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Plus : • Santo 2006 — La plus grande étude d’un écosystème jamais réalisée • Ma plante parfaite • Déménagez vos plantes à l’extérieur pour le printemps • Philosophie du jardinage : Qu’est-ce qui est « naturel » ? Qu’est-ce qui est « organique » ? LE JARDINAGE HYDROPONIQUE ET AÉROPONIQUE Le tour de 15 systèmes les plus influents. Mars / avril 2007 Volume 2 – Numéro 2 Prix : 5,95$ www.indoorgardenermagazine.com ISSN : 1718-1097 – Bimestriel

Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

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Plus :• Santo 2006 — La plus grande étude d’un écosystème jamais réalisée• Ma plante parfaite• Déménagez vos plantes à l’extérieur pour le printemps• Philosophie du jardinage : Qu’est-ce qui est « naturel » ? Qu’est-ce qui est « organique » ?

LE JARDINAGE HYDROPONIQUE ET AÉROPONIQUELe tour de 15 systèmes les plus infl uents.

Mars / avril 2007

Volume 2 – Numéro 2 Prix : 5,95$

www.indoorgardenermagazine.comISSN : 1718-1097 – Bimestriel

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Volume 2 – Numéro 2Mars / avril 2007

Publié par : Green Publications Vertes

Directeur de la publication :

J.M.

Rédacteur en chef : Bruno [email protected]

Comité de rédaction : Helene Jutras, Jessy Caron

Director artistique : Anna Kanaras

Coordination éditoriale : Bruno Bredoux

Ont collaboré à ce numéro :

Kari Bayne, Bruno Bredoux, Jessy Caron, Stan Daimon, Jim Gall (Rotogro Garden), Hedi Green, Paul Henderson, Edward Jackson, Helene Jutras, T.K., R. LaBelle, Fred Leduc, M.M., Ted Marchildon (Jardins Omega), Josh Morell (Growing Crazy – Hooked On Hydroponics), Réjean (EcoSystem), Jesse Ruiz, William Sutherland, vieux bandit.

Publicité et ventes : Stan [email protected]@indoorgardenermagazine.com

Traduction : Helene Jutras, trad. a.

Couverture : Anna Kanaras à partir d’une photographie prise par Jessy Caron

Distribution en kiosques :

Benjamin Limitée, Bois-des-Filion, QC

Distribution en boutiques

hydroponiques:

Voir notre site internet :www.indoorgardenermagazine.com

Illustrations : Anna Kanaras, Christopher Shepperd & USDA

Administration : R. LaBelle

Information : [email protected]

Le Jardinier d’IntérieurCase postale 52046, Laval (Québec) H7P 5S1, CANADATéléphone : 450 628-5325 Télécopieur : 450 628-7758www.indoorgardenermagazine.com

© 2007, Les Publications Vertes, Montréal, Qc, Canada Les articles, représentations iconographiques et photographies contenus dans ce magazine ne peuvent être reproduits en partie ou au complet sans l’autorisation expresse de l’éditeur.

Dépôt légal : 1er trimestre 2006.Bibliothèque nationale du Canada, No D927565.Bibliothèque nationale du Québec.ISSN : 1718-1097

Imprimé par DMP Communications 2000, Canada

4LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : Jardins Om

ega, B.B

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CRÉDITSSu

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Table de conversionMesures linéaires (impérial à métrique)1 pouce 2,54 centimètres 1 pied (= 12 pouces) 0,3048 mètre 1 verge (= 3 pieds) 0,9144 mètre

Mesures linéaires (métrique à impérial)1 millimètre 0,0394 pouce 1 centimètre (= 10 mm) 0,3937 pouce 1 mètre (= 100 cm) 1,0936 verges

Volume (impérial à métrique)1 once liquide (impériale) (= 1/20 chopine impériale) 28,41 ml 1 once liquide (US) (= 1/16 chopine US) 29,57 ml 1 chopine (impériale) (= 20 onces liquides impériales) 568,26 ml 1 chopine (US) (= 16 onces liquides US) 473,18 ml1 gallon (impérial) (= 4 pintes) 4,546 litres 1 gallon (US) (= 4 pintes) 3,785 litres

Volume (métrique à impérial)1 millilitre 0,176 chopine 1 litre (= 1000 ml) 1,76 chopines

Masse (impérial à métrique)1 once (= 16 drams) 28,35 grammes1 livre (= 16 onces) 0,45359237 kilogramme 1 stone (= 14 livres) 6,35 kilogrammes

Masse (métrique à impérial)1 milligramme 0,015 grain1 kilogramme (= 1000 g) 2,205 livres

Température Pour convertir de Fahrenheit à Celsius, soustraire 32 degrés et diviser par 1,8. Pour convertir de Celsius à Fahrenheit, multiplier par 1,8 et ajouter 32 degrés.

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SOMMAIRE

6 ÉDITORIAL Tournez, jardins rotatifs! Le XXIe siècle sera-t-il le siècle de l’hydroponie? Par Bruno Bredoux

8 INTRODUCTION Déménagez vos plantes à l’extérieur pour le printemps Quel est le meilleur moment pour sortir vos plantes favorites au soleil et quelle recette leur administrer pour leur faire supporter le choc? Par Fred Leduc

12 NOUVELLES & BRÈVES Juan Valdez, vos papiers! par Rose Laforêt L’histoire méconnue de la carotte, par Helene Jutras Notules diverses, par B.B.

18 TRUCS & ASTUCES Ma plante favorite Par Fred Leduc

20 NOTIONS DE JARDINAGE : Étapes à suivre pour réussir vos plantations Par Jesse Ruiz (Zone de l’eau de la vallée de Coachella)

21 BON DE COMMANDE

22 LE JARDINAGE HYDROPONIQUE ET AÉROPONIQUE Un tour des systèmes de jardinage intérieur les plus influents Par William Sutherland

28 TECHNIQUES

Cinq éléments pour un jardinage amélioré dans un ÉcoSystem bien utilisé Par Réjean M.

29 GALERIE Le jardin Écosystem en photos Par Réjean

Les jardins Oméga en photos Par Ted Marchildon

36 GALERIE Le jardin Rotogro en photos Par Jim Gall

38 EXPÉRIENCE DE PRÉVENTION DE LA FLÉTRISSURE Comment éviter que vos clones ne flétrissent en 30 minutes après avoir quitté le dôme de propagation? Par Josh Morell

40 CHOISIR SON SITE DE CULTURE POUR LE PASSAGE À L’EXTÉRIEUR — 2E PARTIE Par Paul Henderson

Protéger ses cultures et arrangements paysagers à l’extérieur Par B.B., P.H., H.J. & W.S.

46 SANTO 2006 La plus grande étude d’un écosystème jamais réalisée Par B.B.

50 NUTRITION & SANTÉ Vitamine C – La panacée? Par Jeff

Restauration : Dans le Noir?, l’endroit le plus branché à Paris, bientôt à Londres et Bruxelles! Par B.B.

52 DÉCOUVERTE Philosophie du jardinage : Qu’est-ce qui est « naturel » ? Qu’est-ce qui est « organique »? Par B.B.

56 EXPÉRIENCE DE CULTURE Ne laissez pas vos salades monter en graine (enfin, si vous voulez les consommer et non les reproduire)! Par V. Green

60 MAGASINAGE Une sélection des produits qui ont attiré notre attention ce printemps Par B.B., Kari Bayne, Jessy Caron, T.K., M.M., W.S. & P. Steph

64 QUESTIONS & RÉPONSES Envoyez-nous vos questions! Par Edward Jackson, B.B. & H.G.

VOLUME 2 — NUMÉRO 2 / MARS — AVRIL 2006

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1812

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6LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : Bruno Bredoux & Fast Cool Cars

ÉDITORIAL

Le XXe siècle a permis à l’homme d’élever son habitat dans les

airs afi n de gagner de la place sur les terrains constructibles à la

valeur exponentielle, et aussi tout bonnement de mieux répartir

la densité de la population des mégapoles. Le symbole de

cette tendance reste le gratte-ciel, toujours plus haut, toujours

plus créatif, tours de verre qui semblent si fragiles et qui sont si

résistantes! Toutes les tours infernales imaginables n’ont jamais

infl échi la construction de nouvelles tours défi ant chaque fois les

lois de la physique.

Un autre symbole du XXe siècle, la voiture, a vu, au contraire, après

la folie des VUS et des Hummer retombée, la tendance revenir

vers des véhicules compacts, plus petits, moins consommateurs

d’essence, mais extrêmement bien dessinés pour gagner un

maximum d’espace intérieur. Quand mes amis nord-américains

voyageaient en Europe, ils ne manquaient jamais de se faire

photographier devant une Smart, le symbole du ridicule en

matière de véhicule selon eux. Depuis que la Smart a débarqué

au Canada, il y a maintenant deux ans, les mêmes ne cessent

cependant de s’enthousiasmer devant les grandes dimensions

intérieures du véhicule.

Rien n’est plus tendance qu’une Smart, une Mini-Cooper ou

une New Beetle. D’ailleurs les publicitaires sont prêts à vous

embaucher, si vous possédez un tel véhicule, pour vous faire

rouler dans une véritable banderole publicitaire, votre véhicule

branché véhiculant apparemment à merveille les messages

bariolés de publicitaires toujours avides de nouveaux supports.

Pourquoi m’étendre sur ces clichés du XXe, me direz-vous? Tout

simplement parce qu’avec les jardins rotatifs, les systèmes de

pipelines aéroponiques et les tours ou carrousels hydroponiques,

nous tenons peut-être l’équivalent de la tendance même de ce

qui défi nira le nouveau siècle.

J’ai récemment été frappé par le design d’un nouveau jardin

rotatif canadien. En effet, le B-Pod

de la compagnie H2O Dynamic

est tout aussi beau qu’une

Smart, sinon plus, avec

ses cerceaux de maintien

jaune métallisé : un

cercle complet pour

le support de la roue

proprement dite et un

demi-cercle emboîté

dans le premier pour les

pieds. Comme un énorme bonhomme sourire dont la lampe HPS

centrale serait l’œil de cyclope! Je ne peux malheureusement pas

encore vous présenter ici une photo de ce bijou rigolo, mais allez

consulter le site Internet (en construction) www.h2odynamic.com

: un premier prototype fi gure sur la page d’ouverture.

Et comme les gratte-ciel ou les mini-voitures, les systèmes

hydroponiques spécifi quement conçus pour les espaces

intérieurs les plus réduits ont aussi

leurs détracteurs. Mais d’autres

rêvent déjà debout. Et

leur vision utopique se

réalisera certainement

un jour. Ainsi, Ted

Marchildon, des

Jardins rotatifs

Omega, voit les rues

des banlieues futures se

transformer en véritables

fermes hydroponiques avec

sous des bâches de camoufl age

style guérilla, des superpositions de roues de culture, les fameux

« carrousels », capables de produire de la nourriture pour des

quartiers entiers dans les grandes métropoles. Il

a même déjà calculé qu’on peut nourrir trois personnes avec

un pied linéaire de route occupée par un tel jardin! Et dans les

centres-villes, il prévoit d’empiler les systèmes pour créer de

véritables jardins verticaux. Science-fi ction?

Pas vraiment. L’Environmental Health Science de l’Université

Columbia et le Dr. Dickson Despommier planchent déjà sur le sujet

avec le projet de ferme verticale (www.verticalfarm.com), une

approche scientifi que qui se targue de redéfi nir l’agriculture du

XXIe siècle et après… Le défi ? En 2050, 80 % de la population

mondiale sera entassée dans des centres urbains, alors que l’homme

utilise déjà 80 % de toutes les terres fertiles et actuellement

disponibles pour l’agriculture. Ces terres épuisées, il faudra bien

trouver de nouveaux moyens de nourrir la population mondiale.

C’est maintenant qu’il faut commencer à faire du XXIe siècle le

siècle de l’avènement mondial des techniques hydroponiques,

qu’elles soient simplifi ées ou sophistiquées. Chacun d’entre nous,

soit l’humanité toute entière, y trouvera son compte!

Bruno Bredoux

Le Jardinier d’Intérieur

Février 2007

Tournez, jardins rotatifs !

Le XXIe siècle

saura-t-il prendre le

virage de l’hydroponie?

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8LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : Fred LeducINTRODUCTION

Avant tout, prenez votre temps. Ne vous pressez pas. Si vous déplacez vos plantes de l’abri et de l’ombre de votre salon au soleil brûlant de votre balcon sans les acclimater à leur nouvel environnement, bien des plantes subiront de graves dommages et certaines en mourront. Tout comme vous, les plantes peuvent attraper des coups de soleil. Par contre, elles ne peuvent pas se déplacer vers l’ombre. Des dommages sérieux peuvent se produire en quelques heures à peine sous le soleil de midi.

Le déplacement des plantes se fera de façon beaucoup plus sécuritaire et satisfaisante si vous avez un plan pré-établi. Je commence habituellement la saison avec un grand ménage de la cour et du balcon et de tous les endroits où des plantes en pots seront placées. J’utilise le même produit à vaporiser qu’à l’automne quand je ramène les plantes à l’intérieur (voir la recette plus bas). J’utilise ce liquide à vaporiser pour tout nettoyer : les briques, le ciment, le bois, le gazon, les arbres, les arbustes – tout. Je porte une attention particulière aux endroits où j’ai connu des problèmes l’année dernière. Par exemple, dans un coin j’ai eu un problème d’acariens tétranyques et contre une clôture où j’ai vécu une poussée de blanc (oïdium). Après le nettoyage et la vaporisation initiaux, je retourne à ces endroits et je vaporise cette fois une solution de soufre. Si vous avez identifi é des

D É M É N AG E Z V O S P L A N T E S

À L’ E X T É R I E U R P O U R L E P R I N T E M P S

Par Fred Leduc

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9LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Phot

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Fred

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Bru

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redo

uxINTRODUCTION

endroits où vous avez eu des problèmes par le passé, vous le savez : il vaut mieux prévenir que guérir!

Le processus d’endurcissement ou d’acclimatation se déroule habituellement sur une période de deux semaines. Commencez par déplacer vos plantes à un endroit ombragé

qui ne reçoit absolument aucune lumière directe de 10h30 à 14h30. C’est à ce moment que le soleil est à son plus fort et qu’il peut causer le plus de dommages à vos plantes. Si vous n’avez qu’un balcon ou qu’un endroit qui n’a pas d’ombre le protégeant du soleil de midi, il faudra en créer. Pour créer

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10LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : Fred Leduc & BRuno Bredoux

INTRODUCTION

un écran temporaire en tissu, les meilleurs choix sont la mousseline, le chevron, l’organdi ou le coton à fromage. Ces tissus sont faciles à trouver et peu dispendieux. Il existe également des toiles à ombrer professionnelles, que vous trouverez chez les fournisseurs d’équipement pour serres. Chaque deux ou trois jours, exposez vos plantes un peu plus longtemps, les déplaçant graduellement vers leur emplacement d’été. Si vous remarquez des brûlures, il faut ralentir le processus. Il est très important de connaître les besoins en éclairage de chacune de vos plantes : certaines plantes aiment naturellement l’ombre, et aucune acclimatation ne pourra les préparer à l’ensoleillement direct.

RecetteDix cigarettes ou une pincée de tabac fort500 ml d’eau bouillanteUne once de gin Une once de rince-bouche antiseptique250 ml de savon à vaisselle à senteur de citron

Faites un thé avec le tabac et l’eau. Laissez infuser jusqu’à ce que l’eau soit froide, puis fi ltrez le tabac. Ajoutez tous les autres ingrédients au thé de tabac et mélangez bien. Utilisez à raison de 5 ml par litre d’eau.

Le tabac est l’ingrédient poison de cette mixture; le gin interrompt le cycle reproducteur de plusieurs insectes. Le

rince-bouche antiseptique attaque les bactéries et les spores de champignons. Le savon à vaisselle au citron agit comme agent mouillant en aidant le produit à coller aux plantes. Il donne aussi la diarrhée aux insectes et son odeur de citron aide à les éloigner.

Soyez patient et amusez-vous.

Mikalia devant les plants de haricots verts fraîchement transplantés.

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Photos : Federacion Nacional de Cafeteros de Colom

bia — Illustration Christopher Shepperd

NOUVELLES & BRÈVES

Bogotà, Colombie : à couper le souffl e. De tout ce que j’ai vu en

Amérique latine, c’est sincèrement la plus belle ville. Les montagnes

sont majestueuses, ainsi que les arbres (des pins canadiens) et les

fl eurs. Il fait frais et bon. Il y a des pistes cyclables et beaucoup

de parcs. Il y a de petits cafés avec terrasse, des boutiques, des

friperies, des marchés aux puces.

La nourriture est bonne. Quelques spécialités locales, histoire de

vous mettre en appétit : morcilla (boudin frit), saucisses de porc,

bedaine de bœuf (partie du ventre de l’animal) et des soupes

savoureuses.

Il y a une très forte présence de l’armée et des forces de l’ordre. Il

n’est pas rare de rencontrer la police militaire postée aux coins des

rues. Cela provoque une impression de sécurité et d’insécurité en

même temps. Jusqu’à maintenant, rien à signaler.

Est-ce que j’ai rencontré l’homme de ma vie? Eh bien, j’en ai

rencontré un… mais j’espère que ce n’était pas lui, parce qu’il

avait à peu près 75 ans et une seule dent... En fait, je préfère de

beaucoup son chien, un beau gros toutou chow-chow (raison

de notre rencontre). Le toutou, lui, n’a que cinq ans et toutes ses

dents.

Deux jours plus tard, le gouvernement

décide de bombarder la zone de

« distancia », zone « neutre » entre

la ville de Bogotà et une enclave

tenue par les Forces Armées

Révolutionnaires de Colombie.

Cette zone est située non loin

de Bogotà. Le gouvernement

ayant rompu la « paix » avec les

bombardements de la zone neutre,

il faut s’attendre à des représailles

de la part des FARC.

Le temps de remettre sur pied leurs

communications et de se regrouper...

Notre avion part demain, nous

avons dû attendre l’approbation des

instances de sécurité canadiennes

en Colombie pour partir.

En principe il ne devrait pas y avoir de problèmes car les FARC n’ont

pas encore eu le temps de se regrouper... Toutes les forces de

sécurité du pays sont sur un pied d’alerte, on s’attend à ce que

les FARC frappent dans Bogotà même par des actions terroristes.

On rapporte également la capture de trois membres de l’IRA qui

seraient venus en Colombie pour entraîner les FARC.

Et Juan Valdez dans tout ceci ?

Pour ceux qui ont passé des nuits blanches à se demander si ce

fameux petit personnage existait pour vrai… Eh bien, enfi n, le

suspense achève… la réponse est : oui.

Juan Valdez, le petit monsieur qui se promène avec son âne

et ramasse les graines de café une à une existe pour vrai. Il est

cultivateur de café, comme la légende le veut. Juan a été découvert

par une agence de publicité qui a décidé d’en faire le symbole

personnifi é du café de Colombie. Juan, selon la rumeur populaire,

serait encore dans les montagnes à récolter ses grains de café. Soit

il aime ça, soit l’agence ne lui ait pas donné un seul peso pour prêter

son image au produit d’exportation numéro un de la Colombie.

L’autre produit qui symbolise la Colombie (non, pas la cocaïne!) :

les émeraudes. Il y en a partout, un magasin à chaque coin de rue

(petite exagération), mais paraît-

il qu’il faut faire attention, car il y

aurait beaucoup de fausses pierres

sur le marché. La différence entre

les grains de café et les émeraudes

est que d’une part, celles-ci ne

peuvent être moulues pour en faire

une infusion, et d’autre part, elles

coûtent un peu plus cher que les

grains de Juan. Mais plus que tout,

ces merveilleuses petites pierres

vertes ne semblent pas avoir fait

l’objet d’une campagne de publicité

comme leurs compatriotes les grains

de café. Probablement parce qu’il

est diffi cile de peindre une belle

image de la récolte des émeraudes

dans ce pays. Les conditions de

Juan Valdez : vos papiers!Enquête au pays du plus célèbre des récolteurs de café

par Rose Laforêt

Page 13: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

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NOUVELLES & BRÈVES

vie dans lesquelles évoluent les chercheurs d’émeraudes sont

équivalentes aux pires mines de charbon ou de diamants.

Cela étant dit, les producteurs de café ne sont pas aussi heureux

que veut nous le faire croire notre ami Juan. Le café est une

des ressources premières de la Colombie, mais de celles qui

rapportent le moins d’argent aux producteurs. Le café rapporte

aux multinationales qui achètent le café aux producteurs à des

prix dérisoires et le vendent ensuite aux consommateurs à des prix

beaucoup plus élevés. La raison pour laquelle les producteurs sont

obligés d’accepter les prix des multinationales tient à ce que ces

dernières possèdent le monopole de vente et de distribution du

produit à travers le monde. De plus, la Colombie n’est pas le seul

producteur de café. Des accords entre les multinationales et les

gouvernements des pays producteurs de café ont imposé une limite

ridicule aux prix de vente du produit brut. Donc, tout ceci a pour

effet que Juan est peut-être le seul cultivateur de café heureux en

Colombie. Les autres sont pauvres, exploités et démunis.

Pourquoi alors mettre l’effort à redorer l’image du café et non

celle des émeraudes? Parce que ceux qui achètent des émeraudes

font partie des classes très riches de cette planète, et sont devenus

riches en exploitant leur prochain, ou sont du moins des héritiers

des exploitants et acceptent sans problème l’ordre des choses. De

plus, les émeraudes ne sont pas une denrée aussi populaire que

le café, qui se boit dans toutes les classes de la société. Du plus

pauvre au plus riche. Il est plus facile de priver la classe moyenne,

possédant le plus grand pouvoir d’achat, d’émeraudes que de son

café quotidien. C’est pourquoi Juan est né.

Maintenant, si vous voulez continuer à croire au rêve de Juan, allez-y.

Sinon, vous pouvez aider les cultivateurs de café du monde en

achetant du café « équitable », c’est-à-dire un produit dont une

part équitable des profi ts va directement aux producteurs. Aidez à

créer d’autres Juan Valdez qui seront vraiment heureux de continuer

à ramasser leurs graines de café une par une. Chaque gorgée sera

plus savoureuse car vous saurez qu’elle contribue à encourager le

dur travail d’un cultivateur de café quelque part dans le monde.

Merci, au nom de tous les Juan Valdez du monde!

Visitez www.juanvaldez.com

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14LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : D.R

.NOUVELLES & BRÈVES

Demandez à n’importe quel jeune enfant de quelle couleur est une

carotte et c’est avec enthousiasme qu’il s’exclamera : « Orange! ».

Maintenant, sautez dans la machine à voyager dans le temps

et posez la même question à un enfant de l’Égypte ancienne

ou, il y a 2000 ans, à un

enfant vivant là où se trouve

maintenant l’Afghanistan.

Ces enfants répondront :

« Blanc! Mauve! Jaune! Vert!

Noir! » Et ils auront raison.

Nos belles Daucus carota

(du celte pour « de couleur

rouge » et du grec pour

« brûler »), nos beaux légumes

racines orange, ne sont orange

que depuis les années 1600!

Il y a 5000 ans, et très probablement des millénaires auparavant,

la carotte sauvage était utilisée

en Asie centrale comme plante

médicinale, et ses racines étaient le

plus souvent blanches ou mauves. La

racine, les feuilles et les graines sont

depuis longtemps utilisées comme

diurétique, comme antiseptique et

comme stimulant. Au Xe siècle, les

carottes mauves étaient cultivées

en Afghanistan, au Pakistan et dans

le nord de l’Irak. Dès le XIVe siècle,

des carottes mauves, blanches et

jaunes ont été importées dans le

sud de l’Europe. Il y a 2800 ans, les

Égyptiens utilisaient les feuilles de

carotte comme fi nes herbes, et les

carottes, ainsi que d’autres herbes et

légumes, ont ensuite suivi l’Empire

romain jusqu’en Grande-Bretagne.

Comment

donc est

apparue la

carotte orange, gorgée de bêtacarotène? L’histoire veut que ce

soit grâce à des horticulteurs hollandais, qui ont croisé différentes

couleurs de carottes pour en obtenir une qui soit orange – et qui

puisse ainsi servir d’emblème à la Maison d’Orange et du combat

pour l’indépendance hollandaise. Au XVIe siècle, les territoires

hollandais étaient contrôlés par l’Espagne, ce qui a mené à la

Guerre de quatre-vingts ans (1586-1648), qui a pris fi n avec

l’accession hollandaise à l’indépendance. La carotte orange ainsi

développée contient quatre fois la quantité de bêtacarotène de

ses prédécesseurs.

Cette histoire, romantique à souhait, est remise en question

par les historiens, qui croient plutôt que la couleur orange a été

développée simplement parce que la carotte mauve donnait

une couleur brune peu appétissante aux soupes et aux plats.

Il est intéressant de noter que les

peintures hollandaises du XVIe

siècle présentent de longues

carottes mauves et jaunes puis,

plus tard, des carottes orange et de

toutes les couleurs entre les deux.

On a rapidement compris, par

ailleurs, que les vaches nourries aux

carottes donnaient un lait plus riche

et un beurre plus doré.

Dès les années 1700, la Hollande

est le plus grand pays éleveur de

carottes, et toutes les variétés

modernes de carottes orange

sont dérivées des quatre variétés

de l’époque : semi-longue hâtive,

semi-longue tardive, corne rouge

et orange longue. La carotte

moderne a également bénéfi cié

des labeurs du botaniste français

L’histoire méconnue de la

carottepar Helene Jutras

Page 15: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Phot

os :

D.R

.NOUVELLES & BRÈVES

Vilmorin-Andrieux, qui a développé des types de carottes de

jardin bisannuelles à la racine charnue.

La carotte mauve, qui contient des pigments mauve-rouge

appelés anthocyanes, est de retour dans certains supermarchés.

Certains parlent d’une nouvelle couleur de carottes, mais vous

ne vous y laisserez pas prendre! Plusieurs entreprises offrent

maintenant des semences vous permettant de cultiver vos propres

carottes blanches, jaunes,

mauves ou rouges, chacune

ayant ses propres effets

sur la santé. Les carottes

orange « ordinaires » de

votre potager, cependant,

pourraient spontanément

devenir mauves et changer

de texture si leur épaulement

se trouve au-dessus du sol et

qu’il est exposé au soleil.

Page 16: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Chine : Le super maïs donne de super récoltes

Des chercheurs chinois ont récemment produit de nouvelles espères de maïs, dont les caractéristiques s’approchent d’un « super maïs ». Zhao Jiuran,

directeur du centre de recherches sur le maïs qui fait partie de l’Académie d’agriculture et de foresterie de Beijing, a dit aux journalistes que le centre a choisi quatre combinaisons

de maïs hybride parmi environ 10 000 espèces. Les combinaisons choisies ont enregistré une récolte de 900 kg, soit très près de la marque de 1000 kg/mu (1 mu = 0,0667 ha) établie pour un super maïs. Les autres caractéristiques des hybrides, y compris la qualité, la résistance et la capacité d’ensemencement, se

sont également rapprochées de celles du super maïs.

Sous l’égide du projet municipal de Beijing pour promouvoir les initiatives liées au super maïs et pour établir une base de données normative de l’ADN du maïs, la Chine crée de nouvelles espèces de maïs en utilisant des espèces de qualité extrêmement élevée, tant domestiques qu’étrangères, afi n de dénicher une vraie espèce de super maïs.

Source : Bulletin du ministère de la science et de la technologie,

République populaire de Chine, numéro 392.

Russie :La plus grande collection de variétés de maïs au monde

La banque de semences de l’Institut botanique Komarov de Saint-Pétersbourg, rattachée au Jardin botanique de l’Académie des sciences de Moscou et troisième plus grande réserve de semences au monde, se targue d’avoir au fi l des années réuni la plus importante collection de semences des diverses variétés de maïs au monde (y compris des espèces disparues depuis le début de la collecte dans

les années 1950). Si le maïs compte actuellement environ 400 espèces originales encore exploitées (loin derrière la pomme de terre et ses 4 000 espèces), mais pas loin de

10 000 hybrides, c’est aussi la plante qui voit le nombre de ses variétés sans cesse augmenter avec l’apparition des nouvelles espèces transgéniques (voir ci-contre).

Les Russes font donc face à une course contre la montre pour retrouver et préserver les variétés ancestrales les plus

rares que certaines tribus d’Amérique centrale et du Sud cultivent encore, mais qui ne sont pas loin de disparaître! Il faut d’ailleurs souligner que cette banque de semences s’est toujours spécialisée dans

les plantes cultivées dans leur habitat natif. La banque de semences russe fait cependant face à des diffi cultés croissantes pour pouvoir préserver sa collection : budget réduit, méthodes de congélation encore parfois expérimentales, vétusté des locaux, etc.

– B.B. (d’après Libération)

Afrique australe : Des variétés de maïs VPO contre la pauvreté et la famineDe nouvelles variétés de maïs VPO (variétés à pollinisation ouverte) ont été mise au point par les chercheurs de la Direction du développement et de la coopération suisse en partenariat avec le projet « New Seed Initiative for Maize in Southern Africa » (NSIMA) et la banque de semences de la CIMMYT (Centre international d’amélioration du maïs et du blé de Mexico). Les croisements de variétés conservées à la CIMMYT ont permis d’obtenir de nouvelles variétés de maïs résistantes à la sécheresse, offrant un meilleur rendement que les espèces traditionnelles, et cela même dans des sols arides ou peu fertiles.

Les performances de ces nouvelles variétés (de 30 à 40 nouvelles souches chaque année) sont testées directement sur le terrain par les paysans de l’Afrique australe. Les variétés VPO ont été préférées car les semences ont l’avantage, comparativement aux autres

16LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : Bruno Bredoux & D

.R.

NOUVELLES & BRÈVES

Page 17: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

variétés traditionnelles ou hybrides, de pouvoir être stockées et ressemées d’une année à l’autre sans que leurs caractéristiques et leurs performances ne diminuent. Avec les variétés hybrides ou traditionnelles, les paysans devaient racheter de nouvelles semences tous les ans car ensuite, les semences conservées ne donnaient pas un rendement équivalent à celui de la première année.

Actuellement, de 9 à 12 millions d’hectares de maïs sont cultivés pour la subsistance en Afrique australe. Le projet NSIMA ne couvre cependant qu’un million d’hectares des terres cultivées pour le maïs depuis 1996, date d’origine du projet. La sécurité alimentaire de cette région du monde dépend donc largement de l’expansion et du succès de ce projet. Source : www.sdc.admin.ch/index.php

– B.B.

Irak : Destruction dʼune banque de semences inestimable Washington voulait planter les « semences de la démocratie » en Irak en lançant l’offensive militaire de 2003. En réalité, le véritable trésor semencier irakien n’y a pas survécu! Pendant des années, les Irakiens avaient collecté et référencé des échantillons de toutes leurs précieuses variétés naturelles dans une banque nationale de semences située – ironie du sort – à Abu Ghraib, ville tristement célèbre pour sa prison et les tortures qui y ont été infl igées aux détenus par les militaires en 2004. À la suite de l’occupation du site et de divers bombardements, cette inestimable banque de semences a disparu. Source : www.horizons-et-debats.ch/actuel/32_12.htm

Médecine douce : Les « toques pipiques » contre bien des mauxLa bardane (Arctium lappa), communément surnommée « toque pipique » au Québec, est une plante très vigoureuse subsistant sur les terrains incultes, pouvant atteindre de 0,50 à deux mètres de hauteur et dont on utilise surtout les racines. En effet, les méprisées « toques pipiques » traitent bien des maux. En infusion de racines, la bardane débarrasse le corps de ses impuretés. En cataplasme de feuilles fraîches, elle excelle pour traiter les problèmes dermatologiques comme l’acné, les furoncles, les abcès, l’eczéma ou le psoriasis. D’autre part, elle contient une substance hypoglycémiante qui contribue à aider le taux de sucre en cas de diabète.

Elle est également recommandée pour soulager la goutte, la lithiase vésiculaire, les rhumatismes, la sudation excessive et la rougeole. Enfi n, d’après le guide La nature à votre service de l’AFEAS Mauricie, les fl eurs de « toques pepiques (sic) » en infusion seraient excellentes contre l’insuffi sance cardiaque.

Dosages :

En infusion, comptez 30 grammes de racines pour 1/2 litre d’eau. Faire bouillir 3 minutes, puis laisser infuser 10 minutes.

En décoction, faire bouillir 10 grammes de racines dans 750 ml d’eau, laisser réduire d’un tiers, fi ltrer; boire 250 ml tiède avant chaque repas.

En infusion de fl eurs séchées, ébouillanter une poignée de ces fl eurs par pinte d’eau, infuser pendant 20 minutes, laisser refroidir et fi ltrer; boire froid.

Sources : www.lepetitherboriste.net et La nature à votre service, AFEAS Mauricie éditeur.

– B.B. Phot

o : V

IPNOUVELLES & BRÈVES

Page 18: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

18LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : Fred LeducTRUCS & ASTUCES

Contrairement à la

plupart des jardiniers, je

traite mes plantes d’intérieur

— en fait, toutes

mes plantes — sans

ménagement. Je veux

des plantes robustes

qui ne m’en demandent

pas beaucoup. Pour moi,

la plante parfaite est celle que

je peux oublier pendant des mois

et qui, quand j’y reviens, a l’air d’avoir reçu des soins attentifs

ininterrompus. Lorsque est venu le temps d’obtenir de nouvelles

plantes, je veux le genre de plante dont on peut couper un bout, le

jeter par terre et piler dessus, et ce bout de plante prendra vie. Je

veux aussi une plante assez résistante

pour faire face à toutes les conditions

météorologiques, qu’il fasse froid,

chaud, humide, sec, peu importe,

et que les insectes détestent. J’en

demande beaucoup, mais j’ai trouvé tout un groupe de plantes

qui me convient parfaitement : les cactus.

Il existe environ 8000 cactus différents, de

toutes les formes et de toutes les grandeurs. Les

formes uniques de certains cactus peuvent être

très spectaculaires. Le plus souvent, les cactus

croissent si lentement qu’ils garderont la même

apparence pour plusieurs années : il est donc

facile de créer une présentation permanente. Il

existe également bien des cactus qui croissent

à un rythme plus rapide, et certains peuvent

pousser de 30 centimètres en une seule année!

Certains sont également très fragiles et ne

peuvent tolérer d’être maltraités.

Il est facile de cultivar un magnifi que cactus qui vous donne

des airs de jardinier émérite. La plupart des cactus

requièrent si peu de soins que je dois inscrire

une note au calendrier pour me rappeler de

les nourrir. Le plus grand problème avec les

cactus est l’arrosage surabondant. Je n’arrose

pas mes cactus de décembre à mars et si l’un

d’entre eux meurt, je me dis qu’il n’était pas fait

pour moi. Après des années de ce régime, j’ai une

collection de plantes qui s’occupent d’elles-mêmes

et qui me donnent l’air d’un jardinier doué!

Voici certaines des plantes qui se sont retrouvées sur ma liste

de plantes robustes :

L’Echinocereus adustus, de

la famille des cactus arc-

en-ciel ou échinocierges,

est mon préféré pour la

propagation. Il produit

de nombreux rejets. Il

vous sera facile de vous

procurer un échinocierge

mature dans un pot de 10 à

15 centimètres et qui peut

avoir plus de 40 rejets

pour moins de 20 dollars.

Pour obtenir de nouvelles plantes, vous n’avez qu’à séparer les

rejets et à laisser la blessure guérir au soleil direct de deux à

trois jours. Vous pouvez ensuite les planter dans un mélange de

terreau pour cactus ou

tous les placer debout

dans un pot vide; au

bout de quatre à six

semaines, ils auront

développé des racines. Vous pouvez également attendre jusqu’à

six mois avant de les planter. Si vous ne les plantez pas dans

les trois semaines après la récolte, cependant,

gardez-les à l’ombre.

Cette plante convient parfaitement au novice.

Pour un professeur, elle devient un projet scolaire

intéressant et peu onéreux, produisant facilement

de 25 à 50 plantes dans un espace restreint.

Pour ses formes uniques et étranges, mon préféré

est l’Opuntia monacantha ‘Variegata’. J’en ai

plusieurs qui sont simplement bizarres. On peut

voir du rose, du jaune et du vert sur la même

branche.

MA PLANTE PARFAITE

PAR FRED LEDUC

Echinocereus adustus (échinocierges)

IL EXISTE ENVIRON 8000 CACTUS DIFFÉRENTS, DE TOUTES LES FORMES ET DE TOUTES LES GRANDEURS.

Opuntia monacantha ‘Variegata’

Page 19: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Phot

os :

Fred

Led

ucTRUCS & ASTUCES

Pour faire de nouvelles plantes, coupez une branche, laissez la

blessure guérir au soleil pour quelques jours et plantez dans un

mélange de terreau pour cactus.

Le meilleur cactus pour la croissance

rapide est sans contredit le Trichocereus

Peruvianus, qui croît souvent de plus

de 30 centimètres par an. Mon record

personnel est de 45 centimètres de

croissance en une saison. Dans la nature,

ce cactus peut atteindre les six mètres.

Tout près derrière vient le San Pedro

(Trichocereus Panchanoi), qui croît

souvent de près de 30 centimètres par

an. Ce qui rend ce cactus différent,

ce sont ses épines très petites et peu

piquantes.

Ces deux plantes sont parfaites pour les

greffes, qui permettent d’accélérer la

croissance des autres variétés jusqu’à dix

fois. Pour multiplier ces cactus, vous pouvez procéder comme

avec les précédents. Coupez-en un bout, laissez la blessure

guérir et plantez.

Toutes les plantes mentionnées ici sont des dures de dures. Elles

peuvent supporter le froid, jusqu’au point de congélation, et la

plupart des Trichocereus resistant jusqu’à -5°C. On peut induire

la dormance chez toutes ces plantes en les entreposant à une

température de 5°C sans eau ni lumière pour au moins trois

mois. Lorsque vous entreposez des plantes, il est crucial d’avoir

une température entre 3 et 5°C.

SOINS ET LUMIÈRE Un éclairage fort est essentiel aux cactus en croissance.

L’éclairage ne doit pas nécessairement être un ensoleillement

direct, mais quatre heures d’éclairage puissant par jour au moins

sont requises.

SOINS, ALIMENTATION ET ARROSAGELa meilleure croissance se produira avec un apport en engrais

et en eau régulier durant la saison de croissance. N’arrosez vos

cactus que lorsque le quart du haut du pot est sec; si votre pot

est haut de 10 centimètres, vous devez attendre que les premiers

2,5 centimètres du terreau soient desséchés avant d’arroser.

Vous obtiendrez de bons résultats en utilisant un engrais soluble

15-30-15 à demi-concentration toutes les deux semaines durant

la saison de croissance.

Si vous avez besoin d’être sans cesse actif dans votre jardin,

ces plantes ne vous satisferont pas, et vous devriez essayer les

orchidées ou un autre type de plantes. Si, toutefois, comme

la plupart d’entre nous, vous manquez toujours de temps, les

cactus sont la solution!

Cactus San Pedro

Opuntia monacantha ‘Variegata’ vu de près

Opuntia monacantha ‘Variegata’ et cactus San Pedro

Page 20: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

20LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

TRUCS & ASTUCES

Choisissez des plantes vigoureuses et saines. Lorsque vous

magasinez des plantes en pots, cherchez des plantes à l’apparence

vigoureuse ayant un feuillage bien développé. Évitez les plantes

dont les racines poussent à travers le fond du contenant. Entreposez

les plantes à l’ombre jusqu’à la plantation, et arrosez-les chaque

jour jusqu’à ce que vous les enleviez de leurs pots.

Évitez les engrais, sauf un engrais à libération prolongée, lors de la

plantation, qui n’endommagera pas les racines. Faites une nouvelle

application d’engrais uniquement lorsque les plantes ont été mises

en terre depuis trois ou quatre semaines, et n’utilisez alors qu’un

engrais organique.

Espacez les plantes suffisamment pour leur taille à maturité

et leur hauteur, afi n de réduire la compétition pour l’espace et

l’humidité et pour réduire la nécessité de l’élagage. Il faut fournir

ces soins d’espacement pour donner un air naturel aux plantes

indigènes.

Plantez dès que possible. Planifi ez de faire la mise en terre aussitôt

que possible après l’achat des plantes afi n d’éviter que la masse

racinaire ne se dessèche. Avant la plantation, remplissez d’eau le

contenant plusieurs fois afi n de garder humide la masse racinaire.

Enlevez la plante de son contenant. Si le contenant est en métal,

coupez ses côtés juste avant la plantation. S’il est en plastique,

retournez-le et donnez un coup, avec le côté, sur une surface dure,

afi n de permettre aux racines de se glisser hors du pot. Manipulez

la plante par ses racines, et non par sa tige, pour prévenir les

dommages aux racines.

Préparez un trou de la bonne grandeur. Creusez un trou, pour les

nouvelles plantes, qui soit au moins trois fois plus large que la masse

racinaire, avec des côtés en pentes. Ne creusez le trou qu’aussi profond

que la masse racinaire. Dans un sol argileux, il vaut mieux ameubler

le sol tout autour de la plante, jusqu’à son point d’égouttement.

Remplissez le trou d’eau

afi n d’humidifi er le sol

environnant avant la

plantation. Si l’eau ne se

draine pas en une heure

ou deux, faites un drain

cheminée au centre du

trou, à une profondeur

de deux mètres, pour

améliorer le drainage.

Préparez le sol pour les plantes non indigènes. Mélangez la terre

sortie du trou avec 2/3 du terreau et 1/3 de mélange de remplissage.

Placez le mélange sous et autour de la plante. Compactez le sol

autour de la masse racinaire. Faites couler de l’eau dans le mélange

en remplissant les côtés afi n d’éliminer les poches d’air. Une fois

la terrer en place, remplissez le trou jusqu’au dessus des racines.

Pour les plantes indigènes, remplissez avec la terre existante,

puis placez une couche de

paillis organique de 5 à 10

centimètres d’épaisseur.

Bâtissez un bassin

pouvant contenir au

moins huit centimètres

d’eau. Faites un fossé autour

du trou de plantation, deux

fois plus gros que la masse

racinaire, avant d’y placer

de l’eau.

(Source : site Web de la Zone de l’eau de la vallée de Coachella – www.cvwd.org, extrait de l’article « Lush and Effi cient: A guide to Coachella Valley landscaping », reproduit avec la permission de l’auteur.)

Notions de jardinage :Notions de jardinage :Suivez ces étapes pour Suivez ces étapes pour réussir vos plantationsréussir vos plantations

Par Jesse Ruiz (Coachella Valley Water District)Par Jesse Ruiz (Coachella Valley Water District)

Gauche : Jardin oasis de piscine – Palmiers à l’horizon: Bougainvillée (rouge, à l’arrière), Roses (à gauche, devant), Cercidium fl oridum (arbre à l’avant à gauche), Citrus (à droite à l’arrière).

Photos : Robert Keeran & CV

WD

Public Information A

ssociate, B.B

. &

Page 21: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Magazine expédié directement chez vous!

Pour l’amour du jardinage intérieur!Jardiner à l’intérieur, ce n’est pas seulement materner quelques cactus dans son salon, c’est aussi produire des tomates, des fraises ou des laitues en quantité industrielle. Voilà la clé de voûte de

ce nouveau magazine qu’est Le Jardinier d’Intérieur, couvrir à la fois les attentes du jardinier intéri-eur du dimanche et celles du cultivateur commercial à la tête d’une véritable exploitation agricole.

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2007.

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ATTENTION : EXPIRE FIN Mai 2007 (Source : Le Jardinier d’Intérieur #2-2)

NUMÉRO 1 - JANVIER 2006NUMÉRO 2 - MARS 2006NUMÉRO 3 - MAI 2006NUMÉRO 4 - JUILLET 2006

NUMÉRO 6 - NOVEMBRE 2006NUMÉRO 5 - SEPTEMBRE 2006

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VOL. 2 No. 2 - MARS 2007VOL. 2 No. 1 - JANVIER 2007

VOL. 2 No. 3 - MAI 2007

Photos:RobertKeeran&

CVW

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Information

Associate

BB

&

* ou 95 $ pour l’Europe

Page 22: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

22LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : GP Technology, Sunleaves, Ecosystem

, W

.S. & D

.R.

INDUSTRIE

A) PLATEAUX FLUX ET REFLUX

Les tables à fl ux et refl ux ou tables à marée ont été conçues pour

retirer la solution nutritive du substrat à l’aide de cannelures

qui retirent l’eau du substrat. L’eau stagne sur des surfaces

planes, et les racines reposent dans une fl aque. Comme la

cannelure de drainage est en pente, l’eau se retire du substrat,

ce qui procure davantage d’oxygène au système racinaire.

Protégez les racines de la lumière : elles ne vont pas ensemble. Si

vous bloquez la lumière, vous augmentez l’humidité au niveau des

racines. Comme la masse racinaire de sèche pas, elle peut prendre

de l’expansion en cherchant à se nourrir. Plus de racines signifi ent

une plante plus grosse et plus saine. C’est un excellent système

pour l’aéroponie. Vous n’avez qu’à percer des trous dans

la plaque du haut et à insérer des tubes de brumisation.

On peut également l’utiliser pour la technique de culture

sur fi lm nutritif : vous n’avez qu’à pencher la table et à

verser l’eau à un bout, l’eau s’accumulant à l’autre bout.

Chaque système complet est vendu comprenant un plateau

fl ux et refl ux, un drain, un raccord de remplissage, des tuyaux, une

pompe, un réservoir et du substrat de culture. Vous pourriez avoir

besoin d’un plus grand réservoir pour un plus grand volume d’eau

(des modèles de 160 ou de 240 litres sont disponibles).

B) L’ECOSYSTEM

Voir en page 28 l’article sur ce système.

LE JARDINAGE HYDROPONIQUE ET AÉROPONIQUE

PAR W.S.

I – JARDINAGE HYDROPONIQUE

Qu’est-ce que l’hydroponie? C’est l’eau qui travaille pour vous! La culture hydroponique consiste à garder le système racinaire humide avec une solution d’eau enrichie qui contient les éléments minéraux nécessaires à la croissance végétale.

Cela peut être fait avec ou sans substrat de culture. Si vous utilisez un substrat, il devrait être inerte et avoir un pH neutre afi n de ne pas causer d’interférence avec les éléments minéraux fournis aux plantes. Si vous remplacez la solution nutritive régulièrement, le taux de croissance et le rendement seront plus élevés en hydroponie.

En hydroponie, une nouvelle solution nutritive est constamment livrée au substrat de croissance, lessivant l’ancienne solution et amenant de nouveaux éléments minéraux aux racines. Plus la solution nutritive est remplacée fréquemment, plus la croissance sera saine. Dès que la solution entre en contact avec les racines, les éléments minéraux qui ont été dissous dans l’eau commencent à être absorbés. Si vous enlevez complètement l’ancienne solution nutritive et faites une nouvelle solution, vous

verrez la croissance accélérer. Si vous utilisez la même solution, vous verrez chaque jour la croissance ralentir peu à peu. Remplacez la solution, et la vitesse de la croissance augmentera de nouveau. Après trois ou quatre jours, vous constaterez un ralentissement. En général, il ne faut pas donner aux plantes la même solution pour plus de quatre jours. Lorsque vous ajoutez du liquide à une solution nutritive, n’utilisez que de l’eau plate au pH ajusté. N’utilisez pas de solution nutritive, même diluée, pour augmenter le volume de la solution du réservoir. En remplaçant la solution nutritive souvent, nous avons la chance de cultiver des plants plus rapprochés. Cela nous donne également des plants plus sains, plus grands et des groupes de fl eurs qui poussent plus rapidement : nous utilisons donc au mieux notre espace de culture.

SYSTÈMES HYDROPONIQUES

Garden of Ease de Sunleaves

Page 23: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Phot

os :

Euro

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den

& D

.R.

INDUSTRIE

C) JARDIN COLISEUM

Pourquoi cultiver sur le plat quand vous pouvez faire meilleur

usage de l’espace avec ce jardin, le Coliseum? Il utilise la

lumière au mieux. Il ne nécessite aucun réfl ecteur, puisque

la lumière y est emprisonnée. Le Coliseum est cylindrique,

sans recoin dans l’ombre. Toutes les plantes reçoivent la

même quantité de lumière.

Chaque unité mesure 104 cm de haut et 170 de large,

sur cinq niveaux. On offre également le Coliseum

à deux niveaux, de 40 centimètres. Le Coliseum

est vendu avec sa plomberie et prêt à être utilisé. Il

contient des tuyaux de drain spéciaux qui font que

lorsque l’on installe les systèmes les uns par-dessus

les autres, la solution nutritive donnée à l’unité du

haut ne contamine pas l’unité du bas. Remplissez d’un

mélange moitié vermiculite, moitié perlite (non inclus).

Chacune des sections du Coliseum devrait être éclairée

par une lampe de 1000 watts à refroidissement par

air. Nourrissez vos plantes deux fois par jour pendant

cinq minutes et n’utilisez la solution nutritive qu’une

fois, en drainant l’excédant. Chaque section du

Coliseum est vendue avec sa plomberie et jusqu’à

75 emplacements de culture où installer vos pots

NFT. Tous les trous sont prépercés.

Le Coliseum est offert en deux modèles : à cinq

niveaux (104 par 170 cm) ou à deux niveau (40 x 170 cm). Il est

livré avec un réservoir en fer à cheval de 30 gallons (18 x 170 cm),

des paniers de 7,6 cm et une lampe à refroidissement par air de

104 cm. Les unités peuvent être empilées.

D) SYSTÈME ROTATIF BONZAÏ – 96, 240 ET 360

EMPLACEMENTS

Le système rotatif Bonzaï est un jardin en rotation

continue où les plantes bougent autour de la source

lumineuse. Avec une rotation complète par heure,

vos plantes ne tomberont pas de la roue de culture.

La rotation du système Bonzaï crée des plantes plus

courtes et plus fortes. Selon un utilisateur satisfait, « Le

Bonzaï est en fait un système hydroponique à fl ux et refl ux

sur les stéroïdes. » Il existe trois modèles différents, accommodant

96, 240 ou 360 plantes. Il faut environ deux heures pour installer

le système et les plantes.

E) LE JARDIN AUTOMATISÉ ROTOGRO (J.G.)

Le jardin Rotogro est un système à fl ux et refl ux. Les plantes sont

insérées dans des cubes de laine de roche qui sont fi xés aux plateaux

à drainage rapide. Le jardin est motorisé et les plateaux tournent

24 heures par jour autour de deux lampes DHI fi xées au centre. Les

plateaux font une rotation complète en environ une heure. Une

pompe fi xée au fond du réservoir principal s’active et remplit le

réservoir du haut au niveau choisi. Les plateaux à drainage

rapide passent par le mélange de solution nutritive,

nourrissant ainsi les plantes. Une fois toutes les plantes

nourries, la pompe s’arrête, laissant la solution nutritive

retourner au réservoir principal. Le système Rotogro utilise

un tiers de l’espace et de l’énergie des tables à marée

traditionnelles. Il en existe deux modèles : celui de 122 cm

pouvant contenir 240 plantes et celui de 122 cm pouvant

contenir 312 plantes.

F) LE VOLKSGARDEN™ D’OMEGA GARDEN™ INC.

Le Volksgarden™ est un nouveau système en plastique de l’entreprise

Omega Garden™. Il est fait de plastique moulé, et les autres

éléments de la structure sont faits d’acier recouvert d’un revêtement

en poudre. Le cylindre est commandé par chaîne et effectue des

rotations continues, mettant environ 45 minutes pour une rotation

complète. Le Volksgarden™ est conçu pour accueillir des cubes de

substrats de 7,6 cm et peut recevoir jusqu’à 80 plantes.

Ce nouveau système à une seule lampe comprend :

- Cylindre en plastique en un morceau;

- Porteurs individuels de substrat en plastique;

- Moteur et pompe;

- Boîtier de lampe en verre;

- Plateau d’alimentation en acier inoxydable;

- Support en acier recouvert d’un revêtement

en poudre;

- (Lampe et réservoir non compris);

- S’assemble en quelques minutes – facile à

utiliser;

- Dimensions : 130 cm de longueur, 81 cm de profondeur, 162 cm

de hauteur.

G) LE JARDIN ROTATIF GI-GROW (C.A.)

Cet appareil injecte la quantité exacte de liquide requise

par site de croissance. Les plateaux sont faits d’acier

inoxydable ultra-résistant. À l’opposé des plateaux de

plastique, ces plateaux ne brisent pas, et n’émettent

aucun contaminant. On peut passer de 144 à 240 ou

à 336 plantes en achetant un ensemble additionnel de

plateaux et d’accessoires en utilisant le même cadre. La

lampe n’est pas réfl échie, ce qui la rend plus effi cace.

La rotation fonctionne avec des lampes HPS ou MH de

400, 600 ou 1000 watts. La chaleur est évacuée à travers

un tube de verre qui prévient la déshydratation des plantes et la

brûlure du bout de leurs feuilles.

H) LE MULTI GARDEN DE B&B HYDROPONICS GARDENS

Le Multi Garden est fait de seaux de plastique, de paniers en

treillis, de tuyaux et de substrat de culture. Il peut contenir deux

grosseurs différentes de drains et une quantité variable de substrat

de culture; son prix est donc variable. Le Multi Garden existe depuis

s

23Le jardinier d’intérieur VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Page 24: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Photos : Grow

World, Chiang M

ai University, A

ero Rooter & W

.S.INDUSTRIE

20 ans et sera toujours un favori des amoureux

de l’hydroponie.

Le seau du bas (B et C) sert de réservoir, contenant

environ 10 litres de solution nutritive par plante.

Le panier du haut contient votre substrat de

culture favori. Les seaux du bas sont reliés par

un anneau jumelé à des pièces en T de 1,3 cm, des angles de 90

degrés de 1,3 cm ou, pour plus de débit d’eau, par des raccords de

drain de 2,9 cm (E) des deux côtés du seau. Tous les paniers du haut

ont une ligne de raccord et de plus petits tuyaux qui fournissent la

solution nutritive à chaque plante.

Le Multi Garden est vendu complet et prêt à utiliser. Il est parfait

pour de grandes plantes. Le centre de contrôle (A) vous donne

accès à la pompe et à la solution nutritive. Le module d’expansion

(B) sert pour chaque plante que vous désirez. L’unité de la fi n (C)

complète le système avec la dernière plante. Choisissez une pompe

qui fournira un débit suffi sant pour livrer la solution nutritive au

dernier seau. Le système fournit 30 centimètres entre les seaux,

mais si vous souhaitez plus d’espace, achetez plus de tuyaux. Je

vous recommande d’utiliser les raccords de drain de 2,9 cm pour

des années de jardinage sans tracas. Remplacez la solution nutritive

tous les quatre jours pour de meilleurs résultats.

I) LES RÉSERVOIRS DE B&B HYDROPONICS

GARDENS

Tous nos réservoirs ont des couvercles dans lesquels

on peut percer des trous pour insérer des paniers en

treillis. Cela donnera un excellent système goutte-

à-goutte, car le réservoir entrepose la solution

nutritive et son couvercle tient les plantes.

Ce système est parfait pour la culture

en placard, car les réservoirs mesurent

60 cm sur 1,2 m, 90 cm sur 1,2 m et 1,2

m sur 1,2 m. Placez-les ensemble selon vos besoins.

J) JARDINS-RÉSERVOIRS COMPLETS

Différentes entreprises offrent différents modèles (Highlander de

Hi-Tech Grow Systems, Coolkast de Grow World, Casa Box de Casa

Grow, etc.) de jardins-réservoirs complets. Ils utilisent une lampe

HPS de 600 watts installé sous une monture à refroidissement par

air, et offrent de l’espace pour 16 plantes. Le réservoir est placé

sous le système, fournissant un accès facile à la solution nutritive.

Le système a son propre système

de ventilation, apportant

du dioxyde de carbone aux

plantes. Le fi ltre au charbon est

derrière le système, purifi ant

l’air de la chambre de culture.

Ajoutez un régulateur de CO2

pour augmenter les taux de

CO2 du jardin et obtenir des rendements

incroyables. C’est si facile que les élèves

du primaire utilisent ces systèmes pour les

expo-sciences et obtiennent d’excellents

légumes et d’excellentes notes. Si vous

rencontrez un problème avec votre

jardin, n’attendez pas que le problème

soit grave et sans retour : demandez de

l’aide dès que vous remarquez le problème.

II – JARDINAGE AÉROPONIQUE Qu’est-ce que l’aéroponie? C’est la pulvérisation des gouttelettes d’eau. La solution nutritive, c’est-à-dire l’eau, est pompée

sous pression à travers une petite ouverture, ce qui ajoute à la pression, que l’on force contre un panneau, explosant l’eau en minuscules gouttelettes. Plus les gouttes sont petites, mieux c’est. Une fois l’eau pulvérisée en brouillard, l’air et l’eau sont absorbés beaucoup plus rapidement par les plantes.

L’aéroponie est une catégorie d’hydroponie où les racines de la plante sont suspendues dans un brouillard de solution nutritive, et où ces racines ne sont jamais dans l’eau. Comme les racines sont baignées dans une eau bien oxygénée et riche en nutriments, elles ne pourriront pas. En terreau, trouver le bon mélange d’air et d’eau a toujours été un problème. Lorsque vous arrosez le terreau, il est habituellement trempé de solution et d’eau, qui remplissent toutes les poches d’eau

sous la surface du terreau. Lorsque le terreau sèche, le mélange d’air et d’eau s’améliore, mais bientôt, en quelques heures, l’air remplace l’eau et le terreau se dessèche, et la croissance végétale ralentit.

Lorsque les éléments minéraux idéaux ont été dissous dans l’eau avec suffi samment d’oxygène, les plantes n’ont pas à étendre leurs racines pour chercher ces éléments, ce qui leur permet de se concentrer sur la croissance et la fl oraison ou le développement de fruits. Le terreau ne permet au mélange idéal d’être disponible que pour une période très courte avant de retourner vers l’un des extrêmes, trop humide ou trop sec. En aéroponie, cette condition idéale peut être atteinte de la plantule ou de la bouture jusqu’à la fi n de la vie de la plante.

Page 25: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Phot

os :

W.S

., F.

H.D

. & D

.R.

II BIS – JARDINAGE AIROPONIQUE

Qu’est-ce que l’airoponie? Des nébuliseurs ultrasoniques qui diffusent des nutriments. L’airoponie est une variante de

l’aéroponie : « Cette technique emploie des nébuliseurs ultrasoniques au lieu de pulvérisateurs pour fournir la solutionnutritive. Cette technique est plus effi cace que l’aéroponie. Les racines se trouvent réellement suspendues

dans les airs. Cela encourage le développement d’une masse racinaire saine, alors qu’en aéroponie traditionnelle, les racines peuvent se lier et se prendre » (extrait de http://en.wikipedia.org/wiki/Aeroponics). Directopedia fournit une autre défi nition : « L’aéroponie est la classe d’hydroponie où les racines de la plante sont suspendues dans un brouillard riche en solution nutritive. Les techniques aéroponiques traditionnelles utilisent des pompes et des pulvérisateurs que l’on retrouve habituellement dans les systèmes à micro-irrigation, alors que les techniques à la fi ne pointe (airoponie) utilisent des nébuliseurs ultrasoniques qui transforment la solution nutritive en brouillard extrêmement fi n. »

Les brumisateurs ultrasoniques sont la nouvelle méthode d’airoponie. Certains suggèrent de combiner les brumisateurs aux systèmes aéroponiques habituels pour obtenir les mêmes résultats. Une autre différence entre l’airoponie et l’aéroponie est que, dans le cas de l’airoponie, les racines se meuvent sous l’impulsion du nébuliseur ultrasonique, alors qu’en aéroponie, les racines sont inertes et simplement suspendues dans le brouillard de solution nutritive fourni par le système choisi. En airoponie, les gouttelettes doivent être inférieures à 0,1 micron pour fertiliser les racines, et on court toujours le risque qu’une si petite goutte s’évapore avant d’atteindre sa cible. En comparaison, les systèmes aéroponiques acceptent des gouttes de cinq microns.

SYSTÈMES AÉROPONIQUES

A) SYSTÈMES PIPE DREAMS BALCONY,

PIPE DREAMS WALL GARDEN, PIPE

DREAMS MINI 32, PIPE DREAMS V 96,

PIPE DREAMS 192

Les systèmes aéroponiques de Pipe Dreams sont faits de

matériaux de qualité, y compris une injection de titane dans

les tubes de culture, ce qui recouvre l’intérieur des tubes de

titane et arrête les spores de champignons qui se reproduisent

de culture en culture. Les systèmes sont vendus avec un

support unique qui place les tubes de culture en escalier, ce

qui permet au jardinier de mieux utiliser son espace. Ils sont

vendus prêts à être utilisés : tous les systèmes comprennent

des tubes de culture, une pompe aéroponique, un réservoir,

un support, les raccords de plomberie, les brumisateurs, une

minuterie pour l’eau, des paniers en treillis, les tuyaux et un

manuel d’instructions. Ils sont emballés dans des boîtes de

INDUSTRIE

Page 26: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Photos : W.S.

INDUSTRIE

A) TUYAUX ET RACCORDS

La plupart des magasins hydroponiques tiennent en stock toutes sortes de

tuyaux et de raccords, des tuyaux de

0,16 cm à ceux de 5 cm, les raccords

pour relier un tuyau à un autre ou à

un système hydroponique. Laissez les

employés vous aider avec vos besoins

en plomberie.

Une pompe fera monter l’eau à travers les

tuyaux jusqu’à la salle de culture. En utilisant

des adaptateurs, on peut joindre deux tuyaux

de grosseurs différentes (A). pour que l’eau

retourne à la pompe, on joint deux raccords

au contenant et on attache les tuyaux aux

raccords (B). Si vous avez besoin de plus d’eau dans le système, comme

pour un système à fl ux et refl ux, joignez les raccords.

B) GOUTTEURS

La quantité d’eau qui est versée sur le substrat peut être

contrôlée par des goutteurs. On trouve des goutteurs avec

différents taux d’écoulement, et on peut les utiliser sur de

longs tuyaux pour d’assurer d’envoyer une quantité égale de

liquide à chaque plante, de la première à la dernière.

C) POMPES À EAU

On utilise les pompes à eau pour déplacer l’eau du réservoir

à la salle de culture ou au rebut. Il existe différents types et

différentes grandeurs de pompes à eau. Certaines pompes

ont un débit de 90 gallons; d’autres peuvent vous fournir

plus de pression que la plomberie de votre maison.

carton pour un transport facile. L’installation

demande quelques heures, puis les systèmes

sont prêts. Je vous conseille d’ajouter une demi-

dose de Aroma Formula de Growing Edge

Technologies.

B) JARDIN AÉROPONIQUE SINGLE MULTI

Vous n’avez besoin que de quelques grosses plantes? Voici le système

pour vous. L’air pousse la solution nutritive à la chambre de culture,

donnant vie et oxygène dissous à la solution nutritive. C’est le type

de système que l’on recommande depuis longtemps aux écoliers

qui veulent réaliser des projets pour l’école. Un père est récemment

passé, cherchant un système abordable pour un projet scolaire à

faire à la maison par sa fi lle. Elle a fi ni par représenter Ottawa à la

Toronto School Fair. C’est un excellent système, qui vous procurera des

années de plaisir.

C) GROW TUBE

Le Grow Tube est un jardin vertical qui vous permet d’installer

autant de Grow Tubes que vous le souhaitez dans votre salle de

culture. Vissez les crochets fermés au plafond et suspendez les

tubes. Placez-les où vous voulez, dans n’importe quelle forme.

Chaque tube peut accueillir 16 plantes et possède un rebord

spécial empêchant le plastique de couper la tige des plantes.

Utilisez une bonne pompe pour soulever la solution nutritive

jusqu’en haut des tubes. Reliez le dessous des tubes à un tuyau fl exible

de 2,9 centimètres et laissez la solution retourner au réservoir.

Dans ces Grow Tubes, on peut cultiver des fraises, de la laitue, des herbes

ou des fl eurs. Utilisez-les sur le côté d’une maison de ville pour obtenir

un jardin à haut rendement et profi ter de votre cour. On peut les utiliser

pour diviser l’espace de bureau : amenez un peu de beauté au travail! Les

tubes sont vendus seuls : il vous faut choisir le substrat (schiste expansé,

billes d’argile), la pompe, le réservoir, les adaptateurs et les tuyaux, qui

sont vendus séparément.

D) SYSTÈME À AUGE

Le Trough System est parfait pour la culture de petites plantes. Deux

plants aux 30 centimètres, placées aussi loin ou aussi proche l’une de

l’autre que nécessaire. Pour en faire un système au goutte-à-goutte,

ajoutez un tuyau et des lignes de couvert à chaque plant, ou utilisez la

technique de culture sur fi lm nutritif : placez les unités en pente, environ

tous les deux centimètres sur 1,5 mètre, et nourrissez

à partir du côté le plus élevé, en permettant aux

racines de tremper dans un à deux centimètres de

solution nutritive enrichie.

Le Trough Garden peut même être utilisé en

airoponie : il suffi t de percer des trous dans

le dessus entre chaque plante et d’utiliser

une pompe plus puissante avec des têtes de

brumisateur. C’est un système versatile, qui vous

permet de le confi gurer selon vos besoins.

Pièces disponibles : auges de trois mètres, couvercles de 30 cm, paniers

de 7,6 cm, bouchons de fi n d’auge et couvercles de trous. À y ajouter :

réservoir, pompes, tuyaux, têtes de brumisateur, raccords de drain,

œillets et pièces en T à 90 degrés.

III – LE MOUVEMENT DE L’AIR ET DE L’EAU

Comme je l’ai mentionné au tout début, l’hydroponie, c’est l’eau qui travaille pour vous. Si vous voulez qu’elle le fasse, il vous faudra entreposer une quantité d’eau dans un réservoir et joindre les pompes, les raccords, les tuyaux, le réservoir et le jardin ou le système. Il peut être diffi cile de trouver des raccords sans fuite et des méthodes pour joindre différents tuyaux.

26LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Table à marée

Émetteur

Pompe à eau

Page 27: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Phot

os :

W.S

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D) POMPE À AIR, PIERRE À AIR, RIDEAU D’AIR

Les pompes à air sont utilisées pour pomper de l’air dans l’eau afi n

d’enrichir celle-ci en oxygène dissous. Il existe trois façons d’enrichir

l’eau d’oxygène :

1 – Utiliser des pompes à air et des pierres

à air. Les pierres à air réduisent l’arrivée

d’air en bulles aussi petites que possible.

Si une grosse bulle et une petite bulle

sont relâchées dans l’eau, lorsqu’elles

briseront la surface, elles ajouteront la

même quantité d’oxygène à l’eau. Nous

pouvons créer beaucoup plus de petites

bulles que de grandes avec le même

équipement. Les pierres à air réduisent l’air en bulles moyennes.

Les rideaux d’air les brisent en petites bulles, sont lavables et ne

brisent pratiquement jamais.

2 – Les pompes à eau, en relevant l’eau et en la forçant à retomber

sur elle-même comme une chute, offrent la meilleure façon

d’ajouter de l’oxygène à l’eau.

3 – On peut utiliser des produits chimiques qui réagissent avec la

matière organique dans l’eau pour créer de l’oxygène chimique (en

utilisant, par exemple, O2 Power de Growing Edge Technologies).

Des tuyaux spéciaux existent qui divisent en quatre ou plus la

direction de l’air (voir les images).

INDUSTRIE

Pompe à air

Pierre à air

Rideaux d’air

Les photographies des systèmes hydroponiques illustrant cet article ont éte prises chez B&B Hydroponics Garden: www.bandhydroponics.com

Page 28: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

28LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : Stan Daim

onTECHNIQUES

Premier élément :

L’eau descend le long d’une plaque qui pend à la verticale, ce qui

force les nutriments et l’oxygène à descendre et permet à la plante

de s’alimenter plus effi cacement.

Deuxième élément :

Comme les plantes poussent à la verticale, elles doivent constamment

se battre contre la gravité qui les pousse vers le haut et contre les

lampes qui les tirent vers le bas. En se battant constamment, les

plantes deviennent plus vigoureuses et ont tendance à produire

plus de fruits, qui ont un taux de sucre plus élevé.

Troisième élément :

La chambre de culture circulaire de

l’Écosystem permet une utilisation maximale

de la lumière. Augmentez la capacité du

système en utilisant deux ampoules de

1000 watts et un déplacement d’air d’au

moins 800 pieds cubes à la minute. Plus

d’oxygène passe par le système, plus vos

plantes absorberont de CO2, ce qui vous

donne une récolte plus abondante.

• Plus d’oxygène = plus de CO2;

• 1000 watts = plus de lumens;

• Vous permet d’augmenter les taux de NPK;

• CO2 + éclairage + NPK = système plus performant;

• Qualité + quantité = rentabilité.

Quatrième élément :

Deux façons d’irriguer l’Écosystem :

• La façon économique : remplissez la base du système avec de

l’eau. Ajustez le pH et les ppm. Ajoutez du Grozyme. Insallez la

pompe sur la minuterie. Arrosez pendant une demi-heure toutes

les trios heures lorsque les lampes sont allumées. Remplacez

l’eau chaque semaine ou, ce qui est préférable, tous les trois

jours. Videz complètement le réservoir. Enlevez tout résidu.

Remplissez-le à nouveau.

• La façon sens unique : installez un drain au bas du réservoir.

Installez le réservoir externe. Branchez la ligne du couvert de

l’Écosystem à la pompe du réservoir externe, et remplissez celui-

ci d’eau. Ajoutez les engrais et le Grozyme. Ajustez le pH. Arrosez

de 1,5 à 3 minutes à chaque heure. Vous devez verifi er que les

plantes reçoivent suffi samment d’eau. Démarrez la pompe

lorsque l’eau descend le long de la plaque. Arrêtez la pompe.

Cinquième élément :

NPK :

Pendant les premiers jours, la plante aura besoin d’un agent

d’enracinement qui l’aidera également à développer une croissance

vigoureuse. Nous utilisons une enzyme lors de chaque étape. Vous

n’avez qu’à l’ajouter au moment de changer l’eau. Si vous cultivez

des plantes exotiques ou de très grosses plantes, vous devrez utiliser

un produit qui fait cesser la croissance lorsque la taille souhaitée est

atteinte. Nous recommandons l’utilisation d’un agent de fl oraison

lors des deux ou trois dernières semaines. Il faut toujours rincer les

plantes à l’eau claire durant au moins une semaine à la fi n.

Simple, efficace, compact et rentable;

voici six bonnes raisons de choisir

l’Écosystem :

• Nul besoin d’acheter un coûteux équipement pour le CO2;

• Nul besoin d’un système de régulation de la croissance;

• Résultats professionnels, dès la première fois;

• Le premier système hydroponique mathématique qui peut se

placer presque n’importe où : une pièce, un grand placard, une

remise, un garage, au sous-sol, à la

cuisine, etc.;

• La technologie la plus avancée

développée avec l’aide de l’Université

Laval et des HEC de l’Université de

Montréal. Le système le plus simple

et le plus effi cace disponible;

• Pour obtenir les mêmes résultats en

utilisant un autre système, il faudrait

trois fois plus d’espace.

Avec l’Écosystem, vous sauvez du temps et récoltez d’excellents

résultats. Pour plus d’information, visitez www.ecosystemonline.com.

Cinq éléments pour un jardinage amélioré

dans un Écosystem bien utilisé Par Réjean

Page 29: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Phot

os :

Écos

yste

mGALERIE

ÉCOSYSTEM EN PHOTOS PAR RÉJEAN

Des bettes et du persil.

Des pensées et du persil plat.

Des fi nes herbes prospèrent dans l’ÉcoSystème.

Page 30: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

30LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : Om

ega Gardens™

GALERIE

Échantillons de pois cultivés dans le jardin Omega.

Laitue rouge Révolution dans le jardin OmegaPois dans le jardin Omega.

LES JARDINS OMEGA EN PHOTOS PAR TED MARCHILDON

Page 31: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

31LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Phot

os :

Om

ega

Gar

dens

™GALERIE

La photo du haut montre des bettes Komatsuna et celles du bas montrent des bettes à cardes. Elles sont dans le jardin Omega 10001 en acier inoxydable.

Page 32: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Photos : Om

ega Gardens™

GALERIE

L’agriculture urbaine est maintenant possible grâce au caroussel vertical Omega.

Bas :Cette photo est ce que j’appelle mon idée « au milieu de la rue », et c’est ma réponse à la consommation de pétrole. Quand le transport des aliments sur de longues distances sera trop coûteux, nous pourrons convertir les rues en fermes — sur l’image, on voit l’électricité, l’eau, les bouches à nourrir et les travailleurs. Mes calculs me disent qu’on peut nourrir trois personnes avec chaque pied linéaire de route convertie. Avec moins de 10% des routes, donc, on peut nourrir la banlieue, couper les émissions de gaz à effet de serre, accroître la sécurité alimentaire, la diversité économique et régler plusieurs enjeux sociaux. Au centre-ville, on pourrait bâtir en hauteur et faire des fermes verticales en empilant les systèmes les uns sur les autres. Visitez le site www.verticalfarm.com de l’Université Columbia.

Bettes à cardes dans le Volksgarden.

Page 33: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Phot

os :

Om

ega

Gar

dens

™GALERIE

Haut : Une variété de laitue frisée rouge appelée Révolution dans le Volksgarden.

Droite: Jardinage urbain avec le caroussel Omega

Pour en savoir plus au sujet des jardins Omega, visitez : www.omegagarden.com.

Pour plus d'information et pour commander, contact: 1.888.747.4769 604.882.7699

visite notre site Web au:www.grotek.net

Re plantes avecplantes aveclisez vosTMTM

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Page 35: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)
Page 36: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Photos : Jim G

all

LE JARDIN ROTOGRO EN PHOTOSPar Jim Gall

LAITUE ET BASILIC CULTIVÉS DANS LE JARDIN ROTATIF ROTOGRO.

Pour en savoir plus sur le jardin rotatif Rotogro, consultez

notre article dans le Jardinier d’Intérieur, Vol.1, Numéro 6,

page 32 ou visitez www.rotogro.com ([email protected]).

GALLERIE

Page 37: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)
Page 38: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

38LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : Am

erican Agriculture &

D.R

.TECHNIQUES

Je n’ai jamais eu besoin de ces

produits jusqu’à il y a quelques

années. Après être passé à une

nouvelle méthode de clonage, j’ai

découvert que les plantes avaient

davantage tendance à se fl étrir.

J’ai décidé d’essayer deux des

produits les plus populaires contre

la fl étrissure.

Pendant plusieurs années, j’ai choisi, pour mes clones, les systèmes

de clonage aéroponiques. Cette méthode n’utilisait pas de dôme

préservant l’humidité, donc les plantes étaient toujours adaptées

au climat ambiant. La culture aéroponique est un style hybride

d’hydroponie, l’une des meilleures méthodes, mais qui peut

s’avérer diffi cile. Il y a plusieurs systèmes de clonage aéroponique

sur le marché, et la plupart donnent des résultats équivalents. Le

clonage aéroponique était la meilleure technique que j’avais vue à

l’œuvre : j’ai trouvé diffi cile de décider de passer à une autre.

Pourquoi ai-je décidé d’utiliser un dôme d’humidité pour le

clonage? La réponse est simple : à cause de la température

élevée.

Quand la culture se fait par temps chaud, tout ce qui ajoute

de la chaleur est un autre problème potentiel. Les systèmes

hydroponiques requièrent l’utilisation de réservoirs d’eau. L’eau

chaude et la culture font un mélange dangereux. Les systèmes

hydroponiques qui utilisent des pompes à eau sont sujets à des

températures plus élevées dans le réservoir. Le moteur des pompes

dégage de la chaleur additionnelle, augmentant la température

de l’eau du réservoir... plus ou moins, selon les modèles. Prenez

un moteur dans vos mains quand il a opéré pendant un bout de

temps et vous sentirez la chaleur qui s’en dégage. Ce problème

m’a forcé à repenser ma façon de cloner.

Un ami m’a démontré sa technique de clonage, utilisant simplement

un bac avec un dôme retenant l’humidité. J’ai été témoin de

plusieurs bacs ayant un taux de succès de 100% : j’ai donc

rapidement voulu essayer

cette méthode.

Lorsque l’on clone sous un

dôme, on crée une barrière

environnementale. Ces

clones sont à l’abri du

monde extérieur, et s’adaptent au climat du dôme. Sous un

dôme, attendez-vous à l’évidence : de l’humidité, pas de vent ou

de circulation d’air, et une température élevée. La technique a

été aussi effi cace pour moi : 100% des boutures ont survécu!

Mais après avoir enlevé les clones bien enracinés du dôme, ils se

fl étrissaient en 30 minutes. Mon ami n’avait pas eu ce problème,

car son environnement de culture avait un taux d’humidité plus

élevé. J’ai commencé à chercher des solutions...

On m’a recommandé les produits No Wilt de Grotek et Anti-Wilt

de Vita Grow. Je me suis dit que j’avais là une bonne occasion de

faire des tests, et j’ai acheté les deux. J’ai réalisé mes

expériences sur plusieurs séries de clones, de plusieurs

variétés. Je comparais les produits

l’un à côté de l’autre, et voici

mes résultats. Les deux produits

se ressemblaient, me laissant

croire qu’ils avaient été

fabriqués à partir des

mêmes ingrédients.

J’ai cru que tous

deux donneraient les

mêmes résultats. Les

fabricants ne révèlent

Expérience de prévention de la fl étrissure

Par Josh Morell

« Après avoir enlevé les clones

bien enracinés du dôme, ils se

fl étrissaient en 30 minutes. »

Page 39: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Phot

o : G

rote

pas le contenu des produits; j’ai toutefois trouvé le site Web de

Grotek beaucoup plus informatif que ceux d’autres fabricants que

j’avais visités.

J’ai débuté la première série de tests avec Anti-Wilt, de Vita Grow,

simplement parce que le produit est fabriqué en Oregon, où

j’habite. Anti-Wilt n’a pas fonctionné lors de mon premier essai,

par contre, et la bouture a fl étri. Je l’ai remise sous le dôme, mais

elle n’a pas survécu au stress. À mon second essai, j’ai remarqué

la fl étrissure et j’ai continué de pulvériser plus souvent. Frustré,

j’ai abandonné, et j’ai remis le clone sous le dôme; il a survécu.

Avant d’abandonner Anti-Wilt complètement, j’ai essayé une

nouvelle formule : j’ai doublé la quantité recommandée. Mon

troisième essai, avec ce mélange plus puissant, m’a donné le

premier clone qui a survécu à sa transplantation, mais j’ai dû le

pulvériser fréquemment pendant environ une heure. Ce n’était

toujours pas le résultat que je recherchais. J’étais découragé, et

sceptique : le No Wilt de Grotek ne fonctionnerait pas davantage.

Peut-être qu’avec le bon mélange, Anti-Wilt fonctionnerait à la

perfection?

Le No Wilt de Grotek s’est révélé bien différent : il a tout de suite

mieux performé que son compétiteur. Les plantes avaient besoin

de deux pulvérisations avant de se rétablir complètement. Avec

le temps j’ai réalisé que j’avais fait une erreur stupide. En relisant

les instructions, je me suis aperçu que je n’utilisais pas la dose

complète recommandée. Une fois l’erreur corrigée, le produit s’est

avéré encore plus effi cace. Après avoir perdu tant de clones à la

fl étrissure, je préfère maintenant utiliser No Wilt et me sentir en

confi ance. Assurez-vous simplement de bien lire les instructions !

Comment les produits anti-fl étrissure fonctionnent-ils? On

y intègre du latex, et parfois de la résine de pin. Une fois les

plantes pulvérisées avec le produit, un fi lm transparent se crée

lorsque l’eau et le latex sèchent. Ce fi lm protecteur prévient la

transpiration d’humidité (perte d’eau) du tissu végétal. Si vous ne

voulez pas de fl étrissure, éliminez la transpiration avec No Wilt

de Grotek.

Grotek Manufacturing Inc.284-505-8840

BC, Canada

www.grotek.net

American Agriculture, Vita Grow Anti-Wilt800-433-6805

www.americanag.com

TECHNIQUES

Page 40: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

40LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

TECHNIQUES

La première partie de cet article a été publiée dans le Volume 2 – No. 1 (Jan./Fév. 2007).

E – Au chapitre de l’engrais

Ceux qui me connaissent, comme ceux avec qui

j’ai eu la chance de discuter du sujet, savent que

je prône les engrais chimiques pour nos cultures

intérieures. Par souci pour l’environnement,

cependant, lorsque je cultive à l’extérieur, j’utilise

principalement des engrais biologiques. Comme

les engrais organiques sont plus encombrants et

diffi ciles à transporter que les poudres des engrais

chimiques, j’opte pour l’utilisation conjointe

d’engrais chimique et biologique.

La première chose à faire, pour être en mesure de

réduire l’apport en engrais que vous apporterez

à votre jardin extérieur, est de choisir un site de

culture préalablement fertile. Mon article paru

dans le Jardinier d’Intérieur Vol. 2, No. 1 (pages

8 à 12) résume bien le sujet. En ayant un site

préalablement fertile, vous réduirez les efforts

physiques que nécessite le transport de lourds sacs

d’engrais organiques.

Les engrais organiques ont la faculté de se libérer

lentement, contrairement aux engrais chimiques,

qui sont directement absorbés par la plante.

Pour cette raison, lorsque l’on utilise des engrais

organiques non compostés (non décomposés),

il est important de les appliquer à la fi n de la

saison précédente, à l’automne, pour qu’ils se

décomposent pendant l’hiver. Il faut appliquer les

matières compostées au début de la saison, soit au

printemps, et par la suite refaire des applications

avec des matières organiques à libération rapide.

1 – Quelques matières organiques que

l’on peut utiliser pour nos plantations

a) Les fumiers frais

Généralement riches en azote et en oligoéléments.

La plupart des fumiers frais offrent une bonne

base pour tout type de sol.

• Fumiers de mouton et de lapin : très riches,

peut-être les plus riches des fumiers.

Ils améliorent les sols lourds. En raison de leur

composition, ils améliorent le drainage du sol.

• Fumiers de vache et de bœuf : ils contiennent

beaucoup d’eau; ils améliorent donc les sols

légers, ayant une faible capacité à retenir l’eau.

Ils sont par contre généralement assez pauvres

en N (azote) – P (phosphore) – K (potassium).

• Le fumier de poule et autres volailles : il se

Vers l’automne, quand leur nourriture habituelle s’épuise, les chevreuils affamés font des ravages considérables dans les jardins, aménagements paysagers et prairies en bordure des bois. L’entreprise américaine Nature Technologies a conçu un appareil qui émet des ultrasons permettant de tenir ces mammifères voraces à distance. Le Deer Tech 880 utilise une technologie à ultrasons brevetée afi n de saturer le système de détection des prédateurs des chevreuils. L’appareil est sans danger pour les animaux de compagnie et les oiseaux et de plus, il est plus esthétique et ne déparera pas votre aménagement paysager extérieur. Voir www.naturetechnologies.com.

Choisir son site de culture pour le passage à l’extérieur IIPar Paul Henderson

Avez-vous déjà vu ces malpolis courir sur les fi ls électriques, vos magnifi ques fl eurs de tournesols entre les dents? Moi, oui! Pour les éloigner de votre jardin, on peut

asperger les plantes qu’ils convoitent avec un produit appelé Ro-Pel. Ce produit est sans danger pour les plantes et non toxique pour les animaux domestiques, mais il a un goût épouvantable pour les écureuils. On peut aussi jeter du poivre en grains autour des plantes ou des boules à mites (naphtaline), ce dernier moyen ne marchant pas à tous les coups... (de même que les épouvantails ou les mobiles bruyants). Les boules à mites, cependant, sont toxiques, tant pour vous que pour les animaux et les voisins, que la forte odeur peut incommoder. Mais dans tous les cas, il faut vaporiser à nouveau Ro-Pel après la pluie, ou repoivrer vos plates-bandes après une averse!

PROTÉGER SES CULTURES ET ARRANGEMENTS PAYSAGERS À L’EXTÉRIEUR

PAR B.B., H.J., W.S. & P.H.

Que faire contre les intrus, les animaux petits et grands qui repèrent nos plates-bandes, nos arrangements fl oraux ou nos beaux légumes dès qu’ils sont prêts pour la récolte? Voici quelques moyens d’éloigner les inopportuns ou de protéger vos animaux domestiques, qui eux, pourraient s’intoxiquer en goûtant vos plantes favorites (voir notre Vol. 1 – No. 2).

A) CONTRE LES CHEVREUILS

Photo : Bruno Bredoux

B) CONTRE LES ÉCUREUILS

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L’onagre (Œnothera tetragonal), une vivace tenace et invasive.

Page 41: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

41LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

TECHNIQUES

décompose plus rapidement que les autres

fumiers. Une fois séché, il agit très rapidement.

Riche en N (azote) et P (phosphore).

• Le fumier de cheval : Se décompose lentement;

améliore les sols lourds. Il est riche en N (azote)

et P (phosphore). Attention cependant aux

graines de mauvaises herbes viables qu’il peut

encore contenir!

b) Les composts

Le compost devrait faire partie de tout jardin

bio. Comme le fumier frais, le compost est une

des bases du jardin bio. De plus, il est très simple

de fabriquer son propre compost à l’aide d’un

composteur. Des composteurs se vendent dans

le commerce et ils ne sont pas très chers. Il suffi t

d’y introduire, par couches, différentes matières

organiques. Le compostage dure environ six mois.

Vous pouvez ensuite utiliser le compost. Il serait

quand même préférable de l’introduire au sol à

l’automne, pour que le processus de décomposition

soit complété. Un bon compost sera constitué de

plusieurs éléments, pour qu’il puisse ainsi contenir

tous les nutriments nécessaires aux plantes.

Les bonnes conditions de compostage sont :

une bonne humidité, de la chaleur, des vers et

de l’air; les bactéries feront alors leur travail de

décomposition! Les instructions de compostage

sont habituellement livrées avec le composteur; je

vous conseille de les lire attentivement.

Voici quelques éléments que l’on devrait retrouver

dans un composteur (avant de les incorporer

au composteur, il serait plus effi cace de broyer

les matières pour ainsi accélérer le processus de

décomposition) :

• Du gazon et des végétaux;

• Des sciures et copeaux de bois;

• Des cendres de bois;

• Les restes de légumes et de fruits (sans la peau

ou la pelure pour éviter les produits chimiques);

• Les journaux que vous déchirerez au préalable;

• Les fumiers d’animaux;

• Les litières animales;

• Les coquilles d’œufs;

• Les aiguilles de conifères;

• Des fl eurs et des feuilles fanées et saines;

• La plupart des restes de table végétaux.

J’utilise les engrais organiques les plus concentrés

possible, tel les guanos et fumiers frais de lapin.

J’opte aussi pour les matières qui se libèrent le

plus rapidement possible, tels les fumiers de poule

séchés et les cendres de bois. Je façonne un bon

mélange avec du compost et des fumiers frais,

un mélange qui se drainera bien tout en retenant

une bonne humidité. J’incorpore par la suite ce

mélange au sol de mon futur jardin. La farine de

sang et les algues marines sont aussi d’excellents

engrais biologiques que j’utilise pour équilibrer

mon mélange.

Mes applications d’engrais chimiques se limitent

à un stimulant de début de croissance, un

stimulant de début fl oraison et un stimulant de

fi n de fl oraison. Au début de la croissance, lors

de la transplantation en extérieur, j’utilise du 10-

Comme pour les écureuils, il existe un produit spécialement conçu pour dissuader Jeannot Lapin de visiter votre jardin : Rabbit Repell de Wilson. Juste à appliquer au pinceau sur la tige des plantes pour éloigner lièvres, mais aussi chevreuils ou souris. Ce produit les expulse et les empêche de dévorer vos plantes. Vous pouvez aussi essayer les produits étudiés pour la préservation de l’environnement de Dr. T’s Nature Products / The Repellent Co. à www.repell.com.

Le système Nixalite® Premium Bird Control forme une barrière en acier inoxydable qui repousse les oiseaux de presque toute surface. Le système fonctionne contre tous les oiseaux, y compris les pigeons, les moineaux, les étourneaux, les hirondelles, etc. (source : www.nixalite.com). Voir aussi les différents produits de la compagnie Bird-B-Gone, Inc. à www.birdbgone.com.

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doux

C) CONTRE LES LIÈVRES

D) CONTRE LES PIGEONS, LES GOÉLANDS, LES MOINEAUX, LES ÉTOURNEAUX ET LES HIRONDELLES

Photo : Wilson

Photo : Nixalite

®

Ces soucis, à gauche, sont prêts à être transplantés à l’extérieur. Ceux de droite sont très faibles (le contenant n’a pas été bien drainé après la germination).

Page 42: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

42LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

TECHNIQUES

52-10, qui contribue à fortifi er les racines. Par la

suite, soit un mois plus tard, j’utilise un engrais

hydroponique liquide en deux parties pour la

croissance, que j’applique à une concentration de

1 200 ppm. Et pour terminer avec le chimique, ma

dernière application se fait trois semaines avant

la récolte, j’applique un stimulant de fl oraison,

comme Monster Bloomer de Blue Magic. Les

effets de cette dernière application se font voir

assez rapidement!

F – « Protection » de votre

environnement de culture

Il n’est pas rare que nos plantes cultivées à l’extérieur

soient victimes de l’attaque de prédateurs. La

prévention reste toujours le meilleur moyen de

minimiser les dégâts d’une future invasion de

nos plantes. Lorsque l’on cultive à l’extérieur,

par souci pour l’environnement et l’écosystème

qui nous entoure, il est préférable d’utiliser

des moyens et des produits biologiques afi n

de se prémunir contre les prédateurs. Je

vous ferai ici un très bref résumé de

quelques techniques biologiques que j’emploie à

l’extérieur.

1 – Les insectes

Les attaques d’insectes sont tout à fait normales,

il ne faut donc pas s’alarmer lorsque l’on voit

des insectes ou leurs traces sur nos plantes. Les

jeunes plantes, par contre, sont plus vulnérables

aux attaques d’insectes puisqu’elles n’ont pas

beaucoup de feuilles pour se protéger, il faut donc

bien les observer.

Les savons insecticides comme End All, qui sont

tous non chimiques, offrent une protection

relativement bonne contre la plupart des insectes,

et plus particulièrement contre les aleurodes (très

petites mouches blanches) et les thysanoptères

(thysanoptera), que l’on appelle également

thrips (petits bâtonnets blanc-beige de un à trois

millimètres).

Les pièges collants sont très effi caces contre les

sciarides (petites mouches noires).

Les infestations de tétranyques (petites araignées

rouges ou blanc-beige avec deux points noirs

dans le dos, faisant comme des yeux) sont plutôt

rares à l’extérieur, car ces bestioles n’aiment pas

la pluie, mais lorsque l’été est chaud et sec, elles

sont dangereuses. Un produit comme Vendex sera

alors pulvérisé sur les feuilles avec beaucoup d’eau.

Les savons insecticides comme Safer’s sont aussi

de bons outils de prévention biologique contre les

tétranyques.

Les limaces mangent les feuilles, et même les

Rien de mieux que les pièges à fourmis, comme ceux de Maxforce FC Ant Bait Stations – vendus en paquets de 24. Ces pièges sont certifi és sécuritaires pour les enfants, et leur utilisation en tout lieu est approuvée. Ils sont effi caces contre un large éventail de fourmis. Les points d’appât sont petits et faits de plastique translucide, ce qui permet d’en faire une inspection rapide. Cela vous permet de savoir lorsque l’appât doit être renouvelé. (Source : www.diypesticides.com).

Ces petits animaux hémophiles sont trop souvent victimes des pièges cruels qui les laissent mourir au bout de leur sang. Il existe des moyens respectueux de l’environnement pour protéger ses cultures contre les taupes. Par exemple, vous pouvez planter des plants de ricin et mouiller le sol d’huile de ricin autour des taupinières. Les taupes ne franchiront pas un barrage d’huile de ricin. Vous obtiendrez les mêmes résultats en diluant l’huile de ricin dans de l’eau. Vers la fi n de l’automne, vaporisez d’huile de ricin le périmètre de votre pelouse. Une bande de cinq centimètres devrait suffi re. On peut aussi utiliser contre les taupes et quelques autres rongeurs un purin de sureau bien concentré, qui sera pulvérisé directement dans les galeries ou autres trous. On prête aussi la vertu aux racines de l’incarvillée rose (Incarvillea delavayi) de faire fuir les taupes. C’est de plus une belle vivace qui agrémentera votre jardin.

E) CONTRE LES FOURMIS

Photo : Stock Exchange Image

F) CONTRE LES TAUPESLe fumier de cheval : Attention aux graines de mauvaises herbes viables qu’il peut encore contenir!

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Page 43: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

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Page 44: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

44LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

TECHNIQUES

adorent. On reconnaît leur passage par la bave

visqueuse qu’elles laissent derrière elles aux

alentours du site et sur les plantes. On peut

facilement prévenir leur passage en entourant

la base des plantes avec de la coquille d’œuf

grossièrement broyée, ce qui agira comme une

véritable barrière anti-limace.

2 – Les animaux sauvages

Les attaques d’animaux sur nos cultures extérieures

sont habituellement très ravageuses et engendrent

souvent la perte d’une très grande partie de la

récolte. Les chevreuils sont les plus gourmands,

suivis des castors.

Il existe quelques produits effi caces, tel Skoot, qui

donne aux plantes un goût très amer, ce que les

animaux n’aiment pas! Pour cette raison, il ne faut

le pulvériser que sur les plants en croissance, et

ne jamais le pulvériser en période de fl oraison, car

ce genre de produit goûtera très mauvais lorsque

le temps viendra de consommer la plante ou le

légume!

La méthode que je préfère pour empêcher les

chevreuils de manger mes plants, c’est de faire une

clôture tout autour du site de culture avec du fi l de

pêche de force 20 livres.

Servez-vous d’arbres comme poteaux, faites trois

barreaux verticaux en fi l de pêche, le premier à

30 centimètres du sol, les deux autres distanciés

d’un 30 centimètres chacun. Vous aurez ainsi une

barrière effi cace et presque invisible, ce qui est

important pour ne pas attirer l’attention!

3 – Les intrus

Je parle ici des voleurs et des randonneurs. Rien ne

sert de mettre des pièges à ours ou autres pièges

violents anti-intrus. Vous risqueriez d’attraper un

randonneur innocent qui, de toute façon, n’aurait

probablement pas touché à votre plantation.

Cependant il faut parfois être très vigilant, car

même en pleine ville, certains n’hésitent pas à

partir avec vos bacs de géraniums ou à déterrer

tel ou tel arbuste décoratif s’il est encore jeune et

facilement transportable et transplantable!

Les chats et les chiens du quartier se retrouvent peut-être dans votre potager. Attention : dans ce cas, vous devrez songer à protéger vos plants sans pour autant nuire aux animaux domestiques des voisins ou aux vôtres! Il vous faudra protéger les plantes qu’ils préfèrent, mais aussi les protéger des plantes qui peuvent les empoisonner. Pour que les chats du coin ne confondent plus votre potager avec une litière à ciel ouvert, éparpillez des grains de café moulus usagés et des pelures d’orange. Vous pouvez également imbiber de vinaigre blanc des linges que vous placerez au pied de vos plantes : le vinaigre repousse les chats, les chiens, les ratons laveurs et les lapins. Plusieurs solutions mécaniques et chimiques sont également disponibles, allant du vaporisateur au citron aux clôtures invisibles liées à un système de senseurs et à un collier que doit porter votre chien, que ce soit à l’animalerie ou au centre de jardin. Il existe même des arroseurs automatiques qui se déclenchent selon les mouvements détectés au jardin. Si vous souhaitez une solution toute naturelle, il paraît qu’une certaine variété de coléus (Coleus canina Sumcol 01) repousse à la fois les chats, les chiens et les lapins. Pour vous procurer cette plante, dont vous voudrez installer quelques spécimens à travers le potager, visitez www.scardy-cat.com.

On peut réaliser soi-même une huile répulsive entièrement naturelle contre les mouches. Procurez-vous deux onces de citronnelle (en pharmacie), quatre onces d’huile d’olive et trois petits carrés de camphre. Faire fondre le camphre dans l’huile d’olive, puis y ajouter la citronnelle lorsqu’il est entièrement fondu. Vaporisez ensuite sur les plantes sujettes à attirer les mouches. Source : La Nature à votre Service, AFEAS Mauricie.

Arrosage des fêves au début de la fl oraison.

Calendula marocanna en fl oraison.

Le Begonia Rex malade du numéro précédent est maintenant (deux mois plus tard) sain depuis son

transfert à l’extérieur.

G) CONTRE LES MOUCHES

H) CONTRE LES CHIENS ET CHATS ET (AUSSI) POUR LES PROTÉGER CONTRE EUX-MÊMES

Photos : Bruno BredouxPh

oto

: D.R

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: B.B

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Page 45: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)
Page 46: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

46LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

ENVIRONNEMENT

D’août à décembre 2006, l’île d’Espiritu

Santo (ou Santo), la plus grande dans

l’archipel du Vanuatu (Pacifi que Sud)

avec ses 4 010 km2, a servi de cadre au

plus imposant inventaire de la biodiversité

réalisé à ce jour dans le monde.

L’expédition, baptisée Santo 2006,

réunissait 160 scientifi ques originaires

de plus d’une vingtaine de pays sous

l’égide du Muséum d’histoire naturelle

de Paris, de l’Institut de recherche pour

le développement (www.ird.fr) et de

l’organisation non gouvernementale

(ONG) Pro-natura International.

Qui et pourquoi?On retrouvait, au sein de cette expédition, des naturalistes à la

recherche d’oiseaux rares côtoyant des éthologistes spécialisés dans le

comportement animal, côtoyant d’autres naturalistes recherchant des

guêpes solitaires, un ornithologue qui imite le cri des oiseaux de l’île

d’Espiritu Santo pour les leurrer à sortir de leur cachette, un entomologiste

ne se séparant jamais de son épuisette à papillon, qui lui sert aussi bien

à capturer des crevettes que des insectes volants ou rampants : voilà les

personnages que rassemblait cette expédition inédite!

Le reporter Vincent Tardieu, du quotidien français Libération, a suivi

pas à pas différents membres de cette expédition pour en rapporter

à son journal les faits et gestes dans plusieurs articles captivants. Si

c’est la richesse de la faune aquatique qui a fait la gloire du Vanuatu

dans le Pacifi que, il faut aussi savoir que son avifaune compte plus de

120 espèces recensées, dont une dizaine seulement est strictement

endémique au Vanuatu. En plus des oiseaux, l’archipel abrite une

variété exceptionnelle de papillons, de reptiles et de crustacés. Et bien

sûr, une colonie inestimable de coraux… à protéger.

Maintenant, on comprend mieux pourquoi, après le Panama et

l’Australie, le Vanuatu a été choisi pour cet inventaire gigantesque.

Beaucoup d’espèces du Vanuatu sont connues pour leurs qualités

gastronomiques : le fameux crabe de cocotier, la roussette ou « fl ying

fox », une chauve-souris exotique au goût délicat, tout comme

le nautou (ou notou, un gros pigeon des îles), et encore les thons,

barracudas, requins, marlins, espadons ou bonites qui foisonnent dans

les eaux territoriales… De plus, les reptiles locaux ont le privilège d’être

parfaitement inoffensifs, que ce soit le lézard vert, le boa du Pacifi que

ou le margouillat… Les Îles Banks abritent même quelques spécimens

de caïmans fort bien protégés car leur taux de reproduction est en chute

constante. Enfi n, vaches, cochons, poules ou chevaux, s’ils sont tous

présents dans l’archipel, sont loin d’être indigènes. Ils furent importés

par les colons au cours des premières explorations de ces îles. Mais

la géographie complexe de l’île cache aussi de nombreuses espèces

encore inconnues qu’il faut répertorier, analyser et référencer.

Et la fl ore n’est pas en reste. Qu’elle soit d’origine ou qu’elle se distingue

dans les jardins locaux sous la forme d’une fl ore décorative galopante

– se fondant parfaitement dans les paysages de rêve qu’offre Espiritu

Santo, avec ses plages de sable blanc bordées de cocotiers, s’exhibant

aussi, à quelques mètres du rivage seulement, sur une multitude de

petits îlots également couverts de la végétation la plus dense et la

plus variée – on peut admettre qu’il y a sujet d’étude pour bien plus

qu’un seul naturaliste. Au centre de l’île, une jungle dense recouvrant

de splendides montagnes abritant cavernes souterraines et ravins ou

précipices humides et verdoyants donne aussi le spectacle/terrain de

jeu d’une luxuriance sans équivalent pour les scientifi ques. La forêt

i i i éi i i éPhotos : V

irtual Tourist, Laughlin Web &

Santo 2006

Page 47: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

ENVIRONNEMENT

tropicale, outre la multitude d’oiseaux et d’insectes qui y a élu domicile,

est le terrain de prédilection de magnifi ques orchidées qui attendent

encore qu’un petit malin les adapte à la culture d’intérieur.

Au jour le jour avec les scientifiquesL’île d’Espiritu Santo offre, de par sa géographie, un terrain unique pour

l’observation de l’habitat des insectes. En effet, l’éthologiste Bruno

Corbara expliquait au journaliste de Libération, tout en passant au tamis

un échantillon de terrain : « La force de ce programme est de travailler

à quatre altitudes, de la litière du sol à la canopée des arbres, avec

une dizaine de méthodes (pièges enterrés, fi lets d’interception, appât,

pulvérisation, collecte manuelle sur tronc...), et en visant différents

groupes d’arthropodes. » Il faut dire que la jungle est tellement dense

qu’on y retrouve encore les carcasses rouillées de vieux B-17 ou Dakotas

tombés au combat lors de la Seconde Guerre mondiale. Et les restes des

huttes Quonset qui servaient d’abris aux 100 000 soldats basés dans

l’île lors de la guerre du Pacifi que sont toujours présents au coin d’une

clairière, formant même l’habitat principal de la banlieue de Luganville,

seul centre urbain de l’île…

La récolte des insectes se fait sous une pluie tropicale torrentielle, mais cela

n’empêche pas les entomologistes de s’affairer. Un engin spécifi que a été

conçu pour permettre aux chercheurs d’explorer sans danger la canopée

des arbres soigneusement sélectionnés pour leur propension théorique à

abriter le plus d’espèces possible. Les botanistes sont venus à l’aide de leurs

confrères entomologistes pour identifi er les habitats. Chacun se soutient

et se retrouve dans cette sorte d’aéronef fonctionnant à l’hélium et baptisé

« Arboglisseur ». Le travail est collectif et on partage ses découvertes. Ainsi

Pete Lowry, botaniste dépêché sur place par le Jardin botanique du Missouri

(www.mobot.org, Saint-Louis, MO) explique à Vincent Tardieu :

« [La méthode, c’est d’abord], jouer collectif et ne pas récolter que

ses petites bêtes ou sa famille de plantes fétiches! » Les échantillons

d’insectes prélevés sur place sont ensuite envoyés en laboratoire pour

identifi cation.

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Page 48: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

48LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

ENVIRONNEMENT

Le spécialiste des fourmis au

sein de l’expédition, Hervé

Jourdan, s’enthousiasme, auprès

du journaliste français, de la

diversité offerte par l’île d’Espiritu

Santo : « Les plantations, les

pâturages, les maisons ont fi ni par

multiplier les niches écologiques

dont profi tent de nombreuses

espèces. » Son collègue, Bruno

Corbara surenchérit : « Cette

démarche permet de comprendre

les assemblages et les interactions

entre espèces, et de restituer

une photographie dynamique du

site. » Voilà donc ce qui caractérise

parfaitement cette gigantesque

étude de la biodiversité, c’est bien

davantage les interactions entre les

espèces plutôt que leur présence

même sur l’île. Et le fait que les

hommes y ont aussi introduit une faune et une fl ore non indigènes joue

un rôle non négligeable dans cette recherche. Comment celles-ci se

sont adaptées à leur nouvel environnement et comment elles ont réagi

par rapport aux espèces locales ou fait réagir ces dernières importe

autant pour les scientifi ques de l’expédition.

Des oiseaux peu coopératifs…Le seul ornithologue de l’expédition, Nicolas Barré, a moins de chance

que ses collègues éthologistes, entomologistes ou botanistes. En

effet, même si l’avifaune est pléthorique sur l’île, peu de ses membres

estiment qu’il est de bon goût de se montrer au scientifi que. Il faut

donc ruser! Ainsi, si l’ornithologue les reconnaît presque tous au son,

comme il en fait la démonstration au reporter du quotidien français qui

le suit : « Tip-tip, tip-tip : ça, c’est le zostérops de Vanuatu, un petit

oiseau vert endémique de l’archipel. Celui qui vient de passer, c’est

l’échenilleur pie des Loyautés. Écoute-le : chui-chuiii, chui-chuiii. »; il a

tôt fait d’apprendre à imiter leur chant pour mieux les approcher. Son

oreille s’est mise au diapason du chuintement des oiseaux du Pacifi que

et vice-versa. Ses cordes vocales sont devenues celles des oiseaux

du Pacifi que et il « parle » leur langue. Il lui faudra tout de même

bien de la patience et bien des « chui-chuiii » pour faire sortir, par

exemple, le monarque de Vanuatu de son repaire... Si celui-ci engage

la conversation, cela ne veut pas dire pour autant qu’il montrera sa

frimousse blanche. Le dialogue avec cet oiseau endémique de l’île peut

s’éterniser et la journée fi nir avec un ornithologue bredouille.

La démarche scientifi que de l’ornithologue consiste à déterminer des

« points d’écoute » sur diverses localisations de l’île. Pour cela, avec

l’aide de guides locaux, il défi nit des sites précis où l’écoute a lieu

toutes les quinze minutes. En compilant les sons d’oiseaux entendus au

cours d’une journée, le scientifi que peut établir un indice d’abondance

locale et calculer, par comparaison, la présence des espèces sur les sites

étudiés. Le mauvais temps contrarie parfois ses efforts. « Les oiseaux

se planquent et la pluie couvre leur chant. Deux à trois individus par

point d’écoute, c’est pas terrible! » se plaint-il dans un des articles

de V. Tardieu, après un orage torrentiel. Cependant, ses premières

constations prennent forme, même si elles n’ont pas encore de valeur

scientifi que : « Sur les 39 espèces d’oiseaux terrestres observées sur

l’île, on en trouve 100% dans la zone la plus anthropisée, autour d’une

station agricole, mais seulement 65% en forêt de Boutmas. » Il faut

dire que le premier recensement exhaustif des oiseaux de Vanuatu ne

remonte qu’à 1989 et qu’il reste encore bien du travail à accomplir (et

peut-être de nouveaux oiseaux à découvrir).

Les résultats des différents modules de recherche de Santo 2006

(module « marin », module « forêts, montagnes, rivières », module

« karst » et module « friches et aliens ») sont publiés sur le site Internet

www.santo2006.org. Et pour voir toutes les découvertes faites au

jour le jour par les scientifi ques, visitez le blogue de l’expédition sur :

www.ird.fr/recherche/santo2006/blog (en anglais et en français). Les

fonds marins du Vanuatu ont déjà révélés 15 espèces de poissons

inconnues à ce jour, de même que 200 nouvelles espèces de crustacés,

soit au total près de 1 000 nouvelles espèces sous-marines (faune et

fl ore confondues). Quand on sait que l’on ne connaît qu’à peine 10%

des espèces vivant actuellement sur Terre, et que beaucoup sont en

voie de disparition, il reste du pain sur la planche avant que des pans

entiers de la biodiversité ne nous échappent à jamais! La course contre

la montre est déjà engagée…

– B.B.

Réf. : articles de Vincent Tardieu : « Écoute-le : chui-chuiii, chui-chuiii... » et

« Ne pas ramasser que ses plantes fétiches », novembre 2006, Libération, Paris ;

« La faune du Vanuatu », sur le site www.vanuatuparadise.com; « L’île d’Espiritu

Santo » sur le site www.vanuatutourism.com; Journal télévisé de France

2 du 23 nov. 2006, ainsi que le dossier de presse de l’Expédition Santo 2006 en ligne

à : www.ird.nc/actualites/060901_santo_presse.pdf.

Photos : D.R

. & D

anny Vendramini

Page 49: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)
Page 50: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

50LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : D.R

. NUTRITION & SANTÉ

Au cœur de l’hiver, l’être humain a plus que jamais besoin de la vitamine C.

QUEL EST SON RÔLE?Un manque de vitamine C occasionne une

fatigue physique ainsi qu’une sensation

de lassitude psychologique, pouvant aller

jusqu’à un état dépressif. L’effort physique

et le stress augmentent les besoins en

vitamine C. Une étude confi rme que la

vitamine C peut augmenter la capacité

à l’effort, tout en réduisant la dépense

énergétique et l’accélération du pouls. La vitamine C permet

également une récupération plus rapide après l’effort. Elle a, de

plus, un effet bénéfi que sur l’énergie psychique et elle permet une

meilleure adaptation au stress, tout en réduisant la fréquence des

grippes. Cette vitamine décidément bonne à tout faire, intervient

dans la stimulation des défenses anti-infectieuses et présente des

qualités anti-virales directes. On sait aujourd’hui que la vitamine C

réduit également la fréquence et la durée des rhumes,

ainsi que leur sévérité. Par ailleurs, elle joue un

rôle important contre les radicaux libres,

la prévention des pathologies cardio-

vasculaires, cancéreuses, respiratoires et

ophtalmiques. Des expériences récentes

ont démontré que cette vitamine, dosée

de façon importante, est associée à une

augmentation de la longévité de 5,5 ans

en moyenne pour les hommes et de 2,3 ans

pour les femmes. Associée au magnésium et

aux vitamines B et en l’absence de carences,

elle peut optimiser les capacités physiques de

performance et d’endurance, ainsi que réduire le coût de

l’effort et faciliter la récupération. La solidité de la trame osseuse et

la santé dépendent aussi en partie de cette vitamine.

Les apports recommandés en vitamines et minéraux sont

traditionnellement calculés dans le but d’éviter des carences

sévères. La dose de vitamine C recommandée offi ciellement par

Santé Canada est de 60 mg par jour. En fait, l’apport quotidien

nécessaire serait beaucoup plus important, en particulier pour

les fumeurs. D’ailleurs, la vitamine C non utilisée par l’organisme

peut encore contribuer aux défenses anti-infectieuses des voies

urinaires. Mais attention, le pouvoir d’absorption de la vitamine C

est limité. C’est pour cette raison qu’on recommande de la prendre

en petites doses, plusieurs fois dans la journée et à la fi n des repas.

Une étude américaine a mis en évidence que les hommes absorbant

en moyenne 800 mg de vitamine C par jour

voient une réduction de la mortalité globale de

29% par rapport à la mortalité moyenne, et leur

espérance de vie augmentée de 5,5 ans. Mais

avant de vous lancer dans une prise sauvage de

vitamines, consultez votre médecin traitant ou

un nutrithérapeute. Mieux que le Botox…

LA VITAMINE C PART EN FUMÉEII est aujourd’hui établi que le tabac entraîne

une destruction intense de la vitamine C. Les

fumeurs ont donc des apports recommandés

au moins doublés par rapport aux non-fumeurs.

Mais fumer altère également la vitamine E, le carotène, la vitamine B9

et la vitamine B12. Le tabagisme passif s’accompagne également d’une

destruction de la vitamine C.

OÙ TROUVER NATURELLEMENT DE LA VITAMINE C?

L’acide ascorbique, ou vitamine C, est présent dans la plupart

des fruits et légumes (principalement dans les agrumes,

le persil, les piments et les poivrons), ainsi que dans

les céréales et dans certaines chairs animales,

comme celles des poissons tels que le saumon,

l’anguille ou le thon. La vitamine C permet

de faciliter l’absorption du fer des végétaux

ou des chairs de poisson (par exemple,

arroser des épinards avec un fi let de citron

augmente la bio-disponibilité du fer)…

Cependant, il faut savoir que la cuisson des

fruits et légumes diminue de 50% leur teneur en

vitamine C. Pour un apport quotidien en vitamine

C, il est donc recommandé de consommer le

plus souvent possible des fruits et légumes crus.

Les jus du commerce (à condition qu’il s’agisse

bien de jus naturels) contiennent en général

suffi samment de vitamine C pour les

besoins quotidiens, mais une fois le

contenant ouvert, il faut consommer

sans tarder le jus car les vitamines C

se perdent rapidement au contact

de l’air. Par contre, contrairement

aux croyances populaires, la

lumière n’affecte pas la vitamine

C et on peut acheter sans danger

des jus de fruits ou de légumes en

contenants transparents.

VITAMINE C : LA PANACÉE? Par Jeff

Page 51: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Photo : Docum

ent d’artistes

Restauration : Dans le Noir?, l’endroit le plus branché à Paris, bientôt à Londres et Bruxelles!*

Inspiré par une expérience zurichoise remontant à quelques années, un jeune entrepreneur français vient de lancer une chaîne de restaurants en Europe où les convives dînent dans l’obscurité la plus complète. Les serveurs ont été recrutés auprès d’une association

de jeunes non-voyants. L’expérience de manger dans le noir décuplerait les sens réservés à l’appréciation d’un repas, le goût et l’odorat. Et ceux qui aiment voir ce qu’ils mangent? Apparemment, ils repasseront! Le succès est énorme. Voici ce qu’en dit un internaute (sur www.restoparis.com) : « J’y ai passé une excellente soirée avec des amis, on est un peu

mal à l’aise au début : couverts à gauche, verre en face, etc., on essaie de repérer ses amis autour de soi. Mais ensuite les premières vannes fusent et puis ça repart comme si de rien n’était. Les jeux de devinettes commencent avec leur menu surprise. Ben oui, on ne sait pas ce que l’on a dans la bouche, c’est bouleversant! À vous de couper votre viande ou poisson (sans arête, quand même!)! Un seul défaut : le prix, il faut compter 40 € le menu complet et ce sans les boissons. Là, je trouve cela très exagéré. Une expérience à recommander aux plus riches d’entre vous. »

Le prix du menu refl ète peut-être le fait qu’aucune banque n’a voulu aider à fi nancer le projet. Cependant, le concept s’étend à l’Europe. Si les jeunes serveurs non-voyants organisaient ce genre de repas dans le noir à Zurich depuis 1999 pour sensibiliser le public à leur handicap, ce n’est pourtant pas le but du propriétaire de Dans le Noir? Pour lui, il s’agit avant tout d’une expérience sensorielle et culinaire totale, sans interférence extérieure. Reconnaître le bon goût d’un poivron ou d’une tomate… sans pouvoir voir ce que c’est, voilà l’expérience ultime pour tout jardinier qui cultive ses plantes avec amour! Alors à essayer lors de votre prochain voyage en Europe?

Adresse : 51 rue Quincampoix – 75004 Paris – Tél. : 01 42 77 98 04 – Web : www.danslenoir.fr.

NUTRITION & SANTÉ

* Montréal vient de rejoindre la liste avec le restaurant O.Noir, 1631, rue Sainte-Catherine O. 514 937-9727

Page 52: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Photo : D.R

. — Illustration par A

nna Kanaras d’après une photographie du Penseur, de Rodin (D

.R.)

DÉCOUVERTE

Dans le no 3 du Jardinier d’Intérieur, j’avais déjà abordé la question de ce qui

distingue les termes « bio », « biologique », « écologique » et « organique »

(Nouvelles & brèves, page 14). Maintenant, on me pose la question de la différence

entre « naturel » et « organique ». Pourquoi? Peut-être parce que plus souvent à

notre époque et à la lecture de ce magazine, nos lecteurs s’interrogent et opposent

les méthodes de culture en terre aux méthodes de culture hydroponique, tout en se

berçant de l’illusion que ces dernières seraient plus naturelles, voire plus assurément

organiques.

Pour expliquer cela (eh oui, mettez à profi t les souvenirs de vos cours de philosophie

et le choc que vous aviez reçu en entendant parler de la théorie des « animaux

machines »!), je dois remonter jusqu’à la philosophie de René Descartes (1596-

1650), et rapporter le texte ci-dessous, qui pose bien la défi nition de ce qui est,

selon lui, naturel et qui rejoint ici l’association entre un mode de production

« naturel » en terre et un mode de production dans une machine mécanique –

fabriquée par un artisan ou un industriel – et qui n’en reste pas moins lui-même

(ce mode de culture) « naturel », ce qui aboutira donc également à une production

« naturelle », qui sera de plus « organique » si on n’utilise que des produits

issus de matières organiques biologiques, c’est-à-dire sans aucun ajout

de substances chimiques (mais cela aussi reste plus que théorique,

comme nous le verrons plus loin), pour assurer une culture dite au

fi nal « organique ». Vous me suivez?

Voici la citation de René Descartes qui, selon moi, éclaire le

paragraphe qui précède : « Je ne connais aucune différence entre

les machines que font les artisans et les divers corps que la nature

seule compose, sinon que les effets des machines ne dépendent que

de l’agencement de certains tuyaux, ou ressorts, ou autres instruments,

qui, devant avoir quelque proportion avec les mains de ceux qui les font, sont

toujours si grands que leurs fi gures et mouvements se peuvent voir, au lieu

« L’Univers, en faisant l’homme, s’est donné à la fois une victime et un juge. »

Jean Rostand, biologiste, 1894-1977

Philosophie du jardinageQu’est qui est « naturel »?

Qu’est qui est « organique »?Par Bruno Bredoux

Page 53: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

53Le jardinier d’intérieur VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Phot

o : B

runo

Bre

doux

— Il

lust

ratio

n : U

SDA

DÉCOUVERTE

que les tuyaux ou ressorts qui causent les effets des corps naturels

sont ordinairement trop petits pour être aperçus de nos sens. Et il

est certain que toutes les règles des mécaniques appartiennent à la

physique, en sorte que toutes les choses qui sont artifi cielles, sont

avec cela naturelles. Car, par exemple, lorsqu’une montre marque les

heures par le moyen des roues dont elle est faite, cela ne lui est pas

moins naturel qu’il est à un arbre de produire des fruits. »

Si l’on s’en remet à ce que dit Descartes, il n’est donc pas moins

« naturel » pour une machine hydroponique de produire des plantes

qu’il n’est « naturel » pour la terre de donner naissance à une plante,

ou à un arbre de porter des fruits. La nature a le pouvoir de générer

sa propre production de plantes, d’êtres biologiques, de substances

minérales ou chimiques. Tout cela est donc naturel. Ces productions

« naturelles » ont la capacité de se générer par elles-mêmes. Cela est

d’ailleurs corroboré par l’étymologie latine de « nature » qui vient

de nascere, c’est-à-dire « naître ». Ce qui pousse dans une machine

hydroponique est par contre produit par le moyen d’une invention

humaine (la roue de culture hydroponique, par exemple). Il n’en

reste pas moins, selon Descartes, que le résultat, soit la production

fi nale, reste naturel. Si dans son texte il nie la différence entre

production mécanique et croissance organique, il va encore de soi

que la croissance organique dans une unité de production mécanique

reste naturelle. Ainsi sur son blogue, Le Labyrinthe, le philosophe

contemporain Jérôme Coudurier-Abaléa va jusqu’à affi rmer que chez

Descartes « naturel » signifi e en dernier ressort « normal », de facto,

on peut donc dire que tout ce qui est produit dans le monde est

naturel, que l’humain comme l’artifi ciel sont naturels.

Seule la différence des domaines d’études de ses différents résultats

de production naturels restera spécifi que à chacun. Les objets

inanimés seront soumis aux sciences physiques, tandis que le vivant

sera l’apanage de la biologie et de la médecine. Reste alors à savoir ce

qui, en plus, est organique!

La défi nition de ce qui peut être qualifi é d’organique en agriculture est

beaucoup plus récente que la défi nition de qui est naturel par Descartes.

C’est en effet au début des années 1970 que le concept de l’alimentation

« cultivée organiquement » a été inventé et c’est l’éditeur du

magazine Organic Gardening and Farming qui en a jeté les bases

lors d’une audition publique le 1er décembre 1972 à New

York : « Les aliments cultivés sans pesticides; cultivés sans

engrais artifi ciels; cultivés dans un sol dont le contenu

en humus est augmenté par l’addition de substance

organique; cultivés dans un sol dont le contenu

en minéraux est augmenté par l’application

d’engrais minéraux naturels; non traités

avec des préservatifs, hormones, ou

antibiotiques, etc. […] » Cependant,

cette défi nition n’a pas survécu plus

de huit ans en raison de la trop

grande diversité de méthodes dites « organiques » qui existaient

dans les années 1970. Et en 1980, le U.S. Department of Agriculture

(USDA) a revu cette défi nition – « à la baisse » si l’on peut dire – dans

un rapport qui réfutait l’idée même qu’il puisse y avoir une unique

défi nition de la « culture organique » acceptée universellement.

Le rapport de l’USDA stipulait en effet : « Le mouvement organique

représente un spectre de pratiques, d’attitudes, et de philosophies.

D’un côté se trouvent ces pratiquants organiques qui n’utilisent

les engrais chimiques ou pesticides dans aucune circonstance. Ces

producteurs sont fermes sur leur philosophie puriste. De l’autre

côté du spectre, les fermiers organiques ont une approche plus

fl exible. Tout en s’efforçant d’éviter l’usage d’engrais chimiques et

les pesticides, ces pratiquants ne les éliminent pas totalement. À la

place, quand absolument nécessaire, certains engrais et aussi des

herbicides sont très sélectivement et parfois utilisés comme deuxième

ligne de défense. Néanmoins, ces cultivateurs, aussi, se considèrent

des fermiers organiques » (Source : USDA Study Team on Organic

Farming. Report and Recommendations on Organic Farming. USDA,

juillet 1980). Après le purisme et l’intransigeance des années 1970,

la réalité reprenait fi nalement le dessus pour nous servir une

défi nition beaucoup plus réaliste de ce qui se passe vraiment

dans les unités de production dites organiques.

Bien qu’en décembre 1997, l’USDA a proposé et

mis au point une série de règles spécifi ques pour

réglementer la production et la manipulation des

produits dits « organiques » (National Organic

Program; Proposed Rule. Federal Register

62:65850/65967, 1997) aux États-Unis,

il existe actuellement 11 agences de

l’état et 33 agences privées qui ont le

pouvoir de certifi er la production

des quelques 4 000 fermiers

Page 54: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

54LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : Bruno Bredoux & D

.R.

DÉCOUVERTE

et 600 établissements de manipulation (revendeurs, distributeurs,

transformateurs) qualifi és d’« organiques ». Chacune de ses

agences évalue donc ses propres substances

autorisées ou interdites, ses normes spécifi ques

et ses propres agents qualifi ant et disqualifi ant.

Les substances permises ne répondent donc à

aucune entente préalable au niveau national,

ni au niveau de l’industrie agro-alimentaire

américaine. Le sceau de l’USDA n’en est qu’un

parmi d’autres. Ainsi, dans le programme de

l’USDA, si après avoir tout essayé pour parvenir

à mener une production à son terme en ayant

suivi le cahier des charges (recyclage des déchets

organiques en compost, lutte intégrée contre

les parasites par leurs prédateurs naturels ou

des microorganismes bénéfi ques, manipulation

des plantes sans additifs synthétiques, etc.), on

échoue quand même, le Département américain de l’agriculture

autorise alors l’utilisation de certains produits chimiques

répertoriés dans une liste très sélective qui exclut toutefois tout

produit chimique cytotoxique dont

la base est carbonique. Donc, même

avec l’ajout des produits chimiques

de sa liste, l’USDA apposera son sceau

« organique » sur les produits ainsi traités.

Le débat sur les produits organiques

est donc loin d’être clos. Maintenant

entrent en jeu d’autres associations – de

consommateurs, environnementalistes,

politiques, etc. – qui se penchent sur d’autres aspects encore :

les produits organiques sont-ils plus nutritifs, sont-ils plus sûrs,

ont-ils meilleur goût, préviennent-ils certains types de cancer? Une

insatisfaction grandissante règne face aux normes en vigueur et aux

nouvelles réglementations proposées. Chacun y va de son propre

petit dada, essayant de rajouter ou de faire prendre en compte

son approche, comme l’OTA (Organic Trade Association) qui

déclare : « La défi nition d’organique comme décrite dans les normes

organiques nationales ne tient pas compte de l’approche holistique

au cœur des pratiques organiques. Les règles proposées accordent

une approche réductionniste à la production d’aliments organiques

qui élimine les principes clés comme la santé de l’agro-écosystème

et la biodiversité sur la ferme. » Faudra-t-il appeler ces produits

« organiques-holistiques »? Une certaine pression pèse aussi de

l’autre bord sur l’USDA, car il n’y a pas que les consommateurs à

être concernés, voire consternés. En effet, si les quelques 4 000

fermiers agréés « organiques » aux États-Unis ont bien un pouvoir,

c’est celui de dicter leur loi. Et si les règles de l’USDA se font trop

précises et le contrôle trop restreignant, les fermiers menacent de

s’approvisionner en matières premières organiques dans des pays

étrangers où les règles seront moins drastiques. Il y va alors du

protectionnisme agricole américain et de sa mise en danger.

Le problème dépasse aussi la production et la

manipulation. Est-ce qu’un produit organique qui

quitte son site de production (la ferme organique)

pourra encore être qualifi é d’organique lorsqu’il

arrivera dans l’assiette du consommateur? Par quel

réseau de distribution circule-t-il? Est-ce que toutes

les règles (et lesquelles?) sont respectées à toutes les

étapes? Y a-t-il d’autres étapes de transformation,

de lustrage, d’embellissement du produit qui ne

nous sont pas dévoilées? Pour en revenir au début

de ce texte, un petit retour par la science et la

philosophie s’impose en guise de conclusion. Ainsi

selon le biologiste Jean Rostand (1894-1977) : « Le

biologique ignore le culturel. De tout ce que l’homme

a appris, éprouvé, ressenti au long des siècles, rien

ne s’est déposé dans son organisme […]. Chaque génération doit

refaire tout l’apprentissage […]. » (Pensées d’un biologiste, Stock,

1966, réédition J’ai Lu, 1973) Il faut combiner ce qui est inné avec

notre héritage culturel et nos perspectives d’avenir. Le grand dessein

de l’homme est sa survie dans un monde qui se délite. Est-ce que les

produits organiques pourront nous sauver? Est-ce que nous saurons

les préserver suffi samment purs, naturels et organiques pour

notre plus grand bien? Le débat est en constant bouleversement.

Nature ou culture? Naturel ou organique? Des philosophes du

XVIIIe siècle à ceux d’aujourd’hui… De Jean-Jacques Rousseau à

Claude Levi-Strauss. La culture complète-t-elle la nature ou

supplée-t-elle à la nature?

Ainsi, l’organique se substitue-t-il peu à peu dans nos société à ce qui est

naturel, à ce qui est né de la terre? En arrivons-nous à vouloir un produit

tellement « bien / correctement transformé » qu’on ne pourra plus le qualifi er

de naturel, mais uniquement d’organique? Et alors, nous serons satisfaits et

l’homme pourra se reposer… et déguster (sans arrières pensées)!

Avec des références au blogue de Jérôme Coudurier-Abaléa, Le Labyrinthe, sur http://lelabyrinthe.over-blog.net (article « Descartes : Le corps est une machine déterminée ») et un texte du docteur Stephen Barrett, M.D. (Aliments « organiques » : est-ce que la certifi cation va protéger le consommateur?) publié sur la version française de son site, Quackwatch: Your Guide to Quackery, Health Fraud, and Intelligent Decisions (www.quackwatch.org), disponible à www.allerg.qc.ca/quackwatchfrancais.html.

Page 55: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)
Page 56: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

56LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

EXPÉRIENCE DE CULTURE

Que l’on accuse la lune, les mauvaises semences ou je ne sais quel farfadet malicieux, les salades ont souvent tendance à monter rapidement en fl eurs puis en graines avant qu’on n’ait eu le temps de croquer à pleines dents dans leur vert feuillage! On appelle une belle salade bien dodue une laitue « pommée » quand elle arbore cette forme de gros chou, qu’on l’ait aidée ou forcée à se transformer ainsi.

Voici quelques astuces pour empêcher vos batavias, laitues frisées ou romaines de se prendre trop rapidement pour le haricot magique!

1. La récolte intensive avec nouveau

repiquage

Après avoir effectué deux à trois récoltes hâtives de votre laitue à couper, vous prendrez soin d’ôter délicatement les racines du substrat de culture en faisant bien attention de ne pas les abîmer. Puis, repiquez les racines entourant le collet (ou base

du tronc) dans une terre fraîche ou un substrat adéquat bien préparé. Le résultat est fantastique, la laitue n’est plus capable de monter en graines et

vous aurez toujours de belles salades à consommer!

2. Coupez le collet aux trois-quarts

Une autre astuce consiste à sectionner les salades à récolte tardive aux trois-quarts au niveau du collet et de laisser la rosette inférieure de feuilles qui s’y rattachent tout autour. Non seulement vos salades ralentiront leur croissance, mais la nouvelle pousse sera plus fournie car l’apport en eau et en éléments nutritifs nécessaires à la plante continuera à se faire, plus lentement, mais de façon plus équilibrée. Vous obtiendrez de

belles salades pommées!

3. L’effet de « serre »

Quand les plants de salade sont encore jeunes, soit peu de temps après le repiquage, vous pouvez les entourer d’une bouteille d’eau minérale dont vous aurez coupé le fond et le haut, créant ainsi une petite serre qui

aidera à la croissance. L’effet de serre assure une pousse plus rapide mais garantit également que la laitue ne se lancera dans aucune escalade!

4. Étendre un filet en arc de cercle

En récupérant vos vieilles roues de bicyclette démunies des rayons, vous pouvez, après avoir coupé les cadrans en deux, dresser au dessus des salades un support en demi-cercle sur lequel vous tendrez un fi let textile ou synthétique. Non seulement vous maintiendrez vos plants de salade à l’abri des attaques des oiseaux, mais leur tendance à monter en graines sera réduite.

5. Repiquage hâtif

Pour obtenir de belles salades pommées, vous pouvez aussi pratiquer le repiquage hâtif des jeunes plants en faisant attention de bien placer les racines, et uniquement les racines, en terre ou dans le substrat de culture, en dégageant les feuilles les plus basses sans les détacher du

plant pour leur donner toute latitude de croître en diamètre en emmagasinant le plus de lumière possible.

6. Laissez-les monter et mangez-les quand

même!

Certains jardiniers ne s’embêtent pas avec le fait que les salades montent! Ils les oublient un bon bout de temps et lorsque la tige est devenue bien grosse et que le cœur est dans les airs au lieu d’être au ras du sol, ils consomment la tige bien croquante et le cœur tendre à point!

7. Enfin, laissez-les monter pour récolter

les graines!

Lorsque la salade est montée en fl eurs, attendez que la moitié des fl eurs se fanent, puis coupez la tige. Attachez les salades, têtes

en bas sur un fi l, et laissez sécher. Lorsqu’elles sont sèches, secouez-les vigoureusement au

dessus d’une bâche. Puis ramassez les graines en les séparant bien des feuilles mortes. Stockez les semences bien sèches dans des sachets de papier.

Ne laissez pas vos salades monter en graines(enfin, si vous voulez les consommer et non les reproduire!)

Par V.G.

Photos : D.R

.

Page 57: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

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Page 58: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

58LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : D.R

. & Tem

p Gun

MAGASINAGEN

ouve

auté

s ho

rtic

oles

Livre : Le Printemps silencieux,L’origine de la lutte contre les pesticidesC’est dans son ouvrage Le Printemps silencieux (Silent Spring)

paru en 1962 aux États-Unis que Rachel Carson décrivit et exposa

pour la première fois les effets dévastateurs des pesticides. Dans

ce brillant exposé, elle passe en revue des pesticides comme les

organophosphates, les organochlorés (qui

regroupent le DDT et la dieldrine) et surtout

elle dénonce leur action dévastatrice sur les

écosystèmes, les populations d’animaux et

les milieux sensibles comme les rivières, lacs

et étangs. Ainsi, elle donne en particulier

l’exemple de la Californie au début des

années 1960, où l’on a utilisé le DDT contre

les moucherons qui gênaient les pêcheurs

sur certains lacs. La population locale de

grèbes fut ainsi décimée en quelques

temps. Autour des lacs traités, on avait

par ailleurs pu mesurer une concentration

de 2 500 ppm chez les carnivores, alors

que l’eau consommée ne contenait qu’une

concentration de 0,02 ppm de DDT et que

le plancton vivant dans cette eau atteignait

une concentration de 5 ppm. Dans la nature,

on le sait, rien ne se perd, rien ne se crée! Hélas pour les animaux,

les plantes… et pour l’homme!

Aux États-Unis, l’ouvrage est toujours un best-seller. Imaginez, un

livre datant de 44 ans, et qui est toujours dans les 2 000e meilleures

ventes sur Amazon.com. L’édition spéciale du 40e anniversaire est

sortie aux États-Unis le 22 octobre 2002.

Cette nouvelle édition du classique de Rachel

Carson comporte une nouvelle introduction

de l’ancien vice-président et nouveau héraut

de la lutte contre le réchauffement de la

planète et de nombreuses autres causes

environnementalistes, Al Gore, dont le

fi lm An Inconvenient Truth a été un des

grands succès du fi lm documentaire durant

l’été 2006 (voir www.climatecrisis.net).

* Le Printemps Silencieux, Éditions Plon, Paris, 1963, 284 pp.,

réédité par Le Livre de Poche en 1968.

* En anglais : Silent Spring, 40th Anniversary Edition, Mariner Books

Publisher, New York/Boston, paperback, 400 pages, 2002.

B.B. (Source : L’Alimentation de demain, par Colin Tudge, Collection

Focus Sciences, Pearson Éducation France, Paris, 2003)

Sonde de température à infrarouge sans contact PE1 et sonde de température à infrarouge au laser sans contact PE2 de Pro ExoticsLes sondes de température de Pro Exotics sont des outils idéaux

lorsque vous désirez connaître avec précision une température en

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industrie. Ces sondes conviennent parfaitement à l’horticulture, au

jardinage, à l’entretien, à la cuisine, aux services de restauration,

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Vous n’avez qu’à pointer la sonde vers la cible et à appuyer sur

le bouton « scan » pour affi cher la température superfi cielle. Le

rapport distance/cible est de 1 :1, ce qui signifi e que la sonde doit

être aussi près que possible de la cible. Le mode de lecture peut

passer des degrés Fahrenheit aux degrés Celsius. La sonde PE1 a

une émissivité par défaut de 0,95, alors que l’émissivité de la PE2

est de 0,005~1 et est ajustable. Ce sont d’excellents outils, qui vous

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Ces sondes ne peuvent effectuer de lecture à travers le verre et

ne peuvent mesurer la température interne : elles ne lisent que la

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anglais seulement) pour voir les sondes à visée au laser et à haute

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NIST disponible

Valeurs mesurées : -27ºF à 428ºF (-33ºC à 250ºC)Précision : +/- 2ºAngle de champ

(rapport distance/cible) : 8:1 Émissivité : 0.05~1 ajustablePile : deux piles CR2032, comprisesDurée de vie de la pile : 40 heures d’utilisation consécutives Affi chage : LCDDimensions : 25 x 50 x 110 mmRésolution : 0,1ºC / 0,1ºFTemps de réponse : 1 secondePoids : 80 grammesCaractéristiques spéciales : laser rouge Modes : Max – Min – Lock Calibration : étalonnage traçable NIST disponibleGarantie : 1 an

Page 59: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Nouveau chez Hydrofarm : le réfl ecteur Mondo

Le réfl ecteur Mondo d’Hydrofarm est un nouveau modèle offrant une plus

grande et plus large diffusion de la lumière, pour un prix imbattable :

• Diffusion large et uniforme de la lumière;

• Compatible avec tous les types de fi lage, ce qui garantit que toute

ampoule sera bien centrée;

• Accepte tout wattage et toutes les grosseurs d’ampoules;

• Aluminium léger pour une suspension facile : 40 % plus léger que l’acier;

• Facilement convertible en version refroidie par air;

• Un seul réfl ecteur qui fait tout : conception hermétique et lentille

étanche;

• Rapport qualité-prix imbattable : un grand réfl ecteur à petit prix.

Veuillez contacter Hydrofarm (www.hydrofarm.com) pour de

l’information sur les commandes.

M.M.

L’innovation la plus récente d’Hydrofarm : l’ensemble T5 High Performance LightEn exclusivité chez Hydrofarm, l’ensemble d’éclairage T5 à haute performance

comprend des matériaux uniques, vous permettant de lier ensemble plusieurs

réfl ecteurs. Vous pouvez

maintenant facilement créer

une confi guration d’éclairage

qui convient à votre propre

espace de culture. L’ensemble

convient à la plupart des lampes

fl uorescentes de culture T5,

est vendu avec un réfl ecteur

de deux ou quatre pieds, et

comprend du matériel spécial pour lier les réfl ecteurs.

Modulaire et extensible pour satisfaire tous vos besoins d’éclairage;

• Accroît l’effi cacité de toutes les lampes de culture T5;

• Fini intérieur réfl échissant qui dirige plus d’énergie lumineuse vers

les plantes;

• Suspendez-le comme vous le voulez! Vers le haut, le bas ou le côté;

• Mettez jusqu’à huit unités à la chaîne, selon toute confi guration

rectangulaire possible, ou joignez-les en une seule rangée;

• Aucun outil requis : il est facile et rapide de lier les unités.

Veuillez contacter Hydrofarm (www.hydrofarm.com) pour de plus

amples renseignements.

M.M.

Phot

os :

Hyd

rofa

rmMAGASINAGE

Page 60: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

MISE À JOUR – COLLECTE DE FONDS[Rappel des faits : en septembre dernier, Philippe Lefèvre-Potvin et Alex Marin-Roy travaillaient dans un garage lorsque l’objet qu’ils manipulaient leur a explosé au visage. Alex est décédé peu après son transport à l’hôpital. Philippe a survécu à ses nombreuses brûlures et est actuellement en convalescence. À la suite de notre première annonce parue il y a quatre mois dans ce magazine, les dons des lecteurs du magazine Le Jardinier d’Intérieur et des membres de l’industrie ont affl ué. Nous vous remercions et vous donnons ici les dernières informations concernant Philippe.]

Photo prise en janvier 2007 : de gauche à droite, Marie-Pier (amie de Philippe), Chantal Marin (mère d’Alex Marin-Roy, qui n’a malheureusement pas survécu), et Philippe Lefèvre-Potvin.

Voici un petit résumé de l’état de Philippe Lefèvre-Potvin. Après plusieurs greffes, il récupère très vite grâce à son jeune âge. Il a été transféré dans un centre de réadaptation à Montréal au début de décembre. La chirurgie des yeux a grandement amélioré son apparence. Les soins pour sa réadaptation sont échelonnés sur une période de un an et demi, à raison de cinq jours par semaine.

Philippe fait preuve d’un grand courage. Il côtoie d’autres grands brûlés et se considère très chanceux d’être en mesure de le faire. Il dit merci à la vie! Pour aider la famille, les membres de l’industrie hydroponique ont offert un montant de 4 842$. Vous pouvez envoyer vos chèques, au nom de Philippe Lefèvre-Potvin à MégaWatt, 636, Route 364, Morin Heights (Québec) J0R 1H0.

Sincèrement,André CourteMégaWattTél.: 450 226-2515Fax: 450 226-7843www.megawatthydro.com

Éliminateur d’odeurs en gel Clearoma®

L’éliminateur d’odeur en gel Clearoma® est un produit innovant qui

masque les odeurs. Il contient des produits chimiques exclusifs et il est

facile à remplir, sans vaporisateur. Ce nouveau produit est

entièrement biodégradable et n’émet aucune particule

atmosphérique. Il était anciennement connu sous

l’appellation Aromask®. Voir : www.clearoma.com.

W.S.

Distributeur de parfum concentré et mesuré Micro TimeMist Ultra Ce produit de TimeMist, avec plus de 3 500 jets de parfum

par bouteille et un dispensateur à libération

prolongée, est très effi cace. Grâce à ses

parfums de qualité très concentrés, le

Micro TimeMist Ultra Concentrated

Metered Air Freshener Pack est l’un des

appareils les plus effi caces pour contrôler

les odeurs. Il utilise une technologie

électronique avancée afi n d’offrir une

programmation simple et complète.

Il vous permet de contrôler l’intensité des parfums en

utilisant des mesures de vaporisation (faible, moyenne ou

forte) qui conviennent à vos besoins. Il est également

très discret. La complexité et l’intelligence s’unissent

en un distributeur programmable.

T.I.G.

L’éliminateur d’odeurs Green Apple de Buckeye InternationalL’éliminateur d’odeurs Green Apple de Buckeye

International ne tache pas les tissus, a un pH neutre

et est biodégradable. Odeur et apparence : liquide

clair au parfum fruité. Diffuse doucement son arôme

de pomme verte dans la maison, le jardin, la remise,

etc. Produit disponible au gallon, en paquet ou en

baril de 55 gallons.

T.I.G.

Distributeur de parfum programmable TimeMist ExtraCe distributeur de parfum de TimeMist, l’un des douze modèles

offerts par l’entreprise, offre des fonctions de programmation

telles le moment de la journée, des temps de mise en fonction

et d’arrêt à des taux de vaporisation variables

(faible : 30 minutes, moyen : 25 minutes, ou fort :

7,5 minutes), des commandes de base de mise en

marche et d’arrêt, un rappel à diode et une durée

de vie entre les remplissages de 30 jours.

Autres caractéristiques : un service de rappel audio,

un rappel lumineux pour le remplacement des

60LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : MegaW

att, Clearoma, Tim

eMist &

D.R

.INDUSTRIE MAGASINAGE

Page 61: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)
Page 62: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

62LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

MAGASINAGEPhotos : W

orm’s W

ay, Higrocorp &

D.R

.

piles, une garantie de qualité à vie. Le produit utilise deux piles

« C » et a été conçu pour les aérosols TimeMist et Clean Air

Purge. Visitez www.timemist.com pour plus d’information.

T.I.G.

Molexit Bien que les taupes aident à aérer le sol et mangent les insectes

nuisibles qui seraient autrement une plaie pour votre jardin et

votre pelouse, peu de propriétaires résidentiels et commerciaux

apprécient les traces qu’elles laissent derrière elles. Molexit,

à base d’huile de ricin, est facile à appliquer et repousse les

taupes naturellement, sans les blesser et sans endommager

l’environnement. Des tests complets réalisés par le Department

of Forestry américain à l’Université du Kentucky n’ont révélé

aucune activité de taupes jusqu’à six semaines après

l’application, et ce sur 80% de la surface

traitée. Une boite de trois kilos

de Molexit couvre environ un

demi-acre. Disponible dans

tous les centres de jardin où

l’on trouve des produits non

toxiques pour l’environnement.

K.B.

La gamme de produits SaferGro certifi és OMRI prend de l’ampleur Les produits Weed Zap et pH Down s’ajoutent à la gamme

de produits de jardinage de l’entreprise SaferGro qui sont

certifi és par l’Institut d’évaluation des produits et substances

de l’agriculture biologique (OMRI). La formule non toxique du

Weed Zap, à base d’huile de cannelle et de vinaigre, prévient

la croissance des mauvaises herbes et en contrôle

la propagation. Sécuritaire pour les humains et les

animaux domestiques, Weed Zap est un herbicide

foliaire non sélectif, prêt à vaporiser, disponible en

format d’un litre, ainsi que sous forme concentrée

(une pinte ou un quart). De son côté, le pH Down

contient des acides organiques qui améliorent

l’absorption des nutriments en abaissant le pH des

sols alcalins et des solutions hydroponiques. Visitez votre centre

de jardinage préféré pour plus d’information sur les produits

de SaferGro.

K.B.

Sunleaves présente son produit Soil Sweetener L’adoucisseur de sol entièrement naturel de

Sunleaves est une solution intelligente pour les

jardiniers environnementalistes qui cherchent

à augmenter le pH de sols trop acides ou à

faire rougir leurs hortensias bleues. La chaux

dolomitique pulvérisée de l’adoucisseur fait

une libération prolongée de calcium et de magnésium afi n

de prévenir les brûlures. Chaque emballage économique de

2 kg d’adoucisseur couvre environ 4,6 mètres carrés. Visitez

www.sunleaves.com pour en apprendre davantage et savoir où

acheter ce produit dans votre région.

K.B.

Des minuteries qui se souviennent de tout pour vousAssurez-vous de n’oublier aucune de vos tâches horticoles

avec les Digital Timer Strips et les minuteries Raindrip

Dual Station Water. Elles excellent à faire fonctionner

plusieurs ventilateurs, les tapis de

propagation et les autres

équipements électroniques

d’intérieur. Chacune des bandes Digital

Timer de 125 volts contient huit prises,

dont quatre peuvent être programmées

par tranches de 24 heures jusqu’à sept jours à

l’avance. Pour simplifi er les tâches de l’arrosage à l’extérieur,

la minuterie Raindrip Dual Station Water permet d’arroser

automatiquement deux surfaces de jardins séparément à partir

d’une seule source d’eau en réglant la fréquence et la durée

de chaque prise individuellement. Ces deux produits sont

disponibles partout — visitez votre centre horticole favori pour

en apprendre davantage.

K.B.

Le guano Organa d’HigrocorpNous savions qu’il était organique — maintenant nous

savons que l’Institut d’évaluation

des produits et substances de

l’agriculture biologique est d’accord

avec nous.

Le guano Organa d’Hydrocorp,

certifi é OMRI, est un stimulant de

fl oraison naturel dérivé du guano

de chauve-souris frugivores. Hydrocorp fait le travail de Mère

Nature en prédigérant le phosphore, le rendant ainsi disponible

pour les plantes. Le produit lie le calcium, le fer et le zinc, ce qui

fait que 100% du phosphore est disponible. Le guano Organa

stimule la fl oraison hâtive, contient des bactéries bénéfi ques,

accroît le nombre de sites de fl oraison, améliore l’arôme et la

saveur. Ce produit ne brûle pas les plantes et ne contient aucune

poussière ni aucune odeur nocives. Le liquide est effi cace et

son prix est abordable (3,8 litres = 5 kilos de poudre fossilisée).

Même dans des conditions idéales, le guano fossilisé en poudre

n’est disponible pour les plantes qu’après au moins un an. Si

vous cherchez à donner du punch à votre récolte, vous pouvez

le faire organiquement. Pour plus d’information et une liste des

distributeurs, veuillez visiter organaponics.com.

T. K.

Page 63: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)
Page 64: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

64LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : Canna & D

.R.

Q & R

Q Q Salut,

J’ai des soucis avec une plante d’intérieur au stade de jeune bouture : les

feuilles jaunissent irrégulièrement aussi bien sur leurs extrémités que sur leur

surface. Ce sont surtout les feuilles qui apparaissent entre les plus vieilles et

les nouvelles. Voici mes conditions de culture : terreau, pH 6, néon MH 250,

température moyenne 23 degrés, âge des boutures : un mois.

Merci d’avance

Manu

RR Bonjour Manu, Le jaunissement des feuilles peut être dû à quelques facteurs. Il est possible que la

plante reçoive trop d’eau, ce qui noie les racines et étouffe donc les feuilles qui leur

correspondent sur la plante. La plupart des plantes ont besoin de voir leurs racines

s’assécher un peu avant de recevoir plus d’eau. Si le sol est humide lorsque vient le temps

d’arroser, laissez-le sécher pour une journée et revérifi ez. J’ai vu des plantes noyées

s’en remettre à merveille lorsqu’on les laissait sécher suite au surarrosage.

Si le problème n’est pas causé par un arrosage excessif et que la bouture est bien

enracinée, elle peut être à la recherche de nutriments qui ne lui sont pas fournis.

Essayez de lui donner un engrais pour la croissance végétative et ajoutez de la

vitamine B1 afi n de corriger une possible carence (suivez les instructions de l’engrais

et soyez patient – ne doublez pas la dose, car trop est pire que pas assez). Une

fois la bouture bien enracinée, elle peut se mettre à croître très rapidement et ses

besoins nutritifs vont changer. Une plante enracinée saine retire tous les nutriments

du sol beaucoup plus rapidement qu’une bouture sans racines. Si l’alimentation est

bonne, la croissance subséquente peut avoir causé la spiralisation des racines et il faut

alors transplanter la plante dans un contenant plus grand afi n que les racines puissent

s’étendre. Pour savoir si les racines sont spiralées, soulevez le contenant et regardez

les trous de drainage. Si des racines en sortent, il est temps de changer de contenant.

Si le contenant n’a pas de trous de drainage, tapez gentiment les côtés du contenant

pour en dégager le terreau et faites glisser la plante et le terreau du contenant. Si les

racines forment un fi let entremêlé, serré tout autour du fond ou des côtés du terreau,

vous avez besoin d’un plus grand contenant. Lors de la transplantation d’une plante

aux racines spiralées, vous pouvez la tremper dans le produit Cannazym de Canna,

qui aide à décomposer les racines vieilles ou inutiles, ce qui permet la croissance de

nouvelles racines et une plante en santé. Je recommande également d’ajouter de la

vitamine B1 afi n de minimiser le stress de la transplantation.

Vos conditions de culture semblent bonnes, alors pensez à l’arrosage, à la nutrition et

à la transplantation. Tout deviendra plus facile quand vous saurez à quelle fréquence la

plante a besoin d’être arrosée.

Edward Jackson

Q Q Bonjour,

Quelle est l’action de l’engrais soluble Miracle-Gro ou de ce genre de « boost »

de fl oraison (si ça existe...)? Et connaîtriez-vous un bon magasin ou deux, ou des

compagnies, qui offrent des fertilisants naturels pour les plantes d’intérieur?

Merci

Seb

RR Bonjour,

Miracle-Gro Ultra Bloom est un engrais soluble pour les plantes en fl oraison,

qui leur fournit les nutriments dans une proportion autre que celle requise

pour les plantes en croissance. La plupart des « boosts » de fl oraison

procurent à la plante de faibles taux d’azote et des taux plus élevés

de potassium et de phosphore, qui donnent des fl eurs et des fruits

plus volumineux et améliore parfois leur odeur et leur saveur.

L’un des meilleurs suppléments naturels que l’on peut ajouter à

une diète de fl oraison normale est le guano de chauve-souris,

que vous trouverez chez la plupart des boutiques de jardinage ou

d’hydroponique.

Edward Jackson

Q Q Bonjour!

J’aimerais en savoir plus au sujet du fameux produit « Diva » (petite bouteille de

suspension concentrée contre les acariens tétranyques, etc.).

Merci bien.

M.T.

RR Bonjour,

« Diva », intrant(*) phytosanitaire créé en 1994, n’est plus commercialisé depuis trois

ans (retrait défi nitif du commerce : 6 juin 2003). Le produit a été retiré du marché

suite à une demande d’abandon de sa commercialisation par la fi rme qui le fabriquait

elle-même, Aventis Cropscience UK Ltd. Cette suspension concentrée fl uidifi able,

composée de 333 gr/L de chlorothalonil et de 167 gr/L d’iprodione, était aussi vendue

sous son second nom commercial, Bolide (fabriqué par Rhône Poulenc Agro France

d’après le produit de référence anglais « Diva » après que les deux compagnies aient

fusionné en 1999). Contrairement à ce que vous croyez, ce produit destiné au traitement

des parties aériennes des petits pois, pois protéagineux et autres variétés de pois n’était

pas conçu pour lutter contre les parasites de type acarien tétranyque, mais pour prévenir

et traiter les infestations fongiques comme l’anthracnose et la pourriture grise (voir les

deux photos en haut de la page 65). Les risques associés à ce produit étaient très élevés :

• dangereux pour les organismes aquatiques;

• risque et possibilité d’effets irréversibles;

• pouvait entraîner une sensibilisation par contact avec la peau;

• risque de toxicologie : nocif.

Il existe de nombreux moyens, biologiques ou chimiques, pour lutter contre les acariens

tétranyques. Consultez nos anciens numéros : nous avons déjà souvent abordé la

question. Bonne récolte!

B.B.(Source : Catalogue des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France / Ministère de l’agriculture et de la pêche / http://e-phy.agriculture.gouv.fr).

QU ESTIONS & R ÉPONSESQU ESTIONS & R ÉPONSESNos experts en jardinage intérieur et en hydroponie sont là pour vous aider. Vous avez des questions, nous avons des réponses. Dans ce numéro, nos collaborateurs Fred Leduc et Herb Gardner répondent tous deux à la même question. Un jardinier conseillé deux fois est mieux armé! Posez votre problème (ou vos suggestions) à : [email protected].

(*) En agriculture, on appelle « intrants » les différents produits apportés aux terres et aux cultures, ce terme comprend les engrais, les amendements (éléments améliorants les propriétés physiques et chimiques du sol, tels que le sable, la tourbe, la chaux...), les produits phytosanitaires, les activateurs ou retardateurs de croissance (défi nition de Wikipedia).

Page 65: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

Phot

o : I

NR

A, D

.R. &

Dan

ièle

Q Q Bonjour!

Il est très facile de cultiver des courgettes en hydroponie, mais souvent on ne

sait pas comment les utiliser et on ne trouve pas de façon de faire ressortir

leur goût délicat et savoureux. Bien des cuisiniers les cuisent trop, alors elles

deviennent gorgées d’eau et un peu amères. Pourriez-vous me conseiller une

recette pour utiliser ma dernière récolte?

Merci!

Suzanne

RR Bonjour Suzanne,

Voici la recette d’un pain aux courgettes délicieux. Elle vous demandera de hacher

grossièrement les courgettes avant de les intégrer au mélange. Même après plus d’une

heure de cuisson, elles resteront croquantes à l’intérieur de ce délice moelleux.

• 500 ml de farine tout usage;

• 4 ml de poudre à pâte;

• 4 ml de bicarbonate de sodium;

• 4 ml de sel;

• 4 ml de cannelle;

• 3 oeufs;

• 250 ml de sucre;

• 165 ml d’huile végétale (ou encore mieux, de beurre, si vous ne suivez pas une

diète à faible taux de cholestérol!);

• 4 ml d’extrait de citron;

• 330 ml de courgettes non pelées, hachées grossièrement;

• 170 ml de noix de pacane hachées (ou de noisettes);

• 170 ml de raisins secs.

Tamiser ensemble la farine, la poudre à pâte,

le bicarbonate de sodium, le sel et la cannelle.

Mettre de côté. Battre les œufs et le sucre pour

deux minutes. Ajouter l’huile (ou le beurre fondu)

graduellement et battre pour deux autres minutes.

Ajouter l’extrait de citron. Incorporer graduellement

le mélange de farine et les courgettes jusqu’à ce que tout le

mélange soit humecté. Incorporer les noix de pacane ou les noisettes et les raisins secs.

Ne pas trop mélanger. Verser dans un moule

à pain graissé de 23 x 13 x 7 cm. Cuire à

350° F de 70 à 75 minutes, jusqu’à ce que

le pain soit cuit. Laisser refroidir dix minutes,

démouler et laisser refroidir complètement

sur une grille. Donne un pain.

Bon appétit!

Danièle

Q & R

Gauche : pois sains; droite : pois infestés.

Page 66: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

66LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2

Photos : T.I.G., Jungle Products, Enviro-Lite &

D.R

.Q & R

Q Q Messieurs, mesdames,

Je vous remercie de m’avoir fait parvenir un exemplaire gratuit du Jardinier

d’Intérieur (vol. 1 – no. 4). Les sujets me semblaient intéressants,

mais j’ai eu de la diffi culté à lire la plupart des articles. Il n’y

avait pas suffi samment de contraste entre le texte et le fond de

la page. J’inclus l’une de ces pages pour référence.

Je ne comprends pas pourquoi il faut utiliser tant de couleurs

lors de l’impression des articles, car cela distrait du sujet

traité. Un gras surligné suffi rait pour une adresse Web et

l’identifi erait beaucoup mieux. Pour les photos des items, la

couleur est correcte.

Je me serais abonnée à votre magazine mais pas sous son format

actuel.

Sincèrement,

Evelyn A. Hoyt, Mt. Shasta, Californie

RR Chère Evelyn,

J’espère que vous avez remarqué que nous avons engagé une

nouvelle graphiste, Anna Kanaras, depuis le numéro précédent

(Vol. 2 – no. 1) afi n de remédier à ce problème de lisibilité dont

plusieurs autres lecteurs nous ont aussi fait part. Nous allons de

toute façon vous faire parvenir gratuitement ces deux derniers

numéros en espérant que vous les trouverez à votre goût et que

cette fois, vous n’hésiterez pas à vous abonner.

Sincères salutations,

La RédactionQ Q Bonjour

Je vis en Suisse et j’ai découvert votre revue dans un magasin hydroponique

à la frontière française. J’aimerais beaucoup m’abonner mais je ne vois

pas de tarifs pour l’Europe, et j’aimerais aussi savoir en quelle devise je

peux payer.

Merci,

Charles

RR Bonjour Charles,

Nous avions effectivement interrompu notre offre d’abonnement pour l’étranger

ces quatre derniers mois, mais devant la demande nous sommes revenus sur

notre décision. Cependant, les demandes d’abonnement provenant d’Europe

ou d’Amérique ne sont pas suffi santes pour nous permettre d’obtenir un tarif

préférentiel auprès de la poste. Envoyer une revue tous les deux mois coûte cher

et nous sommes obligés d’appliquer un tarif de 95,00$ pour 6 numéros, ou de

15,95$ à l’unité. En effet, même si le prix de vente de la revue (5,95$ en kiosque)

est divisé par deux, on ne peut malheureusement pas réduire le coût des 12,00$

demandés par la poste canadienne pour l’expédition en Europe au numéro. Nous

acceptons les mandats postaux internationaux qu’ils soient en Euros, en dollars

américains ou canadiens.

Sincèrement,

La Rédaction

Q Q Bonjour,

Je suis un jeune homme de 18 ans et je viens à peine de quitter la maison

de mes parents. J’ai toujours aimé la nature, les plantes, le jardinage,

etc., et j’ai été très heureux de découvrir le magasin hydroponique le plus

proche, « Waterworks ». Je ne fais que commencer en horticulture et je

me suis dit que je ne perdais rien en écrivant pour poser une question. Je

n’ai que quelques plantes en ce moment, en terreau, et je me demandais si

vous aviez une suggestion pour une lampe qui me ferait économiser tout

en donnant à mes plantes l’éclairage dont elles ont besoin. J’ai entendu

dire qu’une lampe à sodium à haute pression serait la plus effi cace, mais

quel est la bonne intensité pour un petit nombre de plants?

Je voudrais aussi m’abonner à votre magazine.

Merci,

Dillon Fauser, Lethbridge, AB

RR Cher Dillon,

Les lampes à sodium à haute pression (ou HPS) fournissent un excellent éclairage

mais émettent également beaucoup de chaleur (la lampe

et le régulateur en émettent). Si vous choisissez de les

utiliser, il faudra ventiler le jardin pour permettre l’entrée

d’air frais et évacuer l’air chaud et humide, ou vous

risquez de faire cuire vos plantes. L’intensité à choisir

n’est pas liée au nombre de plantes, mais à la surface du

jardin. Une lampe HPS de 400 watts couvre une surface

d’environ 0,3 m2, une 600 watts couvre environ 0,4 m2

et une 1000 watts couvre environ 0,5 m2. Souvenez-

vous que plus l’intensité est élevée, plus la chaleur le sera. Les

lampes fl uorescentes compactes Enviro-Lite offrent une solution

à la chaleur dégagée par les lampes à sodium à haute pression

et les lampes à halogénures métallisés. Il s’agit de lampes de

125 watts qui éclairent une surface d’environ 0,2 m2 et dégagent

très peu de chaleur (les plantes peuvent même entrer en contact avec les lampes

sans brûler). Deux Enviro-Lite vous donnera environ la même couverture qu’une

HPS de 400 watts mais avec beaucoup moins de chaleur. Je trouve qu’elles

fonctionnent bien pour les plantules, la croissance végétative et la fl oraison pour la

plupart des plantes. Certaines, par contre, auront besoin d’une lampe additionnelle

à la fl oraison. Les lampes fl uorescentes compactes sont moins chères, dépensent

moins d’électricité et n’émettent pas autant de

chaleur que les HPS. Les lampes à sodium à haute

pression fournissent une luminosité plus intense

que les fl uorescents compacts, ce qui permet une

croissance et une fl oraison plus vigoureuse. Parlez

aux vendeurs de votre magasin de jardinage,

dites-leur la grandeur de votre jardin et posez des

questions sur les avantages et les inconvénients de

chacune des options d’éclairage disponibles.

Edward Jackson

Page 67: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)
Page 68: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 2, No. 2 (Mars / avril 2007)

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