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EXTRAIT DE L’ŒUVRE DE GÉRARD DANSEREAU : FOSSILES AU FOND DE L’ÂME HUMAINE CRÉATIVE AUDACIEUSE CERTIFICAT EN PEINTURE Amos Val-d’Or La Sarre (intégration) CERTIFICAT EN ARTS PLASTIQUES Rouyn-Noranda Admission jusqu’au 1 er juin 2015 MAI 2015 /// VOL 5 - NO 8 // Spécial LITTÉRATURE Le Festival de contes et légendes, c’est du vrai! 10 Les pissenlits sous un jour nouveau 13 Le réservoir Decelles en kayak 18 La légende personnelle de Morgan Jacob 20 Exclusivités au Festival des Guitares du Monde 21 ANNIE BOULANGER ET SONIA COTTEN Élever la poésie à hauteur d’enfant

MAI 2015 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 06 - NO. 08

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Journal culturel de l'Abitibi-Témiscamingue

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Page 1: MAI 2015 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 06 - NO. 08

EXTRAIT DE L’ŒUVRE DE GÉRARD DANSEREAU : FOSSILES AU FOND DE L’ÂME

HUMAINECRÉATIVEAUDACIEUSE

CERTIFICAT EN PEINTUREAmos – Val-d’Or – La Sarre (intégration)

CERTIFICAT EN ARTS PLASTIQUESRouyn-Noranda Admission jusqu’au 1er juin 2015

MAI 2015 /// VOL 5 - NO 8

// Spécial LITTÉRATURELe Festival de contes et légendes, c’est du vrai! 10Les pissenlits sous un jour nouveau 13Le réservoir Decelles en kayak 18La légende personnelle de Morgan Jacob 20Exclusivités au Festival des Guitares du Monde 21

ANNIE BOULANGER ET SONIA COTTEN

Élever la poésieà hauteur d’enfant

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2 L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015

L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la

tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région.

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JOurNALIstes-cOLLAbOrAteurs Arnaud Allen-Mercier,Marie-France Beaudry,

Rym Bellouti, Martin Blais, Armand Chiasson, Josiane Cyr,

Claudia Fortin, Francine Gauthier, Raphaël Hachez, Cédric Héroux,

Valérie Jacob, France Lemire, Olivier Lessard, Philippe Marquis,

Adèle Méthot, Cassandra Michaud,Danaë Ouellet, Ariane Paquette,Michèle Paquette, Roger Pelerin, Geneviève Pelletier, Tommy Pilon,

Ulysse Rivard-Desharnais, Dominique Roy et Alexandre Vendette.................................................................

cOLLAbOrAtrIces De secteurVéronic Beaulé (Témiscamingue),

Geneviève Béland (Val-d’Or), Suzie Éthier (Rouyn-Noranda),

Sophie Ouellet (Abitibi-Ouest) et Sylvie Tremblay (Abitibi)

.................................................................

cOrrecteursDyane Chevalier, Suzanne Dugré,

Geneviève Luneau, Suzanne Ménard, Evelyne Papillon, Tommy Pilon,

Yves Prévost, Chantale Roy, Marta Saenz de la Calzada et

Josée Villeneuve.................................................................

cOrrectrIce D’ÉPreuVeKarine Murphy

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rÉDActION et cOMMuNIcAtIONsAriane Ouellet

[email protected] 277-8738

..................................................................

GrAPhIsMeStaifany Gonthier

[email protected].................................................................

DIrectION et VeNtes PubLIcItAIres Jérôme Gauthier et Pamela Kell

[email protected]@indicebohemien.org

.................................................................

L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratui tement par

La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi- Témiscamingue

fondée en novembre 2006..................................................................

cONseIL D’ADMINIstrAtIONAstrid Barrette-Tessier, Marie-France

Beaudry, Guillaume Beaulieu, Gaétan Petit et Martin Villemure.

.................................................................

L’INDIce bOhÉMIeN150, avenue du Lac

rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375

indicebohemien.org..................................................................

tYPOGrAPhIeHarfang : André Simard, DGA

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ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien

// À RETENIR

Juin Juillet/août septembre

Date limite pour soumettre des idées de sujets d’articles 14 mai 2015 9 juillet 2015 Date limite pour réserver votre espace publicitaire 1er mai 2015 5 juin 2015 5 août 2015

Date de sortie 26 mai 2015 30 juin 2015 25 août 2015

// SOMMAIRE

// EN COUVERTURE

// DATES IMPORTANTES

Mot de la rédaction

Photo : ARIANE oUELLEt

« RIEN N’EST GRAND COMME LES PETITS. C’EST TELLEMENT VRAI

qU’UN PENSEUR A PU DIRE qUE, DE TOUS LES êTRES VIVANTS,

L’ENFANT EST LE SEUL qUI ExIGE qU’ON SE METTE à GENOUx

POUR S’ÉLEVER à SA HAUTEUR. »

- DORIS LUSSIER, LA PRESSE,

16 JUIN 1993

IL S’AGIT D’UNE CITATION MAGNIFIqUE CHOISIE PAR

ANNIE ET SONIA, PARCE qU’ELLE RÉSUME à MERVEILLE LA RAISON

POUR LAqUELLE ELLES ONT CHOISI D’ÉCRIRE ET D’ILLUSTRER

POUR LE BONHEUR DES ENFANTS.

04 - 08 LiTTéraTure09 ConTe14 arTs visueLs15 HisToire eT paTrimoine20 -21 musique23 CaLendrier

chrONIQues 15 arT eT TeCHno05 Bédé07 Humeur13 Jardinage18 pLein air03 porTraiT d’arTisTes17 vues sur Le nord11 ma région J’en mange22 posTe d’éCouTe

L’heure est venue pour moi de signer mon dernier éditorial en tant que rédactrice en chef de l’Indice bohémien. Les sujets dont j’aimerais vous parler sont trop nombreux. J’aimerais continuer de vous parler d’envi-ronnement, de développement collectif et de solidarité. Des femmes et des autochtones. Mais comme l’Indice bohémien est avant tout un journal culturel, et parce que je suis avant tout une artiste, je vais vous parler de culture. Et de politique.

La culture se cache dans la moindre façon que nous avons de concevoir le monde. Parmi ses manifestations, il y a la langue, il y a notre mode de pensée, nos valeurs communes mais aussi nos structures sociales, construites selon une vision du monde qui nous est propre. Et il y a l’art, cette merveil-leuse utopie.

Il semblerait que dans les dernières années, une préoccupation grandissante à l’endroit de l’économie nous fasse perdre de vue que l’être humain ne peut se résumer à un simple exercice comptable. Sociologiquement, il est essentiel de s’interroger sur les raisons pour lesquelles l’humain a inventé la religion, ou le sport. Vous ne voyez pas le lien? Pourtant il est là. L’humain a besoin de donner un sens à sa vie, il a besoin de se projeter dans l’imaginaire, puisqu’il en est doté. Il a besoin de sublimer sa condition d’être mortel. La religion, parfois, peut répondre à cette aspiration profonde, tout comme le sport de haut niveau, quand on s’exalte devant la performance d’un athlète olympique à qui l’on confère un statut de demi-dieu. À peu de choses près, l’art détient la même fonction, celle de nous élever. Les canaux sont tout simplement différents.

Le sport semble faire un certain consensus social parce qu’à priori, le sport, c’est bon pour la santé. Et le show-business, comme le hockey, c’est bon pour le tourisme. Est-ce pour cette raison qu’on ne s’indigne pas devant les millions d’investissement public nécessaire à la construction d’un Centre Vidéotron alors qu’il n’y a même pas d’équipe professionnelle pour le rentabiliser? Peut-être.

La culture, elle, souffre d’un financement anémique qui se détériore d’un mandat et d’un gouvernement à l’autre. Pourtant, des

sommes importantes sont investies dans les infrastructures mais de moins en moins le sont dans le soutien à la création. Bref, dans le soutien aux artistes eux-mêmes. Pourtant, l’art aussi, c’est bon pour la santé. Mentale, peut-être, mais santé quand même. Et je ne parle pas de celle des artistes mais bien de la population générale qui, selon un sondage de Patrimoine canadien, estime à 90 % que l’art et la culture font de leur milieu un meil-leur endroit où vivre. J’ajouterais que l’équa-tion est encore plus vraie quand les artistes habitent et investissent leur communauté, qu’ils offrent un art « de proximité ».

Je trouve donc étonnant que l’on s’entende sur les bienfaits de l’art et de la culture mais qu’on perde si facilement de vue que, comme bien d’autres secteurs, il a besoin d’un financement adéquat pour se développer.

Peut-on justifier que des magazines au contenu «  culturel  » questionnable détenus par des médias de masse comme le 7 jours reçoivent de Patrimoine canadien une subvention de 1,4 millions, et de 627 523 $ pour  Échos vedettes, alors que des initiatives comme les Éditions du Quartz, en Abitibi- Témiscamingue, ne reçoivent aucune aide financière du fédéral malgré leur constance et la qualité de leurs publications? À quelques semaines du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue, difficile de ne pas s’inquiéter du sort de nos organismes culturels et de nos créateurs. Difficile de ne pas questionner les idéologies qui se cachent der-rière ces choix de nos décideurs.

La culture a besoin d’être défendue et protégée car elle est non seulement un levier économique important pour les régions et le Québec, mais elle est avant tout un facteur de cohésion sociale, de fierté, un véhicule identitaire vivant et inclusif. Et la culture passe aussi par une pratique artistique valorisée et soutenue financière-ment. C’est ainsi que l’Indice bohémien aura toujours du pain sur la planche et que vous, chers lecteurs, aurez toujours un rendez-vous quelque part avec cette part immatérielle de vous-même!

Je passe maintenant le flambeau de la rédaction et je reprends mes pinceaux. Ce fut un plaisir d’écrire pour vous et de recevoir vos commentaires. \\

Cette part immatérielle de nous-même

//ArIANe OueLLet

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L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015 3

Portrait d’artiste

Artdec.ca, une entreprise régionale et la référence pour la finition du bois au Québec,

est fière de partager cette chronique avec les lecteurs de

L’Indice bohémien.

Bonne lecture!

Sonia Cotten et Annie Boulanger

La poésie c’est la vie!

//ArIANe OueLLet

L’une est poète, l’autre illustratrice. L’une est marraine, l’autre maman, et toutes deux sont complices des enfants. Leur poésie respective dévoile un lieu de rencontre à la croisée de leur imaginaire, là où les mots trouvent leur prolongement dans l’image.

Dans le cadre du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue, qui se déroulera à Val-d’Or du 21 au 24 mai prochain, elles ajouteront leur touche de magie au monde de la littéra-ture jeunesse en lançant Marcher dans le ciel, un album jeunesse poétique publié chez Bouton d’or Acadie. Le lancement aura lieu le 23 mai à 14 h 30, l’invitation est lancée.

Sonia écrit depuis toujours. « Je n’ai pas le souvenir d’avoir commencé à écrire de la poésie, ou de l’avoir découverte. L’écriture, c’est mon état d’être. Mais le théâtre est ma première passion. Ma première scène, j’avais 7 ans. Je m’en souviens très bien  : l’odeur des loges, du maquillage, des éclairages qui chauffent trop. C’est un souvenir marquant! » raconte l’auteure, qui vient de remporter en mars dernier le Prix Geneviève- Amyot remis par l’organisme Le Printemps des Poètes, un concours d’envergure interna-tionale ouvert à tous les poètes de la francophonie.

Elle est donc devenue une artiste de la scène, qu’on a vue au théâtre et dans des soirées de poésie, livrer ses textes avec une fougue rare et une langue aiguisée comme un poignard. Malgré sa timidité, la scène, c’est son safe place. «  C’est pour les gens comme moi qui ne savent pas comment s’exprimer dans la vie. Tu montes sur les planches, au chaud, là tu es bien, tu es protégée. Après Changer le Bronx en or, je me suis dit que je devais apprendre à les livrer sur scène pour qu’il y ait adéquation entre mon intensité, mon intériorité et mon besoin de la scène. Le texte écrit ou performé n’est pas le même. J’ai appris à écrire pour être entendue. »

C’est ainsi que sont venus de nouveaux projets de création, entre autres le spectacle pour enfants Si ce que j’invente est vrai, à l’origine du projet de publication actuel, qui allie poésie, illustration et musique, réalisé avec ses complices Annie Boulanger et François Grenier.

Les enfants, ce public sans compromis

Selon Sonia Cotten, écrire pour les enfants est un art très difficile. « Je fais beaucoup d’animations dans les écoles et c’est absolument magique; mais l’écriture, c’est comme faire du tir à l’arc en visant une cible minuscule. Si tu rates, l’enfant te dit carrément C’est plate; il ne va pas te dire C’est intéressant. »

Une thérapeute pour enfant en résolution émotive, Rachelle Paquette, avec qui Sonia a collaboré pour son recueil Mon chef c’est mon cœur, lui a raconté nombre d’anecdotes vécues au fil des années. C’est alors le déclic. « Par amour, pour les protéger, pour ne pas s’engager dans une remise en question… pour plusieurs raisons, on ne leur dit pas la vérité. Pas toujours, mais souvent. J’ai réalisé qu’il faut leur dire la vérité simplement. C’est ce qu’ils demandent. Rappelons-nous que ‘La vérité, c’est le ciment de la confiance.’ »

Pour Annie, qui œuvre régulièrement en illustration jeunesse, travailler pour les enfants est une source d’inspiration importante. « Je suis parfois un brin désabusée du genre humain. J’ai l’impression que le seul espoir qui reste est dans ces petits arbres qui sont en train de grandir. Ils n’ont pas encore poussé croche. Un adulte, ça ne change pas d’idée, c’est rigide, il est trop tard. Avec un enfant, tout est possible, c’est là qu’il faut mettre notre énergie et notre espoir », raconte l’illustratrice avec lucidité, elle qui par ailleurs vient de se voir octroyer une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec pour la création d’un roman graphique.

Les créatrices prennent leur travail très à cœur : « Ce sont à notre avis des outils qui permettent d’aller plus loin avec les enfants et leur famille. Les thèmes sont choisis et validés selon leur pertinence; les textes et les illustrations reçoivent les commentaires de Rachelle. Certains thèmes sont graves, comme le deuil, la peur du rejet, l’aide à son parent… graves, oui, dans le sens qu’il est important d’en parler. Comme l’enfant est toujours en mode solution, c’est ce qu’on fait aussi », racontent-elles.

Sonia renchérit  : « Je n’ai pas d’enfants mais j’en ai plein autour de moi. J’ai donc une distance utile pour l’observation et l’écriture. J’écris pour les enfants parce qu’ils sont hon-nêtes et parce qu’il faut les aider à se remettre de leurs parents, des fois! Et avec Annie, qui est parent et artiste, on se complète parfaitement. L’univers d’Annie apporte toujours sa dose de magie. C’est comme si l’intelligence de l’image vibre au diapason des mots. »

On peut donc parier que grâce à elles, la poésie entrera par la grande porte dans nos bibliothèques d’école et que le contact privilégié avec cette forme de littérature ouvrira autant le cœur des enfants que celui des adultes.

Le public est convié au lancement de l’exposition du matériel qui a servi à la réalisation du livre. L’activité aura lieu le samedi 9 mai prochain à 16 h au Centre d’exposition de Rouyn-Noranda.

> revue.leslibraires.ca/actualites/les-prix-litteraires/sonia-cotten-remporte-le-prix-genevieve-amyot

ANNIE BOULANGER ET SONIA COTTEN PHOTO : ARIANE OUELLET

Rouyn-Noranda

La fibre culturelle

TOURISMEROUYN-NORANDA.CA

Page 4: MAI 2015 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 06 - NO. 08

4 L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015

SOYEZÀ LA PAGE

SALONLIVRE DE L'ABITIBI- TÉMISCAMINGUE

21 AU 24 MAI 2015

CENTRE AIR CREEBEC – VAL-D’OR –

#SLAT | WWW.SLAT.QC.CA |

Littérature

Bondrée de Andrée A. Michaud//cAssANDrA MIchAuD ÉtuDIANte eN Arts et Lettres

Nos vacances d’enfance laissent souvent en nous des souvenirs indélébiles, mais jamais autant que s’il s’y était commis un homi-cide. Andrée A. Michaud, dans son roman Bondrée, nous amène au cœur la forêt de « Boundary  » où, pendant l’été 67, un meurtrier à l’esprit troublé, hanté par ses souvenirs d’un chasseur reclus et d’un com-pagnon de guerre tombé au front, aurait tué deux jeunes filles.

L’histoire tangue entre la vision d’Andrée, dont le quotidien ballotté entre l’enfance et l’adolescence est toujours bouleversé par ces violences, et celle de Michaud, l’inspecteur tourmenté par les spectres de jeunes filles.

Ce récit profond porte à réfléchir sur les importants changements de la psyché et la perte de l’innocence, provoqués par le drame vécu dans l’enfance de la jeune fille  : « Bon-drée était en quarantaine, mais aussi en deuil, parce qu’une fille était morte, parce qu’on allait tous y passer. »

Ce roman sombre démontre, par son voca-bulaire riche, une maîtrise prodigieuse de la langue, et se construit dans un chevauche-ment du français et de l’anglais, si représenta-tif du Québec moderne. Le récit avance à un rythme lent, qui convient tout à fait au propos réflexif de l’œuvre, porté par de longues phrases auxquelles se mêlent les dialogues. Il n’est pas facile de se plonger au cœur du paradis assombri des immenses forêts de Bondrée, mais je ne regrette assurément pas d’avoir pu me délecter du nectar lexical, tissé habilement de la main de l’auteure qui prête son nom et son prénom à ses personnages. Au final, dans la mémoire des deux Andrée, le Bondrée des souvenirs demeurera toujours une forêt mystique où l’enfance et la mort se côtoient. \\

FAIS PAS CETTE TÊTE DE JEAN-PAUL BEAUMIER//ArIANe PAQuette ÉtuDIANte eN Arts et Lettres

Avant Fais pas cette tête, le nouvelliste Jean-Paul Beaumier avait déjà quatre recueils de nouvelles à son actif en plus d’avoir publié dans différentes revues et anthologies. Les dix-sept nouvelles qu’il propose dans sa plus récente parution ont toutes en commun l’expression physique des sentiments; de là, probablement, cette phrase usuelle répétée au fil des pages et qui sert de titre à son nouveau recueil. Les personnages de Beau-mier réagissent physiquement  en mani-festant diverses émotions familières  : la déception, la joie, la tristesse…

Les relations humaines du quotidien sont au centre de cette collection de courts textes. Que ce soit un couple dont le mariage est en déclin, un père veuf qui voudrait proté-ger sa petite fille de la douleur ou une jeune étudiante qui fait payer ses services sexuels à son professeur amoureux, tous les aspects de l’amour sont touchés. Jean-Paul Beaumier s’intéresse aussi à la mort, qu’il évoque de façon douce, sans violence. Par exemple, dans la nouvelle intitulée La fourrière, un homme dont la vie de couple est en déclin est victime d’un accident de la route alors qu’il tente de retourner chez lui.

Beaumier n’utilise jamais plus de mots qu’il n’en a besoin et construit son univers par petites touches. De plus, comme ses nou-velles sont des histoires du quotidien québé-cois, cette façon d’écrire est représentative du mode de vie simple et sans artifice des per-sonnages. En raison du choix de représenter la vie dans toute sa banalité, les chutes des nouvelles sont parfois prévisibles et peu sur-prenantes, mais le charme de ces petites nou-velles opère malgré tout. Sa nomination au Prix littéraire des collégiens 2015, à ce titre, n’a donc rien de surprenant. \\

Le Fils du Che de Louise Desjardins//ArNAuD ALLeN-MercIer ÉtuDIANt eN Arts et Lettres

Au front, marxistes-léninistes, écologistes, capitalistes et conservateurs s’opposent dans de grandes batailles idéologiques. Puis, à l’arrière-plan évoluent des femmes et des hommes et, derrière eux, des fillettes et des garçons. Louise Desjardins, dans son roman Le Fils du Che, s’intéresse à ce côté moins public, plus personnel et familial du militantisme.

D’un côté, Alex, un jeune adolescent de qua-torze ans, s’isole dans son jeu vidéo Pacman pour oublier le profond malaise que lui occa-sionne l’absence de son père. De l’autre, sa mère, Angèle, éternelle étudiante et céliba-taire, fait passer les hommes et les études en sciences politiques avant le bon dévelop-pement de son fils. Et puis, entre les deux, Miguel, père biologique et inavoué d’Alex, essaie désespérément d’établir les premiers liens avec celui-ci, alors que sa fille vient de décéder.

Avec sa plume épurée, d’une fluidité et d’une efficacité remarquables, Desjardins aborde, par le biais de ces trois personnages qui tentent tant bien que mal de trouver leur place dans une famille fragmentée, les thèmes des relations parents/enfants, de la révolution, du militantisme et de l’utopie. Elle met en scène des personnages frappants, à la personnalité atypique, pour servir une critique sociale tout à fait pertinente : « Une odeur d’enfance lui arrive alors, tendre et dure comme son père, comme sa mère, ces militants de la première heure, plus généreux envers la cause qu’envers les leurs, se per-mettant toutes les libertés sous prétexte que la révolution permet tout, l’échangisme, l’adultère, l’abandon d’enfants. » Avec Le Fils du Che, Desjardins nous offre un plaisir litté-raire et intellectuel évident; il n’en tient qu’au lecteur de se l’approprier. \\

Prix

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L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015 5

Littérature

L’orangeraie de Larry Tremblay //ADèLe MÉthOt ÉtuDIANte eN Arts et Lettres

L’orangeraie, de Larry Tremblay, raconte l’histoire de frères jumeaux, Amed et Aziz, qui vivent dans un pays en guerre. Leur vie est bouleversée lorsque l’un des frères se voit dans l’obligation de mourir pour faire honneur à sa famille, en servant de bombe humaine dans un camp ennemi. Amed, le frère survivant, étudie aujourd’hui à Mon-tréal. Grâce au théâtre, il réussit à commu-niquer à un peuple qui ne connaît pas cette réalité les horreurs et les injustices de la guerre.

Tremblay utilise un style d’écriture très simple dans L’orangeraie. Les phrases sont courtes et épurées, ce qui peut rappeler la conception naïve du monde qu’ont les enfants. De plus, le vocabulaire évocateur transporte le lecteur de la chaleur sucrée de l’orangeraie ayant bercé l’enfance des jumeaux jusqu’au froid glacial des nuits de tempête de Montréal.

Une des plus grandes qualités littéraires de L’orangeraie réside dans la confrontation des réalités opposées dans le récit, ce qui amène le lecteur à se pencher sur des questions fon-damentales. La terrible souffrance de la mère des jumeaux qui ne veut pas voir son enfant mourir à la guerre se heurte à l’autorité du père, qui considère ce sacrifice comme un geste digne d’honneur. Quant à Amed, en grandissant, il apprend à distinguer le bien du mal et la vérité du mensonge. Il constate que le mal peut exister partout autour de lui, même chez ceux en qui sa famille a confiance. Bref, ces grandes questions au cœur du roman font de L’orangeraie une œuvre universelle. \\

La Ballade d’Ali Baba de Catherine Mavrikakis //cÉDrIc hÉrOuX ÉtuDIANt eN Arts et Lettres

Alors qu’Érina marche dans une épouvan-table tempête de neige à Montréal, elle ren-contre son père, pourtant décédé récem-ment. L’ultime requête du défunt pour sa fille la lancera dans une réflexion sur diffé-rents thèmes, dont la mort, le voyage et le temps : « À travers l’épaisseur des flocons, je dévisageai cet homme dont l’accent méri-dional rappelait un monde profondément enfoui en moi. C’était la voix d’Ali Baba et des quarante voleurs, celle qui incarnait tous les personnages des Contes des Milles et Une Nuits quand j’étais petite. »

Voilà l’univers dans lequel nous convie Cathe-rine Mavrikakis dans son roman La Ballade d’Ali Baba, publié en 2014. Dans le récit, de nombreux retours en arrière nous font par-courir différentes époques de la jeunesse d’Érina et de celle de son père né en Grèce et immigré au Canada dans son enfance. Il est intéressant de noter les abondantes références littéraires, dans ce roman qui évoque tour à tour Ali Baba et les 40 voleurs, Hamlet de Shakespeare et La Divine Comédie de Dante. Tout comme dans ces œuvres du passé, le surnaturel est habilement intégré au quotidien, tout comme le fait le réalisme magique de la littérature sud-américaine, et l’un des intérêts du récit, pour le lecteur, est le doute créé par le personnage du père, qui est réellement mort et pourtant là comme si de rien n’était. Bref, La Ballade d’Ali Baba est un roman étonnant, dont la lecture nous transporte dans l’espace et dans le temps. \\

Le feu de mon père de Michael Delisle//rAPhAëL hAchez ÉtuDIANt eN Arts et Lettres

« Où va le feu? » Dans ce récit autobiogra-phique, l’auteur affirme que le feu est le nom utilisé par son père et ses amis crimi-nels pour désigner leurs fusils, et c’est sur cette intrigante question que va prendre forme le récit de l’amour impossible qui brûle aussi entre le fils et son père.

Le feu de mon père de Michael Delisle est une incursion au cœur d’un processus d’écriture où l’auteur trouve son inspiration dans une enfance troublée par la violence de son père, petit criminel de province, et l’abandon de celui-ci lorsqu’il redécouvre la religion pour s’y consacrer entièrement. Le petit garçon en admiration devant son père, qui lui fait vivre des aventures avec sa vie de brigand, devien-dra un jeune écrivain en colère, dont l’écriture permet de sublimer cet amour douloureux et sans cesse trahi. Où va le feu? est le récit de cette quête par laquelle l’auteur essaie de com-prendre pourquoi son père s’est ainsi retiré de son existence, le condamnant à rechercher sans répit le feu qui embrasait leur relation désor-mais éteinte. Cette quête est présentée à travers des analogies entre l’écriture poétique et la rela-tion difficile avec la figure paternelle. Le rap-port que l’auteur entretient avec l’écriture est un point fort du roman : « Je passe des éternités à ôter un mot, pour le remettre pour l’ôter de nouveau. Finir un poème, c’est faire son deuil des variantes », affirme le jeune écrivain.

L’histoire donne l’impression de voyager sur le crayon de l’auteur. Pour lui, l’écriture est une nécessité brûlante qui permet de transformer l’existence en œuvre d’art et, comme le dit Michael Delisle, « on a tous ce feu en nous ». \\

La love de Louise Desjardins//ALeXANDre VeNDette ÉtuDIANt eN Arts et Lettres

Peu importe la situation, la première fois semble toujours la pire ou la meilleure. Que ce soit en amour, dans les sports, ou même dans l’écriture, l’initiation est sou-vent la partie la plus éprouvante ou exal-tante du cheminement. C’est sans doute par ce genre d’étape qu’est passée Louise Desjardins avec l’écriture de son premier roman intitulé La love. Ce roman rend bien cette ambiance fougueuse de l’initiation, ce sentiment de réussite et de fierté lié à la première œuvre littéraire accomplie.

La love raconte l’histoire de Claude Éthier, une jeune fille en pleine puberté qui tente de trouver l’amour  : « Pour moi, l’amour, c’est comme l’amour du bon Dieu, l’amour de ses parents, l’amour de son prochain : quelque chose qui se passe au ciel entre les anges. Par contre, quand on regarde des revues d’acteurs et qu’on voit un homme et une femme qui s’embrassent, mes frères et moi, on appelle ça de la love. » Forte, naïve mais responsable, elle est obsédée par le jeune Eddy Goldstein, un juif anglophone qui l’a laissée pour sa meilleure amie, mais qui tient tout de même à faire d’elle sa maîtresse. Le roman parcourt les horizons de Claude en naviguant dans le flot de sa vie, parfois tragique et parfois heureuse, qui tangue souvent vers Eddy. Elle devra alors changer de cap pour ne pas chavirer.

Ce premier roman de Desjardins est rempli de toute l’énergie que dégage la première expérience romanesque. Tout comme pour les premiers ébats amoureux, on n’a jamais fait ça, mais c’est excitant! En somme, c’est une lecture que je conseillerais à tous les étu-diants dans la fleur de l’âge. \\

Page 6: MAI 2015 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 06 - NO. 08

6 L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015

Littérature

Une mère exceptionnelle

//ArIANe OueLLet

Une mère exceptionnelle, voilà le titre du premier roman d’une jeune auteure originaire de La Sarre, Valérie Carreau, publié cet hiver aux Éditions Marchand de feuilles. Sous une couverture à l’apparence romantique et inoffensive se cache une his-toire de maternité et de souffrance. Une histoire qui dérange, en silence.

Catherine est enceinte de 24 semaines et vient d’emménager dans une nouvelle maison. Son bonheur semble parfait, sous le vernis des apparences. Derrière le visage parfait de cette mère parfaite se cache en fait une femme troublée, anxieuse et obsessive, qui tente par tous les moyens d’oublier les circonstances qui ont conduit à la noyade de son jeune enfant dans la piscine derrière la maison.

Une correspondance étrange avec la voi-sine, qui l’épie par la fenêtre, la ramène à l’insupportable réalité. Pendant qu’un agent immobilier tente de vendre la maison, Catherine, rongée de remords, ne peut s’empêcher de saboter le processus de vente en racontant aux acheteurs potentiels les affreux évènements.

Si la prémisse de l’histoire est un drame horrible, le roman se présente sans trop de lourdeur ni de sensationnalisme. La nar-ration se construit au fil de la pensée de la mère, dans le déni de la réalité, ce qui confère au récit une fausse légèreté. Le drame est là, en trame de fond, alors que Catherine confec-tionne des pâtisseries, récure les nombreuses surfaces chromées de sa trop grande maison, tente de maîtriser son angoisse dans la com-pulsion de l’entretien ménager et de la ges-tion domestique.

C’est l’histoire d’une dépression postpartum passée sous silence. L’histoire d’une femme qui croule sous la pression de la mater-nité parfaite, dont la santé mentale bascule doucement, sans jamais que l’on nomme ce qui se passe réellement. C’est un roman sur l’infinie solitude, celle où l’on se retranche quand les pensées deviennent inadmissibles. \\

Le plancher des vachesDimanche 10 mai, 19 h 30 et jeudi 14 mai, 19 h 30

Samedi 9 mai, 20 hFrancois Morency

La lecture, un bonheur contagieux!

Lectures à partager et bibliothèques de rue

//LA rÉDActION

Bien sûr, mettre le nez dans un livre tout neuf est un plaisir dont certains lecteurs raffolent. Cependant, la vie d’un livre peut se prolonger à l’infini, chaque fois qu’un lecteur curieux pose les yeux sur ses pages. Afin de faire durer le plaisir et de rendre la lecture accessible au plus grand nombre de gens possible, plusieurs initiatives de lectures à partager ont vu le jour en Abitibi-Témiscamingue dans les dernières années. À l’aube de la saison estivale, voici quelques idées pour trouver un livre ou donner au suivant les lectures qui vous ont passionné!

MRC d’Abitibi

Deux boîtes de livres devraient être encore disponibles cet été à Amos grâce à la collaboration de Denise Vallée du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, d’un comité issu du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue et du collectif les Fées en feu. Une boîte se trouve près du centre com-mercial et l’autre, près de l’ancienne Caisse Desjardins, du côté ouest du pont.

Il semble que le mouvement les Eau-Dacieux de Saint-Mathieu-d’Harricana ait aussi rejoint le mouvement Libérez les livres! On peut trouver un point de chute au Mirad’Art, situé au 203-A, chemin Lanoix, à St-Mathieu-d’Harricana.

La Sarre

Le Centre de formation générale Le Retour invite la population au lancement d’un Croque-livres qui aura lieu le 14 mai à 13 h 30 au Carrefour La Sarre. La boîte à livres sera installée à l’inté-rieur du centre commercial. On y trouvera des livres pour les enfants de 0 à 5 ans.

Chaque mois d’octobre, afin de souligner la Semaine des bibliothèques publiques, le service culturel de la Ville de La Sarre invite les lecteurs à participer à l’activité Passe-livres, qui consiste à laisser volontairement dans les lieux publics des livres que vous souhaitez faire découvrir à des inconnus.

Rouyn-Noranda

Toujours dans la foulée du mouvement Libérez les livres!, une boîte de partage est installée au Bistro de l’UQAT au campus de Rouyn-Noranda, situé au 445, boul. de l’Université.

Témiscamingue

Il y a également deux boîtes à livres à Laverlochère, une au Parc de la marmaille derrière l’église et l’autre au 5, rue St-Isidore Est, sur la route 382 menant vers Fugèreville.

Vallée de l’or

À l’été 2014, Geneviève Gauthier, une citoyenne de Val-d’Or, a pris l’initiative avec son conjoint de fabriquer une bibliothèque de rue et de l’installer sur son terrain. L’expérience fut un succès, si bien que la municipalité leur a accordé une aide financière pour la saison estivale 2015 afin qu’une dizaine de boîtes supplémentaires soient installées aux quatre coins de la ville. Pour ajouter à la magie du partage, Mme Gauthier raconte : « Je suis très heureuse et même emballée de vous annoncer que les bibliothèques de rue s’associeront aux auteurs régionaux afin de vous permettre de découvrir les talents d’ici! En effet, plusieurs auteurs ont accepté de me remettre un ou plusieurs de leurs livres dédicacés pour les utilisateurs des bibliothèques de rue. »

La bibliothèque municipale de Val-d’Or participe aussi à la vague en mettant à la disposition du public les livres élagués de la bibliothèque, présentés dans une boîte à l’entrée du Centre culturel.

Ce genre d’initiative de partage de livres semble être une tendance à la hausse, surtout dans la mouvance de CULTURAT, qui valorise l’occupation du territoire par la culture. Il s’agit d’une idée toute simple mais riche de sens pour les amoureux de la lecture. \\GENEVIèVE BÉLAND

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L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015 7

Littérature Humeur Nous //PhILIPPe MArQuIs

Les saisons se déploient à crédit maintenant. On les vit au gré des ventes qui font désormais ombre aux cycles des vivants. L’appel des catalogues vibre plus fort que celui des outardes.

D’ailleurs, pourquoi en serait-il autrement? Le présent, seul, doit compter. Un présent, sans «  après  » ni «  avant  »  : un présent seul, seulement payant… Car la mémoire et l’espoir n’apportent rien aux investissements. Alors, ceux qui sont incapables de s’acquitter de cette réalité, on n’a qu’à les oublier… N’est-ce pas, monsieur le ministre?

Je suis indigné de ce prêt à penser pour nous. Même si le temps et les faux prophètes éliment la conscience, je reste indigné. Comme nous le sommes tant et tant! Et je crois en toi, en nous, pour vaincre la froideur solitaire.

Ici, j’écris ce que je sens… À toi, à nous!!!

L’hiver est long, froid dans nos « moi » isolés… Nos barques, dérivant à la petite semaine, s’emprisonnent dans une banquise d’informations. Elles viennent de partout, de tous nos appareils… Si nombreuses les nouvelles, si « n’importe quoi », si « objectives », dans leur partie émergée, qu’elles déchirent nos coques. Elles érodent nos confiances.

Rien ne laisse croire que nous sommes, toi et moi et tout le monde, à même de changer… la vie. On nous dicte comment nous vêtir, penser, parler, acheter ou se vendre. On fait croire qu’il faut cracher sur la différence, que l’ennemi est en nous. On nous martèle que leur vérité est la seule et que nous sommes trop petits, trop pauvres d’esprit pour créer un monde libéré de la loi du marché.

Laissons à lui-même cet océan mangeur de lumière et avançons! Voici notre printemps, bien plus long, bien plus grand qu’une saison… Ça peut en prendre du temps à pousser, un printemps. Prenons le temps pour nous et agissons, ensemble comme nous le pouvons! Ce printemps-là, pas encore tout à fait là, on peut y rêver et s’en inspirer. On peut l’ensemencer dans nos esprits malgré les prêtres de la vérité argentée, du mépris facile et leur police de la pensée.

Nos récoltes seront peut-être minces ces années. Peut-être pas aussi foisonnantes que nous le souhaiterions. Peut-être pas, mais nous les partagerons. Les anciens ont connu pire… Notre terre rêvée tarde à dégeler? Nous allumerons des feux pour réchauffer nos champs. Ils seront animés de passions, de manifestations lumineuses; de toutes les flammes encore vivantes. Nous y ferons s’embraser la parole!!! Elle soufflera nos braises une fois tous les appareils éteints, lorsqu’il n’y aura que la vie pour l’accompagner.

De la tombée de la nuit au lever du soleil, nous voguerons de clan en clan, d’abri de fortune en abri de fortune pour écouter les paroles crépiter. Puis, le jour revenu, nous étendrons les cendres sur tout le pays pour le rendre moins acerbe, plus clément, ouvert et fertile…

Bouquets d’idées, floraisons d’exclamations, chaleur et lumière pour être capables de vivre!!! \\

Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue

Aventure, histoire et création aux Éditions du Quartz

//tOMMY PILON

Cuvée printanière fort intéressante aux Éditions du Quartz, alors que 3 nouvelles œuvres seront ajoutées à leur catalogue, juste à temps pour la prochaine édition du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue, qui se tiendra à Val-d’Or, du 21 au 24 mai prochain. Au menu : un parcours du Nord québécois à travers les yeux de prospecteurs miniers, le centenaire d’une sombre page de l’histoire canadienne en Abitibi et un recueil de nouvelles tout en couleur qui met Val-d’Or en toile de fond.

En apéro, Philippe Letourneur nous offre son premier roman, L’odeur des pierres, dont l’ac-tion se passe au cours des années 1990 sur le territoire de la Baie-James. Il s’agit du récit d’un journaliste passionné par l’univers des prospecteurs miniers qui sera mêlé, à corps défendant, à une quête déclenchée par une découverte mystérieuse. Il partira, en compagnie de trois prospecteurs colorés, « à la poursuite d’un rêve, ou plutôt d’un mirage... » L’œuvre de ce Nantais d’origine, établi à Rouyn-Noranda dans les années 70, se veut également une ode à l’immensité des espaces vierges des territoires nordiques telle qu’elle est vécu par ces aventu-riers modernes. L’odeur des pierres sera lancé le 30 avril prochain dans le cadre de la semaine des mines.

Comme plat de résistance, le Malarticois Gilles Massicotte, passionné de l’histoire de la région, nous présente Spirit Lake, 1915-1917, un récit historique qui nous remémore le sinistre portrait du traitement des immigrants ukrainiens au cours de la Première Guerre mondiale, emprisonnés dans un camp de détention près d’Amos, en tant « qu’ennemis du Canada ». Ce livre est en fait une réédition revue et augmentée du manuscrit d’un roman historique publié en 1998 par l’auteur sous le nom de Liberté défendue, roman qui avait à l’époque remporté le Prix littéraire de l’Abitibi-Témiscamingue. Cette réédition tombe à point, alors qu’on commémorera tristement cette année le 100e anniversaire de cet établissement issu de la Loi sur les mesures de guerre. Un pré-lancement se tiendra le 7 mai prochain au Camp Spirit Lake.

Au dessert, c’est un collectif de 10 auteurs originaires de Val-d’Or qui nous offrent en autant de nouvelles un portrait tout en couleur de cette ville minière à travers des anecdotes ou des faits divers qui, tantôt légers, tantôt vifs, permettent d’aborder des thèmes tels que le vivre-ensemble des communautés autochtones, francophones, anglophones et allophones, l’héritage minier, l’amour, la vie et la mort. On y retrouvera certainement avec plaisir les plumes de Jacques Aubé, François Bélisle, Denys Chabot, Bruno Crépault, Stéphanie Déziel, Stéphane Laroche, Anne-Michèle Lévesque, Gilles Massicotte, Cathy Pomerleau et Daniel Saint-Germain. Lancement le 21 mai, journée d’ouverture du Salon du livre.

Seule maison d’édition québécoise fondée en tant que coopérative afin d’assurer sa pérennité, et ayant comme mandat de « faire briller la culture de l’Abitibi-Témiscamingue et exposer à ses habitants leurs racines », nul doute que l’équipe des Éditions du Quartz peut se targuer de frapper en plein dans le mille avec ce lancement printanier. Voilà qui ouvrira certainement l’appétit de plusieurs en quête de littérature régionale. \\

> editionsduquartz.com > slat.qc.ca

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8 L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015

Littérature

CUIR, PEAUX ETFOURRURES

MATÉRIAUXDÉCORATIFS

PAPIER

MATÉRIAUXORGANIQUES

BOIS

CÉRAMIQUE

MÉTAUX

VERRE

TEXTILES

MATÉRIAUXPLASTIQUES

PIERRE

Centre d’art Rotary de La SarreDu 4 juin au 13 septembre 2015

195, rue Principale, La Sarre (Québec) J9Z 1Y3819 333-2294 www.ville.lasarre.qc.ca

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La dictée Chiasson 2015

//ArMAND chIAssON

Le défi consiste à flairer le sens des mots gras soulignés et de les remplacer par ceux du quotidien et, ensuite, de vérifier votre résultat avec le dictionnaire (réf. petit Larousse 2011).

sa bien-aimée Limousine 15e du genre

Ce jeune homme, tardillon de sa famille, était du type marmouset bien boudiné dans ses vêtements et alerte à l’antipode du cacochyme. en général il était discret mais se montrait drille à l’occasion lors d’une petite ribouldingue. il œuvrait comme loufiat dans un estaminet de son quartier. parfois, à la fin de son travail, il donnait un coup de fion et avalait un étouffe-chrétien rapidement car il avait un amour qui l’attendait. pour elle il ne lézardait ni ne glandouillait ni ne musardait durant ses loisirs. ne croyez surtout pas qu’il était le greluchon d’une riche dame. rapidement il replaçait sa guiche sur son front et mouillait son impériale sous sa lèvre avant d’aller la retrouver sans oublier son éternel colifichet. grâce à elle il ne menait point une vie de patachon. Tôt le matin il quittait en toute hâte son plumard pour aller la saluer.

son amour était un teuf-teuf qu’il avait transformé et qu’il surnommait sa bien-aimée Limousine. béjaune en mécanique il avait fourragé les dépotoirs pour trouver des pièces. patiemment il avait tout réparé sans la moindre ardoise. il avait caréné tout l’avant de la voiture. il nettoyait chaque pièce qui couinait. avec le temps il n’était plus godiche en mécanique au point que personne ne pouvait l’entuber en ce domaine. il l’avait peinte de la couleur d’un isabelle car elle était son cheval de course et lui son cavalier. il avait, en somme, réalisé tout ce travail avec grande maestria, marnant durant tous ses loisirs. sa bien-aimée était devenue nickel, véritable rareté, une sorte de merle blanc.

elle l’accompagnait dans chacune de ses sorties. au repos il l’a garait sous un velum. il fallait presque tremper ses pieds dans un pédiluve avant de monter dans Limousine. il ne roulait jamais à tombeau ouvert ni à toute berzingue tant il la respectait. il lui épargnait toute route moindrement cavée, tout raidillon et, encore davantage, les sentines. il se plaisait à l’étourdir en des circumambulations répétées dans les carrefours giratoires. il reconnaissait le moindre devers inadéquat de la route. il était vraiment embéguiné d’elle. La rousse ne l’avait jamais cravaté pour conduite après une biture ni pour s’être décanillé. il préférait les flonflons de sa radio et évitait de faire du hourvari avec son moteur. par prudence il apportait un jerrican pour les lointains voyages. parfois son mistigri l’accompagnait. il était vraiment le sigisbée de sa bien-aimée. \\

un poète, jadis, a écrit :

Ô choses inanimées, avez-vous donc une âme qui s’attache à la nôtre et la force d’aimer!

SPIRIT LAKE, 1915-1917de Gilles Massicotte

au Salon du livre de l’abitibi-téMiScaMinGue

à val-d’or !

C’EST ARRIVÉ À VAL-D’ORcollectif de 10 auteurs de val-d’or

lanceMentJeudi 21 mai, 19 h 30

lanceMentdimanche 24 mai, 14 h

venez aussi rencontrer :Michel X côté (rivière errante) Félix b. desfossés (l’évolution du métal québécois. no Speed limit (1964-1989))

nouveauté

nouveauté

editionsduquartz.com

Page 9: MAI 2015 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 06 - NO. 08

L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015 9

Pourquoi être membre individuel de la FQLL? Pour...¥ promouvoir vos propres services liés au domaine littéraire¥ participer à plusieurs concours littéraires et gagner des prix¥ soumettre des textes à la revue Le passeur¥ demander des cachets d’animation d’activités littéraires¥ se faire commanditer un défi sportif et littéraire¥ obtenir un soutien financier pour le lancement d’un livre

paru à compte d’auteur et de la publicité gratuite, notamment au Club de lecture FQLL, etc.

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IndiceBohemien-pub-avril2015-COUL.qxp_Mise en page 1 2015-04-08 10:14 Page1Littérature

Nouveautés littéraires des auteurs d’ici, pour tous les âges, tous les goûts!

//LA rÉDActION

Charlot ! On voit ta maison d’ici!, Jean-Marc Hamel, Éditions Z’ailées, février 2015

Faites la rencontre de celui qui raconte le temps, renverse le temps, vous fait oublier le temps, voyage dans le temps et s’égare de temps en temps... Aurelio, maître des Sabliers! Aurelio raconte l’histoire de Timothée, un grand rêveur et conteur, qui voit sa vie se transformer lorsque son auditoire l’abandonne. C’est alors qu’il fait la connaissance de Charlot, un jeune garçon bien particulier qui deviendra vite une grande source d’espoir. En sa compagnie, Timothée travaillera très fort pour réaliser son rêve : celui de voler. Les deux amis découvriront par leurs recherches que de grands génies se sont déjà laissé inspirer par ce désir de toucher le ciel.

Auberge Mélancolie, Stéphane Laroche, Vents d’ouest, avril 2015

Bien décidé à fuir son quotidien monotone et ce mal de vivre qui lui ronge les entrailles, Bernard Labonté s’apprête à fermer son gîte touristique et à plier bagage, à la recherche d’un peu de bonheur sur le vieux continent. Les trois prochains jours seront ses tout derniers en tant qu’aubergiste. Il est cependant loin de se douter que ce congé de l’Action de grâce qui commence transformera sa vie à tout jamais.

Le monde d’Ursuria, Vanessa Morin-Nadeau, Éditions Québec-Livres, janvier 2015

Accablée par la mort de son père et la disparition de sa mère alors qu’elle était encore toute jeune, Anna-Lee Harrisson grandit auprès de son ami Jake. À vingt ans, de drôles d’hallucinations commencent à l’assaillir à tout moment de la journée et de la nuit. Plongée dans un monde hors du commun, Anna se demande si elle est en train de sombrer dans la folie ou si ce qu’elle vit est bien réel. Saura-t-elle assumer le rôle qui lui est réservé? Retrouvera-t-elle sa mère disparue depuis tant d’années?

La plume d’aigle, SAMIAN, Mémoire d’encrier, AVRIL 2015

Et moi, je rêve d’être le plus grand orateur La plume d’aigle est synonyme de paix De liberté, de courage, de force et de respect La plume n’est pas seulement un symbole autochtone Elle m’a permis de me découvrir, D’aller au fond de ma personne L’aigle a une vision, une histoire, une coutume Et moi, je suis en mission avec la force de ses plumes

Samian a reçu quatre plumes d’aigle des aînés. Fort  de cet héritage, il place l’écriture au cœur de la vie amérindienne. Il rend grâce aux Ancêtres. Guerrier alimentant le feu, il écrit et chante pour que leurs voix ne soient pas trahies. La plume d’aigle reprend une sélection de ses chansons. \\ 

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10 L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015

PLUS PRÈSDES ÉTOILESSPECTACLE DE DANSE ET MUSIQUE D’APRÈS LES ŒUVRES DE JACQUES MARCHAND

JEUDI 14 MAI, 20 H

AAVEC : ISABELLE FORTIN, JACQUES MARCHAND ET SYLVIE RICHARDDIRECTION ARTISTIQUE : KARINE BERTHIAUMECONCEPTION D’ÉCLAIRAGES : LYNE RIOUXCOSTUMES : VALÉRY HAMELINPROJECTIONS : DOMINIC LECLERCPHOTOS : CHRISTIAN LEDUC

30 $ RÉGULIER / 26 $ AÎNÉ / 18 $ ÉTUDIANT 25 $ ABONNÉ25 $ ABONNÉ

Achat de billetsÀ LA BILLETTERIE de l’Agora des Arts37, 7e Rue, bureau 100 à Rouyn-Noranda. Du mardi au vendredi de 12 h 30 à 17 h

www.agora.ticketacces.net | 819 797-0800À LA PORTE au 170 avenue Murdoch (Ouvert 30 minutes avant la représentation)(Ouvert 30 minutes avant la représentation)

www.agoradesarts.com

La fenêtre

aux musiciens de l’Abitibi-Témiscamingue

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12e Festival de contes et légendes en A-T

Il contera fort à Val-d’Or!

//tOMMY PILON

C’est un programme varié qui attend les festivaliers de la 12e édition du FCLAT, qui se tiendra du 19 au 24 mai prochain à Val-d’Or. En plus des classiques tels que la soirée Ciné/conté, le Concours de la Grande Menterie et le Souper/conté, les organisateurs ont préparé cette année des thèmes variés, passant par l’oralité et la musique du monde, le contraste entre l’écriture et l’oralité, le retour de la radio contée ainsi qu’un spectacle unique en son genre par une famille qui a vraisemblablement hérité du gène du conteur. À cette programmation s’ajoute également une composante à la fois ludique et pédagogique pour les élèves du primaire et du secondaire, ainsi que pour les conteurs de partout au Québec.

Des nouveautés pour tous les goûts

En soirée d’ouverture, c’est un voyage à travers le monde qu’on nous propose, qui combinera contes et musique. Le travail des auteurs et des conteurs de la région sera également mis à l’honneur dans le cadre de la soirée « De l’écriture à l’oralité », nouveau concept qui proposera six contes d’auteurs d’ici racontés par autant de conteurs, avec comme objectif d’illustrer le fossé qui sépare l’oralité du conte et le texte écrit.

On aura également droit à un spectacle hommage au concept fort intéressant : il sera «  raconlumimé  » par quatre conteurs- lecteurs-mimeurs de la famille St-Germain, qui ont tous déjà l’expérience de la scène. Le spectacle présentera sans interruption deux nouvelles de l’écrivain français Alphonse Daudet. Pour le public qui ne pourra se rendre sur place, on pourra toujours syntoniser la radio de la SRC, qui diffusera sur ses ondes des contes d’André Lemelin, Renée Robitaille, Claude Boutet et Yvon Boutin, du 19 au 22 mai, à 16 h 45.

Un lieu de rencontres et d’échanges

Au-delà de cette programmation grand public, un aspect important du FCLAT est cette opportunité qu’il offre pour les conteurs d’ici et d’ailleurs au Québec d’échanger et de se former. Cette année, le festival accueillera près d’une quinzaine de conteurs à suivre une formation en compagnie de la conteuse franco-suisse Lorette Andersen. Les participants arriveront au début de la formation avec un conte, qui sera appelé à évoluer au cours de celle-ci, et qui sera présenté le vendredi en soirée.

Semer l’intérêt et préparer la relève

Le mandat pédagogique du FCLAT est présent depuis sa fondation et il se manifeste par une tournée d’ateliers dans différentes écoles de la région, incluant les communautés anglophones et autochtones, et qui sont organisées par des conteurs d’ici ou en visite. Parallèlement, une vingtaine d’élèves de la Polyvalente Le Carrefour ont rédigé des contes merveilleux qu’ils viendront présenter lors des 5 à 7 du festival.

Somme toute, voilà une belle occasion de se dérouiller l’imaginaire et de renouer avec notre capacité d’émerveillement, l’espace de quelques jours. \\

> fclat.com

Conte

RENÉE ROBITAILLE

PHOTO : JEANFRANCOISBERUBE

LES ÉLèVES DE L’ÉCOLE POLYVALENTE LE CARREFOUR DE VAL-D’OR

Page 11: MAI 2015 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 06 - NO. 08

L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015 11

> indicebohemien.org

Ma région j’en mange!

Le Centre de formation professionnelle est fier de partager cette chronique

avec les lecteurs.

Bonne lecture!

La meilleure pizza du monde Pâte½ t. (125 ml) eau tiède ½ t. (125 ml) lait tiède 5 ml levure sèche à action rapide 5 ml sucre blanc 5 ml sel 2 t. (500 ml) farine non blanchie 4 c. soupe (60 ml) huile d’olive pressée à froid

• Mélanger ensemble l’eau, le lait et le sucre dans un petit bol. Y saupoudrer la levure. Laisser reposer 5 minutes jusqu’à la formation d’une petite mousse. Ajouter ensuite l’huile d’olive.

• Dans un grand bol, mélanger la farine et le sel.

• Creuser un puits dans la farine et y verser le mélange liquide.

• Mélanger jusqu’à ce que la pâte ne colle plus et pétrir 1 minute sur une surface de travail propre.

• Enduire la boule de pâte d’huile d’olive et mettre à lever dans un bol couvert, dans un endroit tiède et sans courant d’air. La pâte doit doubler de volume. (1 h à 2 h, selon la température ambiante)

• Lorsque la pâte est levée, la dégonfler d’un coup de poing au centre.

• Étendre la pâte sur une tôle à pizza ou sur une pierre de cuisson. Laisser reposer 10 minutes avant de garnir. Ceux qui se sentent plus agiles peuvent étirer la pâte à la méthode italienne en la faisant tournoyer dans les airs, son élasticité s’y prête très bien. À vous de voir si vous avez le pouce italien!

GarnitureLa pizza peut être garnie de 1000 façons. Voici quelques suggestions :

• une mince couche de pesto aux tomates séchées ou de pesto au basilic de la Néoferme La Turlute

• des morceaux grossièrement coupés de fromage de chèvre à pâte ferme Bê! de la fromagerie Fromabitibi

• des poivrons rouges ou jaunes coupés en lisières, au goût

• des champignons tranchés, au goût

• ¼ t. de tomates séchées hachées finement

• 10-12 feuilles de basilic frais

• 1 t. de fromage cheddar fort râpé à tendre sur le dessus

• des fines herbes à l’italienne à saupoudrer

• au goût, on peut remplacer les légumes par d’autres choix, on peut ajouter du chorizo tranché mince ou du salami, on peut mettre de la sauce à pizza régulière, ajouter des tranches de tomates fraîches de votre maraîcher, des courgettes, etc. Laissez aller votre imagination!

o Cuire au four à 400° F de 12 à 15 minutes, jusqu’à ce que le fromage soit doré.

o La recette peut facilement être doublée.

L’empreinte //uLYsse rIVArD-DeshArNAIs

Du 5 au 8 mai prochains, les réalisateurs Carole Poliquin et Isaac Isitan seront de passage en Abitibi-Témiscamingue afin de présenter leur dernier film L’empreinte. Ce documentaire puissant raconte d’une part 150 ans de cohabitation harmonieuse entre les Premières Nations et les Canadiens français. D’autre part, il révèle la trace profonde que ce rapprochement unique dans l’histoire de la colonisation a laissée au sein de la société et des institutions québécoises. La quête est portée par Roy Dupuis, que l’on suit tout au long du film dans une réflexion identitaire collective bouleversante.

Chaque présentation sera suivie d’une discussion avec les réalisateurs. Pour plus d’informations, visitez :

> lempreinte.quebec/projections-a-venir > culturat.org/calendrier

Page 12: MAI 2015 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 06 - NO. 08

12 L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015

JEUDI - 28 MAI17 H ROB TARDIKSCÈNE AGNICO EAGLE / PTVNPRÉSENTÉ PAR : 25 $

19 H RUTHIE FOSTERSCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGAPRÉSENTÉ PAR : 40 $

20 H SARAH COCHRANESORTIE DU FESTIVALCABARET DE LA DERNIÈRE CHANCE10 $

21 H SMALL TOWN PISTOLSSCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN 42 $

PRÉSENTATEUR OFFICIEL

11e FESTIVAL DES GUITARES DU MONDE EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

23 AU 30 MAI 2015

VENDREDI - 22 MAI17 H LOUIS KIROUACSORTIE DU FESTIVALSCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGA12 $

20 HALFA ROCOCOSORTIE DU FESTIVALSCÈNE PARAMOUNT22,50 $

SAMEDI - 23 MAI20 H RICHARD DESJARDINS1ÈRE PARTIE : GARY FARRELLSCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN 50 $

22 H 30MARIO PELUSOSORTIE DU FESTIVALDIABLE ROND15 $

MERCREDI - 27 MAI17 H COCO MÉLIÈSSCÈNE AGNICO EAGLE / PTVNPRÉSENTÉ PAR : 25 $

19 H PAVEL STEIDLSCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGAPRÉSENTÉ PAR : 40 $

21 H DELLA MAESCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN PRÉSENTÉ PAR : 42 $

21 H SOLIDSSORTIE DU FESTIVAL CABARET DE LA DERNIÈRE CHANCE15 $

VENDREDI - 29 MAI17 H CURRENT SWELLSCÈNE AGNICO EAGLE / PTVNPRÉSENTÉ PAR : 28 $

19 H COLOR VIOLETASCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGAPRÉSENTÉ PAR : 32 $

21 H THE ROBERT CRAY BANDSCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN PRÉSENTÉ PAR : 54 $

21 H 30 STEVE STRONGMANSORTIE DU FESTIVAL BAR BISTRO L’ENTRACTE (VAL-D’OR)28 $

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WWW.FGMAT.COM Ainsi qu’au bureau du FGMAT au : 37, 7e rue / Rouyn-Noranda / 819 797-8288 / sans frais : 1 877 997-8288

LÉGENDE : PTVN : Petit Théâtre du Vieux Noranda/ Scène Agnico EagleAGA : Agora des Arts/Scène Hydro-Québec CDCRN : Centre de Congrès de Rouyn-Noranda/Scène Goldcorp – Éléonore

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CLÉ DE SOL

CLÉ DE FA

MARDI - 26 MAI17 H TOUNKARA - LAVOIE TRIOSCÈNE AGNICO EAGLE / PTVNPRÉSENTÉ PAR : 25 $

20 H RICHARD MARXSCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN PRÉSENTÉ PAR : 67 $

DIMANCHE - 24 MAI18 H JULIAN LAGE & CHRIS ELDRIDGESCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGAPRÉSENTÉ PAR : 38 $

20 H JACQUES MICHELSCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN PRÉSENTÉ PAR : DIFFUSEUR OFFICIEL : 45 $

SAMEDI - 30 MAI17 H KIM CHURCHILLSCÈNE AGNICO EAGLE / PTVN28 $

18 H SARAH COCHRANESOUPER-SPECTACLECAFÉ ELKOZA (MACAMIC)40 $ (INCLUANT SPECTACLE ET REPAS)

19 H STEVE STRONGMANSCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGAPRÉSENTÉ PAR : 38 $

21 H CÉCILE DOO-KINGUÉSORTIE DU FESTIVALCABARET DE LA DERNIÈRE CHANCE20 $ 

21 H MICHEL CUSSONSCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN PRÉSENTÉ PAR : 42 $

LUNDI - 25 MAI18 H CHRISTIAN SBROCCA ET INVITÉE SPÉCIALE GABRIELLASCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGAPRÉSENTÉ PAR : 32 $

20 H KAKI KINGSCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN 42 $

PROGRAMMATION

Chaîne exclusive à Cablevision

Page 13: MAI 2015 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 06 - NO. 08

L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015 13

des gens en mouvement!FADOQ ABITIBI-TÉMISCAMINGUE :

Vos rendez-vous loisirs et formations / Vos rabais et privilèges / La défense de vos droits

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Site Internet : www.fadoqat.caCourriel : [email protected]

Jardinage

Les pissenlits sous un jour nouveau

//FrANcINe GAuthIer

Comme il est dans l’ordre des choses que ces magnifiques soleils jaunes envahissent bientôt tout notre environnement, il serait peut-être intéressant de les considérer sous un autre angle désormais.

Avez-vous déjà songé à tout ce que cette petite mais ô combien prolifique fleur peut vous apporter de bien-être et de bonheur? Pour ma part, je clame tout haut qu’elle inaugure la belle saison. À n’en point douter, par sa nature éphémère, elle a vite fait de tourner du jaune au gris, comme l’été lui-même…

Ce qu’on appelle la miellée de pissenlit n’est autre chose que ce qu’attendaient impatiemment les nouvelles abeilles nées suite à la découverte de pollen par les anciennes qui ont pu faire le pont de l’automne au printemps, pour passer leur expertise aux nouvelles avant de mourir. Le pissenlit abonde à tel point que les jeunes abeilles ne cherchent plus. Elles trouvent et butinent tant et tant les pissenlits ouverts comme des yeux d’or sur le ciel qu’elles rapportent des trésors de nectar à la ruche. L’apiculteur qui souhaite récolter essentiellement le miel de pissenlit devra intervenir avant que le trèfle n’abonde à son tour dans les champs. Ce miel, une fois mature, sera operculé et à ce moment-là, l’apiculteur interviendra pour soustraire de la ruche les cadres pleins de miel. En y goûtant, vous aurez dans le nez et sur la langue l’essence du printemps. Du bonheur…

Il serait tout aussi intéressant de considérer cette merveilleuse fleur avant qu’elle n’éclose. Plusieurs petits boutons se serrent les uns contre les autres au cœur de la fleur bien avant l’éclosion. Ils ne font pas encore de photosynthèse. Ils sont tout jaunes et endormis. C’est le bon moment pour cueillir les feuilles qui sont vertes, car elles sont alors sucrées et tendres au point de les manger en salade avec le reste, une fois lavées. Sitôt la fleur éclose, la feuille développe son amertume. C’est une feuille diurétique qui augmente la sécrétion urinaire, donc qui nettoie le métabolisme. Un nettoyage de printemps, gracieuseté de mère nature!

Les petits boutons ainsi débarrassés des feuilles qui leur cachaient le soleil vont se colorer et se développer. C’est à ce moment qu’on cueillera ceux qui sont assez développés, mais néanmoins encore fermés bien dur. On reviendra chercher les autres dans deux jours… si le soleil ne les a pas déjà ouverts! Le plus vous en cueillerez, le moins votre parterre fleurira et vous renoncerez à utiliser ce produit toxique contraire à nos principes pour les éliminer. Ces boutons seront vos câpres cet automne et cet hiver!

Comment les transformer? Rien de plus simple. Pour deux tasses de boutons fermes, verts, bien lavés à l’eau froide, une cuillère à table de gros sel, une demi-tasse de vinaigre et de l’eau bouillante. Toute la nuit, vous aurez laissé les boutons couverts de gros sel dans un bol lui-même couvert d’une assiette, à la température de la pièce. Le sel les aura « cuits », en quelque sorte, pendant la nuit. Au matin, vous égoutterez les câpres avant de les mettre dans des pots stérilisés à l’eau bouillante avec le vinaigre bouillant et l’eau bouillante pour couvrir les câpres. Vous fermerez hermétiquement le pot et laisserez macérer au frais, au sec et à l’ombre quelques semaines. Au moment de les servir, rincez-les pour les dessaler. Les boutons de marguerite sont tout aussi bons en tant que câpres que ceux des pissenlits.

Moment zen à nul autre pareil que cette patiente cueillette dans les règles de l’art de perdre son temps en le rentabilisant. Pensons à leur mariage avec le mesclun de juillet : les câpres-maison sont un pur poème. \\

CULTURATAtelier floral pour le public

Eh oui! L’Abitibi-Témiscamingue est fleur bleue!

//DANAë OueLLet

C’est bien connu, l’année 2015 en Abitibi-Témiscamingue est bleue. C’est dans ce contexte que les amateurs de jardinage sont invités, le 3 mai prochain, à la Maison Hector-Authier pour un atelier floral animé par Céline Rivest, propriétaire des Jardins St-Maurice. Intitulé Fleur bleue, l’atelier mettra en vedette les différentes variétés de fleurs bleutées qu’il est possible de faire pousser en région, et ce, dans le but de colorer nos jardins et plates-bandes aux couleurs de CULTURAT.

Les participants pourront discuter avec Mme  Rivest, qui profitera de l’occasion pour réaliser deux assortiments floraux en plus d’offrir ses judicieux conseils. Depuis maintenant quinze ans, tous les étés, cette horticultrice hors pair ouvre les portes de son univers au public, celui des magnifiques Jardins St-Maurice. Ce sera l’occasion parfaite pour améliorer ses connais-sances et mettre une touche de bon « blues » à l’été. Dans les prochaines semaines, on oriente nos choix vers les ancolies, centaurées, hydrangées, lobélies, gloires du matin, clématites, myosotis et autres beautés bleutées de la nature pour en faire les « stars » de nos jardins!

L’atelier floral Fleur bleue est une activité gratuite organisée par la Corporation du Vieux-Palais et de la Maison Hector-Authier. Elle aura lieu de 14 h à 15 h, sous la gloriette de la Maison Hector-Authier, à Amos. L’activité aura lieu beau temps, mauvais temps. \\

MO

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14 L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015

UN PROBLÈME :... dans votre rue?... dans un parc?... dans votre quartier?

VOILÀ! vous permet de : Le localiser Le photographier L’envoyer

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VOILÀ!Nouvelle application mobile pour signaler un problème non urgent pour les citoyens de Rouyn-Noranda!

Arts visuels

L’ATELIER CENT PRESSIONS PEUT DÉCOMPRESSER

//DOMINIQue rOY

En 2005, Francine Plante, Francine Brouillard, Huguette Rocheleau, Carol Kruger, Josée Lefebvre et Ginette Jubinville ont fait l’acquisition d’un bâtiment à Ville-Marie dans le but d’avoir un endroit stable et dédié à la création tout en pouvant rassembler le matériel nécessaire à leurs nombreux projets artistiques. L’Atelier Cent Pressions naissait. Dix ans plus tard, le partenariat entre les six femmes est toujours aussi solide et leur atelier est maintenant libre d’hypothèque. Célébrations!

Avant de prendre possession de ce lieu, les femmes déménageaient d’un endroit à l’autre. Que ce soit en raison de rénovations en cours, du manque d’espace ou autres, elles étaient régulièrement forcées de trimballer leur équipement, vagabondant ici et là. La location ne semblait pas la meilleure des avenues, même si ça les a amenées à vivre ce qu’elles appellent leur «  trip d’artistes  ». Aujourd’hui, fini le «  barouettage  » d’un local à l’autre! Enfin, elles vont être chez elles et s’investir à fond dans leur passion première, soit la création d’œuvres artistiques. Sans téléphone ni Internet, un choix délibéré que toutes approuvent, cette acquisition leur sert donc de lieu de production, de rencontre, de partage et de travail. En mai, elles célèbreront, portes ouvertes à la population, ces dix belles années de collaboration qui en laissent présager encore beaucoup d’autres.

«  C’est possible d’acheter un lieu en groupe, mentionne Francine Plante. Il s’agit juste de mettre des règles claires au départ. Dès le début, on a signé un contrat pour nous protéger de ce qui aurait peut-être pu devenir un problème, comme le fait qu’une des filles tombe malade, ne soit plus en mesure de contribuer à sa part des paiements, désire quitter le groupe. Nous avons aussi mis notre création à profit en faisant du troc. Entre autres, avec la caisse et le notaire, nous avons pu couvrir certains frais en échange de quelques-unes de nos œuvres d’art, et c’est sans compter tous les dons qui nous ont aidées à meubler notre espace. »

Plusieurs projets sont en cours pour ces artistes. Elles ne chôment pas. Trois d’entre elles suivent en ce moment un certificat en art, l’atelier leur étant d’une grande utilité pour plancher sur leurs travaux et leurs œuvres. Prêt hypothécaire en moins, elles pourront maintenant consacrer toute leur énergie à alimenter leur esprit créatif. « J’encourage les gens à se créer un partenariat pour mettre sur pied un projet. Nous sommes prêtes à partager notre expérience, à ouvrir nos portes pour montrer aux autres comment on fonctionne  », termine Francine Plante, visiblement fière de cette réussite. \\

Les missionnaires de Jacques Baril

//DANAë OueLLet

Jacques Baril, artiste-sculpteur de Gallichan, présente ses plus récentes œuvres dans une magnifique exposition intitulée Les missionnaires. L’artiste, sensible à la transformation du portrait socio-économique de la région, a créé une dizaine de sculptures faites de pièces de machinerie et d’outils recyclés qui évoquent la transmission des savoirs de survivance.

Dans ce qu’il nomme la trilogie homme-travail-nature, Jacques Baril considère qu’il existe un geste commun qui relie la nature et les hommes à la vie  : celui de se nourrir sans devenir une proie. Ces gestes sont transmis d’un à l’autre comme une  mission, celle de perpétuer l’existence. Partagée entre l’éphémère et l’éternel, la démarche artistique du sculpteur est intimement liée à son environnement, un lieu paradoxal de confrontations et de symbiose homme-nature. «  La survie reste encore la meilleure issue, non seulement la mienne, mais aussi celle des idées, des objets déjà créés que je réchauffe et que je rassemble afin de donner un nouveau sens à leur existence et à la mienne. »

Jusqu’à ce jour, il considère que ce qui distingue encore au mieux l’homme des animaux est sa capacité à inventer des outils en utilisant tout particulièrement le fer, afin d’être plus fort, plus agile, plus grand ou plus petit. Selon lui, la transmission de ces apprentissages d’une génération à l’autre nous rend plus efficaces, mais toujours en vertu du travail.

« Ma mère était brave et sans peur, mon père était sage et rieur, ils m’ont enseigné le courage et la persévérance. Mon oncle était bûcheron et mineur, il m’a montré comment aiguiser une hache et m’en servir, mon grand-père était ébéniste et autodidacte, il m’a appris à donner du chemin à une égoïne et  à apprendre seul. Tous ces gestes simples m’ont rempli de devoirs et d’histoire. »

L’exposition Les missionnaires est présentée au Centre d’exposition d’Amos jusqu’au 24 mai 2015. Prenez le temps d’aller y faire un tour! \\

> facebook.com/centredexpositionamos

DANAë OUELLET

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L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015 15

LE GUIDE TOURISTIQUE OFFICIEL FAIT PEAU NEUVEIl a un tout nouvel aspect visuel et arbore les couleurs de CULTURAT. Vous y trouverez plusieurs nouveautés et une offre culturelle bonifiée. Procurez-vous votre copie dès maintenant dans les lieux d’accueil de la région.

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Arts et techno

Les médias sociaux mis à nu…

//MArIe-FrANce beAuDrY

Dans la foulée du festival du DocuMenteur, qui se déroule au moment de rédiger ces lignes, je dédie ma chronique à la transparence à l’ère numérique. De portée plus philosophique, les lignes qui suivront se veulent une manière de susciter la réflexion sur la représentation d’une marque et sur l’image projetée dans les médias sociaux dans un contexte encore peu défini et relativement (quoique de moins en moins) nouveau.

Alors que le festival du DocuMenteur se donne la mission de sensibiliser son public sur la nature factice des images projetées au cinéma et à la télévision, il existe un parallèle intéressant avec les images de plus en plus présentes sur le Web dans la repré-sentation d’une marque, par exemple. Plus que jamais, le concept d’une image qui vaut mille mots s’applique, mais encore faut-il que ces images ne haussent pas inutilement les attentes, créant potentiellement déception et désillusion.

L’importance de la transparence

Dans les médias sociaux, la représentation et la perception constituent la clé de voûte, mais la création ou le maintien du lien de confiance reste un gage de popularité et de durabilité. Sur le blogue de l’agence Cossette, un leader dans le domaine de la publicité, un article présente les six qualités pour se distinguer sur les médias sociaux. Au premier rang, on y retrouve la transparence. Vient ensuite l’ouverture, la réactivité, la générosité, la créativité et la continuité. Bien que tous ces éléments feraient d’excellents articles, la transparence permet de présenter une image à la hauteur de la réalité, un gage de notoriété et de crédibilité à plus long terme. C’est, en mon sens, le message que tente également de véhiculer le festival du DocuMenteur, spécialement avec la thématique de cette année.

Dans cette optique, de plus en plus de grandes entreprises, pour solidifier leur réputation, tendent à divulguer les commentaires bons et mauvais des consommateurs sur les médias sociaux et utilisent même ces nouveaux moyens de communication pour recueillir des critiques constructives servant à améliorer leurs produits ou leurs pratiques. Une attitude qui permettra aux consommateurs sur le Web d’être de plus en plus avertis! \\

Patrimoine

Exposition historique à Val-d’Or

Policiers et pompiers se racontent

//MIchèLe PAQuette

C’est du 14 au 17 mai prochain qu’aura lieu au Carrefour du Nord-Ouest une exposition rétrospective sur les pompiers et policiers. Cette exposition, préparée par l’agent Jean-Raphaël Drolet et le pompier Éric Hébert, couvrira chaque année d’existence de la ville de Val-d’Or. Le titre 35-15 rappelle que la ville fut fondée en 1935 alors qu’on se retrouve en 2015.

L’exposition provient d’une passion commune des deux organisateurs pour l’histoire. Ceux-ci ont tout de suite trouvé l’assentiment de leurs supérieurs en novembre dernier. L’exposition comprendra des photos historiques, des artéfacts, des uniformes et des véhi-cules. La majorité du matériel provient, pour les pompiers, du Service de sécurité incen-die et, pour les policiers, des archives de la Sûreté du Québec à Montréal ou de la Société d’histoire et de généalogie de Val-d’Or. «  On y abordera plusieurs évènements qui ont touché la population de Val-d’Or mais sans tomber dans le macabre », nous informe M. Drolet.

L’exposition coïncidera avec la Semaine de la police. «  On en profitera pour présenter des véhicules neufs. Les pompiers feront également leur échelle-o-thon afin de ramasser des dons pour les grands brûlés, alors qu’un pompier se tiendra dans l’échelle à 100 pieds dans les airs  », raconte M. Hébert. Cette période sera également l’occasion pour les pompiers et les policiers retraités de venir rencontrer la population.

«  C’est plutôt rare que les services des pompiers et de police embarquent dans les projets culturels mais c’est notre manière à nous d’exposer des photos qui ont un caractère historique », explique l’agent Drolet.

Selon Carmelle Adam, directrice du Centre d’exposition de Val-d’Or, « il y aura une future colla-boration avec son organisme pour permettre une deuxième vie à l’exposition ». \\

> indicebohemien.org

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16 L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015

ÉTUDIER n TRAVAILLER n VIVREvalorisation-abitibi-temiscamingue.org

L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE : ON N’Y FAIT PAS QUE DES CORDES DE BOIS.ON Y DÉVELOPPE AUSSI DES CORDES VOCALESET NOUS SOMMES TRÈS FIERS QUAND LUC ROBERT CHANTE AU METROPOLITAN OPERA DE NEW YORK !

Luc Robert, ténor

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L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015 17

Vues sur le nord

Les Productions Balbuzard sont fiers de

partager cette chronique avec les lecteurs.

Bonne lecture!

La révolution ne sera pas télévisée

//MArtIN bLAIs

Alors que le 1er mai sera journée de grève sociale au Québec, une initiative appuyée par les professeurs du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue notamment, il est intéressant ou déprimant, c’est selon, de constater le clivage entre une opinion populaire souvent hostile au plan d’austérité du gouvernement Couillard et la diabolisation des « commandos d’étudiants masqués » à laquelle ont participé les médias de masse en avril dernier. Il est légitime de remettre en question le rôle des médias de masse dans la formation de l’opinion publique, et c’est ce qu’a voulu faire nul autre que Jean-Luc Godard dans une expérience télévisuelle de quinze jours à CKRN à Rouyn-Noranda, en 1968.

On a dû patienter jusqu’en 2000 avant que nous soit raconté sous forme documentaire le passage surréel du cinéaste iconoclaste Jean-Luc Godard à Rouyn-Noranda. Avec son court-métrage Mai en décembre (Godard en Abitibi) (2000), la cinéaste Julie Perron passe en entrevue les acteurs principaux de la tentative avortée de révolution télévisuelle et retrace ainsi les évènements de décembre 1968 à CKRN.

La station de télé abitibienne a alors reçu la proposition du producteur Claude Nedjar d’inviter Jean-Luc Godard et son équipe et de leur donner carte blanche pour une série d’émission. La réputation de Godard le précédant, CKRN a accepté de saisir cette opportunité de voir à son générique le nom d’un cinéaste «  de renommée internationale ». L’intention de Godard était grandiose et a certes déstabilisé autant les employés de la station que l’audience, soit entamer une révolution du fonctionnement de la télédiffusion en donnant la parole au peuple et en voulant déhiérarchiser le médium.

Dans Mai en décembre, le musicien et cinéaste Pierre Harel, qui accompagnait l’équipe française en région, qualifie les expérimentations de Godard à CKRN de «  sacrilèges pour les techniciens ». « Dans un milieu ouvrier comme l’Abitibi, travailler à la télé était très prestigieux, un peu comme être notaire ou médecin. »

Pour le réalisateur de la Nouvelle Vague française, cette expérience faisait suite aux évènements de mai 68 à Paris, où une lutte étudiante s’était organisée contre l’impérialisme et le système capitaliste. Il s’amenait alors en Abitibi avec l’intention de donner la parole à la classe travailleuse peu éduquée d’une région éloignée et briser les chaînes de leur oppression. La réponse populaire ne fut pas celle escomptée. Le journal La Frontière écrivait le 8 janvier 1969 : « Nous vivrions 250 ans que jamais nous ne pourrions voir une telle médiocrité télévisuelle. C’est tout à fait impossible. »

Finalement, Pierre Harel s’est éclipsé en plein milieu de leur contrat et peu après, Godard faisait de même, obligeant CKRN à reprendre ses programmes normaux. Ce flop monumental, ironiquement, peut confirmer une partie du propos du cinéaste, dans le sens où le public d’une télé formatée par une élite dirigeante n’était pas prêt à voir du contenu étranger à la pensée que veut nous inculquer ladite élite.

Mai en décembre (Godard en Abitibi) saura répondre à plusieurs questions soulevées par le film d’Éric Morin, Chasse au Godard d’Abbittibbi, et se trouve sur le site web onf.ca. \\

Prix implication jeunesse à Rouyn-Noranda

Noémy Bellemare

Noémy Bellemare est une infirmière, étudiante au BAC en science infirmière et au certificat en santé et sécurité au travail de Rouyn-Noranda. Âgée de 22 ans, elle fait du bénévolat depuis qu’elle en a 14 et s’implique sans relâche avec toujours en tête l’objectif d’aider les autres. En effet, de 2004 à 2011, elle s’est impliquée auprès de l’équipe de hockey Les Huskies de Rouyn-Noranda, entre autres comme hôtesse, bénévole aux camps d’entraînement et responsable des voyages organisés pour les supporteurs. Dans les trois dernières années, elle y a agi comme officielle mineure.

Bien qu’elle partage aujourd’hui son temps entre le travail et les études, elle sait gérer son horaire adéquatement pour se lancer dans différents projets comme bénévole. De 2006 à 2013, elle a été impliquée au festival Osisko en lumière, jouant différent rôles au bar et à l’accueil. De 2008 à 2013, elle s’est impliquée à la Fête d’hiver de Rouyn-Noranda et depuis 2009, au Festival des Guitares du Monde, notamment comme bénévole à l’accueil. En 2013, elle a été soigneuse pour l’équipe de hockey les As de Rouyn-Noranda, préparant les joueurs avant les matchs et faisant le suivi et l’évaluation des blessures. Elle a par ailleurs été dans le comité médical des derniers Jeux du québec. Dans la dernière année, elle aussi été impliquée sur le terrain au Tour de l’Abitibi, au tournoi provincial de volley-ball et au Festival de musique émergente (FME).

Reconnue pour son dévouement et son énergie, Noémy est une bénévole rare sur qui on peut toujours compter. Elle a été honorée en avril 2014 à l’Assemblée nationale, remportant le prix Hommage Bénévolat québec dans la catégorie Jeune bénévole pour la région de l’Abitibi-Témiscamingue.

Lors du Forum jeunesse 2014, Noémy s’est vu décerner le Prix implication jeunesse pour le territoire de Rouyn-Noranda. Nous la félicitons et lui souhaitons un brillant avenir. \\

La Coopérative de solidarité Wenicec de Kitcisakik est heureuse d’annoncer sa 6e année d’existence! Depuis sa création, elle est au cœur de nombreuses réussites, autant en ce qui concerne la certification de ses membres en charpenterie-menuiserie, que divers projets de formation en abattage avec le MRN et Rexforêt! Grâce aux objectifs que la Coopérative s’est fixés, la communauté dispose maintenant de 30 maisons rénovées depuis 2010, ce qui par conséquent améliore la qualité de vie des résidents.

En collaboration avec l’Organisme, la Société économique de Kitcisakik possède maintenant un Dépanneur avec un personnel très accueillant.

Pour constater toutes ces belles réalisations, venez visiter la communauté riche d’histoires de Kitcisakik! Pour constater toutes ces belles réalisations, venez visiter la communauté riche d’histoires de Kitcisakik!

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18 L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015

Plein air

60 km de plaisir partagé en kayak sur le réservoir Decelles

//FrANce LeMIre

Il y avait longtemps que ce terrain de jeux aquatiques m’attirait. En effet, ces plans d’eau tentaculaires aux mille et une ramifications m’appellent particulièrement. J’ai toujours préféré pagayer sur des rivières. J’aime sentir la forêt m’envelopper et découvrir un trésor naturel au détour d’un méandre. Mais après expérimentation, je me suis surprise à éprouver la même sensation à pagayer sur un réservoir à l’allure d’une pieuvre. Ces immenses nappes d’eau se composent d’un nombre impressionnant de baies plus intime les unes que les autres. Au Témiscamingue, le réservoir Kipawa fut ma révélation de l’année 2011. Et depuis, j’y retourne régulièrement glisser sur ses eaux limpides.

Cette fois, l’appel de la nature me conduit dans une expédition de kayak-camping à la conquête des multiples courbes du réservoir Decelles situé à cheval entre les MRC de Rouyn-Noranda et de la Vallée-de-l’Or.

Le réservoir Decelles est une immense nappe d’eau de plus de 200 km² de superficie, longue de 58 km sur 27 km de largeur, et constitue un élargissement de la rivière des Outaouais. Au début des années 1940, la Noranda Power Co. a construit un barrage sur le cours supérieur de cette importante rivière de la scène québécoise, le barrage Rapide-Sept au sud de Malartic. Le niveau de l’eau s’est alors élevé progressivement, transformant la rivière en un imposant réservoir.

Pour éviter un retour dans son sillon d’eau, deux voitures sont à prévoir. En partance de Malartic, 55 km sur chemin forestier sont nécessaire afin de laisser une voiture près du barrage Rapide-Sept pour ensuite poursuivre avec une deuxième sur une cinquan-taine de kilomètres sur les chemins du Rapide-Sept (direction Est) et de la Baie Carrière jusqu’au point de départ de l’expédition à la mise à l’eau du camping de la Baie Carrière. Considérant la présence de pourvoyeurs aux points d’accès, il est possible de requérir leurs services et ainsi éviter de se déplacer à deux voitures.

Cette nappe d’eau comporte de nombreuses îles et presqu’îles dont certaines la divisent en deux zones majeures et offre une grande palette de paysages. Le réservoir Decelles est réputé pour l’excellence de la pêche aux dorés, brochets, corégones et perchaudes. Sur l’eau, les pêcheurs circulent en bateau à moteur, mais sans nous incommoder, nous, pagayeurs, amateurs de tranquillité.

Pour traverser le réservoir du Nord-Est vers le Nord-Ouest, un passage obligé vers le sud conduit à une série d’îles bordées de magnifiques plages. C’est sur la plus petite que nous échouons nos embarcations après un éprouvant après-midi à pagayer face au vent. Voilà un petit site enchan-teur pour les deux passionnés de camping sauvage que nous sommes.

À notre réveil, la journée s’annonce parfaite. Le soleil brille et le lac est un miroir. Notre parcours nous amène à découvrir la partie sud du réservoir où l’on contourne quelques grandes îles bordées de flancs montagneux et ponctuées d’affleurements rocheux. Ce secteur offre une nature préservée et des paysages d’une beauté absolue.

De retour à proximité de notre lieu de départ de la journée pour y trouver campement, nous sélectionnons sur la carte une grande île. La plage est immense. En y déposant les pieds, on remarque toutefois quelques traces d’ours noir. Après une inspection minu-tieuse des lieux, on s’installe pour la nuit en prenant bien soin de suspendra la nourriture à un arbre pour évité d’attirer la bête. Nous avons droit à un superbe lever de lune …

Campement démonté et kayaks chargés, une dernière baignade matinale et c’est un départ. Au centre de la voie d’eau, sur l’ancien lit de la rivière, l’idée de glisser sur une chaîne de rapides ennoyés me fascine. Ce même passage était une voie principale de navigation à l’époque de la traite des fourrures avec plusieurs portages qui ont donné du fil à retorde à nombreux coureurs des bois.

Pour cette dernière journée en kayak, la vraie aventure commence une centaine de mètres passés la pointe du rapide 13. Nous nous retrouvons alors dans une vaste section du réservoir saupoudrée de centaines de troncs d’arbres à demi ou complètement submergés, vestige de la période de mise en haut du réservoir. Nous débutons cette véritable course à obstacles le sourire aux lèvres avec vigilance pour ne pas nous retrouver à l’eau.

Après une longue journée en kayak, le hameau et le barrage de Rapide-Sept s’élèvent sous nos yeux à l’extrémité nord-ouest du réservoir, nous annonçant la fin de notre périple. \\

Pour organiser votre sortie sur le réservoir Decelles, naviguez sur la fiche : www.accespleinair.org/parcours/parcours_canotable_du_reservoir_decelles

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PHOTOS : FRANCE LEMIRE

Page 19: MAI 2015 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 06 - NO. 08

L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015 19

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Spectacle d’humour bénéfice pour la prévention du suicide

Un gala pour Rosée-Ann

//GeNeVIèVe PeLLetIer

Le 15 septembre 2015, la population de l’Abitibi-Témiscamingue est conviée à un évènement à la fois unique et incon-tournable alors qu’aura lieu un spectacle d’humour au profit du Centre de prévention du suicide de la Vallée-de-l’Or. Animé par Derrick Frenette, instigateur du projet, le Gala Rosée-Ann Frenette réunira alors au Théâtre Télébec une variété d’humoristes de grand talent. Philippe Bond, Corine Côté, Patrice Lemieux, Adib Alkhalidey et Phil Roy se côtoieront sur scène lors de ce gala où le public pourra joindre l’utile à l’agréable en profitant d’un divertissement qui contri-buera également à amasser des fonds pour une bonne cause.

Drame personnel

L’automne dernier, l’univers de Derrick s’est effondré alors que sa sœur Rosée-Ann s’est enlevé la vie. « C’est peu de temps après que j’ai commencé à m’impliquer dans la pré-vention du suicide et qu’est née l’idée de produire un gala qui commémorerait la

mémoire de ma sœur, tout en permettant d’amasser des fonds pour soutenir les interven-tions dans cette cause. Mon amie Geneviève Béland a tout de suite accepté de m’aider dans ce projet », relate l’humoriste. 

L’artiste a donc contacté son collègue Jean-Michel Anctil, qui produit de son côté un gala visant à amasser des fonds pour la persévérance scolaire. L’humoriste de renom a pu servir de coach dans l’élaboration de la formule afin que l’évènement puisse être un succès.

Rendez-vous à ne pas manquer

Un an jour pour jour après le départ de la jeune femme et quelques jours à peine après la Journée mondiale de la prévention du suicide, le Gala Rosée-Ann Frenette visera aussi à rappeler qu’encore aujourd’hui, la maladie mentale et le suicide sont des sujets tabous dont on ose trop peu parler. «  En septembre, on peut observer une augmentation significative du nombre de sui-cides. C’est important d’en parler et de faire en sorte que les gens puissent obtenir l’aide dont ils ont besoin » conclut Derrick. Les gens intéressés peuvent dès maintenant se procu-rer les billets pour le spectacle sur le site de TicketAcces. \\

> facebook.com/derrick.frenette > ticketacces.net

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20 L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015

Musique

c e r n . c a

David Paquin

Sonia CottenAnnie Boulanger

MAI 2015

Finissants UQAT

Portrait d’un artiste de la relève

Morgan Jacob : sur le sentier de sa légende personnelle

//VALÉrIe JAcOb

Après s’être illustré sur la scène locale et régionale de Secondaire en spectacle en 2014 et 2015, avoir remporté le Prix du français de la Société Saint-Jean-Baptiste deux années consécutives et avoir été l’artiste invité au Gala reconnaissance en milieu rural à Sainte-Gertrude-Manneville le 16 avril dernier, voilà que son premier album présentant ses créations originales est maintenant disponible. À 16 ans, Morgan Jacob est déjà une figure montante de la scène musicale régionale.

Rejoint pour une entrevue, Morgan me confiait que la musique a toujours fait partie de sa vie. Dès la prématernelle, la musique aura été intimement liée à son cursus scolaire  : prématernelle musicale, concentration en musique au primaire et au secondaire, harmonie et stage band au secondaire, en plus des cours privés qu’il a suivis. D’ailleurs, son prof Guy Darby a été pour lui un modèle. C’est lui qui lui a enseigné la plupart des techniques qui font sa couleur aujourd’hui.

Si plusieurs jeunes font de la musique un passe-temps, ce n’est pas le cas de Morgan, qui veut en faire une carrière. « Je ne me vois pas faire autre chose que de la musique dans la vie. Certains ont un plan B, pas moi », indique-t-il. D’ailleurs, l’album folk Home, friends, family… qu’il vient de produire est principalement destiné à intéresser des producteurs en vue d’obtenir un contrat. Loin de lui l’idée de s’asseoir sur ses lauriers en attendant des réponses, puisqu’il entreprendra dès l’automne des études en guitare jazz au cégep de Saint-Laurent.

Si la plupart de ses chansons sont écrites en anglais, c’est que ses principales inspirations – Bob Dylan et Neil Young entre autres – sont anglophones. L’écriture lui est venue plus facilement dans cette langue. Il espère que ça lui ouvre des portes dans les provinces anglophones et

aux États-Unis. Mais après avoir remporté deux fois le Prix du français de la SSJB, il veut continuer à écrire en français.

Des projets pour l’été? Rien de très précis encore pour celui qui terminera sous peu son secondaire, outre un festival qui se tiendra en août à Amos. Entretemps, il sera sur les planches du Rendez-vous panquébécois de Secondaire en spectacle, qui aura lieu du 28 au 31 mai à Rivière-du-Loup.

En songeant à Morgan, il m’est revenu cette citation de Paulo Coelho : « Lorsqu’on réalise sa légende personnelle, l’Univers entier conspire à ce qu’elle se réalise. » À n’en pas douter, Morgan est déjà bien campé dans sa propre légende, et ça donne envie de le suivre. L’album de Morgan est disponible en version électronique au morganjacob.bandcamp.com. D’autres nouvelles sont disponibles via sa page Facebook. \\

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L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015 21

FÉLICITATIONS AUX LAURÉATS!

PRIX PETITE COLLECTIVITÉ

remis par L’Indice bohémien

PRIX RELÈVE PRIX MEMBRE HONORIFIQUEPRIX CRÉATRICE DE L’ANNÉEEN RÉGION

Katia MartelPRIX ARTISTE : INTÉGRATION DES TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES

« 100$ le pied carré » de L’Écart.. .lieu d’art actuel

remis par la Ville de La Sarre

PRIX DU PUBLIC TVA ABITIBI-TÉMISCAMINGUEremis par RNC Média

Daniel Morin

-

Anne-Laure Bourdaleix-ManinPRIX TRAVAILLEUR DE L’OMBRE

remis par le ministère de la Culture et des Communications du Québec

ARTS VISUELS ET MÉTIERS D’ARTDISCIPLINES À L’HONNEUR

www.culturat.org

C’est le 13 avril dernier, au Théâtre de Poche de La Sarre, que le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue a tenu la 15e remise des Prix d’excellence en arts et culture. Cette cérémonie a permis d’honorer des artistes professionnels et de saluer les réalisations des organismes culturels, petites collectivités et travailleurs culturels.

Véronique Doucet

Société des arts Harricana

remis par le Conseil de la culture de l’A-T

Lorrainville

PRIX RÉALISATION

Francis Boivin

remis par les députésFrançois Gendron et Guy Bourgeois

remis par le Conseil des artset des lettres du Québec

remis par le C.A. duConseil de la culture de l’A-T

Le Conseil de la culture félicite tous les lauréats et remercie ses précieux partenaires qui ont rendu possible la tenue de cet événement!

Musique

Inédit au Festival des Guitares du Monde

Desjardins, Cusson et Jacques Michel en formules magiques

//rYM beLLOutI

Le Festival des Guitares du Monde en Abitibi-Témiscamingue (FGMAT) 2015 sonne l’arri-vée du printemps à nos portes! Il sera là du 22 au 30 mai pour faire battre les cœurs mélo-manes et les oreilles curieuses. En plus de 18 concerts en salles, les spectacles « Sorties du festival » débuteront dès le 22 mai. Jean Royal, président du FGMAT, nous livre sa vision de la 11e édition du festival qui arrive.

L’équipe du festival tient à consolider les efforts qu’elle a accomplis depuis 10 ans. «  L’équipe a fait ses preuves et nous voulons poursuivre sur cette belle lancée  », confie Jean Royal. La notoriété du FGMAT fait partie des accomplissements, car des agents artistiques des quatre coins du monde proposent au Festival leurs musiciens, avec la certitude qu’ils seront chaleureusement accueillis et traités aux petits oignons.

Cette année, on nous annonce une première  : trois des concerts en salles ont été pensés spécialement pour le festival. Les spectateurs auront le plaisir d’apprécier des chansons du dernier spectacle de Richard Desjardins. L’artiste abitibien fera un saut au Québec au cœur de sa tournée en France. Le second musicien à offrir un spectacle dédié au FGMAT est nul autre que Jacques Michel. Il présentera son nouvel album lors d’un concert inédit. «  Sa courte apparition lors de l’édition 2014 l’a motivé à revenir sur scène  », confie M. Royal. Le troisième artiste, et non le moindre, est Michel Cusson. Son spectacle sera aussi une formule spécialement concoctée pour l’Abitibi.

L’évènement portera aussi les couleurs de CULTURAT, en lien avec le volet de valorisation touristique qu’a développé le FGMAT au fil des ans. Dans ce cadre, le festival invite, en association avec Tourisme Abitibi-Témiscamingue, un journaliste étranger afin de faire connaitre le festival ailleurs. Cette initiative est possible en partie grâce au financement provenant de la taxe d’hébergement prélevée en Abitibi-Témiscamingue. « Grâce à cette visibilité,   j’ai appris qu’un autobus fera la route de Iroquois Falls avec à son bord 26 festivaliers », explique fièrement Jean Royal.

Un autre aspect novateur du FGMAT 2015 est la scénographie, mise en œuvre en 2014, qui est bonifiée cette année. Le président souligne à quel point offrir du travail aux jeunes artistes de la région est une préoccupation chère à son équipe. Il se réjouit que le festival permette des collaborations qui allient la musique à d’autres formes d’art. Valéry Hamelin, scénographe, fait partie des créateurs qui trouvent à déployer leurs talents dans le cadre du FGMAT. On trouve aussi Christian Leduc, photographe chargé de la conception de l’affiche, ainsi que les concepteurs de la bande-annonce, Virgil Héroux-Lafierté, vidéaste, et Étienne Lessard, musicien.

Un atelier de merlin sera donné par le musicien d’Abitibi-Ouest Sébastien Greffard, le dimanche 24 mai. Mais qu’est-ce que le merlin? C’est un nouvel instrument acoustique à 4 cordes, développé par l’équipe de Robert Godin, pour permettre aux novices de jouer de la musique! «  L’instrument porte le nom du chien  de M. Godin!  » raconte M. Royal. Non seulement  les festivaliers pourront s’initier au merlin, mais ils seront enchantés de pouvoir s’en procurer un sur place. Autant de nouvelles pour donner aux habitués du festival un avant-goût des plaisirs de la vibe qu’ils attendent avec impatience! \\

HU

GO

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22

Ariane Moffatt // 22h22

simone records

// cLAuDIA FOrtIN

Avant même la première écoute du dernier bébé d’Ariane Moffatt, 22h22, je savais déjà que ça allait jouer en boucle dans nos maisons. S’inspirant de sa nouvelle vie de maman accomplie et de moments intimes, elle nous livre un album profondément sentimental. La pop-électro très assumée est mise de l’avant sur des paroles-poèmes qui surprennent. C’est donc pour elle un cinquième album qui baigne dans un arc-en-ciel de bonheur, qui donne l’effet d’un rêve et qui nous berce vers une belle sonorité sucrée. Énorme coup de cœur pour la chanson Matelots & frères, qui laisse entendre les enregistrements des petits poupons d’Ariane. Du beau, du doux, du bon, à répétition. \\ 5/5

L’INDICE BOHÉMIEn // FÉVRIER 2014

Poste d’écoute

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L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015 23

pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du CCaT, au ccat.qc.ca. L’indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.

TYPO : Bebas Neue BLEU : Pantone 306 U GRIS : Pantone 423 U

.ORG

CALENDRIER CULTURELMAI 2015Gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

CINÉMA

Les loups - sophie Deraspe 3 mai 2015 Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

La chanson de l’éléphant charles binamé 4 mai 2015 Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

CoNtE

Festival de contes et légendes de l’Abitibi-témiscamingue 19 au 24 mai

DANSE

Sortilèges - École de danse Danzhé 10 mai 2015 Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Vermeille - École de danse Prelv 15 mai 2015 Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Va savoir! - studio rythme et danse 23 et 24 mai 2015 Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

EXPoSItIoN

Les missionnaires - Jacques baril 2 avril 2015 au 24 mai 2015 Centre d’exposition d’Amos (Amos)

Petits mondes - Mathieu Gagnon 2 avril 2015 au 17 mai 2015 Centre d’exposition d’Amos (Amos)

Les théâtres identitaires sylvie Larouche Les vapeurs de l’être christine brézina Galerie du Rift 10 avril 2015 au 7 juin 2015 Galerie du Rift (Ville-Marie)

Stimuli - Lana Greben 16 avril au 17 mai Centre d’art Rotary (La Sarre)

Animal - Élizabeth Parent 23 avril au 22 mai Salle du conseil municipal (La Sarre)

Archange numérique - David Paquin 17 avril au 31 mai 2015 Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

La fin du dialogue : le mur Commissaire : Marie-Hélène Leblanc 24 avril 2015 au 31 mai 2015 L’Écart (Rouyn-Noranda)

Finissants au certificat en arts plastiques de l’uQAt 1er mai au 7 juin 2015 Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

Finissantes du certificat en arts plastiques de l’uQAt 1er au 10 mai Centre d’exposition de Val-d’Or

Marcher dans le ciel sonia cotten et Annie boulanger 9 au 30 mai 2015 Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

Inspirer / Expirer suzanne Nerbonne 15 mai au 21 juin 2015 Centre d’exposition de Val-d’Or

Direct stéréo 3D au visage benoît racine 15 mai au 21 juin Centre d’exposition de Val-d’Or

hUMoUR

Faut j’te raconte! - Michel barrette 29 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or) 30 avril, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Furieusement calme François Morency Vendredi 8 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Samedi 9 mai, Le Rift (Ville-Marie)

Ça arrête pu d’bien aller! Jeremy Demay Mardi 12 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Mercredi 13 mai, Le Rift (Ville-Marie) Vendredi 15 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or)

Subtil, sensible, touchant Jean-François Mercier Jeudi 21 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 22 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or) 23 mai, Commission des loisirs de La Sarre

Être - André sauvé 28 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or) Vendredi 29 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

IMPRoVISAtIoN

soirée de l’improvisation de rouyn-Noranda 1er et 8 mai 2015 Scène paramount (Rouyn-Noranda)

LIttÉRAtURE

Lancement du livre Promenades d’un rêveur solidaire - stéfane cloutier 21 mai 2015 Bibliothèque de Rouyn-Noranda MUSIQUE

Aimer les monstres Émile Proulx-cloutier 30 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or) 1er mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) Samedi 2 mai, Le Rift (Ville-Marie)

souper concert classique - Yvon Martel Le 2 mai, Hôtel Forestel (Val-d’Or)

Qu’on se le « 10 ans » chantant Émergence 2 et 3 mai, mercredi 6 mai Commission des loisirs de La Sarre

Le sans visage - Dan bigras Mercredi 6 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 7 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or)

James Dowdy vous remercie 9 mai 2015 Conservatoire de musique de Val-d’Or

Plus près des étoiles sylvie richard, Jacques Marchand et Isabelle Fortin 14 mai, Agora des Arts (Rouyn-Noranda)

Ailleurs Les compagnons du nord de Malartic 15 et 16 mai 2015 Théatre Meglab (Malartic)

Hommage à Nirvana - April hate 16 mai 2015 Scène Évolu-son (Rouyn-Noranda)

Hommage Elvis Presley David thibault 19 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or) 20 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Les cowboys Fringants 21 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or)

Julie Gagnon en spectacle 23 mai 2015, Théâtre du Rift (Ville-Marie)

Alfa rococo 23 mai 2015, Théâtre Meglab (Malartic)

La dernière séance Alain Morisod & sweet People 25 et 26 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 27 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or)

Festival des Guitares du Monde en Abitibi-témiscamingue 23 au 30 mai 2015 Agora des arts, Petit Théâtre du Vieux Noranda et Centre des Congrès

Marjo 29 mai 2015, Théâtre Meglab (Malartic)

thÉÂtRE

Les amants du métro de Jean Tardieu Les excentrés de l’École D’Iberville 29 avril 2015 Auditorium D’Iberville (Rouyn-Noranda)

Les chroniques de St-Léonard Les tournées Jean Duceppe 28 avril, Théâtre Télébec (Val-d’Or)Mercredi 29 avril, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

AUtRE

Clip! centre recherche art clownesque 2 mai, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 3 mai, Théâtre Télébec (Val-d’Or)

Le collectif des arts de l’école D’Iberville Les élèves de l’École D’Iberville 13 mai 2015 École Secondaire D’Iberville (Rouyn-Noranda)

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24 L’INDICE BOHÉMIEn // MaI 2015

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