1
A66 19 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1 er février 2015 nombre de sujets ayant déclaré prendre actuellement un trai- tement pour l’asthme était 25 soit une prévalence de 14,7 % : 19,8% NF vs 3,7% F (p = 0,006). La prévalence des symptômes évocateurs d’asthme n’était pas significativement différente. Le sifflement était le symptôme le plus rapporté : 89 % NF vs 92,9 % F (p = 0,5). Un trouble ventilatoire obstructif a été noté chez un seul sujet NF. Conclusions Nous n’avons pas noté de différence significative au niveau des symptômes et des crises d’asthme entre les F et NF. Ceci pourrait être expliqué en partie par le fait que les asthmatiques peu symptomatiques se permettent de fumer. Toutefois, le sevrage tabagique doit faire partie intégrante du traitement de ces sujets. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.450 191 Les facteurs déclenchants de la crise d’asthme (à propos de 137 cas) L. Berny , H. Benjelloun , H. Moubachir , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’exacerbation d’asthme est une cause fréquente de consultation et d’hospitalisation. Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 137 cas de crise d’asthme hospitalisé au service des mala- dies respiratoires du CHU Ibn Rochd entre janvier 2006 et février 2014. Il s’agit de 80 femmes et 57 hommes dont la moyenne d’âge est de 31,5 ans (14—77 ans). La majorité des patients (78 %) étaient de bas niveau socio-économique. L’atopie personnelle était notée dans 91 % des cas et l’atopie familiale dans 64 %. Le taba- gisme était retrouvé dans 10 % des cas. La majorité des patients étaient connus asthmatiques depuis plus de 10ans. L’asthme était persistant sévère dans 33,4 %, persistant modéré dans 33,7 %, per- sistant léger dans 17 % et intermittent dans 16 % avec une mauvaise observance thérapeutique dans 81 %. Les facteurs déclenchant de l’exacerbation étaient dominés par : l’exposition aux aller- gènes dans 67 %, l’effort physique dans 60,5 %, le changement de climat dans 66,4 % et la surinfection bronchique dans 44 %. Le fac- teur psychique était noté dans 61,8 % (stress dans 45 %, conflit familial dans 25 %, rire et pleurs dans 7,5 % chacun), le facteur endocrinien dans 24,4 % (grossesse et menstruation dans 6,9 % cha- cune, ménopause dans 2 %, l’accouchement dans 0,7 %), la prise médicamenteuse (AINS et bêtabloqueurs) dans 8,6 % et la prise alimentaire dans 10,5 %, l’acidocétose diabétique et le pneumo- thorax spontané dans 0,7 % chacun. Afin d’améliorer la prise en charge et réduire la fréquence des crises d’asthme, une éduca- tion des patients est élémentaire notamment l’éviction des facteurs déclenchants. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.451 192 Manifestations des allergies nasosinusiennes sur les voies aériennes inférieures R. Andriamihaja 1 , L. Razafindrakoto 2 , J. Fidy Arson Lala 2 , M. Randriantahiry 3 , J. Ratomaharo 4 1 CHU Analakininina, Toamasina, Madagascar 2 CHU Morafeno, Toamasina, Madagascar 3 CHU Fenoarivo, Antananarivo, Madagascar 4 Hôpital privé Athis Mons, Paris, France Introduction Les allergies nasosinusiennes deviennent de plus en plus fréquentes et s’accompagnent de toux. Les jetages postérieurs et une irritation bronchique sont à l’origine de cette toux. La simili- tude de l’épithélium qui recouvre la muqueuse des voies aériennes hautes et basses devrait provoquer la même réponse vis-à-vis des facteurs déclenchant. Notre objectif est de dépister un freinage bronchique chez ces patients. Méthodologie Étude rétrospective, allant de janvier 2012 à juin 2014 réalisée dans le service de pneumologie du CHU Toamasina se basant sur la spirométrie, le prick-test par des pneumallergènes, la clinique et l’évolution. Tous les sujets sont non-fumeurs. Nous n’avons pas effectué de test de provocation. Résultats Cent cinquante sujets sont recrutés, 72 hommes et 78 femmes. Seize soit 10,66 % dont 8 hommes et 8 femmes ont eu des freinages au niveau des petites bronches, (DEM 25 < 50 %). Les pneumallergènes utilisés sont les acariens, moisissures, blatte et graminées (huit au total). Un sujet n’a été sensibilisé et 8 ont une sensibilité inférieure à 4 soit 5,33 % et le reste multi-sensibilisé. 119 sujets ont des manifestations per-annuelles : 79,33 % versus 31 saisonnières, soit 20,66 %. Les patients ayant ce freinage font tous parties des sujets avec manifestation per-annuelle, multi- sensibilisés. La durée moyenne de l’évolution pour ces 16 patients est de 5,33 ans. Conclusion Malgré la similitude de l’épithélium de revêtement des voies aériennes, la réponse n’est pas identique. La chronicité semble être un facteur déterminant quant à l’apparition de ce frei- nage. D’autres facteurs pourraient être à l’origine de cette atteinte des bronches distales. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.452 193 Les facteurs du mauvais contrôle de l’asthme S. Jridi , L. Amro , H. Serhane , S. Ait Batahar , H. Sajiai , A. Alaoui Yazidi Service de pneumologie, laboratoire PCIM, UCAM, Marrakech, Maroc Introduction L’objectif de la prise en charge de l’asthme est le contrôle de ses symptômes. Les facteurs du mauvais contrôle de l’asthme sont nombreux, d’où l’intérêt de les connaître et bien les gérer pour un meilleur contrôle de la maladie. Objectif de l’étude Déterminer les facteurs du mauvais contrôle de l’asthme. Matériel et méthode Nous rapportons une étude rétrospective de 90 dossiers de patients asthmatiques suivis en consultation d’allergologie du service de pneumologies de janvier 2012 au décembre 2013. Résultat Il s’agit de 17 hommes et 73 femmes avec un sex-ratio de 0,2. La moyenne d’âge est de 39,3 ans. Le profil de l’asthme est prédominé par l’asthme persistant modérée dans 37,7 %. L’asthme est associé à une rhinite dans 77,7 % des cas, persistante modérée à sévère dans la plupart des cas soit dans 40 %. À un reflux gastro- œsophagien dans 53,3 %. Une allergie alimentaire dans 7,7 %. Une intolérance à l’aspirine dans 6,6 % des cas. Les patients sont sous bêta2-mimétique plus l’association corticoïdes inhalés avec bêta- mimétique longue durée d’action dans 61,1 %, bêta2-mimétique plus corticoïde inhalé dans 34,4 % et sous bêta2-mimétique seule dans 4,4 % ; 52,2 % des patients étaient non contrôlés dont 2 hommes et 45 femmes. Les facteurs de mauvais contrôle de l’asthme étaient la mauvaise observance dans 42,5 %, la mauvaise utilisation des sprays dans 25,5 %, un traitement insuffisant dans 12,7 %, une rhi- nite non contrôlé dans 10,6 % et une infection broncho-pulmonaire dans 8,5 %. Conclusion L’éducation thérapeutique est indispensable pour un meilleur contrôle de l’asthme.

Manifestations des allergies nasosinusiennes sur les voies aériennes inférieures

  • Upload
    j

  • View
    213

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

A66 19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

nombre de sujets ayant déclaré prendre actuellement un trai-tement pour l’asthme était 25 soit une prévalence de 14,7 % :19,8 % NF vs 3,7 % F (p = 0,006). La prévalence des symptômesévocateurs d’asthme n’était pas significativement différente. Lesifflement était le symptôme le plus rapporté : 89 % NF vs 92,9 % F(p = 0,5). Un trouble ventilatoire obstructif a été noté chez un seulsujet NF.Conclusions Nous n’avons pas noté de différence significative auniveau des symptômes et des crises d’asthme entre les F et NF. Cecipourrait être expliqué en partie par le fait que les asthmatiquespeu symptomatiques se permettent de fumer. Toutefois, le sevragetabagique doit faire partie intégrante du traitement de ces sujets.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.450

191Les facteurs déclenchants de la crised’asthme (à propos de 137 cas)L. Berny , H. Benjelloun , H. Moubachir , N. Zaghba , A. Bakhatar ,N. Yassine , A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

L’exacerbation d’asthme est une cause fréquente de consultation etd’hospitalisation. Nous rapportons une étude rétrospective portantsur 137 cas de crise d’asthme hospitalisé au service des mala-dies respiratoires du CHU Ibn Rochd entre janvier 2006 et février2014. Il s’agit de 80 femmes et 57 hommes dont la moyenned’âge est de 31,5 ans (14—77 ans). La majorité des patients (78 %)étaient de bas niveau socio-économique. L’atopie personnelle étaitnotée dans 91 % des cas et l’atopie familiale dans 64 %. Le taba-gisme était retrouvé dans 10 % des cas. La majorité des patientsétaient connus asthmatiques depuis plus de 10 ans. L’asthme étaitpersistant sévère dans 33,4 %, persistant modéré dans 33,7 %, per-sistant léger dans 17 % et intermittent dans 16 % avec une mauvaiseobservance thérapeutique dans 81 %. Les facteurs déclenchantde l’exacerbation étaient dominés par : l’exposition aux aller-gènes dans 67 %, l’effort physique dans 60,5 %, le changement declimat dans 66,4 % et la surinfection bronchique dans 44 %. Le fac-teur psychique était noté dans 61,8 % (stress dans 45 %, conflitfamilial dans 25 %, rire et pleurs dans 7,5 % chacun), le facteurendocrinien dans 24,4 % (grossesse et menstruation dans 6,9 % cha-cune, ménopause dans 2 %, l’accouchement dans 0,7 %), la prisemédicamenteuse (AINS et bêtabloqueurs) dans 8,6 % et la prisealimentaire dans 10,5 %, l’acidocétose diabétique et le pneumo-thorax spontané dans 0,7 % chacun. Afin d’améliorer la prise encharge et réduire la fréquence des crises d’asthme, une éduca-tion des patients est élémentaire notamment l’éviction des facteursdéclenchants.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.451

192Manifestations des allergiesnasosinusiennes sur les voiesaériennes inférieuresR. Andriamihaja 1, L. Razafindrakoto 2, J. Fidy Arson Lala 2,M. Randriantahiry 3, J. Ratomaharo 4

1 CHU Analakininina, Toamasina, Madagascar2 CHU Morafeno, Toamasina, Madagascar3 CHU Fenoarivo, Antananarivo, Madagascar4 Hôpital privé Athis Mons, Paris, France

Introduction Les allergies nasosinusiennes deviennent de plus enplus fréquentes et s’accompagnent de toux. Les jetages postérieurs

et une irritation bronchique sont à l’origine de cette toux. La simili-tude de l’épithélium qui recouvre la muqueuse des voies aérienneshautes et basses devrait provoquer la même réponse vis-à-vis desfacteurs déclenchant.Notre objectif est de dépister un freinage bronchique chez cespatients.Méthodologie Étude rétrospective, allant de janvier 2012 à juin2014 réalisée dans le service de pneumologie du CHU Toamasina sebasant sur la spirométrie, le prick-test par des pneumallergènes,la clinique et l’évolution. Tous les sujets sont non-fumeurs. Nousn’avons pas effectué de test de provocation.Résultats Cent cinquante sujets sont recrutés, 72 hommes et 78femmes. Seize soit 10,66 % dont 8 hommes et 8 femmes ont eudes freinages au niveau des petites bronches, (DEM 25 < 50 %). Lespneumallergènes utilisés sont les acariens, moisissures, blatte etgraminées (huit au total). Un sujet n’a été sensibilisé et 8 ont unesensibilité inférieure à 4 soit 5,33 % et le reste multi-sensibilisé.119 sujets ont des manifestations per-annuelles : 79,33 % versus31 saisonnières, soit 20,66 %. Les patients ayant ce freinage fonttous parties des sujets avec manifestation per-annuelle, multi-sensibilisés. La durée moyenne de l’évolution pour ces 16 patientsest de 5,33 ans.Conclusion Malgré la similitude de l’épithélium de revêtementdes voies aériennes, la réponse n’est pas identique. La chronicitésemble être un facteur déterminant quant à l’apparition de ce frei-nage. D’autres facteurs pourraient être à l’origine de cette atteintedes bronches distales.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.452

193Les facteurs du mauvais contrôle del’asthmeS. Jridi , L. Amro , H. Serhane , S. Ait Batahar , H. Sajiai ,A. Alaoui YazidiService de pneumologie, laboratoire PCIM, UCAM, Marrakech,Maroc

Introduction L’objectif de la prise en charge de l’asthme est lecontrôle de ses symptômes. Les facteurs du mauvais contrôle del’asthme sont nombreux, d’où l’intérêt de les connaître et bien lesgérer pour un meilleur contrôle de la maladie.Objectif de l’étude Déterminer les facteurs du mauvais contrôlede l’asthme.Matériel et méthode Nous rapportons une étude rétrospectivede 90 dossiers de patients asthmatiques suivis en consultationd’allergologie du service de pneumologies de janvier 2012 audécembre 2013.Résultat Il s’agit de 17 hommes et 73 femmes avec un sex-ratiode 0,2. La moyenne d’âge est de 39,3 ans. Le profil de l’asthme estprédominé par l’asthme persistant modérée dans 37,7 %. L’asthmeest associé à une rhinite dans 77,7 % des cas, persistante modéréeà sévère dans la plupart des cas soit dans 40 %. À un reflux gastro-œsophagien dans 53,3 %. Une allergie alimentaire dans 7,7 %. Uneintolérance à l’aspirine dans 6,6 % des cas. Les patients sont sousbêta2-mimétique plus l’association corticoïdes inhalés avec bêta-mimétique longue durée d’action dans 61,1 %, bêta2-mimétiqueplus corticoïde inhalé dans 34,4 % et sous bêta2-mimétique seuledans 4,4 % ; 52,2 % des patients étaient non contrôlés dont 2 hommeset 45 femmes. Les facteurs de mauvais contrôle de l’asthme étaientla mauvaise observance dans 42,5 %, la mauvaise utilisation dessprays dans 25,5 %, un traitement insuffisant dans 12,7 %, une rhi-nite non contrôlé dans 10,6 % et une infection broncho-pulmonairedans 8,5 %.Conclusion L’éducation thérapeutique est indispensable pour unmeilleur contrôle de l’asthme.