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1 Morphologie urbaine et intégration paysagère Année académique 2009/2010 I. Présentation La route reliant Liège à Hasselt en passant par Tongres est très ancienne, puisqu’elle est déjà présente sur les cartes de Ferraris (1777), et est constituée partiellement de tronçons attribués à l’époque gallo-romaine. Elle est l’un des axes permettant l’accès à Liège depuis la Hesbaye, en passant à proximité du site de la Citadelle. Cette route (ou chaussée), faisant partiellement partie de la N20, se caractérise entre autre par son passage en Région wallonne et en Région flamande. Nous nous concentrerons dans le cadre de ce travail sur le parcours de 16 kilomètres entre le centre de Liège et Tongres, depuis la rue de la Montagne Sainte- Walburge (carrefour avec la rue de l’Académie) jusqu’à la fin de la Luikerstraat, en passant par la rue Sainte-Walburge, la Chaussée de Tongres et la Luikersteenweg. Le parcours à analyser peut se diviser en quatre segments présentant des caractéristiques propres : 1- Le segment rue de la Montagne Sainte-Walburge – Sainte-Walburge Ce tronçon présente une urbanisation quasi continue en s’élevant depuis la plaine alluviale de la Meuse pour rejoindre les hauteurs de Sainte-Walburge. Le type d’urbanisation et le réseau viaire diffèrent néanmoins en fonction de la déclivité. 2- Le segment Sainte-Walburge (rue Victor Croisier) – Rocourt (rue d’Alleur) Ce segment présente une urbanisation complexe liée tant au phénomène de périurbanisation (lotissement pour l’implantation de maisons 4 façades) que celui d’urbanisation commerciale en périphérie. 3- Le segment Rocourt (rue d’Alleur) – ZAE Tongres Cette partie se caractérise par une urbanisation discontinue le long de la voirie, où se succèdent des lotissements de faible densité à proximité de noyaux plus anciens, et des espaces agricoles progressivement réduits. 4- Le Segment ZAE Tongres – Centre de Tongres Ce dernier tronçon correspond à l’agglomération de Tongres, avec à la périphérie les implantations commerciales et industrielles, puis un tissu urbain de densité moyenne à élevée.

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Morphologie urbaine et intégration paysagère Année académique 2009/2010 I. Présentation La route reliant Liège à Hasselt en passant par Tongres est très ancienne, puisqu’elle est déjà présente sur les cartes de Ferraris (1777), et est constituée partiellement de tronçons attribués à l’époque gallo-romaine. Elle est l’un des axes permettant l’accès à Liège depuis la Hesbaye, en passant à proximité du site de la Citadelle. Cette route (ou chaussée), faisant partiellement partie de la N20, se caractérise entre autre par son passage en Région wallonne et en Région flamande. Nous nous concentrerons dans le cadre de ce travail sur le parcours de 16 kilomètres entre le centre de Liège et Tongres, depuis la rue de la Montagne Sainte-Walburge (carrefour avec la rue de l’Académie) jusqu’à la fin de la Luikerstraat, en passant par la rue Sainte-Walburge, la Chaussée de Tongres et la Luikersteenweg. Le parcours à analyser peut se diviser en quatre segments présentant des caractéristiques propres :

1- Le segment rue de la Montagne Sainte-Walburge – Sainte-Walburge Ce tronçon présente une urbanisation quasi continue en s’élevant depuis la plaine alluviale de la Meuse pour rejoindre les hauteurs de Sainte-Walburge. Le type d’urbanisation et le réseau viaire diffèrent néanmoins en fonction de la déclivité.

2- Le segment Sainte-Walburge (rue Victor Croisier) – Rocourt (rue d’Alleur) Ce segment présente une urbanisation complexe liée tant au phénomène de périurbanisation (lotissement pour l’implantation de maisons 4 façades) que celui d’urbanisation commerciale en périphérie.

3- Le segment Rocourt (rue d’Alleur) – ZAE Tongres Cette partie se caractérise par une urbanisation discontinue le long de la voirie, où se succèdent des lotissements de faible densité à proximité de noyaux plus anciens, et des espaces agricoles progressivement réduits.

4- Le Segment ZAE Tongres – Centre de Tongres Ce dernier tronçon correspond à l’agglomération de Tongres, avec à la périphérie les implantations commerciales et industrielles, puis un tissu urbain de densité moyenne à élevée.

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Source : Google Earth, Digital Globe 2007

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II. Travail attendu On demande aux étudiants de former des groupes afin d’étudier le paysage urbanisé tout au long du tracé défini ci-dessus (entre la rue de la Montagne Sainte-Walburge à Liège et la Luikstraat à Tongres). Une attention particulière sera donnée au nœud de Rocourt. Dans un premier temps, les étudiants réaliseront un relevé photographique sur la totalité du parcours de 16 km. Celui-ci sera divisé selon 4 tronçons de quelques 4 kms. Chaque groupe d’étudiants parcourt le tronçon qui lui est assigné et prend deux clichés au grand angle tous les 100 - 200 mètres dans l’axe de la voirie, l’un en vue avant et l’autre en vue arrière, de chaque côté de la chaussée (ce qui fait 4 clichés). Ces photographies sont indexées selon un code à convenir par l’ensemble de la classe et placées sur un serveur commun. Il est demandé aux étudiants de réaliser ce travail assez rapidement, dans la mesure où il sert de base documentaire commune, l’idéal étant toutefois de réaliser ce relevé un jour de beau temps. Dans un deuxième temps, les étudiants aborderont les cinq thèmes suivants. 1- Analyse de la dynamique de développement du tissu urbain le long de la route Liège - Tongres Le premier groupe s’attache à l’analyse de la dynamique du développement des espaces urbanisés qui bordent la route. Il s’agit de mettre en évidence les principaux nœuds de croissance urbaine/périurbaine et de relier ces phénomènes de croissance avec une analyse des activités desservies par la route. Le développement des articulations entre noyaux villageois primitifs et la chaussée sera également étudié. Cette analyse, essentiellement à partir de documents, est basée sur une comparaison des photographies aériennes ainsi que des cartes historiques (Ferraris, Vander Maelen, etc.) le long de la nationale à différentes périodes. Elle est complétée par un relevé de terrain dans les espaces de croisement de différentes zones de croissance afin de relever les signes tangibles de leur interaction. Ce thème sera étudié sur la totalité du tronçon. 2- Rythmes espaces bâtis/espaces ouverts Un deuxième groupe de travail s’attache à l’analyse du milieu bâti qui borde la route. Les éléments suivants sont pris en considération :

- gabarit et implantation des volumes bâtis (habitat continu, pavillonnaire, juxtaposition de bâtiments autonomes) ;

- organisation d’ensemble (selon voirie, trame dispersée) ; - rapports pleins/vides et rythme des ouvertures vers le paysage environnant.

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Ce thème sera étudié sur l’ensemble du parcours. 3- Tracé de la voirie, des infrastructures et des dessertes Un troisième groupe de travail s’attache à l’analyse du tracé de la voirie et à son incidence sur l’environnement visuel. Les éléments suivants sont pris en considération :

- traitement de la chaussée (nombre de bandes, usage de la couleur, délimitation centrale, présence de passages pour piétons, piste cyclable etc.) ;

- éléments de bornage latéral « non bâti » (éclairage, bordures, traitement des accotements, fossés etc.) ;

- traitement de l’articulation avec le bâti et en particulier le commerce (accès aux zones de stationnement, voie de décélération, zone de parcage spécifique etc.).

Ces éléments seront mis en regard avec une analyse des conditions de sécurité routière le long de la nationale, sur base de la méthode P’tit Agor. Ce thème sera étudié sur le tronçon complet. 4- Signes rapportés : dispositifs publicitaires et signalisation routière Le quatrième groupe s’attache à l’analyse des signes rapportés et, plus particulièrement, à l’emprise des dispositifs publicitaires de tout type sur l’environnement visuel. Les aspects suivants sont pris en considération :

- contenu, moyens de surenchère, localisation et message véhiculé par les dispositifs publicitaires (vocation locale, régionale ou délocalisée) ;

- zones de concurrence entre dispositifs publicitaires et signalisation routière ; - impact des signes rapportés sur la lecture du tissu bâti et des espaces

ouverts. Ce thème sera étudié sur le parcours complet. 5- La ville franchisée : le noeud commercial de Rocourt Le cinquième groupe s’attache à une analyse approfondie du nœud commercial de Rocourt . Il s’agit, dans le cadre de cette analyse plus transversale, d’étudier le parcellaire existant, de mettre en évidence d’éventuelles trames régulatrices et de dégager des typologies associant bâtiments/implantations/modes d’accès. La question de la coexistence et de l’affrontement entre paysages résidentiels et commerciaux sera également approfondie dans le cadre de ce thème. L’objectif est ici de se dégager de la nationale pour étudier un nœud périurbain dans son épaisseur, en privilégiant une approche paysagère et morphologique plutôt que fonctionnelle (cette dernière étant plus classique pour ce type d’espaces).

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On se référera pour ce thème aux travaux de David Mangin relatifs à la ville franchisée. Ce thème sera étudié sur l’ensemble de la zone commerciale de Rocourt. III. Données disponibles III.1 Sources internet Un volume croissant d’information est disponible sur internet, qu’il s’agisse de données géographiques ou de publications scientifiques. Dans le cadre de ce travail, vous pourrez utilement vous référer aux sources mentionnées ci-dessous (les étudiants sont invités à rechercher d’autres sources) : Portail cartographique de la Région wallonne http://cartographie.wallonie.be/ Portail de données géographiques en Flandre (Agiv) http://www.agiv.be/gis/ Carte de Ferraris http://belgica.kbr.be/fr/coll/cp/cpFerraris_fr.html

http://www.cartesdeferraris.be.cx/ Google Earth

http://earth.google.com/intl/fr/ Microsoft Maps Live http://www.bing.com/maps/ Patrimoine cartographique de Wallonie : cartes historiques (IGN) http://patrimoine.met.wallonie.be/cartotheque/ Conférence Permanente du Développement Territorial http://cpdt.wallonie.be/ III.2 Documents cartographiques scannés Les données cartographiques suivantes sont mises à disposition des étudiants au format numérique (l’adresse du serveur sera donnée lors du premier cours).

- Cartes de Ferraris scannées, corrigées, assemblées et géoréférencées. - Cartes de Vandermaelen scannées, assemblées et géoréférencées. - Plan de Localisation Informatique de la Région wallonne PLI (découpage

parcellaire actualisé). - Photographies aériennes de la zone étudiées à différentes dates.

Les cartes de Ferraris et les cartes de Vandermaelen peuvent être consultées au format papier dans le réseau des bibliothèques de l’Université de Liège.

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III.3 Sources diverses Il est conseillé de consulter la documentation disponible dans les bibliothèques des facultés de sciences et sciences appliquées, notamment pour la recherche d’articles, de cartes anciennes, etc. Dans certains cas, la demande de données doit être formulée par l’Université de Liège et non par les étudiants individuellement. Il faut dans ce cas transmettre les demandes à l’équipe d’encadrement qui se chargera des formalités. IV. Calendrier Le travail écrit est à remettre pour le 11 décembre 2009. La présentation orale est organisée le même jour. V. Contacts Jacques Teller, professeur – [email protected] - 04 366 94 99 Christophe Breuer, assistant – [email protected]