, celui de l’imaginaire, on arrive à faire des

hypothèses sur le contexte situationnel; l’image est déictique : elle permet la localisation spatio-temporelle des personnages représentés (l’empire roman, à l’époque de César – voir les enseignes du pouvoir suprême: couronne de lauriers, les armoiries sur la poitrine du personnage, etc.)

• - les deux plans en opposition infèrent le rapport établi entre les instances participantes au déroulement des événements; le groupe soldat – César imprime à la vignette un aspect énergique et d’action: voir le positionnement des doigts, de la jambe et pied du personnage central, ainsi que l’attitude surprenante de César

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Lecture syntagmatique

2

a b

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Niveau syntagmatique – lecture syntagmatique• - syntagmatique – l’enchaînement de deux vignettes

(contexte syntagmatique)

• Lieu du co-texte; nature anaphorique et cataphorique de la vignette: elle doit nécessairement renvoyer à quelque chose qui a été représenté auparavant (voir la vignette 2b ci-dessus); le personnage a le regard tourné vers le haut à droite, ce qui symbolise la projection en avant de la pensée (cataphore – anticipe sur un avenir possible);

• - si on prend en considération le plan dénotatif de l’ensemble de deux vignettes, on reconstruit ainsi l’histoire telle qu’elle se déroule dans l’esprit du lecteur

• Le plan connotatif permet de faire des implicites à l’égard de la vérité du récit: l’amiral pourrait vaincre César uniquement à l’aide de la potion magique; la forme de la vignette (appendice) confirme l’implicite situationnel.

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Lecture phrastique des vignettes

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Lecture phrastique

• - au niveau phrastique – les séquences qui forment une unité syntaxique complète (voir l’enchaînement de vignettes ci-dessus); on prend en considération pas uniquement le contenu, mais aussi la dimension de la vignette

• La grande vignette – peut signifier un moment de découverte ou de réflexion (voir comparativement les deux antérieures); dans d’autres cas, elle peut représenter un « retour » à valeur informative ou explicative ou bien une nouvelle étape dans le déroulement du récit. Valeur plutôt rhétorique.

• La petite vignette – valeur variable en fonction du contenu. Si le dessin et la vignette sont plus petits que les autres, alors – une accélération du rythme de la lecture; si les dimensions du dessin sont surdimensionnées – une attention plus grande à ce détail qui rend l’objet ou la personne le plus importants

Page 25: Lire une bande dessinée

Plan énonciatif• - énonciatif – le réseaux de séquences qui conduisent vers un

discours complexe et qui révèle le contenu de la bande dessinée et aide à son interprétation;

• Lieu des rapports d’implication et de présupposition entre les vignettes, de la cohérence et cohésion sémantico-discursive, de la désambiguïsation de l’image (vu que, selon R. Barthes, toute image est polysémique et sert d’« ancrage » et de « relais » dans la BD)

• La prise en considération de tous les indices, discursifs ou visuels, linguistiques et encyclopédiques

• À ce niveau il est également important de prendre en considération les vignettes creuses ou vides qui marquent soit le silence interséquentiel, permettant ainsi au lecteur de refaire le déroulement de l’histoire pour anticiper sur la suite, soit un espace diégétique, réservé à l’auteur (commentaire, partie narrative, etc.)

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SENS DE LA BANDE DESSINEE

Approchesémantico-syntaxique

Approche énonciative

approchepragmatico-

sémiologique

Approche argumentative

Page 27: Lire une bande dessinée

Accès au sens de la BD• Le décodage du sens de la BD est le résultat d’une approche:

• - sémantico-syntaxique – lieu de l’analytique, du descriptif, où on présente les objets du discours individuellement;

• - énonciative – lieu de l’identification des indices discursifs (espace, temps, situation de communication), du repérage de l’enchaînement narratif, continuité iconico-narrative;

• - pragmatico-sémiologique – lieu du repérage des indices actantiels, des données encyclopédiques, des indices picturaux, des indices graphiques;

• - argumentative – lieu de l’interprétation des réseaux de séquences de l’album, de l’identification de l’intention de communication, de l’orientation de l’interprétation vers une certaine conclusion (v. la morale)

Page 28: Lire une bande dessinée

Notre approche didactique prend comme point de départ la théorie de J. Giasson sur la gestion mentale et sur la compréhension en lecture :

FONDEMENTS PEDAGOGIQUESFONDEMENTS PEDAGOGIQUES

La « Gestion mentale » - étayée sur le concept-clé d’évocation  et sur des gestes mentaux essentiels comme:

• faire attention• mémoriser• comprendre• réfléchir• imaginer

Remarque: l’atout majeur de cette pédagogie: RENDRE L’APPRENANT CONSCIENT DE SES

APITUDES MENTALES (les lui expliciter pour qu’il soit capable ensuite d’agir sur elles)

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CONTEXTE

LECTEUR TEXTE

Structures Processus Intention de l’auteurFormecontenu

• Psychologique

• Social

• physique

Les composantes: le lecteur, le texte, le contexte

2. PUBLIC: élèves de 9 à 15 ans

Page 30: Lire une bande dessinée

Les composantes: le lecteur, le texte, le contexte

PsychologiqueSocialphysique

On pourrait nuancer le schéma proposé par J. Giasson en séparant le co-texte qui concerne les données purement linguistiques et le contexte (social, psychologique, physique) qui influence tous les composants participant à la compréhension du sens:

CO-TEXTE

LECTEUR TEXTE

Structures Processus Intention de l’auteurFormecontenu

CONTEXTE

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Variable LECTEURVariable LECTEUR

Le LECTEURLe LECTEUR

StructuresStructures ProcessusProcessus

Structures cognitivesStructures cognitives

Structures affectivesStructures affectives

Connaissances sur la langueConnaissances sur la langue

Connaissances sur le mondeConnaissances sur le monde

Capacité à prendre des risquesCapacité à prendre des risques

Confiance en soiConfiance en soi

Intention de lectureIntention de lecture

Représentation de la lectureReprésentation de la lecture

Etc.Etc.

MicroprocessusMicroprocessus

Processus d’intégrationProcessus d’intégration

Macro processusMacro processus

Processus métacognitifsProcessus métacognitifs

Processus d’élaborationProcessus d’élaboration

Ce qu’il est!

Ce qu’il est!

Ce qu’il fait!Ce qu’il fait!

Page 32: Lire une bande dessinée

LE LECTEUR

Double lecture de la BD

Cognitive Affective

Savoir logique

Savoirlinguistique

Savoir encyclopédique

Interprétationémotionnelle

Interprétation personnelle

A. Étape anticipative – en fonction des structures possédées, le lecteur se prête à une :

Page 33: Lire une bande dessinée

-l’étape anticipative réunit mentalement et affectivement tout le bagage de connaissances acquises antérieurement, en s’appuyant sur:- un savoir logique = connaissances sur les rapports interséquentiels, sur les connexions entre les éléments de la langue et du monde, les inférences établies- un savoir linguistique = connaissances sur la langue- un savoir encyclopédique = connaissances sur le monde

La lecture affective de la BD fait appel:-aux impressions produites sur le lecteur, en exprimant ses convictions personnelles, -aux représentations des objets du discours-aux interprétations émotionnelles qui permettent de mesurer la confiance du lecteur en soi-même, de faire des hypothèses sur le déroulement de la narration, etc.

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Le lecteur (2)

Étape participative Les processus

Micro-processus Macro-processus

Processus d’élaboration

Processus métacognitifs

Reconstructiondu sens

Cohérence discursivo-textuelle

Organisation macro-structurelle

Appréciation sur le type de lecteur qu’il représente

Hypothèseprédictions

Représentation mentale

Réactivationhypertextuelle

Réaction individuelleémotionnelle

Page 35: Lire une bande dessinée

LE CONTEXTE

Co-texte contexte

Motivationde la lecture

Intention/but De la lecture

Intérêt pour etdéclenchépar le texte

physique social

Espace de la lecture

Temps de lalecture

Matériel de lalecture

Situation decommunication

Niveauinteractionnel

Page 36: Lire une bande dessinée

Variable CONTEXTE1.Le contexte psychologique (conditions

contextuelles propres au lecteur lui-même):

•l’intention de lecture. Interprétation différente selon le statut social des lecteurs (élève, étudiant, client, domestique, etc.); cela correspondrait au co-texte.

•la motivation à lire•l’intérêt pour le texte présenté

2. Le contexte social (toutes les formes d’interaction: apprenant – (pairs) – enseignant

3. Le contexte physique (conditions matérielles dans lesquelles se déroule la lecture)

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Variable TEXTE• Typologie usuelle des textes (critères combinés) (Marshal, 1984)

Fonctions

Forme

Séquence temporelle

Thème

Agir sur les émotions

Texte narratif Texte poétique

Agir sur les comportements

Texte directif Texte incitatif

Agir sur les connaissances

Texte informatif

(avec séquence)

Texte informatif

(avec thème)

Page 38: Lire une bande dessinée

Activités pédagogiques à partir de la base théorique

- identification du schéma narratif:

• a. remémoration des connaissances acquises (niveau d’âge – 13-15 ans): analogie avec d’autres séquences du même type connues;

• b. décomposition initiale d’un fragment narratif à la suite d’une lecture intégrale (9-12 ans) pour découvrir le schéma d’une séquence narrative en général et du récit en particulier;

Page 39: Lire une bande dessinée

Décoder la BD :

accrochage référenciation interprétation

Visuel : couleurs, Formes,

contrastes

Verbal: la mise en situation

par le narrateur;confirmation de la première lecture

à partir du support visuel

Identification desIndices déictiques

et embrayeursde la personne:

moi-ici-maintenant

Argumentation: toutélément visuel/écrit

employé poursuggérer, infirmersymboliser qqch.

Lecture inconsciente

Lectureconsciente

Page 40: Lire une bande dessinée

Réalisation de la BD à partir du texte « La chèvre à trois chevreaux » (Capra cu trei iezi)

• Pour la transposition du texte (lu en roumain) en image, Gabriell (10 ans) s’est établi déjà quelques consignes à respecter;

• Il a remarqué qu’il faut respecter l’unité de la bande dessinée (c’est-à-dire la cohérence et la cohésion du discours visuel et écrit), en précisant que:

• - les couleurs des vêtements des personnages ainsi que celles des éléments de la maison et du paysage doivent être les mêmes au moins pour une série de séquences qui sont étroitement liées;

• - les événements doivent se passer dans un ordre logique et chronologique;

• - les formes des cornes des chevreaux doivent être différents pour marquer la différence d’âge;

• - le personnage négatif doit être représenté au plus laid possible; il a des baves qui lui coulent de la bouche, des yeux très proéminents, etc.

Les dessins de Florentina (22 ans) sont plus humanisés et mettent plutôt en évidence le caractère allégorique du conte. Elle apporte parfois des éléments qui ne sont pas explicites dans le texte, ce qui montre le fait que l’accès au sens du conte se réalise par l’intermédiaire de l’interprétation.

Page 41: Lire une bande dessinée

• En termes de théorie de l’énonciation on a remarqué :

- La nécessité d’une anaphore visuelle par synonymie chromatique ou par reprise partielle ou intégrale des éléments du conte: forme des fenêtres et de la porte, les éléments de la nature;

- l’existence d’une correspondance texte-image (voir la représentation de la sentence « les murs ont des oreilles et les fenêtres ont des yeux »)

• - Anaphore inter-codale (visuel-verbal) par la reprise dans l’image du discours verbalisé.

Page 42: Lire une bande dessinée
Page 43: Lire une bande dessinée

Carte d’identité de la production

Lire et Comprendre une bande dessinée

Motivation – assez forte

Âge des apprenants - 9 ans, 3-ème année du primaire

Langue de travail – roumain, partiellement français

Page 44: Lire une bande dessinée

À qui la peine?

Classe de français, élèves de 3-ème, enseignante: Mariana Vlad

Page 45: Lire une bande dessinée

Élèves de 3-èmeÉcole « Anastasia

Popescu »

Marina Vlad – enseignante depuis

deux années et accompagnatrice en

after-scool

Public assez réceptif; Milieu social – urbain,

parents aisés, mais qui ne s’occupent pas

assez de leurs enfants

2-ème année d’étude du français, raison pour laquelle le travail de lecture et compréhension

s’effectuera en roumain

15 élèves, un rapport très étroit entre les apprenants et leur enseignante, bonne

coopération, Pourtant - 6 élèves en difficulté de lecture et de

compréhension en général, parmi lesquels 3 ayant des problèmes de logopédies

et 1 de comportement social

L’école essaie d’identifier et de développer les diverses aptitudes des élèves par des classes d’art plastique, de musique, de langues étrangères

Page 46: Lire une bande dessinée

Type de message : image – texte• Obstacles généraux envisagés:

• Cohérence texte-image

• Organisation chronologique et logique de la BD

• Interprétation des symboles

• Lecture technique de la BD: organisation des vignettes, point de vue

• Obstacles spécifiques:

• Difficultés lexicales à cause des termes anciens, régionaux ou appartenant à un espace non-familier aux apprenants

• Difficultés de compréhension des questions

• Difficultés de traduction

Page 47: Lire une bande dessinée

MACROPROCESSUS• DÉFINITION : Les macroprocessus portent sur « la

compréhension du texte dans son entier »(Giasson J.,1996, p. 73). C’est à ce niveau qu’on procède aux activités de compréhension, d’interprétation, évaluation affective;

• COMPOSANTES:- Le sujet : de quoi/qui parle le texte verbal ou iconique- L’idée principale = « l’information la plus importante que l’auteur

a fournie pour expliciter le sujet »(Giasson, J.,1996, p. 74) Elle peut être : explicite : bulle, gros plans, couleur,

enchaînement des figures, la géométrie des lignes de force, etc. implicite: repérée après la lecture – analyse de

tout le texte verbal et/ou iconique- Le résumé = « la réécriture d’un texte antérieur selon une triple

visée: le maintien de l’équivalence informative, la réalisation d’une économie de moyens signifiants et l’adaptation à une situation nouvelle de communication »(Laurent, 1985, apud Giasson, pp. 81-82)

Page 48: Lire une bande dessinée

Processus de compréhensionActivités

Page 49: Lire une bande dessinée

Étape anticipative

• On propose un premier exercice ayant comme point de départ l’image sans texte, afin de vérifier:

• le bagage de connaissances acquises antérieurement

• la capacité des élève à faire des connexions entre des images présentées et un contenu textuel supposé avoir été connu

• la capacité des apprenants à faire des hypothèses sur le déroulement de l’histoire présentée par la BD, sur les personnages

• l’impression produite par le document présenté

Page 50: Lire une bande dessinée

Exercice par groupe

• Formez des groupes d’apprenants; chaque équipe devra mettre en ordre les images mélangées

• 1. Regardez l’ensemble des vignettes qui constituent la BD, dites ce que vous avez retenu et donnez-lui un titre.

• 2. Reconstituez l’histoire de la BD en replaçant les vignettes dans un ordre logique et chronologique.

Compréhension du support visuel

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1 23 4

5 6 7 8

910 11 12

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Page 53: Lire une bande dessinée

Premiers constats; premiers obstacles à dépasser

Page 54: Lire une bande dessinée

Résultats attendus /vs/ obtenus

• Obtenu – un peu différent :

Obstacle : des incertitudes dans l’organisation chronologique et logique des vignettes. Les différences apparues sont dues à la distance entre le moment de la première lecture et celui de l’actualisation par la BD.

1. Attendu: 1. Attendu: S12, S6, S9, S1, S7, S10/22, S4/16, S12, S6, S9, S1, S7, S10/22, S4/16, S3, S5, S8/15, S11/24, S2/13, S14, S17, S23, S20, S3, S5, S8/15, S11/24, S2/13, S14, S17, S23, S20, S21, S18, S19 S21, S18, S19

1. Lecture des vignettes en désordre et le projet de les organiser selon la consigne de l’exercice:

Page 55: Lire une bande dessinée

• Dialogue pédagogique• Plan cognitif• - oraliser le conte; remémorer l’enchaînement

des séquences;• Plan métacognitif:• - questions posés sur la cause de l’obstacle :

l’absence de représentation visuelle (dans la bande dessinée) de quelques épisodes du conte

• Propositions pédagogiques:• - relecture des images, reconstitution des liens

logiques et chronologiques

Page 56: Lire une bande dessinée

• 2. Processus d’élaboration: les élèves doivent cacher les images et dire ce qu’ils ont retenu.

• Ce que les élèves retiennent:

• On a constitué deux groupes. Ils identifient le thème général de la BD :

• Gr.1. il s’agit d’une histoire sanglante où les personnages sont la chèvre, les chevreaux et le loup;

• Gr. 2. remarque la présence des personnages principaux, de l’endroit où se passe les événements et en plus, l’existence de l’ours;

• Obstacles :

• a. ils ne réussissent pas à identifier le rôle de l’ours dans le développement de l’histoire;

• b. des difficultés à repérer certains objets de la maison, cu qu’ils appartiennent à un espace avec lequel ils ne sont pas familiers: les maisons de campagne

Page 57: Lire une bande dessinée

• Leur projet• Plan cognitif :• - G1: aucun projet de sens; le seul but: repérer

et oraliser les personnages;• - G2: repérer les personnages, faire des

comparaison avec le rôle des animaux dans la forêt et déduire le rôle et l’activité de l’ours dans le conte (processus d’inférence)

• Plan affectif :• G1: ennui, indifférence• G2: implication dans la résolution de l’obstacle

apparu

Page 58: Lire une bande dessinée

Lecture du titre

• - reconnaissance du conte : Capra cu trei iezi

• Obstacle

• - traduction du titre en français

• - le sens de la préposition « cu »

• Proposition pédagogique

• Inviter à une suite d’exercices lexicaux (décomposition lexicale)

• Analyser diverses phrases en roumain contenant la préposition “cu” afin d’en déduire le sens

Page 59: Lire une bande dessinée

• Objectifs de l’exercice = permettre aux élèves d’apprendre de nouveaux termes ; faire l’analogie avec d’autres contes français qui ont « la chèvre » comme personnage principal.

B. Pour trouver une solution à la traduction du titre : faire un choix lexical dans la série de synonymes: bique,

chèvre, chamois, biquet. Rem. Plan cognitif: Ils ont choisi le terme chèvre parce

que c’était le terme le plus connu. Aucun projet de sens au début;

justifier du choix spontané à l’aides des dictionnaires consultés; on fait remarquer la non-concordances lexicales par rapport au contexte :

• Bique = terme familier pour désigner la chèvre (or le conte n’est pas écrit en langage familier); Biquet = le petit de la bique; Chamois = un type de chèvre qui vit dans les montagnes (or l’habitat de notre personnage est plutôt la forêt).

• .

Obstacle de traduction - Processus d’intégration

Page 60: Lire une bande dessinée

Traduction de la deuxième partie du titre

• Pour arriver au terme chevreaux, on a proposé un exercice de composition lexicale: Comment s’appelle le petit du…?

animalanimal lionlion éléphantéléphant girafegirafe serpentserpent chatchat

Petit du…Petit du… lionceau éléphanteau girafon serpenteau chaton

Page 61: Lire une bande dessinée

Décomposition lexicale: Comment s’est formé le terme désignant le petit de l’animal?

• Projet des élèves : constat, prise de conscience des structures, évocation de certaines formes = processus d’évocation

Page 62: Lire une bande dessinée

• Au terme de départ on ajoute un suffixe (serpent + eau, éléphant +eau, chat +on, girafe + on);

• obstacle - découvrir les composants du lexème lionceau, étant donné qu’il y a une petite transformation par rapport à la forme de base.

• Proposition pédagogique: • a. invitation à chercher l’explication dans le Petit Robert• Explication : le c est utilisé pour pouvoir faciliter la

prononciation (problème étymologique: la forme provient de l’ancien français leüncel).

• b. demande d’ajouter l’un des suffixes déduits à partir des formes antérieures au nom chèvre.

• Le résultat - entre les deux suffixes antérieurs (- on, - eau), il faut choisir – eau, étant donné qu’il a un e qui se retrouve à la fin du mot. La traduction finale du titre: La chèvre à trois chevreaux

Page 63: Lire une bande dessinée

Lecture comparative de l’image Lecture comparative de l’image

Page 64: Lire une bande dessinée

Stimulation des connaissances des élèves et approfondissement contextuel

• Le but est de:

• saisir la capacité de l’apprenant à identifier et confirmer le co-texte (l’enchaînement des vignettes)

• vérifier la mémoire à court et à long terme

• stimuler la capacité cognitive des élèves à faire des connexions hypertextuelles

Page 65: Lire une bande dessinée

Parmi les vignettes qui font partie de la BD analysée, il y a des intrus. Chassez-les ! Précisez, si possible, le nom du conte d’origine de la vignette-intrus.

Page 66: Lire une bande dessinée

Démarche entreprise

• Obstacles:• - repérage des intrus • - identification des contes auxquels

appartenaient les deux images. • Projet proposé• - description des vignettes, • - au repérage des personnages• - intégration dans un espace narratif• Proposition de lecture• - la compréhension et la justification des images

par élimination d’hypothèse

Page 67: Lire une bande dessinée

Processus d’élaboration:Pourquoi croyez-vous que ces deux images n’appartiennent pas au conte lu?

Ce n’est pas dans le conte

Projet entrepris: Projet entrepris:

Réponse neutre qui renvoie à la lecture immédiate; l’enfant écoute Réponse neutre qui renvoie à la lecture immédiate; l’enfant écoute attentivement le texte de « La chèvre à trois chevreaux » et fait une appréciation attentivement le texte de « La chèvre à trois chevreaux » et fait une appréciation générale, sans identifier les participants;générale, sans identifier les participants;

Le personnage négatif n’est pas le dragon, mais le loup; et en plus il n’y a pas de coq dans notre conte. Le coq apparaît dans « La bourse à deux sous »

On identifie déjà les rôles des personnages et on voit qu’il y a incompatibilité entre l’image représentée et le contenu du conte discuté;

-Une première identification du texte d’appartenance de l’une des images (connaissances hypertextuelles)

Flash de réponses obtenues

Page 68: Lire une bande dessinée

Étant donné que pour la seconde image l’identification a été plus difficileon propose un projet pou la maison : Chercher le conte qui correspond à l’image avec le dragon

L’histoire de notre conte se passe dans une forêt et non pas dans un village, et puis il n’y a pas de fiacre et de chevaux, ni de châteaux; ici c’est l’été parce que nous voyons des fruits dans les arbres, tandis que dans notre conte c’est le printemps car il y a des tulipes dans l’herbe

Cette synthèse de réponses appartenant à plusieurs élèves, met en évidence leur capacité de saisir les éléments qui constituent le cadre spatio-temporel d’une histoire.

Remarque: c’est plutôt un espace et un temps porté sur le réel et non par sur le merveilleux, caractéristique pour un conte

Page 69: Lire une bande dessinée

Processus de compréhension et d’interprétation des données• Qui dessine? • Vous trouverez ci-dessous deux

représentations de la même histoire, faites par deux auteurs différents. Comparez les deux styles et caractérisez en quelques mots les auteurs (âge, préoccupations, manière de dessiner)

Remarque: l’utilité de cet exercice est de stimuler la capacité d’analyse de l’image, des perspectives de réalisation, des moyens utilisés pour transposer le contenu du conte

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Gabriell – 10 ans

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Gabriell – Constantin – 10 ans

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Gabriell – Constantin – 10 ans

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Florentina Giuglescu – 22 ans

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Florentina Giuglescu – 22 ans

Page 75: Lire une bande dessinée

Réponses et commentaire

a. Le premier dessin est fait par un enfant parce qu’il ressemble à un dessin fait par un enfant; le second est réalisé par une grande personne qui s’y connaît dans le domaine (la réponse est donnée par un élève qui a des problèmes de lecture et d’expression)

b. Le premier dessin est fait par un enfant, parce qu’il est vivement coloré, et l’autre est dessiné par un adulte, parce qu’il semble être vivant

c. Dans la première représentation de l’histoire (plus colorée), je pense que l’auteur est un enfant d’environ 12 ans. Il utilise une large variété de couleurs vives, la manière de représentation graphique caractérise le plus souvent la manière de penser d’un enfant. Il donne plus de détails que le dessin de la personne adulte. Probablement c’est l’une de ses histoires préférées . Dans la représentation de la personne adulte les couleurs sont estompées, mais les personnages sont plus clairement dessinés. Probablement le dessinateur est un professionnel. (réponse donnée par quelques enfants qui font de la peinture à l’atelier de l’école)

Page 76: Lire une bande dessinée

commentaire

• Cet item sera utile pour la perception du point de vue du réalisateur de la BD et du lecteur qui accompagne le dessin.

• Plan affectif: • - préférence pour une variante ou une autre. La

majorité a choisi la variante de l’enfant parce qu’elle représente mieux leur manière de percevoir les choses. Quelques uns ont préféré le dessin de la fille adulte parce qu’il est plus exact et on comprend mieux les personnages

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Faites des hypothèses en répondant aux questions (QCM) :

1. cet enchaînement d’images représente :

2. cette représentation appartient au genre  :

3. le type de narration de ce type de texte représente:

a. une pièce de théâtre explicatif fable

b. un roman narratif conte

c. une poésie descriptif comédie

d. une bande dessinée argumentatif tragédie

e. une publicité scientifique récit fantastique

Page 79: Lire une bande dessinée

Difficultés et propositions pour surmonter l’obstacle• Obstacle

• Hésitations sur la reconnaissance des genres : une partie – genre descriptif, une autre partie –genre narratif; on a exclu dès le début le style scientifique

• Processus de lecture:

• - reprise des traits caractéristiques de la description et de la narration

• Prise de conscience

• La BD - une narration, la majorité on désigné le conte comme type de narration; il y a eu pourtant des hésitations quant au récit fantastique, étant donné le fait que le conte entraîne des personnages allégoriques – les animaux – qui empruntent des éléments au comportement des humains

• Proposition pédagogique– invitation: faire la différence entre le merveilleux (caractéristique pour les contes) et le fantastique

Page 80: Lire une bande dessinée

Cohérence discursivo-visuelle

1. Identifiez, à travers les images, les éléments de cohérence visuelle (ce qui fait l’unité de la BD). Qu’est-ce qui, dans chaque vignette, permet de découvrir la suivante?

2. Situez l’histoire de la BD dans le temps et dans l’espace: quand et où se passe l’action de la BD?

3. Quels sont les éléments qui vous permettent d’identifier les repères spatio-temporels?

Page 81: Lire une bande dessinée

Cohérence discursivo-visuelle : obstacle

Obstacle de compréhension de la question et de certains concepts qui la composent

Proposition pédagogique :

- Invitation à reformuler la question, à trouver des synonymes pour comprendre le concept de « cohérence visuelle » et de « vignette »: Quels sont les éléments qui nous permettent de dire qu’entre ces images il y a une liaison et qu’elles se réfèrent au même conte?

Page 82: Lire une bande dessinée

Des résultats concrets; synthèse des réponses des élèves• A. a. je me rends compte que les personnages

se ressemblent car que j’ai lu le conte; b. parce qu’il y a les mêmes personnages

• B. je me rends compte de la liaison entre les images à cause des couleurs; elles se répètent

• - C. ce sont les mêmes personnages et le plus souvent dans le même décor

• - D. a. je me rends compte que c’est un conte parce que les images sont dessinées avec un sens; b. les images ont un sens

Page 83: Lire une bande dessinée

Réactions des élèves – synthèse en termes de gestion mentale • Processus d’élaboration :• - une relecture de l’image en procédant à des retours au

tableau général des vignettes, sans avoir besoin de relire le texte pour répondre.

Cohérence discursivo-

visuelle

A. l’unité des personnages

B. l’unité des couleurs

C. l’unité des éléments du domaine spatio-temporel

D. l’unité de sens entre les images

Page 84: Lire une bande dessinée

Repérage espace-temps • Attentes: un espace universel, en général la nature (ici - dans la forêt; dans

une clairière) une époque indéterminée, indéfinie. Les marqueurs discursifs: il était

une fois…• Résultats obtenus Pour la majorité, l’espace/temps est très concret: l’action se passe

dans un village/devant une maison/dans la maison, dans la forêt, etc. et une représentation toujours très concrète du temps: au printemps/en automne (puisqu’on voit des arbres en fleurs ou sans feuilles), le matin ou à midi, pendant une journée ou plusieurs (pour avoir le temps de punir le loup), etc.

• Processus de métacognition: justification de ces repérages spatio-temporels dans le concret; des questions centrées sur le Pourquoi? (avez-vous dit cela), sur le Comment? (êtes-vous arrivés à cette conclusion)

Réponses justificatives: l’espace a été repéré d’après les éléments concrets représentés et d’après des analogies avec les événements de l’histoire; les apprenants n’ont pas tenu compte du type de texte soumis à la lecture, ils n’ont pas pris en considération les éléments verbaux

Page 85: Lire une bande dessinée

Groupez les séquences en fonction des étapes de la narration.

• Objectif de l’exercice: prise de connaissance du schéma d’organisation de la narration et le découpage en unités de sens de l’ensemble texte-image

• Pour préparer à la lecture, reprise du schéma de la narration et explication du contenu de chaque séquence (voir le schéma ci-dessus : diaporama 6)

Page 86: Lire une bande dessinée

Obstacles apparus

• - étant donné l’âge, le niveau scolaire et la complexité du schéma, une bonne partie des élèves ont eu des difficultés à comprendre et à retenir les étapes du déroulement d’une narration. En plus, le travail a été fait surtout sur le support visuel.

• Démarche pédagogique proposée pour la solution du problème:

• - invitation à faire une réduction du schéma au moments essentiels et à envisager des questions caractéristiques pour chaque étape:

Page 87: Lire une bande dessinée

Situation initialeincipit

Complicationde la situation

Résolution dela situation

conflictuelleSituation finale

morale

Quel est le personnage ou

l’élément qui nous provoque une forte émotion négative

ou positive?

Comment le conflit entre

personnages est résolu?

Quels sont les personnages? Où et quand se passe l’action?

Quels sont les éléments qui

finissent l’action?

Qu’est-ce que vous

avez appris de

cette histoire?

Page 88: Lire une bande dessinée

A. Associez les phrases à l’image et précisez le moment de la narration :

a. La chèvre et les chevreaux sont dans la maison

b. La chèvre chasse les chevreaux

c. La chèvre parle à ses chevreaux pour leur dire qu’elle va chercher des vivres

d. Les chevreaux n’écoutent pas la chèvre

Exercices de repérage : associations images - textes

Page 89: Lire une bande dessinée

B. Associez les phrases à l’image :

a. L’ours joue au violonb. L’ours est dentiste et traite les dents du loupc. Le loup veut mordre l’oursd. L’ours aiguise les dents et la langue du loup avec une lime, sans savoir que celui-ci veut manger les chevreaux .

Page 90: Lire une bande dessinée

C. Associez les phrases à l’image :

a. La chèvre et le chevreau sont dans la cuisine

b. La chèvre cuisine dans la cour et prépare un repas pour se venger du loup.

c. Il fait mauvais dehors

d. La chèvre et le chevreau s’amusent.

Page 91: Lire une bande dessinée

Résultats

• 1 élève n’a pas répondu • 12 élèves ont bien répondu: A=c, B=d, C=b;

-A = situation initiale parce qu’on voit les personnages et le lieu où ils habitent, on imagine le dialogue entre la chèvre et ses petits.

- B = complication de la situation parce que le loup a l’intention de faire quelque chose de mal

- C = la résolution de la situation conflictuelle par le fait que la chèvre veut se venger et punir le loup

• 2 élèves se sont trompé sur l’identification des phrases parce qu’ils n’ont pas connu certains mots

Page 92: Lire une bande dessinée

Obstacles, proposition pédagogique• Obstacle lexical: chasser, les vivres, aiguiser, lime,

repas

• Dialogue pédagogique:

• Niveau affectif: pour certains des élèves – effort de représentation du sens des termes

• Niveau cognitif:

• - reprise des phrases et traduction du sens afin de comprendre

• Processus de lecture

• - retour sur des acquis : pour les termes les vivres et aiguiser

• – pour le terme « les vivres » inférences à partir du verbe vivre

• « les vivres » = ce qui permet l’action de vivre = aliments, nourriture

Page 93: Lire une bande dessinée

• Proposition pédagogique – explication des mots inconnus et demande de construire des phrases avec ces termes processus d’intégration :

• A. pour arriver sens du verbe aiguiser - explication par analogie : Qu’est-ce que les mots accent, flèche, aiguille partagent en commun?

• Une élève a réussi à distinguer le trait commun: « être aigu »

• B. décomposition lexicale: Distinguez les éléments qui composent le mot aiguiser. Reconnaissez-vous un élément que vous connaissez déjà?

• On a obtenu le schéma compositionnel: aigu + -iser (suffixe verbal)

• Pour le reste des termes – aucun projet de distinction du sens

Obstacles, proposition pédagogique

Page 94: Lire une bande dessinée

La représentation du mouvement

• La propriété de la bande dessinée, comme de toute image, est d’être fixe. Pourtant, l’idée de mouvement est toujours présente dans ces représentations. En revoyant les vignettes des deux variantes de la BD, précisez les éléments qui mettent en évidence l’impression d’animation et de mouvement.

Page 95: Lire une bande dessinée

- retour aux images de la BD pour la relecture visuelle

- En grande partie (90%) les réponses ont visé le changement de place des personnages d’une image à l’autre et dans un autre paysage. 10% ont pris en considération l’orientation des bras, l’ouverture des yeux ou de la bouche, les actions entreprises.

- Remémoration de ce qui peut être marque de mouvement et la reprise de la lecture des images

Gestes mentaux effectués par les élèves:

Réponses proposées

Stratégie adoptée pour éloigner l’obstacle

Page 96: Lire une bande dessinée

Organisation micro- et macro-structurelle de la BD

• Dans les images ci-dessous, repérez l’angle de vue du créateur

Page 97: Lire une bande dessinée

• Obstacle:Obstacle:• - difficulté de repérage de l’angle de vue:- difficulté de repérage de l’angle de vue:• Exemple de mauvaise réponse:Exemple de mauvaise réponse:- Le peintre a tenu la feuille sur la table étant assis sur la Le peintre a tenu la feuille sur la table étant assis sur la

chaisechaise• Le projet de cet élève:Le projet de cet élève:• sur le plan affectif : négatif ( non-implication dans

l’activité car il déteste dessiner et l’analyse l’ennuie)• sur le plan cognitif : • le but: = visualiser le texte, repérer les éléments de

l’espace, remémorer le moment où se passent les scènes (aucun projet de donner du sens, la non-compréhension des images et des épisodes du conte)

Page 98: Lire une bande dessinée

Proposition de solution du problème de repérage de l’angle du créateur / du lecteur

• On a proposé une sorte de jeu; un élève doit être le point de repère et un autre doit le regarder de divers côtés et dire ce qu’il voit, décrire les traits physiques de son collègue à chaque fois qu’on change de position

• À l’image proposée plus loin, on a obtenu ces réponses:

Page 99: Lire une bande dessinée

Vue de face

Vue de droite

Vue de

haut

Vue de gauche

Vu

e

de

g

au

ch

e

ha

ut

Vu

e d

e d

ro

it

e h

au

t

De gauche on voit le profile de la tête, un bras, un pied, on ne voit pas ce qu’il y a au-dessus de la tête;De gauche haut (l’élève monte sur une chaise) on voit le centre de la tête, le visage de semi-profile et le corps, de profile

De face on voit tous les éléments du corps: le visage, la bouche, les yeux, le nez, les bras, le ventre, les pieds, etc.De droite et de droite haut on voit de l’autre côté ce qu’on voit de gauche

Du haut on ne voit que les cheveux et les épaules

Page 100: Lire une bande dessinée

• Processus métacognitif: Pourquoi croyez-vous qu’il vous a été difficile de repérer le regard du créateur?

• Justification des apprenants et prise de connaissance de la difficulté :

• - méconnaissance des notions,• - difficulté à envisager le positionnement du

créateur parce qu’ils prenaient en compte uniquement les personnages

• Proposition d’activité pédagogique: • - travail individuel à la maison chercher des

images découpées dans des revues ou journaux qui présentent divers angles de vue

Page 101: Lire une bande dessinée

Approche sémiologique

• Objectif: • reconstruction du sens de la bande dessinée en

prenant comme point de départ l’interprétation des couleurs et des gestes

• Interprétation de ces données pour trouver tant le sens que la signification

• Proposition 1:• Quelles sont les couleurs prédominantes dans

cette BD ? Quelle est leur signification ? Quel est l’effet produit sur le lecteur?

Page 102: Lire une bande dessinée

Obstacles et propositions pédagogiques• Pocessus de lecture - sans texte • - les réponses ont été centrées surtout sur le

repérage des couleurs dans le dessin – sans projet de sens manifeste. L’évocation immédiate a pris le dessus aux inférences faites à partir de l’image. Ainsi le rouge représente les vêtements, le vert – l’herbe et les arbres, le bleu – le ciel et le jaune – les murs de la maison.

• Proposition pédagogique • - essayer d’associer les couleurs identifiées à

certains sentiments qui leur sont suggérés par les images où prédomine une couleur où une autre.

Page 103: Lire une bande dessinée

• Processus d’inférence – réévaluation des couleurs en cherchant une signification

• rouge = violence parce qu’il provient du sang de chevreaux tués par le loup;

• vert = innocence, confiance;

• bleu = liberté, bonheur;

• jaune = lumière, bonheur (pour certains), mais aussi peur (pour deux élèves qui ont justifié que la couleur de la maison est associée avec le loup qui guette derrière le mur)

Page 104: Lire une bande dessinée

Faire des prédictions sur les gestes

• Remplissez le tableau en faisant des suppositions sur les gestes des personnages et trouvez au moins un mot qui les explicite.

• Quelle conclusion pouvez-vous en tirer ? processus d’inférence

Gestes Chèvre Chevreaux Loup

Tendre Maternelle

ÉnergiquesFolichon

RuséViolent

Page 105: Lire une bande dessinée

• La majorité des élèves ont fait déjà une classification des personnages en bons /vs/ mauvais.

• Obstacle: L’aîné est un bon ou mauvais personnage?• hésitations sur l’attitude du chevreau aîné qui n’a pas

obéi à leur mère, a permis au loup d’entrer ce qui a eu des conséquences tragiques.

• Proposition pédagogique: tirer une conclusion à partir de l’attitude de l’aîné.

• R. Ils ont condamné presque unanimement ce comportement en disant « qu’il faut obéir à ses parents parce qu’ils ont plus d’expérience, et ils ne veulent que le bien de leurs enfants »

• Remarque: cette conclusion peut servir de morale à ce conte

Page 106: Lire une bande dessinée

Les bulles ont leur importance dans la composition de la BD; quelle est la signification des bulles ci-dessous et dans quelle situation sont-elles utilisées?

Page 107: Lire une bande dessinée

• Obstacle de reconnaissance des formes et de la signification des bulles

• Les élèves ont reconnu deux formes de six: la bulle des interjections et celle représentant la pensée; ils se sont situés au niveau de l’évocation, en faisant appel à leur lectures antérieures de bandes dessinées.

• Proposition pédagogique:

• donner leur explication, en s’appuyant sur la forme, sur la couleur, en regardant attentivement les détails de l’image proposée et de faire une description détaillée.

• Pour confirmer leur compréhension, ils ont eu à faire un exercice, appliqué sur une image de la BD.

Page 108: Lire une bande dessinée

Signification et image

1. Analysez la vignette et saisissez les éléments particuliers de la situation. C’est une maison comme toutes les autres?

2. Quelle serait la signification de l’image?

Page 109: Lire une bande dessinée

Commentaire

Analyse de la compréhensionLes élèves, dans la plupart des cas, ont compris qu’il s’agit d’une maison spéciale, qui a des yeux, des oreilles et peut-être des cheveux (quelqu’un a dit que c’est une maison à breton). Étant donné que l’image n’est pas très exacte, on a eu des hésitations sur l’identification des oreilles: pour certains étaient des bras, d’autres ont identifié les oreilles du loup.

Page 110: Lire une bande dessinée

Aide à surmonter l’obstacle • Pour clarifier, on leur a proposé

de regarder l’image réalisée par le dessinateur adulte qui est plus précise et de trouver des correspondances entre les éléments des deux représentations. À cette occasion ils ont remarqué encore une fois la pauvreté des couleurs de cette variante et l’humanisation des dessins (voir les oreilles des hommes et non pas du loup)

Page 111: Lire une bande dessinée

La maison de la Blanche – Neige – sous forme de tour-champignon

La maison du bonhomme de neige – elle a la particularité de fondre au soleil

Pour voir comment ils peuvent représenter le merveilleux, les élèves se propoenté de dessiner à leur tour une maison « pas comme toutes les autres ». Voilà quelques résultats

Page 112: Lire une bande dessinée

Lecture complexe texte - image

Lecture complexe texte - image

Page 113: Lire une bande dessinée

Objectifs généraux

Pour cette étape on a sélectionné quelques vignettes afin de:

-identifier le narrateur et son rapport avec les personnages

-identifier quelques éléments du merveilleux

-justifier la manière dans laquelle le dessin de la bande dessinée complète le texte et aide à la compréhension et à la lecture

Page 114: Lire une bande dessinée

Liaison image / texte-image

Proces de remeémorare:

Le rôle très important vignette déjà analysée dans la caractérisation des personnages, de la situation narrative parce qu’elle déclenche l’intrigue ou la complication de la situation. Pour voir leur capacité de saisir le sens de cette image, elle leur demande de:

• Construire un texte qui correspondrait à l’image et de l’insérer dans une bulle adéquate.

Page 115: Lire une bande dessinée

Étape de production de texte

• Dans la majorité des cas les textes ont été assez réduits et limités à la description de la maison. L’élève n’a pas pris en considération tous les éléments qui constituent la vignette. Ce fait indique la nécessité d’une deuxième lecture, éventuellement accompagné du texte du conte.

• Le texte retenu par nous est intéressant par la perspective jetée sur le rôle de la maison; il est vrai que l’élève l’a travaillé à la maison et il a été peut-être aidé par quelqu’un

Page 116: Lire une bande dessinée

Texte retenuVoilà, voilà! Le loup va entrer dans la maison et va

manger les chevreaux! Quel danger! Qu’est-ce qu’on fait maintenant? Sauvez les chevreaux,

sauvez-les! Aïe, aïe! Dans cette maison le loup entrera et la belle maison va rester sans ses trois petites merveilles! Ni le forêt, ni la maison, ni la chèvre ne peut sauver les chevreaux innocents!

Que doit-on faire?

L’enseignante a conservé le texte, mais a souligné les fautes d’orthographe, de grammaire, ou lexicales

Page 117: Lire une bande dessinée

Évaluation

• Évaluation en groupe:• les autres élèves ont apprécié le texte, mais ils

ont précisé que le choix de la forme de la bulle n’est pas correct, car le texte créé par leur collègue représenterait la pensée de la maison et non pas les paroles proprement dites.

• Processus métacognitif:• l’auteur du texte (Ioana) a précisé qu’elle a

choisi cette bulle et cette couleur parce que le texte lui semble mettre en évidence une grande émotion

Page 118: Lire une bande dessinée

Comparez les hypothèses que vous avez faites avec le texte du conte

« Bon, dit-il. Voilà, une belle occasion; il faut en profiter… Si le diable les pousse à m’ouvrir la porte, bravo, pour moi ! Comment je les déchiquetterais et écorcherais !

“Bun! zise el în gândul său. Ia, acu mi-e timpul... De i-ar împinge păcatul să-

mi deschidă ușa, halal să-mi fie! Știu că i-aș cârnosi și i-

aș jumuli!  »

a b

Mais comme on disait il y a belles lurettes : « Les murs ont des oreilles et les fenêtres ont des yeux ». Un infâme de loup – et puis sauriez-vous lequel ? – le parrain même des chevreaux, qui guettait depuis longtemps le moment pour

croquer ses filleuls, tendait l’oreille, caché derrière le mur, pendant que la chèvre discutait avec ses petits.

Page 119: Lire une bande dessinée

Relecture de l’image – compréhension facilitée par la présence du texte

• « Ah, je savais que c’est le loup qui parle, mais j’ai oublié. »

• - réplique donnée par la majorité des enfants après avoir lu la vignette avec le texte. Le fait de conserver le texte roumain en parallèle avec le texte français dans la bulle attribuée au loup, les a aidés dans la compréhension, car dans la traduction ils se sont confrontés à quelques obstacles lexicaux ( il y a belles lurettes, croquer, guetter, filleul)

Page 120: Lire une bande dessinée

Propositions pédagogiques pour franchir les obstacles lexicaux• Pour le sens de « il y a belles lurettes » ont dû faire l’analogie

avec le temps où se passent en général les contes, les légendes; ils ont dû donner après cette étape un synonyme

• Réponses recueillies: - un groupe de 8 enfants ont trouvé: longtemps, dans

l’Antiquité, bien avant; 2 enfants: il y a longtemps; 5 n’ont pas répondu

Pour comprendre croquer, ils ont dû reproduire le son fait lorsqu’on mange une pomme ou un fruit à peau plus résistante

Réponse – donnée uniquement par 5 élèves: CROQUE – CROQUE (crantz-crantz)

Pour le sens du mot guetter, ils ont eu à faire la description de l’image de la BD

Pour les autres mots on a procédé toujours à des exercices appropriée

Page 121: Lire une bande dessinée

• Pour confirmer la compréhension du fragment relu, les élèves se racontent la scène en ses servant de leurs propres mots et d’essayer ensuite de l’intégrer à l’ensemble de la bande dessinée. Il ont dû répondre à la question:

Qu’est-ce qui se passe avant et après cette scène?

Page 122: Lire une bande dessinée

Réactions

• Les élèves ont bien précisé les scènes avant-après celle qui a été analysée, mais certains d’entre eux ont trouvé qu’il y a une incompatibilité d’organisation de la bande dessinée et du déroulement de la narration: l’image représentant la maison devrait être placée avant l’image avec les adieux de la chèvre et les chevreaux qui verrouillent la porte, car le texte dit que le loup écoutait derrière le mur, pendant que la chèvre et les chevreaux discutaient dans la maison.

• D’autres ont suggéré que cette vignette pouvait apparaître comme une sorte de bulle représentant la pensée de l’auteur et que sa place n’empêche pas l’enchaînement logique des images.

Page 123: Lire une bande dessinée

Processus d’inférences

À quel moment de la narration correspond cette image?

Cette vignette contient au moins trois éléments du merveilleux (éléments fantastiques ou hors commun). Identifiez-les.

Page 124: Lire une bande dessinée

Démarche entreprise

• Obstacle apparu: comment dénommer ce moment

• Solution – retour au schéma narratif réduit (rappel du schéma).

• - résumer (oralement) le conte qu’on avait entendu au début (processus de mémorisation );

• Pour se faciliter la tâche, les élèves trouvent que c’est mieux de revoir les vignettes qui forment la BD et de refaire le déroulement du conte à partir de ce support. Ils racontent ensuite le conte et identifient le moment de la narration = la situation finale.

Page 125: Lire une bande dessinée

Lecture sans texte

• Démarche pédagogique:

• - faire une présentation détaillée de ce qu’il voient dans la vignette

• Réponse et obstacle

- Presque tous ont identifié les personnages comme représentant le chevreau et deux chèvres (pour certains même une chèvre et un bouc qui doivent être la mère et le père des chevreaux);

- Obstacle 1. problème de compréhension/identification. Non-identification du deuxième personnage qui se trouvait à la table était le loup.

Proposition de solution: appel aux autres enfants pour ré-expliquer la scène et re-définir le moment de la narration. Les enfants ont rappelé à leurs collègues que le loup était déjà mort, et que la scène se passe à la fin du conte.

Page 126: Lire une bande dessinée

Appui visuel pour la compréhension

• Proposition pédagogique• - regarder l’autre variante

du dessin, plus explicite et de se raconter ensuite la scène en essayant de se rappeler le texte.

• - remémoration du texte;

• La majorité a pu reproduire la fin du conte où les chèvres sont invitées au repas mortuaire.

Page 127: Lire une bande dessinée

Obstacle 2 : lexical et définitionnel

• Un autre obstacle: l’identification des éléments du merveilleux, malgré le fait qu’on a déjà parlé de cet aspect. Pour résoudre le problème, on redéfinit ce concept et on essaie d’identifier d’autres caractéristiques dans la BD.

• On arrive à identifier quelques caractéristiques du merveilleux:

• les animaux qui agissent comme les gens (le festin mortuaire), qui habitent dans des maisons

• les animaux parlent, chantent

• les murs ont vraiment des yeux et des oreilles

• le loup est capable de changer sa voix en se faisant aiguiser la langue et les dents avec une lime

• le mal est toujours puni à la fin et le bien triomphe (le loup est mort)

Page 128: Lire une bande dessinée

Obstacle 3: la place du chevreau

• Les enfants ont saisi la position inouïe du chevreau dans la représentation du dessinateur-enfant. Pourtant il leur a été difficile de donner l’explication.

• Pour les aider, l’enseignante leur a demandé d’identifier tous les objet de la maison et de dire leur rôle (leur utilité).

• Ils ont identifié très facilement la table, la chaise et leur utilité immédiate: pour manger ou pour écrire (table), pour s’asseoir (chaise), tout en remarquant le respect de ce rôle dans le conte.

• Ils ont eu des difficultés à identifier les autres objets, et ont fait des hypothèse se basant sur la ressemblance:

Page 129: Lire une bande dessinée

- Il semble qu’il y a une fenêtre mais qui ressemble à une roue

- Au-dessus de la fenêtre/roue il y a un ornement qui ressemble à une fraise

- Il paraît que l’enfant est monté sur une selle, mais c’est une selle sans cheval; le chevreau semble voler; c’est un chevreau volant

• Proposition de lecture• Relire le texte pour en trouver la réponse;

pourtant ils n’ont pas pu l’identifier.• Deuxième tentative de solution: présenter

la vignette avec le texte

Page 130: Lire une bande dessinée

Et, ayant vent d’une histoire pareille, les chèvres du voisinage n’en pouvaient plus de joie. Toutes se sont réunies à la veillée près des dépouilles des chevreaux et elles se mettent à manger et à boire tant qu’elles le pouvaient, en faisant une grande fête.

Moi aussi, j’étais présent et, tout de suite, j’ai enfourché vite une selle pour venir vous annoncer toute la nouvelle ; et j’ai enfourché

une roue et je vous ai raconté tout le conte, tout ; et j’ai encore monté sur une fraise rouge et je vous ai dit, mes chers, un fieffé

mensonge

Page 131: Lire une bande dessinée

Solution trouvée; Identification de l’auteur

• Les élèves ont pu confirmer leur hypothèses et apprendre la signification des choses présentées en se servant de la réplique du chevreau. Ils ont motivé pourtant que les choses ne peuvent pas se passer en réalité, mais seulement dans un conte.

• Identification de l’auteur:

• Qui parle dans la vignette? Qui dit « je »?• Ayant la réplique du chevreau devant les yeux, les

enfants ont répondu que le chevreau paraît parler au nom de l’auteur; c’est celui qui a vécu et a raconté les événements passés dans le conte.

Page 132: Lire une bande dessinée

conclusion

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• Les questions qu’on peut se poser à la fin d’une telle activité:

• Comment procéder dans la lecture d’une bande dessinée: enseigner simultanément le texte et l’image ou séparément?

• En fait, il y a des pertes et des gains dans les deux situations: si on le fait séparément, on stimule l’enfant à la création; si on le fait simultanément, on facilite le chemin vers la compréhension du sens et de la signification

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Grand merci de votre attention