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Informateur Immobilier Suivez-nous sur les réseaux sociaux Informateur Immobilier n - z e v i u S Informateur Immobilier x u a i c o s x u a e é r s e l r u s s u o n VOLUME 3 | NUMÉRO 2 Danielle Lavoie Savoir conjuguer passion et équilibre DOSSIER SALUBRITÉ Quand les immeubles ont mauvais air

Magazine Maintenance volume 3 - numéro 2

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DANIELLE LAVOIE Savoir conjuguer passion et équilibre DOSSIER SALUBRITÉ Quand les immeubles ont mauvais air

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Été 2013 — 3

MOT DE LA RÉDACTION

après des spécialistes en santé publique, un nombre croissant d’employés, notamment dans les tours de bureaux, se plaignent de

symptômes diffus et de maladies de toutes sortes, qui compromettent leurrendement et leur bien-être au travail. La mauvaise qualité de l’air est souventévoquée, mais qu’en est-il exactement?

Après la légionellose (Maintenance, volume 2, numéro 4), nous avons cru bon d’approfondir la question en vous présentant un dossier spécial sur lesimmeubles malsains, un sujet qui interpelle tout gestionnaire d’immeubles.Bactéries, moisissures, poussière et polluants peuvent contaminer les édificeset nuire à la santé de leurs occupants. Dans ce dossier réalisé par CatherineFlorès, des médecins en santé publique et des experts en hygiène des bâtimentset en décontamination expliquent les différentes causes à l’origine de cesproblèmes auxquels il est heureusement possible de remédier efficacement.Mais, comme vous pourrez le constater, leur résolution est souvent le fruitd’une longue investigation.

À la une de ce numéro, vous aurez pu remarquer également Danielle Lavoie,vice-présidente, gestion immobilière, chez Strathallen, et ex-présidente deCREW Montréal. Cette gestionnaire étoile vient d’être nommée directriceprovinciale du International Council of Shopping Centers (ICSC), une orga-nisation qui regroupe les plus grands acteurs dans le domaine des centrescommerciaux. Un autre honneur pour cette femme au parcours exceptionnelqui s’entretient avec la journaliste Suzanne Gagné.

Vous retrouverez par ailleurs vos chroniqueurs habituels et pourrez lire l’un devos reportages préférés écrit dans ce numéro par le journaliste Serge Beaucher :Une journée dans la vie de… Robert Mercure vous fera découvrir le quotidien dudirecteur général du Fairmont Le Château Frontenac, un hôtel de prestige quisubit actuellement une véritable cure de jouvence.

Le beau temps est revenu. Profitons-en pour sortir et prendre un peu d’air frais.Et souhaitons qu’il y ait de plus en plus d’édifices qui respirent le bon air ! La construction ou la rénovation d’immeubles plus performants sur le planénergétique, certifiés LEED ou BOMA BESt, est de bon augure en ce sens.

Nathalie SavariaRédactrice en chef et éditrice déléguée

Nathalie Savaria

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UNE QUESTION DE SALUBRITÉ

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VOLUME 3 | NUMÉRO 2

Le magazine Maintenance est publié par JBC Média inc.

599, boulevard Sir-Wilfrid-LaurierBelœil (Québec) J3G 4J1

Téléphone: 450 446-2006 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 446-1442

[email protected]

PRÉSIDENT ET ÉDITEUR:Jacques Boisvert

RÉDACTRICE EN CHEF ET ÉDITRICE DÉLÉGUÉE:Nathalie Savaria

ÉQUIPE DE RÉDACTION:Serge Beaucher, Alexandre Côté, Catherine Florès, Suzanne Gagné, Daniel Michon, Nathalie Savaria, Gaëtan Tremblay et Bruno Turcotte

RÉVISION : Hélène Roy et Anne-Marie Trudel

CORRECTION D’ÉPREUVES:Christine Barozzi et Catherine Faucher

DIRECTRICE ARTISTIQUE :Carole Bordeleau

INFOGRAPHISTE :Alain Lambert

PUBLICITÉ:Catherine Faucher, directrice des opérationsCatherine Labbé, conseillère en publicitéE dith Lavoie, conseillère en publicité

PHOTO EN PAGE COUVERTURE :Danielle Lavoie© Roderick Chen

PHOTO :© Maintenance par Denis Bernier et Alain Lambert(sauf indication contraire)

IMPRESSION :Imprimeries Transcontinental S.E.N.C.2850, rue Jean-Perrin, Québec (Québec) G2C 2C8

ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS :Convention no PP 41614528

ADRESSE DE RETOUR :599, boulevard Sir-Wilfrid-LaurierBelœil (Québec) J3G 4J1

ABONNEMENTS :450 446-2006, 1 866 446-3185

Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque nationale du Québec, 2011.

Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Maintenance.Le nom de l’auteur et / ou duphotographe doit également apparaître.

ISSN 1925-7988

www.jbcmedia.ca

3 MOT DE LA RÉDACTIONUne question de salubritéPar Nathalie Savaria

5 DOSSIER SALUBRITÉQuand les immeubles ont mauvais airPar Catherine Florès

15 GESTION IMMOBILIÈRELes tableaux de bord de gestionPar Bruno Turcotte

17 ENTREVUE Une journée dans la vie de… Robert MercurePar Serge Beaucher

23 QUESTION D’INNOVATIONSystèmes électromécaniques : même invisibles, on en prend soin !Par Suzanne Gagné

25 COACHING EN GESTIONAssumer son rôle de gestionnairePar Daniel Michon

26 ENTREVUEDanielle Lavoie : Savoir conjuguer passion et équilibrePar Suzanne Gagné

28 CVACPour le confort et l’efficacité de la ventilation à haut taux d’inductionPar Gaëtan Tremblay

30 LE SAVIEZ-VOUS ? Par Alexandre Côté

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DOSSIER SALUBRITÉ

QUAND LES IMMEUBLESONTMAUVAIS AIR

Par Catherine Florès

PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR

« OCCUPER CET IMMEUBLE POURRAIT NUIREÀ VOTRE SANTÉ » : CERTAINS ÉDIFICES MÉRI-TERAIENT D’AFFICHER CETTE MENTION.SELON LES EXPERTS DE LA SANTÉ ET DESSPÉCIALISTES DE L’HYGIÈNE DES BÂTIMENTS,LES PROBLÈMES DE SANTÉ CAUSÉS PARL’OCCUPATION D’IMMEUBLES MALSAINSSERAIENT EN EFFET EN AUGMENTATION.UNE SITUATION PRÉOCCUPANTE POUR LESGESTIONNAIRES D’IMMEUBLES, QUI DISPO-SENT TOUTEFOIS DE SOLUTIONS EFFICACESPOURVU QU’ILS AGISSENT À TEMPS.PH

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NJEUX POUR LA SANTÉ DES ÉLÈVES

Rien qu’à Montréal, six établissementsde la CSDM, nocifs pour la santé de leursoccupants, ont dû être fermés. Parmiceux-ci, l’école primaire Saint-Gérard, dansle quartier Villeray. C’est à l’occasion detravaux effectués dans l’école en 2011que l’on s’est aperçu qu’elle était envahiepar les moisissures. « Ces moisissuresnuisaient à la santé de nos enfants »,rapporte Mme Chantal Laperrière,porte-parole du comité de parents qui afait pression pour que la CSDM agisse. « Plus de 10 % des personnes qui fréquen-taient l’école, élèves et personnel, avaientdes problèmes de santé, dont certainstrès sérieux, tels que de violentes crisesd’asthme et même des pneumonies. »

Datant du milieu des années 1920, l’école Saint-Gérard a connu des épisodes d’infiltrations d’eau par sa maçonneriequi n’ont pas été correctement traités.Aujourd’hui, il n’y a plus d’autre issueque la reconstruction. Un cas emblé-matique des problèmes soulignés parle rapport du Vérificateur général duQuébec sur la qualité de l’air dans lesécoles primaires du Québec, déposé en novembre 2012. Y sont indiqués deslacunes dans le programme d’entretienpréventif des bâtiments, une mauvaiseutilisation des systèmes de ventilation et un entretien ménager insuffisant. Unconstat qui cependant peut s’appliquerà bien d’autres immeubles, d’après lesspécialistes de la santé.

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UN ÉVENTAIL DE SYMPTÔMES« Aucun bâtiment n’est à l’abri : édifices publics, immeubles commerciaux et résiden-

tiels, garderies, hôpitaux… Quelle que soit la nature des immeubles, les problèmestrouvent leurs racines dans la conception, dans la construction ou enfin dans l’entre-tien », affirme le Dr Louis Jacques, spécialiste en médecine du travail et en santé publiqueet médecine préventive à l’Institut thoracique de Montréal.

Le médecin donne l’exemple des immeubles conçus pour limiter au maximum lespertes énergétiques, mais qui s’avèrent trop hermétiques. « On a beaucoup rencontréce problème dans les grands immeubles construits durant les années 1980, à la suitede la crise énergétique. La priorité donnée à l’économie d’énergie a fait perdre de vuela nécessité de renouveler régulièrement l’air frais à l’intérieur. Ce phénomène a étéparfois appelé “syndrome des tours de bureaux ”. »

IMPACT DES ÉDIFICES INSALUBRESSUR LA SANTÉ RESPIRATOIRE PENICILLIUM, STACHYBOTRYS CHARTARUM, ASPERGILLUS…, CES NOMS UN PEU BARBARES NOUS DEVIENNENTPOURTANT FAMILIERS PUISQU’ILS DÉSIGNENT LES PRINCIPAUX TYPES DE MOISISSURES MISES EN CAUSE DANS LES CASDE CONTAMINATION FONGIQUE, NOTAMMENT DANS DES ÉCOLES, QUI ONT RÉCEMMENT DÉFRAYÉ L’ACTUALITÉ.

«Plus de 10 % des personnes qui fréquentaient l’école, élèves et personnel, avaient des problèmes de santé, dont certains très sérieux,tels que de violentes crises d’asthme et même des pneumonies.

– Chantal Laperrière»

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Quant aux facteurs favorisant les infiltrations d’eau, il mentionne les toits plats, plussusceptibles d’avoir des fuites, et diverses autres causes d’infiltrations d’eau, sansoublier les constructions de mauvaise qualité. « Mais la cause principale demeure la négligence dans l’inspection et l’entretien des immeubles. Les répercussions sur lasanté des occupants sont en augmentation et c’est à prendre au sérieux. »

Dans les bâtiments qui ont un système de ventilation mécanique, on observe souventun manque d’entretien de ces systèmes. « Des variations de température importantes,un air trop sec ou trop rare ou encore un débit d’air trop grand engendrent del’inconfort et divers symptômes, dont l’assèchement des muqueuses, ce qui peutfavoriser les infections des voies respiratoires. »

L’accumulation de poussières dans les conduits peut accroître les symptômes d’allergie.En outre, l’humidité causée par la condensation et les infiltrations d’eau dans les conduits d’aération créent un milieu propice au développement des bactéries etdes moisissures.

Quant aux symptômes générés par les moisissures, leur éventail est large : symptômesd’irritation et d’allergie des yeux, du nez, des sinus, des bronches et même de la peau,causant, par exemple, des maux de tête, de la toux, un essoufflement, une difficulté deconcentration et de la fatigue. « Certains de ces maux risquent de devenir chroniques,rapporte le Dr Jacques. Les asthmatiques voient leur asthme s’aggraver ou des personnespeuvent devenir asthmatiques. »

Ces problèmes sont souvent insidieux et il peut se passer beaucoup de temps avant qu’on identifie la cause, souligne-t-il. En effet, plusieurs symptômes causés par unemauvaise qualité de l’air peuvent être également mis sur le compte d’autres affectionscomme les rhumes ou la grippe. La plupart du temps, c’est lorsque les personnesatteintes quittent momentanément leur lieu de travail et constatent une améliorationde leur état de santé qu’elles commencent à soupçonner la qualité de leurenvironnement de travail.

Dr Louis JacquesSpécialiste en médecine du travail et en santé publique et médecine préventive Institut thoracique de Montréal

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Les médecins, mais aussi les ministères, lesorganismes gouvernementaux, les muni-cipalités et les établissements de santédoivent signaler les problèmes de cettenature à la Direction de santé publique.Celle-ci enquête alors dans le milieu etfait des recommandations spécifiquespour chaque cas. « Par la suite, conclut leDr Jacques, il faut s’assurer que les ges-tionnaires des immeubles ont pris lesmesures nécessaires et que les correctifsapportés sont complets. »

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Montréal, c’est le Règlementsur la salubrité, l’entretien et la

sécurité des logements qui définit lesnormes de salubrité et de sécurité deshabitations, informe les propriétairessur leurs responsabilités et établit lesmécanismes qui permettent à la Villed’intervenir en cas de problème. Celle-cis’est aussi dotée d’un plan d’action surla salubrité, qu’elle a mis sur pied il y acinq ans. Depuis, plus de 13 000 loge-ments ont été inspectés.

« La quasi-totalité des interventions de laVille est concentrée dans les immeubleslocatifs. L’éventail des problèmes pourlesquels les inspecteurs peuvent êtreappelés à intervenir est large, allant dela malpropreté causée par un entretiendéficient, à des problèmes d’infiltra-tion d’eau pouvant occasionner des

À moisissures, en passant par des appareils de plomberie ou des finis de planchersayant dépassé leur vie utile », rapporte Christian Champagne, chef de la division de la salubrité à la Direction de l’habitation de la Ville de Montréal. Il est rarissime que laVille ait à intervenir dans le cas d’immeubles gérés en copropriété puisque les litigesse gèrent entre le propriétaire et le syndicat de copropriétaires, voire devant la courlorsque les deux parties ne trouvent pas d’entente.

PROCESSUS D’INTERVENTIONÀ moins d’une situation d’urgence, à la suite d’une plainte, la Ville s’assure que lelocataire a fait des démarches préalables auprès de son propriétaire et qu’il lui a signalé le problème idéalement avec une lettre recommandée. Quand ces démarchesse sont heurtées à un refus d’agir de la part du propriétaire, des inspecteurs de la Ville sont envoyés sur place. Si ceux-ci constatent que la plainte est recevable, l’arrondissement avertit le propriétaire qu’il est en infraction et lui donne un délai pourcorriger la situation, dont la durée dépend de l’urgence du problème. Si le proprié-taire n’a pas entrepris les correctifs nécessaires une fois le délai écoulé, les inspecteursémettent un constat d’infraction assorti d’une amende.

Si le propriétaire persiste à ne pas agir, la Ville est en droit d’engager les travaux nécessaires aux frais du propriétaire et garantis par une hypothèque légale. En cas desituation urgente menaçant la sécurité des occupants de l’immeuble, la Ville peut aussi

INTERVENTIONS DE LA VILLE POUR LASALUBRITÉ DES ÉDIFICES À LOGEMENTS ALORS QUE LA SALUBRITÉ DES IMMEUBLES COMMERCIAUX EST RÉGIE PAR LES RÈGLEMENTS SUR LA SANTÉ ET LASÉCURITÉ AU TRAVAIL ET RELÈVE D’UNE COMPÉTENCE PROVINCIALE, CELLE DES ÉDIFICES À LOGEMENTS ESTSOUMISE À DES RÈGLEMENTS MUNICIPAUX.

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Un mur atteint par des moisissures à la suite d'infiltrations d'eau Un spécialiste procédant à la fumigation d'une cloison atteinte par la moisissure

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Nous vous faisonsune promesse, une seule :

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décider de les évacuer et d’interdire aupropriétaire de relouer les logementstant que les travaux nécessaires n’ont pasété réalisés. « Il est toutefois assez rared’en arriver là, affirme M. Champagne.La plupart du temps, le propriétaireréticent s’exécute lorsqu’il reçoit l’avisd’infraction. »

QUID DES «BIBITTES » ?Quand on pense à la vermine, c’estsurtout aux rats et aux souris, des hôtesindésirables qui polluent par leurs déjec-tions et peuvent faire des dégâts dansles installations électriques. Le problèmede rats est souvent lié à un réseau d’égoutperforé et nécessite l’intervention d’unplombier pour réparer les tuyaux. Leproblème de souris, plutôt saisonnier, serègle en général assez facilement avec desmesures de prévention et même l’inter-vention d’une entreprise d’extermination.

Cependant, une autre créature inquiètedavantage la Ville : la punaise de lit. « Nousnous sommes mobilisés avec nos parte-naires de la Direction de santé publiquedès 2008, lorsqu’une recrudescence deces parasites a été constatée, mentionneM. Champagne. Nous avons développédes outils d’information à l’intention dela population et d’autres plus spécifiquespour nos inspecteurs. Nous avons égale-ment lancé des campagnes de sensibili-sation. » En 2011, Montréal a établi unplan d’action contre les punaises de lit,conjointement avec l’Agence de la santéet des services sociaux du Québec. Uncomité de concertation regroupant desorganismes régionaux a été mis sur pied.Des sondages menés depuis indiquentque le taux de logements infestés n’a pasaugmenté (2,8 %), à la différence de cequi se passe dans d’autres grandes villesnord-américaines, ce qui montre unecertaine efficacité du plan d’action.

Une structure de bois d’un plafond mise à nu et tachée de moisissures à la suite d’infiltrations d’eau

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l’origine de la présence de moisissures dans les édifices, il y a toujours unproblème d’infiltrations d’eau. Celles-ci se sont multipliées lors de la crise du

verglas, qui a provoqué beaucoup de bris de tuyauteries. De plus, les fortes variationsde température hivernale actuelles causent un stress important sur les structures etprovoquent des fissures. Ajoutons à cela l’usure et le mauvais entretien.

Les infiltrations d’eau peuvent demeurer longtemps cachées à l’intérieur des murs oudans les entreplafonds. Avant qu’on ne les découvre, le développement fongique serépand. Les Penicillium et Stachybotrys chartarum sont les deux types de moisissures les plus fréquents. Ces champignons trouvent dans les panneaux de placoplâtre des cloisons le milieu propice pour prospérer, le plâtre retenant l’humidité tandis que lecarton fournit la nourriture.

C’est pourquoi il est urgent d’intervenir lors d’un dégât d’eau. « On a en gros unefenêtre de 24 heures, à l’intérieur de laquelle il est possible d’assécher la zone humide sans défaire les cloisons, grâce à des déshumidificateurs et à la chaleur (machines T.E.S.) »,explique M. Harmant. Quand les taches noires apparaissent, il est souvent trop tard.« Le premier réflexe du propriétaire, c’est de laver et de masquer la zone tachée, maisça ne suffit pas. Il est indispensable de procéder à une décontamination réalisée par des professionnels, car les spores des moisissures se propagent dans l’air. Lesmatériaux affectés devraient quant à eux être enlevés et envoyés dans des sitesd’enfouissement spécialisés. Par la suite, des hygiénistes industriels pourronttémoigner de la qualité de la décontamination. »

MAINTENANCE DES SYSTÈMES DE VENTILATION À AMÉLIORERLes systèmes de ventilation sont le talon d’Achille de bien des immeubles. Il y a unevingtaine d’années, après la crise énergétique, l’American Society for Heating,Refrigerating and Air conditioning Engineers (ASHRAE), principal organisme émetteurde normes en matière de systèmes des bâtiments, a instauré la norme 2,4 l d’air nouveaupar seconde et par personne dans les immeubles. Il s’est avéré qu’un tel débit causaitbeaucoup d’ennuis de santé (syndrome des bâtiments hermétiques). La norme a étéramenée à 10 l par seconde et par personne. Or, les systèmes de ventilation installésavant l’apparition de cette nouvelle norme n’y sont pas adaptés, et le renouvellementde l’air est mal assuré d’un étage à l’autre.

« DANS MON MÉTIER, JE CONSTATE QUE LES PROPRIÉTAIRES OU GESTIONNAIRESD’IMMEUBLES SONT PLUTÔT SENSIBILISÉS AUX PROBLÈMES DE SANTÉ CAUSÉSPAR LES MOISISSURES, ET QU’ILS ONT LA VOLONTÉ D’AGIR, MAIS QU’ILS NESAVENT PAS COMMENT », AFFIRME CHRISTIAN HARMANT, DIRECTEUR DESOPÉRATIONS APRÈS SINISTRE CHEZ SIGNATURE SERVICE D’ENTRETIEN.

Christian HarmantDirecteur des opérations après sinistreSignature service d’entretien

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« Sans compter qu’au fil du temps, l’af-fectation des locaux peut changer. Degrandes aires de travail sont ouvertes,par exemple, et la concentration d’occu-pants sur une même surface augmente.La distribution de l’air ne suit pas »,indique M. Legault, spécialiste en conta-mination microbienne et en polluants del’air et président de Legault Hygiène dubâtiment. Les changements de système de chauffage devraient également s’ac-compagner d’une ventilation adaptée, cequi n’est pas toujours le cas. « Ainsi, lors-qu’on troque un système de chauffage àcombustion pour un système électrique,qui, contrairement au premier, ne déshu-midifie pas l’air, et qu’en plus, on améliorel’efficacité énergétique des fenêtres, on crée des conditions favorisant unehumidité élevée. On devrait y remédierpar une ventilation accrue pour éviter lesproblèmes associés, comme la croissancede moisissures. »

LES PRINCIPAUX POINTS FAIBLESDES IMMEUBLESLes moisissures, un ennemi coriace et souvent caché

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«Aucune surface d’un local ne devrait être oubliée,sinon les bactéries se mettent à y proliférer.

– Patrick Marchand»

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Des cloisons atteintes par des moisissures à la suite d'infiltrations d'eau

Retrait du placoplâtre et de la laine de verre d'une cloison touchée par de la moisissure

Lorsque vient le temps d’attribuer un contrat pour l’entretien ménager de votre édice, assurez-vous que votre fournisseur possède un Certicat de conformité émis par le Comité paritaire de l’entretien d’édices publics : c’est la garantie qu’il souscrit aux obligations légales prévues par le Décret sur le personnel d’entretien d’édices publics.

Misez sur la qualité de la main-d’œuvre et la sécurité de votre édice en exigeant un Certicat de conformité.

QUAND C’EST CLAIR, C’EST NET.

Région de Montréal

Des pales de ventilateur moins souvent dépoussiérées, unhumidificateur irrégulièrement nettoyé, des conduits d’aérationoù s’accumulent poussières et humidité, des grilles d’aération salesou encore une bouche d’évacuation de l’air vicié bloquée :autant de facteurs suffisant à réduire la salubrité de l’air dansun édifice. Toutefois, par souci de limiter les coûts de fonc-tionnement, certains gestionnaires peuvent être tentés derogner sur l’entretien des systèmes de ventilation. Un mauvaiscalcul qui se traduit par des pertes de productivité (selon certaines estimations, 10 % d’économie sur l’entretien entraînent

10 % de pertes de productivité). Cette pratique diminue néanmoins, car dans les contrats de location relatifs auximmeubles commerciaux, il est devenu commun que les entre-prises locataires incluent des clauses sous garantie de laqualité de l’air.

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L’amiante est présent dans au moins 60 % des immeublesde Montréal. On le retrouve surtout floqué dans les murs oudans les matériaux isolants autour des tuyauteries. Lorsqu’ilest en bon état et que ses particules ne risquent pas de setrouver en trop fortes concentrations dans l’air ambiant, iln’y a pas de risques particuliers pour la santé des occupants.

Cependant, beaucoup de propriétaires d’édifices préfèrentse débarrasser de l’amiante, car celui-ci augmente la com-plexité des interventions lors de travaux ou même de simplesopérations de maintenance. La procédure à suivre (isolementde la zone, coupure du système d’aération, équipement desagents de maintenance, etc.) peut jusqu’à quadrupler lescoûts d’une intervention dans un entreplafond.

PHOTO : ASP CONSTRUCTION

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L’ENTRETIEN MÉNAGER : LA RIGUEUR EST DE MISEPour réduire leurs frais de main-d’œuvre afin de rester compétitives, certaines entre-prises d’entretien ménager ne respectent plus à la lettre les procédures de nettoyage.Parfois, ce sont leurs clients qui veulent réduire la fréquence des opérations de net-toyage, toujours dans le but d’économiser. « Cela a évidemment des conséquences négatives sur l’hygiène des locaux à plus ou moins long terme », affirme Charles Côté,directeur marketing chez Sani Marc-Wood Wyant, un distributeur de produits sanitaireset d’assainissement qui fournit entre autres les entreprises d’entretien ménager.

Pour assurer une hygiène optimale, un programme d’entretien ménager rigoureux est de mise. « Aucune surface d’un local ne devrait être oubliée, sinon les bactéries se mettent à y proliférer », ajoute Patrick Marchand, chimiste chez Sani Marc. Il faut également veiller à la bonne utilisation des produits. Oubliez le produit universel !Carrelage des salles de bain, tapis des bureaux, revêtement des corridors : à chaque surface correspond un produit adapté. Certains ont une action désinfectante,d’autres, fongicide. Il faut en tenir compte.

« Un bon service d’entretien ménager demande une bonne formation des employésd’entretien. C’est un aspect essentiel de nos services », conclut M. Côté.

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DOSSIER SALUBRITÉ

Lorsqu’on fait appel à nous, lapremière chose qu’on nous dit,

c’est que “ nos employés ne vont pas bienet se plaignent de la qualité de l’air ”. C’estassez vague ! », témoigne Michel Dubeau,directeur de Santinel, une entreprise spé-cialisée en santé et sécurité. Comme lerappelle ce spécialiste, l’humain est undétecteur sensible, mais non spécifique.Un souci comme un mal de tête persistantpeut être produit par tant de facteurs, telsqu’un inconfort thermique, un manqued’aération, une température excessive de l’air ambiant, un bruit de fond tropprésent, des problèmes ergonomiques,une fatigue oculaire causée par un écran,des rejets de monoxyde de carbonevenant d’un garage souterrain, ouencore des composés organiques volatilsen trop fortes concentrations. C’est enappliquant un protocole bien précis quel’on pourra trouver la source du problème.

La première étape d’une enquête consisteà interviewer des gestionnaires et / ou des

employés ou, dans certains cas, à faireremplir un questionnaire

aux employés en vued’établir la stratégied’évaluation de la

qualité du milieu detravail la plus appro-

priée. L’étape suivanteréside dans l’évaluation

des paramètres de confortphysiologique aux postes

de travail où un problème aété identifié. Ces paramètres

« comprennent la mesure des polluants, comme le dioxyde de carbone, l’oxyde decarbone, les composés organiques volatils et les poussières, la mesure du confortthermique, la mesure des agents microbiens (bactéries, levures et moisissures) etmême la mesure du confort sonore, visuel et ergonomique.

Parallèlement, on procède à l’évaluation des systèmes de ventilation ainsi qu’à l’iden-tification de possibles réinsertions d’air vicié provenant des sorties d’air vicié de l’immeuble ou des immeubles voisins. « Environ 60 % de ces systèmes ont leur prised’air frais à côté de la sortie de l’air vicié », estime M. Dubeau. Celui-ci rapporte que dans les grands immeubles, il est plutôt rare que les taux de polluants mesurésdépassent les normes légales. Mais le respect de ces normes ne garantit pas le confort des occupants. « Il faut tenir compte des paramètres de confort. Par exemple,le seuil maximal de concentration de poussières dans l’air admis par les normes légalesest de 10 mg / m3, tandis que le paramètre de confort est de 0,1 mg / m3 seulement. »

Selon M. Dubeau, ces paramètres de confort sont bien documentés et constituentdes « règles de l’art », que les entreprises sont invitées à suivre. Une entreprise estobligée de respecter uniquement les normes légales, mais elle verra la productivité deses employés diminuer si elle néglige les paramètres de confort. Ainsi, on évalue à 8 %l’absentéisme provoqué par une mauvaise qualité de l’air dans un milieu de travail.

Parfois, l’enquête se corse, comme le montre l’anecdote rapportée par M. Dubeau : « L’automne dernier, nous sommes intervenus dans un immeuble commercial dont lesoccupants se plaignaient d’inconfort respiratoire. Nous avons procédé à deux sériesde tests à plusieurs jours d’intervalle. Curieusement, les échantillons relevés lors despremiers tests montraient une forte concentration de moisissures, alors que leséchantillons du second test n’indiquaient rien de particulier. C’est la comparaison destempératures extérieures qui nous a donné la clé de l’énigme : les premiers échantil-lons avaient été recueillis lorsque la température extérieure était de 23 degrés, lesdeuxièmes, quand elle n’était plus que de 15 degrés. Or, la température la plus chaudeavait demandé l’utilisation de la climatisation. C’était donc le système de climatisationle “coupable”. L’humidité générée par ses condensateurs était responsable de la production et de la dispersion des spores de moisissures dans l’air du bâtiment. »

Après l’analyse des résultats et la présentation des recommandations, les mesurescorrectives peuvent être apportées. Mais il y a aussi un aspect très important à pren-dre en compte, souligne M. Dubeau : le facteur psychologique. « C’est délicat à gérer.Parfois, les employés se sentent exagérément menacés par le problème de pollution.S’ils comprennent mal les rapports d’expertise, on aura beau régler le problème, l’insatisfaction des employés va demeurer. C’est pourquoi il est nécessaire de bienexpliquer notre démarche au début de notre intervention et de vulgariser correctementle rapport à la fin. » Un bon limier doit savoir être aussi psychologue !

IDENTIFIER LES PROBLÈMES AVEC UNEDÉMARCHE D’INVESTIGATION RIGOUREUSE IDENTIFIER LA CAUSE DES PROBLÈMES AFFECTANT LES OCCUPANTS D’UN IMMEUBLE DEMANDE PRESQUEUNE DÉMARCHE D’INVESTIGATION POLICIÈRE.

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Un appareil de mesure de la quantité de spores de moisissure par pied cubique d'air

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honoris causa de l’UQÀM. Cette discussion regroupait troisprofessionnels du milieu de l’immobilier qui ont présenté lesenjeux et les défis liés à leur métier. Les experts présents étaient :madame Annie Daniel, directrice générale et exploitation de laPlace Alexis Nihon ; monsieur Avi Krispine, vice-président etdirecteur des ventes de CBRE limitée, Province de Québec, et monsieur Dominic Gilbert, directeur général de CanderelManagement, inc.

Les étudiants et les professionnels du domaine immobilier sesont réunis pour échanger à la suite du lancement d’une sérieinitiale de six de ces capsules vidéo :

le gestionnaire en services techniques et l’efficacité énergétique de bâtiments avec Cofely – Gestion technique et efficacité énergétique ;le courtier et le conseiller en immobilier commercial avec NFK Devencore – Saisir l’espace ;le juriste en droit immobilier avec Miller Thomson, avocats – Avocat en immobilier ;l’expert en financement immobilier avec le Fonds immobilierde solidarité FTQ – Financement de projets immobiliers ;l’évaluateur immobilier avec Altus – Évaluateur immobilier ;l’expert en investissement immobilier avec Ivanhoé Cambridge – Investissement immobilier.

Cet événement a permis aux futurs diplômés de rencontrer desprofessionnels du domaine et d’élargir leur réseau de contacts.

Je vous invite à visionner ces capsules sur le site de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier ESG UQÀMà www.ivanhoecambridge.uqam.ca.

Anne Marie GuèvremontDirectrice régionale, FCR Services de Gestion LPPrésidente de BOMA Québec

La relève en immobilier constitue une source de préoccupationpour les hauts dirigeants d’entreprise de gestion immobilière.En effet, il semble que dans les prochaines années, moins d’unepersonne entrera sur le marché du travail pour chaque personnequi en sortira. La rareté de la main-d’œuvre et la nouvellegénération d’employés préoccupent les employeurs qui devrontrevoir leurs pratiques traditionnelles et leurs politiques pourréussir à attirer les jeunes et à les retenir.

Si nous voulons intéresser et préparer une relève qualifiée, ilnous faut d’abord faire connaître les défis et les particularitésdes divers métiers en immobilier  auprès des étudiants. C’estdans cette optique que BOMA Québec et la Chaire IvanhoéCambridge d’immobilier de l’ESG UQÀM ont uni leurs effortspour mettre sur pied un projet en vue de promouvoir la gestionimmobilière auprès de l’ensemble des acteurs, actuels et futurs,du milieu immobilier.

Pour ce faire, des capsules vidéo portant sur les différentsmétiers de la gestion immobilière et destinées aux étudiantsont été conçues. Leur but : mieux leur faire connaître les diversesfacettes de la gestion immobilière afin d’assurer une relève spécia-lisée dans le domaine, le tout grâce aux divers programmes deformation mis au point par les écoles et les universités.

Nous avons présenté le premier volet du projet lors d’un événe-ment conjoint tenu au Centre CDP Capital le 10 avril dernier.L’événement a débuté par une table ronde animée par monsieurJean-Paul Gagné, éditeur émérite du journal Les Affaires et docteur

PHOTO: BOMA QUÉBEC

Anne Marie Guèvremont

LA RELÈVE DANSLES MÉTIERS DE L’IMMOBILIER

MOT DE LA PRÉSIDENTE

Chef de file en gestion immobilière

Mme Andrée De Serres, LL.L, MBA, Ph.D., titulaire, Chaire Ivanhoé Cambridged’immobilier, ESG UQÀM, au Centre CDP Capital le 10 avril dernier

PHOTO: BOMA QUÉBEC

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Été 2013 — 15

GESTION IMMOBILIÈRE

n peut penser qu’un tableau de bord de gestion estavant tout un outil destiné aux cadres de la haute

direction. Mais avez-vous imaginé ce qu’un tel tableau regrou-pant les paramètres sensibles nécessaires à la bonne gestionimmobilière pourrait apporter aux équipes d’exploitation ?

En fait, un tableau de bord peut faciliter le travail de gestionet devenir un instrument d’amélioration continue. Voici, pourvotre réflexion, des éléments mesurables qui peuvent êtreintégrés à ce tableau :

1. L’ÉNERGIE Que vous pensiez à un bâtiment certifié LEED ou BOMA BESt,récent ou âgé, l’énergie est une dépense importante qui peutreprésenter environ 30 % du budget des frais d’exploitation.C’est la première mesure à gérer et celle dont l’équipe d’exploi-tation a le contrôle. Plusieurs outils sont disponibles poursurveiller la consommation énergétique, comme Hélios etVisilec d’Hydro-Québec. Avec des données, vous êtes capabled’analyser et d’identifier le profil de consommation, de cibler

Bruno TURCOTTE

LES TABLEAUX DE BORDDE GESTION

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Directeur Administration, Placements immobiliers à l’Industrielle Alliance, Bruno Turcotte supervise la gestion de 10 immeubles de bureaux. Il est diplômé de l’Université Laval en administration.Évaluateur agréé, courtier agréé, membre du CA de BOMA Québec, il possède plus de 20 ans d’expérience en exploitation et développement immobilier.

des projets d’optimisation énergétique et les ajustements desystèmes ou de programmation à réaliser.

2. LA MAINTENANCE DES IMMEUBLES Le terme GMAO (Gestion de la maintenance assistée parordinateur) représente un système de gestion informatiséde la maintenance qui comprend les travaux préventifs et les correctifs, les demandes de services et les approvisionnements.Les éléments mesurables associés à la GMAO incluent les statistiques sur les bons de travaux ouverts et fermés, l’histo-rique des travaux correctifs, les statistiques des types dedemandes de services et l’information détaillée sur les achatset contrats spécialisés. Un tableau de bord qui intègre cesdonnées permet d’avoir une meilleure connaissance de l’état,du niveau et du coût d’entretien des systèmes mécaniques etélectriques de l’immeuble. S’ensuivent une planification budgé-taire plus efficace et de meilleures décisions de gestion. Desstatistiques montrent que l’usage de la GMAO produit uneéconomie potentielle de 10 % sur les coûts d’entretiend’équipements.

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GESTION IMMOBILIÈRE

3. LA GESTION BUDGÉTAIRE Indépendamment de la nature des bauxen vigueur dans un immeuble, la gestiondes frais d’exploitation a toujours sonimportance. Pour un immeuble avec desbaux nets, les frais d’exploitation doiventêtre compétitifs et représentatifs de laclasse d’immeuble. Pour les baux bruts,le rendement escompté du bail doit êtreétabli selon une hypothèse de fraisd’exploitation. Si celle-ci n’est pas respec-tée, le rendement de la transaction ensera affecté. Les ratios de récupérationdes dépenses, les analyses comparativeset prévisionnelles (tendances comptables)livrent de l’information de premier planpour une gestion efficace.

4. LA GESTION DES SUPERFICIES ETDE L’OCCUPATION DE L’IMMEUBLE Quel gestionnaire immobilier n’a pas àrépondre à des questions urgentes surles superficies et n’a pas à utiliser cons-tamment ces dernières dans le cadre de son travail ? Une gestion des superfi-cies et des statistiques sur l’occupationpermet de bien orienter la gestion descontrats comme celui de l’entretienménager ainsi que les contrôles deséquipements mécaniques et électriquesassociés à la gestion énergétique.

5. LES CRITÈRES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE Tout processus d’accréditation environnementale tel LEED ou BOMA BESt nécessiteune compilation de données opérationnelles ainsi que leur comparaison avec desstandards afin de positionner un édifice selon des critères tels que l’énergie (kWh / m.c.),la consommation d’eau (litres / m.c.), la réduction des déchets (poids / m.c.), la qua-lité de l’air et le confort des occupants, pour ne mentionner que les principaux. Cescritères sont mesurables et le fait de les incorporer à un tableau de bord permet de se situer en fonction des normes de référence. L’impact de la mise en place demesures associées au développement durable peut donc se calculer et se gérer toutcomme sa progression dans le temps.

L’accès à ce type d’information, par l’intermédiaire d’un système informatisé, permetde prendre du recul, d’analyser et de comparer entre eux les bâtiments d’un parcimmobilier, de mettre en valeur de bonnes pratiques qui peuvent être implantéesdans un autre immeuble et donc d’augmenter le niveau de leur gestion globale. Les tableaux de bord facilitent le pilotage de la stratégie de gestion immobilière etmettent l’opérationnel au service de la stratégie.

C’est aussi un outil de communication qui apporte un aspect visuel aux résultats et qui permet, par la mesure des performances, d’orienter l’équipe de gestionimmobilière en mode d’amélioration continue.

Je termine par cette citation inspirante :

« La vitesse, la réactivité au client et le service dépendent de plus en plus de l’exploi-tation de la connaissance. Les entreprises qui auront du succès au XXIe siècle serontcelles qui sauront exploiter cette connaissance. » Lou Gerstner.

Les tableaux de bord facilitent le pilotage de la stratégie de gestion immobilière et mettentl’opérationnel au service de la stratégie.

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Été 2013 — 17

ENTREVUE

TOUTE UNE RESPONSABILITÉ ! GÉRER UN HÔTEL CINQ ÉTOILES DE PLUS DE 600 CHAMBRES QUI EST À LA FOIS LE SYMBOLED’UNE CAPITALE, L’ÉDIFICE « ICONIQUE » PAR EXCELLENCE DES CANADIENS, SELON UN SONDAGE DU SITE CANADA.COM, ET L’UN DES 100 MEILLEURS ÉTABLISSEMENTS HÔTELIERS AU MONDE, D’APRÈS LE GUIDE DE VOYAGE FODOR’S. ROBERT MERCURE EST BIEN CONSCIENT DE L’AMPLEUR DE SA TÂCHE, SURTOUT QU’À TITRE DE DIRECTEUR GÉNÉRAL DU FAIRMONT LE CHÂTEAU FRONTENAC, IL A CHARGE AUSSI BIEN DU BÂTIMENT PATRIMONIAL, CONNU DE TOUS, QUE DUFONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE POUR LA CHAÎNE HÔTELIÈRE. IL EST AUSSI TRÈS CONSCIENT DU DÉFI QUE REPRÉSENTEL’IMMENSE PROJET DE RAJEUNISSEMENT DE 66 M$ QUI TOUCHERA TOUTES LES PARTIES DE L’ÉDIFICE D’ICI L’AN PROCHAIN.

Par Serge Beaucher

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ROBERT MERCUREUNE JOURNÉE DANS LA VIE DE…

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ais le châtelain en chef n’est pas pour autant dépassépar l’emploi. Au contraire ! Il s’y sent bien, en pleine

possession de ses moyens et content de se rendre au travailchaque matin. « Il s’agit juste de faire attention au stress, carc’est un métier exigeant qui demande de rester en forme et demaintenir un bon équilibre de vie », explique-t-il calmement.

DIRECTEMENT DE MONACOIl faut dire que Robert Mercure n’est pas un néophyte dans sa profession. En 2007, quand il est nommé directeur généraldu Château Frontenac, il arrive du Fairmont Monte-Carlo deMonaco, où il était directeur. Auparavant, il a travaillé dans deuxautres établissements de la chaîne Fairmont – le Royal York deToronto et le Reine Elizabeth de Montréal – et avant cela, dansdeux Sheraton, dont un de 1 800 chambres à Washington, et lepremier, à Boston, à la sortie de ses études en économie et enfinances au New Hampshire. Pour lui, la voie était tracée depuislongtemps, son enfance et son adolescence s’étant en grandepartie passées dans les murs des trois hôtels que la famille possédait à Granby, Cornwall et Arlington (New Hampshire).

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Chez les Mercure, on est dans l’hôtellerie depuis quatregénérations ! Ce qui ne l’a pas empêché d’effectuer une petiteescapade de quelques années du côté de la restauration.

Bien avant sa venue au Château Frontenac, le directeur générala donc touché à toutes les facettes du métier. L’entretien et lefonctionnement de l’édifice lui sont tout aussi familiers quel’accueil des dignitaires, le service aux chambres, la restaurationou le marketing de l’établissement.

Alors, à quoi ressemble le quotidien de cet homme ? La journéetypique est un mélange d’administration, de planification, derencontres et d’une multitude de petites ou grandes décisionsà prendre. Le plus souvent, après la réunion matinale avec lagarde rapprochée pour savoir ce qui s’est passé au cours desdernières heures et ce que réserve la journée, suit une tournéedes lieux. Bien sûr, le directeur général n’arpente pas lesquelque 70 000 m2 de superficie des 18 étages du Château.Mais il se promène ici et là pour inspecter des chambres, lesrestaurants, voir l’avancement des travaux en cours, rencontrerses chefs de département pour assurer un suivi de projet ourégler les problèmes les plus divers… tout en s’entretenantbrièvement avec des membres du personnel ou quelques clients.« C’est important d’être sur le plancher afin de bien prendre lepouls de ce qui se passe dans l’hôtel », dit-il.

Il faut aussi maintenir des contacts fréquents avec la directiondes Hôtels Fairmont ainsi qu’avec les propriétaires de l’édifice,Ivanhoé Cambridge, filiale de la Caisse de dépôt et placementdu Québec, liée à Fairmont par une entente de gestion à longterme. Tout cela, sans parler des événements et des visiteursparticuliers qui nécessitent un accueil personnel du directeurgénéral, impliquant souvent des mesures de sécurité préparéesminutieusement.

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La réception de l’hôtel

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Impartition des services techniques Projets de remise en service (RCX) Projets de développement durable Projets d’économie d’énergie Plan directeur services CVAC

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Diminution des coûts d’énergie Diminution des pénalités reliées

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«Dans un immeuble de 120 ans, ce ne sont pas les travaux qui manquent.

– Robert Mercure»

BOTTINES ET CHAPEAU DURSi Robert Mercure est un habitué du grand monde, le protocolen’ayant plus de secret pour lui, il est également à l’aise avecbottines et casque de construction pour visiter les chantiers de rénovation. On l’a vu monter sur le toit, l’an dernier, où desouvriers s’affairaient à remplacer le revêtement de cuivre de latour principale du Château. Évidemment, pour de tels travaux,on fait appel à des services externes, mais c’est une équipe maison de 21 personnes qui pourvoit à la majorité de l’entretienquotidien du bâtiment. « Dans un immeuble de 120 ans, ce ne sont pas les travaux qui manquent », convient le directeurgénéral. Le budget d’entretien, une enveloppe de plusieursmillions de dollars, représente d’ailleurs près de 10 % desdépenses totales de l’établissement.

PHOTO : MICHEL ROY

Robert Mercure, directeur général du Fairmont Le Château Frontenac, devant le célèbre établissement hôtelier

Le bar St-Laurent

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20 — Été 2013

Entretien ménager commercial Entretien général d’immeubles Impartition de personnel

Dans le cadre du programme de rénovations entrepris en 2012, M. Mercure travailleassidûment avec l’équipe de gestion de projets : « Nous sommes très impliqués et nous consacrons beaucoup de temps à cette modernisation qui amènera le ChâteauFrontenac dans une nouvelle ère. » Le travail se fait en collaboration étroite avec les équipesd’Ivanhoé Cambridge et de Fairmont. « Il s’agit du plus important projet depuis lesgrands travaux de 1993, qui avaient ajouté une piscine intérieure, un stationnement ettoute une aile à l’édifice », rappelle M. Mercure.

Sauf la réfection du toit de la tour l’année dernière, d’une autre partie cet été et destravaux de maçonnerie à venir, les transformations sont réalisées à l’intérieur du bâti-ment. Pratiquement toutes les parties de l’hôtel seront affectées d’ici le printempsprochain. Les chambres vont être remises à neuf, le hall principal rénové, les restaurantsrepensés, une verrière ajoutée sur la terrasse de la piscine et les espaces de réunionconsidérablement agrandis. « En fait, indique le directeur général, nous doublons lasuperficie de nos salles pour offrir plus de 4 000 m2 aux congressistes. »

«Nous sommes très impliqués etnous consacrons beaucoup detemps à cette modernisation quiamènera le Château Frontenacdans une nouvelle ère.

– Robert Mercure»

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Une vue extérieure du Château Frontenac

Le hall d’entrée

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L’HISTOIRE DES LIEUXBien d’autres travaux sont prévus, et toujours dans le plus grand respect du patrimoineet de l’histoire des lieux. Le statut patrimonial de l’édifice n’oblige pas à la conservationintégrale des composantes intérieures, où des changements ont été apportés àplusieurs reprises dans le passé. « Mais nous sommes conscients de l’héritage quenous avons entre les mains et nous faisons tout pour le préserver, assure le directeurgénéral. Dans plusieurs cas, nous réussissons même à le mettre davantage en valeur. »

Le grand défi avec de telles rénovations, selon lui, est de minimiser l’impact non seulement sur la clientèle pendant les travaux, mais sur les réservations, dès l’instantoù le projet est annoncé. Et malgré tous les efforts (marketing, habillage du chantier,atténuation des bruits…), le volume d’opérations en souffre. « C’est pourquoi nousessayons toujours de procéder le plus rapidement possible. »

«Nous sommes conscients del’héritage que nous avons entreles mains et nous faisons toutpour le préserver. Dans plusieurscas, nous réussissons même à le mettre davantage en valeur.

– Robert Mercure»

La piscine intérieure, en soirée

Page 22: Magazine Maintenance volume 3 - numéro 2

22 — Été 2013

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ASPIRER L’EAU APRÈS UN SINISTRE OU UN DÉGÂT D’EAU N’EST PAS GARANT D’UN CONTRÔLE ABSOLU DES MOISISSURES.

De façon générale, la clientèle (90 %nord-américaine, en parts égales entrele Québec, le reste du Canada et lesÉtats-Unis) n’en reste pas moins fidèle à son Château. Et Robert Mercure necraint nullement pour l’avenir, sachantdéjà qu’avec cette modernisation,Fairmont Le Château Frontenac figureraplus que jamais parmi les grands hôtelsde ce monde.

Aussi, malgré les quelque 60 heures parsemaine qu’il consacre à sa vie d’hôtelierà la tête de plus de 600 employés, ildemeure serein, capable de conciliertravail, vie familiale (une conjointe et unefille de 12 ans) et vacances… à vélo, en skiou en randonnée de montagne. « J’adorece que je fais, résume-t-il. Le ChâteauFrontenac, c’est mon rêve de jeunessedevenu réalité. Je gère un établissementqui me tient à cœur, j’ai une belle qualitéde vie à Québec. Je suis quelqu’un detrès heureux ! »

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Le restaurant Le Champlain

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QUESTION D’INNOVATION

e déficit d’entretien, vous connaissez ? En l’évitant diligemment, le proprié-taire ou gestionnaire pourra maintenir ou augmenter la valeur d’un bâtiment,

tout particulièrement lorsqu’il est question des équipements électromécaniques.

« Il est facile de constater l’état des éléments esthétiques d’un bâtiment comme lesmurs et les planchers, mais les équipements électromécaniques sont cachés », expliqueJean-François Northrup, directeur général et associé chez Gestion technique d'immeublesRoy inc. Ils sont dans les plafonds, dans les salles mécaniques et autres endroits. Il arrive que des immeubles soient très beaux de l’intérieur comme de l’extérieur, maisque les systèmes que l’on ne voit pas, comme le réseau électrique, la climatisation, lechauffage et la ventilation, ne soient pas bien entretenus. Cela peut avoir un impactsur le confort des locataires, mais aussi sur la valeur du bâtiment. »

En effet, depuis quelques années, des calculs permettent aux propriétaires de bâtimentsd’établir avec précision le déficit d’entretien, c’est-à-dire l’évaluation des différentséléments d’un bâtiment en fonction de leur niveau de détérioration par rapport aucycle de vie normal.

« Si quelqu’un envisage d’acheter un immeuble, poursuit M. Northrup, il peut demanderau propriétaire de lui fournir des preuves qu’il a effectué l’entretien préventif. S’il n’ena pas fait, l’acheteur peut évaluer le déficit d’entretien, qui peut atteindre des sommes

Suzanne GAGNÉ

SYSTÈMES ÉLECTROMÉCANIQUES:MÊME INVISIBLES, ON EN PREND SOIN!

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Journaliste, rédactrice et auteure, Suzanne Gagné écrit sur des sujets techniques depuis 1986. Au cours des dernières années, elle s'est penchée plus particulièrement sur la question de l'énergie.

Jean-François NorthrupDirecteur général et associé Gestion technique d'immeubles Roy inc.

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«Si quelqu’un envisage d’acheter un immeuble, il peut demander au propriétaire de lui fournir des preuves qu’il a effectué l’entretien préventif.

– Jean-François Northrup»

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«En fin de compte, la notion d’entretien préventifest directement reliée à l’optimisation de lapérennité des infrastructures. Pour maintenir un actif, il faut aller vers la prévention.

– Jean-François Northrup»

QUESTION D’INNOVATION

GESTION PRÉVENTIVE ASSISTÉE PAR ORDINATEURSelon l’envergure du bâtiment et l’équipe en place, un proprié-taire peut choisir de déléguer l’entretien préventif des systèmesélectromécaniques à ses employés, ou encore de faire appel àune entreprise spécialisée, qui y affectera des employés qualifiéstels que des techniciens en mécanique du bâtiment ou desmécaniciens de machines fixes, sur une base permanente.

Il peut également envisager l’implantation d’un logiciel de GMAO(gestion de maintenance assistée par ordinateur), un outil fortutile pour assurer un entretien préventif hors pair dans lesimmeubles d’envergure. Plusieurs entreprises offrent ce type de logiciels, qui émet de façon précise les procédures etfréquences d’entretien des différents systèmes du bâtiment, lesmesures de sécurité à prendre, etc.

« L’implantation d’un tel programme dans un immeuble d’envergurepeut nécessiter cinq ou six mois de travail, mais une fois qu’ilest fonctionnel, il dicte les procédures de façon très précise,explique M. Northrup. Par exemple, le logiciel demandera devérifier, au moyen de la thermographie, les points chauds sur les entrées électriques importantes et d’éviter des surchauffes.Il peut aussi indiquer qu’il est temps de faire la lubrification des roulements ou la vérification de la tension des courroies deséquipements, les analyses de vibration, etc. »

Selon lui, l’entretien préventif au moyen de la GMAO est beaucoupplus fiable et permet d’épargner à long terme des coûts subs-tantiels. « Par exemple, si on n’a pas la GMAO et que l’entretienpréventif n’est pas fait sur les purgeurs à vapeur, il peut y avoirdes pertes d’énergie considérables, c’est-à-dire que la vapeurque l’on doit retenir n’est pas utilisée. Ce sont des coûtsimportants en énergie, qui peuvent aussi avoir un impact sur le confort des occupants parce qu’à partir du moment où lepurgeur brise, il y aura des problèmes de chauffage et d’humidi-fication. La GMAO et l’entretien préventif permettent d’éviterles correctifs et la gestion de crise. »

Cet entretien est d’autant plus primordial pour les systèmesélectromécaniques — que l’on pense seulement aux conduitsde ventilation qui, s’ils sont mal entretenus, peuvent causer desproblèmes de qualité de l’air, ou encore aux bassins de réten-tion qui ne sont pas étanches…

« En fin de compte, la notion d’entretien préventif est directe-ment reliée à l’optimisation de la pérennité des infrastructures,conclut M. Northrup. Pour maintenir un actif, il faut aller vers laprévention. »

astronomiques dans certains cas, et faire une offre à la baisse.Les notions d’entretien préventif et de déficit d’entretien ontdonc un impact direct sur la valeur de l’immeuble. »

Selon lui, l’entretien préventif des systèmes électromécaniquesest un incontournable pour tous les immeubles, quelle que soitleur taille, et ce, à partir du jour 1.« Ce n’est pas différent de l’achatd’une voiture : si on n’investit pas dans son entretien pendantcinq ans et qu’on décide de le faire seulement à la sixième année,on risque d'avoir des problèmes », dit-il.

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Été 2013 — 25

Daniel MICHON

COACHING EN GESTION

e cadre responsable d’une équipe de gestion d’immeublescommerciaux fait généralement face aux mêmes défis que

tout autre gestionnaire. Il s’assure que les objectifs de gestion sontatteints, oriente les façons de faire pour y arriver et coordonne lesrelations entre les différents partenaires : propriétaire, employés,locataires, fournisseurs. Au quotidien, les responsabilités de gestiondu gérant d’immeubles concernent d’abord ses collaborateurs directsrépartis en autant d’équipes qu’il aura d’immeubles à gérer. Le gérantd’immeubles leur communique les priorités, offre le soutien dont lesemployés ont besoin dans l’action et suscite l’engagement de tous àtravailler de façon compétente et efficace. Pour bien se dérouler, cettesupervision des équipes nécessite certaines conditions gagnantes.

VALEURS PERSONNELLESSi l’on accepte que gérer signifie d’abord prendre la responsabilitédu travail d’un groupe de personnes, trois valeurs relationnelles sontfortement souhaitables. Le respect est sans doute la plus importante.Respect de soi, respect des autres. La fréquence et la complexitédes communications interpersonnelles qu’un gestionnaire assumetous les jours exigent une entente mutuelle basée sur le respect del’individu, des opinions, des différences. Sans le respect, une relationde confiance ne peut se développer entre les partenaires de l’orga-nisation. Sans cette confiance, l’indifférence s’installe et prépare leterrain à la méfiance. Enfin, l’empathie, c’est-à-dire la faculté depercevoir et de comprendre ce que l’autre ressent, vient renforcerl’assise des valeurs d’un gestionnaire apprécié et efficace. Bien sûr,d’autres valeurs sont appréciables en gestion : l’honnêteté, la rigueur,la patience, l’équité, la résilience… Tous ces traits constituent unprofil qui peut sembler idéaliste. Nul n’est tenu à la perfection,mais le gestionnaire engagé reconnaîtra l’importance de travaillerconstamment sur lui-même, de développer ses compétences, derepousser ses limites à travers ses expériences, ses apprentissages,ses hésitations et ses erreurs.

VOULOIR AIDERUne des motivations importantes d’un gestionnaire est la satisfactionretirée de la contribution qu’il apporte à ses clients, à son équipeet, en fin de compte, à son organisation. Les valeurs organisationnellesqui sous-tendent ses actions sont entre autres l’engagement, lacollaboration, le développement. Quant aux compétences recher-chées chez un gestionnaire efficace, la qualité de ses communications,sa capacité de mobiliser l’équipe en fonction des objectifs orga-nisationnels, la cohérence dans sa prise de décision, son sens des

ASSUMER SON RÔLE DE GESTIONNAIRE

Daniel Michon cumule près de trente ans d’expérience comme conseiller en management, formateur et coach en gestion. Pour joindre l’auteur : [email protected]

L priorités sont parmi les plus importantes. La mission du gestionnairedétermine évidemment les résultats à atteindre, mais concerneaussi les façons de faire, donc les processus qui encadrent le travail,le développement des compétences de son équipe et la qualité desrelations entre tous les partenaires. Une vision large de son proprerôle, au-delà des tâches à accomplir, l’anime.

ÊTRE DISPONIBLEIdéalement, le gestionnaire d’immeubles a su mettre en place uneéquipe performante et autonome qui lui demande peu d’encadre-ment. Dans les faits, certains membres de l’équipe peuvent avoirrégulièrement besoin d’aide pour développer des compétencesspécifiques, régler des problèmes plus complexes ou faire face auximprévus. Le gestionnaire doit bien comprendre les conséquencesdes responsabilités qui lui incombent : être disponible au besoin etprocurer à ses gens les moyens et les conditions dont ils ontbesoin pour bien fonctionner. Cette disponibilité se manifestera àla demande et aussi par des rencontres de supervision statutairesà une fréquence adéquate. L’agenda du gestionnaire d’immeublesdoit s’adapter aux demandes de ses collaborateurs et refléter unbon équilibre entre les tâches de routine et les nombreux imprévusqui surviennent dans des environnements mouvants tels que lesimmeubles commerciaux.

UNE RELATION DE SUPERVISION Être le patron et développer son équipe impliquent une relationd’influence réciproque. D’une part, la qualité de la supervision seconfirmera au quotidien dans l’application des facteurs de succèsprésentés ci-dessus. D’autre part, les employés sauront apprécierle soutien de leur gestionnaire dans la mesure où, encouragés parcelui-ci, ils s’assureront de bien comprendre ses attentes, n’hésitantpas à discuter du comment ou du pourquoi de leurs tâches et deleurs objectifs spécifiques. Ils feront régulièrement à leur patron lesrétroactions pertinentes sur les résultats obtenus, les succès réalisés, les difficultés rencontrées. Ils opteront pour une recherchede solution partagée avec lui plutôt qu’une simple délégation versle haut, laissant leur gestionnaire aux prises avec des problèmesopérationnels dont ils ont la responsabilité première. Eux aussis’efforceront de comprendre le contexte de gestion de leur supérieur,ses modalités de fonctionnement et ses contraintes. Un tel engage-ment du superviseur et des employés à travailler ensemble de façonresponsable et proactive devient générateur de synergie, de stabilitéet de satisfaction mutuelle dans l’équipe et dans l’organisation.

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26 — Été 2013

PHOTO : RODERICK CHEN

DANIELLE LAVOIE :SAVOIR CONJUGUER PASSION ET ÉQUILIBRE

anielle Lavoie n’avait pas prévu faire carrière dans lemonde immobilier. Toutefois, alors qu’elle étudie en

droit à l’Université McGill, Steinberg lui offre des emplois d’étédans sa filiale Ivanhoé. Elle obtient sa licence en 1993, en pleincœur de la récession, ce qui la pousse à poursuivre ses étudesdans un autre domaine qui l’intéresse depuis longtemps : l’administration. La jeune femme suit donc à l’Université duQuébec à Montréal le programme de comptable en mana-gement accrédité (CMA). Ses études prévoient un stage enentreprise, qu’elle effectue chez… Cadillac Fairview. « Je meretrouvais encore dans le domaine immobilier. C’était un signe ! »,plaisante-t-elle. N’empêche que c’est dans cette entreprisequ’elle développe sa passion des centres commerciaux, qui nel’a pas quittée depuis.

Elle devient chef comptable chez Cadillac Fairview, mais la soifd’apprendre la tenaille et elle souhaite maintenant faire le sauten gestion. Elle passe donc chez Desjardins à titre de gestion-naire d’actifs pour l’Est du Canada. « C’était une autre visiondes choses, dit-elle, puisque l’investisseur regarde son actif dupoint de vue du rendement financier, mais pour arriver à un rendement, il faut comprendre la gestion et la façon dont l’actifse comporte, un volet que j’ai trouvé très intéressant. »

D

VÉRITABLE FEMME-ORCHESTRE, DANIELLE LAVOIE ÉTAITRÉCEMMENT NOMMÉE DIRECTRICE PROVINCIALE DUINTERNATIONAL COUNCIL OF SHOPPING CENTERS (ICSC),UN ORGANISME QUI REGROUPE LES PLUS GRANDSJOUEURS PROVINCIAUX, NATIONAUX ET INTERNATIONAUXDANS LE DOMAINE DES CENTRES COMMERCIAUX. NOUSVOUS PRÉSENTONS ICI LE PARCOURS D’UNE GESTION-NAIRE D’EXCEPTION, AINSI QUE SA VISION DU MARCHÉIMMOBILIER.

Par Suzanne Gagné

ENTREVUE

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Été 2013 — 27

Par la suite, elle accepte le poste de vice-présidente, service auxclients, chez O&Y Enterprise, ensuite devenue la Société immo-bilière Arcturus, où elle découvre encore d’autres aspects dumétier. Elle en profite d’ailleurs pour suivre le cours de courtierimmobilier.

En juillet 2012, elle explore une autre facette du milieu endevenant vice-présidente, gestion immobilière, chez Gestionimmobilière Strathallen. « Je trouvais intéressant d’aller vers une petite boîte qui a beaucoup grandi en 10 ans, dit-elle.Strathallen est un peu à la croisée des chemins. Les dirigeantsm’ont donné pour mandat de créer une structure de gestionnationale pour que leurs produits et services se vendent encoremieux et que la croissance de l’entreprise se poursuive sainement. »

IMPLIQUÉE TOUS AZIMUTSDepuis ses débuts dans le milieu, Danielle Lavoie a pris les moyenspour aller au bout de ses convictions. Puisque le domaine l’inté-resse au plus haut point, il était naturel qu’elle s’implique de diffé-rentes façons. Ainsi, dès le début des années 2000, elle développeson réseau professionnel tous azimuts, notamment grâce à l’organisme CREW Montréal, qui regroupe les femmes (encoreplutôt rares à l’époque) dans le domaine immobilier montréalais.Elle a d’ailleurs été membre du conseil d’administration de cetorganisme pendant plus de six ans et présidente en 2010.

Mais son implication ne s’arrête pas là : elle est aussi directricedu comité de programme de l’ICSC Montréal, tout en étantmembre du comité directeur d’ICSC Québec, en plus d’avoir agià titre de membre du comité organisateur du bal 2012 de laFondation immobilière de Montréal pour les jeunes.

Devant un tel parcours, on ne s’étonnera pas d’apprendrequ’entre autres distinctions, elle ait reçu en 2010 le titre d’« Incontournable » en immobilier commercial au Québec par lemagazine Premières en affaires, et le Prix d’excellence, catégorieImplication, de CREW Montréal en décembre dernier !

ENTREVUE

- entretien général- lavage de vitres- nettoyage de tapis - décapage et cirage de planchers

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33 ans d�expérience Excellentes références

UN MILIEU QUI ÉVOLUEAujourd’hui, Danielle Lavoie est heureuse du chemin qu’elle aparcouru et fière de pouvoir se servir des diverses connaissancesqu’elle a acquises, que ce soit en gestion, en droit, en compta-bilité ou en courtage immobilier. Le fait d’avoir plusieurs cordesà son arc lui permet d’ailleurs d’évoluer avec aisance dans unmilieu en changement constant. « Il y a 20 ans, dit-elle, les ges-tionnaires immobiliers avaient une compétence beaucoup plusopérationnelle, axée sur le quotidien, les contrats d’entretien, etc.Ils doivent aujourd’hui être polyvalents et connaître beaucoupde domaines différents, avec un accent sur l’aspect financier.Un bon gestionnaire immobilier doit connaître sa propriété etses chiffres sur le bout des doigts. »

Elle estime également que les femmes commencent à faire leurplace dans le milieu, une excellente nouvelle pour celle qui a toujours tenu à réserver une place de choix à son conjoint et àleurs trois enfants, malgré les impératifs du travail. « Il y a 20 ans,il y avait très peu de femmes dans les postes de direction, dit-elle.Il m’est arrivé d’assister à des congrès et de me rendre compteque dans une salle de 800 personnes, il n’y avait qu’une cinquan-taine de femmes ! Aujourd’hui, dans le même type d’événements,la présence des femmes est plus grande. Elles accèdent lente-ment aux postes de gestion. C’est un work in progress... »

Parions que cette femme d’exception pourra servir de modèle àses consœurs !

«Il y a 20 ans, les gestionnaires immobiliers avaient unecompétence beaucoup plus opérationnelle, axée sur le quotidien, les contrats d’entretien, etc. Ils doiventaujourd’hui être polyvalents et connaître beaucoup dedomaines différents, avec un accent sur l’aspect financier.Un bon gestionnaire immobilier doit connaître sa propriété et ses chiffres sur le bout des doigts.

– Danielle Lavoie»

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28 — Été 2013

CVAC

fonctionnent à débit minimum, les diffuseurs standards ne parviennent pas à créerl’effet Coanda. Synonyme de confort, cet effet consiste à permettre à l’air froid dedemeurer au plafond assez longtemps pour favoriser un échange d’air plus long etplus efficace. Lorsque sa vitesse est trop faible, l’air retombe rapidement sur les occu-pants qui ressentent alors de l’inconfort.

Le diffuseur à jet hélicoïdal se présente comme une plaque carrée ou ronde de dimen-sions standardisées. Il est donc facile à intégrer dans le design intérieur. Le diffuseurNAD Klima possède de nombreux petits rouleaux excentriques (ils sont remplacés pardes rotules dans le produit Grada) comptant 52 orifices, alors que les diffuseurs habituels ont au plus 12 sorties d’air. « C’est ce design qui produit la vélocité suffisante pour obtenir un effet Coanda, précise Simon Khaled, directeur des produitsde ventilation, Le Groupe Master, distributeur de la marque NAD Klima. Les petits jetsd’air qui sortent de ces nombreux orifices fractionnent l’air ambiant pour multiplier le nombre d’échanges de chaleur. Ils accroissent la vitesse de l’air froid d’alimentationqui se mêle alors plus efficacement à l’air ambiant chaud de la pièce. Ce mouvement d’air n’occasionne pas d’inconfort parce que la vitesse de l’air et l’écart de températuredécroissent rapidement. Lorsque l’air atteint les occupants, la vitesse est d’environ 30 PPM. » La conception et la dimension des orifices procurent des niveaux sonoresqui conviennent aux exigences élevées.

Le diffuseur hélicoïdal à haute induction comporte un plénum étanche. « Ce boîtiercontient une plaque perforée posée en diagonale qui explique une partie de l’efficacitédu diffuseur, indique Simon Khaled. Cette plaque est percée de multiples petits orifices qui uniformisent l’air et le répartit de façon optimale. »

Chez Grada, une attention particulière est portée aux matériaux utilisés. « Le but estde minimiser les plastiques, explique Enrico Di Pietro, représentant technique, QualitéAir Totale, distributeur de la marque Grada. Le plénum est fait de phénolique, unmatériau résistant aux flammes. De plus, c’est un excellent isolant. Léger, il facilitel’installation. »

UNE TECHNOLOGIE ADAPTABLELa conception du diffuseur à haut taux d’induction permet de l’adapter aux caractéris-tiques particulières des locaux. « Les 52 sorties du diffuseur NAD Klima sont ajustablespour diriger l’air où on le souhaite, poursuit Simon Khaled. Le positionnement initial desvolets est effectué en usine en fonction des besoins de la conception. Ces mécanismespeuvent être à nouveau déplacés pour retrouver les avantages du diffuseur après unréaménagement de locaux. Un logiciel spécialisé détermine les positions optimales. »

e diffuseur hélicoïdal à haut tauxd’induction offre une option

intéressante en ventilation. Sa capacitéde mélanger l’air efficacement augmentele confort des bâtiments. C’est un de sesnombreux avantages.

Le diffuseur hélicoïdal à haut taux d’in-duction réunit plusieurs caractéristiquesavantageuses pour les gestionnaires debâtiments et leurs occupants. D’origineeuropéenne, cette technologie est fabri-quée par NAD Klima à Sherbrooke etpar Grada (Cométal) à Québec.

Le diffuseur hélicoïdal à haut taux d’induc-tion mélange efficacement les grandesquantités d’air provenant du système àcelui de la pièce. Les diffuseurs standardsfournissent moins d’air. L’écart est impor-tant : 225 PCM contre 400 PCM pour un modèle à haute induction DAL 358de NAD Klima. Cet écart a un impact sur le confort des occupants. Lorsqu’ils

Gaëtan TREMBLAY

Journaliste en technologie depuis une vingtaine d’années, Gaëtan Tremblay s’intéresse plus particulièrement à la mécanique du bâtiment.

L

Simon KhaledDirecteur des produits de ventilationLe Groupe Master

PHOT

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POUR LE CONFORT ET L’EFFICACITÉ DE LA VENTILATION À HAUT TAUX D’INDUCTION

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ÉCONOMIES D’ÉNERGIELe diffuseur hélicoïdal à haut taux d’in-duction procure des économies d’énergie.Grâce à sa capacité de mélanger l’airefficacement, il améliore le rendementdu système. La température de la pièceest plus uniforme et de moins grandsnombres de cycles départ et arrêt dusystème sont requis pour conserver le point de consigne. Puisque chaque diffuseur fournit un plus grand volumed’air que les appareils habituels, moinsd’unités sont nécessaires par zone, d’oùune réduction des coûts d’installation etd’achat. La ventilation à haute inductionpermet également d’alimenter un localavec un air plus froid de 5°F ; l’efficacitédu mélange d’air évite le risque d’incon-fort. Les débits d’air – et donc les coûtsde ventilation – peuvent être réduits.Enfin, le diffuseur hélicoïdal à hauteinduction excelle en récupération de lachaleur dégagée par les occupants et leséquipements de bureau. L’air chaud estaspiré par un mouvement d’air en spirale.

COÛT ET APPLICATIONSLa technologie du diffuseur à haut tauxd’induction est plus coûteuse à l’achat.Toutefois, l’écart est rapidement compensélorsqu’on additionne tous les avantagesqu’elle procure. La technologie se prêteavantageusement en reconversion desinstallations peu performantes. Il suffitde fermer les conduits de ventilationdevenus inutiles.

Été 2013 — 29

CVAC

PHOTO : GRO

UPE MASTER

«Les 52 sorties du diffuseur NAD Klima sont ajustables pourdiriger l’air où on le souhaite.

– Simon Khaled»

Les diffuseurs NAD Klima, esthétiques et silencieux, au plafond d’une salle de conférence

Un diffuseur et un caisson de métalNAD Klima DAL 358

PHOT

O : C

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certification environnementale

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BOMA BESt : VOTRE IMMEUBLE À SON MEILLEURPEU COÛTEUSE ET ACCESSIBLE À TOUS LES ÉTABLISSEMENTS, PEU IMPORTE LEUR ÂGE, LA CERTIFICATION BOMA BESt EST CONÇUE POUR RÉPONDRE AUX ATTENTES GRANDISSANTES DES OCCUPANTS EN MATIÈRE ENVIRONNEMENTALE.

BOMA BESt (Building Environmental Standards) définit les normes de gestion d’un bâtiment vert. Le programme a été créé pour satisfaire les besoins de l’industrie en matière de normes réalistes concernant la performance énergétique et environnementale des immeubles existants. Lancé en 2005 par BOMA Québec (l’Association des propriétaires et des administrateurs d’immeubles), le programme de certification environnementale est passé d’une simple énumération des meilleures pratiques écoénergétiques à un programme de certification à quatre niveaux.

Le programme à quatre niveaux est offert aux gestionnaires et aux propriétaires d’édifices commerciaux et industriels, aux centres commerciaux et, depuis peu, aux immeubles résidentiels à logements multiples. Grâce aux efforts de BOMA Québec, le plus important regroupement de propriétaires et d’administrateurs d’immeubles au Québec, plus de 400 édifices détiennent l’un des quatre niveaux de certification, ce qui fait du Québec la province la plus favorable (au prorata) aux initiatives de développement durable.

Pour en savoir davantage, visitez : www.boma-quebec.org ou contactez Mme Linda Carbone, directrice générale, BOMA Québec, 514 282-3826 #2012.

Page 30: Magazine Maintenance volume 3 - numéro 2

30 — Été 2013

MARIO BISANTI VERS DE NOUVEAUX DÉFIS Mario Bisanti, vice-président ventes et marketingchez GDI, a récemment quitté l’entreprise enquête de nouveaux défis à relever. Le fondateurde Novytec, une entreprise de représentationen produits de sécurité d’immeubles, occupaitdes postes de gestion dans le domaine des ventesdepuis plusieurs années. Pour l’instant, M. Bisanti dit être à l’écoute afin detrouver la bonne occasion.

RÈGLEMENT POUR AMÉLIORER LA SÉCURITÉ DES BÂTIMENTSLa Régie du bâtiment du Québec (RBQ)annonce l’adoption du règlement visant à améliorer la sécurité dans le bâtiment.Les nouvelles dispositions réglementairess’adressent aux propriétaires et auxexploitants des bâtiments, des installationset des équipements assujettis. « La sécuritéest au cœur des préoccupations de la RBQet ce règlement s’inscrit dans la mission denotre organisme, qui est de mieux protégerles citoyens. En améliorant la réglementa-tion sur l’entretien des bâtiments, noussouhaitons prévenir des incidents regret-

tables qui mettent enpéril la santé et lasécurité du public », adéclaré le président-directeur général de laRBQ, Stéphane Labrie.Pour l’article complet,

consulter notre site Internet : informateurimmobilier.com

SAVIEZ-VOUS?LEPar Alexandre CÔTÉ

PHOTO : MAINTE

NANCEPAR DENIS BERNIER

LE COMITÉ PARITAIRE DE L'ENTRETIEN D'ÉDIFICES PUBLICS VEUT INFORMER LES GESTIONNAIRES DE BÂTIMENTSAlors que le décret régissant les conditions de travail de l’in-dustrie de l’entretien d’édifices publics vient d’être renouvelé,le Comité paritaire a lancé une campagne d'information pourfaire connaître l'industrie, ces emplois sous-estimés et le décretqui doit être respecté. Le comité désire mettre de l’avant lefait que trop de travailleurs de cette industrie ne gagnent pasbien leur vie. Il demande aux propriétaires et gestionnairesd'immeubles, qui ont leur part de responsabilité dans l'attri-bution des contrats d'entretien, de s’assurer de faire affaireavec des entreprises responsables.

MARIO BÉDARD PRÉSIDENT D’HONNEUR DU GALA DES PRIX BOMA

Mario Bédard, premier vice-président Québecet Maritimes pour Bentall Kennedy, seraprésident d’honneur du prochain gala des prix BOMA, le 30 mai 2013. Pour M. Bédard,l’événement qui se tiendra à l’Arsenal àMontréal est une occasion unique de souli-gner le mérite des gestionnaires de bâtiments :« J’ai accepté cet honneur parce qu’il s’agitd’un événement très important pour BOMA

et qu’il permet de mettre en évidence tous les efforts que certains gestionnaires de bâtiments font afin d’améliorer leurspropriétés, ce qui est primordial selon moi. »

COFELY SERVICES EST PRÊT POUR LA NOUVELLERÉGLEMENTATION RELATIVE À L’ENTRETIEN DES TOURS D’EAUÀ la suite de l’épidémie de légionellose à Québec l’été dernier et sur labase des expertises développées par ses collègues en France et enBelgique où des législations similaires sont présentes depuis le débutdes années 2000, Cofely a conçu un programme de suivi et de docu-mentation des activités d’opération et de maintenance des équipementscritiques que sont les tours d’eau. Ce programme, lancé en septembredernier, sera opérationnel chez l’ensemble des clients de l’entreprisedès l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation. « Malgré l’étatexemplaire de nos tours lors de la crise de l’été dernier, nous avons rapidement saisi la criticité de la situation et pris les mesures néces-saires pour rassurer nos clients et anticiper la réglementation à venir »,commente Philippe Van Deven, directeur Exploitation chez Cofely, parlantde l’épidémie de légionellose survenue à Québec en août 2012.

CM3 DÉMÉNAGE DANS DES INSTALLATIONS PLUS VASTES POUR FAIRE FACE À LA DEMANDECM3 Energies, le manufacturier québécois spécialiséen conversion d'éclairage routier et commercial,déménage. Toujours située à Granby, l’entreprise qua-druple ainsi son volume de production et s'attaque aumarché commercial en plus de demeurer le leaderquébécois en matière de conversion aux DEL desinfrastructures routières.

PHOTO : BENTALL KENNEDY

WOOD WYANT CANADA FAIT L’ACQUISITION DE L'ENTREPRISE FIVE-L À WINNIPEGLe Groupe Sani Marc, par l'intermédiaire de sa filiale Wood Wyant,annonce l'acquisition de l'entreprise Five-L Equipment située àWinnipeg, au Manitoba. Cette acquisition permettra à Sani Marc derenforcer son positionnement national auprès, entre autres, des serviceshospitaliers et de santé, des marchés industriels, de l'éducation et desentrepreneurs de service ménager.

LES 30 ANS DE GSFSOUS LE CHAPITEAUAfin de marquer de façon durableses 30 ans de succès en affaires,GSF Canada organise, en juin pro-chain, une grande fête pour sesclients et partenaires. L’événementaura lieu sous le chapiteau et denombreuses surprises sont prévues.L’entreprise assure que la pré-sence à ce jubilé sera mémorable.

APPRENDRE LEDÉVELOPPEMENTDURABLE Pour répondre à sa mission d’es-pace de rencontres, d’échanges etde réflexion sur le développementdurable, la Maison du développe-ment durable propose des activitésgratuites variées portant sur dessujets d’actualité liés au dévelop-pement durable et s’adressant à la fois aux experts, aux élus et auxcitoyens.

BÉLANGER LANCE UN NOUVEAU BOUCHON CAMOUFLANTLes gestionnaires d’immeubles multirésidentiels, de CSSSet de résidences pour retraités ont désormais une nouvellesolution lorsque vient le temps derajeunir l’apparence des drains de bai-gnoire. Le fabricant Bélanger a mis aupoint un bouchon conçu pour recouvrirde façon permanente la partie visible dudrain. Il est disponible en version chromepoli ou nickel brossé.

PHOTO : BÉLANGER

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Beaucoup plus technique qu’Immobilier commercial, Maintenance est entièrement consacré à la gestion, à l’entretien et au réaménagement d’édifi ces. Il s’adresse aux gestionnaires de bâtiments, fournisseurs de produits et services, entrepreneurs spécialisés en entretien ou en réaménagement d’édifi ces, architectes, designers et autres intervenants de ce secteur pointu.

L’informateur Immobilier commercial est un bulletin électronique d’information très ciblé, doublé d’un site Internet, qui s’adresse aux abonnés du magazine Immobilier commercial.

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VOLUME 3 – NUMÉRO 1 PRINTEMPS 2013

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LE BSDQUNE EXPERTISE À PARTAGEREntrevue avec Guy Turcotte, directeur général

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Immobilier commercial est un magazine spécialisé conçu à l’intention des investisseurs, promoteurs et grands propriétaires immobiliers, et également des fi rmes d’ingénieurs et d’architectes, des évaluateurs, banquiers et autres professionnels œuvrant dans le domaine. Partenaire média de l’Institut de développement urbain du Québec, cette publication est indispensable aux acteurs importants de l’immobilier commercial, industriel et multirésidentiel de grande envergure, sans oublier les décideurs politiques.

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Volume 6 | Numéro 2

Mai-juin 2013

La force d’une conviction

ENTREVUE

Tours de bureaux à Montréal

Le visage du centre-ville

sur le point de changer ?

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La force

MichelLéonard

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Danielle LavoieSavoir conjuguer

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