39
Morphologie urbaine et intégration paysagère Professeur Jaques Teller LEMA, Local Environment Management & Analysis Décembre 2013 Transect 5: Plainevaux - Esneux Auteurs: S. Badot | B. Buyuklieva| H. Hajib | F. Henry | P. Lesage

Morphologie urbaine et intégration paysagère

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Morphologie urbaine et intégration paysagère Professeur Jaques Teller LEMA, Local Environment Management & Analysis Décembre 2013 Transect 5: Plainevaux - Esneux Auteurs: S. Badot | B. Buyuklieva| H. Hajib | F. Henry | P. Lesage

Citation preview

Page 1: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Morphologie urbaine etintégration paysagère

Professeur Jaques TellerLEMA, Local Environment Management & Analysis

Décembre 2013

Transect 5: Plainevaux - Esneux

Auteurs:S. Badot | B. Buyuklieva| H. Hajib | F. Henry | P. Lesage

Page 2: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Introduction But du travail et choix du périmètre d’étude

I. Analyse globale 1_La situation - Situation géographique - Géomorphologie - Occupation du sol - Localisation de l habitat

_Analyse historique - Evolution générale de l occupation du sol - Evolution du réseau viaire - Synthese

_La situation de droit - Plan de secteur - Réseau écologique

II. Analyse détaillée 15_Analyse du tissu - Village de Plainevaux - Village de Strivay - Village d’Esneux - Typologies générales

_Analyse des vues - Les points de vue - Typologies de vues

_Analyse des zones paysagères

III. Discussion 31_Comparaison entre le plan de secteur et les zones paysagè-res

_ Analyse des parcelles urbanisables et prise de position

IV. Conclusion 35

Page 3: Morphologie urbaine et intégration paysagère

L’objet de cet exercice est d’analyser un territoire situé à proximité de la vallée de l’Ourthe. Trois types de régions sont identifiés : l’aire urbaine, le péri-urbain et enfin le milieu rural. L’approche est multi-disciplinaire grâce à la diversité de formation des étudiants

constituant le groupe.

Ce travail analyse donc le tissu paysager et construit d’une portion de territoire située dans le Condroz, correspondant au périurbain. La zone d’étude se trouve le long d’un transect prédéfini, allant de Plainevaux à Esneux. Partant ainsi du plateau pour descendre vers la vallée, le parcours nous permet de découvrir un paysage

qui se modifie au fil du transect.

L’objet de ce travail est d’étudier ce transect afin d’en comprend-re le développement. Une approche des caractéristiques typolo-giques, architecturales, paysagères et urbanistiques semble donc inévitable. Dans un but de précision, le territoire sera traité à dif-

férentes échelles, du noyau villageois à la zone toute entière.

Enfin, parce que cette partie du plateau condruzien et de la vallée de l’Ourthe est soumise au phénomène de péri-urbanisation, il est intéressant d’envisager les différentes manières dont le territoi-re pourrait évoluer et de prendre position par rapport à celles-ci.

L’étude préalable permet d’appuyer cette réflexion.

Introduction :

Page 4: Morphologie urbaine et intégration paysagère

I. Analyse globaleSituation Géographique

1

Le transect étudié se localise dans la région agro-géographique du Condroz et plus précisé-ment dans l‘Ardenne condruzienne. La zone d‘étude se situe dans la province de Liège à en-virons 15 kilomètres de la Ville de Liège. Elle est directement accessible via la N63, plus connue sous le nom « Route du Condroz » ou encore via l’autoroute E25 située au Nord-Est d’Esneux.

La zone d’étude se situe à cheval sur deux com-munes à savoir celle de Neupré et celle d’Esneux et reprend le village de Plainevaux, celui de Stri-vay et la partie Sud-Ouest d’Esneux.

Communes de la zone d‘étudeProvince de LiègeCommunes wallonnes

Figure 1 _ sources:

Google Earth et Google Map

Page 5: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

2

Le Condroz est une ré-gion agro-géographique caractérisée par un relief ondulé résultant de l‘alter-nance de tiges et de cha-vées. L’habitat est groupé et le finage est caractéris-tique d’un openfield.

LorraineArdenneFagne-FamenneCondrozPays de HerveHesbayePlateau brabançonPlateau hennuyer

Régions Agro-Géographiques de Wallonie

Figure 2 _ source : COSW

Page 6: Morphologie urbaine et intégration paysagère

I. Analyse globaleGéomorphologie

3

Comme le montre la figu-re 3, la zone d’étude cor-respond à une partie du bassin versant de l’Ourthe composé de quelques ru-isseaux dont le ruisseau de Plainevaux et le ruis-seau du fond de Martin. L’Ourthe et ses affluents confèrent à la région un relief relativement acci-denté avec des pentes fortes à très fortes de l’or-dre de 45 degrés à proxi-mité du réseau hydrogra-phique. De plus, la boucle formée par l’Ourthe en-gendre des paysages exceptionnels et valorisés par le tourisme « La com-mune possède ainsi plusi-eurs sites classés et des zones d’intérêt paysager. » (MARINI & All, 2012)

On distingue aussi une zone de risque d’inondati-on élevé de part et d’autre de l’Ourthe. Toutefois, cet aléas présente une dis-symétrie avec une surfa-ce de risque plus grande au niveau de la rive con-vexe des méandres. Au niveau des affluents de l’Ourthe, ceux-ci ont un risque d’inondation faible.

Réseau hydrographiquePlainevaux- Esneux

DFaibleDMoyenDElevé

Réseau navigable:

Réseau non navigable:

Aléas d‘inondaton:

A Ourth

1 ére categorie2 éme categorie3 éme categorie

Figure 3 _ source :

Carte hydrogéologique de Wallonie

Page 7: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

4

Le transect étudié a une altitude qui varie entre 90 mètres à hauteur de l’Ourthe et 260 mètres à proximité de Plaine-vaux. On peut voir sur la figure 4 la présence de sol limono-caillouteux à charge schisto-gréseuse au niveau des tiges et à charge calcaire au niveau des chavées en confor-mité avec la géologie du Condroz et du Condroz ardennais.

La figure 4 permet de déterminer le type d’oc-cupation du sol d’une part en fonction des pentes et d’autres part en fonction du type de sol.

PentesPlainevaux- Esneux

On peut voir que l’habitat se localise sur les versants à faible pente afin d’être protégé des aléas clima-tiques mais également où il y a une intersection ent-re des sols schisteux et calcaires. Cette jonction entre ces couches géolo-giques donne une exur-gence. Ces sources d’eau étaient historiquement des éléments favorables à la localisation de l‘habitat. On retrouve les cultures au niveau des plateaux, sur des sols limoneux à bon drainage tandis que les prairies et les forêts se situent sur des versants plus abrupts et/ou sur des sols de moindre qualité tels que des sols à mau-vais drainage.

Valeurs (degrés)

Figure 5 _ sources : Cou-pe topo de Google Earth & SPW

Figure 4 _ source : MNT

Page 8: Morphologie urbaine et intégration paysagère

5

I. Analyse globaleOccupation du sol

Espaces bâtisCulturesEspaces d‘activité économiquePrairiesForêtsAutresNon cadastré

Figure 2 _ source : COSW

Graphique 1_ source : COSW

Page 9: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

6

Hormis les zones non cadastrées c’est-à-dire les voiries et les cours d’eau, la zone étudiée se compose en termes d’occupation du sol majo-ritairement de deux caté-gories :- les forêts représentant 37% de la superficie soit plus de 710 ha ;- les prairies représentant 34% de la superficie soit près de 670 ha.

Le solde restant des occupations correspond aux espaces bâtis avec 11%, aux cultures avec 8% et seulement 2% de la superficie de la zone cor-respond à des espaces consacrés aux activités économiques.

La figure 2 permet de voir où se localise cha-que type d’occupation du sol par rapport au noyau d’habitat. On peut y voir

que les prairies forment la première auréole au-tour de l’habitat ensuite les champs puis les forêts formant la dernière auréo-le.

En termes de parcellaire, on peut voir une distincti-on entre la taille des par-celles pour les différents types d’affectation et de leur localisation. En effet, pour les parcelles corre-spondant à de l’espace bâti, celles-ci sont ori-entées Nord-Sud et ont une superficie moyenne de 970 m². Les parcelles occupées par des prai-ries sont quant à elles ori-entées de manière plus anarchique avec toute-fois une grande tendan-ce Nord-Sud et ont une superficie moyenne de 5.250 m². Concernant les parcelles occupées par les forêts, celles-ci ont une superficie moyenne de 17.835 m² et n’ont pas d’orientation préférenti

elle. Les champs de cul-ture ont quant à eux une orientation Nord-Sud et une superficie moyenne de 5.090 m². Cependant, pour ce dernier type d’oc-cupation, on peut voir que la taille du parcellai-re varie en fonction de la localisation. En effet, les parcelles sont nettement plus petites à proximité de l’habitat et leur taille croît lorsque l’on s‘éloigne des zones résidentielles et pouvent atteindre 20 ha à proximité de la Route du Condroz. Ces dernières correspondent à de gran-des exploitations agrico-les résultant du remem-brement. Ce phénomène historique a engendré de grandes surfaces agrico-les permettant indirecte-ment l‘accès à de grands engins agricoles.

De plus, grâce à l’ana-lyse via le logiciel MatLab, il a été possible de confir-mer et d’affiner l’analyse sur la localisation du bâti d’une part par rapport aux pentes et d’autre part par rapport à la distance aux deux nationales présentes sur notre zone d’étude.

Sur le graphique 2, on peut voir que la majorité des bâtiments se localisent sur des pentes faibles de l’or-dre de 0 à 7° et rares sont les bâtiments présents sur des pentes supérieures à 15°.

Sol limoneux à faible drainageSol limoneux à bon drainageSol limono-caillouteux à charge schisto-gréseuseSol limono-caillouteux à charge calcaireSol limoneux à charge schisteuseSol limono-caillouteux à charge psammitique

Figure 5 _ sources : Coupe topo de Google Earth & SPW

Graphique 2_ source : MatLab (MNT & PLI)

Page 10: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Pour la distance du bâti par rapport aux nationa-les, on peut voir sur le graphique 3 que la gran-de partie du bâti se loca-lise à moins de 300 mèt-res à vol d’oiseau d’une des nationales. Comme on le verra par la suite, de nombreuses const-ructions ont été réalisées depuis la période 1950, période à laquelle la N63 a été créée (1953). Nous émettons donc l’hypothè-se que la distance par rapport à la nationale joue un rôle non négligeab-le dans la localisation de nouvelles bâtisses sans être trop proche pour ne pas être dérangé par les nuisances sonores et vi-suelles que celles-ci peu-vent occasionner.

Graphique 3: Analyse du bâti par rapport à la distance aux nationales

Distances aux nationalesPlainevaux - Esneux

0 200 400 600 800 1000 1200 1400

Figure 6 _ source :PLI

Graphique 3_ source : MatLab (PLI)

7

Page 11: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

8

Méthodologie

L’analyse de la dynamique de l’évolution historique a pour but d’expliquer le tissu urbain observé aujourd’hui en mettant en évidence les principaux noeuds de croissan-ce et en les reliant aux diverses ac-tivités présentes à proximité.

Pour pouvoir mener cette analy-se du bâti et de son évolution, nous nous sommes basés sur différents types d’informations tels que des cartes historiques des photos aéri-ennes.

Pour cela, ces différentes sources de données ont été superposées afin d’établir une analyse compa-rative .Nous avons donc travaillé à partir des données suivantes:

_Photos Ferraris de 1770

_Plan Vandermaelen de 1850

_PLI et Photos aériennes de 2010

_COSW, 2010

Concernant l’occupa-tion du sol présente en 1770, on peut voir grâce à la carte de Ferraris que la majorité de la zone était occupée par des champs. Autour des différentes po-ches d’habitat reprenant quelques constructions ponctuelles, on retrouvait les vergers puis quelques prairies. La localisation des différentes affecta-tions se faisait en auréoles concentriques (vergers, prairies puis labours) afin de réduire les déplace-ments de la population en fonction de leurs besoins quotidiens. Les forêts se retrouvaient en périphérie et les prairies marécageu-ses au niveau de la plaine alluviale.

I. Analyse globaleEvolution historique

Figure 7 _ source : Carte de Ferraris

Page 12: Morphologie urbaine et intégration paysagère

aaaCette transition peut s’explique grâce aux dif-férentes révolutions ag-ricoles. En effet, avant le XVIIIème siècle, l’agricul-ture fonctionnait plus ou moins en autarcie c’est-à-dire dans un système où les habitants produisaient l’ensemble de leur besoins dans un système de ja-chère. Par conséquent, les labours étaient très import-ants pour les habitants et occupaient une grande par-tie du finage.

Toutefois, lors de la ré-volution agricole à la fin du XVIIIème siècle et de l’ouverture des marchés entrainant la disparition de la jachère, l’apparition de nouvelles pratiques agri-coles et la nécessité d’une spécialisation pour cer-taines régions en fonction de leurs atouts, le paysage de Plainevaux – Esneux est devenu plus herbager ne laissant que quelques la-bours sur des parcelles de grande taille avec des sols limoneux de meilleure qua-lité sur les plateaux.

Au 20e siècle, on cons-tate qu‘au niveau de notre transect, le village de Plai-nevaux a connu de très im-portants développements résidentiels qui ont cont-ribués à l’extension de la commune qui ne cesse de se développer et de s‘ur-baniser. Contrairement à ce que nous pouvions ima-giner le développement ne s’est pas fait seulement par noyaux d’habitat groupé. En effet, on assiste d’une part à une densification linéaire caractérisée par la localisa-tion de nouveaux bâtiments le long de la voirie et d’au-tre part à la création de lo-tissements dans le courant des années 1960. Au ni-veau des différents noyaux historiques, on peut égale-ment voir une densification de l‘habitat, essentiellement par mitage permettant de passer à un tissus urbain lâche vers un tissus plus continu.

En termes d’occupati-on des sols, on peut voir que la grande partie des champs ont disparus au profit des prairies.

Espace bâtisCulturesEspaces d‘activité économiquePrairiesForêtsAutresNon cadastré

Figure 8 _ source : COSW

9

Page 13: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

10

Evolution du réseau viaire

Concernant le réseau viaire, on peut voir que le réseau était déjà dense et permettait de relier les dif-férents villages entres eux. En effet, la Nationale 683 avait déjà une grande par-tie de son tracé au 18ème siècle. Par la suite, on peut voir que son tracé complet s’est opéré au courant de la première moitié du 19ème siècle. Dès 1850, on peut voir que la grande partie du réseau que nous connaissons actuellement était présent dans la zone d’étude.

Depuis les années 1950, on peut voir la création de nouvelles voiries, parfois en raquette au niveau des nouveaux lotissements et la création de la Nationa-le 63, plus connue sous le nom « Route du Condroz ».

LEGENDE

Réseau viaire en 1770 Réseau viaire en 1850

Réseau viaire en 2013

Réseau viaire en 1770

Réseau viaire en 1850

Réseau viaire en 2013

Figure 9 _ sources : Carte de Ferraris, VdM, PLI & Cadastre

Page 14: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Premiers noyaux bâtis (1770)

Extentsion (1850)

Orientation du parcellaire

Réseau viaire

11Figure 10 _ sources : Carte de Ferraris, VdM, PLI & Cadastre

Page 15: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

La situation de droit

12

La situation de droit donnée par le Plan de sec-teur montre que 30% de la superficie de la zone est réservée aux zones fores-tières et 28% est destinée à l’activité agricole. Con-cernant l’habitat, on peut voir que l’habitat à carac-tère rural est majoritaire avec 17% contre 5% pour l’habitat normal qui corres-pond à l’habitat d’Esneux. On peut voir que les zones naturelles sont également présentes dans la zone d’étude avec 9% du total de la zone et se retrou-vent essentiellement aux alentours de la Roche aux Faucons.

La zone d’étude com-prend également cinq zo-nes d’aménagement com-munal concerté (ZACC) dont une (celle au nord de la Roche aux Faucons) a déjà été mise en oeuvre et où l’on retrouve essentiel-lement de l’habitat.

En termes de morpho-logie des zones définies pour l’habitat, il est in-téressant de pointer le caractère linéaire de la zone d’habitat à caractère rural au niveau du village de Strivay et du lieu-dit « Hout-si-Plout ». La géo-morphologie du lieu a sans nul doute joué un rôle im-portant dans l’attribution et la forme de cette zone du Plan de secteur.

Figure 11 _ source : PSAgricoleZACCEspace vertsExtractionrHabitatZones d‘intérêtpaysagerZones d‘intérêtpatrimonial

Habitat à caractère ruralLoisirsNaturelleParcPlan d‘eauService publics et équipementscommunautaires

Graphique 4_ sources : PLI & Cadastre

Page 16: Morphologie urbaine et intégration paysagère

13

Les zones urbanisables définies au Plan de sec-teur c’est-à-dire :

- Zone d’habitat ;

- Zone d’habitat à carac-tère rural ;

- Zone de loisirs ;

- Zone de services et d’équipements commun-autaires ;

- ZACC

représentent plus de 26% de la surface totale de la zone d’étude.

Figure 13_ source : PS

Figure 12_ sources : PLI & Cadastre

Lorsque l’on regarde pour ces zones urbanisa-bles les parcelles et leur type d’occupation (vide ou présence de bâtiment(s)), il ressort que plus de 60% de celles-ci sont urba-nisées.

Il reste donc un potentiel foncier défini par le Plan de secteur non néglige-able pour la zone d’étude à savoir 1693 parcelles dont 1588 ont une super-ficie supérieure à 100 m².

ZACC HabitatHabitat à caractère ruralLoisirsServices publics et équipe-ments communautaires

Parcelles ou bouts de parcel-les urbaniséeParcelles ou bouts de parcel-les urbanisables

Page 17: Morphologie urbaine et intégration paysagère

14

Le territoire situé aux alentours de notre tran-sect est composé de dif-férentes zones dont l’in-térêt naturel et écologique est reconnu légalement. Il existe plusieurs catégories de zones :

- Les Sites Natura 2000 : définis par le Gouverne-ment Wallon, leur but est de protéger la biodiversité en essayant de garantir l’existence de certaines espèces naturelles. Pour chaque zone Natura 2000, des précautions et des mesures à prendre sont définies.

- Les périmètres d’intérêt paysager : indiquées en surimpression dans le plan de secteur, ces zones ont donc une valeur régle-mentaire. Créées pour maintenir ou recomposer le caractère harmonieux du paysage existant, elles permettent de contrôler plus strictement les de-mandes de permis intro-duites dans le périmètre. Il

est donc permis d’y cons-truire pour autant que l’in-tervention n’entrave pas l’harmonie existante.

- Les zones de faucha-ge tardif : en diminuant la fréquence du fauchage, la Région Wallonne préserve un milieu adéquat au dé-veloppement de la vie sau-vage sur le bord de cer-taines routes. Le fauchage est donc autorisé unique-ment deux fois par an, aux périodes les plus adéqua-tes afin de créer un milieu écologique optimal pour la faune et la flore.

- Les arbres et haies re-marquables : ceux-ci sont recensés par la Région Wallonne. Chaque élé-ment répertorié possède une fiche signalétique. Afin de garantir ce patrimoine naturel, toute modification apportée à l’arbre ou à la haie doit être autorisée par le Conseil Communal et par la DNF.

I. Analyse globaleRéseau écologique

Ainsi, on remarque que les zones de fauchage tardif ainsi que les arb-res remarquables sont très nombreux dans not-re périmètre d’étude. Les périmètres d’intérêt pay-sager sont également très vastes.

Figure 6 _ sources : Google Earth, PS & SPW

Page 18: Morphologie urbaine et intégration paysagère

II. Analyse détaillée_ Analyse du tissu1. Village de Plainevaux:

Par la suite, dans les premières décennies du 20e siècle, on constate une nouvelle vague d’ur-banisation. Celle-ci s’im-plante de manière linéai-re, le long de la rue de la Croisette, sur un seul côté uniquement. Cette route est un accès important au village depuis Hony. L’au-tre côté de la route est occupé par une zone de végétation dense. D’aut-res constructions viennent compléter le tissu ancien existant.

Le village de Plainevaux s’est développé selon plu-sieurs axes structurants. On remarque ainsi que les bâtiments les plus anciens se trouvent à proximité du ruisseau. Cela crée un axe important dont les bâti-ments, pour certaines plus vieux que 1830, ont prin-cipalement été construits avant 1900.

D’autres bâtiments, édifiés avant 1850, sont éparpillés dans le village. Il s’agit là d’anciennes ex-ploitations agricoles. Elles créent de petits noyaux de deux à dix bâtiments le long d’une route. De type rural, ces bâtiments sont principalement construits en pierre et en brique.

15

Années de constuction

Cadastre

Types de bâtimentsHabitats et annexes

Jeunesse

Autres

Loisirs et culture

Commerces

Religieux

Cadastre

Figure 14_ source : Cadastre & PLI

Figure 15_ source : Cadastre & PLI

Page 19: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

16

Les nouvelles construc-tions arborent un aspect différent de celles aux-quelles elles s’ajoutent. La brique domine la pierre et la typologie s’écarte de celle du milieu rural.

Enfin, la majeure partie des bâtiments du village a été construite entre 1950 et 2010. Correspondant au phénomène de périur-banisation, on retrouve ici l’urbanisation en lotisse-ments. L’ampleur du lotis-sement varie d’une dizaine de logements à une cin-

quantaine. Dans ce se-cond cas, on distingue clairement le tracé créé du réseau viaire, favorisant les rues en cul-de-sac. La taille des parcelles est également très différente de celles des constructions antécédentes. Beaucoup moins allongées, elles sont plus carrées. Toutes les parcelles ne sont pas encore occupées. L’im-plantation des bâtiments, en quatre façades, varie par rapport aux noyaux plus anciens.

D’autres constructions, moins nombreuses, com-plètent l’urbanisation linéaire le long des voiries. Le caractère homogè-ne des villas se distingue clairement des bâtiments analysés plus haut. Ainsi, au sein des lotissements, la brique prédomine et les gabarits se ressemblent.

Un autre type de lotis-sement prend place à Es-neux, composé de bâti-ments quatre-façades

accueillant chacun deux logements. Tout comme les premiers lotissements, les gabarits se répètent mais la brique utilisée est peinte en blanc. Le carac-tère homogène du quartier est très fort et la rigueur des implantations marque le paysage.

Maison d’un lotissement de Plainevaux. Lotissement homogène de Plainevaux.

En ce qui concerne la répartition spatiale des fonctions, l’habitat est très clairement majoritaire à Plainevaux. Les lotisse-ments sont monofoncti-onnels alors que le noyau ancien accueille quelques bâtiments pour la jeunes-se. Les commerces, très rares, s’implantent au bord de la grand-route (N683).

Page 20: Morphologie urbaine et intégration paysagère

2. Village de Strivay

On constate très clai-rement la présence d’un noyau formé avant 1870 le long de la rue Strivay. On retrouve également, au bord de cette route, un château construit avant 1850 et quelques hab-itations dispersées. Les bâtiments qui composent le noyau de Strivay sont principalement mitoyens et construits sur des par-celles longues et étroites.

De type rural, ils sont majoritairement construits en pierre et en briques. Leur gabarit diffère forte-ment d’un édifice à l’autre.Durant les deux premières décennies du 20e siècle, très peu de bâtiments sont édifiés. Seulement une dizaine de constructions s’établissent le long de la rue de Strivay.

Dès 1950 et surtout à partir de 1970, la périurba-nisation touche le village. Les rues en cul-de-sac ap-paraissent, plus éloignées de la rue principale et la taille des parcelles devient plus grande et plus carrée. La gestion du territoire est clairement organisée, con-trairement à la spontanéité des noyaux anciens. Les bâtiments ne sont plus mitoyens. Les villas quatre façades précédemment identifiées à Plainevaux sont également présentes à Strivay.

Les bâtiments de Strivay sont uniquement affectés à l’habitat. On peut donc qualifier le village de rési-dentiel.

Années de constuction

Cadastre

Types de bâtimentsHabitats et annexes

Jeunesse

Autres

Loisirs et culture

Commerces

Religieux

Cadastre

17

Figure 16_ source : Cadastre & PLI

Figure 17_ source : Cadastre & PLI

Page 21: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

18

Rue Strivay

Page 22: Morphologie urbaine et intégration paysagère

19

3. Village d’Esneux

Dans le second cas, à la même époque, les bâti-ments se disposent en mitoyen le long de la rue Désiré Delville. Il s’agit d’une rue importante puis-qu’elle est dans le prolon-gement du pont franchis-sant l’Ourthe. La typologie est donc linéaire, de part et d’autre de la rue et les parcelles sont longues et étroites. La composition devient plus désorganisée à l’approche du pont car on retrouve des bâtiments en deuxième rangée. La densité devient plus forte.

L’évolution d’Esneux est plus complexe que celle des villages précédents. Principalement, on cons-tate trois noyaux anciens de formation spontanée, tous trois localisés à pro-ximité de l’Ourthe. Cepen-dant, alors que deux d’entre eux se trouvent dans la vallée, le dernier est situé sur les hauteurs d’Esneux.

La typologie de chacun est très différente. Dans le premier cas, sur les hau-teurs, il s’agit d’une con-centration de bâtiments, créés avant 1870, et or-ganisés autour de l’église et de sa place. Le noyau est très compact et orga-nique, les parcelles étant petites et imbriquées les unes dans les autres. Les gabarits de bâtiment vari-ent beaucoup. Les matéri-aux utilisés sont la brique et la pierre.

Place de l’Eglise, EsneuxSource : Google Earth

Années de constuction

Cadastre

Types de bâtimentsHabitats et annexes

Jeunesse

Autres

Loisirs et culture

Commerces

Religieux

Cadastre

Figure 18_ source : Cadastre & PLI

Figure 19_ source : Cadastre & PLI

Page 23: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

20

D’autres bâtiments de cette époque ont été cons-truits, de manière plus dis-persée, le long des axes importants du village.

Autour de 1900, des ilôts nouveaux ont été formés, composés de parcelles de petites tailles et occupés par des constructions mitoyennes. De rares con-structions s’ajoutent à cel-les déjà édifiées le long des routes principales.

Dans d’autres cas, on constate la construction de bâtiments dispersés, plus loin des centres anciens.

C’est surtout après 1950 que l’on construira plus loin des noyaux anciens, remplissant les parcelles encore inoccupées le long des routes et créant un nouveau lotissement. Ce dernier correspond à la description donnée dans les deux autres villages.

Place de l’Eglise, EsneuxSource : Google Earth

Lotissement à EsneuxSource : Google Earth

Rue Delville

Enfin, le dernier noyau ancien s’organise d’un seul côté de l’avenue de la Station, faisant face à l’Ourthe. L’implantation s’explique par la position privilégiée que ces parcel-les offrent par rapport à la rivière et aux qualités que celle-ci génère. Tout com-me dans le second cas, les parcelles sont très ét-roites et longues et accu-eillent des constructions mitoyennes.

Page 24: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Les typologies d’habitat

Les noyaux se situant à proximité des axes de communication import-ants se sont ensuite ret-rouvés liés entre eux par des formations linéaires. La discontinuité est ainsi devenue inexistante. Vi-suellement, les villages de Plainevaux et de Strivay ne forment qu’une seule entité. On constate cepen-dant que l’habitat dispersé identifié ci-dessus persiste à rester isolé, non connec-té par l’urbanisation linéai-re.

Ces formations linéaires constituent ainsi la troisiè-me typologie identifiée. Celle-ci se caractérise par l’alignement de l’habitat le long d’une voirie. Les bâti-ments sont mitoyens ou écartés et la partie arrière du terrain est générale-ment laissée libre..

Ainsi, suite à l’analyse du tissu des différents villages, on constate que ceux-ci revêtent des as-pects bien différents.

On identifie donc plu-sieurs noyaux anciens de forme organique à l’exception du village de Strivay, de morpholo-gie linéaire. Le caractère spontané de ces noyaux est très lisible. En géné-ral, les bâtiments sont de petite taille à cause de la forme de leur parcelle et la mitoyenneté est très fréquente, ce qui rend le noyau très compact.

D’autres constructions s’établissent de manière isolée dans les zones ag-ricoles. Cette forme d’ex-ploitation du sol constitue la seconde typologie : l’habitat dispersé.

21Figure 20_ source : Cadastre & PLI

Page 25: Morphologie urbaine et intégration paysagère

0500

100015002000250030003500

Nb

de c

onst

ruct

ions

Evolution des constructions:Plainevaux - Esneux

0100200300400500600700

Nombre de constructions par année: Plainevaux - Esneux

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

22

Enfin, la continuité du tissu est amplifiée par l’im-plantation de lotissements. Qu’ils soient linéaires ou en raquette (construction de nouvelles routes dont certaines en cul-de-sac), ils utilisent une part abon-dante de territoire. En ef-fet, la taille des parcelles est beaucoup plus grande et l’habitat qui y est const-ruit prend généralement la forme de maisons quatre façades. On rencontre ici une typologie complète-ment différente de celles que nous avons analysées précédemment car il s’agit d’une urbanisation orga-nisée et non spontanée.

Le transect que nous étudions illustre donc bien le phénomène de périur-banisation qui touche les villages de la périphérie de Liège. L’évolution de ceux-ci se fait donc par l’étalement des zones ur-banisées et la continuité du tissu au travers des zo-nes agricoles.

Graphique 4_ sources : PLI & Cadastre

Page 26: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Les points de vue

lorsque les vues sontouvertes, qu’une ligne de bâtiments arrête le regard en premier plan.

23

- l’habitat : moins impo-sant que la végétation et le relief, l’habitat délimite également des vues. On constate souvent,

Au cours des arrêts effectués au long du transect, différentes situ-ations de vues se sont-présentées à nous. Cela est du à différents fac-teurs ; le relief, la végéta-tion, l’habitat.

- le relief : on identifie différents éléments qui-interviennent de maniè-re fréquente dans les vues. Ainsi, la roche aux faucons, le domaine du Rond-Chêne et le bois de la Haie de Fêchereux, par leur haute altitude,apparaissent fréquem-ment en fond de plan.

- la végétation : quel que soit le relief, les vues sont souvent bloquées à cau-se d’une ligne de végéta-tion ou par un ensemble d’arbres. Ces éléments apparaissent générale-ment aupremier plan. Plusieurs points de vue remarquables sont recensés

à proximité du transect. Ils offrent, pour la plupart, ces vues décrites ci-dessous.

Pas de vue

Pas de vue, excepté sur an axe de fulte

Vue dirigée seulement vers un côté

Vue dégagée presque entièrement

Vue dégagée partout

Point de vue remarquableavec direction

Figure 21_ source : Google Earth

Page 27: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

24

Vers le Sud

1. Végétation et habitat2. Massif ardennais

_Type 1 : au Nord de Plainevaux

Au long du transect, on observe différents type de vues : les premières, au Nord, sur les hauteurs de Plainevaux, s’ouvrent, grâce au relief, vers la vallée créée par la rivière de Plainevaux. En arriè-re-plan, au-delà du Do-maine du Rond-Chêne, on découvre le massif arden-nais. C’est à cet endroit du transect que l’on découvre les vues les plus étendu-es. Cela est du, entre au-tres, au relief dont les pen-tes plus douces, portent leregard plus loin.

Page 28: Morphologie urbaine et intégration paysagère

_Type 2 : dans la zone agricole

25

1. Végétation2. Massif du bois de Rosière3. Massif Devant Rosière4. Massif du bois la haie de Fêchereux5. Autre tige condruzienne

1. Végétation2. Massifs Devant Rosière, Devant Rosière Sud et de Esneux Nord3. Plateau condruzien

Vers le Nord 1. Végétation2. La Roche aux Faucons3. Végétation

Vers le Nord Est 1. Végétation2. Massif du bois de Rosière

Un autre type de vue est celui que l’on retrouve dans la partie ouverte et si-tuée en zone agricole dans le plan de secteur. Vers l’Ouest, ces vues s’ouvrent sur un paysage vallonné et fermé épisodiquement par la végétation et l’habitat. Vers l’Est, par contre, la situation change à cause de la vallée de l’Ourthe. En arrière-plan des obstacles visuels proches (végétati-on, habitat) , on distingue le massif Devant-Rosiè-re et le bois de la Haie de Fêchereux. Au loin, on remarque le plateau con-druzien. Vers le Nord Est, ce sont donc les versants abrupts de la Roche aux Faucons, à l’arrière plan du massif du Bois de Ro-sière dans certains cas, qui interceptent le regard.

Vers l’Est

Vers le Nord Est

Page 29: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

26

Vers le Nord Ouest1. Végétation2. Habitat3. Végétation

Vers le Sud1. Végétation2. Végétation3. Plage du plateaucondruzien4. Végétation5. Massif ardennais

Page 30: Morphologie urbaine et intégration paysagère

27

_Type 3 : Dans la vallée

1. Végétation2. Végétation3. La Roche aux Faucons

Vers le Sud Est

1. Végétation2. Habitat3. Massif de Grand Fosse

Enfin, depuis la vallée, le regard se heurte aux pans escarpés. Au premier plan, les arbres bordant l’Ourthe stoppent le regard. Derriè-re se dressent les rochers de la Roche aux Faucons ou du massif Devant Ro-sière ou encore du Grand Fosse.

L’étendue jusqu’au pre-mier plan dépend de la ri-vière et de l’urbanisation. En effet, alors qu’à cer-tains endroits, les plaines

alluviales non urbanisées offrent une sensation d’espace, on ressent l’im-pression contraire à d’au-tres endroits. Lorsque les constructions se sont édi-fiées au plus près de la ri-vière, créant une zone ur-banisée entre les rochers et l’Ourthe, la sensation d’espace diminue, voire disparait.

1. Végétation2. Habitat3. Massif deFontin4. Massif Esneux Nord

Vers le Nord Ouest

Vers le Nord Est

Page 31: Morphologie urbaine et intégration paysagère

28

Les zones paysagères

Grâce à l’analyse du pay-sage, il nous est possible de déterminer des zones paysagères.

Un zone paysagère est une portion de territoire rassemblant des carac-téristique communes tel-les que l’ouverture et les distance des vues, l’oc-cupation du sol, la sen-sation d’espace. On en distingue principalement cinq types :

- Les zones fortement urbanisées

- Les zones ouvertes et naturelles

- Les massifs

- Les massifs arborés

- Les zones ouvertes de la vallée

Figure 23_ sources : Google Earth, PS & Géoportail de la Wallonie

Page 32: Morphologie urbaine et intégration paysagère

29

ainsi aucune vue car les bâtiments et la végétation liés à cel-les-ci créent un front fermé. Les vues sont donc plus courtes, à l’exception des rares échappées visuel-les (entre deux bâti-ments par exemple).

Les zones fortement urbanisées

_Le sol est majoritaire-ment occupé par l’ha-bitat dont la typologie générale est celle de la maison quatre façades ou mitoyenne. Bien que la densité reste relati-vement faible, l’habitat crée un degré de ferme-ture important, il con-tient le paysage. Cer-taines routes n’offrent

le territoire. On par-le ainsi de vues plus longues où le paysa-ge contient le bâti.

Les zones ouvertes et naturelles

_Principalement oc-cupées par l’élevage et l’exploitation agri-cole, elles offrent des vues plus dégagées. A l’exception des portions de territoires situées en bordure de cette zone ou à proximité d’un massif végétal, on dis-tingue depuis ces lieux les éléments de relief structurant

Les massifs

_Arborés ou trop escar-pés pour être exploités, ces terrains créent des limites physiques dans le paysage. Ils sont très déterminants dans la définition des zones paysagères car ce sont des éléments de rup-ture. Ils sont visibles depuis de longues dis-tances et apparaissent depuis de nombreux points de vue.

Page 33: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

30

Les zones ouvertes de la vallée

_Placées en bordure de l’Ourthe, ce sont des étendues qui peuvent être très vastes. Elles offrent donc un dégage-ment visuel mais celui-ci est peu étendu car ces espaces sont entourés d’habitat ou de massifs rocheux importants.

Les massifs arborés

_Que ce soient des bois, forêts ou simple-ment un alignement d’arbre, leur présence est une limite physique et visuelle. Leur taille étant moins importante que celle des massifs, ils ne sont générale-ment pas l’élément le plus limitatif du paysa-ge.

Page 34: Morphologie urbaine et intégration paysagère

III. DiscussionComparaison du plan de secteur et des zones paysagères

31

On constate que les zones identifiées dans l’analyse paysagère correspondent précisément à celles que l’on retrouve dans le plan de secteur.

Ainsi, la partie dont le paysage semble plus fermé prend place au sein d’une zone d’habitat. Actuellement de forme découpée, cette zone a encore des possibi-lités d’extension jusqu’aux limites de la zone établie par le plan de secteur.

Elle est entourée par la zone ouverte paysagère qui correspond donc aux plages agricoles (élevage et terres arables). On constate que le plan de secteur favorise le maintien de ces zones. Ainsi, à en croire le plan, la plupart des plages agrico-les situées en aplomb de la vallée seront conservées dans leur morphologie pay-sagère actuelle et ne seront donc jamais construites. La plage ouverte située dans le méandre de l’Ourthe est répertoriée en tant qu’intérêt paysager.

On remarque également que les massifs arborés identifiés dans l’analyse paysagère sont classés au plan de secteur en tant que forêts et zones natu-relles. Les pourtours de ces zones correspondent à celles que nous avions définies de manière perceptive. De plus, la plupart sont reconnues comme zones d’intérêt paysa-ger.

On remarque également que de nombreuses stratégies de préservation de la nature sont mises en place dans les zo-nes paysagères intéressan-tes. Ainsi, à plusieurs endroits de la plage agricole, des ar-bres et haies remarquables sont identifiés ainsi que des aires de fauchage tardif. Le massif de Rosière et la Roche aux Faucons sont classés en zones Natura 2000.

Enfin, le centre ancien du villa-ge de Plainevaux étant réper-torié comme zone d’intérêt patrimonial, on peut supposer que son urbanisation, pour autant qu’il reste encore du foncier disponible, est forte-ment contrôlée.

Zones urbanisables du plan de secteurPlainevaux-Esneux

Zones paysagèresPlainevaux-Esneux

ZACC

Habitat

Habitat à caractère rural

Loisirs

Services publics et équipe-

ments communautaires

Massif boquant les vues à grande distanceMassif arboré bloquant les vues àfaible distance

Figure 24_ source : PS

Figure 25_ sources : PLI & Cadastre

Page 35: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

32

Zones paysagèresPlainevaux-Esneux

Analyse des parcelles urbanisables

GSEducationalVersion

Parcelles ou bouts de parcelles dans zone urbanisable:

- Urbanisée: 2524

- Potentiel: 1571 (1510 parcelles de plus de 50m² et 1469 parcelles de plus de 100m²)

Parcelles ou bouts de parcelles dans ZACC

- Urbanisée: 97

- Potentiel: 122

1

2

3

4

5

6 7

8

Dans cette partie, nous allons définir l’évolution possible de Plainevaux et Esneux. Cette carte nous informe sur les parcelles urbanisées et urbanisab-les. Nous avons analysé la carte suivant le relief, les réseaux viaires et les zones protégées.

Nous avons divisé la carte en huit zones en suivant la route allant de Plainevaux à Esneux.

Parcelles ou bouts de parcel-les urbaniséeParcelles ou bouts de parcel-les urbanisables

Figure 26_ sources : PLI & Cadastre

Page 36: Morphologie urbaine et intégration paysagère

33

Zone 1 :

Cette zone pourrait être urbanisée et ainsi créer un lien entre deux noyaux bâtis. Cela permettrait de densifier le village et relier la partie isolée au centre de Plainevaux. Une route existante pourrait desser-vir les nouvelles habita-tions. De plus, cette zone se trouve à proximité des espaces de jeunesse et de loisir ainsi que du cen-tre de Plainevaux où on retrouve quelques com-merces. Elle est égale-ment très proche d’un axe routier important qui est la Route du Condroz. Bâtir à cet endroit ne constituerait pas une barrière visuelle et depuis cet endroit, on a une vue ouverte sur la vallée.

Zone 2 :

Cette zone fait partie de la ZACC. Si on urbanise cet espace, on va recréer un nouveau quartier de 16ha qui sera isolé par rapport au noyau exis-tant. De plus, cette gran-de parcelle est proche de la Route du Condroz qui est assez bruyante. Nous avons donc supposé qu’il est préférable de ne pas l’urbaniser et de la laisser en zone agricole. Ainsi elle créé une zone tampon na-turelle entre l’axe principal et le village.

Zone 3 :

Cette grande étendue plane fait partie d’une entité paysagère ouver-te. Urbaniser cet espace permettrait de densifier le village tout en gardant les vues sur la vallée. Les in-frastructures existantes pourraient desservir de nouveaux lotissements. De plus, la zone se trouve à proximité du centre du village et donc des écoles et des commerces. Nous avons pensé qu’il serait intéressant d’implanter de nouvelles constructions à cet endroit.

Zone 4 :

Pour les mêmes raisons que la zone 3 étudiée précédemment, il serait intéressant de créer un nouveau lotissement à cet emplacement et ainsi den-sifier le noyau de Plaine-vaux.

Zone 5 :

Cette zone se trouve sur une ligne de crête et est actuellement fort boisée. Malgré les larges vues qu’on pourrait avoir sur la vallée, nous avons jugé préférable de laisser cet-te zone verte car le relief ne permet pas de bâtir. Le site est proche de la route lorsqu’on regarde sur une carte mais en réalité le lien entre les deux n’existe pas.

Page 37: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Zone 6 :

Ce site fait partie de la ZACC. Il créé une cou-pure entre Plainevaux et Strivay et n’est pas faci-lement accessible depu-is la route. Nous avons cependant supposé que cette zone pourrait être urbanisée seulement si le besoin de bâtir devenait très important. Implanter un nouveau lotissement à cet endroit pourrait don-ner plus d’importance à Strivay ainsi qu’un senti-ment d’appartenance au village voisin mais nous n’avons pas jugé cet as-pect indispensable pour l’instant.

Zone 7 : Nous avons remarqué que cette parcelle est en zone inondable. Il est donc fortement déconseillé de construire à cet endroit. De plus, le paysage est très ouvert et il serait dom-mage de bâtir le long du Ravel.

Zone 8 :

Pour terminer, nous avons analysé une zone actuellement fort boisée avec une seule habitati-on implantée à cet endroit depuis 1830. De nouveau, des infrastructures exis-tantes pourraient desser-vir un nouveau lotissement proche du centre du villa-ge et donc à proximité des écoles, des lieux de loisir et des commerces à cet endroit.

Pour conclure, nous avons supposé trois zones potentielles pour développer l’habitat à Plainevaux et une à Esneux. Cela donnerait un caractère plus den-se aux villages sans nuire aux vues sur la vallée. Une parcelle au sud de Plainevaux pourrait être urbanisée si les besoins augmentent. Nous aurions laissé le reste des parcelles urbanisables comme espace vert étant donné le relief, les vues ou l’accessibilité.

GSEducationalVersion

Parcelles ou bouts de parcelles dans zone urbanisable:

- Urbanisée: 2524

- Potentiel: 1571 (1510 parcelles de plus de 50m² et 1469 parcelles de plus de 100m²)

Parcelles ou bouts de parcelles dans ZACC

- Urbanisée: 97

- Potentiel: 122

1

2

3

4

5

6 7

8

Parcelles ou bouts de parcel-les urbaniséesParcelles ou bouts de parcel-les urbanisables M

orph

olog

ie u

rbai

ne e

t int

égra

tion

pays

agèr

e 2

013

S. B

adot

| B.

Buy

uklie

va| H

. Haj

ib |

F. H

enry

| P.

Les

age

34

Page 38: Morphologie urbaine et intégration paysagère

35

Grâce à une analyse à la fois quantitative et qualitative, il nous a été permis de mieux comprendre le paysage de notre zone d’étude à savoir le transect reprenant le village de Plainevaux, celui de Strivay

et la partie Ouest de la commune d’Esneux.

Via une analyse historique, nous avons pu remarquer les différen-tes transformations que notre zone d’étude a pu connaitre. En effet, durant ces derniers siècles, la zone s’est fortement transformée pour passer d’un espace fortement rural caractérisé par une faible den-sité de maisons villageoises et de grands espaces de labours à un espace caractérisé par des prairies et un espace plus densément peuplé avec la présence de maisons quatre façades voire de type

lotissement.

Au vu du développement urbanistique réalisé durant ces dernières décennies dont rappelons-le, la création de la Nationale 63 en est certainement une des causes, nous pouvons sans nul doute dire que notre zone d’étude se classe dans les campagnes péri-urbaines. Ces dernières sont liées aux développements des grandes Villes, Liège

en l’occurrence, et ont comme soucis majeur laconservation de l’aspect « campagne » de la zone dont la conserva-

tion des espaces agricoles et des espaces verts.

Sans prise de position nette et de règlementation à cet effet, ce défi ne pourrait être réalisé. C’est pour cette raison que de nombreux règlements en faveur de la conservation de la nature ont été mis en oeuvre pour la zone (Plan de Secteur, Natura 2000, etc.). De plus, et comme nous l’avons suggéré dans ce travail, il est important d’avoir une vision urbanistique raisonnée et en conformité avec le paysage existant à savoir densifier et/ou créer des bâtisses dans des zones où il n’y aura pas d’impact paysager en termes de vues mais égale-

ment en termes de conservation des espaces naturels.

Conclusion:

Page 39: Morphologie urbaine et intégration paysagère

Mor

phol

ogie

urb

aine

et i

ntég

ratio

n pa

ysag

ère

201

3S.

Bad

ot |

B. B

uyuk

lieva

| H. H

ajib

| F.

Hen

ry |

P. L

esag

e

36

MARINI, TAYMANS & MAHY, 2012 « Etude du réseau écologique dans le cadre du Plan Communal de Développe-ment de la Nature de la commune d’Esneux _ Rapport final » ULg 248p.

Sources internet :

SPW(2013)http://geoportail.wallonie.be/walonmap/?internalContext=PATRI_NATUREL#B-BOX=229772.8267138253,239496.28366073922,134318.36634357722,139530.66843484808, consulté le 7/11/2013

SPW (2013) http://cartopro3.wallonie.be/CIGALE/viewer.htm?APPNAME=CNSW&APPMODE=VIEWER , consulté le 7 novembre 2013

Bibliographie: