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EHESS Militants au travail. C.F.T.C. et C.F.D.T. dans le mouvement ouvrier lorrain (1890-1965) by Jean-Marie CONRAUD; d'Edmond Maire; Jacques Chérèque Review by: Émile Poulat Archives de sciences sociales des religions, 34e Année, No. 68.2 (octobre-décembre 1989), p. 222 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41623461 . Accessed: 14/06/2014 09:50 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.2.32.49 on Sat, 14 Jun 2014 09:50:26 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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Militants au travail. C.F.T.C. et C.F.D.T. dans le mouvement ouvrier lorrain (1890-1965) byJean-Marie CONRAUD; d'Edmond Maire; Jacques ChérèqueReview by: Émile PoulatArchives de sciences sociales des religions, 34e Année, No. 68.2 (octobre-décembre 1989), p. 222Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/41623461 .

Accessed: 14/06/2014 09:50

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

le spirituel et le religieux n'est pas tout le monde, tout le mouvement, tout le réseau catholique. Problème d'appartenance et de frontière, comme du sens de la non-confes- sionnalité : le movimento avait aussi une dimension politique, syndicale, coopérative, bancaire, etc. Les raisons qui ont écarté la D.C., parti politique « démochrétien », au- raient dû jouer pareillement pour le Movi- mento cattolici popolari , bras séculier de Comu- nione e Liberazione. Les auteurs concluent à une « laïcité confessionnelle » de cet associa- tionnisme : le fait n'est pas nouveau et, dans la mesure où il l'est, en quoi consiste sa nou- veauté? Plus précisément même, en quoi consistent et cette laïcité et cette confessionna- lité, déjà objets de tant de débats ? Il ne s'agit pas ici simplement d'une recomposition du tissu catholique, mais d'une restructuration de ses espaces conceptuels.

Ces propositions en vue d'une discussion future n'entament en rien la solidité de cette étude qui en appelle d'autres.

Émile Poulat

65.201 CONRAUD (Jean-Marie). Militants au travail. C.F.T.C. et C.F.D.T. dans le mouvement ouvrier lorrain (1890- 1965). Metz, Ed. Serpenoise, et Nancy, Pres- ses universitaires de Nancy, 1988, 368 p., ill. (Préf. d'Edmond Maire, Postf. de Jacques Chérèque).

La Lorraine, on la connaît bien ici aux Archives depuis les travaux pionniers de Serge Bonnet: la première tentative de sociologie politique et religieuse régionale (Arch., 37, n° 210) en 1972, précédée de diverses enquêtes depuis une dizaine d'années, suivie par l'an- thologie sut L'Homme du fer (Arch., 41, n° 278 ; 44, n° 357 ; 59, n° 218 ; 65, n° 237) et l'auto- biographie de Georges Steines, Le Fer dans la peau (Arch., 45, n° 490).

Le présent travail s'inscrit explicitement dans le droit fil de cette exploration-remémo- ration : lui aussi à vocation régionale (Moselle, Meurthe-et-Moselle, Vosges et Meuse, dont il marque bien les contrastes). C'est l'histoire sur documents du syndicalisme chrétien par un de ses anciens dirigeants : patiente et fruc- tueuse enquête dont témoigne la riche illustra- tion. Une histoire concrète, à l'échelle humai- ne. Un récit pédagogique et clair (précieux

tableaux chronologiques), parfois trop allusif (p. 336 : sur la crise nationale du SGEN).

Ces syndicats se sont « déconfessionnali- sés » (dans la mesure où la C.F.T.C. pouvait être dite « confessionnelle »), sous l'effet non d'une mutation brusque, mais d'une lente évo- lution qui est un trait constitutif de leur his- toire. Ce qui changeait, depuis les origines, c'était l'environnement, le recrutement, la for- mation, la pratique, le fonctionnement, l'hori- zon, tandis que demeure un humanisme de base, « la valeur essentielle de l'homme, donc du travailleur » (p. 361). Paradoxe : selon J.-M.C., ce qui a précipité la transformation en détraquant le schéma fondateur, c'est « l'ar- rivée des militants de la J.O.C. » avec leur idée d'une promotion collective, du levain dans la pâte et de la formation par l'action, opposée à celle d'une élite ouvrière chargée de conduire la masse (p/ 357). Pourtant, la JOC ne s'est pas déconfessionnalisée et a même récemment refusé cette voie qui s'ouvrait au niveau inter- national...

On ajoutera un effet de ce travail : il a contribué à préserver et à rassembler des archives dont l'état de pauvreté commença par désespérer l'A. Il est un lieu de mé- moire.

Émile Poulat

65.202 Contributions to Islamic Studies: Iran, Afghanistan and Pakistan. Aarhus (Dane- mark), The Danish Council for the Humani- ties, 1987, 154 p. (Préf. de Klaus Ferdinand) (Studies of Contemporary Islam. Research Programme on Contemporary Islam, 3).

La partie iranienne du présent triptyque est consacrée, par Peter Christensen (p. 4-58), à l'État Qajar (1786-1925) dans sa dernière phase : les ulémas (lettrés en science corani- que, défenseurs de la shan 'a) ont soutenu en 1906 la demande d'une constitution et d'une assemblée nationale, y voyant le moyen de restreindre le pouvoir du Shah et de protéger contre les abus de celui-ci la vieille structure sociale ; mais ils ne souhaitaient ni l'abolition de la monarchie, ni l'adoption de formes euro- péennes de gouvernement La partie afghane traite de l'usage spécifiquement politique de l'islam, dans un but de légitimation divine et d'unification du pouvoir monarchique contre

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