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action Nº 4 | 2014 en 140 ans de Mission Lèpre (suite) Mobiliser nos ressources Mot Caché Nous avons déménagé !

Magazine En Action Nr 4 Juillet 2014

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Magazine "En Action" Juillet 2014

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action Nº 4 | 2014

en

140 ans de Mission Lèpre (suite)

Mobiliser nos ressources

Mot Caché

Nous avons

déménagé !

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EditoriaL

Chère lectrice, cher lecteur,

Le changement, qu’est- ce que cela évoque pour vous ?

Qu’il soit de grande importance ou qu’il n’ait presque pas d’incidence, qu’il soit ex-citant ou troublant, qu’il soit désiré ou forcé tout changement demande une a dap tation. Même si une certaine routine nous rassure, notre quotidien est truffé de changements.

Si je vous parle de changement c’est qu’au fil des pages de ce magazine dans les té-moignages, les articles ce thème est abordé.

Un grand changementAprès presque 40 ans de présence au Chemin de Réchoz sur les hauteurs de Lo-nay, nous avons déménagé ! La Maison de la Mission est presque vendue. Pres-que, car la vente définitive se fera au plus tard à fin septembre.

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Nous avons trouvé un bureau dans la zone industrielle de Lonay, à la Route de Denges 38.Comme illustré sur la photo ci-contre le changement s’est fait lentement !Il a fallu faire un tri, plusieurs voitures sont parties en direction de la déchèterie. Vu que c’est plus petit, un bus est parti à Herzogenbuchsee avec des archives et des meubles. Toutefois c’est assez grand pour vous ac-cueillir, je me ferai un plaisir de vous offrir un café.

Je vous ai informés que nous nous trou-vons dans la zone industrielle. Le paysage a changé. Par la fenêtre on peut voir da-vantage d’animation : des entreprises et une route avec va-et-vient de véhicules.

Mais ce que j’apprécie c’est quand, assise à mon clavier, je lève la tête, je vois un grand arbre avec va-et-vient d’oiseaux !

Même si la Mission Évangélique contre la lèpre a changé d’adresse, nous restons une organisation humanitaire chrétienne internationale engagée dans l’élimination des causes et des conséquences de la lè-pre. Notre but reste la guérison et la réha-bilitation des plus démunis dans la société. Nous vous remercions de ne pas changer vos habitudes et de continuer à nous sou-tenir !Même si nous vivons jour après jour des changements plus ou moins volontaires, nous savons que Dieu reste fidèle.Nous pouvons continuer à lui faire confi-ance. « Je remets ma vie dans tes mains. Tu m’as libéré, Seigneur, toi le Dieu fidèle. » Psaume 31.6 (Bible Parole de Vie).

Anne-Claude Jonah

Un petit changementPour occuper une de vos belles soirées d’été, je vous propose une nouveauté en

lien avec le jeu Mot Caché. Vous pouvez trouver le nom caché comme d’habitude mais pour ceux et celles qui le souhaitent vous pouvez faire un jeu supplémentaire. Dans la liste des noms de personnages bibliques, vous trouvez 11 femmes (en bleu), le nom de leur mari est dans la liste. Vous pouvez reconstituer les couples, voire même les familles. Bon divertissement ! (Pour information, l’orthographe des noms peut changer d’une version à l’autre des traductions de la Bible, j’ai écrit les noms selon la version du Semeur.)

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Photo de couverture : Jobon avec sa femme et son fils.

HiStoirE – JoBoN

Jobon – Bangladesh

Durant les 15 dernières années, le travail de Mission Lèpre dans la région monta­gneuse de Chittagong au Bangladesh, a permis une réduction de 95 % des cas de lèpre. La lèpre est maitrisée mais la stig­matisation et les handicaps liés à cette maladie font encore des dégâts.

Jobon Shanti Chakma, pécheur sur les pe-tits lacs de montagne, gagnait à peine de quoi subvenir aux besoins de sa famille. Quand, âgé de 27 ans, il a découvert une première tache blanche, insensible sur sa main gauche, il est allé consulter le guéris-seur qui a pensé à la lèpre considérée comme une malédiction. Jobon ne pou-vant y croire, se rendit en ville, dans un hôpital. Un employé qui avait suivi une formation organisée par Mission Lèpre, confirma le diagnostic et lui conseilla de revenir le lendemain, jour où la Mission déployait sa clinique ambulatoire (le per-sonnel de la Mission se rend régulièrement dans un hôpital pour proposer des soins et un suivi pour les personnes affectées par la lèpre). De retour chez lui, sur les conseils de son père, Jobon a commencé le traite-ment prescrit par le guérisseur. Les taches se sont transformées en ulcère. Jamais il n’aurait imaginé que quelques taches sur son bras pouvaient lui attirer de tels en-nuis. « J’ai réalisé que les gens m’évi­

taient, ils ne m’approchaient plus, ne me parlaient plus. Plus personne ne voulait m’accompagner à la pêche. Ma vie était devenue une impasse. »

Le chef du village, selon la tradition, or-donna que Jobon soit isolé dans la jungle. Malgré toute interdiction de l’approcher, sa femme lui apportait chaque jour à manger. En vue de sa « purification », sa famille dut offrir des dizaines de coqs en sacrifice et acheter de la nourriture pour plus de 100 villageois. Jobon n’avait pas le choix, il a dépensé tout ce qu’il avait et s’est même endetté les laissant, lui et sa famil-le dans une situation très précaire. De plus, le guérisseur devait pratiquer certains rites. Il l’a brûlé essayant ainsi de traiter l’ulcère. « Ma plaie était répu­gnante, je pensais que j’allais mourir ».Suite à l’insistance de sa femme, Jobon

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Jobon isolé

fut ramené au village après 10 jours de calvaire. Mais sa vie n’était plus qu’humi-liation, rejet et mendicité. Comme Jobon ne s’était pas présenté à la clinique ambulatoire, un membre de la Mission vint le trouver. Jobon fut exa-miné, la lèpre fut confirmée et un traite-ment fut administré.Parallèlement au traitement, Mission Lè pre a apporté formation et soutien à Jobon et a sensibilisé la population. Si cette étape avait été négligée, le regard sur Jobon n’aurait pas changé.Six mois plus tard, Jobon était complète-ment guéri. « Je n’oublierai jamais l’amour et les soins que j’ai reçu du personnel de Mission Lèpre. Je suis guéri de cette terrible maladie qui m’a causé tant d’humiliation et de souffrance. » Aujourd’hui six ans après, Jobon a repris son travail de pêcheur et fait partie d’un groupe de soutien aux plus démunis qui propose des microcrédits. Pour améliorer

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ses revenus, il a reçu un prêt pour cultiver des épices et des ananas.

Et demain ? Jobon rêve que ses fils (12 ans et 4 ans) puissent faire des études supérieures.Si des donateurs comme vous ne s’étaient pas engagés, Mission Lèpre n’aurait pas pu faire la différence dans sa vie. « Sans l’aide de Mission Lèpre, je serai un mendiant handicapé, incapable de travailler. »

Jobon au travail

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La deuxième phase

L’année du jubilé (1924) débuta malheu-reusement par le décès de Mme Alice Bailey, qui avait eu la joie de voir leurs ef-forts aboutir à une organisation mondia-le défendant la cause des malades de la lèpre. La mort de Wellesley Bailey, le 28 janvier 1937, à l’âge de 91 ans, marqua la fin d’une époque pour la Mission. Etre choisi par Dieu pour accomplir un travail de pi-onnier, travailler près de cinquante ans à l’édification de cette œuvre et assister pendant vingt ans encore à son expan-sion, constitue une expérience unique. La déclaration qu’il fit, au moment de pren-dre sa retraite (1917), était éloquente : « dieu, dans sa grande providence, a décidé que le temps était venu pour

moi, de renoncer à un travail que j’ai eu le privilège et l’honneur d’accom­plir pendant presque quarante­huit ans. Le fardeau fut parfois très lourd, mais jamais pesant. Le Seigneur rend les fardeaux légers. J’ai reçu ses bénédictions, il a proportionné mes forces à la charge. Je le prie ardem­ment de bénir ce travail dans les jours à venir, comme il l’a fait par le passé ».

Projets d’expansionMalgré les difficultés de l’après-guerre, beaucoup se sont mobilisés. Pour la pre-mière fois, en 1946, le budget de la Mis-sion dépassa la somme de 100'000 livres sterling (environ 150'000 CHF).

6 Alice et Wellesley Bailey

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Suite à des investiga-tions en Inde et en Afrique, on constata qu’il était nécessaire de préconiser des consultations rurales. Un médecin, mem-bre du Conseil, hostile à la construction de nouveaux bâtiments hospitaliers re-commanda l’achat de véhicules destinés à ravitailler les villages en médicaments. Cette nouvelle ligne de conduite ne réus-sit à s’imposer qu’au bout de plusieurs années : généralement on donne de grand cœur pour édifier un hôpital, dont on réalise l’utilité, mais on perçoit plus dif-ficilement quels services inestimables peuvent rendre de simples dispensaires et un personnel motorisé visitant des ré-gions reculées. Après les réticences initiales, cette nou-velle optique de la Mission fut acceptée partout, mais un travail considérable d’éducation du public était encore néces-saire. Ces consultations rurales qui allaient per-mettre de soigner non plus dix mille, mais des centaines de milliers de malades transformèrent, avec l’aide et la bénédic-tion de Dieu, le rêve en réalité.

Changement de nomEn mai 1962, les délégués des comités auxiliaires furent réunis pour une semaine de délibérations sur l’organisation future de la Mission aux « lépreux ». Un des principaux sujets de débat fut l’appella-tion de la Mission. Beaucoup de membres, les médecins surtout, pensaient que le mot outrageant « lépreux » entravait le développement de l’œuvre. dès le 1er janvier 1966, le nom chan­gea en « Mission contre la lèpre ». Cette modification définissait la nouvelle attitude adoptée quelques années plus tôt par l’assemblée consultative, selon la-quelle la Mission se préoccupait doréna-vant de lutter contre la maladie.

La célébration du centenaire de la Mis-sion fut l’occasion de faire un retour sur le passé pour remercier notre Dieu et envi-sager le futur, en implorant son aide pour les années à venir.

MoBiLiSEr NoS rESSoUrCES

Même pour quelques-uns,

cela vaut la peine de mobiliser nos ressources

Lèpre, pauvreté et stig-matisation sont étroi-tement liées :

•La lèpre est une mala die qui évolue très lentement et qui se manifeste différemment d’une personne à l’au-tre, certains malades peuvent ne pas être conscients d’en être atteints.

•Les personnes qui ont de la peine à subvenir à leurs besoins vitaux n’ont pas les moyens d’aller consulter dès qu’ils remarquent des signes suspects, ils attendent que la situation soit vrai-ment grave.

•On peut comprendre les personnes qui ne souhaitent pas être rejetées, el-les ne veulent pas se rendre dans un hôpital lèpre.

Pour toutes ces raisons il est important de ne pas seulement concentrer nos ef-forts de lutte contre la lèpre dans les hôpitaux mais de se rendre aussi dans les régions les plus reculées, même si cela demande davantage de ressources.

Selon un courrier de angelika Piefer (rdCongo)Une approche holistique (qui tient compte des dimen sions physique, mentale, émo tionnelle, familiale, sociale, culturelle et spirituel-le de l’ê tre humain) est pour moi la seule solution dans la lutte contre la lè pre. J’ai toujours pensé que l’on peut travail-ler selon cette approche même dans les zones les plus reculées, ce que l’équipe du Kasaï a prouvé. Notre objectif est que les communautés villageoises dé-veloppent leurs propres ressources et améliorent leur qualité de vie. On pour-rait se demander si cela vaut la peine de rouler 3 jours et 3 nuits sur des routes dangereuses, de passer 9 heures dans une pirogue, de dormir sur des nattes dans des maisons d’argile et de ne pou-voir se laver que tous les 3 jours.Je viens de rentrer d’un voyage émou-vant dans la jungle équatoriale. J’ai été profondément touchée de voir tout ce que les communautés ont atteint par leurs propres moyens avec l’aide de Dieu. Un pasteur, à qui j’avais diagnostiqué la lèpre, était très inquiet et déprimé : Dieu voulait-il le punir ?

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Mais après avoir discuté avec lui, il a commencé à voir sa maladie sous un autre angle. Il est maintenant pour sa communauté un exemple dans le traite-ment de la maladie et la gestion de la souffrance.Alors que nous voguions sur le fleuve Sankuru, mon collègue et moi remar-quèrent qu’un des hommes sur la pirogue que nous dépassions avait des taches suspectes sur son visage. Nous avons demandé à nous approcher, en fait il avait aussi une blessure à la jambe. Le diagnostic était confirmé : lèpre avec lésions sur les membres. Il était si déses-péré. De pirogue à pirogue nous l’avons informé sur la maladie. Nous lui avons

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donné la première dose de médicaments et lui avons expliqué comment s’occuper de ses blessures. Quand je lui ai de-mandé son nom, il s’est avéré que c’était le père de notre piroguier ! Au milieu du fleuve, il nous a rencontrés de façon inattendue, il a trouvé de l’aide et une nouvelle espérance. Dieu est grand ! Avant de partir, nous lui avons donné des médicaments pour deux mois afin de lui laisser le temps de se rendre au centre de santé local.

Sur la route de Ngombo (RD Congo)

SUJEtS dE PrièrE

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Ces quelques informations peuvent être, si vous le souhaitez, transformées en sujets de prière.

Afin de permettre à TLM d’accomplir sa mission, il est indispensable de mobiliser les ressources telles que la prière, le financement et les partenariats.

✔Merci de prier que les stratégies de recherche de fonds dans les divers pays puis-sent apporter les ressources nécessaires au financement des projets.

BangladeschLes 21 projets de TLM Bangladesh sont supervisés par le

bureau à Dacca qui est responsable aussi de la mise en réseau avec d’autres organisations et du renforcement des relations avec le personnel de santé du gouvernement.

✔Merci de prier pour le directeur, Matthew Halder, que Dieu lui accorde force et sagesse.

Les projets de contrôle lèpre, entre autre,

•augmentent la sensibilisation concernant la maladie,

• intègrent les soins aux personnes affectées par la lèpre aux prestations de soins généraux.

Les projets de réhabilitation à base communautaire améliorent la qualité de vie des personnes affectées par la lèpre par, notamment,

• la promotion et la protection des droits humains,

• la formation de groupes d’entraide surtout dans les endroits où sévit la stigmatisation.

✔Merci de prier pour les groupes engagés dans ce long processus de demande d’enregistrement auprès du gouvernement.

Un séminaire sur le plaidoyer avec différents intervenants a eu lieu en juin.

✔Merci de prier qu’il contribue à améliorer l’honneur et la dignité des personnes affectées par la lèpre.

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La MiSSioN ÉVaNGÉLiQUE CoNtrE La LèPrELa Mission Évangélique contre la lèpre est engagée en tant qu’organisation humanitaire chrétienne depuis plus de 100 ans envers les personnes affectées par la lèpre. Elle a pour principe de promouvoir l’entraide et les initiatives locales visant à améliorer les conditions de vie des personnes les plus démunies.L’Association est exonérée d’impôt. Les dons peuvent être déduits du revenu imposable.

Mission Évangélique contre la lèpreRoute de Denges 38 | 1027 LonayTél. | Fax 021 801 50 81 [email protected] | www.missionlepre.chCCP : 10-4835-5IBAN : CH44 0900 0000 1000 4835 5

Bureau en Suisse allemande :Evangelische Lepra­MissionGüterstrasse 12 | 3360 HerzogenbuchseeTel. 062 961 83 84 | Fax 062 961 83 85 [email protected] | www.lepramission.ch

Président : Jan Kuny, Aesch (BL)

EN aCtioNEn Action paraît environ 6 fois par an, c’est le magazine d’informationde la Mission Évangélique contre la lèpre pour les donateurs et membres.

Rédaction et Édition : Anne-Claude JonahMission Évangélique contre la lèpre Mise en page : | Sonja RässImpression : Jordi SA, Belp

ISSN 1422-6685Copyright : © Mission Évangélique contre la lèpre

iMPrESSUM

La Mission Évangélique contre la lèpre est certifiée par ZEWO depuis 1992.

Une page d’histoire de Mission Lèpre Suisse se tourne. La Maison de la Mission acquise en 1976 pour héber-ger le directeur du bureau européen, Silvano Perrotti et sa famille, est vendue. Notre bureau se trouve toujours à Lonay, à la route de denges 38, dans un immeuble industriel abritant d’autres sociétés. Avant même d’être complètement installés, nous avons été « visités » par des cambrioleurs qui n’ont rien volé.

✔Merci de prier pour notre protection.

Suisse

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JEU No 2/2014

Nom de 12 lettres

« Handicapé, il mangeait tous les jours à la table du roi »

Règle du jeu

Après avoir biffé dans la grille, tous les noms qui se lisent horizontalement, verticalement, diagonalement (dans les deux sens) de la liste ci-dessus, il ne restera que les lettres formant les mots cachés. Vous pouvez nous faire parvenir votre réponse jusqu’au 30 août 2014 (voir adresse page 11).

E E H C o d r a M M M o i S E

i B E S t H E r d E B E K o Y

S o r E Z E i L E X E r X E S

a o o r H t E J S E P H o r a

i Z E M B o C a J i H r P N a

r U t H E a r a S S P a a a M

d E B o L L a H i a E C S B r

d a V i d E a B B a S H N a a

N o S E M r M S r C o E a L M

o H a r E t E E U a J L t C E

M N o E M i H B K H H E H V C

o B E t o U E L E M t a E S o

L K E L E M i L E C a a M E N

a t J o N a t H a N C d M t E

S a B E H C H t a B H a a H H

Un grand merci aux 47 personnes qui nous ont envoyé leur solution souvent accompagnée de quelques mots bien sympathiques.

La réponse au jeu No 1/2014 était MiSSioN LèPrE.

Voici les noms des cinq personnes choisies à qui une modeste récom-pense a été attribuée :

1. Mme Cécile Diserens, Uvrier

2. Mme Gisèle Ecuyer, Genève

3. M. Daniel Fahrni, Lausanne

4. Mme Mathilde Fleury, Corban

5. Mme Lucette Hasler, Neyruz

ABRAHAM ADAM AMRAMASNATHBATH-CHEBABETOUELBOOZDAVIDELIEZERELIMELEKESTHEREVEHENOCISAACISAIJACOBJETHROJONATHANJOSEPHLABANLEMEK MARDOCHEE MATHUSALEM MOISE NOEMI OBED RACHEL REBECCARUTH SALOMON SARA SEM SEPHORA SETH TERAH YOKEBED XERXES