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Les meilleures communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors-série 1 – Octobre 2014 – A5-A35 A7 Résultats. – Ce sont 2 288 (période I) et 3 737 (période II) patients qui ont été inclus dans l’étude. L’analyse montre une population comparable entre les 2 périodes étudiées. La consom- mation globale d’antibiotique est passée de 913 à 801 DDJ/ 1000JH (p < 0,001). Cette diminution significative est due princi- palement à une baisse des Pénicilline A ± ac. clavulanique (– 31,3 % ; p < 10-4), F-Quinolones (– 21,7 % ; p < 10-4) et les imidazolés (– 16,3 % ; p < 10-4). Le rapport IV/per os est significativement plus bas. Conclusion. – Cette étude montre qu’une prise en compte pluri- disciplinaire des antibiothérapies en chirurgie digestive à un impact positif sur la pression de sélection antibiotique, contribue à une optimisation de la prise en charge infectieuse et diminue les couts (de pharmacie mais aussi de travail infirmier). Communications orales Chirurgie bariatrique Mortalité après chirurgie bariatrique sur 140 000 patients ANDREA LAZZATI (1), ÉTIENNE AUDUREAU (2), FRANÇOIS HEMERY (3), DANIEL AZOULAY (4), ANTONIO IANNELLI (5) (1) Centre hospitalier intercommunal de Créteil, Service de chirurgie digestive, Créteil, France ; (2) Hôpital Henri-Mondor, Santé publique, Créteil, France ; (3) Hôpital Henri-Mondor, Département d’information hospitalier, Créteil, France ; (4) Hôpital Henri-Mondor, Service de chirurgie digestive hépato-bilio-pancréatique et transplantation hépatique, Créteil, France ; (5) Hôpital Archet 2, Service de chirurgie digestive et transplantation hépatique, France. Contact : Centre hospitalier intercommunal de Créteil, Service de chirurgie digestive, 40, avenue de Verdun, 94000 Créteil, France. E-mail : [email protected] Contexte. – Le taux de mortalité de la chirurgie bariatrique en France n’est connu que par des études monocentriques. Méthodes. – Les données ont été extraites de la base de données nationale du Programme de médicalisation des systèmes d’informa- tion (PMSI). Tous les séjours des patients ayant eu un acte de chirurgie bariatrique entre 2007-2012 ont été retenus pour analyse. Nous avons analysé la mortalité à 30, 90 jours et à 1 an. Résultats. – Dans la période analysée, 143 449 patients ont eu une pro- cédure de chirurgie bariatrique. La durée moyenne de suivi était de 29,7 mois (1-71). L’intervention la plus réalisée était la sleeve gastrec- tomy (SG), suivie par l’anneau gastrique ajustable (AGA) et le bypass gastrique (BPG) avec 45 600, 43 600, 38 500 actes respectivement. La mortalité opératoire était de 0,09 %, 0,14 % et 0,2 % respectivement à 1,6 et 12 mois, la mortalité par type d’intervention était de 0,20 % pour la SG, de 0,03 % pour l’AGA et de 0,35 % pour le BPG (à 1 an). En analyse multivariée les facteurs associés significativement à la mortalité étaient : le sexe masculin, l’âge, le volume d’actes par centre, le type d’intervention, la conversion en une autre technique, la voie d’abord, le diabète, l’insuffisance cardiaque et l’indice de masse corporelle. Conclusion. – La mortalité après chirurgie bariatrique est faible. Ce modèle fournit des informations utiles pour la sélection des candi- dats à la chirurgie, pour une correcte information des patients et pour le choix de la technique. Déterminisme génétique de l’évolution de la glycémie chez les patients obèses et diabétiques après bypass gastrique G. BAUD (1), KONSTANTINOS ROUSKAS (2), S. CAUCHI (3), V. RAVERDY (1), L. YENGO (3) (1) CHRU Lille, Chirurgie générale et endocrinienne, Lille, France ; (2) Université Lille 2, UMR 859 – Biothérapies du diabète, Lille, France ; (3) Institut Pasteur de Lille, UMR 8199 – Génomique et maladies métaboliques, France. Contact : CHRU Lille, Service de chirurgie générale et endocrinienne, 1, place de Verdun, 59000 Lille, France. E-mail : [email protected] Introduction. – Un variant du gène « transcription factor 7-like 2 gene » (TCF7L2) augmente le risque de diabète de type 2 chez les porteurs homozygotes de l’allèle muté, comparés aux por- teurs de l’allèle sauvage. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’impact du génotype de TCF7L2 sur l’homéostasie glycémique après RYGB. Méthodes. – Quatre-vingts neuf patients obèses sévères et DT2 opérés d’un RYGB ont été inclus. L’indice de masse corporelle (IMC) et la glycémie à jeun ont été mesurées en préopératoire puis à 1, 3, 6, et 12 mois après RYGB. 49 patients étaient homo- zygotes CC pour l’allèle sauvage (groupe « sauvage ») et 50 patients étaient hétérozygotes ou homozygote pour l’allèle muté (groupe « muté »). L’impact des génotypes de TCF7L2 sur l’IMC et la glycémie à jeun postopératoire a été analysé avec un modèle linéaire mixte. Résultats. – Avant l’intervention, l’IMC et les marqueurs associés au DT2 n’étaient pas significativement différents entre les groupes « sauvage » et « muté ». La perte de poids était comparable entre les deux groupes (p = 0,769). La diminution de la glycémie à jeun était significativement plus faible chez les porteurs de l’allèle muté (p = 0,016). À un an, la glycémie à jeun était de 6,42 ± 2,98 mmol/L dans le groupe « muté » vs 5,36 ± 0,98mmol/L dans le groupe « sauvage » (p = 0,022). Conclusion. – La mutation du gène TCF7L2 affecte les résultats glycé- miques après RYGB chez les patients obèses et présentant un DT2, indépendamment de la perte de poids.

Mortalité après chirurgie bariatrique sur 140 000 patients

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Les meilleures communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors-série 1 – Octobre 2014 – A5-A35 A7

Résultats. – Ce sont 2 288 (période I) et 3 737 (période II)

patients qui ont été inclus dans l’étude. L’analyse montre une

population comparable entre les 2 périodes étudiées. La consom-

mation globale d’antibiotique est passée de 913 à 801 DDJ/

1000JH (p < 0,001). Cette diminution significative est due princi-

palement à une baisse des Pénicilline A ± ac. clavulanique (– 31,3 % ;

p < 10-4), F-Quinolones (– 21,7 % ; p < 10-4) et les imidazolés

(– 16,3 % ; p < 10-4). Le rapport IV/per os est significativement

plus bas.

Conclusion. – Cette étude montre qu’une prise en compte pluri-

disciplinaire des antibiothérapies en chirurgie digestive à un

impact positif sur la pression de sélection antibiotique, contribue

à une optimisation de la prise en charge infectieuse et diminue

les couts (de pharmacie mais aussi de travail infirmier).

Communications orales

Chirurgie bariatrique

Mortalité après chirurgie bariatrique sur 140 000 patientsANDREA LAZZATI (1), ÉTIENNE AUDUREAU (2), FRANÇOIS HEMERY (3), DANIEL AZOULAY (4), ANTONIO IANNELLI (5)

(1) Centre hospitalier intercommunal de Créteil, Service de chirurgie digestive, Créteil, France ; (2) Hôpital Henri-Mondor, Santé publique, Créteil, France ; (3) Hôpital Henri-Mondor, Département d’information hospitalier, Créteil, France ; (4) Hôpital Henri-Mondor, Service de chirurgie digestive hépato-bilio-pancréatique et transplantation hépatique, Créteil, France ; (5) Hôpital Archet 2, Service de chirurgie digestive et transplantation hépatique, France.

Contact : Centre hospitalier intercommunal de Créteil, Service de chirurgie digestive, 40, avenue de Verdun, 94000 Créteil, France.E-mail : [email protected]

Contexte. – Le taux de mortalité de la chirurgie bariatrique enFrance n’est connu que par des études monocentriques.

Méthodes. – Les données ont été extraites de la base de données

nationale du Programme de médicalisation des systèmes d’informa-tion (PMSI). Tous les séjours des patients ayant eu un acte dechirurgie bariatrique entre 2007-2012 ont été retenus pour analyse.

Nous avons analysé la mortalité à 30, 90 jours et à 1 an.

Résultats. – Dans la période analysée, 143 449 patients ont eu une pro-cédure de chirurgie bariatrique. La durée moyenne de suivi était de29,7 mois (1-71). L’intervention la plus réalisée était la sleeve gastrec-

tomy (SG), suivie par l’anneau gastrique ajustable (AGA) et le bypassgastrique (BPG) avec 45 600, 43 600, 38 500 actes respectivement. Lamortalité opératoire était de 0,09 %, 0,14 % et 0,2 % respectivement à

1,6 et 12 mois, la mortalité par type d’intervention était de 0,20 % pourla SG, de 0,03 % pour l’AGA et de 0,35 % pour le BPG (à 1 an). En analysemultivariée les facteurs associés significativement à la mortalité

étaient : le sexe masculin, l’âge, le volume d’actes par centre, le typed’intervention, la conversion en une autre technique, la voie d’abord, lediabète, l’insuffisance cardiaque et l’indice de masse corporelle.

Conclusion. – La mortalité après chirurgie bariatrique est faible. Ce

modèle fournit des informations utiles pour la sélection des candi-dats à la chirurgie, pour une correcte information des patients etpour le choix de la technique.

Déterminisme génétique de l’évolution de la glycémie chez les patients obèses et diabétiques après bypass gastriqueG. BAUD (1), KONSTANTINOS ROUSKAS (2), S. CAUCHI (3),

V. RAVERDY (1), L. YENGO (3)

(1) CHRU Lille, Chirurgie générale et endocrinienne, Lille, France ; (2) Université Lille 2, UMR 859 – Biothérapies du diabète, Lille, France ; (3) Institut Pasteur de Lille, UMR 8199 – Génomique et maladies métaboliques, France.

Contact : CHRU Lille, Service de chirurgie générale et endocrinienne, 1, place de Verdun, 59000 Lille, France.E-mail : [email protected]

Introduction. – Un variant du gène « transcription factor 7-like

2 gene » (TCF7L2) augmente le risque de diabète de type 2 chez

les porteurs homozygotes de l’allèle muté, comparés aux por-

teurs de l’allèle sauvage. L’objectif de notre étude est d’évaluer

l’impact du génotype de TCF7L2 sur l’homéostasie glycémique

après RYGB.

Méthodes. – Quatre-vingts neuf patients obèses sévères et DT2

opérés d’un RYGB ont été inclus. L’indice de masse corporelle

(IMC) et la glycémie à jeun ont été mesurées en préopératoire

puis à 1, 3, 6, et 12 mois après RYGB. 49 patients étaient homo-

zygotes CC pour l’allèle sauvage (groupe « sauvage ») et 50 patients

étaient hétérozygotes ou homozygote pour l’allèle muté (groupe

« muté »). L’impact des génotypes de TCF7L2 sur l’IMC et la

glycémie à jeun postopératoire a été analysé avec un modèle

linéaire mixte.

Résultats. – Avant l’intervention, l’IMC et les marqueurs associés au

DT2 n’étaient pas significativement différents entre les groupes

« sauvage » et « muté ». La perte de poids était comparable entre les

deux groupes (p = 0,769). La diminution de la glycémie à jeun était

significativement plus faible chez les porteurs de l’allèle muté

(p = 0,016). À un an, la glycémie à jeun était de 6,42 ± 2,98 mmol/L

dans le groupe « muté » vs 5,36 ± 0,98mmol/L dans le groupe

« sauvage » (p = 0,022).

Conclusion. – La mutation du gène TCF7L2 affecte les résultats glycé-

miques après RYGB chez les patients obèses et présentant un DT2,

indépendamment de la perte de poids.