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Page 1: Loi de réciprocité quadratique par les formes …remi-lajugie.fr/agreg/ReciprociteQuadratique.pdf · Loi de réciprocité quadratique par les formes quadratiques. RémiLajugie Pourpouvoirprésentercedéveloppement,ilvautmieuxavoirtravaillélathéoriedesformesbilinéaires

Loi de réciprocité quadratique par les formes quadratiques.

Rémi Lajugie

Pour pouvoir présenter ce développement, il vaut mieux avoir travaillé la théorie des formes bilinéairessymétriques et des formes quadratiques. On rappelle un fait et deux propositions qui nous seront fortutiles.Fait 1 Le nombre de solutions à l’équation 1 + px2 = 0 dans Fq est

(pq

)+ 1.

Proposition 1 Le symbole de Legendre(

pq

), vérifie

(pq

)= p

q−12 dans Z/qZ.

Théorème 1 Soit p, q deux nombres premiers impairs, alors on a(

pq

)(qp

)= (−1)( p−1

2 )( q−12 ).

Preuve :L’idée est de compter de deux manières différentes le nombre d’éléments de la boule unité de Fp

q .Etape 1 : un premier comptage. On fait agir Z/pZ sur les p-uplets constituant la boule unité B de Fp

q

par permutation circulaire. Comme le groupe est simple car d’ordre premier, il n’y a que des stabilisateurstriviaux (égaux soit au singleton {1} soit à Z/pZ). On peut alors distinguer deux types d’orbites :

1. Les singletons, de stabilisateur Z/pZ. Il y en a autant que de solutions à px2 = 1 soit(

pq

)+ 1 vu

le fait.2. Les autres dont le cardinal est forcément p.Ainsi comme les orbites partitionnent B, on en déduit |B| = 1 +

(pq

)[p].

Etape 2 : un deuxième comptage.Par la théorie des formes quadratiques sur les corps finis, les formes quadratiques associées aux matrices

I =

1, 0, . . . , 00, 1, . . . , 00, 0, . . . , 00, 0, . . . , 1

, et A =

0, 1, 0, 0, . . . , 01, 0, 0, 0, . . . , 00, 0, 0, 1, . . . , 00, 0, 1, 0, . . . , 00, 0, . . . , 0, 1, 00, 0, . . . , 1, 0, 00, 0, . . . , 0, 0, δ

, où δ = (−1) p−1

2 , sont congruentes (elles ont le même

déterminant donc même discriminant). Donc les boules unités sont en bijection et ont le même cardinal.Posons d = p−1

2 , Comptons les éléments de la boule : on les écrit sous la forme (y1, z1, . . . , yd, zd, t). Ilssatisfont à y1z1 + . . .+ δt2 = 1 et on compte le nombre d’éléments :

1. Si y1 = . . . = yd = 0, on compte qd(1 +(

pq

)( p−12 )).

2. Sinon, on a qd(qd − 1) éléments.

On additionne et on a donc qd(qd − 1 + 1 +(

pq

)( p−12 )).

Etape 3 : On égalise le toutOn remarque que, modulo p, qd =

(pq

)et il vient immédiatement que

(pq

)(qp

)= (−1)

(p−1)2

(q−1)2

Références— H2G2.

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