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220 Évaluation des pratiques professionnelles (EPP). Validation dun référentiel de prise en charge ambulatoire de la crise de colique néphrétique L. Rouxel a , P.-H. Maurain b , K. Baldassari a , B. Jouves b , L. Tramolay a , C. Jeambrun b a Commission scientifique SOS Médecins-France, France b Gema, Groupe détude médical accrédité, France Mots clés. Évaluation pratiques ; Colique néphrétique ; SOS Médecins Introduction. L EPP est une obligation pour tout médecin (décret n o 346 du 14 avril 2005). Si ses modalités sont maintenant bien définies, sa mise en œuvre fait encore lobjet dune certaine inquiétude de la part des professionnels de santé, notamment en médecine libérale. La construction doutils rigoureux et adaptés aux pratiques de terrain pourrait permettre de vaincre une part des réticences et de mettre en valeur les bénéfices de ces actions. Méthode. Un référentiel sur la prise en charge de la colique néphrétique à domicile, a été rédigé par un groupe de travail de la commission scientifique de SOS Médecins-France avec le soutien méthodologique de lHAS. Il a été testé par un groupe de médecins urgentistes libéraux au cours dune EPP organisée par un organisme agréé. Une préévaluation rétrospective était préalablement réali- sée par les 16 participants : remplissage de la grille de recueil à partir de leurs dix derniers cas. Un premier séminaire faisait lobjet dun rappel des recommandations, et permettait lappro- priation du référentiel par le groupe. La grille de recueil était ensuite utilisée par chaque médecin pour son autoévaluation sur une période de deux mois. L évolution des pratiques était analysée au cours du second séminaire. Résultats. Le suivi des recommandations apparaît satisfaisant et homogène dans ce groupe. Une amélioration nette de ladhésion était notée, entre les deux séminaires, pour lévaluation de la dou- leur et la prise en charge post-crise (prescription dexamens com- plémentaires adaptés, information du patient et du médecin trai- tant). Le patient a pu être traité à domicile dans plus de 95 % des cas, dans un délai rapide (médiane : 24 minutes). Les prescriptions se rationalisent : AINS en première intention (87 % des cas), dimi- nution du phloroglucinol (4,6 %), seuls les morphiniques semblent encore sous utilisées. L indice de satisfaction des médecins partici- pants à ce programme est proche de 100 %. Conclusion. Le référentiel testé semble bien adapté à lacti- vité des urgentistes libéraux, sa cible pourrait être étendue aux médecins généralistes participant à la permanence de soins. Les modalités dévaluation collective (type groupe de pairs) proposées par lorganisme agréé ont entraîné une excellente adhésion des participants. Au-delà des progrès ponctuels notés ici, le véritable gain est surtout lentrée du médecin dans une démarche person- nelle damélioration de ses pratiques qui a vocation à se poursuivre bien au-delà de ce programme. 221 Enquête nationale sur les filières de la médecine durgence universitaire V. Bounes, F. Fayard, C. Barniol, D. Lauque, J.-L. Ducassé Pôle de médecine durgence, CHU de Toulouse, France Mots clés. Diplome détudes spécialisées complémentaires de médecine durgence ; Formation initiale ; Capacité de médecine durgence Introduction. Après la mise en place du DESC de médecine durgence, nous avons voulu savoir quels étaient les étudiants de cette filière, et si celle-ci est amenée à remplacer la filière de la capacité de médecine durgence (CMU). Méthode. Enquête par entretien téléphonique et courrier électronique auprès des médecins responsables régionaux du DESCMU pour lannée 20062007. Les questions portaient sur le nombre dinscrits en DESC, en CMU, sur la sélection des candidats, leur filière dorigine et sur la possibilité de la réalisation de la maquette des stages obligatoires (réanimation, Samu, accueil des urgences adultes et pédiatriques). Les résultats sont exprimés en moyenne (écart type). Résultats. Dix-neuf responsables régionaux sur 26 sollicités ont répondu. Il y a en moyenne 5 (±4) inscrits (minimum aucun, maximum 13) en première année de DESC pour 17 (±9) inscrits en première année de CMU. Des candidats ont été refusés dans trois régions seulement. Les critères de sélection pour les candidats sont dabord leur motivation (basée sur un entretien individuel), seules trois régions prennent en compte le résultat à lexamen national classant. La majorité des inscrits sont issus de la médecine géné- rale qui est la seule filière représentée dans huit villes. L anesthé- sieréanimation est la deuxième filière la plus représentée. Concernant la maquette des stages, seules huit régions peuvent garantir à ce jour quelle sera respectée. Les autres ne peuvent pas encore se prononcer, et dans deux régions, il est certain quelle ne sera pas validée. Conclusion. Il y a en moyenne trois fois moins dinscrits au DESC de médecine durgence quà la CMU. Dans la majorité des villes il ny a pas eu de refus dinscription. Les critères de sélection sont pour la plupart subjectifs (motivation). La médecine générale est la filière la plus représentée chez les inscrits. Le problème essentiel actuel concerne lincertitude quand à la réalisation de la maquette des stages. La majorité des urgentistes de demain seront issus de la CMU. 222 Mise en place dun enseignement premier secours et gestes techniques pour les étudiants de DCEM1 C. Longo, D. Yatim, J.-C. Auneau, S. Di Bernardo, J. Jenvrin, V. Debierre, P. Le Conte, G. Potel Pôle Urgence, CHU de Nantes, France Mots clés. Formation ; Premiers secours ; Gestes techniques État de lieux. 2004, constatation de labsence denseigne- ment aux premiers secours et aux gestes techniques réalisés en garde aux urgences par les étudiants hospitaliers. Projet de mise en place dune formation facultaire obligatoire pour les DCEM1 : « les ateliers de lurgence ». Obtention de vacations denseigne- ment, à hauteur de 300 heures ; formation de deux moniteurs FPS, acquisition de matériel. Programme de formation sur 20 heu- res, par groupe de dix, réalisé par les médecins du pôle urgence, comprenant : 12 heures formation premiers secours (délivrance AFPS), et soins durgence (RCP avec matériel et DSA), quatre heu- res atelier immobilisation de membre (Mayo-clinic, plâtre membre sup., plâtre membre inf.), deux heures atelier prise en charge des plaies et suture (enseignement théorique sur la désinfection des plaies, leur exploration, le recours au spécialiste et les traitements associés, réalisation de sutures sur bardières de Porc), deux heures atelier gestes techniques (prélèvement veineux, prise VVP, gluco- meter, administration dO 2 , technique pose SU, SNG, PL, ponction ascite, ponction pleurale, méchage épistaxis). À lissue de 20052006, 147 étudiants formés. Évaluation par les étudiants. Soixante-dix pour cent de réponses (102 questionnaires reçus) (Fig. 1). S87 Abstracts

Mise en place d'un enseignement premier secours et gestes techniques pour les étudiants de DCEM1

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S87Abstracts

220Évaluation des pratiques professionnelles (EPP). Validation d’unréférentiel de prise en charge ambulatoire de la crise de coliquenéphrétique

L. Rouxela, P.-H. Maurainb, K. Baldassaria, B. Jouvesb, L. Tramolaya,C. Jeambrunb

aCommission scientifique SOS Médecins-France, FrancebGema, Groupe d’étude médical accrédité, France

Mots clés. – Évaluation pratiques ; Colique néphrétique ; SOSMédecins

Introduction. – L’EPP est une obligation pour tout médecin(décret no 346 du 14 avril 2005). Si ses modalités sont maintenantbien définies, sa mise en œuvre fait encore l’objet d’une certaineinquiétude de la part des professionnels de santé, notamment enmédecine libérale. La construction d’outils rigoureux et adaptésaux pratiques de terrain pourrait permettre de vaincre une partdes réticences et de mettre en valeur les bénéfices de ces actions.

Méthode. – Un référentiel sur la prise en charge de la coliquenéphrétique à domicile, a été rédigé par un groupe de travail de lacommission scientifique de SOS Médecins-France avec le soutienméthodologique de l’HAS. Il a été testé par un groupe de médecinsurgentistes libéraux au cours d’une EPP organisée par un organismeagréé. Une préévaluation rétrospective était préalablement réali-sée par les 16 participants : remplissage de la grille de recueil àpartir de leurs dix derniers cas. Un premier séminaire faisaitl’objet d’un rappel des recommandations, et permettait l’appro-priation du référentiel par le groupe. La grille de recueil étaitensuite utilisée par chaque médecin pour son autoévaluation surune période de deux mois. L’évolution des pratiques était analyséeau cours du second séminaire.

Résultats. – Le suivi des recommandations apparaît satisfaisantet homogène dans ce groupe. Une amélioration nette de l’adhésionétait notée, entre les deux séminaires, pour l’évaluation de la dou-leur et la prise en charge post-crise (prescription d’examens com-plémentaires adaptés, information du patient et du médecin trai-tant). Le patient a pu être traité à domicile dans plus de 95 % descas, dans un délai rapide (médiane : 24 minutes). Les prescriptionsse rationalisent : AINS en première intention (87 % des cas), dimi-nution du phloroglucinol (4,6 %), seuls les morphiniques semblentencore sous utilisées. L’indice de satisfaction des médecins partici-pants à ce programme est proche de 100 %.

Conclusion. – Le référentiel testé semble bien adapté à l’acti-vité des urgentistes libéraux, sa cible pourrait être étendue auxmédecins généralistes participant à la permanence de soins. Lesmodalités d’évaluation collective (type groupe de pairs) proposéespar l’organisme agréé ont entraîné une excellente adhésion desparticipants. Au-delà des progrès ponctuels notés ici, le véritablegain est surtout l’entrée du médecin dans une démarche person-nelle d’amélioration de ses pratiques qui a vocation à se poursuivrebien au-delà de ce programme.

221Enquête nationale sur les filières de la médecine d’urgenceuniversitaire

V. Bounes, F. Fayard, C. Barniol, D. Lauque, J.-L. Ducassé

Pôle de médecine d’urgence, CHU de Toulouse, France

Mots clés. – Diplome d’études spécialisées complémentaires demédecine d’urgence ; Formation initiale ; Capacité de médecined’urgence

Introduction. – Après la mise en place du DESC de médecined’urgence, nous avons voulu savoir quels étaient les étudiants de

cette filière, et si celle-ci est amenée à remplacer la filière de lacapacité de médecine d’urgence (CMU).

Méthode. – Enquête par entretien téléphonique et courrierélectronique auprès des médecins responsables régionaux duDESCMU pour l’année 2006–2007. Les questions portaient sur lenombre d’inscrits en DESC, en CMU, sur la sélection des candidats,leur filière d’origine et sur la possibilité de la réalisation de lamaquette des stages obligatoires (réanimation, Samu, accueil desurgences adultes et pédiatriques). Les résultats sont exprimés enmoyenne (écart type).

Résultats. – Dix-neuf responsables régionaux sur 26 sollicitésont répondu. Il y a en moyenne 5 (±4) inscrits (minimum aucun,maximum 13) en première année de DESC pour 17 (±9) inscrits enpremière année de CMU. Des candidats ont été refusés dans troisrégions seulement. Les critères de sélection pour les candidats sontd’abord leur motivation (basée sur un entretien individuel), seulestrois régions prennent en compte le résultat à l’examen nationalclassant. La majorité des inscrits sont issus de la médecine géné-rale qui est la seule filière représentée dans huit villes. L’anesthé-sie–réanimation est la deuxième filière la plus représentée.Concernant la maquette des stages, seules huit régions peuventgarantir à ce jour qu’elle sera respectée. Les autres ne peuventpas encore se prononcer, et dans deux régions, il est certainqu’elle ne sera pas validée.

Conclusion. – Il y a en moyenne trois fois moins d’inscrits auDESC de médecine d’urgence qu’à la CMU. Dans la majorité desvilles il n’y a pas eu de refus d’inscription. Les critères de sélectionsont pour la plupart subjectifs (motivation). La médecine généraleest la filière la plus représentée chez les inscrits. Le problèmeessentiel actuel concerne l’incertitude quand à la réalisation dela maquette des stages. La majorité des urgentistes de demainseront issus de la CMU.

222Mise en place d’un enseignement premier secours et gestestechniques pour les étudiants de DCEM1

C. Longo, D. Yatim, J.-C. Auneau, S. Di Bernardo, J. Jenvrin,V. Debierre, P. Le Conte, G. Potel

Pôle Urgence, CHU de Nantes, France

Mots clés. – Formation ; Premiers secours ; Gestes techniques

État de lieux. – 2004, constatation de l’absence d’enseigne-ment aux premiers secours et aux gestes techniques réalisés engarde aux urgences par les étudiants hospitaliers. Projet de miseen place d’une formation facultaire obligatoire pour les DCEM1 :« les ateliers de l’urgence ». Obtention de vacations d’enseigne-ment, à hauteur de 300 heures ; formation de deux moniteursFPS, acquisition de matériel. Programme de formation sur 20 heu-res, par groupe de dix, réalisé par les médecins du pôle urgence,comprenant : 12 heures formation premiers secours (délivranceAFPS), et soins d’urgence (RCP avec matériel et DSA), quatre heu-res atelier immobilisation de membre (Mayo-clinic, plâtre membresup., plâtre membre inf.), deux heures atelier prise en charge desplaies et suture (enseignement théorique sur la désinfection desplaies, leur exploration, le recours au spécialiste et les traitementsassociés, réalisation de sutures sur bardières de Porc), deux heuresatelier gestes techniques (prélèvement veineux, prise VVP, gluco-meter, administration d’O2, technique pose SU, SNG, PL, ponctionascite, ponction pleurale, méchage épistaxis). À l’issue de 2005–2006, 147 étudiants formés.

Évaluation par les étudiants. – Soixante-dix pour cent deréponses (102 questionnaires reçus) (Fig. 1).

S88

Figure 1 (voir abstract no 222).

Abstracts

Perspectives. – Pérenniser la formation, évoluer de l’AFPS versl’AFGSU en collaboration avec le CESU, améliorer les moyens péda-gogiques.

A

(trèssatis-faisant)

B(f

Satis-aisant)

C(

Moyen)

Dc

(Nonontri-butif)

Total

Choix du thème 8

2 1 9 1 0 102 Valeur pédagogique 8 5 1 7 0 0 102 Méthoded'enseignement

8

0 2 2 0 0 102

Choix du thème 6

6 2 8 7 0 101 Valeur pédagogique 5 6 3 2 1 2 1 101 Méthoded'enseignement

5

1 3 9 1 1 0 101

Choix du thème 8

8 1 2 1 0 101 Valeur pédagogique 8 1 1 3 7 0 101 Méthoded'enseignement

7

6 2 0 5 0 101

Choix du thème 9

3 6 1 0 100 Valeur pédagogique 8 8 1 2 0 0 100 Méthoded'enseignement

9

3 7 1 0 101

223Les « Jeudis du secourisme », formation continue des chefsd’équipe d’intervention secouristes organisée par le Samudes Hauts-de-Seine : évaluation préliminaire

N.-S. Goddeta,b, G. Dougea, F. Templiera, F. Dolvecka, P. Chardronb,T. Duvernoyb, M. Baera, D. Fletchera

a Samu des Hauts-de-Seine, hôpital R.-Poincaré, Garches, FrancebAssociation secouriste (Croix-Rouge française, Associationdépartementale de la protection civile, Ordre de Malte), France

Mots clés. – Formation continue ; Secourisme ; SamuIntroduction. – Trois associations secouristes, Croix-Rouge fran-

çaise, protection civile et Ordre de Malte, participent au réseau desecours 15 sur notre département. Depuis septembre 2005, notreSamu propose une formation continue (FC) trimestrielle pour leschefs d’équipe d’intervention (CEI) : les « Jeudis du secourisme ».Quatre sessions d’enseignement théorique de deux heures abor-dent des thèmes liés à l’activité de terrain, avec en 2005–2006 :

bilan, oxygénothérapie, accouchement, traumatisme crânien. Audécours de cette première année, nous avons souhaité évaluerauprès des CEI cette FC.

Matériel et méthode. – Enquête déclarative réalisée à l’aided’un questionnaire de satisfaction et d’impact sur les pratiques,mis en ligne sur le site Internet créé pour les « Jeudis ».

Inclusion. – CEI ayant participé à une ou plusieurs des quatresessions.

Exclusion. – Données manquantes.

Éléments analysés. – Nombre de participants par session, nom-bre de sessions suivies, FC associative, intérêt et qualité dessujets, ressenti des participants, évaluation du site Internet, modi-fication des pratiques.

Résultats. – Sur les 170 CEI des trois associations, 88 (52 %) ontparticipé à la FC, 37 d’entre eux ont assisté à une session, 19 àdeux sessions, 22 à trois sessions et dix aux quatre sessions del’année. Soixante-dix CEI ont participé à la première session, 51 àla deuxième, 38 à la troisième et 22 à la quatrième. Quatre-vingt-neuf pour cent ont aussi une FC dispensée par leur association.Soixante et un questionnaires reçus, 54 analysés (61,4 % des parti-cipants). Satisfaction : 96 % des CEI sont satisfaits de la durée et88,2 % de la fréquence des sessions. 95,8 % des CEI ont trouvé lessujets proposés intéressants ou très intéressants. 95,7 % des parti-cipants ont jugé la qualité satisfaisante ou très satisfaisante. SiteInternet : 100 % des CEI sont satisfaits ou très satisfaits de l’inscrip-tion en ligne, 83,3 % de l’accès aux présentations et de l’utilisationdu site. Moins de 42,3 % des CEI déclarent avoir modifié leurs pra-tiques suite à cette FC.

Conclusion. – L’investissement du Samu dans la FC des CEI estfortement apprécié et semble répondre à une attente. La partici-pation est bonne mais pourrait être sans doute améliorée. Cette FCest à poursuivre en insistant sur l’aspect pratique. Elle pourraitaussi servir de base de réflexion pour définir le matériel à mettreen dotation et élaborer des procédures de prise en charge. Uneévaluation plus précise des modifications des pratiques et des rai-sons de non-participation aux sessions est à réaliser.

224Formation au risque de pandémie grippaledans les établissements de sante : qui sont les formateurs relaiset quelle est leur adhésion prévisible au systéme de formation ?

L. Gabillya, O. Guillemina, M. Castelb, M. Dhersa, L. Mathona,P. Petita