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LIVRAISON ET INAUGURATION DES ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LA GIRONDE Le service d'archives départementales de la Gironde est le plus important réservoir de ressources patrimoniales d'Aquitaine et a de fait un rôle régional : 53 km linéaires dont les versements des administrations régionales, des fonds de provinces d'Ancien régime, Guyenne notamment, des mines de renseignements comme les rôles d'équipage des bateaux négriers ou les registres d'émigration. Le coût d'objectif initial était de 15 M€. En créant un site d'archives très vaste et très TIC aux voûtes Poyennes, le Conseil général, cohérent avec son adhésion au programme CPER BnsA et prenant en compte la perspective de l’archivage électronique, a décidé de faire des Archives un lieu d’innovation. C’est à ce titre qu’il a pu bénéficier d’une instruction favorable sur les crédits Feder (750 000 €), en complément de l’apport de l’État sur la construction (3,5M€) et sur le vaste programme de numérisation et de mise en ligne ( 300 000€). Ce choix se traduit par : - des dépenses spécifiques en équipements informatiques, aménagements de salles de consultation et de gestion, acquisitions de logiciels, pour un coût d'objectif de 7,5 M€ (soit 50% du coût global ) - un programme ambitieux de numérisation, pluriannuel, soutenu par l'Etat et la Région, intitulé “ Archinum ”, produisant directement pour la Bnsa. Il se monte à 1,5 M€. 0n en est à peu près à 600 000 € d'exécution, Etat : 240 000 €, Conseil régional : 57 000 €. Sont compris dans ces programmes, la numérisation des instruments de recherche, de fonds sur l'estuaire (cartes, plans), des ensembles textes et graphiques (commission Mérimée et dessins XIXème sur les protections monuments historiques, fonds Léo Drouyn...), le recrutement de deux agents spécialisés (ingénieur documentaire et assistant éditorial), et l'étude sur les fonds documentaires concernant l'estuaire (réalisée par CBA) - un choix de politique culturelle : priorité est donnée au patrimoine de l'estuaire de la Gironde, pour accompagner le programme de valorisation de ce territoire, en application du Ciadt Estuaire. Un tel choix est concordant avec les priorités territoriales du Paser. Le conseil régional a reconnu l'intérêt de cette orientation : il soutient le programme de numérisation, et apporte une aide exceptionnelle de 250 000 € à l’investissement, au titre de la réalisation du pôle ressources numériques départemental BnsA, alors qu’il n’intervient habituellement pas sur les services départementaux d’archives, compétence obligatoire des départements. Le coût d’objectif est passé à plus de 20 M €, principalement par le souci de préserver les caves dites « voûtes Poyenne », menacées par la nouvelle construction, sur recommandation de l’ABF. Quoique sans protection au titres des monuments historiques, ces voûtes figurent dans le dossier patrimoine mondial Unesco de la ville de Bordeaux. Le département a donc fait l’effort supplémentaire pour les préserver et les transformer en salle d’exposition. Le bâtiment sera inauguré en février 2011

LIVRAISON ET INAUGURATION DES ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LA GIRONDEaquitaine.culture.gouv.fr/fichiers/f33b9dd03a9216cc9f3bf9b9c5442894... · Le service d'archives départementales

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LIVRAISON ET INAUGURATION DES ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LA GIRONDE

Le service d'archives départementales de la Gironde est le plus important réservoir de ressources patrimoniales d'Aquitaine et a de fait un rôle régional : 53 km linéaires dont les versements des administrations régionales, des fonds de provinces d'Ancien régime, Guyenne notamment, des mines de renseignements comme les rôles d'équipage des bateaux négriers ou les registres d'émigration.

Le coût d'objectif initial était de 15 M€.

En créant un site d'archives très vaste et très TIC aux voûtes Poyennes, le Conseil général, cohérent avec son adhésion au programme CPER BnsA et prenant en compte la perspective de l’archivage électronique, a décidé de faire des Archives un lieu d’innovation. C’est à ce titre qu’il a pu bénéficier d’une instruction favorable sur les crédits Feder (750 000 €), en complément de l’apport de l’État sur la construction (3,5M€) et sur le vaste programme de numérisation et de mise en ligne ( 300 000€).

Ce choix se traduit par :- des dépenses spécifiques en équipements informatiques, aménagements de salles de

consultation et de gestion, acquisitions de logiciels, pour un coût d'objectif de 7,5 M€ (soit 50% du coût global )

- un programme ambitieux de numérisation, pluriannuel, soutenu par l'Etat et la Région, intitulé “ Archinum ”, produisant directement pour la Bnsa. Il se monte à 1,5 M€. 0n en est à peu près à 600 000 € d'exécution, Etat : 240 000 €, Conseil régional : 57 000 €. Sont compris dans ces programmes, la numérisation des instruments de recherche, de fonds sur l'estuaire (cartes, plans), des ensembles textes et graphiques (commission Mérimée et dessins XIXème sur les protections monuments historiques, fonds Léo Drouyn...), le recrutement de deux agents spécialisés (ingénieur documentaire et assistant éditorial), et l'étude sur les fonds documentaires concernant l'estuaire (réalisée par CBA)

- un choix de politique culturelle : priorité est donnée au patrimoine de l'estuaire de la Gironde, pour accompagner le programme de valorisation de ce territoire, en application du Ciadt Estuaire. Un tel choix est concordant avec les priorités territoriales du Paser.

Le conseil régional a reconnu l'intérêt de cette orientation : il soutient le programme de numérisation, et apporte une aide exceptionnelle de 250 000 € à l’investissement, au titre de la réalisation du pôle ressources numériques départemental BnsA, alors qu’il n’intervient habituellement pas sur les services départementaux d’archives, compétence obligatoire des départements.

Le coût d’objectif est passé à plus de 20 M €, principalement par le souci de préserver les caves dites « voûtes Poyenne », menacées par la nouvelle construction, sur recommandation de l’ABF.Quoique sans protection au titres des monuments historiques, ces voûtes figurent dans le dossier patrimoine mondial Unesco de la ville de Bordeaux. Le département a donc fait l’effort supplémentaire pour les préserver et les transformer en salle d’exposition.

Le bâtiment sera inauguré en février 2011

Cette réalisation est une illustration remarquable de l’évolution d’un service public confié aux départements en 1984, à la fois respectueux du patrimoine, et tourné vers la modernité par le numérique.