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www.union-sainte-cecile.org Caecilia 5/2006 : Chantez au Seigneur © Union Sainte Cécile - Strasbourg Merveille que les anges (LAD 400) Paroles : Marie-Pierre FAURE - Musique : Noël anglais Michel STEINMETZ Un beau chant pour annoncer, avec les anges dans le ciel, la naissance du Christ. Parmi les "nouveaux" chants de Noël que nous offre le recueil "Louange à Dieu", ce chant est une mer- veille… et pas seulement à cause de son titre ! "Merveille que les anges", en effet, emprunte sa musi- que au splendide fond des anciens noëls des maîtrises anglicanes. On l'imagine alors d'emblée exécuté par un choeur fourni aux timbres travaillés et aux pupitres équi- librés, tandis qu'un grand-orgue l'accompagne sur des jeux de fonds aussi doux que graves. Le texte Soeur Marie-Pierre Faure livre ici un texte populaire, accessible à tous mais ne négligeant en rien, bien au contraire, la théologie du mystère de la Nativité. Ainsi, la première strophe dit la merveille annoncée par les anges et leur invitation pressante à accourir à la crèche : dans cette sainte nuit, le ciel s'unit par sa clarté à la joie de la terre entière. Dans la strophe suivante, l'insistance va à la pauvreté de la naissance du Sauveur : "une étable est son abri". Cet enfant pourtant est Celui sur qui repose la bénédic- tion de Dieu ("Celui-ci est mon Fils bien-aimé…" Mc 3, 17) et seule la foi permet de le reconnaître alors comme tel : "c'est Lui notre Sauveur, les anges nous l'ont dit". La troisième et dernière strophe décline une thémati- que vétéro-testamentaire et mariale : l'enfant-Dieu est la réalisation des promesses faites à Israël, lui qu'Isaïe annonçait déjà comme "Prince de la Paix" (lecture de la Messe de la Nuit de Noël ; Isaïe 9) et que la Vierge attendait avec amour (préface de l'Avent). Le refrain, quant à lui, acclame sobrement : "O nuit de lumière et de joie ! Jésus est né !" La musique Pour l'exécution de ce chant, on veillera à maîtriser les respirations et à ne pas introduire des césures mal- heureuses à la compréhension du texte : les phrases se chantent d'un trait et collent parfaitement aux lignes musicales successives. On respectera cette belle union du texte et de la musique ! Bâti dans le mode hypo-dorien (tierce mineure et sixte mineure), le chant s'appuie beaucoup sur la dominante la. Attention à chanter avec justesse l'intervalle de quinte (ré / la). Par ailleurs, il faudra être tout aussi vigilant à la jus- tesse du sol de la fin de la strophe : il s'agit là d'une demi-cadence, sorte de point d'orgue préparant au refrain plus tonal. Il existe une version polyphonique de ce chant. Elle est publiée par la revue Voix nouvelles, au numéro 21, avec harmonisation à 4 voix mixtes et accompagnement d'orgue. Diocèse d’Alsace - C®CILIA 1

Merveille que les anges - union-sainte-cecile.org · Ainsi, la première strophe dit la merveille annoncée par les anges et leur invitation pressante à accourir à la crèche :

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www.union-sainte-cecile.orgCaecilia 5/2006 : Chantez au Seigneur

© Union Sainte Cécile - Strasbourg

Merveille que les anges

(LAD 400)Paroles : Marie-Pierre FAURE - Musique : Noël anglais

Michel STEINMETZ

Un beau chant pour annoncer,avec les anges dans le ciel,

la naissance du Christ.

Parmi les "nouveaux" chants de Noël que nous offrele recueil "Louange à Dieu", ce chant est une mer-veille… et pas seulement à cause de son titre !

"Merveille que les anges", en effet, emprunte sa musi-que au splendide fond des anciens noëls des maîtrisesanglicanes. On l'imagine alors d'emblée exécuté par unchœur fourni aux timbres travaillés et aux pupitres équi-librés, tandis qu'un grand-orgue l'accompagne sur desjeux de fonds aussi doux que graves.

Le texteSœur Marie-Pierre Faure livre ici un texte populaire,

accessible à tous mais ne négligeant en rien, bien aucontraire, la théologie du mystère de la Nativité.

Ainsi, la première strophe dit la merveille annoncéepar les anges et leur invitation pressante à accourir à lacrèche : dans cette sainte nuit, le ciel s'unit par sa clartéà la joie de la terre entière.

Dans la strophe suivante, l'insistance va à la pauvretéde la naissance du Sauveur : "une étable est son abri".Cet enfant pourtant est Celui sur qui repose la bénédic-tion de Dieu ("Celui-ci est mon Fils bien-aimé…" Mc 3,17) et seule la foi permet de le reconnaître alors commetel : "c'est Lui notre Sauveur, les anges nous l'ont dit".

La troisième et dernière strophe décline une thémati-que vétéro-testamentaire et mariale : l'enfant-Dieu est laréalisation des promesses faites à Israël, lui qu'Isaïeannonçait déjà comme "Prince de la Paix" (lecture de laMesse de la Nuit de Noël ; Isaïe 9) et que la Viergeattendait avec amour (préface de l'Avent).

Le refrain, quant à lui, acclame sobrement : "O nuit delumière et de joie ! Jésus est né !"

La musiquePour l'exécution de ce chant, on veillera à maîtriser

les respirations et à ne pas introduire des césures mal-heureuses à la compréhension du texte : les phrases sechantent d'un trait et collent parfaitement aux lignesmusicales successives. On respectera cette belle uniondu texte et de la musique !

Bâti dans le mode hypo-dorien (tierce mineure et sixtemineure), le chant s'appuie beaucoup sur la dominantela. Attention à chanter avec justesse l'intervalle de quinte(ré / la).

Par ailleurs, il faudra être tout aussi vigilant à la jus-tesse du sol de la fin de la strophe : il s'agit là d'unedemi-cadence, sorte de point d'orgue préparant aurefrain plus tonal.

Il existe une version polyphonique de ce chant. Elleest publiée par la revue Voix nouvelles, au numéro 21,avec harmonisation à 4 voix mixtes et accompagnementd'orgue.

Diocèse d’Alsace - CÆCILIA 1