LE SNIPER EN AIRSOFT

Guide technique et stratégique à l'attention des airsofteurs s'intéressant aux techniques des snipers en airsoft,

écrit par des joueurs, pour les joueurs.

LE SNIPING EN AIRSOFT

Idéalisé par Hollywood et par les jeux vidéo, le sniping semble être une discipline redoutable, mais pourtant facile. En effet, les joueurs de FPS sauront qu’un sniper est souvent l’arme la plus efficace. Pourtant, dans la réalité, le tableau est différent. Le sniping est une discipline rigoureuse et souvent frustrante, mais qui nous apprend à apprécier un tir au but.En airsoft, on entend souvent parler de tirs à plus de 80 mètres comme d’une norme, d’un groupement dans un A4 à plus de 50 mètres, «prouvés» par des vidéos sur internet. Pourtant, la différence entre les on dit et la réalité décourage plus d’un néophyte, frustré de son faible avantage par rapport aux AEG, voire du handicap que le réarmement impose face au tir automatique, surtout avec un bolt d’origine.Nous aborderons donc ici cette discipline méconnue et trop souvent surestimée qu'est le sniping en airsoft.

Avant propos:

Le sniping en airsoft demande de la rigueur, de la patience et de l'abnégation.En effet, un sniper doit souvent ramper, quelque soit l'état du terrain, qu'il soit sec ou boueux, rester le plus immobile possible une fois le poste de tir atteint et n'aura qu'un tir ou deux avant que sa cible ne repère l'origine des tirs.Cette difficulté implique une maîtrise importante de ses mouvements, une bonne résistance au froid, ainsi qu'une maîtrise maximale de son tir.De là découle aussi le plaisir du tir parfait, qui n'est jamais une certitude, mais qui représente l'aboutissement d'une progression lente et difficile.

Vous avez toujours envie d'en savoir plus malgré tout ça? Alors nous pouvons continuer.Dans ce dossier, nous aborderons en détail le camouflage, les tactiques, l'équipement et la réplique du sniper.

TABLE DES MATIERES

Billet d'humeur et avant propos: p.3

Chapitre I: Le camouflage

Principes fondamentaux: p.

Ghillie-suit: présentation: p.Ghillie-suit: fabrication: p.

Camouflage de l'équipement: p.Peinture des répliques: p.

Chapitre II: Le bolt

Upgrade d'un bolt spring: généralités: p.Upgrade d'un bolt: la quête du silence: p.Entretient d'un bolt spring: p.

La bases du camouflage: FFOMECBLOT

La première base pour se camoufler efficacement se présente comme un acronyme mémotechnique: FFOMECBLOT, qui signifie:Fond, Forme, Odeur, Mouvement, Eclat, Couleur, Bruit, Lumière, Ombre et Traces.Cela représente les fondamentaux du camouflage.

• Fond:Soit la couleur dominante du terrain. Il est souvent dit qu'il ne faut jamais être plus

clair que le terrain sur lequel on évolue, ce qui est en partie vrai, mais certains camouflages "polyvalents" tels que le Multicam fonctionnent sur des terrains même très sombres. L'idéal reste tout de même d'être au maximum en accord avec les tons du terrain.

• Forme:L'oeil humain associe les formes à un souvenir,ainsi, un humain étant une

silhouette connue il sera facilement identifiable.La silouhette humaine se compose de deux caractéristiques principales: une tête qui se détache nettement des épaules, et le V inversé des jambes. Casser ces formes compliquera l'association de la silhouette à un être humain.Pour casser les formes, la ghillie suit reste la meilleure solution. Nous y reviendront plus loin.

• Odeur: Quoi de plus étrange qu'une bonne odeur de déodorant artificiel, de l'assouplissant

et du dentifrice, ou que l'odeur âpre de la fumée du tabac en pleine forêt?L'humain utilise des odeurs artificielles qu'il connaît et qu'il pourra donc associer à quelque chose d'anormal.Pour éviter les odeurs artificielles, utilisez du déodorant sans parfum, et pour l'haleine, évitez le chewing gum à la menthe forte, préférez lui une pomme, au moyen âge, ce fruit était utilisé pour se laver les dents.

• Mouvement: Notre oeil perçoit mieux le mouvement que l'immobilisme. Ainsi, quelqu'un qui court

sera plus repérable qu'un autre qui se déplacera courbé en marchant lentement, qui sera lui même plus repérable que celui qui rampera lentement.Je pense que je n'ai pas besoin de vous faire un dessin, à part pour un repli d'urgence, évitez de courrir.

• Éclat:Je vais reprendre le vieux cliché hollywoodien de l'éclat dans la lunette qui fait

repérer le tireur.Ce cliché, bien qu'exagéré, est pourtant issu d'un phénomène réel: certaines surfaces réfléchissent la lumière.Utilisez un scope extender sur votre lunette, et couvrez toutes les pièces métalliques brutes de votre équipement. Bien sûr, évitez les culasses chromées ou autres joyeusetés si vous voulez éviter l'effet boule à facette.

• Couleur:Certaines couleurs n'existent pas dans la nature, tel que le noir par exemple. Il faut

être raccord avec votre terrain, mais aussi varier les couleurs en motifs pour vous fondre dans le décor et ne pas être une masse unie. Il faut toutefois éviter les motifs géométriques, car ils sont eux aussi absents dans la nature.

• Bruit:Faire craquer une brindille en approchant un adversaire, c'est un très bon moyen

pour se prendre une rafale dans la figure...Marchez là où vous voyez ce qui se passe, ou dans l'herbe, ça amortit l'impact de la semelle contre le sol. Marchez toujours de façon déliée et souple, pas comme un éléphant.De plus, l'équipement peut produire des bruits parasites, tels que le tintement d'une fermeture ou le bruit d'un chargeur high capacity.Enfin, pour vos répliques, nous y reviendrons plus loin.

• Lumière:Il vous faudra apprendre à l'utiliser à votre avantage. Ne vous placez jamais au

sommet d'un relief avec le soleil de dos, votre silhouette se détacherait de l'environnement.Si vous le pouvez, choisissez un poste de tir à l'ombre, la lumière fait ressortir les irrégularités, et dans le paysage, vous en êtes une.En plus, en ghillie et en plein soleil, on a très vite chaud.

• Ombre:Méfiez vous, à l'approche de la fin d'un obstacle, de ne pas être précédé par votre

ombre, ce qui signalerait votre présence à un autre joueur embusqué après ledit obstacle.Peter Pan avait lui aussi quelques soucis avec son ombre.

• Traces:Il est fortement déconseillé de laisser des traces de son passage, tant sur le chemin

vers le poste de tir que sur le poste de tir même. Des traces de pas, quelques billes, surtout si elles ne sont pas blanches, de la jute accrochée aux fourrés sont autant de traces de votre passage.Pour vos pas, rampez, ou évitez de marcher dans la boue ou la terre meuble, préférez l'herbe, elle se relève après votre passage. Pour le reste, ramassez tout ce que vous laissez, que ce soit des billes, de la jute, un mégot ou la photo de votre dulcinée.

En appliquant ces quelques règles de base, vous devriez vous fondre efficacement dans le décor. Un accessoire vous y aidera grandement: une ghillie suit.

La Ghillie suit:Présentation

Le mot ghillie vient de "Gille" qui désigne l'assistant aux chasses en gaélique écossais du 16° siècle. Ce métier consistait en celui d'un garde chasse, qui devait observer le gibier et traquer les braconniers.Au 19° siècle, les Gilles ou scouts de Lord Lovat portaient des tenues spéciales pour se fondre dans la nature afin de mieux remplir leur tâche. Cette tenue, faite de lambeaux de tissus de couleurs différentes, est l'ancêtre de nos ghillies suits actuelles.Le nom "ghillie suits" signifie donc costume de gilles, en rapport avec son origine.

La ghillie est devenue l'accessoire indispensable du sniper, qui l'utilise toujours pour l'usage qui lui était destiné, se fondre dans le décor.

On rencontre trois principaux types de ghillies dans le commerce:

La Jackal: Composée de

bandelettes de textile ou parfois de caoutchouc, généralement traitée

contre les insectes, elle est toujours vendue toute

faite

La Chameleon:Composée de pièces de textile ou de caoutchouc

imitant la forme de feuilles ou de certains

végétaux. Elle est généralement vendue montée, mais on peut

trouver des kits.

La Bushrag: Composée de fibres naturelles de couleur variées. On la trouve

parfois toute faite, mais elle est généralement

vendue en kit.

Ces ghillies se trouvent dans le commerce pour un prix allant de 30 à 250€. Elles peuvent être utilisées brutes, mais mieux vaut les étoffer avec un peu de fibres ou de toile, et surtout de la végétation sur le terrain.

Pour être au maximum en accord avec votre terrain, et éviter de dépenser des sommes importantes pour une bonne ghillie, vous pouvez aussi la fabriquer vous même.

La ghillie suit:Fabrication

La première chose à savoir est qu'une ghillie peut être faite avec très peu de moyens et beaucoup de récupération.Pour la base, il vous faudra du filet, de préférence du filet camo pour véhicules, mais un filet de badmington est suffisant. Il vous faudra aussi de la jute ou tout autre fibre végétale (sisal, chanvre...) et de la teinture (marron, beige et vert kakhi). Pensez aussi à prendre une casquette ou un bonnie hat pour la tête.

• La base:

Pour une tenue, il vous faudra au moins une veste sur laquelle faire la ghillie, et vous pouvez aussi la faire sur le pantalon. Il vous faudra une pièce de 1 mètre par un mètre pour le dos de la veste, 60cm par 40 pour chaque bras, et 40cm par 40 pour le couvre chef.Comptez donc au moins 3m² pour une veste et la tête, et rajoutez 1m par 70cm si vous voulez faire les jambes. Prenez donc 4m² pour une tenue complète.

Pour un poncho, prenez un carré de 3m par 3m, donc 9m², et toujours une pièce de 40cm par 40 pour le couvre chef.

Le poncho demande plus de fibre, mais reste plus rapide à préparer, il suffit de faire un trou pour passer la tête au centre du carré.

Pour la veste ou la tenue complète, vous avez deux solutions: coudre le filet au treillis, ou le coller avec de la colle néoprène.

On trouve aussi dans le commerce des bases en forme de cape avec une capuche. Le choix vous appartient.

Une fois que vous aurez fait ça, on peut passer à la préparation de la fibre.

• Préparation de la fibre

La jute peut être récupérée dans plusieurs commerces: les brûleurs de café et dans les fermes par exemple. Vous aurez alors des sacs de jute.Vous pouvez soit faire des bandelettes, soit défibrer les fibres patiemment.

Pour le sisal ou le chanvre, prenez une chaise, et enroulez le fil autour du dossier, puis coupez le tout. Je vous conseille de prendre un bon couteau à pain plutôt qu'une paire de ciseaux, ça va beaucoup mieux.

Une fois que vous aurez les fibres et/ou les bandes (mixer les deux donne un meilleur rendu), séparez là en trois paquets, dont un représentant la moitié, et les deux autres un quart. Faites en de petits paquets et nouez les pour la teinture.

• Teinture

Référez vous au mode d'emploi de votre teinture pour la préparer, à la main si vous tenez à votre machine. Prenez une coucoussière, ou à défaut, une marmite ou un grand fait tout.

Le plus gros tas de fibre vous servira pour votre couleur dominante, en accord avec la couleur de votre terrain.

Teintez votre fibre, et retirez un petit paquet à intervale régulier pour varier les nuances, et répétez l'opération pour les deux autres couleurs.

Rincez la fibre après teinture conformément à la notice, mais ne vous donnez pas trop de mal.

Vous avez maintenant trois teintes avec des nuances différentes, il ne vous reste plus qu'à garnir la base.

• Garnissage de la base

L'étape la plus simple à expliquer, mais cetainement la plus longue.Il faut nouer la fibre au filet, en commençant par le bas, par 3 ou 4 brins par noeud, avec un noeud tous les 2 à 5cm, en commençant du bas vers le haut.

Amusez vous bien.

Vous pouvez défibrer partiellement les bandes de jute pour étoffer un peu votre ghillie suit.Ma méthode préférée reste une base de fibres de jute, avec du sisal et de chanvretressées et des bandelettes de jute ébouriffées. Un mix des méthodes en quelque sorte

Une fois votre ghillie faite, votre corps est camouflé, mais pas votre matériel.

Le camouflage du matériel:Camouflage de l'équipement

En reprenant les principes FFOMECBLOT, nous allons définir comment camoufler au mieux votre équipement.

Votre équipement a une forme définie, qui ne peut être changée, mais "floutée" avec de la fibre. Plus que la forme, la couleur sera importante, pensez à prendre des poches camouflées, ou au moins dans une couleur naturelle (olive drab, coyote brown, tan selon l'environnement).

Pour l'éclat, un petit coup de peinture en bombe règle bien des soucis. Pour vos lunettes de protection, mettez un bob ou une casquette, celle de votre ghillie par exemple.Pour l'optique de visée, un scope extender et un flip up percé au centre pour réduire le diamètre permet de réduire l'éclat et aussi de viser où que soit le soleil.

Pour la couleur, peindre votre bolt est plus que recommandé, nous y reviendrons plus loin.Pensez aussi à masquer votre peau, utilisez des gants et un camouflage facial (crème, cagoule, écharpe camo, masque...).

Pour le bruit, les poches munies de fermeture éclair sont équipées sur la fermeture de boucles métalliques. Coupez les et remplacez les par une cordelette, qui ne tintera pas. Préférez les boutons pression ou les attaches rapides aux velcros, bruyants à l'usage.

Une fois cela fait, votre équipement sera plus discret, vous permettant ainsi de mieux vous camoufler. Nous parlions de peindre le bolt, voyons donc comment faire.

Camouflage du matériel:Peinture du bolt

Plutôt que la méthode des pochoirs trouvable sur youtube, nous allons nous pencher sur la méthode "Shooter" (en référence à la peinture du M700 dans le film éponyme). Cette peinture est à mon sens bien plus efficace en terme de camouflage qu'un pattern woodland ou autre.

Pour la peinture, vous devez porter des protections respiratoireset travailler dans un endroit aéré si vous ne tenez pas à une migraine terrible (faites un courant d'air au moins).Il vous faudra:- Quelques bombes de peinture (Tan ou moutarde, un vert et un marron foncé, et en option un noir mat)- De la végétation (thuyas, fougère... tout ce qui est assez plat pour servir de pochoir)- Du papier de verre à grain moyen ou gros (120 par exemple)- Votre réplique :)

• Préparation du bolt:

Premièrement, démontez tout ce que vous ne voulez pas peindre (cylindre, bloc détente, talon de crosse...) et nettoyez votre réplique. Elle doit être parfaitement sèche et ne pas comporter de graisse. Bouchez aussi le canon avec de l'essuie tout.

Pour la lunette, mettez du papier absorbant dans le scope extender, un préservatif sur la lentille arrière ainsi que du scotch d'électricien sur les tourelles (démontez les même si vous le voulez, c'est plus pratique).

Ensuite, passer un petit coup de papier de verre sur l'ensemble pour que la peinture accroche bien à la matière.

• Couche de base.

Couvrez votre bolt d'une couche de base (je conseille le Tan ou le moutarde). Pour la couche de base, allez y par petites couches, sans chercher à avoir la couleur du premier coup sous peine de faire des coulures:

Vous appliquerez ce traitement à toutes les parties à peindre (lunette, bipied) et laissez sécher jusqu'à ce que ce soit sec au toucher. Pour ma part, ça a séché une heure le temps que j'aille chercher de la végétation.

• Peinture des couches supérieures avec la végétation.

Il vous faudra utiliser vos végétaux comme des pochoirs. Pour ma part, j'apprécie particulièrement le thuyas (résineux avec lequel on fait des haies) pour des raisons de netteté (peindre avec des feuilles "molles" et large, c'est plus compliqué pour avoir un rendu net).

Posez une branche de végétaux sur la partie à peindre (d'abord en olive pour ma part), puis peignez:

Une fois le pochoir retiré:

Répétez l'opération sur l'ensemble du bolt:

Pensez à changer régulièrement de pochoir et frappez contre votre plan de travail pour évacuer la peinture entre les rameaux afin d'éviter les coulures.

Passez la couche suivante de la même façon, mais par bandes, pas sur tout le bolt afin d'éviter une uniformité de l'ensemble:

• Uniformisation du ton:

Selon vos désirs, vous pouvez assombrir ou éclaircir le résultat en passant en nuage, à une distance d'environ 50cm avec du coyote brown ou du noir mat pour assombrir, et du tan pour éclaircir.

Remontez l'ensemble une fois sec, bravo, vous avez fini.

Cette méthode peut s'appliquer à toutes vos répliques, même à votre backup, que vous pourrez poser à portée de main une fois en position au cas où vous en auriez besoin. Rappelez vous toutefois que la peinture en bombe tient assez mal sur les surfaces relativement souples, comme par exemple un masque intégral type paintball.

Certains conseillent de vernir à la fin pour protéger la peinture, mais cela donne un aspect brillant. Si vous y tenez vraiment, utilisez un vernis mat, mais ce sera toujours plus brillant que la peinture elle même.Vous pouvez aussi la laisser telle quelle, mais il faut savoir qu'elle s'usera avec le temps avec quelques rayures ou petits impacts. Cela ne nuit pas au camouflage, et donne à la réplique le charme que recherchent les fans de vieillissement artificiel.

Chapitre 2:Le Bolt

Pour tout savoir sur son upgrade et son entretient

UPGRADE DES BOLTS SPRINGS:généralités.

Un bolt d'origine, bien que généralement plus précis qu'un AEG, a très peu d'avantages par rapport à ce dernier. En effet, il ne peut tirer qu'à une quarantaine de mètres, comme l'AEG, mais ne dispose que d'un seul coup pour toucher au but, et ne peut pas enchainer 2 cibles en moins de 3 secondes.

L'upgrade semble donc indispensable pour tirer le meilleur d'un bolt, soit en général un tir réussi à coup quasi sur à 60m. Ainsi, presque toutes les pièces seront à changer à plus ou moins long terme. On peut distinguer 3 types d'upgrade, dans l'ordre des priorités sur un bolt neuf:

• L'upgrade de fiabilité: consiste comme son nom l'indique à renforcer la mécanique pour pouvoir supporter une puissance supérieure. Elle comprend généralement un changement des sears du bloc détente (ou du bloc détente entier pour un zéro trigger), du spring guide stopper, du spring guide et du piston.

• L'upgrade de précision: Comprend généralement l'installation d'un canon de précision pour plus de régularité dans les tirs, ainsi que de barrel spacers pour limiter les vibrations du canon.Un bon système hop up joue aussi énormément sur la précision: un mauvais système ne donnera pas toujours le même effet à la bille. C'est pourquoi sur les L96, il faut changer la chambre entière, pour gagner en régularité et en finesse de réglage. Bien entendu, un bon joint n'est pas à négliger.

• L'upgrade de portée: Après le renforcement, la mécanique peut accueillir un plus gros ressort pour atteindre la limite des 450fps sans soucis, ce qui associé à un réglage très fin du hop up, permet d'obtenir la meilleure portée possible pour le bolt.

Toutefois, un bolt upgradé demande des réglages fins et de bonnes billes pour donner le meilleur de lui même. Oubliez la 0,20g, le minimum au dessus de 400fps est de 0,28g, et une bille de 0,36 ou 0,40g permet de révéler tout le potentiel d'un bolt à 450fps, pour peu que le système hop up puisse la lever correctement.

Ces modifications représentent les bases d'un upgrade, un bolt ainsi upgradé sera capable de tirs à 60m avec une bonne probabilité de toucher un torse. Toutefois, il existe des upgrades plus spécifiques, avec un cahier des charges différent. On peut par exemple parler de compromis, tels que le sacrifice de la mobilité pour avoir un meilleur groupement en installant un canon plus long (ou l'inverse). Un point revient souvent sur les forums spécialisés: l'insonorisation des bolts.

UPGRADE D'UN BOLT SPRING:La quête du silence.

L'insonorisation des bolts est un des éternels problèmes dans le sniping en airsoft. Au vu de nos distances d'engagement, il est nécessaire de faire le moins de bruit possible. D'origine, un bolt est plus silencieux qu'un AEG, mais cela n'est pas suffisant pour être indétectable à 20 mètres. De nombreuses discussions sur les fora spécialisés ont permis de trouver diverses solutions efficaces pour insonoriser un bolt. Nous reviendrons ici sur ces techniques, abordées des moins couteuses aux plus chères.

Le tir produit 2 sons: la décompression violente de l'air en sortie de canon ainsi que les bruits provenant du système de propulsion.Ces sons se propagent dans l'ensemble du corps du bolt, qui agit comme une caisse de résonance. La première chose à faire est donc de remplir les vides pour pallier à cet effet.

Les vides se situent principalement à 2 niveaux: l'intérieur de la crosse (et du fût), et l'espace entre les canons interne et externe. Il convient donc de bourrer la crosse avec un matériaux qui absorbe les vibrations, tel que de la ouate, de la laine de roche ou simplement de vieux chiffons. On peut aussi la remplir de mousse expansive (polyuréthane).Pour le canon, la manœuvre est légèrement plus délicate. Il ne faut en aucun cas déformer le canon en remplissant l'espace. Ainsi, la mousse expansive est à bannir. Le coton est le meilleur compromis, placé délicatement entre les 2 canons, il ne déviera pas le canon interne, et absorbera efficacement les vibrations.

Une fois ces modifications simples effectuées, il faudra se pencher sur l'origine des bruits afin de les réduire.

La première étape est d'étouffer le claquement crée par la décompression de l'air en sortie de canon. Vous l'aurez certainement deviné, il n'y a pas 36 solutions, il faut installer un silencieux. On en trouve pour tous les gouts et toutes les bourses, mais un silencieux efficace doit faire au moins 15cm par 30mm de diamètre, et je parle vraiment d'un minimum. La plupart des silencieux sont garnis avec des rondelles de mousse, et à moins d'utiliser de la mousse acoustique en accord avec la fréquence du son qu'émet votre bolt, il sera difficile de les rendre encore plus efficaces. Cela dit, ils le sont déjà en général.Certains silencieux consistent en un tube percé inséré dans la cartouche, ce qui n'est pas des plus efficaces. Il suffira de garnir l'espace entre le tube et la cartouche de coton, sans trop tasser pour obtenir un résultat satisfaisant.

La seconde cause de bruit est l'impact du piston sur la tête du cylindre. Cela peut s'arranger en l'amortissant. La méthode la plus simple consiste à installer une rondelle de caoutchouc (type joint de plomberie plat, ou coupée dans un bouchon synthétique récupéré sur une bouteille de vin) assez épaisse sur la tête de cylindre et de la coller à la colle cyanolite. Par contre, la cale fera perdre un peu de puissance, évitez donc de dépasser les 5mm d'épaisseur.Évitez tant que possible les matériaux susceptibles de se désagréger (textiles, mousses, polystyrène...), sinon vous risquez de boucher votre tête de cylindre.

Vous avez fait toutes ces modifications, votre bolt est beaucoup plus silencieux, mais vous en voulez encore plus? Il va falloir se pencher sur un autre problème alors.Le bruit provenant de l'ensemble de propulsion dépend de la puissance du ressort. Pour jouer en France, vous avez le droit à 450fps dans la plupart des associations, et 462 au maximum selon la loi. Il faut donc atteindre cette puissance pour tirer le meilleur de votre lanceur, mais en utilisant le ressort le moins rigide possible. Le travail se portera donc sur l'optimisation de la vélocité par sans passer par le changement de ressort.

Bien, vous êtes actuellement à 450fps avec une upgrade correcte, et utilisez donc certainement un M130 (norme Laylax) ou équivalent. Le but est d'atteindre cette puissance avec un M110 ou M120.

Commencez par chasser les fuites d'air. Vous êtes censés avoir un bon joint hop up (si ce n'est pas le cas, commencez par en mettre un), qui est donc normalement étanche. Pour empêcher toute fuite d'air parasite, un petit tour de téflon à la jonction du joint et du canon de peut pas faire de mal.

Maintenant, il va falloir passer par l'achat de pièces spécifiques. Commencez par un piston plus léger, tel que le Barikaru du PDI. Vous pouvez aussi alléger le votre en creusant des jours dans le corps du piston que vous avez, mais à vos risques et périls, car cela le fragilisera.Ensuite, une tête de cylindre optimisant le flux de l'air sera très utile pour gagner encore quelques FPS sans trop dépenser.Pour finir, vous pouvez installer un cylindre limitant les frictions (cylindre téflon Laylax, ou kit cylindre palsonite PDI), ce qui vous fera gagner entre 15 et 20fps.L'ajout d'un canon de précision de faible diamètre interne (6,01PDI ou 6,02 Deepfire par exemple) Vous fera encore gagner quelques FPS.

Avec ce genre de configuration, vous devriez réussir à tirer 450fps avec un ressort censé en fournir 400, ce qui réduira l'impact du piston sur la tête de cylindre.Vous avez là toutes les solutions connues à l'heure actuelle pour insonoriser un bolt. Vous pouvez en essayer d'autres, mais vous partez déjà d'une bonne base avec ces modifications. Avant de vous lancer dans tout autre essai, réfléchissez bien pour savoir si ce que vous envisagez ne risque pas de détériorer votre lanceur, ou de réduire sa précision, qui reste quand même son utilité première.

Entretient du bolt spring.

Entretenir son bolt permet de garder la mécanique en bon état et de conserver des performances constantes. Il est donc indispensable d'entretenir votre bolt si vous voulez jouer longtemps et efficacement avec.

Nous aborderons ici le nettoyage du canon et la lubrification des parties mobiles.

Il vous faut:Une tigette de nettoyage pour le canonDu papier absorbantUn jeu d'outils pour démonter votre boltDe la graisse (graisse de silicone...), pas graphitée et pas d'huile non plus.De l'alcool à brûler (pas à chaque fois).

• Nettoyage du canon

• Nettoyage courant:

/!\ Important: le nettoyage courant doit toujours se faire à sec.

Prenez votre tigette de nettoyage et le papier absorbant. Découpez une petite bande dans le papier, insérez là dans le trou de la tigette et enroulez le autour.Insérez la tigette dans le canon en tournant doucement dans le sens du papier.Arrêtez vous quand la tigette résiste, vous touchez le joint hop up, pas la peine de l'abimer.Répétez l'opération avec un autre morceau de papier absorbant à chaque fois, jusqu'à ce qu'il ressorte aussi propre qu'il n'est rentré.

• Nettoyage approfondi:

Tous les 2 ou 3 mois, votre canon demande un entretient un peu plus poussé pour être certain qu'il garde ses caractéristiques. Cet entretient éliminera le moindre résidu graisseux de votre canon.

Démontez le canon, et retirez le joint hop up.Prenez la tigette, enroulez une bande de papier autour et trempez la dans l'alcool à brûler.Nettoyez le canon 2 ou 3 fois avec de l'alcool, puis répétez l'opération mais sans imbiber le papier.Quand votre canon sera parfaitement sec, vous pouvez remonter le tout, mais avant cela, profitez que votre joint soit démonté pour le tremper dans de l'eau tiède savoneuse (produit vaisselle par exemple). N'utilisez surtout pas de solvant tel que l'alcool sur le joint sous peine de le faire fondre.

• Nettoyage et la lubrification des parties mobiles.

Cet entretient, bien que laborieux, doit être fait régulièrement. Faites le au moins toutes les 3 ou 4 parties, ou à chaque fois pour les masos dans mon genre.

Les manipulation de démontage peuvent varier selon votre bolt et les pièces installées, je parlerai donc du cas général.

Séparez l'ensemble canon/receiver de la crosse.Retirez le spring guide stopper et tires votre cylindre en arrière. Il vous reste dans les mains, c'est normal.Dévissez votre tête de cylindre. Tous les bolts ne le permettent pas, donc ne forcez pas sur un pauvre VSR d'origine à grand coup de pince.Sortez le piston, le ressort ainsi que son guide.Essuyez méticulleusement toutes les pièces, y compris l'intérieur du receiver.Appliquez du bout du doigt une fine couche de graisse sur la tige du guide de ressort, sur le tour de la tête du piston et son joint, ainsi que sur l'extérieur du cylindre.

Remontez le tout, passer un petit coup de papier absorbant sur la tête de cylindre pour ne pas graisser vos billes, et le tour est joué.

Pensez aussi à vérifier le serrage des vis, ça ne mange pas de pain et ça évite pas mal de soucis.