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Mondialisation: faire de l’école la nécessité du désir. Descolariser le décrochage Bien et mal être à l’école Une école de savoir : une école de vie Désir et démocratie d’apprentissage Jacques Pain, professeur Émérite, Nanterre Paris Ouest Site: Jacques-pain.fr

Mondialisation : faire de l’école la nécessité du désir

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Mondialisation : faire de l’école la nécessité du désir. Descolariser le décrochage Bien et mal être à l’école Une école de savoir : une école de vie Désir et démocratie d’apprentissage Jacques Pain, professeur Émérite, Nanterre Paris Ouest Site: Jacques - pain.fr. 1- Le « décrochage ». - PowerPoint PPT Presentation

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Mondialisation: faire de l’école la nécessité du désir.

Descolariser le décrochageBien et mal être à l’école

Une école de savoir : une école de vieDésir et démocratie d’apprentissage

Jacques Pain, professeur Émérite, Nanterre Paris OuestSite: Jacques-pain.fr

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1- Le « décrochage »

En France 120 à 150 000 jeunes quittent l’école sans diplôme chaque année2/3 de garçons, 1/3 de fillesCes « sortants précoces » sont 2 fois plus au chômage que les diplômésIls sont 6 millions en UE : 14,4% des 18/24 ansObjectif européen: moins de 10% en 2020

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Les visages du décrochage:parle-t’on des mêmes problèmes?

• Les déscolarisés « sociaux » en France • Les amérindiens guyanais• Les « restavek » haïtiens• Les « slumdogs » indiens ou brésiliens• Les « ikikomori » japonais

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Un décrochage partagé?

• « Je suis hostile à toute entreprise tendant à me réduire à l’« élève » que j’ai pu être. En cet enfant passablement hagard puisque encore inconscient de ses propres raisons d’être et à coup sûr traqué (de par l’appareil coercitif mis en œuvre conjointement par les parents et le personnel enseignant) je ne me reconnais quelque peu que sur le plan affectif, où mes réactions d’alors étaient, par nécessité, sérieusement gardées pour moi. Je vois mal, par conséquent, ce qu’on pourrait trouver de valable dans mes « copies » scolaires ou dans la manière dont, sans goût, j’ai pu affronter telle ou telle compétition. Quant à ces vers, perdus dans un pauvre journal d’écolier, comme ceux qui leur seraient contemporains ou antérieurs je les tiens pour des balbutiements et souhaite qu’on en épargne la lecture à qui veut bien s’intéresser à moi.

• Passant avant-hier devant le bâtiment Chaptal – quitte de la vue en plongée qu’on a sur l’enchevêtrement de ces rails dont Mallarmé confiait que pas un jour ils ne lui avaient fait grâce de la tentation de se jeter du pont sur la voie – j’ai constaté avec quelque surprise que les travaux de nettoyage ne lui avaient pour moi rien enlevé de son opacité. Je souhaite, Monsieur, que l’intérieur vous soit plus clair et que vous l’éclairiez pour ceux qui vous écoutent ».

• André Breton• • Cf. Oury F., Pain J., Chronique de l’école caserne, Maspero 1973, réédition Vigneux, Matrice.

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2- Bien et mal être à l’école

• Souffrir pour réussir! Réussir pour souffrir?

Breton, Mallarmé, Balzac, eurent en horreur nos écoles ; comme bien d’autres, Baudelaire, Rimbaud, Prévert… Ils sont célèbres à présent.

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Pour une bienveillance scolaire:évaluer l’école?

L’observatoire déontologique de l’enseignement

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Bien Mal être à l’écoleO.D. de l’E.

• • Claude Lévi-Strauss suggérait parfois d’écrire : entropologie ; au lieu de : anthropologie. Ce néologisme

provient du substantif entropie qui en thermodynamique désigne une grandeur caractérisant le désordre d'un système. Dans l’esprit de Lévi-Strauss, il s’agit d’étudier les sociétés à l’aune des processus de désintégration qui leur sont inhérents. En définissant un établissement scolaire comme une microsociété, on peut considérer que le niveau d’entropie est un état de dysfonctionnement par rapport à une intention initiale, une mission déclarée, un projet affiché, un objectif annoncé… En définitive, il s’agit d’une somme de ses difficultés, troubles et tensions ; ou plus modestement de l’écart entre le discours et la réalité, entre les mots et les actes.

• Dans le même ordre d’idée, Jacques Pain s’intéresse à une maltraitance scolaire structurelle en notant que les établissements ignorent la parole des élèves tout en développant une vie interne déficitaire en relation et en humanité. Cette incurie faite d’agissements aussi bien que de refus d’agir et de négligences se manifeste de deux manières. D’une part, sous une forme extrêmisée avec des atteintes physiques et verbales couvertes par l’indifférence, l’incompétence ou le fatalisme des adultes ; d’autre part, sous une forme insidieuse avec des pratiques inconséquentes et délétères au niveau de l’accueil, de l’écoute des élèves, de la pédagogie et plus généralement de la prise en compte des problèmes de la vie collective.

• Lévi-Strauss, Tristes tropiques [1955], Paris, Presses Pocket, coll. « Terre Humaine/Poche », 1984, p. 496).• Jacques Pain professeur de Sciences de l’éducation. Octobre 2002.

http://probo.free.fr/textes_amis/violence_institutionnelle_j_pain.pdf. Jacques Pain est professeur émérite de Sciences de l'Éducation à l'université de Paris Ouest la défense, Nanterre. Spécialisé en pédagogie et intervention institutionnelles, violences à l'école et dans les institutions.

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Les Pathologies institutionnelles

Malmenances: sujétion, non reconnaissance, mépris par défaut…

Maltraitances: ségrégation, ironie, catégorisation… Violences: stigmatisation, victimation, persécution…

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3- Vivre le savoir• De la peur - au désir - d’apprendre• La pédagogie "ordinaire" est réglée sur une fréquence psychique, cognitive et du comportement

"ordinaire" partagée par le plus grand nombre. Cette fréquence répond aux critères de normes définies et réglées par des échelles de mesure de l’adaptation, de l’autonomie, des acquisitions, des compétences et des logiques linéaires et stables de compréhension, de représentations et de mémorisation. Dès qu'un élément en rupture dérègle cette fréquence; il réinterroge tous les éléments fondateurs de cette école….

• Dès qu'un élément n'arrive pas à se glisser dans le pas cadencé de l'école, si le conflit intrapsychique ou « interpsychique » ou « sociopsychique » ou interculturel (conflit de loyauté) dérègle trop l'ensemble classe ; il sera alors évalué, diagnostiqué et orienté vers d'autres institutions,

• L'expression de ces conflits peuvent être ou peuvent mettre en avant : des « ratures scolaires », des échecs de socialisation dans le groupe classe, des « dys/compétences », des attentions troublées, des hyperactivités (sauf pour le travail scolaire), des phobies, des contre-productions, des transparences, des somatisations, des provocations, des conduites à haut risque pour les cadres éducatifs ou scolaires, des "clash" à répétition dans la relation à l'adulte et aux autres en général…

• Nous aurions pu imaginer une autre forme d’évaluation ou de diagnostic afin d'analyser la chimie du « Bain Institutionnel, scolaire » dans lequel se développent ces troubles.

• Sylvie Canat, La pédagogie institutionnelle adaptée, Champ social, 2006• Serge Boimare, la peur d’apprendre, Dunod, 2000.

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Les réseaux du savoir

Einstein

Rimbaud

La théorie des réseaux « communicants »: vases, rhizômes, agencements

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4-Du désir en démocratie

• Positiver l’Institution

• Les 4 L : Des Lieux, des Limites, des Lois, un Langage pour (s’)entendre

• Le désir appelle le désir

• Ne rien dire que nous n’ayons fait