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Bulletin syndical - n°192. juin-juillet-août 2013 S 3 Bordeaux Le changement, enfin ! éditorial Changement de maquette, bulletin en couleur c’est le seul changement notable cette année car sur le plan de l’éducation la déception est grande. la première véritable rentrée peillon reste dans la lignée de celles de darcos et chatel. déception pour les uns, confirmation des craintes pour les autres. nous pouvons tirer un premier bilan de l’action de la nouvelle majorité dans l’éducation nationale. il faut mettre à l’actif du gouvernement la fin de la suppression des postes dans l’éducation nationale et la reconnaissance de la nécessité d’une formation professionnelle pour les futurs enseignants. concernant la loi de refondation de l’école, le bilan est plus mitigé. Si la loi ne ferme aucune porte, ce compromis voulu par le ministre est loin des ambitions que le SneS-FSu porte pour l’avenir du système éducatif. au passif, les conditions de travail dans les établissements continuent de se dégrader. les effectifs restent pléthoriques dans de trop nombreuses classes, les pressions managériales n’ont pas cessé, les réformes continuent à s’appliquer malgré les rapports alarmants et les remontées négatives du terrain, les programmes restent trop souvent incohérents et irréalisables. Que dire de la question salariale. le gel de la valeur du point d’indice se poursuit pour la quatrième année consécutive. il n’y a aucune perspective de revalorisation des carrières et l’ensemble des salariés subit de nouvelles attaques contre les retraites. l’augmentation du nombre de postes offerts aux concours est loin de prendre la mesure de la gravité de la crise des recrutements. pour attirer les étudiants vers les métiers de l’éducation, il faut revaloriser nos professions. la décision de ramener la rémunération des stagiaires au premier échelon est incompréhensible comme les conditions de formation offertes aux étudiants admissibles du concours exceptionnel ou le gâchis des concours réservés. le gouvernement doit prendre conscience de l’échec des politiques menées depuis l’élection présidentielle et de ses conséquences. il prend le risque de pousser certains électeurs dans les bras des bonimenteurs de l’extrême droite. il est temps de rompre avec les politiques d’austérité et de mener une politique ambitieuse pour l’éducation nationale et en particulier pour le second degré. dès la rentrée nous devrons nous mobiliser pour les retraites, les salaires et l’éducation. car sans un rapport de force puissant rien ne nous sera accordé. en attendant, bonnes vacances. Jean-Pascal Méral Secrétaire général du SNES de l’académie de Bordeaux Sommaire page 1 : éditorial pageS 2-3 : à la une pageS 4-5 : actualité pageS 6-7 : métier pageS 8-9 : métier pageS 10-11 : métier pageS 12-13 : cHSct pageS 14-15 : recrutementS page 16 : dernière

Mise en page 1 - bordeaux.snes.edubordeaux.snes.edu/Bulletins/Bulletin_192.pdf · capet Sti, le nouveau capet Sii permet d’enseigner la technologie en collège et tous les enseignements

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B u l l e t i n s y n d i c a l - n ° 1 9 2 . j u i n - j u i l l e t - a o û t 2 0 1 3

S3Bordeaux

Le changement, enfin !éditorial

Changement de maquette, bulletin en couleur c’est le seul changement notable cette année carsur le plan de l’éducation la déception est grande.

la première véritable rentrée peillon reste dans la lignée de celles de darcos et chatel.déception pour les uns, confirmation des craintes pour les autres.

nous pouvons tirer un premier bilan de l’action de la nouvelle majorité dans l’éducationnationale. il faut mettre à l’actif du gouvernement la fin de la suppression des postes dansl’éducation nationale et la reconnaissance de la nécessité d’une formation professionnellepour les futurs enseignants. concernant la loi de refondation de l’école, le bilan est plus mitigé.Si la loi ne ferme aucune porte, ce compromis voulu par le ministre est loin des ambitions quele SneS-FSu porte pour l’avenir du système éducatif.

au passif, les conditions de travail dans les établissements continuent de se dégrader. leseffectifs restent pléthoriques dans de trop nombreuses classes, les pressions managérialesn’ont pas cessé, les réformes continuent à s’appliquer malgré les rapports alarmants et lesremontées négatives du terrain, les programmes restent trop souvent incohérents etirréalisables.

Que dire de la question salariale. le gel de la valeur du point d’indice se poursuit pour laquatrième année consécutive. il n’y a aucune perspective de revalorisation des carrières etl’ensemble des salariés subit de nouvelles attaques contre les retraites.l’augmentation du nombre de postes offerts aux concours est loin de prendre la mesure de lagravité de la crise des recrutements. pour attirer les étudiants vers les métiers de l’éducation,il faut revaloriser nos professions. la décision de ramener la rémunération des stagiaires aupremier échelon est incompréhensible comme les conditions de formation offertes auxétudiants admissibles du concours exceptionnel ou le gâchis des concours réservés.

le gouvernement doit prendre conscience de l’échec des politiques menées depuis l’électionprésidentielle et de ses conséquences. il prend le risque de pousser certains électeurs dansles bras des bonimenteurs de l’extrême droite. il est temps de rompre avec les politiquesd’austérité et de mener une politique ambitieuse pour l’éducation nationale et en particulierpour le second degré.

dès la rentrée nous devrons nous mobiliser pour les retraites, les salaires et l’éducation. carsans un rapport de force puissant rien ne nous sera accordé.en attendant, bonnes vacances.

Jean-Pascal MéralSecrétaire général du SNES de l’académie de Bordeaux

Sommaire

page 1 : éditorial

pageS 2-3 : à la une

pageS 4-5 : actualité

pageS 6-7 : métier

pageS 8-9 : métier

pageS 10-11 : métier

pageS 12-13 : cHSct

pageS 14-15 : recrutementS

page 16 : dernière

à la une

Intra atypiqueatypique, l’intra 2013 a été bousculé par le recrutement de 600 contractuels admissibles qui a nécessité le gel de 200 postes,principalement situés dans les agglomérations bordelaises et paloises.

par ailleurs, le ministère affectera pendant l’été ces contractuels admissibles ce qui a eu pour conséquence l’annulation dugroupe de travail pour des tZr, des ma, des atp ( affectés à titre provisoire) et la suppression de la ccpa d’affectationdes contractuels. tous ces collègues ne connaîtront donc leur affectation à l’année qu’à la veille de la rentrée.

cette atteinte aux droits des collègues et au paritarisme n’est pas acceptable pas plus que le sort réservé aux contractuelsadmissibles qui auront à assumer 6 heures de cours tout en ayant à finir leur master et passer les oraux de leur concours.

le recteur, lors de l’ouverture de l’intra a plaidé « la cause nationale et la solidaritéintergénérationnelle ». certes, mais à quel prix ! c’est pourquoi le SneS Bordeaux appelle tousles personnels à signer la pétition tZr (voir le site internet).

les premiers éléments de l’intra montrent que le cru 2013 est de l’ordre de la piquette. moins depostes, moins de demandes, moins de mutés, moins de tZr et plus de postes restés vacants sontles grandes caractéristiques du mouvement.979 collègues ont été mutés soit 41.5 % des demandeurs. c’est le plus mauvais résultat depuiscinq ans.

les commissaires paritaires du SneS ont proposé des mutations supplémentaires qui ont étésouvent acceptées. c’est ainsi que quatre vingt collègues qui ne mutaient pas ont pu l’être, soit 8.2 % des mutés del’académie.

Les commissaires paritaires du SNES

nous sommes encore dans une configuration où il existeencore 5 mouvements séparés : un mouvement technologiecollège et 4 mouvements correspondants aux 4 disciplinescrées lors la réforme Sti2d : architecture et construction ;énergie ; information et numérique ; ingénierie mécanique.

avec la suppression du capet de technologie et des différentscapet Sti, le nouveau capet Sii permet d’enseigner latechnologie en collège et tous les enseignementstechnologiques du lycée, enseignementsd’exploration Si et cit, les enseignements deSti2d et les sciences de l'ingénieur de la série S.ce capet permet aussi d’enseigner dans lessections de BtS. cela fait beaucoup de possibilitésd’affectation !

le rectorat a prévu l’arrivée de 7 stagiaires de ce nouveaucapet. pour effectuer leur stage, 7 postes ont été réservés :2 postes provisoires et 5 postes budgétaires qui ont été retirésdu mouvement. ces 7 postes sont en lycée sur des servicesde Sti2d. aucun stagiaire n’est prévu en technologie collègealors que 31 postes restent vacants à l’issue du mouvement.ces postes seront donc pourvus par des contractuels ou destZr Sii (sur 9h).

nous avons demandé pourquoi il n’y avait aucun stagiaire entechnologie. l’ipr présent à la commission a expliqué qu’ilsdevaient les valider dans la spécialité choisie pour le concours.

les stagiaires pourront choisir leur mouvement : soit techno,soit Sii. on peut penser que la plupart opteront pour Sii,discipline dans laquelle ils auront fait leur stage. le nouveau

concours prédispose donc naturellement vers lelycée. mais alors comment seront pourvus tous lespostes vacants en technologie collège si il n’y apas suffisamment de recrutements ? Se dirige-t-on vers un mouvement mixant lespostes de techno collège et ceux de Sii ? celaposerait également d’autres problèmes…

nous avons l’impression que l’administration n’a pas bienmesuré toutes les conséquences de la réforme Sti2d et de lasuppression du capet techno sur le mouvement despersonnels. trop de questions restent sans réponses.nous suivons de très prés ce dossier et nous demanderonsqu’un groupe de travail soit réuni au rectorat sur ce point, ainsique sur la gestion des mesures de carte scolaire en Sii.

Alain Leurion

Mutations en SII (Sciences Industrielles de l’Ingénieur) et en Technologie

Quel avenir pour lemouvement SII ?Questions encoresans réponse…

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BAC langues vivantes 2013

les enseignants de langues étant les premiers spécialistesconcernés et compétents, doivent de toute urgence êtreassociés à la mise en place d'une réflexion et de débats collectifssur les modalités souhaitables pour les épreuves de languesvivantes au baccalauréat, conçues et organisées au plannational.celles-ci auront en effet un impact décisif sur toutes les pratiquesen classes de langues au collège et au lycée. cette année parexemple, les élèves ont eu à répondre en français à l’épreuvede compréhension orale (c o), alors que la consigne répétée àl’envie par les inspecteurs de langues a toujours été de tout faireen anglais. ce genre de « détail », qui n’en est pas un bien sûr,doit absolument être réfléchi et débattu posément en amont.les diverses grilles de notation, ainsi que les méthodes de calculattribuant systématiquement des arrondis à la note supérieure,n’auront d’autre effet que de dévaloriser l’examen, et donc letravail des enseignants.le SneS-FSu de l’académie de Bordeaux réaffirme la nécessitéabsolue de modifier les épreuves orales de langues vivantespour la session 2014 du baccalauréat, afin que celles-ci soientterminales et nationales, avec des sujets nationaux, desconditions garanties nationalement, des examinateurs munisd’ordres de mission, extérieurs à chaque établissement, afind’offrir une véritable égalité de traitement aux candidats.

Kei Mc Gregor

LeS dégâTS de La réforMe, SuITe… eT fIn ?

le SneS-FSu de l’académie de Bordeaux déplore la multiplication des contrôles continus, des ccF (contrôles en coursde formation), des eca (évaluations en cours d’année), dans les lycées professionnels, en sections de technicienssupérieurs, dans les enseignements technologiques, mais aussi en collège pour les notes de contrôle continu ainsi quepour les compétences en langues comptant pour le dnB, et enfin la dernière nouveauté cette année : les épreuves oralesde langues vivantes au baccalauréat 2013.

la session 2013, (ou devrait-on dire « les sessions 2013 », tellement il ya en a eu ! ) a imposé aux professeurs de langues de multiplespréparatifs, très souvent de dernière minute, avec des informationsincomplètes et contradictoires provenant à tous moments du ministèrede l’education nationale, des rectorats, des corps d’inspection, et deschefs d’établissement. les professeurs ont été contraints de concevoirdes sujets (3 par langue et par établissement !), d’élaborer des critèresde notation, bien souvent de vérifier les conditions matérielles, de corrigerles épreuves, à l’aide de grilles de notation aux contraintes inacceptables (ex : notation de 6/20 ou 10/20, sans noteintermédiaire) et de saisir les notes par voie informatique, le tout sans qu’aucune rémunération n’ait été prévue.de surcroît, les professeurs ne sont pas couverts par leur hiérarchie vis-à-vis des risques juridiques (droits d’auteur etpropriété intellectuelle) liés à la conception des sujets !

les élèves eux-mêmes et leurs familles, ontvécu ces épreuves nouvelles avec une grandeanxiété, ainsi qu’un sentiment d’injustice etd’inégalité, du fait des épreuves préparéeslocalement, passées à des moments différentsde l’année suivant les établissements, avantd’avoir terminé les programmes, et bien souventévalués par leurs propres enseignants. parfoissans convocation, dans des conditionstechniques diverses et variées, très souventcontraints de suivre leurs autres cours justeavant et juste après les épreuves, les élèvesn’ont pas pu se présenter à un examen dans lecadre posé et solennel que celui-ci exige.les élèves des lycées ont ainsi vu leurs coursconsidérablement perturbés, et ils ont perdu denombreuses heures, en langues et dans d’autresdisciplines également.le SneS-FSu de l’académie de Bordeauxdemande au ministère de l’education nationalede reconnaître cette surcharge de travailconsidérable et exceptionnelle, et donc deprévoir des rémunérations supplémentaires pourcette session 2013.

à la une

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Girondele conseil départemental de l’education nationale (cden)s’est tenu vendredi 7 juin et portait essentiellement sur leszones de tension démographique des collèges en gironde.les évolutions rapides dans le département obligent lescollectivités territoriales à revoir leur plan d’investissementdans plusieurs zones girondines.le conseil général base ses choix de construction d’unnouveau collège sur une série d’enquêtes aux résultatsdivergents selon les acteurs sondés (maire, personnels del’education nationale…). Ses décisions sont égalementbasées en grande partie sur les prévisions d’effectifs dudaSen, souvent sous-estimées ces dernières années.d’où l’importance de toutes les informations locales quevous nous communiquez pour nous permettre de dénoncerces sous-évaluations comptables… qui dégradent chaqueannée nos conditions de travail et d’enseignement.

la situation économique très contrainte ne pousse pas ledépartement à créer de nouveaux collèges mais à installerdes préfabriqués pour pouvoir augmenter les seuilsd’accueil. ainsi, le conseil général reconnaît qu’il a unefaible visibilité dans certaines zones géographiquescomme, par exemple le Sud gironde. il fait alors le choixd’augmenter les capacités des locaux, au moins pendantdeux ans, et de réfléchir à une nouvelle carte scolaire. ducoup, le collège, en rrS (réseau de réussite Scolaire)de cadillac va dépasser les 660 élèves pour une capacitéinitiale de 600. c’est peu compatible avec une réelleambition indispensable pour l’éducation prioritaire. aucollège de la Brède, le seuil maximum de 700 est encoredépassé puisque 734 élèves sont attendus pour laprochaine rentrée. une nouvelle fois, les effectifssurchargés ne créent pas un climat scolaire apaisé, l’effetde masse étant souvent pernicieux en révélant davantageles dysfonctionnements et en facilitant les incivilités. Siencore, on pouvait toujours compter sur les chefsd’établissement… mais bien souvent ces derniers préfèrentle management agressif et infantilisant envers les collèguesau lieu de s’attaquer aux problèmes de vie scolaire etd’affronter les élèves qui posent problème.

Si le changement de sectorisation de la carte scolaire estun levier pour équilibrer les effectifs entre les collèges, il estutilisé aussi par le conseil général pour essayer d’améliorerla mixité scolaire.ainsi, le collège pablo neruda de Bègles devrait bénéficierde la nouvelle sectorisation de la commune pour voir seseffectifs remonter et soulager ceux du collège voisin. làencore ces changements devraient assurer davantage demixité et renforcer l’attractivité de cet établissement.

le SneS-FSu gironde dénonce la paupérisation descommunes périurbaines et rurales qui ne bénéficient pasde la politique de la ville, ni d’un classement rrS alors queles difficultés (financières, sociales, politiques) se multiplientcomme dans la zone de Sainte-Foy-la-grande. notredépartement démontre bien que l’éducation prioritaire nese cantonne pas à l’agglomération bordelaise.

d’une façon plus globale, il faut revoir la classificationactuelle des établissements qui ne correspond plus auxévolutions démographiques et socio-économiquesprofondes et rapides du département. nous sommesintervenus dans ce sens pour chaque situationproblématique notamment celle du collège d’ambarès quipourrait être réaménagé ou reconstruit pour 2017 avec unecapacité portée à 800 élèves. or, cet établissement souffre

déjà de classessurchargées et d’undéficit de mixité sociale,accueille des élèvesmalvoyants et des «enfants du voyage », lesconditions ne sont doncpas optimales pourtravailler au plus près desdifficultés de chaqueélève.

enfin, le conseil généralannonce un grandprogramme pour équiper

tous les collèges en haut débit et teste actuellement deséquipements particuliers (ordinateurs individuels, tablettes,tableau numérique…). il devrait, d’après la loi d’orientation,prendre en charge tout l’équipement et la maintenanceinformatique. Si c’est vraiment le cas, il faut un plan derecrutement de personnel statutaire et qualifié à la hauteurdes équipements à maintenir. au moment où l’on nousimpose de plus en plus de tâches numériques discutables(appel, cahier de texte, saisie de notes, bulletins,environnement numérique de travail (ent)…), il seraitparadoxal d’avoir des ordinateurs, des réseaux et deslogiciels qui ne fonctionnent pas et qui ne soient pasréparés rapidement, comme cela est trop souvent le casaujourd’hui malgré la bonne volonté et le dévouementsurtout bénévole d’une partie de nos collègues chargés del’informatique dans les établissements.

Les élus du SNES-FSU Gironde au CDEN.Catherine Dudes, Cyrille Orlowski

Pour une MIxITé ScoLaIre danS deScoLLègeS à TaILLe huMaIne en gIronde.

actualité

mandat du SneS-FSule SneS-FSu défend une capacitéd’accueil à 600 élèves maximum pour lescollèges.

choix du conseil général

pendant longtemps, le conseil général

avait lui aussi privilégié des capacités

d’accueil autour de 600 élèves pour les

collèges de la gironde. cependant, les

évolutions démographiques ainsi que sa

situation budgétaire ne lui permettent

pas de maintenir cette politique.

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actualité

Landeslorsqu’en 2001 prend naissance l’opération « un collégienun portable » impulsée par H.emmanuelli président duconseil général des landes, tous les espoirs semblentpermis. la révolution informatique déboule dans noscollèges landais, les équipements sont modernisés, lesréseaux informatiques mis en place bouleversant lesusages et propulsant nos jeunes landais dans un XXie

siècle où communication et accès au savoir sont devenusprimordiaux.

pour entretenir ces réseaux et réparer ce parc conséquentd’ordinateurs portables, soumis à la rude épreuve de nosadolescents, le conseil général des landes recrute desassistants informatique, un par collège, contrats emploisjeunes, qualifiés et compétents qu’il vagarder sous son aile pendant 5 annéesavant d’accompagner leur passagesous tutelle de l’education nationale,avec un statut de contrat privé aed(assistant d’education) tice(technologies de l’information et dela communication pourl’enseignement). ces assistants sonttrès appréciés des élèves, desenseignants, qui n’imaginent pas pouvoirse passer de cette aide précieuse, et del’administration locale qui en abuse parfois.

plus de 11 ans après ces recrutements, le bilan humainest très amer. la mauvaise définition de leurs contrats leura interdit d’accéder aux concours de la Fonction publiquecomme tous les aed de France, et ce n’est qu’aujourd’hui,au moment où ces contrats viennent à expiration et où cesjeunes, devenus moins jeunes, sont remerciés quel’education nationale leur reconnaît enfin cette capacité àpasser les concours réservés…pour 2014 ! ce qui signifie

clairement qu’ils vont devoir pointer à pôle emploi et que,dans le même temps il va falloir recruter de nouveaux aedpour assurer les missions indispensables aufonctionnement informatique des collèges. Quedeviennent l’expérience acquise et la connaissance dessystèmes ? comment justifier cette double dépensepublique, véritable gabegie, à l’heure où la nations’enfonce dans la crise ? pourquoi abandonner ainsi despersonnels méritants, qui plus est largement sous-payésau vu de leurs qualifications ?

le SneS landes accorde tout son soutien au combat deces aed informatique.

le SneS landes reprend, au côté de la FSu deslandes et avec le soutien de la section

académique, le flambeau de ce combat.

le SneS landes demande avec force, à tousles niveaux d’intervention du syndicat, qu’unesolution soit trouvée : un vrai emploi stable etconvenablement rémunéré ou a minima, la

prolongation des contrats en fin de droit, letemps que ces aed qui ont permis la réussite de

cette opération puissent passer les concours derecrutement réservés .

Jean-Michel Téodori

éducaTIon eT InforMaTIque danS LeSLandeS : Le grand gâchIS ?

Le ScandaLe deS concourS réServéS

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dernière minute

les élus SneS-FSu au cta ont interpellé le recteursur la situation des aed informatique des landes. lerecteur s’engage à étudier chaque situationindividuelle mais ne propose aucune solutioncollective. nous ne pouvons nous satisfaire de cetteréponse.

notre administration a une lourde responsabilité dans l’amateurisme avec lequel les concours réservés ont été organisés.malgré nos demandes le rectorat a refusé d’établir une liste de candidats éligibles à ces concours. certains candidatsadmissibles ont reçu des informations contradictoires, dans un premier temps l’administration les a autorisés à passer lesépreuves orales laissant entrevoir plus de souplesse dans les conditions d’éligibilité, notamment concernant la prise encompte des années de vacataires puis dans un deuxième temps a maintenu leur non éligibilité. et pourtant le nom decertains de ces candidats non éligibles est apparu sur la liste des candidats admis pour ensuite être retiré. le SneS-FSu est intervenu auprès du ministère afin que chaque situation soit étudiée individuellement. certains candidatsont pu être rattrapés mais la situation globale reste inacceptable. le SneS-FSu continue à exiger un élargissement desconditions d’accès à ce concours et une organisation qui permette à tous les candidats d’être traités sur un pied d’égalité.

J-P Meral

Métier

Hors classe agrégés

les commissaires paritaires du SneS et de la FSu se sont

appuyés sur une analyse fine des résultats de la capn pour

amener l’administration à prendre en compte nos revendications

dans l’intérêt d’un plus grand nombre de collègues de notre

académie pour qu’ils soient promus et revalorisés.

Nos demandes argumentées :

aceux qui doivent prioritairement profiter des « avis très

favorables » des ipr et des chefs d’établissement et surtout

d’un « avis exceptionnel » du recteur sont les collègues au

11ème échelon, n’ayant pas bénéficié d’une promotion récente

par liste d’aptitude et n’étant pas proches de la retraite (ces

derniers sont rejetés en capn). Seuls ces collègues peuvent

véritablement bénéficier de la promotion et sans cet avis, leur

carrière est bloquée.

ale nombre « d’avis exceptionnel » est limité à 10 % des

promouvables. nous demandons que ce contingent ne soit pas

affecté par discipline. en effet, certaines disciplines « jeunes »

perdraient des avis quand des disciplines plus « âgées » ne

pourraient en bénéficier.

l’administration a entendu pour partie nos arguments en

prenant en compte le poids relatif des 11ème pour attribuer les

avis par discipline. parallèlement, les chefs d’établissement et

les ipr ont généralement mieux pris en compte les situations

des collègues en fin de carrière dans l’attribution de leurs avis

(étude exhaustive à venir pour faciliter les interventions des S1

dans les établissements).

Suite à nos interventions en capa, le taux de collègues au 11ème

avec un « avis exceptionnel » continue d’augmenter

sensiblement par rapport aux années précédentes.

Seul bémol, le recteur refuse de prendre en compte

favorablement les collègues supportant un avis négatif du chef

d’établissement ou de l’ipr, donnant à ces évaluateurs un droit

de veto.

En amont de la CAPA de 2013,la capa qui examine l’attribution despropositions rectorales et des « avisexceptionnels » pour la capn de fin juin s’esttenue le 24 avril. nous recevons juste, aumoment de la rédaction de cet article, lesrésultats de la capn.

atous avaient un « avis exceptionnel » du

recteur.

adans le 2nd degré, pour 144 collègues au 11ème

échelon, 88 ont eu un « avis exceptionnel » et 81

ont été promus à la capn.

ales 10 collègues ayant finalement bénéficié

d’un « avis exceptionnel » du recteur grâce aux

interventions de la FSu en capa ont tous été

promus à l’exception d’un collègue dans une

discipline technologique comptant beaucoup de

collègues au 11ème échelon.

Il est important de savoir que :

aSeuls bénéficient d’un gain salarial après une

promotion à la Hc, les collègues au 11ème échelon

avec plus de 3 ans d’ancienneté dans l’échelon

et dans une moindre mesure, les collègues au

10ème échelon avec plus de 2 ans et demi

d’ancienneté dans l’échelon (reclassement à

l’indice du 11ème échelon, l’avancement au grand

choix intervenant à 3 ans d’ancienneté). pour

tous les autres, le reclassement dans la hors

classe se fait à l’indice détenu précédemment.

aactuellement, les possibilités de promotions

permettraient largement à tous les 11ème échelon

d’être promus.

A la rentrée 2012, 93 enseignants du 2nddegré ont été promus à la Hors Classe.

verS une ProMoTIon Pour TouS au deLà de La cLaSSe norMaLe ?

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Métier

notre travail a porté ses fruits, 2013 est un bon cru.après la capn, le taux de collègues au 11ème

échelon promus à la hors classe augmente de 10points atteignant 78 %. on s’approche de notrerevendication que tous accèdent à la retraite sansavoir eu sa carrière bloquée à la classe normale. lescollègues pour lesquels nous avons obtenu un « avisexceptionnel » ont tous été promus.

Mandat du SNES-FSU : nous revendiquons une

refonte de la grille indiciaire avec l’intégration de

la hors classe dans les 11 échelons de la classe

normale qui s’accompagne d’une revalorisation

du point d’indice. en attendant cela, le SneS et

la FSu sont pour l’élaboration d’un barème

transparent et objectif qui passe par l’abandon

des avis des chefs d’établissement et des ipr qui

sont source d’injustices et d’inégalités entre les

établissements, les disciplines et les académies.

la déclaration FSu est consultable sur le site du SneSBordeaux.

http://www.bordeaux.snes.edu/agreges.html

Les commissaires paritaires agrégés du SNES-FSU

Mathieu Dumoulin, Corinne Michelon, François Richard,

Marianne Campagnolle, Nicolas Garret, Julien Leroy

échelon 7ème 8ème 9ème 10ème

11ème

totalliste d’aptitudemoins de 5 ansnon retraitables

autres

proposés à la capn 28 139 90 257

dont avis exceptionnel 46 82 128

promus à la capn 10 78 88

effectif 207 306 380 288 14 100 1 295

% des avis exc/échelon2013 16 % 82% 10 %

2012 16 % 74% 10 %

% des promus/échelon2013 3 % 78% 7 %

2012 4 % 68% 7 %

Répartition des propositions et des promotions à la CAPN de juin 2013

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Métier

CPEla catégorie des cpe était ravie il y a quelques mois quand notre ministre a évoqué l’injusticeque nous subissons en n’ayant pas le même ratio de passage à la hors-classe que les autrescatégories d’enseignants. enfin un ministre qui non seulement connaissait notre existence maisqui en plus se souciait d’améliorer notre situation ! et voilà enfin aujourd’hui, la concrétisationde nos luttes obstinées : le ratio passe de 5 à 7% pour les cpe ce qui nous place au mêmeniveau que les enseignants, c’est officiel. et cerise sur le gâteau cela sera effectif dès 2013.nous attendons donc avec impatience le décret d’application.

Voilà déjà un sujet qui n’aura plus à être traité lors des prochaines discussions sur les revalorisations salariales où seraaussi abordé par nos représentants nationaux le fait que, tout comme les documentalistes, nous n’ayons pas deperspective de carrière contrairement aux autres catégories d’enseignants. nous revendiquons syndicalement uneagrégation, mais s’il y a blocage, et à défaut, peut-être faut-il envisager d’autres pistes qui permettraient quand même unevraie progression de carrière ? n’oublions pas que nous sommes également pénalisés par une indemnité forfaitairedifférente de l’iSo, pas d’indemnité de professeur principal, pas de possibilité de rémunération de certaines actions enheures sup, un taux inférieur pour l’heure d’accompagnement éducatif…certes notre métier est passionnant et c’est pourcela que nous l’avons choisi, mais cela fait beaucoup pour une catégorie qui par ailleurs a du mal à faire respecter ses 35heures, à imposer le respect des textes pour les astreintes, à affirmer son indépendance vis-à-vis de l’équipe de direction,etc.

Si l’on ajoute à ce tableau les difficultés croissantes pour muter –la catégorie est une de celles qui exigent les plus grosbarèmes pour obtenir une mutation- et l’absence notoire de postes dans les établissements, on comprend pourquoi nosélus nationaux multiplient les rV et demandes d’audiences au ministère. l’action du SneS est capitale pour progressersur tous ces points afin que notre catégorie se fasse entendre.

Maryse [email protected]

noS revendIcaTIonS eT enfIn une vIcToIre !

Non-titulairesSi nous ne pouvons que nous réjouir de l’augmentation du nombre de postes ouverts aux concours de l’éducationnationale, le SneS s’inquiète fortement de l’impact de ces mesures sur les non-titulaires enseignants, cpe, copsy del’académie*.

en effet, l’arrivée de nombreux stagiaires mais surtout la mise en place des « contractuelsadmissibles » chiffrés au nombre de 600 par le rectorat va compliquer fortement le réemploid’un nombre important de contractuels. déjà les conditions d’affectations se dégradent puisquele rectorat a supprimé la ccp dite «d’affectation» du mois de juillet et repousse l’affectation«au fil de l’eau» fin août ! cela signifie concrètement que pour les collègues contractuels quiauront une affectation, celle-ci risque d’être encore plus éloignée de leur domicile, ce qui vaengendrer des frais supplémentaires pour une rémunération qui reste faible et pour quellequotité de temps ? de plus que vont devenir les collègues qui ne seront pas réemployés ? le rectorat prévoit-il unaccompagnement spécifique ?

est-il utile de rappeler que les collègues contractuels sont « utilisés » par le rectorat depuis des années pour palierle manque de titulaires, que les conditions de travail de ces personnels sont difficiles avec des contrats souvent àtemps partiel, des frais de déplacement importants, des affectations dans plusieurs établissements et unerémunération faible.

une renTrée 2013 SouS hauTe TenSIon

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Orientationla lutte a payé ! le choix de ne plus transférer les cio auxconseils régionaux est clairement acté. l'évolution du projetde loi sur la refondation de l'école a permis la réintroductiondes copsy dans le texte – mais les menaces sont encoreimportantes. le texte qui vient d'être adopté au Sénat a étél'objet d'attaques sur les conceptions que nous défendons.

on pourrait croire que l'attente soit de rigueuravec le respect du calendrier des travauxparlementaires sur le projet de loi dedécentralisation. Mais il n'en est rien carl'expérimentation nous attend avec la miseen place du service public d’orientationavec une coordination État-Région.l'aquitaine fait partie des six régions qui vonty participer. le contenu nous en est inconnu.

comment interpréter la mise en place de cesexpérimentations ?

il s'agit bien d'une anticipation de la prochaine loi dedécentralisation avec sa logique de convention liant lesrectorats et les régions. la convention n'est ni plus ni moinsque le contournement du transfert échoué ! le transfert auxrégions aurait pu délester les rectorats de cette charge. lesconseils généraux stoppent aussi les financements des ciodont ils ont la gestion, renvoyant encore un surcroît de

charge vers les rectorats. devant cette double contrainte,les rectorats poursuivent donc la politique désastreuse derationalisation de la carte des cio en fermant et fusionnant- dans le silence et le mépris des services. il ne reste plusqu'à accentuer la rhétorique de culpabilisation et servir auxcopsy que la captation par le Spo (Service public de

l’orientation) est l'avenir … il s'agit bien de fairedisparaître notre double spécificité : le publicscolaire que nous accueillons en priorité et le titrede psychologue, perçu comme le dernier verrouà faire sauter. le Spo est un vecteur essentiel decette stratégie. on voit fleurir dans l'ensemble desacadémies des stages de professionnalisation

des acteurs pour le premier accueil. il est toujourscurieux de voir que nous n'étions pasprofessionnels dans nos accueils. la caricatureaurait de quoi nous faire rire si son revers n'était

pas aussi pervers. le partage et l'échange de pratiquesn'ont d'autres buts, dans ce cadre, que de démontrer quenous sommes tous interchangeables. et que l'on peut biense passer de nous dans cette nouvelle conception del'orientation. où alors s'y ranger et abandonner notredéontologie au profit du diktat néolibéral et de ses bonnes

pratiques.

Philippe [email protected]

un fLou réSoLuMenT enTreTenu

Métier

nous considéronsque le rectorat, quiest l’employeur, nepeut se contenter de« remercier » cespersonnels sansplus deconsidération etd’accompagnement.le SneS estdemandeur d’unevraie négociation surce sujet et a interpellé le recteur dans ce sens.

(*le nombre de contractuels répertoriés et classés

suivant un barème est de 1661 personnes pour

l’enseignement secondaire général , technique et

professionnel année 2013-2014)

Denis Villar

[email protected]

toutes nos félicitationsaux 116 collègues

contractuels qui ont réussiaux concours internes ouréservés. le SneS-FSuest dès à présent à vos

côté pour vous renseignersur votre nouvelle carrière

d’enseignant / cpe /copsy stagiaires.

9

c’est avec consternation que nous avons appris au détour dudernier ca, la suppression d’un demi poste d’a.e.d.

c’est sûr que nous étions bien dotés avec 1 aed pour un tauxd’encadrement de 132 élèves, nous allons donc passer à plus de141 élèves en moyenne par aed, pas grave !

cette année a été marquée par des violences récurrentes aucollège, qu’en sera-t-il l’an prochain ?l’administration n’en a cure et de fait elle prend la responsabilité dela dégradation du climat éducatif dans notre établissement.

c’est donc avec détermination que nous effectuerons notre rentréede façon combative.

Marie-Claude Dunord, S1 Collège Aliénor d’Aquitaine à Bordeaux

la situation de ce collège n’est malheureusement pas isolée. cesont 2000 postes d’aed qui vont être supprimés en France,combien dans l’académie de Bordeaux ?le recteur se veut rassurant en affirmant que les suppressionsseront en grande partie compensées par l’embauche de contratsaidés. les élus SneS-FSu au cta ont fermement condamné cettepolitique qui consiste à aggraver encore la précarité. le SneS-FSu continue à réclamer le retour à un véritable statut d’étudiantssurveillants.

aed, hoLd uP !

Métier

Certifiésla capa s’est tenue le 12 juin. le contingent de promotions attribué est défini nationalement de manière uniforme danstoutes les académies : 7 % des certifiés du 7ème au 11ème échelon.

dans notre académie, le contingent de 403 ( et 7 pour le supérieur) aurait largement pu permettre de promouvoir 232 certifiésdu 11ème . cela n’a pas été le cas et 20 % d’entre eux n’ont pas été promus, dont 11 avec 3 ans et plus d’ancienneté d’échelon,exclus à cause d’appréciations insuffisantes. avec 2 avis « très favorable », ils auraient pu accéder à la hors classe. il n’estpas acceptable qu’ils en soient toujours exclus et soient à terme pénalisés sur le montant de leur pension.

Répartition des promotions, par échelon et ancienneté dans le 11ème

horS cLaSSe

pour le SneS, la hors classe doit être considérée commeune suite normale de carrière. en effet, le pouvoir d’achatactuel d’un certifié à l’indice terminal de la Hc est inférieurà celui d’un certifié au 11ème échelon en 1988, avant lacréation de la hors classe, et donc déjà bien dévalorisé àl’époque. empêcher actuellement le passage à la horsclasse à un 11ème échelon pendant 3 ans pourrait donc secomparer à un blocage de promotion du 10 au 11ème

échelon pour un certifié de 1988.

le barème actuel permet pourtant à un collègue d’accéderà la hors classe avec 2 avis défavorables mais avec aumoins 7 ans d’ancienneté dans le 11ème, ce qui est trop long.les commissaires paritaires du SneS interviennent delongue date pour faire augmenter le taux de passage des11ème à la hors classe. leur action a porté car ce taux estpassé de 47 % en 2008 à prés de 80 % cette année. celaa été rendu possible par :

ules modifications de barème, avec la réduction des pointsd’avis et l’introduction de points d’ancienneté dans le 11ème ;

ules appels aux collègues à intervenir collectivementauprès des chefs d’établissement pour que les avis « extrêmement favorable » soient donnés en priorité auxcollègues les plus anciens ;

ules interventions continuelles en capa pour demanderaux ipr d’appliquer le même principe. Sur ce point, lenombre d’avis « extrêmement favorable » est passé de33% à 51 %. en espagnol et Sciences physiques, cetteannée, 100% des 11ème ont obtenu cet avis.Hélas, des ipr persistent à considérer la hors classe comme

l’ultime récompense à réserver aux plus « méritants », sanstenir compte des baisses de pouvoir d’achat et des niveauxde pensions. en technologie, il y a eu seulement 28 % d’avis« extrêmement favorable » au 11ème, 24 % en lettres, 20%en SVt et 18 % en arts plastiques.

cette année, nous avons pu obtenir une mesureparticulière pour les collègues « retraitables » du 11ème

échelon. nous avons proposé lors de la capa la liste des12 certifiés au 11ème échelon, nés avant le 31/12/1953 etavons demandé leur promotion à la hors classe. notreproposition était basée sur des critères clairs applicables àla totalité de la liste. nous avons été la seule organisationsyndicale à faire cette proposition. malgré notre insistance,l’administration n’a retenu que les 8 qui avaient au moinsun avis « très favorable ».

le SneS-FSu rappelle son opposition à cette hors-classeet demande la vraie égalité, à savoir une carrière qui soit lamême pour tous, au rythme le plus favorable, loin de toutespressions locales et arbitraires.

Alain Leurion

echelon et anciennetédans le 11ème 7ème 8ème 9ème 10ème 11ème

ancienneté dans le 11ème

1 an 2 ans 3 ans 4 ans 5 ans et +

nombre de promus 0 2 35 182 184 134 32 14 4 0

effectif 1061 1454 1759 1211 232 159 44 19 8 2

% promus 0% 0,1% 2% 15% 79,3% 84% 73% 74% 50% 0%

déclaration SneS-FSu et statistiques hors

classe certifiés 2013

http://www.bordeaux.snes.edu/certifies.html

10

Métier

Liste d’aptitude au corps des agrégés

la déclaration FSu est consultable sur le site du SneS Bordeaux. http://www.bordeaux.snes.edu/agreges.html

Pour les commissaires paritaires agrégés du SNES-FSU

Mathieu Dumoulin

défendre La ParITé eT L’ancIenneTé

la liste d’aptitude représente donc, comme nous ledéfendons, une promotion interne pour les collègues lesplus avancés dans la carrière. nous revendiquons devéritables possibilités de congés et de formation pournotamment que les plus jeunes collègues préparent lesconcours, une augmentation conséquente des possibilitésde promotion par concours et liste d’aptitude, uneagrégation pour toutes les disciplines, ainsi qu’un barèmetransparent et fondé sur des éléments objectifs.

Cette année encore, la liste d’aptitude a fait beaucoup de déçus. la légèreaugmentation des possibilités (286) ne compense pas les 30% de baisse subiesdepuis 2005. en effet, l’accès au corps des agrégés par liste d’aptitude se fait dansle rapport de 1 pour 7 titularisations prononcées au 1er septembre de l’annéescolaire en cours. le nombre de promotions dépend donc directement de la politiquede recrutement des gouvernements précédents. candidater durant plusieurs annéesen saisissant sa demande sur i-prof au mois de janvier est donc nécessaire.

La CAPN qui s’est tenue fin mai a permis la promotion dans lecorps des agrégés de 14 collègues de l’académie sur les 735candidatures examinées en capa. les candidatures au nombrede 659 l’an dernier ne cessent d’augmenter. c’est un signe d’unerecherche croissante par les collègues de reconnaissance, ainsique d’amélioration des conditions de travail et de rémunération.

En CAPA, le travail des élus du SneS et de la FSu a permis de modifier la liste des propositions rectorales et de mieuxprendre en compte la proportion de femmes en hausse parmi les candidats (56%). avant capa, seuls 28 collèguesproposés étaient des candidates. a l’issue de la capa, elles représentaient 47,5% des 67 propositions (32 propositions).on retrouve la même proportion parmi les promus. c’est imparfait mais les arguments portés par nos élus ont été entendus.nous sommes également intervenus auprès des ipr pour pointer les retards d’inspection qui privent de fait certainscandidats de promotion. enfin, nous insistons pour que les avis portent sur l’ensemble de la carrière. trop souvent, lesévaluateurs (ipr et chef d’établissement) ne se basent que sur les dernières années, ce qui est contraire à la circulaire.

Les 14 promus sont tous certifiés horsclasse et auront tous plus de 50 ans à larentrée (dont les 2/3 auront plus de 55 ans).

11

cHSct

près de trente ans après le secteur privé, les cHSt sont enfin installés dans la fonction publique. les personnels de la

Fonction publique d'état peuvent désormais traiter des conditions de travail dans les comités d'hygiène et sécurité (cHS)

devenus depuis le 1er janvier 2012 des cHSct que ce soit au niveau ministériel, académique ou départemental. il s'agit

pour les délégués des personnels, désignés lors des dernières élections professionnelles et siégeant dans ces instances, de

réussir à leur donner vie et permettre ainsi aux personnels de reprendre la main sur le travail.

des cHSct ont donc été mis en place auprès du recteur et auprès de chaque daSen.

ils concernent tous les personnels de l’éducation nationale selon le dispositif suivant :

les personnels des écoles, des collèges et des

services administratifs départementaux (dSden,

cio, circonscriptions d’ien, centres médicaux

sociaux) dépendent du cHSct de leur département.

CHSCT départemental CHSCT académique

Les missions du CHST

uVisites

uenquêtes

uproposition d’actions de prévention

ucoopération à la préparation d’actions de formation

uparticipation aux projets d’aménagement

uconsultation des documents santé et sécurité

Le champ d’action

le cHSct n’a pas de pouvoir de décision mais une

fonction d’alerte dans ses domaines de compétence.

il participe à la politique globale de prévention des

risques : analyse de situations de travail, propositions

en matière de prévention et suivi de la démarche. il

peut émettre des avis auxquels l’administration est

tenue de répondre.

Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail

Cette année, le CHSCT Académique a

programmé 3 visites d'établissement.

uune visite au lycée Kastler de talence ayant pour thème

de faire le bilan de la mise en place de la réforme Sti et

d’en mesurer les conséquences.

uune visite au lp tregeY de BordeauX sur la

thématique de la gestion d’une crise majeure suite à

l'agression d'un enseignant en début d'année.

uune visite au collège montaigne à lormont avec pour

thème les problématiques liées à la reconstruction d’un

établissement.

après chaque visite, rapport et avis sont rédigés.

Vous trouverez tous les détails sur le site

http://hetsfsu.aquitaine.free.fr/.

12

u contribuer à la protection de la santé et de la sécurité de tous les personnels

u procéder à l’analyse des risques professionnels

u contribuer à l’amélioration des conditions de travail

u Veiller à l’observation des prescriptions réglementaires

les personnels des lycées et du rectorat dépendant

du cHSct académique.

cHSct

Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail

leS outilS du cHSct :

pour exercer cette fonction de prévention des risques, il faut pouvoir les recenser d’où l’importance du document unique

d’evaluation des risques professionnels (duer) et du registre « santé au travail et sécurité », documents obligatoires qui

doivent être tenus régulièrement à jour et mis à la disposition de tous dans les établissements. il s’agit donc de bien vérifier

qu’ils existent dans chaque établisssement.

Le registre Santé Sécurité au Travail (SST)

le registre est à la disposition de toute personne fréquentanthabituellement ou occasionnellement les eple. on doit pouvoiry noter les observations en matière de santé, sécurité, hygièneet conditions de travail, accidents (corporels, matériels, béninsou presqu'accident), risques et amélioration des conditions detravail (chutes, incendie, explosion, risques psychosociaux,harcèlements, violences internes ou externes,…)

Le Document Unique d'Evaluation des

Risques professionnels (DUER)

le duer existe depuis 2002 mais il a du mal à trouverson place dans les établissements scolaires. lerecensement et l'évaluation des risquesprofessionnels est de la responsabilité de tous.chaque personnel doit être en mesure de pouvoirconsulter ce qui a été retranscrit dans ce document.

Le Registre de signalement de Danger Grave et Imminent (DGI)

c'est un nouvel outil indispensable dans la nouvelle procédure du droit de retrait. en cas de danger grave et imminent, il est

indispensable de compléter une fiche de ce registre.

la mise en place des cHSct doit permettre une véritable prise en compte de l'impact des conditions de travail sur la santé

des personnels. il appartient au SneS et à la FSu d'intervenir dans les cHSct pour y faire entendre les positions de la

profession et faire avancer ses revendications en matière de conditions de travail, particulièrement dégradées ces cinq

dernières années.

Patrick Faurens

typeSecrétaires (tous membres de la FSu)

portable courriel du secrétaire courriel des cHSct FSu

cHScta patrick FaurenS 06 03 66 85 74 [email protected] [email protected]

cHSctd24 nicolas iZorcHe 06 34 58 51 02 [email protected] [email protected]

cHSctd33 Valérie pariS 06 46 12 09 35 [email protected] [email protected]

cHSctd40 damien delaVoie 06 18 13 59 80 [email protected] [email protected]

cHSctd47 Jean paul caZeneuVe 06 13 11 22 51 [email protected] [email protected]

cHSctd64 Hervé moreau 06 24 64 71 18 [email protected] [email protected]

Pour joindre les responsables FSU des CHSCT

13

recruteMentS

14

Recrutement : il faut rouvrir les dossiers.rien ne va plus dans la formation des enseignants, le ministère ne semble pas prendre toute la mesure de la crise des recrutements

qui touche nos professions depuis de trop nombreuses années. le ministre peillon brouille les cartes, d’un côté il affirme la nécessité

de mieux former les enseignants et de l’autre il continue à sacrifier des générations d’enseignants en mettant en place un nouveau

concours qui aboutit au final à une régression de la formation par rapport aux années 90.

nouveauté de cette année, afin de palier la crise de recrutement, un concours

exceptionnel a été ouvert. les étudiants titulaires d’un m1 ou d’un m2 pouvaient se

présenter à ce concours afin d’élargir le vivier. d’après les premières informations, peu

d’étudiants de m1 l’ont présenté mais beaucoup de candidats se sont inscrits aux deux

concours.

les admissibles se verront proposer des emplois de contractuels d’une quotité de 6

heures rémunérée 9 heures. parallèlement il faudra qu’ils préparent l’oral du concours,

qu‘ils suivent une formation dans les eSpe et qu’ils préparent leur m2 pour ceux qui n’en

seront pas titulaires. mais ils risquent aussi de se voir proposer des heures

complémentaires afin que leur quotité de service puisse coïncider avec les besoins des

établissements au détriment de leur temps d’étude. le rectorat a demandé aux

établissements de ne faire travailler ces « contractuels admissibles » que les lundis et

vendredis afin que les autres jours de la semaine soient libérés pour la préparation de

l’oral. dans bon nombre de disciplines, comment envisager sérieusement la

concentration des cours sur deux jours. ce ne peut être qu’au détriment des élèves et

c’est mettre d’emblée ces contractuels dans une situation d’échec.

a la rentrée 2014, ceux qui auront réussi l’oral deviendront stagiaires mais à temps plein,

aucune décharge n’étant prévue car ils auront été formés grâce à leurs heures de

contractuels ! une génération de plus d’enseignants qui n’aura pas de formation

professionnelle.

leS admiSSiBleS auX concourS 2014 anticipéS

la loi d'orientation de l'école crée une nouvelle institution chargée de la formation initiale et continue des enseignants et descpe.

l'iuFm disparaîtra le 31 août 2013 et de ses limbes naîtront les prémices de la nouvelle eSpe qui devra dès cette rentrée mettreen place les nouveaux masters meeF (métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la Formation), former les fonctionnairesstagiaires.

elle épousera de fait les anciens contours de l'iuFm. elle conserve tous les sites départementaux.

le dossier accréditation approuvé par les cinq universités d'aquitaine est au ministère.

l'eSpe établissement universitaire de plein exercice sera rattachée au 1er septembre 2013 à l'université de Bordeaux iV commel'était l'iuFm. au 1er janvier 2014, suite à la création de ce grand établissement universitaire bordelais voulu par les conseilsd'administration de Bordeaux i, Bordeaux ii et Bordeaux iV, elle sera rattachée à la nuB (nouvelle université de Bordeaux) si laloi Fioraso relative à l'enseignement Supérieur et à la recherche (e.S.r.) voit le jour, elle sera rattachée à la communautéuniversitaire d'aquitaine en 2015.

nous formulons le souhait que cette nouvelle école ait les moyens de fonctionner, qu’elle ait une gouvernance démocratique.elle doit être le lieu de la formation des futurs personnels de l’éducation autant initiale que continue, lieu de recherche, elle devraaussi mieux s’appuyer sur les réalités du terrain pour apporter des réponses aux interrogations des futurs professionnels del’éducation mieux que ne l’a fait l’iuFm en son temps.

Alain Billate

La nouvelle ESPE (École Supérieure du Professorat et de l’Éducation)

comme sous chatel, ils n’auront

qu’une décharge de trois heures. le

SneS-FSu a dénoncé tout au long

de l’année la lourdeur de leurs

emplois du temps, l’impossibilité de

mener un véritable travail de

réflexion avec leurs tuteurs, les

difficultés à faire concorder les

emplois du temps des stagiaires et

des tuteurs, les déplacements

chronophages et couteux entre les

établissements d’exercice et les

lieux de formation. la diminution de

neuf jours de formation obtenue pour

l’année prochaine n’est pas

satisfaisante. Si elle permettra de

rendre l’année plus supportable pour

les stagiaires, c’est au prix d’une

diminution du nombre d’heures de

formation déjà bien insuffisant.

leS StagiaireS 2013

recruteMentS

15

les lauréats des concours réservés seront

placés en position de stagiaires mais toujours

sans aucune décharge horaire, ils seront invités

à participer aux journées de formation.

traduction : si les chefs d’établissement les

autorisent à s’absenter, ils pourront se rendre

sur leurs propres deniers aux journées de

formation et pourquoi pas en rattrapant leurs

cours. nous n’exigeons que ces stagiaires

bénéficient, comme les autres, d’une décharge

horaire de trois heures. nous n’acceptons pas

que leur formation professionnelle se réduise à

leur expérience en tant que contractuels.

leS concourS réSerVéS

les eap auraient pu être une étape vers les prérecrutements réclamés par le

SneS-FSu mais la gestion de ce dossier est calamiteuse. le ministère produit

un texte fixant des conditions d’emploi inacceptables (12 h par semaine, 52

semaines moins les congés payés légaux, possibilités d’annualisation,

possibilité de prendre en charge des élèves en responsabilité). le ministre suivi

par le recteur de l’académie de Bordeaux donne oralement des consignes qui

pourraient rendre acceptables les conditions d’emploi de ces eap (emplois du

temps de 9 heures par semaine plus 3 heures forfaitaires, pas d’annualisation,

36 semaines de travail, pas de prise en charge d’élèves en autonomie mais

uniquement en pratique accompagnée) mais lorsqu’on arrive à la présentation

des contrats dans les établissements, qui sont les employeurs, ce n’est plus le

même discours. les chefs d’établissement soutiennent dans la plupart des cas

qu’ils ne peuvent pas déroger aux textes et qu’ils sont responsables de leur

application. ce qui explique que bien souvent les ca refusent, à

juste titre, de donner l’autorisation de signer ces contrats d’eap .

la question de la formation des tuteurs n’est pas abordée alors que

ces derniers ont un rôle central à jouer afin d’amener

progressivement les eap vers nos métiers.

leS emploiS d’aVenir proFeSSeurS

la première session du concours rénové se tiendra en

2014, force est de constater que nous sommes loin des

mandats du SneS.

la place du concours, au milieu du m1 pour les épreuves

écrites, va obliger les candidats à consacrer un temps

important à la préparation du concours au détriment de la

formation universitaire d’autant plus que ces concours

auront une dimension professionnelle. nous ne pouvons

qu’être inquiets quant à la formation disciplinaire des futurs

candidats sachant qu’au capes, avant la mastérisation,

plus de 70 % des candidats possédaient une maîtrise.

c’est donc une diminution du niveau de recrutement qui se

profile.

les admis aux concours seront placés en situation de

stagiaires à la rentrée 2014. ils devront préparer le m2,

assurer un mi-temps d’enseignement en responsabilité,

suivre une formation professionnelle et travailler avec leur

tuteur, rien que ça pour la même année. les risques sont

très importants qu’une partie de la formation soit sacrifiée.

Sachant qu’une formation transversale premier-second

degré sera mise en place, c’est la formation disciplinaire

qui risque d’en pâtir.

comme ces stagiaires ne seront pas titulaires du m2, le

ministère en profite pour les rémunérer au premier échelon

alors que les stagiaires actuels sont payés au 3ème échelon

ce qui était censé rendre les débuts de carrière plus

attractifs. c’était insuffisant mais qui peut croire qu’en

baissant les salaires des débuts de carrière les candidats

aux concours vont être plus nombreux.

le concourS 2014

le niveau de recrutement reste le m2 mais nous n’avons pas

d’informations concernant le contenu de la formation des stagiaires

agrégés à partir de la rentrée 2014. il semble difficile de leur faire

partager la formation des stagiaires certifiés sauf à abandonner toute

ambition disciplinaire pour les stagiaires certifiés. mais le plus

inquiétant c’est que le nouveau concours remet de la distance entre

les deux types de recrutement alors que la réforme de la

mastérisation nous permettait d’avancer un pion supplémentaire

vers l’objectif d’unification des deux corps.

Jean-Pascal Méral

et l’agrégation ?

138 rue de pessac33000 Bordeauxtél. 05 57 81 62 40Fax : 05 57 81 62 41courriel : [email protected]

permanencesdu lundi au jeudi de 14h à 17h30le vendredi de 14h à 17h

www.bordeaux.snes.edu

suivez dès à présent le comptetwitter du SneS Bordeaux @SneSBordeaux

S2 dordogneBourse du travailrue Bodin 24000 périgueuxtél. 05 53 05 17 58Fax : 05 53 05 17 57port. 06 85 29 95 [email protected]

S2 gironde138 rue de pessac33000 Bordeauxtél. 05 57 81 62 44port. 06 85 87 29 [email protected]

S2 landesmaison des syndicats97 place caserne Bosquet40000 mont de marsantél. 05 58 93 39 35Fax : 05 58 05 92 65port. 06 85 34 35 [email protected]

S2 lot et garonne14 rue Jean terles47000 agentél/Fax : 05 53 47 13 47port. 06 07 55 96 [email protected]

S2 pyrénées atlantiques66 rue montpensier64000 pautél/Fax : 05 59 84 22 85port. 06 85 34 15 [email protected]

malgré nos résitances, le conseil pédagogique inscrit dans la loi* s’est peuà peu installé avec plus ou moins de facilités selon les situations dans lesétablissements. même si certains chefs d’établissement, voire certainscollègues, voudraient le doter d’un pouvoir de décision, rien dans les textesne lui donne cette attribution. certes, dès l’origine, l’objectif du ministèreest d’utiliser le conseil pédagogique pour contourner le rôle du conseild’administration, des élus et les équipes pédagogiques mais il restepossible de le neutraliser en s’appuyant sur le texte tout en créant unvéritable rapport de force dans l’établissement. d’abord parce que le modede désignation des membres du conseil pédagogique n’a rien dedémocratique, ensuite parce la loi précise que les principales attributionsdu conseil pédagogique sont simplement de « favoriser la concertationentre les professeurs » et de « formuler des propositions ». il est bienévident que pour nous, ces propositions doivent être destinées auxcollègues afin de leur permettre de se déterminer et de recueillir l’avis duplus grand nombre sur le sujet traité. l’heure d’information syndicale dansun premier temps, est un outil très efficace qui peut permettre un véritabledébat hors de toute pression hiérarchique tout en laissant en laissant àchacun la possibilité d’intervenir librement. pour obtenir l’adhésion du plusgrand nombre et dégager une majorité, une consultation sous forme dequestions simples ouvertes ou non, peut ensuite permettre à chacun des’exprimer par exemple par un vote.le conseil pédagogique ne peut et ne doit pas être le seul lieu lieu

d’impulsion des propositions, l’organisation syndicale et les équipespeuvent soulever des questions dans un temps autre que celui ducalendrier administratif des réunions du conseil pédagogique. en ce sens,les représentants doivent être porteur d’un réel fonctionnementdémocratique dans les choix pédagogiques de l’établissement. uneconsultation suivie par une grande majorité des collègues permet ensuiteaux élus d’engager un réel rapport de force face au chef d’établissementlors du vote sur les choix pédagogiques de l’établissement en conseild’administration. l’essentiel étant que les propositions faîtes au ca soientbien celles des collègues et de leurs élus au ca et pas celles d’unehiérarchie intermédiaire de « super-profs » qui superviserait l’activitépédagogique des collègues.

Le schéma de fonctionnement serait donc le suivant :

uconseil pédagogique (concertation et propositions)ucompte-rendu des propositions du conseil pédagogique à destination detous les collègues utemps de réflexion udébat en heure d’information syndicale des propositions du conseil etélaboration de contre propositions si nécessaire uconsultation des collègues uvote sur la base des propositions retenues par les élus au ca.

*article l.421 de la loi n°2001-380 du 23 avril 2005

Pierre Delbourg

Conseil pédagogique, comment neutraliserles hiérarchies intermédiaires.

dernière SNES

S3 BordEaux

conception graphique : Stéphane lestage impression : imprimerie lestrade - av. JeanZay - Bp 20079 - 33151 cenon cedexdirecteur de publication : Jean pascal méralcppap : 1014S07145prix du n° 1€22 - trimestriel abonnement annuel : 12€20