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L’Univers et le jeu de cartes Tout système détermine au moins la nature des éléments qu'il contient. J'entends ici prouver la validité de cette proposition, et en examiner l'implication. Afin que cette promenade de l'esprit soit la plus agréable possible, je m'efforcerai de procéder toujours du connu vers l'inconnu, et du simple vers le complexe. Pour cette raison, je commencerai, avant tout développement, par exposer ma définition des termes "système" et "nature", afin qu’on ne me prête pas un raisonnement qui ne soit exactement le mien. Un système est un ensemble d'éléments coordonnées entre eux, présentant chacun un certain nombre de caractéristiques communes. Celles-ci peuvent relever soit d'une même part d'essence soit d'une même part de comportement, et sont précisément ce qui coordonne ces éléments entre eux. Ces caractéristiques communes peuvent être nombreuses et largement significatives; elles peuvent tout aussi bien se borner, en apparence du moins, à la simple appartenance au système. La nature d'un élément n'est pas cet élément. La nature est l'ensemble des attributs propres à un même genre d'élément. On peut se représenter facilement la différence entre la nature d'un élément et l'essence d'un élément en prenant pour exemple la nature humaine: ce que je suis précisément et absolument - c'est cela que j'entends ici par essence - est différent de ce qu'est précisément et absolument mon voisin (… et a fortiori ma voisine). Toutefois il me faut reconnaître que je partage avec lui une commune nature: nous avons en effet tous deux (hormis quelque accident malheureux) deux yeux, une bouche, un système digestif, un système respiratoire, deux membres inférieurs et deux membres supérieurs, un pouce préhenseur, un télencéphale hautement développé, deux os maxillaires, et encore tout ce qui fait le propre d'un Homo Sapiens. À l’exception de quelques points n’ayant pas d'importance significative dans le développement de mon raisonnement, je me suis efforcé de rédiger le texte suivant de manière qu’il puisse potentiellement être compris dans son ensemble par tout enfant de 6 ans. Je ne mets pas en doute que certains adultes présenteront davantage de difficultés, étant entendu que l’intelligence tend généralement à décroître après 6 ans (cet âge cor respond en Belgique au début du processus d’enseignement primaire obligatoire). La volonté est ce qui permet à l’homme de conserver l’intelligence, ou de revenir vers elle. L’intelligence est le degré de compréhension des relations entre tous les systèmes présents dans l’Univers. PREMIÈRE BALADE Tout système détermine au moins la nature des éléments qu'il contient. Je propose d’ouvrir cette promenade avec un jeu de cartes. On verra plus tard que cet exemple n’est pas tout à fait innocent. Suivant les définitions que j’ai données plus haut, on dira qu’un jeu de cartes est un système coordonnant des éléments de même nature. Les éléments en question sont les cartes qui composent le jeu. Que l’on s’attache à observer la nature de ces éléments, et l’on y distinguera sans effort deux parts d’essence ou, dit plus simplement, deux traits communs remarquables : d’une part la valeur (2-3-4-5-6-7-8-9-10-Valet-Dame-Roi-As) ; d’autre part l’enseigne – communément appelée couleur (Cœur-Carreau-Trèfle-Pique). Ces deux traits communs sont partagés par chacune des 52

L'Univers Et Le Jeu de Cartes

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Étude progressive des différents systèmes présents dans l'Univers.

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  • LUnivers et le jeu de cartes

    Tout systme dtermine au moins la nature des lments qu'il contient.

    J'entends ici prouver la validit de cette proposition, et en examiner l'implication. Afin que cette

    promenade de l'esprit soit la plus agrable possible, je m'efforcerai de procder toujours du connu vers

    l'inconnu, et du simple vers le complexe. Pour cette raison, je commencerai, avant tout dveloppement,

    par exposer ma dfinition des termes "systme" et "nature", afin quon ne me prte pas un raisonnement

    qui ne soit exactement le mien.

    Un systme est un ensemble d'lments coordonnes entre eux, prsentant chacun un certain nombre

    de caractristiques communes. Celles-ci peuvent relever soit d'une mme part d'essence soit d'une

    mme part de comportement, et sont prcisment ce qui coordonne ces lments entre eux. Ces

    caractristiques communes peuvent tre nombreuses et largement significatives; elles peuvent tout

    aussi bien se borner, en apparence du moins, la simple appartenance au systme.

    La nature d'un lment n'est pas cet lment. La nature est l'ensemble des attributs propres un mme

    genre d'lment. On peut se reprsenter facilement la diffrence entre la nature d'un lment et

    l'essence d'un lment en prenant pour exemple la nature humaine: ce que je suis prcisment et

    absolument - c'est cela que j'entends ici par essence - est diffrent de ce qu'est prcisment et

    absolument mon voisin ( et a fortiori ma voisine). Toutefois il me faut reconnatre que je partage avec

    lui une commune nature: nous avons en effet tous deux (hormis quelque accident malheureux) deux

    yeux, une bouche, un systme digestif, un systme respiratoire, deux membres infrieurs et deux

    membres suprieurs, un pouce prhenseur, un tlencphale hautement dvelopp, deux os maxillaires,

    et encore tout ce qui fait le propre d'un Homo Sapiens.

    lexception de quelques points nayant pas d'importance significative dans le dveloppement de mon

    raisonnement, je me suis efforc de rdiger le texte suivant de manire quil puisse potentiellement tre

    compris dans son ensemble par tout enfant de 6 ans. Je ne mets pas en doute que certains adultes

    prsenteront davantage de difficults, tant entendu que lintelligence tend gnralement dcrotre

    aprs 6 ans (cet ge correspond en Belgique au dbut du processus denseignement primaire

    obligatoire). La volont est ce qui permet lhomme de conserver lintelligence, ou de revenir vers elle.

    Lintelligence est le degr de comprhension des relations entre tous les systmes prsents dans

    lUnivers.

    PREMIRE BALADE

    Tout systme dtermine au moins la nature des lments qu'il contient.

    Je propose douvrir cette promenade avec un jeu de cartes. On verra plus tard que cet exemple nest

    pas tout fait innocent. Suivant les dfinitions que jai donnes plus haut, on dira quun jeu de cartes

    est un systme coordonnant des lments de mme nature. Les lments en question sont les cartes

    qui composent le jeu. Que lon sattache observer la nature de ces lments, et lon y distinguera sans

    effort deux parts dessence ou, dit plus simplement, deux traits communs remarquables : dune part la

    valeur (2-3-4-5-6-7-8-9-10-Valet-Dame-Roi-As) ; dautre part lenseigne communment appele

    couleur (Cur-Carreau-Trfle-Pique). Ces deux traits communs sont partags par chacune des 52

  • cartes : chacune en effet possde une valeur et une couleur ; et cest cela prcisment qui fait quil

    sagit de cartes jouer formant un systme appel jeu de cartes .

    On notera que chacune des deux parts dessence ( savoir la valeur et la couleur) se comporte elle-

    mme comme un systme : si lon considre la valeur, on voit que celle-ci est compose de diffrents

    lments (1-2-3-4-5-6-7-8-9-10-Valet-Dame-Roi-As), et que chacun des lments du systme

    valeur se coordonne avec les autres lments, en ce quil sagit dune suite ordonne de valeurs

    que lon attribue une carte donne. Il en va de mme pour la couleur. Chacune des valeurs et chacune

    des couleurs sont des lments proprement parler atomiques, cest--dire quils ne peuvent pas se

    dcomposer en dautres systmes. Ainsi on voit que le jeu de carte est un systme (52 cartes distinctes

    chacune par une combinaison unique dune certaine valeur et dune certaine couleur) englobant deux

    sous-systmes (le premier systme tant celui des valeurs, le second tant celui des couleurs).

    Cette dfinition descriptive du systme jeu de carte nest rien dautre que la dlimitation du pouvoir

    daction du systme en question sur les lments qui le composent. On observe que dans tous les jeux

    de cartes (classiques et 52 cartes) que lon trouve sur la plante terre, chacune des 52 cartes jouer

    du systme correspond aux lments dfinis par le systme lui-mme. Cest--dire que la dfinition du

    jeu de carte dtermine absolument la nature des milliards de cartes jouer existantes, ayant exist, ou

    nexistant pas encore. Le systme dtermine donc ici la nature des lments quil contient.

    On pourra arguer (et on n'aurait pas tort de le faire) qu'il s'agit l d'un systme fabriqu par l'homme, et

    que par consquent ce systme a t voulu comme tel ; que c'est l'homme lui-mme qui a dcid que

    les lments du systme respecteraient certaines rgles, qui en coordonnent les lments et

    dterminent la nature de ces derniers ; que par consquent, la dmonstration est biaise, et que je nai

    rien prouv. Cette opposition serait fort raisonnable, et il est vrai qu' ce point, je n'ai encore rien

    vritablement prouv. Cependant j'ai jug bon de partir d'un exemple si simple qu'il est en ralit trop

    simple, afin d'offrir toutefois une base claire pour les analogies qui vont suivre.

    Jappelle systme naturel tout systme ne drivant pas de limagination de lhomme et de sa projection

    sur la ralit ; jappelle, au contraire, systme opr tout systme ne devant son existence qu la

    projection de la volont humaine. Cela constitue lordre du systme. Un systme ne peut-tre la fois

    naturel et opr ; cependant il peut englober diffrents systmes dont certains sont dordre naturel et

    dautres sont dordre opr. Un jeu de carte est un systme dordre opr.

    DEUXIME BALADE

    Ainsi, je vais maintenant discourir dun systme nayant pas t labor par lhomme, cest--dire un

    systme dordre naturel. Le rgne vgtal, cet gard, offre assurment une analyse intressante. Je

    vais mefforcer de mettre en vidence la faon dont le postulat de dpart sy vrifie galement. Je

    porterai particulirement mon regard sur les chlorobiontes (cest--dire les algues vertes et les plantes) ;

    non pas que lanalyse faiblisse sur le reste du rgne, mais parce que les chlorobiontes constituent un

    ensemble dont chacun, si peu sache-t-il de la botanique, peut cependant se reprsenter un exemple.

    Les chlorobiontes font partie dun systme englobant nomm Archaeplastida. Ce groupe se caractrise

    essentiellement par le fait quil ralise la photosynthse. La photosynthse est lassimilation conjointe

    de dioxyde de carbone (la molcule CO2), deau (la molcule H20), et dnergie solaire (relle ou

  • simule), cest--dire de photons. Ce dernier lment, le photon, est ce qui permet la raction davoir

    lieu, gnrant ainsi du glucose (la molcule C6H12O6) et du dioxygne (la molcule O2). En ce sens,

    on dit que la photosynthse convertit lnergie solaire (relle ou simule) en nergie chimique, utilisable

    par le vgtal lui-mme (glucose) ou par dautres systmes (dioxygne).

    Lun des organites remarquables (un organite est un corps (minuscule, lchelle humaine) anim ne

    pouvant engendrer un systme de mme nature) prsents dans la cellule des chlorobiontes est le

    chloroplaste. Cet organite possde la particularit de pouvoir capter lnergie photonique afin de la

    convertir en combustible chimique, selon la raction bien connue : 6CO2 + 12H2O + lumire

    C6H12O6 + 6O2 + 6H2O. On aura compris que le chloroplaste est le sige de la photosynthse. Ds

    lors on ne me contredira pas, je crois, si jmets lide que sans dioxyde de carbone (la molcule CO2)

    dans le milieu molculaire dorigine, ce sige naurait pas dutilit, et nayant ni raison ni moyen dexister,

    il nexisterait tout simplement pas. Or puisque le chloroplaste est constitutif de la nature des plantes, les

    plantes ne seraient alors plus des plantes ; il sagirait dorganismes diffrents, ou plus certainement,

    dorganismes nexistant pas. Autrement dit, il est correct de dire que cest le dioxyde de carbone

    pralablement prsent dans le systme englobant qui a permis aux vgtaux daffirmer leur existence.

    Et puisque lexistence des vgtaux dpend directement du milieu dont ils sont issus, on peut dire que

    cest ce milieu qui en a dtermin la nature.

    Ici je dois prciser, et cette prcision est capitale, que la nature de tout lment est potentiellement

    soumise au changement, pour autant quun changement lui permette dassurer une fonction plus

    ergonomique dans le systme. On vient dnoncer ici la condition de tout changement, qui est la fixation

    dune variation de nature. Ce changement provient toujours dun niveau dorganisation suprieur (un

    systme englobant) par rapport au sige du changement (un lment). Penser quun lment, quel quil

    soit, puisse changer par lui-mme ou pour lui-mme est une erreur de jugement ; cest ignorer ou mal

    considrer un ou plusieurs systmes englobant.

    Ainsi, on voit comment les organismes vgtaux sont galement dtermins dans leur nature par le

    milieu, ou systme englobant, dont ils procdent.

    En ralit, il nest pas rigoureux de dire quici milieu signifie systme englobant. Milieu est, plus

    correctement, synonyme de systme englobant et ensemble des sous-systmes englobs. Le sens de

    cette distinction sera abord plus en dtail dans la balade suivante.

    TROISIME BALADE

    Et la promenade croise la route du promeneur : jobserverai ici lhomme lui-mme en tant que systme.

    Directement, il me faut distinguer, ainsi quon a distingu plus haut la nature dun lment et lessence

    dun mme lment, la nature propre tous les hommes et lessence de chaque homme. Nature de

    lhomme et essence de lhomme sont deux systmes diffrentes au sein desquels se vrifient le principe

    de dtermination de la nature des lments.

    Que lon considre premirement le systme essence de lhomme . Jai dj prcis ce que lon doit

    entendre par essence de lhomme lorsque jai dfini le terme nature. Pour le redire vite, lessence dun

    homme est ce quil fait quil est ce quil est, en tant qutre unique et distinct de tout autre lment

    partageant sa nature. Ce systme, comme tout systme, peut galement tre considr sous langle

  • dun lment non-atomique (cest--dire dun sous-systme) dun certain systme englobant. Pour ce

    qui est de lessence de lhomme, il est possible de concevoir de nombreux systmes englobant

    diffrents, qui relvent chacun de son milieu. Cette considration amne la dfinition suivante du

    milieu : le milieu est, au sens o on lentend, lensemble des systmes englobant. On pourrait le nommer

    galement pisystme.

    Que peut-on alors dire du milieu dont procde lessence de lhomme ? On peut en dire que ce milieu,

    cet pisystme, dans son principe mme, soit est dordre social (cest--dire relatif aux interactions entre

    individus et groupes dindividus), soit tire son origine dun systme dordre social. Je propose dclaircir

    cette affirmation avec deux exemples simples.

    Dune part, en ce qui concerne le systme englobant dordre strictement social, il suffit de reconnatre

    combien un individu forme et dveloppe son essence au contact de ses pairs, qui constituent un certain

    systme englobant de type groupe humain . On pourrait exemplifier galement ce principe par les

    thories fondamentales de la psychanalyse : la perversion dun individu adulte, mcanisme de dfense

    salvateur, est dtermine absolument par la relation sociale dfectueuse entre lindividu enfant et lun

    de ses parents ; que lon remplace perversion par nvrose, et relation au parent par relation la

    civilisation, et lquation se vrifiera galement. Dautre part, en ce qui concerne un systme englobant

    dordre non-social mais tirant son origine dun systme dordre social, un bon exemple est celui des

    maladies de civilisation. Ces maladies procdent directement de limpact de certaines civilisations (qui

    ne sont rien dautre que des systmes dordre social, mais large chelle) sur leur milieu

    environnemental (regroupant de nombreux systmes englobant tels, par exemple le systme qualit

    de lair , le systme congestion urbanistique , le systme alimentation (in)salubre , le systme

    rayonnements lectromagntique , ect.). Depuis plusieurs annes, il existe maintenant un consensus

    clair de la communaut scientifique vers la reconnaissance du lien causal entre le diabte,

    l'hypertension artrielle, les tumeurs cancreuses (pour ne citer que trois exemples) et laltration de

    son milieu par une civilisation. On voit donc comment dans les deux cas envisags, le milieu dtermine

    la nature de lessence de lhomme.

    Par ailleurs, certains courants de penses postulent la mtempsycose, que lon peut dfinir comme

    suit : croyance en un cycle de naissances et de renaissances dune mme me (cest--dire dune

    mme essence humaine) par-del la mort du corps. Il est hors de propos que jmette quelque jugement

    personnel que ce soit sur ce dogme. Toutefois, il est intressant de mentionner que si lon suit le principe

    de la mtempsychose, on aboutit lide suivante : lessence de lhomme nest plus dtermine

    uniquement par le milieu, mais galement par sa propre essence ; en dautres mots, lessence de

    lessence dtermine lessence. Cest--dire que llment dun systme est considr ici, notamment,

    comme son propre systme.

    QUATRIME BALADE

    On sattachera ici la nature humaine en tant que sous-systme dtermin par un milieu. On a vu dans

    une balade prcdente comment le dioxyde de carbone, tant indispensable leur existence, dtermine

    la nature des vgtaux chlorobiontes. On pressent aisment que lanalyse peut se reporter sur lhomme

    suivant un raisonnement parallle (du dbut jusqu la fin de la promenade, il nest et ne sera

    videmment question que de cela : de raisonnements parallles, danalogies loquentes). Si pour une

    plante le dioxyde de carbone est (entre autres lments) ncessaire la conservation de sa structure

  • systmique (cest--dire sa lexpression de vie), on peut dire quen ce qui concerne lhomme, cest (outre

    le glucose) le dioxygne qui joue le rle dlment essentiel la conservation de sa structure

    systmique. Lanalyse portera pour cette raison sur le systme respiratoire de lhomme. nouveau, le

    mode de raisonnement par labsurde est particulirement propos : on se demandera donc si, lorsquun

    systme englobant est modifi, les lments quil contient conservent ou non leur nature ; et si non,

    dans quelle mesure ils ne la conservent pas.

    Que le lecteur imagine ainsi que l'homme se soit dvelopp dans un milieu aux proprits diffrentes

    de celles que l'on connat. Quil imagine que ce milieu soit si pauvre en oxygne qu'il lui faille suppler

    ce qu'il lui manque de combustible par un autre lment prsent dans son milieu en quantit suffisante

    (on notera que cet lment imaginaire, pour diverses raisons, aurait toutes les chances d'tre l'azote). Il

    faudrait alors imaginer que lvolution mme de cet homme parallle ait dot sa nature dun systme

    dassimilation de lazote, tant donn que la fonction cre lorgane ou dit plus rigoureusement, que la

    fonction lime patiemment lorgane via les slections successives (pensera-t-on ici que j'amalgame

    transformisme et slection naturelle? Cela me sera alors d'occasion de prciser que je nai jamais cru

    pas l'opposition Lamarck/Darwin, pour ce quils dfendent selon moi prcisment la mme thorie ; le

    premier sur le fait sur le mode ontologique, le second sur le mode chronologique). Je propose que lon

    aille plus loin encore dans limagination, et que lon admette (ce qui est videmment improbable) que

    ce systme dassimilation de lazote corresponde, grosso modo, notre systme dassimilation de

    loxygne, que lon nomme systme respiratoire. Sans doute ne pourrait-on alors mme plus envisager

    cet tre anarobie comme un "homme", tant les lments d'un mme systme (en loccurrence la

    structure biologique de cet tre) s'influencent rciproquement dans leur essence.

    Cette influence rciproque vaut certainement la peine dtre explicite. Pour reprendre l'exemple de

    l'homme et de son systme respiratoire, on admettra sans difficult que ce dernier conditionne chez lui

    l'existence d'une bouche et d'un nez (puisqu'il s'agit d'lments constitutifs de ce systme); or il se

    trouve que cette bouche et ce nez sont galement les lments d'un autre systme, d'un ordre diffrent:

    celui de la morphologie du visage. Or le systme "morphologie du visage" est en relation immdiate

    avec le systme "bote crnienne", qui conditionne la physiologie mme cest--dire la nature) du

    systme "cerveau". Ainsi on voit comment tous les lments d'un mme systme (ainsi que les sous-

    systmes d'un systme englobant, qui ne sont pas autre chose que des lments de ce systme

    englobant) ont ncessairement un effet d'influence rciproque.

    CINQUIME BALADE

    On peut aller plus loin dans la mme direction. En effet, je viens de montrer comment des lments de

    mme nature sinfluencent les uns les autres. On peut dire en effet du systme respiratoire et du

    systme crbral quils partagent au moins, dans leur nature respective, le fait dtre indispensable la

    survie immdiate de ltre humain, systme englobant dont ils font partie. Mais je nai pas encore voqu

    les relations entre lments de natures distinctes appartenant un mme systme. Jai parl des

    vgtaux, puis jai parl des hommes ; je vais maintenant examiner de la nature du lien qui unit vgtaux

    et des hommes.

    Pour discuter ce lien, il est ncessaire de connatre prcisment de quel systme englobant ces deux

    sous-systmes sont les lments. Ici je fais allusion lpisystme biosphre , qui contient

    galement dautres sous-systmes que les vgtaux et les hommes. Lensemble de ces sous-systmes

  • nest autre que lensemble des systmes prsents sur la terre ; cette dlimitation est la dfinition de la

    biosphre. Ainsi, par dfinition, on voit que tous les sous-systmes de la biosphre interagissent entre

    eux. Cette interaction sexprime de manire plus ou moins subtile, cest--dire que plus ou moins

    dintelligence est requise afin de la mettre en vidence.

    En ce sens, on dira quune interaction peu subtile est celle qui prvaut entre les vgtaux et les tres

    humains. En effet, si lon se souvient des ractions chimiques de conservation de structures respectives

    des chlorobiontes et des tres humains (et, cela va sans dire, du systme englobant rgne animal ),

    nonces plus haut, on voit sans effort que l o le dioxyde de carbone (CO2) est comburant du systme

    chlorobionte , il est ailleurs le produit du systme tre animal ; et qu linverse, le dioxygne est

    le comburant du systme tre animal ainsi que le produit de la conservation du systme

    chlorobionte . Par cet aspect rciproque du dialogue molculaire, la complmentarit entre les sous-

    systmes (de natures majoritairement diffrentes, mais de mme chelon systmique), apparait ici avec

    clat. Par consquent, on peut rigoureusement dire dun individu participant , cautionnant, ou ne

    ralisant pas la nature du principe de la dforestation (jentends la dforestation non rgule, cest--

    dire dans linconsciente des systmes loeuvre) que cet individu est peu intelligent.

    Par l on voit quil nest en rien mtaphorique daffirmer que cette dforestation-l constitue une

    agression directe envers lhomme. Ce raisonnement amne directement considrer lide suivante :

    toute pulsion destructrice extriorise cherche en ralit dtruire son principe, afin de se dtruire elle-

    mme. Ce mcanisme dautodestruction propre toute pulsion destructrice est un systme de dfense

    inn ltre humain aboutissant soit davantage de mort (si la destruction est tourne vers le monde

    extrieur), soit davantage de vie (si la destruction est tourne non pas vers soi-mme, mais vers ce

    que lil est permis de nommer ego, et qui nest rien dautre que la construction mentale ayant intrioris

    toute souffrance vcue). Mais dans les deux cas, le principe est rigoureusement identique : il sagit

    dliminer la souffrance intriorise, qui est la source de la pulsion destructrice, soit en la tuant (cest--

    dire en ayant lintelligence des systmes luvre, ce qui permet disoler uniquement le sous-systme

    ego afin de ne dtruire que lui) soit en tuant en le principe, cest--dire le systme englobant tre

    humain : la pulsion destructrice est alors extriorise vers soi et/ou vers autrui, selon la nature de la

    construction gotique. Il est remarquablement lgant dinfrer cette ide des conclusions auxque lles

    invite lcologie.

    Lcologie, comme lindique son tymologie, est une science. Ds lors, jen veux personnellement

    tous les partis politiques du monde qui dans leur nom contiennent le mot cologique , ou bien lun

    de ses drivs: lcologie nest aucunement une idologie, comme peuvent ltre par exemple certaines

    doctrines politiques. La responsabilit cologique est une ncessit issue des dmonstrations de la

    science. Cest donc laffaire de tous les partis politiques, ou cest laffaire daucun. Mais lorsquun seul

    parti prtend concentrer son action uniquement sur lcologie et sur rien dautre, il cre un tat de fait

    o llecteur est forc doprer un choix entre une ncessit scientifique (lcologie) et une idologie

    politique (grosso modo, capitalisme ou socialisme). Quelle part de libert peut-il encore revendiquer

    dans un tel processus ? Comment llecteur conscient de la ncessit cologique peut-il encore faire

    valoir sa voix politique (cest--dire faire lexercice de sa libert) dans un tel systme ? La rponse est

    simple : dans le systme lectoral reprsentatif que tel quon le connat en dcembre 2013 en Belgique,

    cela lui est impossible.

  • Il semble que, partout en Europe, plusieurs formations politiques de gauche aient t amenes

    considrer cette aberration, et sattellent actuellement la rsorber. Lintgration de lpisystme

    cologie dans un systme englobant de type politique socialiste suffira crer un rapport de

    force favorable en faveur de lidologie socialiste. Cest pourquoi le libre march capitaliste est accul

    intgrer galement lpisystme cologie ; si cela ne lui est pas possible, alors il cessera

    naturellement dexister. moins, bien entendu, quil tente de conserver sa structure en se servant dun

    systme supraenglobant visant re-dterminer la nature du sous-systme essence de tre humain .

    En effet, je rappelle avoir montr prcdemment quun lment est incapable dagir par lui-mme sur

    sa propre nature : il sagit toujours dun processus provenant dun systme suprieur. Dans le cas en

    question, le moyen daction le plus vident est celui de la force arme, principe fondateur dun systme

    politique de nature dictatoriale. Mais le systme supraenglobant coercitif peut galement tre (et aurait

    toutes les raisons dtre) dune nature plus subtile (cest--dire requrant davantage dintelligence afin

    dtre mise en vidence).

    SIXIME BALADE

    La balade prcdente a permis disoler quelques interactions systmiques entre les lments du

    systme biosphre . Laxiome de dpart semble sy tre toujours vrifi. Suivant le principe que je

    me suis impos de procder du plus simple vers le plus complexe, il convient dsormais dobserver la

    plante sous laspect dun sous-systme. Si lon montre que laxiome sy vrifie aussi, on pourra affirmer

    que la nature de la terre est dtermine par le systme solaire dont elle fait partie.

    Or il n'est pas difficile de dmontrer cet argument. Si le soleil, par exemple, avait t plus massif, son

    pouvoir gravitationnel aurait t accru; ainsi la terre, pour conserver sa priode orbitale, aurait d soit

    tre plus petite, soit se trouver rapproche du soleil. Dans un cas, la superficie globale de la terre n'est

    plus la mme; dans l'autre cas, c'est (entre autres) la temprature globale qui diffre. Si en revanche

    on imagine une terre aux proportions inchanges, et spare du soleil par une mme distance, c'est

    alors la priode de rvolution de la terre autour du soleil qui s'en trouve modifie, transfigurant par

    consquent les jours, les nuits, et les saisons.

    Ainsi, on voit que dans tous les cas envisageables, le systme solaire dtermine absolument la nature

    de la terre, dans son essence comme dans son comportement. La force d'influence que j'ai mise en

    vidence, la gravitation, est celle qui s'impose le plus vite l'esprit - pour autant que l'on ait une

    connaissance rudimentaire des principes de physique ; cette influence est donc lune des moins subtiles.

    Il est important de garder l'esprit que dans ces relations d'influences, prvalent bien d'autre effets, et

    bien d'autres causes; qu'on me laisse imaginer que la pense volitive de l'homme n'est pas la moindre.

    D'autre part, j'ai discut l'influence entre le centre d'un systme et l'un de ces lments, parce que cette

    influence est trs claire et facilement descriptible. Je rappelle avoir mis en vidence plus haut que les

    sous-systmes d'un systme englobant s'influencent galement entre eux. De plus, il nest pas inutile

    de prciser quun systme physique ne possde pas ncessairement de centre dfini.

    SEPTIME BALADE

    Finalement, on comprendra sur le mme mode comment toute galaxie conditionne les systmes

    plantaires et stellaires qu'elle contient; comment les groupes galactiques conditionnent les galaxies;

  • comment les amas et les superamas dfinissent ces mmes groupes; comment, finalement, l'Univers

    dtermine la nature de chaque ensemble qu'il contient.

    Cette pense est aussi profonde qu'lgante. Mais il est possible d'aller plus loin encore. Si la nature

    de lhomme (entre autres lments du systme terre ) est dtermine par la terre ; que la nature de

    la terre est dtermine par le systme solaire ; que celle du systme solaire est le fait dune galaxie ;

    que la nature des galaxies rsulte damas qui les englobent, qui drivent eux-mmes de diffrents

    groupes localiss dans lUnivers alors se dvoile delle-mme lide suivante : la nature de lhomme

    est dtermine par lUnivers tout entier ; lhomme en contient labsolu principe.

    linstant o jcris cela, cette conclusion rsonne dans tout mon tre, et fait trembler mon corps.

    Puiss-je avoir transmis qui me lit la vibration dont elle procde.

    Certaines religions enseignent que l'homme est fait l'image dun Dieu. J'ignore si c'est le cas, et nai

    donc pas de raison de me prononcer sur le sujet. Cependant, il me semble avoir montr que la raison

    enseigne l'homme qu'il est fait lui-mme l'image de l'Univers. Sans doute pourra-t-on s'en consoler.

    HUITIME BALADE

    Je ne suis videmment ni le premier ni le dernier avoir t pntr par cette ide. Dailleurs, il me faut

    reconnatre devoir substantiellement ma conception des systmes la science cyberntique qui

    toutefois sattache moins lessence quau comportement des lments dun systme (en quoi elle ne

    peut prtendre la perfection). Mais puisquun dsir puissant (pour ainsi dire irrpressible) m'a pris de

    formuler ma pense d'une manire claire et raisonne, je me suis dit qu'il serait dommage de ne pas

    tcher d'en faire profiter au moins quelques-uns de mes amis. Lorigine de ce dsir est que le chant des

    oiseaux se fait plus rare. Il ny a ici aucune figure de style.

    aucun moment dans la promenade je nai cit un autre tre humain mayant prcd

    chronologiquement. Pourtant, il est vident que jamais je nen serait venu rdiger ce que jai rdig si

    mon esprit navait pas t influenc par celui de milliers dautres tres humains (de manire directe

    de manire indirecte, ce nombre se compte bien entendu en milliards). Quen aucune manire on ne

    voit l de lingratitude, ou bien une volont daffirmer ma proprit sur lensemble des choses que jai

    dites. Cest, la vrit, tout le contraire. En effet, jai atteint lide quaucune pense humaine

    nappartient quelque tre humain que ce soit : ni les mienne ni celles dautrui. Par consquent je ne

    ressens aucune obligation morale de rendre de compte qui que ce soit. Un grand penseur nest rien

    dautre quun tre dont lesprit (cest--dire le circuit de la pense) sest suffisamment pur que pour

    laisser circuler librement en lui le principe universel (et donc, par dfinition, extrieur au systme tre

    humain ) de la raison humaine quon a donc videmment tort dappeler humaine. Je suis en mesure

    de prouver sans difficult labsurdit radicale quil y a prtendre le moindre droit sur la moindre pense,

    par la ralisation dune tude simple du systme pense humaine . Toutefois, je prfre offrir

    chacun la possibilit de raliser cet exercice facile (et cela est dit sans boutade), qui lui permettra

    davancer dun bon pas sur le chemin sr que balise la raison.

    Par consquent je nai aucun droit sur ce texte ; or par dfinition personne ne peut avoir plus de droit

    que je nen ai, puisque jen suis le systme oprant, c'est--dire le systme humain qui gouverne ce

    systme. C'est pourquoi ce texte est intgralement libre de droit, et cela sans condition. Toute tentative

  • d'appropriation lgale, vienne-t-elle de moi, rentrerait en contradiction radicale avec les principes qu'il

    nonce. Lappropriation est le dsir de briser les liens entre des systmes effectivement relis, par

    conscience ou par inconscience. On verra dans la prochaine balade pour quelle raison l'appropriation

    doit tre, deux les deux cas, qualifie damorale ; et quel est le sens de cette qualification.

    On croit toujours pressentir du vrai dans ce quil y a de beau; j'espre avoir mis en vidence la part de

    beau quon trouve aussi dans le vrai.

    Avant dachever cette promenade de lesprit, jaimerais reprendre encore une fois lexemple du jeu de

    cartes. Chacune des 52 cartes est diffrente ; elles se distinguent si lon sen souvient soit par

    leur valeur, soit par leur couleur. Mais elles font parties dun mme jeu, et sil venait jamais en

    manquer une seule, cest alors le jeu entier qui perdrait tout sens et toute cohrence. Il serait proprement

    injouable.

    Ny a-t-il pas en cela un parallle saisissant dresser avec laventure humaine ?

    ULTIME BALADE

    Jai dit beaucoup, mais quon ne savise pas de croire que jaie tout dit. Par exemple, il reste dterminer

    si l'Univers est un pisystme naturel ou opr. Je confesse que j'ignore quelle rponse est la bonne,

    mais une bonne intuition me souffle que cette question n'est pas de nature insoluble. Toutefois, par

    paresse, je prfre laisser chacun le loisir den chercher ventuellement la rponse.

    De toute ma promenade, jamais je nai eu inventer quoi que ce soit. Mon seul effort a t celui de

    drouler mon axiome de manire rigoureuse et structure. Cest--dire en rflchir le principe, ainsi

    quun miroir bien poli rflchit exactement le soleil. Je livre ici le sens vritable de tout acte de rflexion

    intellectuelle, que notre poque orgueilleuse avait oubli. Lorgueil est ce qui fait confondre lhomme

    le miroir et le soleil.

    Bien entendu, je nai pas dit tout ce que je sais. Il est dailleurs envisageable que jen aie dj trop dit

    (je concde que le jugement qui ma guid est celui dun jeune adulte, ventuellement exalt par la

    verve. La verve est lintriorisation, de manire plus ou moins rgul, du principe de raison universelle

    considre sous laspect de la beaut. La beaut est ce qui plait un tre humain). La rserve reste

    une vertu ; et ce principe ne devrait jamais souffrir dexception.

    Je regarde derrire moi, et je vois un temple magnifique, celui du principe de raison vritable, o chacun

    est amen lever substantiellement son essence. Ne layant pas achev entirement par dcence

    , jen ai cependant livr les plans dtaills et sincres.

    Le dernier pisystme ontologique est gal au le premier systme chronologique. Un tel systme peut

    bon droit porter le nom de systme Dieu . Ce systme relve dun principe strictement

    transcendantal au systme de la conscience humaine. La transcendance se caractrise par la stricte

    impossibilit de dcrire la nature dun systme dordre suprieur partir du degr systmique considr.

    La transcendance est ce qui dpasse lintelligence. On ne se trompera pas en disant que pour un

    vritable idiot, tout est transcendant. Un systme opr, par nature, nest jamais transcendant en soi.

  • Par consquent, si lUnivers devait tre un pisystme opr, alors il ne serait pas de nature

    transcendante. Je rpte que jignore de la nature de ce systme.

    Selon sa propre disposition, chacun verra plus ou moins clairement do je tire ces penses, et o le

    mouvement dont elles procdent les fait aboutir.

    Je nai pas connaissance que qui que ce soit ait jamais dit ce que jai dit dune manire moins subtile,

    cest--dire plus ergonomique. Cela est le critre principal par lequel je mautorise diffuser cette

    promenade intellectuelle.

    Il nest pas correct de penser que le support de communication initial que jai choisi ( savoir le systme

    facebook ) soit moins sacr que les pages dun livre sobrement reli. Le caractre sacr dun systme

    relve dun jugement moral ; or un jugement moral ne sapplique qu lessence dun systme, pas

    son comportement (cest pour cette raison que la science cyberntique est une science dordre amoral,

    contrairement par exemple lcosystmique - qui est une approche scientifique dordre moral). Si lon

    considre le systme que constitue ce texte, on peut dmontrer que le sous-systme contenu du

    message est en relation aussi subtile que considrable avec le sous-systme support de

    communication . Or le caractre sacr dun systme se reconnat ce quil sapplique sans rserve

    tous les systmes avec lesquels il interagit directement.

    Pour ma part, jai offert ici les bases dune morale, en ce que jai trait de lessence des systmes. Cette

    morale me parat correspondre ltat ontologique et chronologique de lpisystme actuel. Par l on

    peut dire quil sagit dune morale postindustrielle. Lorsquune morale (cest--dire la manire dont est

    gouvern un systme) ne correspond plus la nature des lments du systme, on dira que le systme

    est en crise. Or le systme postindustriel nest actuellement pas rgul par une morale postindustrielle.

    Cest la raison pour laquelle il traverse actuellement une phase critique. La morale est ce qui rend plus

    ergonomiques les lments dun systme. Pour cette raison, il nexiste pas de morale ontologiquement

    permanente - bien que plus on slve haut dans limbrication des systmes, plus la morale tend

    rendre limage dune permanence sous l'angle chronologique. La morale est un systme opr tirant

    cependant sa dfinition (cest--dire son pouvoir daction) dun systme naturel.

    Sous langle chronologique, une morale est toujours en retard sur son poque (cest--dire dire

    lessence du systme). Sous langle ontologique, une poque est toujours en retard sur sa

    morale. Langle chronologique est celui o lon considre un systme selon la temporalit successive

    de lchelle humaine (cest--dire, ce quon entend communment par temps) ; cest langle du

    comportement. Il s'apprhende par l'esprit. Langle ontologique est celui o lon considre un systme

    selon sa relation avec les autres systmes. Cest langle de lessence. Il s'apprhende par le cur,

    parfois appel instinct.

    Langle ontologique est donc langle moral. Pour cette raison je lappelle angle noble.

    L'esprit est grand; mais le cur prime sur l'esprit.

    Si je suis bien arriv l o il me semble tre arriv, alors je pourrai poser l'affirmation suivante: celui qui

    met en doute la substance de mon raisonnement soppose au principe de lUnivers. ma connaissance

    (qui nest cependant pas exhaustive), ltre humain est lunique systme ayant la facult sopposer au

  • principe de lUnivers. Si cela est vrai, alors on dira quil sagit de lunique systme libre prsent dans

    lUnivers. En cela le systme tre humain est un systme remarquable. La libert est ce qui autorise

    daller contre la raison.

    la mmoire du systme naturel Louis Gendarme