Monnaies d'Hierapolis en Syrie / [J.P. Six]

8/12/2019 Monnaies d'Hierapolis en Syrie / [J.P. Six]

1/33

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=-0/ ]

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2/33


3/33

YT.

MONNAIES D'HIEBAPOLIS

EN

SYRIE.

En

adsum

cuius

numen

nicum,

ultiformi

pecie,

itu

ario,

nomine

ultiiugo,

otus

eneratur

rbis.

Apul.

Met.,

i.

Monsieur

W. H. Waddington

a

class

Abd-Hadad,

dynaste

d'Hierapolis

en

Syrie,

deux monnaies

en

argent

de la collection de Luynes,sur lesquelles se lit,outre e

nom

du

dynaste,

elui de

la desse

syrienne

Atergatis.1

Deux

autres

monnaies,

ui

font

partie

de ma

collection,

viennent

nrichir

a srie

montaire,

i restreinte

usqu'ici,

de la

ville sainte des

syriens

et fournissent

uelques

nouveaux

dtails sur la

grande

desse

vnre ux bords

de

l'Euphrate.

C'est

ce

qui m'engage

publier

ces

monuments urieux

et

y oindre

quelques

observations

au

sujet

des

pices analogues

dj

publies.

Voici la description e toutes es monnaies

1. Tte

droite

d'une

desse,

es cheveuxretrousss

t

rattachs

ar

un ien

u sommet

e la

tte,

vec

pendants

d'oreille

t

double

collier

trs-orn.

Derrire

/4'/W

^ 13?),

essus

A

?

Rfiv. Lion

attaquant

n

taureau ourant

gauche.

Des-

sus

Alexandre;

essous

L

(1).

Grnetis

u

pourtour.

1 RevueNumism., 861,p. 9,Pl. II. 1, 2.



4/33

104

NUMISMATICHRONICLE.

jR.

5.

825

grammes.

Didraelnne

tti

ue

fourr.

Collection

e

Luynes

Satrap,

t

Phenic,,

p.

97,

Pl.

XVI. 1

;

Brandis,

Muenzw.

nVor-

derasien,

p.

430;

Blau,

Numism.

Zeit-

schr.,

iii.

1876,

p.

2B4.2

2. Baal

assis

g.

sur

un

sige

sans

dossier.

Devant

lui

thymiatrion.

l tient

e la

g.

un

sceptre,

e

la

dr. des pis Devant1/ (^) et o ?, derrire

HSDDbN,

omme ur le didrachme

rcdent.

Grnetis.

Jiev.

Desse

vtue

d'une

ongue

obe,

lisse

u

bas

la

tte

ouverte 'un

voile,

ui

uidescend

usqu'

la

ceinture

t

ssise

urun ion

ui,

a

gueule

ante,

est

debout

gauche,

ient

e la

g.

leve un

objet

incertain

trois

pis

ou trois

fleurs

3

.

Devant

astre,

errire

^

(tnn37).

Devant

e

lion

Mrv^

A.

Grnetis.

Pl.

VI.

No. 2.

5. 780 r. Didrachmeourr. Ma collection.

Autre,

90

gr.

Lenormant,

atal.

Behr. n.

681,

grav

rebours

l.

II.

1 De

Voglie,

Jourii.

Asiat.,

X.

1867,

p.

131;

Mlanges

'Archol.

Orient.,

p.

47,

vignette.

Sur

cet

exem-

plaire

e

nom

d'Alexandre

'est

pas

lisible,

a

desse

parat

enir

ne

croix

use et

son

nom

est

u

03J

par

MM. Lenormant

t

de

Vogii.

3. Buste

drap

de

face

d'une

desse,

es

cheveux

pars

t

en

dsordre,

vec un collierde

perles.

A

gauche

0

(30)

et

(nnraw). Grnetis.

Rev,

Personnage,

a

tte couverte

'une

tiare

basse,

la

maindr.

eve,

ebout dr.

dans

un char deux

chevaux

ojiduit

ar

un

aurige,

ui

porte

une

coiffure

dentique.

Dessus

)4

igne

e

l'exergue

st

double.

Grnetis.

^

(1)

en

contremarque

ur a

cuisse

du

cheval.

2

La

leon

propose

ar

M.

Blau,

ne

me

semble

pas

pouvoir

tre

dmise,

arce

qu'elle

st

en

contradiction

vec

la

lgende

u

second

iarachme.

3

De

Vogii, Mlang., .

69.

4La lgendene peut gure voirconsist n plus de cinq

lettres.



5/33

MONNAIES

'HIEKAI'OLIS

N

SYRIE.

105

iR.

5.

796

r.

Ma collection.

C'est

l'amiti

de

M.

Imhoof-Blumer,

ue

e

doucette

prcieuse

monnaie

u'il

venait

'acqurir

t

qu'il

bien

voulu

me

cder. Pl.

VI. No.

3.

4. Buste

drap

gauche

d'Atergatis,

oiffe

'un calathos5

trs-orn,

es

cheveux

nattstombant ur

ses

paules,

vec

collier

de

perles.

DerrirenO

(30), devant ' / . . . (nn3T)i l2). Grnetis.

Rev.

Le

bige

du

didrachme

rcdent

ourn

g.

Le

personnage

ans

e char

porte

a cidaris rnele

et

un

ample

tement.

Dessus TinT237. Gr-

netis.

S

en

contremarque

ur

a

cuisse

du

cheval.

M.

5.

850

gr.

Collection

de

Luynes,

Revue

Num.,

1850,

p.

130,

Pl.

XI.

;

Waddington,

Revue

Num.,

1861,

p.

9,

Pl.

II. 2

;

Head,

44

oins

of

Lydia

and

Persia,

p.

44,

Pl.

III.

10 Brandis, . 431. Pl. VI. No. 4.

5. Buste

de

face

d'Atergatis,

oiffe

u

calathos rn e cr-

neaux n

pierreries,6

es

cheveux atts ombant

sur

ses

paules,

avec collier

de

perles.

A

g.

HO (30),

dr.

nnnn*.

Rev

Prtre

arbu,

tu

d'une

ongue

obe

et

coiff

'un

bonnet

conique

ceint

d'un

diadme,

qui

en

dpend,

e tient

debout

g.,

la main

r.

eve,

devant

n

thymiatrion,

ans

un

temple

istyle.

Derrire

ui

Tim:

et

(J

(&

?)

M. 5. 673 r. Didrachmeourr.Coll. deLuynes,

Choix

de

Monn.

Grecq.,

Pl. XI.

24,

Satrap.,

.

89,

Pl.

Y.

;

Waddington,

Revue

Num.,

1861,

p.

9,

Pl.

II.

1

Brandis,

.

431.

5

Macrob.,

Sat.

i.

17,

67.

6

La

remarque

e

Gesenius

ans

on

exique,

ue

a

significa-

tion

premire

e

Ttotp,

rneaux,

st

rayons

olaires,

'induit

penser

que

les

rayons

qu'Atergatis

ortait

utour de la

tte,

d'aprs

Lucien,

Dea

Syria,

c.

32,

Kat 7r

rj

Kc>aXrj

aKTvas

opet

ai

Tvpyov

etc.,

vaient

a forme

e

crneaux,

telsqu'on esvoit neffetntourere hautdu calathos urce

cinquime

idrachme.



6/33

106

NUMISMATIC

HRONICLE.

L'attribution

de

tous

ces didracliraes

Bambyce

est,

sinon

certaine/

u moins

trs-probable.

Le culte

d'Ater-

gatis

tait tellement

concentrdans

cette ville

sainte,

qu'encore

sous les

empereurs

omains e nom

de

la desse

syrienne

'y

lit sur

presque

toutes

les monnaies.

On

retrouve

ussi

sur ces

bronzes e

type

de la

desse

assise

sur e lion

que

montre e seconddidrachme.

Une

autre

preuve

est fournie

par

le costume

d'Abd-

Hadad sur

le

cinquime

didrachme.

Il est vtu

exacte-

ment comme

'taient

les

grands-prtres

e

Bambyce7

t

puisqu'il

n'est

pas

douteux

qu'Abd-Hadad

tait

grand-

prtre

Aterga

is

et en outre

dynaste

d'une ville

en

Syrie,

il serait difficile

e

trouver

une autre ville

que

Bambyce,

o il

ait

pu

tre

investi

de cette

double

dignit.

Les deux

premiers

didrachmes

sont

contemporains.

Les

lgendes

sont es

mmes.

Les

types

du

droit

de l'un

et

du

revers

de l'autre

ont

t

copis d'aprs

ceux des

statres

iliciens

ux

lgendes

nnb^n

et 'nt

CD,8

rapps

du

temps

des

derniersrois

de

Perse,

et

puisque

le

nom

d'Alexandre

t reconnu

dans

l'inscription

par

Levy,9

Brandis10

et

par

M.

Blau,11

ces didrachmes

ap-

partiennent

l'poque

entre

333

et

311,

que

ce soit

Alexandre le Grand ou bien son filsAegus qui soit

dsign

par

la

lgende.

Brandis

a

le

premier

onn

a

transcription

u nom

de

la

desse,

qu'il

lit tonTO.

Cette

pigraphe

se

dcompose

en

nnr,

Ath

et

t.

Ath

a

t

reconnue

omme

e

nom

7

Lucian., .e.,

c.

42.

8

De

Luynes,

Satr.,

Pl.

IV., Y.,

n.

1

8

Brandis,

.

430.

9

44

eitschr.

. D.

Morg.

Gesellsch.,

viii.

p.

1021.

10 randis, . 430.11 Num.

Zeitschr.,

iii.,

1876,

p.

235.



7/33

MONNAIES'HIERAPOLIS N

SYRIE.

107

d'une

divinit

par

M. le Comte

M.

de

Vogu12

et

par

d'autres

orientalistes,13

ans les

noms

propres

NfiSnD

Z

adeaOfj?,

rTO

et

npsriB

=

'

A0rja/cao9,

ournis

ar

les

inscriptions

e

Palmy

e

4

et dans

la terminaison

u

nom

d'Atergatis.

Ath

est mentionne ous

la formeVTO

dans

le

fragment syriaque

de

Mliton,

publi parM.

Cureton,16

ommeun

personnagemystique

e TAdia-

bne,

que

les

Syriens

doraient.

t

me

semble

tre

l'initiale

de

rQt,

bonne,

bienveil-

lante,

pithte qui

convient

parfaitement

la

desse

syrienne

ue

Movers

a dmontr voir t

vnre

ous

le

nom de

Bona Dea.16

nnv est donc

9Arrarya0ff

Atta

la

bonne.17

Le

t

plac

dans le

champ

du

droit

devant Baal doit

tre

expliqu

de la mme

manire.

Dans beaucoup d'inscriptions almyrennes,18a divinit

n'est

dsigne

que par

NMITTl

MDt,

e bon

et le misri-

cordieux,

et

si

l'inscription

n.

3

rend les

mots

(bnnb(H)

nrrannsV)

^rh)

par

(Ma'a)x

Kai T

v'7j

Qaifxeo

ai

('

Arep)yaTei rarpwoi

eo,

c'est

que

les

dieux

n'taientbons

et

bienfaisants

ue

pour

le

peuple qui

leur

tait

consacr.

Une

forme

grecque

du

nom d'Ath semble avoir t

Tans.

C'est

ce

qui parat

ressortir

u

passage

d'Anti-

n

Syrie entrale,

nscr.

Smit.,

. 11,

63.

13

Noeldeke,

Z.

d.

D. M.

G-.,

xix.

p.

92.

M

Inscr.

Smit.,

.

5, 19, 68, 76,

107

30

66.

10

Rnan,

Mm. ur

Sanchoniathon,

Acad.

d.

nscr.,

xxiii.

2,

p.

322-325.

16

Movers,

Phn.,

.

p.

307,

600

v.

Steph.

Byz.,

s. v.

AaoStfccta.

0a

S

0e

.

oi/rcus

>ia>i/.

17

Hesychius:

Arraya#^,

AOapa

rapa

w

Sa

vO.

C'est

ainsi

que

je

m'explique

e

changement

e

ArrapdOrj

v.

Noeldeke,

I.e., p. 109,en Array#??.18 Inscr.

Smit,

. 73 118.



8/33

108

NUMISMATIC

HRONICLE.

pater

de Tarse

conserve

ar

Athne.19 Car si

la desse

n'avait

pas

t

nomme

Gatis

aussi bien

qu'Atergatis,

a

plaisanterie

n'aurait eu

aucune

raison

d'tre et Anti-

pater

n'aurait

pu

soutenir,

mme

pour

se

moquer

des

Syriens,

ue

le nom

d'Atergatis

ne

provenait

que

d'une

erreur.

M. de

Yogii

voit dans Ath un driv de

nv,

tempus

opportunum,

ui dsignerait

un

gnie

bienfaisant,

orte

de Bonus

Eventus.20

Mais le

nom

de la

grande

desse

des

Syriens

doit

avoir une

signification

moins restreinte t

d'un

ordre

plus

lev.

Une

autre

explication,

j

en-

trevue

par Levy,21

m'a t

communique ar

M. M.

J.

de

Goeje.

nnr,

Atta,

est une forme

contractede

nrw,

Anata,

Antuv,

fminin

e

Anu,22

e dieu

babylonien

que

Damascius place la tte de la triade des grands dieux

'Ai>o,

I'Ai>o

et

A.23

Cette

explication

me

semble

en

tous

points

conforme

aux

donnes

historiques. Lorsque

le roi

d'Egypte

Ramss

II

conclut avec

Khtasar,

le

grand

chef

des

19

Athen.,

Deipn.,

viii.

87,

p.

846.

'

Avri-n-arpos

Ta

pacvs

-

XyeaOaL

firjo-L

rpo

v

)v,

n

Tri

j

rwv

vpwv

aaikia'o'a

outw

v

oipocftciyos,

are

Tjpv^aL

Tep

cmSo

xrSe'va

^Ovv

aOitiv,

V7T

ayvota

e

tous ToXXov


9/33

MONNAIES

'HIERAPOLIS

N

SYRIE.

109

Khtas,

le

clbre

trait de

paix,

les

deux

principales

divinits es

Syriens,

mentionnes

ans

le

document,

ont

Set

et Antarta.24

La

premire

moiti de

ce

nom,

An-

tarta,

rpond

/ DE.

En

mme

temps

es

monuments

de la

XYIIIme

dynastiegyptienne

donnent es

images

de Set et d'Anta ou

Anata,

dont le

culte avait

t

introduit e

Syrie

en

Egypte

sous les Ramessides. Sous

le nom

Anata la

desse est

figure,

sur

ces

stles,

assise,

vtue

et

arme;26

ous le

nom

de

Qadesch

et

de

Ken

elle

est

de

face et debout sur

un

lion,26

omme

elle

est

assise

sur

cet

animal

au

revers

du

second

didrachme.

Enfin

sous

le

rgne

de Ptolme

Soter une

inscription

bilingue

de

Lapithos

en

Chypre

ommence insi

D^n

TV

rovb,

ce

que

le texte

grec

rend

par

AOHNAI

Z2THPI

NIKHI, d'o l'on pourraitdduire, que le mot'A6ava

tait

considr

lors

comme

une

inversion e

Ai/a0a.27

Anta ou

Atta

est donc

bien

l'ancien

et le

principal

nom

de

la desse

syrienne

t c'est

par

l'additionde

celui de la

grande

desse

des

Assyriens

star,

qu'a

t

form e nom

d'Atergatis,

ui

tait

e

plus

connudu

temps

de

Strabon,28

de

Pline,29

t

de

Macrobe,30

t

que

donne une

inscription

bilingue

de

Palmy

e.81

Car

M.

Noeldeke

a

constat,32

24

Chabas, Voyaged'unEgyptien, . 888,848. Antarta

(?

nn

rW)

est renduen Grec

par

'A0pa,

Hesych.

s.

v.

'ArrayaOrj.

trabo,

vi.

4,

27.

20

e

Voge,

Melang.,

p.

45;

Dajard,

Culte

de

Venus,

Pl. XIV.

F.

26

Lajard,

.e.,

Pl. XIV.

F.,

Culte

du

cyprs,''

l.

XI.,

et

surtout

.

167

182.

27

e

Vogii,

Mlang.,

.

86

76

Levy,

Phn.

tud.,

iv.,

p.

6,

7.

28

Strabon,

vi.

1,

27

4,

27.

29

Plin.,

H. N.

V., 28,

19.

30

Macrob.,

Sat.

i.

23,

18.

31

Inscr. mit.. n. 8.32 Zeitschr. .D. M.

G.,

xxiv.

p.

92.

VOL.

XVIII.

N.s.

Q



10/33

110

NUMISMATIC

HRONICLE.

que

nnv

est la

forme

ramenne

rgulire

pour

irittfr,

qui

se trouve

dans

le

nom du

dieu Moabite

tPEinntPV

e

la

stle

de

Dhiban

rige

par

le

roi

Msa

de

Moab33

t

ce

nom

nnttfV,

evenu

mnt&B,

Astarte,

ar

l'addition

de

la

terminaison

fminine,34

st

la

transcription

xacte

de

l'assyrien

Istar.

C'est

donc

peut-tre

orsque

les

rois

d'Assyrie

eurent

conquis

te territoire es Httites de

Syrie

et

quand

Bambyce

fut

devenu une

ville

assyrienne,

que

la

desse

syrienne

eut

le

double nom

Istar-

Anata

ou

Atergatis.

Ceci

pouvait

e

faire

d'autant

plus

aisment

que

les

rapports

ntre star et

Anat

taient si

intimes,36

qu'Istar

est

nomme directement

pouse

d'Auu

dans un

texte

traduit

par

G.

Smith.36

De l

vient

aussi

que

les

poissons

taient

consacrs

Atergatis,37

ar

Anu

est re-

prsent ur es bas-reliefs ssyriens, omme e dcrivent

Brose

et

Helladius,

moiti

poisson

et

moiti

homme.38

33

K.

Schlottmann,

Zeitschr,

. D. M.

G.,

xxiv.

p.

649.

34

.

cependant

enormant,

.

c.,

p.

117. Suivant

M.

Fr.

Delitzsch

dans

G. Smith's Chaldaeische

Genesis,

876,

p.

278

280,

e

mot star

n'est

pas

d'origine

mitique,

ais

a

t

emprunt,

omme

ant

d'autres

mots,

l'idiome

e la

popu-

lation

rimitive

e la

Chalde.

35

Geizer,

ur

Cultus

der

Assyrischen phrodite,

ans

Lep-

sius, Zeitschr. .-Egypt.prache,'' iii.,1875,p. 128 134.Istar est aussi

porte

ur un lion,

enormant,

.c..

p.

116

Laiard,

Culte

e

Vnus,

l.

IY.

12.

36

Assyrian

iscoveries,

.

400.

37

Athen.,

Deipn.,

viii.

7,

p.

846.

Mvao-cas

c

iv

dcvr

7Tpl

Ayjo'v

vt*

fiol

fxcv ]

Arepycm

okc

oA7

r)

aaCkicrcraeyovcvcu

al

t


11/33

MONNAIES'HIER

OLI EN

SYRIE.

111

Le

Baal,

qui

sige

en

s'appuyant

sur

son

sceptre

au

droitdu

second

didrachme,

st bien

le dieu

que

Lucien39

dsignepar

le

nom de Zeus. Son

nom

syrien40

e

nous a

pas

t

transmis

par

cet

crivain.

Cependant

Movers,

avec sa

perspicacit

habituelle,

dmontr

par

d'ing-

nieux

rapprochements,

u'un

de

ses

noms

doit

avoir

t

Kivan,

1T041

et le troisimedidrachmevient confirmer

pleinement

etteheureuse

hypothse.

Cette

fois,

n

effet,

le

nom

de

la

desse

est

nroaw,

compos

de

HTO

et

de

et ce dernier

mot

Yekun,

dj

connu

par

un

passage

du

livre

de

Henoch,

cit

par

Movers,42

'est

qu'une

autre

forme e

1YO.

Les

deux

expressions

ekun

et

Kivan

ou

Kvan,

en

Assyrien

Kaivanu,43

dsignent

galement

le

dieu

de la

plante

Saturne,

le

Kpvos

qui

mange

ses

enfants,sur lequel Movers a longuementdissert en

rassemblant

outes

es notices

disperses

ans

lesquelles

l

est

question

de cette

divinit.44

279,

p.

1598.

'Ori

ivOo'oy

vSpa

riva

wvofiafffxivov

lrjv

T

aAAa

Ev

ct)V

ie

wv

xOvo

'ovT

,

Ka'rjv

e

Kal

7roas

ai

yapas vSp.

Lenormant,

Cosm.de

Brose,

.

59.

39

Lucian.,

D.

Syr.,

c. 31. Ka rv

avrol

Ata vra

rpio

ovvoimri'7ilov(tl.

40

'est

ui,

sans

doute,

ui

est

dsign

ar

e

Hadran,

p

'H,

dont a

statue

Mabug

est

mentionne

ans le

fragment

e

Mliton, enan,1.c., p. 824,825. Sur un bronzed'Hadru-

metum

Mueller,

Num.

de l'anc.

Afrique,

i.

p.

52,

n.

29,

p.

57

Suppl.,

p.

42

se

voit

l'image

d'un dieu

barbu,

tenant

des

pis

t

coiff

'un calathos

areil

celui

que

porteAtergatis

et accost

e

l'inscription

ADRVM,

lequel,

omme

ponyme

de la

ville,

ne

peut

gure

voir

ort

d'autre

nom

que

Hadran

ou

'ASpavo,

omme

e nomme

un

bronze

des

Mamertins.

Voyez

sur

Hadranos,

Holm,

Geschichte

iciliens,

.

p.

94,

877

Movers,

.

p.

340.

41

Movers,

.

p.

809,

318,

634,

674.

42

Ibid.,

p.

291.

43

Fmzi,

1.

c.j

p.

472,

514,

515; Lenormant,

.

c.,

p.

378

Haigh, Zeitschr. . Eg. Spr., xv.,1877,p. 68.44

Movers,

.

p.

173,

185, 254,

354. Onsacrifiaites enfants



12/33

112

NUMISMATIC

HRONICLE.

Mais

s'il

n'est

que

juste

de

trouver

Baal

Kvan

men-

tionn

ur es

monnaies

frappes

Bambyce,

l

est trs-

curieux

de

voir

Yekun,

oint

Atta,

ne

former

u'un

seul

nom

pour

dsigner

une

desse. Ceci

dmontre

ncore

une

fois

qu'Atergatis

tait une

divinit

ndrogyne,

omme 'a

dj

conclu,

aprs

d'autres,

M.

Gelzer

des

expressions

d'une tablette

ssyrienne,

ui

rsume es

rapports

mys-

tiques

de la

plante

Ynus

avec

les

autres

astres,

elon

qu'elle

se

montre

avant le

lever ou

aprs

le

coucherdu

soleil.45

Cette nature

ndrogyne

e

l'tre

suprme

st

exprime

sur

quelques

monnaies

syriennes,46

onformment

ux

donnes de

Sanchoniathon

et de

Brose,47

ar

une tte

virile

t

barbue adosse

une tte de

femme

t ne

formant

avec elle qu'une seule tte,double commecelle de Janus.

Sur le

didrachme

qui

nous

occupe

on

ne

voit

que

la

tte

de

la

desse,

mais

elle est de

face,

e

qui

fait

qu'on

peut

a

au

Zeus

d'Hierapolis,

ucien,

c.

58.

Il

ne

me

semble

pas

improbable

ue

la

ville

d'Iconium

onde,

'aprs

Suidas,

.

v.

McSovcra,

ar

Perse,

drive

on

nom

de

JW.

Steph.

Byz.

S. v.

Ikovlov

7roAi

vKaova

r

rot

poi

ov

Tavpov.

3>a


13/33

MONNAIES

'HIERAPOLIS

N

SYRIE.

113

supposer

adosse

une tte

virile tourne

de l'autre ct

et

par

l

invisible,

ui

n'a

pu

tre

indique que

par

la

lgende.

La

grande

ressemblance

e

cette

tte de face avec celle

des

statres iliciens

de

Pharnabaze et

de

Datarne,

peut

faire

upposer, ue

sur ces statresest aussi

reprsente

Anait8,dont le culte,

adopt par

le roi de Perse Ar-

taxerxes

Mnmon,

fut

tabli

par

lui dans tout

son

empire.48

Les

cheveux

de

la

desse

sont

en

dsordre

et

flottent

dans

toutes

es

directions,

omme

'ils

taient

gits par

le

vent ou

par

l'branlementd'une course

rapide,49

andis

qu'ils

sont

arrangs

vec soin sur les autres

didrachmes.

L'explication

de

cette

particularit

encore

t

donne

par Movers,50orsqu'ildmontre u' ctde symbole

de la stabilit

permanente

e

l'univers,

st

plac

TO2,

qui

dnote

e

mouvement,

e

changement

ontinuel

de toutes

choses,

pour

exprimerque

l'union de

ces

deux

principes

opposs,

tabilit

t

mouvement,

e

trouve

ccomplie

dans

l'tre

suprme

et

unique,

origine

et

rgulateur

de toute

vie

et

de tous les

mouvements

osmiques

et,

en

mme

temps,

elui

qui

maintient

'univers la

place qu'il

lui a

assigne

et

les

corps

clestes

dans les

orbites

u'il

leur

a

traces. Le nom du dieu suprme n Syrieest Hadad,

l'unique,

comme

raduitMacrobe.51

C'est

Ahwio,

e

roi

48

ros.

ii.

16, p. 509,

M

; Lenormant,

.c..

p.

149

s.

49

e

Luynes,

Kecherch.ur

a

culte

d'Hcat, p.

5.

50

Movers,

.

p.

293.

51

Macrob.,

Sat.

i.

23,

17.

Deo enim

uern

ummum

axi-

mumque

eneranturdad

nomen

ederunt.

Eius nominis

nter-

pretatio ignificat

nus unus. Hunc

ergo

ut

potentissimum

adorant eum.

Philo

Bybl.

5,

p.

571,

M.

viv

'(ov

1iovoyvry

ov 8i toutoicSovS'KaXovv,ov utovoyevovsvtwsn Kaivvv

KaXovfivov

rapa

rot3>oV

fi.

En

effet,

uivantM. Fr. De-



14/33

114

NUMISMATICHRONICLE.

des

dieux,

selon Philon de

Byblos;62

Ados,

le dieu

androgynephrygien

53

A8aEo,

d'o

descendent es

rois

de Damas.54

Un

cylindre,

ur

equel

son

mage

est

grave,

donne

l'orthographe

n

Syrien

in.55 C'est le

dieu

dont

se

dit

serviteur e

nrns?

des deux

derniers

idrachmes.

Sur le

revers

du troisime

idrachme

st

reprsent

n

personnage

de haut

rang,

tout

pareil

l'Abd-Hadad de

la

monnaie

suivante,

sauf

qu'il

ne

porte

pas

la

cidaris

royale

et

qu'il parat

avoir la tte

couvertede la tiare

ordinaire

des

Perses,

ce

qui

ne

se laisse

pas distinguer

nettement. La tiare

de

l'aurige

est

plus

distincte.

Du

nom de ce

dynaste

l ne reste

que

la

dsinence

VT,

mais

comme e seul nom

propre,

ui

se termine

par

ces

trois

lettres, st,

ma connaissance u

moins,

et

qu'il

y

a place dans le champ pourdeux lettres nviron t mme

des

traces

d'une

lettre,

ui

peut

fort

bien

avoir

t un

,

il

n'est

pas

hasard,

ce me

semble,

d'assigner

provi-

soirement au

dynaste

le nom

de

Schamyathi,

Sa/zf&r.56

La

date

parat

tre nO

(30),

la

mme

que

celle

qui

se

voit sur

les

didrachmes

uivants. Elle

ne

peut

gure

tre

rapporte

u'

l're de

la

conqute

de

la

Syrie

par

litzsch, . c., p. 278, idu signifien en

Assyrien,

.

Say

e,

Elem.

Assyr.

Grammar,

.

55

Z.

d.

D.

M.

Ges.,

xxvii.,

p.

696.

62

hilo

Bybl.,

, 24,

p.

569,

M.

*A8


15/33

MONNAIES)'

HIERA

OLIS

EN

SYRIE.

115

Alexandre,67

uisque

le nom

du

roi de

Macdoine

se

lit

sur

les

deux

premiers

didrachmes,

ui prsentent

rop

d'analogie

avec les autres

pour

leur

tre

de

beaucoup

postrieurs

u antrieurs

n date.

Si le

rgne

d'Alex-

andre a

commenc

our

la

Syrie

en

332,

8

l'an

30 tombe

en

303.

Antigone

rsidait

alors en

Syrie

et

y

resta

jusqu'

l'anne suivante

quand,

la nouvelle

que

Lysi-

maque

avait envahi

ses

tats,

il

partit

la

tte de

ses

troupes, pour prir

la

bataille

d'Ipsus

en 301.

69

Il

faut

donc

qu'Abd-Hadad,

le

grand-prtre

t

dynaste,

qui

sur es

deux derniers

idrachmes 'est fait

reprsenter

dans

les deux

costumes

convenants

sa

double

dignit

religieuse

t

civile,

ait t

reconnu

par

Antigone,

omme

un

prince

tout fait

indpendant.

Sans cela il n'aurait

pas os se fairegraver,d'abord avec un long diadme

royal

dpendant

e son haut bonnet

onique,

puis

avec

la

cidaris crneledes

anciens rois

de Perse.

Il me

semble

trs-probable

u'An

tigone,

par

crainte

de

Ptolme

et de

Seleucus,

ui

s'taient llis

avec

Lysimaque,

ura

accord

ou

confirm

e

grands

privilges

au

sanctuaire e

plus

vnr

en

Syrie,

fin

de retenir

a

population

ndigne

sa

cause

pendant

u'il

faisait

a

guerre

u

loin,

et le

grand-

prtre

e

sera ht

de faire

parade

de

sa

souverainet n

ordonnant ne missiond'espces son effigie. Ceci aura

eu

lieu

la

fin

de

la trentime

nne,

correspondant

u

commencement e

302.

Dans

la

premire

partie

de

la

trentime

nne,

finde

303,

devra

tre

plac

le

troisime

didrachme,

ui porte

e

nom

de

Schamyathi,

rdcesseur

67

M.

Waddington

apporte

a date au

rgne

d'Artaxerxe

Mnmon,

ont a

80me

nne

tombe n

875,

Rev.

Num.,

1861,

p.

11.

58 Num.Chron., N.S., xvii.p. 183.59

Droysen,

Geschichte

es

Hellenismus,

.

p.

522

s.



16/33

116

NUMISMATICHRONICLE.

Abd-Hadad

dans

la

charge

sacerdotale,

ar

Lucien

nous

informe,

u' Hierapolis

on

avait

la

coutume

d'lire

chaque

anne

un autre

grand-prtre,

ui

revtait

lors

a

pourpre

t

ceignait

on

bonnet

pointu

d'un

diadme

d'or.60

Sur

les

premiers

idrachmes

l n'est

pas

encore

uestion

de ces

personnages,

ui

comme

tant

d'autres,

profitrent

de la dissensiondes diadoches

pour

se rendre

ndpen-

dants. Le

roi

rgnant

Alexandre

est seul

inscrit n

toutes

lettres

et

si un autre

personnage

est

indiqu par

le

A

grec,61 ui

se

voit

dans le

champ,

ce

doit tre

un Grec

et bien

probablement

Dmtrius,

le fils

d'Antigone,

qui charg par

son

pre

du

commandement

e

l'arme,

aura eu

besoin

d'argent,

en

312,

aprs

sa dfaite

par

Ptolme

prs

de

Gaza,

pour rparer

es

pertesqu'il

avait

essuyes.62Qui sait s'il n'a pas accordquelque privilge

au

temple

de

Bambyce

contre

une forte

somme

de

di-

drachmes

l'effigie

e la

desse

?

Peut-treaussi

n'est-ce

qu'

titre

d'emprunt,

u'il

s'est

appropri

une

partie

des

trsors onsacrs

dans

le

temple.

De

leur ct

les

prtres

e

Bambyce

semblent voir

pas

mal

profit

u droit

de

monnayage, u'ils

venaient

peut-

tre

d'acqurir,

n mettantdes

pices

fourres ans

le

plus grand

nombre

ossible.

Sans cela il

serait

tonnant

que des six exemplaires etrouvsusqu'ici, trois u moins

60

Lucan.,

C.

42. Kat

r'ov

ri

rr

K0a

c^ovtri.

p^ipcvs

aAo

Kaarov

rco

tTriyiyverai.

lop^vpirjv

/xovi/os

vtos

opt

Kat

i

pnfpv&w

vaSeerat.

61

Quelques

ttradrachmes

iliciens,

u

lion,

portent

ussi

pour

oute

nscription,

antt

e

monogramme

'Antigone,

R.

6,

Catal.

Greppo,

.

1100,

Pl. II.

;

M.

5J,

648=2609,

eake,

As.

Gr.,

p.

127,

tantte

A

de

Dmtrius

M.

6,

1702,

at.

Behr.,

n.

687

M.

5,

17,

coll.

de

l'univers. e Leide

M.

5,

Cat.

Bollin et

Feuardent,

.

5922,

Cat. Subhi

Pacha,

1878,

n.

859.62

Droysen,

.

c.,

i.

p.

874.



17/33

MONNAIES

'HIEHAPOLIS N SYRIE. 117

soient

fourrs

t

qu'il

n'y

en

ait

qu'un

dont

le

poids

atteigne

850

grammes.

A

moins donc

que

l'hypothse

que

je

viens de

proposer

ne

soit

dnue

de tout

fondement,

la

srie

montaire

de

Bambyce

aura

commenc

sous le

rgne

nominal

d'Alexandre

Aegus,

peu

aprs

qu'An

ti

gone

se fut

rendu matre

de la

Syrie

en

315,

pour

finir

ers

301,

3

quand

cettecontre

passa

SeleucusNicator.

Celui-ci n'aurait

pu

tolrer,

si

peu

de

distancede sa

capitale

Antioche,

n

dynaste

riche

et

parfaitement

nd-

pendant, ui

tait en mme

temps

e

souverain

pontife

e

la

divinit

a

plus

vnre

par

la

population

ndigne

de

ses

tats.

Aussi

nous

reste- -il

des

indices suffisants

our

reconnatre

a

maniredont Seleucus

s'y

prit pour

se

sou-

mettre es

prtres

e

Bambyce.

Elien dit

qu'il

changea

le nom de la ville en Hierapolis.64 Lucien raconte en

dtail,

comment

e roi

envoya

sa

femme

Stratonic

pour

btir

ses

frais

un nouveau

temple

suivant le

modle

grec

et comment

a reine

se

fit

nitier

ux

actes

religieux

et

pritpart

aux

crmonies,

ue

clbraient es

Syriens

n

l'honneur

de leur desse.65

Toutefois et

crivain

n'a

pas

fait

ressortir

t

il aura

eu ses

raisons

pour

ne

pas

le

faire,

que

ce

Combab,

dont Stratonic

e

passionne,

n'est

aussi,

63

Droysen,

.

c.,

i.

p.

888

s.

Il

n'est

pas

superflu,

eut-tre,

de

remarquer,

ue

es

ttradrachmes,

u'il

est

d'usage

e

classer

Antigone,

e

roi

d'Asie

et

qui,

dans ce

cas,

auraient

t

frapps

n

Syrie

ntre

806

et

802,

me

semblent

tre

d'une

date

plus

rcente

t

provenir

'un atelierde

Macdoine

ou

d'Asie

Mineure.

L'Apollon,

ssis

sur la

proue,

parat

con-

temporain

e

l'Apollon

ssis

sur

'omphalos

es

ttradrachmes

d'Antiochus

.

et

I.

La tte

de Poseidon

servi

de

modle

pour

plusieurs

monnaies

macdoniennes.

Aussi

e

classerais

plus

volontiers

es

ttradrachmes

u

fils

de

Dmtrius,

u'

son

pre.

64Aelian., Hist. An., xn. 2.65

Lucian.,

.

17

27.

VOL.

XV11I.

.S.

K



18/33

118

NUMISMATIC

HRONICLE.

commeMovers

l'a

reconnu,66

ue

le dieu Baal Kvan lui-

mme,

vec

lequel

la reine

contracte ne union

mystique,

qui

fait

d'elle une nouvelle

Atergatis,

ui

donne

tous les

droitsde la desse

et

la rend souveraine

Hierapolis,

qui

devient

depuis

lors

une ville

grecque.67

C'est

de

cette

faon,

i

je

ne me

trompe,

ue

Seleucus a

fait

rentrer ous

sa domination out un district e la

Syrie,

qui

menaait

de

lui

chapper

et

qui plus

tard,

quand

les

rois de

Syrie

eurent

perdu

leur

puissance,

devint encore une fois

un

petit

tat

spar,

rgi

par

Denys,

fils

d'Hraclon.68

Antiochus

IY

parat

avoir accord ou confirm

Hierapolis

les

droits montaires.

Mionnet

enregistre

quelques

bronzes,

frapps

sous le

rgne

de

ce roi

69

et celui

d'Alexandre

Bala,70

qui

portent

la

lgende

lEPOnOAITilN et sur lesquels ne manquent pas le

taureau

et

le

lion,71

ymboles

des

grands

dieux

syriens,

dont

es caractres

pposs

sont

exprims

par

la lutte

de

leurs

animaux sacrs

sur le

premier

didrachme.

Puis,

aprs

un

long

ntervalle,

iennent es

monnaies

mpriales,

qui

commenent

ous

Trajan

pour

durer

usque

sous

les

66

Movers,

.

p.

687.

67

Ainsi

ue

Stratonic

Hra,

Seleucus t son fils

Antiochus

furentssimils Zeus et Apollon,es autresgrands ieux

d'Hierapolis.

Lucian.,

c. 85.

v.

Corp.

Inscr.

Graec.,

n.

4458.

IEPEIZ-

ZEAEYKOY

AIOZ

NIKATOPOZ KAI

ANTIOXOY

AnOAAlNOZ

ZTTHPOZ.

A

ces sur-

noms

orrespondent

es

types

montaires

e ces

rois.

68

trabo,

vi.

I.

7.

rpo

to

E{/priys

ri

cai

Baftviaj

Kal

r

Bepota

ai

j

Hp/cXctar

Amova,

iro''v

a

rvpavvovfieva

7TOT6

ir

lowa-iov

ov

HpaKcctvo.

tehet

'

rj Hp/ceia

raSovs

IK0(TLOV

W

A077v

pOV7JSvpp770Tl8o.

69

Mion.,

.

p.

89,

n.

840;

p.

188,

n.

86,

86bis

70

Ibid.,p. 55,

n.

480.

71

Un

lion e voit

encore ux

pieds

d'Apollon

ur un

ttra-

drachme e Seleucus II. Duane, Coins of the Seleuc.,Pl. III. 22

Mion.,

uppl.

viii.

p.

15,

n.

87.



19/33

MONNAIES

'HIERPOLJS

N SYRIE.

119

Philippe.

Ces

bronzes n'ont souvent

pour type

que

le

nom

de la desse

syrienne,

entour

d'une couronne.

D'autrefois

on la

voit

assise sur

le lion ou

entre

deux

lions,72

ccompagne,

omme

utrefois,

'une

lgende

ex-

plicative,

06AC CYPIAC lePAnOAITilN.73

Du

temps

des

empereurs

Hadrien et Antonin

le

pieux,

la

suite

mpriale

st

interrompue

euxfois

par

desmonnaies

autonomes

aux

types

d'Antioche et

aux dates

de l're

des

Seleucides

447,

457, 471,

473

(135,

145,

159,

161

aprs

J.-C.),74

mais les

pices

les

plus

intressantes

ont

celles

qu'ont

publies

Pellerin et

Neumann

AYT.KAI

.

MAP. AYP-CG

. AA6

C6B-

Buste

dr.

d'Alexandrevre

vec le diadme

radi

t

e

paludamentum.

i?^.-oeoi

CYPIAC

(lepon)OAiTiiN.

Edicule

surmont

'unecolombe t dans

equel

st

place

une

aigle

gionnaire.

A

g.

Baal-Kvan

barbu,

vtu

d'une

longue unique,

e calathos

n

tte,

un

sceptre

dans la

dr.,

est assis entre deux

taureaux.

A

dr.

Atergatis,

tue

et coiffe e

mme,

ans

la dr.

sceptre,

ans la

g.

fuseau(?),

est

assise

entredeux lions. A

l'exergue

ion

passant

dr.

M.

8.

Cab.

de

Vienne

Neumann,

Numi. vet.

ined.,

ii.

p.

74

80,

tab.

iii.

2

;

Eckhel,

D.N. V., iii.p. 262 Mion.,v. . 141,n.54

Lajard,

Culte de

Vnus,

.

128,

Pl.

III.

B,

n. 1.

IOYAIA

MAM6A

C6BAC

.

.

. .

Buste

iadm

dr.,

avec

e croissant.

72

Macrob.,

Sat.

.

28,

20.

Sub

eodem

Adargatidis)

imul-

acro

pecies

eonum

unt.

De

Vogii,

Mlang.,

.

68,

Vign.

73

Mion.,

.

p.

189

s,

n.

37

39;

.

viu.

p.

110,

n.

84 bO.

74

Eckhel, D. N.V., iii.p. 261 s. ; Mion., . p. 138,n. 33,35 S. viii.

p.

109,

n. 28 33.



20/33

120

NUMISMATIC

HRONICLE.

Ke.-

0AC

(CYPIAC lPOn)OAIT12N.

Mme

revers t mme ion

l'exergue.

M.

7. Catal.

Grau,

n.

2457.

AYT.

K.

M. A.

ANT2N6INOC

C6B.

Buste aur

de

Caracalla

dr.,

vec e

paludamentum.

Bev.-

AHMAPX . EE

. YnATOC

TO A.

Mme

typeA l'exergue igledeface, es ailes ploy-

es,

a tte

ourne

droite.

M.

8.

.

.

.

Pellerin,

Mlanges,

.

p.

189,

Pl.

VIII.

12.

Eckhel,

.

c.,

p.

296,

croit

e

ttra-

drachme

frapp

Antioche,

ont

l'atelier

serait

sign ar

'aigle, ui remplace

e lion

l'exergue.

Cependant 'aigle pourrait

-

signer

e

monnayage

mprial

n

argent

ar

apposition

ux

espces

municipales

n

bronze.

Le

type

du revers

est

conforme la

description

u'a

donneLucien75des statuesen or places dans le sanc-

tuaire du

temple

Hierapolis,

sauf

l'aigle

lgionnaire

pose

devant 'dicule.

Cet dicule en

or,

dont le

fate est surmont

ar

une

colombe,

st bien ce

que

Lucien

nomme

Grj/xrjLov,76

et

que

cet

auteur a trouv si difficile

dcrire,

ue

sa

des-

cription

n'est

pas

devenue

suffisamment

laire

pour

les

lecteurs de

son

ouvrage.

On

l'identifie,

it

Lucien,

avec

Smiramis t cette

desse,

dont a

colombe

st le

symbole,77

75

Lucian.,

. 31.

76

Haigh,

Z. f.

Aeg.

Spr.,

xv.

p.

88:

Relying

n

evi-

dence

to

the

same

effect,

o be

advanced

n the

sequel,

am

convincedhat

this

ymbol

f

divinity,

he

most

acred

thing

which he Chaldaeans

new,

was in

the

form

f a

pavilion.

Lucian.

c. 33

'Ey

/cra>

jMfrorepuiv

0 rr)K

oavov

Xko

pv


21/33

MONNAIES

'HIERAPOLIS N SYRIE.

121

est

la

fille de

Hadad

et

d'Atergatis

u

Dercto,

expose

par

sa

mre et

leve

par

le

pasteur

Simmas.78

C'est

Simi,

la fille

de Hadad

du

fragment

e

Mliton,

charge

de

puiser

de l'eau

la mer

et de la

jeter

dans

le

puits

de

Mabug,79

e

qui correspond

u

rcit

de Lucien

et

aux

rapportsd'Atergatis

avec

l'eau,

dont le

symbole,

es

poissons,

ui sont

spcialement

onsacrs.80

En

mme

temps

Pellerin

a fait

graver

trois monnaies

en

argent,

de

diffrent

module, tradrachme,

idrachme,

et

drachme,

ui,

ce

qu'il

dit,

sont

de

mme

fabrique

t

ont

t

frapps

vraisemblablement

ans la

mme

ville.

Il

y

a lieu

de

croire

u'elles

sont aussi de

Hierapolis

et

que

le

nom

de

la

ville

n'est

absent

que

parce

que

la fabri-

cation de

monnaies n

argent

tait rserve

l'empereur.

1.

AYTOKP

.

KAIC

.

NP

.

TPAIANOC CB

.

rePM.

Tte aure

de

Trajan

dr.

Rev

AHMAPX .

Z

.

YI1AT . B

.

Buste

drap

dr. d'un dieu

barbu,

qui,

le calathos n

tte,

tient de la

g.

un

sceptre,

e la

dr. un

objet

incertain.

M.

7

Pellerin, Ml.,

.

p.

182-184,

Pl.

Vili. 1

;

Mion.,

i.

p.

691,

n. 525.

2. Mme gende t mme te.

liev. Mme

lgende.

Buste

drap

g.

d'une

desse,

coiffe e

mme

manire,

enantde la

dr. un

sceptre,

e la

g.

un fuseau

?)

M.

5.

.

.

.

Pellerin,

.

2

Mion.,

n.

528.

78

Movers,

.

p.

632.

79

Renan,

.

c., p. 824,

325.

80

Athen.,

Deipn.,

viii.

7,

p.

346

rj

Se

yc

ATcpyri,

xnrep

SvQoscyei AuSs, KaTewovTLaOr}cv rr7TpAo-KaAwva

XtfLvy.



22/33

122

NUMISMATICHRONICLE.

8.

AVTOKP . KAIC . N6P .

TPAIANOC .

C6B

.

rPM

.

AAK

.

Mme te.

Rev.-

AHMAPX

.

Z

.

YI1ATO

.

T.

Buste

drap

g.

d'une

desse,

enant

e

la dr.

sceptre,

e

la

g.

patre.

M.

4. .

. .

Pellerin,

.

8

;

Mion.,

.

694,

n. 548.

Le buste du dieu barbu est pareil, ainsi que l'a vu

Pellerin,

celui

du bronze

de

Hadrumetum,

ont

l a t

question plus

haut.

Ce

doit

donc tre

Hadran,

le

dieu

syrien.

La

desse,

coiffe

u

calathos,

st

trop

semblable

celle

qui

est

reprsente

ur

les

deux derniers

di-

draclimes

de

Bambyce,

pour

ne

pas y

reconnatreAter-

gatis

et l'autre

desse,

coiffe

n

cheveux,

omme

Atta sur

le

premier

didrachme

reprsente

ans doute la desse

syrienne ous cette utreforme. Ces monnaiesde Trajan

donnent encore

une

fois

une

illustration

du

passage

d'Apule,

o

il

est

dit,

que

la

grande

desse

tait

vnre

sous

une foule

de

formes iverses

t de nomsvaris.81

Il est

prsumer,

u'il

existe

encore

d'autres

monnaies

qui

ont fait

partie

de

la srie montaire

i intressante

e

Bambyce.

Pour

le moment

e

n'en connais

pas,

mais il

y

a

quelques

pices, syriennes

u

phniciennes,

dont le

lieu

d'mission

peut

tre cherch

dans

le

nord aussi bien

que dans le sud de l'ancienne cinquime satrapie de

Darius.

Quoique

plusieurs

d'entr'elles

aient t

dcrites

dernirement,

lles

sont

assez

remarquables

pour

en

dire

encore

quelques

mots.

81

Apul.,

Metam.,

xi.

p.

257.

En

adsum-

cuius numen

unicum,

multiformi

pecie,

itu

vario,

omine

multiiugo,

otus

veneratur

rbis.

V.

aussi

Corp.

nscr.

Latin.,

VIL

p.

187,

n.

759.

4

mminet

eoni

Virgo

caelesti

itu

spicifera,

usti

n-

ventrix,

rbium

onditrix,

x

quis

muneribus osse

contigit

deos. Ergo eademmaterdivum,Pax, Virtus,Ceres,dea

Syria,

ancevitam

t

ura

pensitans.



23/33

MONNAIES

'HIERAPOLIS

N SRIE.

123

1. Tte

dr.

barbue

t

coiffe'une iare

?)

Devant

.

Rev

Personnage

u,

dr.,

combattant

n

lion

dress

devant

ui. Dans

le

champ

t.

M.

1.

O52

r.

Imhoof-Blumer,

Choix de Mon.

Gr.,

Pl.

VII.

230;

N.

Chr.,

N.S.

xvii.,

.

211,

n.

7.

PL VI.

No.

7.

La nuditde

l'Hercule,

qui

combatle

lion,

dmontre

ue

cette

monnaie

date

du

temps

o

les Grecs dominaient

j

en

Asie.

Elle a sans doute

t mal classe

parmi

les

monnaies

attribues

Sidon.

Le

ta,

qui

s'y

lit des

deux

cts,

la

rapproche

des

deux

premiers

didrachmes de

Bambyce,

ur

lesquels

cette

ettre

revient

aussi

par

deux

fois,

aprs

le nom de

la

desse

et

devant

le Baal assis.

L'attribution

e

cette

olie

monnaie

Bambyce

seraitce-

pendanthasarde.

2. Lion

vu de

face,

es

pattes

tendues,

ervant

e

support

une

tte

olossale

arbue,

ue

de face.

Grnetis.

Rev

Tte

barbue

g.,

coiffe

'un

calathos

rnel,

vec

pendants

'oreille t collier e

perles.

Grnetis.

M

li.

O61-

1.

Mion.,

.

p.

645,

n.

2g;

Rois

Grecs,

p.

187,

PL

LXV.,

n.

18.

PL

VI.

No. 6.

Cette pice pourraittre range avec quelque raison

Bambyce,

vu

l'analogie

de la tte

du

revers avec

celle de

Baal

sur

le bronze

de

Svre

Alexandre,

dcrit i-dessus

mais

toute

hypothse

ce

sujet

serait

dnue de fonde-

ment,

ant

que

le

type

du

droit n'aura

pas

trouv

d'ex-

plication

atisfaisante.

8.

Tte

barbue

dr.,

couverte

'un

casque

corinthien

aur,

avec

cimier.

Rev Divinitbarbue, e bas du corpset le bras dr.

envelopps

ansun

manteau,

ssis dr.surune



24/33

124

NUMISMATIC

HRONICLE.

roue

aile. De

la

g.

il

tient

un

pervier.

De-

vant

ui

grande

tebarbue

g.

Dessus

(VP).

Le tout

dansun carr reux

bord

d'un

cordon.

M.

3.

830

r.

Brit.

Mus.

Combe,

l.

XIII.

12

De

Luynes,

Satr.,

Pl. IY. 4

;

N.

Chr.,

N.S.

xvii.,

.

229,

n.

48.

Pl.

YI.

No.

8.

La tte du droit est si exactementsemblable celle de

l'Hadranos

du

bronze

des

Mamertins,82

u'il

n'est

pas

douteux,

qu'encore

sur

cette monnaie-ci

l

faille

recon-

natre e

dieu

syrien

Hadran,

dj

mentionn

lus

d'une

fois.

L'autre

divinit,

qui

lui

est associe

sur cette

monnaie

est,

ainsi

que

la

lgende l'indique

Jahu,

dieu chalden

d'aprs

Lydus

r83

?

XaXaoi toi/

eoj/'I

w

Xyovaiv,

pri rov


25/33


26/33

126

NUMISMATIC

HItONICLE.

8calondans

le

mythe

onserv

ar

Xanthos

le

Lydien.89

Aussi le

voit-on

figurer

ux

pieds

de la

desse,

qui

tient

la

colombe,

ur les

bronzes

d'Ascalon

pendant

es

rgnes

Antonin

0

et de

plusieurs

de ses

successeurs.91

Des

figures

e

Dagon

fort

emblables

e

trouvent ur

es

monnaies

d'Itanus,

et sur des

ttradrachmes ux

types

d'Alexandre,

ue

M. Mueller92

ssigne

cettemmeville

de

Crte.

Le

lion,

symbole

d'une

divinit

qui

est

porte

par

deux de

ces animaux sur

les

bronzes

du

temps

de

Macrin et

d'Alexandre

Svre,93

marche sur des

rochers.

C'est

ainsi

qu'Ascalon

tait

situe

elle-mme ur des

rochers,

ui

s'avancent

usque

dans la

mer,

'lmentde

Dagon,

et

qui

semblent

avoir

donn le nom la

ville,

ibptp?.94

Sous

Antonin

et

Marc-Aurle

les bronzes

montrent ncore Neptune, le pied pos sur un rocher

et

s'appuyant

sur

le

trident,

'ancien attributde

Da-

gon.95

Le

poids

est celui

des

statres

'Aradus,

o

Dagon

est

aussi le

type

de

quelques

monnaies

de

moyen

et

de

petit

module,

ue, d'aprs

l'inscription,

'ai

cru

pouvoir

lasser

cette

ville.

C'est

que,

quand

le

Priple

de

Scylax

fut

rdig,

Ascalon

tait,

omme

Aradus,

ux

Tyriens

t

faisait

89

Athen.,

Deipn.,

viii.

7,

p.

846.

'ArcpyrtKaTCirovriaOrj

fiera

y0vo

ov

vtov

iv

ttj

nepl

AaKaXwvaiuvn.

90

Mlanges

e

Numism.,

i.

p. 151, Viern.

9*

e

Saulcy,

Numism.

de la

Terre-Sainte,

.

201,

n.

12,

Pl.

X.

5;

p.

202,

n.

15,

16,

18;

p.

204

Sept.

Sever.,

n.

1,

p.

205

Diadum.

n.

1

Elagab.

n.

1,

2.

92

Mueller, Alexand.,

.

901,

908.

93

e

Saulcy,

.

c.,

p.

205;

Macrin,

.

2,

Sever.

Alex.,

n.

4,

Pl.

X.

7.

94

Stark,

.

c.,

p.

28,

112.

95

e

Saulcy,

.

c.,

p.

201,

n.

11,

p.

202,

n.

20,

p.

208,

M.

Aurel. n. 2, p. 204,Commod.



27/33

MONNAIES'HIERAPOLIS

N

SYRIE.

127

partie

de

la

Phnicie.96

Il

n'y

aurait donc

aucune

objec-

tion

faire

contre 'attribution

e ce

statre

Ascalon,

si

la

lgende

TS

convenait

cette ville.

C'est ce

qui

n'est

pourtant

pas

le

cas,

puisque

le

nom Ascalon

com-

mence

par

ITS

et non

par

TS.

Mais le mme

obstacle

ne

s'lve

pas

contre

le classement

de cette monnaie

la

ville voisineAzotus. Les

types

conviennent ussi bien

Azotus

qu'

Ascalon

et

la

situation

plus

leve

de

l'acropole

Azotus

97

rpond

encore

mieux

aux

rochers,

sur

lesquels

marche le lion.

11 est

vrai

qu'en

hbreu

Azotus

est

crit

avec

un

127,

i'tpS,

shdod,

mais

les

Arabes,

qui,

comme

M.

de

Goeje

m'en

informe,

nt

souvent

conserv

e

mieux

l'orthographe

rimitive,

cri-

vent

Azdd,

et les

Grecs,

qui

taient

parfaite-

ment mmede savoir comment es habitantsd'Azotus

prononaient

ux-mmes,98

ranscrivent

ussi

AVro

vec

un

En

outre

'tymologie,

ropose

ar

Etienne

de

Byzance,99

qui

fait driverAzotus

d'un nom de

femme

Aza,

mot

qui

signifie

hvre,

TJ?,100

e

quadre pas

avec

la forme HITS

96

Scylax,

Peripl.,

104.

'Actk()'


28/33

128

NUMISMATIC

HRONICLE.

adopte par

les Isralites. Il est

donc

peu

prs

certain,

que

ce

beau statre

donne

la

vritable

forme

du

nom,

TTTN

t

qu'il

doit

tre retirde

parmi

les

monnaies

de

Corcyre

t d'Itanos

pour

tre

report

Azotus de

Pales-

tine.

Je ne

me dissimule

pas,

que

les sriesmontaires

es

villes de

Syrie

et de Phnicie,

pendant

le

cinquime

et

le

quatrime

icle,

prsentent

des

lacunes

fort

regret-

tables,

t c'est

l

en

grande

partie

la

cause,

qu'il

n'est

gure

possible

de

prsenter

leur

sujet

que

des

hypo-

thses

plus

ou moins

probables

mais toutes

fort

eu

cer-

taines.

Esprons que

de nouvelles dcouvertes

et une

recherche

diligente

de

pices

mentionnes

dans divers

catalogues,

mais

pas

encoredcrites

xactement,

iendront

bientt claircir et corrigerbeaucoup de ce qui main-

tenant st

obscur

t

problmatique.

J.

P.

Six.

Amsterdam,

anvier

878.

Note

Additionnelle.

Grce

l'inpuisable

obligeance

de M. F.

Feuardent,

j'ai

reu

l'empreinte

d'une

monnaie

indite,

qui

vient

d'tre acquise par le British Museum. Cettepice im-

portante

oit tre

place

en

tte de

la

srie

de

didrachmes,

dont a

description

t donne

dans

cet

articleet

mrite

en

tous

points

d'tre

publie

au

plus

vite. Aussi

suis-je

trs-reconnaissantM.

B,.

Stuart

Poole de m'en

avoir ac-

cord

a

permission.

Chron., N.S.,

xvii.

p.

228,

n.

86,

87,

qui

ont

pour

type

une

ttede face avec cornes t oreillesde bouc, ussentplus de

rapport

vecAzotus

u'avec

Gaza.



29/33

MONNAIES

'HIERAPOLIS

N

SYRIE.

129

Guerrier,

e

casque

corinthien

aigrette

n

tte,

t tenant

une ancede la

gauche,

ourant

gauche

ur

un

cheval

au

galop.

Dessous

yyv,

essus

(),

devant

(-nxob)'

Grnetis.

Rev. Lion

marchant

gauche

ur

une

igne

de

globules,

la

gueule

bante.

Devant

iseau

gauche

ur

VjLjLTN/L^.

une fleur

e

lis. Dessus

l'exergue

Grnetis.

M.

5. 8035

r.

Brit. Mus.

Catal. Subhi

Pacha,

fevr.

878,

n. 888. Pl.

VI.

No.

1.

La

prsence

dans

le

champ

du

to

seul,

sans

110mde

divinit

auquel

il

peut

tre

rapport,

rend incertaine

l'explication

ropose

plus

haut

pour

cette ettre.

Le

lion est

celui

qui porte

la

desse

sur le

didrachme

n.

2,

la fleur

parat

tre la mme

que

celle

que

la desse

tient n main et le nomd'Alexandreest aussi inscritsur

les deux

premiers

idrachmes.

La

lettre

M,

sous

le

cavalier,

qui

se

voit

la mme

place

sur

les statres

gravs

dans de

Luynes,

Satrap.,

Pl.

XI.

4,

XII. Soli

(comp.

VI.,

2

Dardanus),

est con-

sidre

gnralement

omme

l'indication

de l'atelier

de

Mallos.

Ici elle

peut dsigner

e

prfet

de la

Syrie,qui

depuis

la

conqute

d'Alexandre tait un Grec.

(Arrian,

Anab., iii. 16, 9.)

Il serait

possible,

sans

doute,

d'arriver

un

rsultat

plus positif

par

le dchiffrement

es

caractres

placs

l'exergue.

Mais

ces

lettres ont

ndistinctes

t il

est

diffi-

cile

d'en

reconnatre

a vritable

forme.

Aussi

n'est-ce

qu'avec

la

plus grande

rserve,

que

je

propose

de lire

trin

et

d'y

voir

le

mot

HEW-l,

don,

qui

est

usit

pour

les

cadeaux

prsents

ux

temples

et les

redevances

payes

aux

prtres.

La

lgende

entire

Din

h

T3DDbM

erait

alors comparer vec celle de la drachme n argentde



30/33

130

NUMISMATIC

HRONICLE.

Chios

(Mion.,

v.

p.

26,

n. 236

; S.,

viii.

p.

10,

n.

54,

55,

Kois

Grecs,

Pl.

XXXIX. n.

18

et

la

remarque

p.

91),

BAZIAE2Z ANTIOXOY

AilPO(N)

et constaterait

e

droit de

frapper

des didrachmesen

argent

accord

au

temple

de la desse

syrienne,

'mission

des ttradrachrues

et des statre8

d'or tant

rserve

l'autorit

royale.

S'il tait

permis

de supposer

que

la lettren

dsigne

le

jeune

Alexandre,

a date

315

propose

plus

haut

pour

le

commencement

e la srie montairede

Bambyce,

erait

pleinement

ustifie.

Depuis

Alexandre

I

les rois de

Macdoine ont

t

souvent

eprsents

cheval et arms

d'une lance sur leurs

monnaies,

.

entr'autres

riedlaender,

.

Koen.

Muenzkab.

1877,

Pl. Y. n.

345,

et

il

serait

trange

qu'il

n'en fut

pas de mme d'Alexandre le Grand. Cette considra-

tion

m'avait

dj

depuis

longtemps

nduit

chercher

e

portrait

du

conqurant

macdonien

dans le

guerrier

cheval

des

statres

de

Patraus,

e roi de

Ponie

dont

le

fils

ou

le

frre

riston

ommandaita cavalerie

ponienne

dans

l'arme

d'Alexandre

(Lenormant,

Hois

Grecs,

p.

11

(1)),

puis

dans

le cavalier

arm

des

monnaies

de

Magnsie

sur

e

Mandre

Friedlaender,

.

Koen.

Muenz-

kab.,

Taf.

III.,

n.

223

;

Brandis,

p.

460,

564

;

Mion.,

ii.

p. 145,n. 620,623), qui commencent paratre ers a fin

du

quatrime

icle

et encore

dans

le

cavalier

des

bronzes

de

Colophon

Mion.,

iii.

p.

76,

n.

113,

117, 118; S.,

vi.

p.

97,

n.

108,

109,

111

116)

et de

Dardanus,

o le

casque

est

remplac

par

la

causia

macdonienne

de

Luynes,

Satrap.,

Pl.

YI.

2),

enfin dans le

guerrier

courant

cheval

des monnaies

en

argent

de

Cibyra,

(Mion.,

S.

vii.,

Pl.

XII.

3,

4),

qui

ont

le

poids

des

cis-

tophores et

datent

du

second sicle avant

notre

re.

A

Cibyra,

le

guerrier,

dont

la tte forme e

type

du



31/33

MONNAIES

)'

HIERAPOMS

N

SYRIE.

131

droit,

porte

un

casque

identique

celui dont est revtu

Alexandre I

Baia,

le roi

de

Syrie,

sur

quelques-uns

de

ses bronzes

Duane,

Coins

of

the

Seleucidae,

Pl.

XII.

9,

16),

tandis

que

sur

d'autres

pices

(Ibid.,

n.

8,

Pl.

XI.

n. 17

19)

sa tte

est couverte

de la

peau

de

lion,

l'instarde

l'Hercule

des monnaiesd'Alexandre e

Grand.

C'est l ce

qui

m'avait mis sur la voie de reconnatre

le

fondateur

e

l'empire

des

Grecs

en

Asie dans

le

cavalier

qui

forme

e

type

de

toutes

ces

pices.

Le

didrachme

syrien

du

British

Museum,

qui

offre

e

mme

type,

mais

determine ettefois

par

le nom mme

d'Alexandre,

vient

confirmer

'hypothse,

qui

jusqu'ici

restait incertaine

faute

de

preuves

directes

t

servira

retrouver

oute une

srie de

monnaies,

qui

continuent

usque

sous les em-

pereursromains, ur lesquelles le hros macdonien,

cheval et

arm

de

la

lance,

comme ur a

clbre

mosaque

de

Pompei,

forme e

type

principal.

Avril

878.



32/33


33/33

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COINS OF

H ERA

OLI

S

IN

SYRIA

ETC.

Documents

Monnaies d'Hierapolis en Syrie / [J.P. Six]