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Martine Hébert, Ph.D. Université du Québec à Montréal Marc Tourigny, Ph.D. Université de Sherbrooke Cette recherche a été réalisée avec l’appui d’une subvention des Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC )

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Martine Hébert, Ph.D.Université du Québec à Montréal

Marc Tourigny, Ph.D.Université de Sherbrooke

Cette recherche a été réalisée avec l’appui d’une subvention

des Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC)

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Contexte de l’étudeUne analyse des pratiques en vigueur au Québec

en matière d’intervention auprès des enfants victimes d’agression sexuelle révèle que peu d’organismes offrent des services spécifiques.

La littérature scientifique identifie par ailleurs que peu d’interventions ont été soumises à des évaluations de leurs effets.

L’objectif du présent projet était de documenter les effets de l’intervention de groupe dispensée au CIASF. De plus une exploration de certains variables modératrices pouvant être liées aux gains a été menée.

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Participants Groupe expérimentalRecrutement:

Centre d’Intervention en Abus Sexuel pour la Famille (CIASF)

Traitement offert entre mars 2006 et mars 2008Échantillon: 68 enfants et leurs parents ont été

recrutés 4 enfants ont été exclus des analyses à cause de données

manquantes (1 n’avait pas complété le prétest et 3 n’ont pas complété le post-test)

13 enfants ont abandonné en cours de traitement

Les analyses portent donc sur 51 enfants victimes d’agression sexuelle38 filles et 13 garçons

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Participants Groupe de comparaisonRecrutement:

Clinique de pédiatrie socio-juridique du CHU Ste-Justine

39 enfants victimes d’agression sexuelle 34 filles et 5 garçons

Les mesures administrées aux parents ont été complétées par les mères (76,7%), les pères (13,3%) ou une autre figure parentale (10,0% - parent d’accueil).

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Instruments de mesureComplétés par les enfants:Symptômes de dépression

(Children’s Depression Inventory; Kovacs, 1985)

Symptômes d’anxiété(Revised Children’s Manifest Anxiety Scale; Reynolds & Richmond, 1985)

Estime de soi(Self-Perception Profile for Children; Harter, 1985)

Symptômes de Stress post-traumatique(Children’s Impact of Traumatic Events Scale – II; Wolfe, 2002)

Stratégies d’adaptation(Self-Report Coping Scale; Causey & Dubow, 1992)

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Instruments de mesureComplétés par les parents:Symptômes de dissociation

(Child Dissociative Checklist; Putnam et al., 1993)

Troubles de comportements(Child Behavior Checklist; Achenbach & Edelbrock, 2001 )

Complétés à partir du dossier tenu par l’organisme:

Caractéristiques de l’agression sexuelle(History of Victimisation Form; Wolfe, Gentile, & Bourdeau, 1987)

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Caractéristiques socio-démographiquesGroupe

expérimental

Groupecomparaison

Tests

Âge moyen 8,67 (± 2,00) 8,64 (± 1,78) ns

Genre - Filles - Garçons

75%25%

87%13%

ns

Statut familial - Famille intacte - Famille monoparentale - Famille reconstituée - Autre (famille d’accueil/ vit avec les grands-parents

25%22%43%10%

28%44%28%0%

*

Revenu familial - Moins de 20 000$ - 20 000$ - 40 000$ - 40 000$ - 60 000$ - 60 000$ et plus

20,5%20,5%20,5%38,6%

38,7%25,8%22,6%12,9%

ns

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Caractéristiques socio-démographiquesGroupe

expérimental

Groupecomparaison

Tests

Niveau de scolarité de la mère - Primaire ou secondaire - Collégial - Universitaire

49%39%12%

34%58%8%

ns

Agression sexuelle vécue par la mère pendant l’enfance

53% 59% ns

Nombre d’événements stressants vécus par l’enfant

2,92 3,11 ns

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Caractéristiques de l’agression sexuelleGroupe

expérimental

Groupecomparaison

Tests

Sévérité des actes sexuels - Moins sévère (Touchers au- dessus des vêtements)- Sévère (Touchers sous les vêtements)

- Très sévère (Pénétration ou tentative de pénétration orale, vaginale ou anale)

8%

38%

54%

6%

17%

77%

ns

Fréquence- Épisode unique- Quelques épisodes- Chronique

38,8%28,6%32,7%

27,3%39,4%33,3%

ns

Type d’abus - Intrafamilial

76% 82% ns

Âge de l’agresseur- 19 ans et moins- 20 ans et plus

59%41%

39%61%

ns

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Symptômes rapportés par les enfants T1-T2

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Symptômes rapportés par les enfants

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Symptômes rapportés par les parents T1-T2

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Symptômes rapportés par les parents

****** ****

††

†† **

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% de cas atteignant le seuil clinique Comparaison des groupes au T1%

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% de cas atteignant le seuil clinique Comparaison des groupes au T2

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%

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Facteurs modérateursExploration de la contribution possible des

variables suivantes sur les gains réalisés par les enfants du groupe de traitement :GenreType d’agression sexuelle: intra- vs. extra-familialeGroupe d’âge (6-9 ans vs. 10-12 ans)

Les analyses n’identifient pas de différences significatives. Les gains sont donc similaires pour les filles et les garçons, les enfants plus jeunes et les plus âgés de même que les enfants dévoilant une situation d’agression intra- ou extra-familiale.

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Facteurs liés à l’abandon du traitementAu total, 13 enfants ont abandonné en cours de

traitement.Les résultats des analyses réalisées afin de

comparer les enfants qui ont abandonné à ceux qui ont complété le traitement, sur les variables au T1 ne révèlent aucune différence significative en ce qui concerne:

Âge, genre, niveau d’éducation de la mère, revenu familial et le nombre d’événements stressants vécus

Type d’agression sexuelle (intra- ou extrafamiliale), sévérité et fréquence de l’agression et âge de l’abuseur

Variables rapportées par les enfants: estime de soi, anxiété, dépression, symptômes de SPT et stratégies d’adaptation

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Facteurs liés à l’abandon du traitementLes analyses révèlent des différences

significatives sur les variables suivantes: Structure familiale:

Complété: Int: 24,5%; Mono: 22,4%; Rec: 42,9%; Autre: 10,2%

Abandon: Int: 0%; Mono: 23,1%; Rec: 38,5%; Autre: 38,5%

Les enfants qui ont abandonné proviennent davantage de famille d’accueil ou d’une autre structure familiale, telle que grand-parent + enfant, mais aucun provient d’une famille intacte.

Les enfants qui ont abandonné le traitement sont décrits par leurs parents comme présentant davantage de symptômes de dissociation, de troubles de comportements internalisés et externalisés.

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ConclusionLes résultats de l’étude évaluative témoignent

d’effets positifs chez les enfants ayant participé à l’intervention de groupe.

Les effets sont notés tant au plan des mesures complétées par l’enfant lui-même que selon l’évaluation du parent.

Les analyses des seuils cliniques indiquent que lors du post-test la prévalence des cas atteignant le seuil clinique est moindre chez les enfants ayant pris part à l’intervention que chez les enfants du groupe de comparaison.

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ConclusionLes enfants ne se distinguent pas au niveau de

certaines variables: estime de soi, stratégies d’approche.

L’analyse des cas d’abandon suggère que des défis particuliers sont manifestes pour les familles non-intactes pour la poursuite du traitement. Par ailleurs, les enfants qui ne poursuivent pas le traitement sont perçus comme présentant davantage de difficultés par les parents mais ne se distinguent pas quant à l’intensité des symptômes auto-rapportés ni en termes des caractéristiques de l’agression sexuelle vécue.