17

Click here to load reader

Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

  • Upload
    vuhanh

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

23

Manuscrit déposé le 6/1/2003

Ann. Méd. Vét., 2003, 147, 23-39

FORMATION CONTINUE – ARTICLE DE SYNTHESE

Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

THOMAS A., MAINIL J. , LINDEN A.

Bactériologie, Département des Maladies Infectieuses et Parasitaires, Faculté de Médecine Vétérinaire,Université de Liège, B43A, Sart Tilman, 4000 Liège, Belgique.

Bactériologie, Département des Maladies Infectieuses et Parasitaires, Faculté de Médecine Vétérinaire, Université de Liège, B43A, Sart Tilman, 4000 Liège, Belgique.

Correspondance : THOMAS [email protected]

RESUME: Les mycoplasmes infectent fréquemment les cheptels bovins. Parmi eux, Mycoplasma bovisest l'espèce la plus pathogène dans les pays indemnes de péripneumonie contagieuse du bovin puis-qu'elle provoque des bronchopneumonies, des arthrites et des mammites, et engendre des pertes écono-miques considérables. Plusieurs études ont montré sa fréquence en Europe et l'acquisition d'antibiorésis-tances. Vu l'absence de vaccin à l'heure actuelle en Europe, il est crucial de connaître et de comprendrecette bactérie afin de contrôler l'infection chez les bovins. Dans ce but, cet article résume les connais-sances actuelles sur M. bovis.

INTRODUCTION

Les pathologies respiratoires bovinesrestent un problème épineux en méde-cine vétérinaire. En effet, de nom-breux facteurs peuvent être impliquésséparément, mais peuvent égalementinteragir pour provoquer ces maladiesresponsables de pertes économiquesimportantes dans le secteur agricole(Coghe, 2000). Outre l'environne-ment et l'hôte, les agents infectieuxont un rôle déterminant dans la mor-bidité et la mortalité imputables auxpathologies respiratoires. Le largeéventail d'agents étiologiques com-plique le diagnostic et le traitementdans les exploitations bovines. A côtédes pasteurelles ou du virus respira-toire syncytial bovin (BRSV) parexemple, les mycoplasmes jouent unrôle non négligeable lors d'atteintesrespiratoires. Ainsi, Mycoplasmabovis suscite l'intérêt des chercheurset des praticiens vu son rôle patho-gène, démontré aussi bien in vivoqu'in vitro, aux niveaux respiratoire,mammaire et articulaire (Gourlay etal., 1979 ; Thomas et al., 1986 ;

Rodriguez et al., 1996), et vu sa pré-sence dans de nombreux pays euro-péens (ter Laak et al., 1992a ; Brice etal., 2000 ; Byrne et al., 2001). Deplus, aucun vaccin n'est commercia-lisé à l'heure actuelle en Europe, fai-sant de la chimiothérapie et de l'hy-giène les seules armes utilisables enpratique contre M. bovis. Néanmoins,plusieurs études menées dans diverspays européens ont démontré l'ineffi-cacité de certains antibiotiques, utili-sés souvent depuis de nombreusesannées lors de troubles respiratoiresbovins, sur des souches de M. bovis(Ball et al.,1995 ; Ayling et al., 2000).Il s'avère donc primordial d'optimali-ser la prophylaxie et de développer denouvelles stratégies thérapeutiques,notamment par une meilleure com-préhension des mécanismes patho-gènes de cette bactérie. Cet articlereprend de façon détaillée lesconnaissances actuelles sur cet agentpathogène particulier. Les résultatsbelges seront résumés dans un pro-chain article.

CLASSIFICATION ETTAXONOMIE

Mycoplasma bovis fait partie desMollicutes et plus particulièrement dugenre Mycoplasma appartenant à lafamille Mycoplasmataceae de l'ordreI des Mycoplasmatales (Razin et al.,1998). Il a été isolé aux USA en 1962,pour la première fois, dans le laitd'une vache souffrant de mammite(Hale et al., 1962). D'abord appeléMycoplasma bovimastitidis etMycoplasma agalactiae subsp. bovis,il a été ensuite individualisé sous lenom de M. bovis grâce à l'analyse del'ARN ribosomial 16s qui a révélé 8nucléotides différents par rapport àMycoplasma agalactiae (Mattsson etal., 1994) et grâce au séquençage dugène uvrC (Subramaniam et al.,1998). Cette parenté entre les deuxespèces est aussi illustrée par de nom-breuses réactions immunologiquescroisées (Boothby et al., 1981) et parl'existence de régions génomiquescommunes (Flitman-Tene et al.,1997). Par comparaison des profils derestriction en champ pulsé, Tola et

Page 2: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

collaborateurs (1999) ont estimé lataille du génome à 945 ± 84 Kpb pourM. agalactiae et à 961 ± 18,9 Kpbpour M. bovis. De plus, M. bovis, dontl'hôte est l'espèce bovine, peut parfoisêtre isolé chez la chèvre, hôte habituelde M. agalactiae (Egwu et al., 2001).

EPIDÉMIOLOGIE

Importance de M. Bovis

Chez les bovins, M. bovis est l'espècela plus pathogène du tractus respira-toire dans les pays indemnes de péri-pneumonie contagieuse bovine àMycoplasma mycoides subsp.mycoides SC et se retrouve partoutdans le monde. En effet, M. bovis estprincipalement isolé à partir du trac-tus respiratoire bovin, rarement chezla chèvre (Egwu et al., 2001), le lapin(Boucher et al., 1999) et l'homme(Madoff et al., 1979). A côté despathologies respiratoires, il provoqueégalement des polyarthrites chez lesveaux (Stipkovits et al., 1993), desmammites (Byrne et al., 2000), desinfections génitales et des avorte-ments chez les adultes (Langford,1975 ; Byrne et al., 1999) et uneréduction de la fertilité in vitro(Eaglesome et Garcia, 1990). Il estassocié plus rarement à des otites(Walz et al., 1997), des abcès ménin-gés (Stipkovits et al.,1993), des abcèsde décubitus (Kinde et al., 1993), etdes kératoconjonctivites chez lesveaux (Jack et al., 1977 ; Kirby etNicholas, 1996).

Toutefois, la fréquence de M. bovisdans les pathologies respiratoires etles pertes économiques y associéesmontrent le rôle prépondérant jouépar cette espèce dans le complexe res-piratoire bovin (Lekeux et Martineau,1981 ; Reeve-Johnson, 1999). Cettefréquence dans le tractus respiratoirebovin est cependant fonction de plu-sieurs facteurs dont :

(i) le lieu et le type de prélèvement :M. bovis est plus souvent isolé dansles poumons que dans les cavitésnasales (ter Laak et al., 1992a) ;

(ii) l'âge des animaux : les animauxâgés de moins d'un an sont plus sou-vent infectés que les adultes, proba-blement en raison de l'immaturité dusystème immunitaire et des stressimposés au jeune bétail (vaccins, …).Pilaszek et Truszczynski (1978) ontobservé la colonisation de veaux parM. bovis à partir du quatrième mois.

D'autres auteurs (Stipkovits et al.,2000) signalent la présence deM. bovis dans les cavités nasales deveaux dès le cinquième jour après lanaissance ;

(iii) le lieu géographique : la fré-quence de M. bovis chez les animauxmalades varie d'un pays à l'autre(tableau I). Cette fréquence oscilleégalement d'une région à l'autre ausein d'un même pays. Par exemple,les fréquences varient de 0 à 76 % auxU.S.A. (Knudtson et al., 1986) ;

(iv) l'état de santé de l'animal :M. bovis est rarement (6% ; 2,4% et3%) isolé dans le nez d'animaux sains(Bennett et Jasper, 1977 ; Kirchhoff etBinder, 1986 ; ter Laak et al., 1992b).Il est par contre très fréquemmentidentifié chez les animaux atteints detroubles respiratoires (tableau I).

Associations dans les pathologiesrespiratoires

Même si M. bovis peut être isolé seullors de pneumopathies (Poumarat etal., 1996), il est souvent associé àd'autres micro-organismes patho-gènes dont le virus respiratoire syncy-tial bovin, le virus parainfluenza detype III, l'adénovirus, le virus de la

diarrhée virale bovine (BVDV pourbovine viral diarrhea virus),Pasteurella multocida, Mannheimiahaemolytica, Arcanobacterium pyo-genes, Haemophilus somnus,Salmonella sp., Mycoplasma dispar,Mycoplasma canis et Ureaplasmadiversum (tableau II). Les interactionsentre M. bovis et d'autres agentsinfectieux ont également été étudiéesexpérimentalement. Gourlay etHoughton (1985) ont analysé l'inter-action de M. bovis avec M. haemoly-tica. Ils ont ainsi montré que, lors del'inoculation expérimentale deM. bovis et M. haemolytica chez unmême veau, les lésions pulmonairesétaient significativement plus éten-dues lorsque M. bovis était inoculéquelques jours avant M. haemolytica.Par contre, aucun effet n'a été observélors d'une inoculation mixte BRSV-M. bovis (Thomas et al., 1986). Demême, aucun effet sur la clairancemuco-ciliaire de M. haemolytica n'aété observé lors d'une infection expé-rimentale à M. bovis et au BVDV(Thomas et al., 1986).

Prévalence sérologique

Peu d'études ont été consacrées à laséroprévalence de M. bovis dans lestroupeaux bovins de telle sorte que

24

Tableau I : Fréquences d'isolement des mycoplasmes dans les poumons d'animaux atteintsde troubles respiratoires, en fonction du pays et de l'année (Muenster et al., 1979 ;Kirchhoff et Binder, 1986 ; Knudtson et al., 1986 ; Poumarat et al., 1988 ; ter Laak et al.,1992a et b ; Le Grand et al., 1996a ; Linden et al., 1998 ; Tegtmeier et al., 1999 ; Brice etal., 2000 ; Kusiluka et al., 2000 ; Byrne et al., 2001 ; Haines et al., 2001 ; Vogel et al., 2001).

* < signifie antérieur à.

Page 3: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

seuls quelques pays disposent de don-nées. Poumarat et collaborateurs(1988) ont analysé la prévalence séro-logique de M. bovis dans les trou-peaux français. Ils ont ainsi montréque, de 1985 à 1987, 5 à 9 % desbovins adultes (18 % des troupeaux),7 à 10 % des jeunes bovins de bou-cherie et 4 % des veaux étaient séro-positifs pour M. bovis. De 1988 à1990, 6 à 10 % des adultes de typelaitier et 6 à 9 % des adultes de typeviandeux étaient séropositifs(Poumarat et al., 1996). Récemment,Le Grand et collègues (2002) ont rap-porté la variabilité (de 2 à 13 %) desséroprévalences chez les adultes detype laitier suivant les régions fran-çaises. En Suisse, la séroprévalencechez les adultes était de 13,4 % (78 %pour les troupeaux) dans le canton duJura et de 6,1 % (47 % pour les trou-peaux) pour l'ensemble du territoire

suisse (Burnens et al. 1999). Dans lemême pays, 54,7 % des troupeaux deveaux à l'engrais étaient séropositifs(Tschopp et al., 2001).

Contamination

Sources d'infection

La première source d'infection estbien évidemment l'animal infecté.Ainsi, l'excrétion de mycoplasmesprécède l'apparition de signes cli-niques. Toutes les sécrétions ouexcrétions sont potentiellement viru-lentes (Poumarat et al. 1996). Deplus, les animaux convalescents peu-vent rester excréteurs pendant desmois. Le lait (Kirk et al., 1997), lesperme (Bielanski et al., 2000) et lejetage nasal sont des exemples desource d'infection. On peut compterjusqu' à 106 à 108 mycoplasmes par

gramme de poumon infecté. La pas-teurisation du lait (65°C pendant2minutes ou 70°C pendant 1 minute)permet de tuer M. bovis et d'éviter latransmission de cet agent lors de l'uti-lisation du lait d'animaux maladespour nourrir les veaux (Butler et al.,2000). La diffusion de M. bovis estrapide au sein d'un troupeau(Poumarat et al., 1988). La proportiond'infectés latents est élevée dans lesfoyers et représente donc un risque decontamination insidieux non négli-geable.

Malgré l'absence de paroi et contrai-rement aux idées reçues, les myco-plasmes peuvent persister dans l'envi-ronnement pendant plusieurs jours,voire plusieurs mois. Ils surviventainsi sur tous les matériaux d'une sallede traite, dans les éponges pendant 18jours et jusqu'à 230 jours dans lefumier (Pfützner, 1984 ; Le Grand etal., 1996a). M. bovis résiste égale-ment pendant 28 jours à 30°C et pen-dant 126 jours sur un papier sec(Nagatomo et al., 2001). L'environ-nement constitue donc la secondesource importante d'infection parM. bovis.

Modes de transmission

M. bovis se transmet de manièredirecte et horizontale via les aérosolsproduits lors de bronchopneumonies.Cette transmission est rapide mêmeen l'absence de signes cliniques(Pfützner et Schimmel, 1985). Ainsi,l'introduction d'animaux infectéslatents est un moyen de transmissionentre élevages. Les mouvements deplus en plus fréquents d'animauxentre élevages et entre pays représen-tent donc un risque supplémentairenon négligeable. La détection d'ani-maux porteurs de M. bovis et l'élimi-nation de ces animaux du troupeaudiminueraient les infections respira-toires à M. bovis.

La transmission directe existe aussientre la mère et le veau, principale-ment par le lait maternel contaminé(Wienhus et al., 1984). Pfützner etSchimmel (1985) ont démontré quedes veaux, nés de mères atteintes demammite à M. bovis, excrètent legerme pendant plus de 12 mois et queM. bovis s'installe dans leurs voiesrespiratoires jusqu'à leur maturitésexuelle. Les génisses ré-excrètent legerme lors de leur première mise-baset contaminent ainsi leur descen-dance.

25

Tableau II : Fréquences de quelques associations de M.bovis avec d'autres bactéries ouvirus.

Référence/

Micro-organisme

Haines et

al., 2001

Kusiluk

a et al.,

2000

Brice et

al.,

2000

Ter Laak

et al.,

1992a

Binder et

al., 1990

Knudtson

et al., 1986

Pasteurella

multocida

20,0 % 8,4 %

Mannheimia

haemolytica

20,6 % 62 %

Arcanobacterium

pyogenes

9,0 %

Salmonella sp. 2,8 %

Haemophilus

somnus

10, 0 % 4,2 %

Ureaplasma

diversum

18,6 % 80,5 % 38,1 %

Mycoplasma

dispar

24,1 % 50,0 %

Virus de la

diarrhée virale

bovine

24,5 %

Page 4: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

La transmission indirecte via le maté-riel et l'environnement ne doit pas êtrenégligée vu la persistance de M. bovispendant plusieurs semaines (Pfützner,1984).

Plusieurs voies d'entrée pour M. bovissont rapportées. Chez les jeunesbovins, la plus fréquente est lamuqueuse respiratoire et occasionnel-lement la voie orale lors de la tétée.Chez les vaches, la contamination desglandes mammaires se fait par voiehématogène à partir d'infections pul-monaires ou articulaires. L'infectiondes voies génitales est souvent due àl'insémination artificielle avec dusperme congelé dans lequel M. bovispeut persister des années et ce malgréla présence d'antibiotiques (Visser etal., 1999).

Divers facteurs peuvent favoriser l'in-fection et la dissémination deM. bovis dans les élevages: la taille dutroupeau, le stade de lactation desfemelles, l'âge des animaux, l'intro-duction d'animaux non contrôlés et lemanque général d'hygiène (Thomas etal., 1982 ; Gonzalez et al., 1992). Il ad'ailleurs été montré que le mélanged'animaux d'âges différents ainsi quela présence d'un individu séropositifdans un troupeau représentent desrisques dont les conséquences sontune réduction du gain quotidienmoyen et une augmentation des traite-ments antibiotiques au sein du trou-peau infecté (Tschopp et al., 2001).Par contre, Allen et collègues (1992)n'ont pas observé d'influence signifi-cative du climat sur l'incidence desinfections à M. bovis.

L'absence de vaccin spécifique enEurope et la fréquence des échecs thé-rapeutiques inciteront donc à donnerla priorité à la prévention par l'hy-giène, à éviter la surpopulation et lesmélanges d'animaux d'âges ou d'ori-gines différents, ainsi qu'au contrôledes animaux entrant dans le troupeau(Stott et al., 1987 ; Le Grand et al.,1996a).

PATHOLOGIES ASSOCIÉES À

MYCOPLASMA BOVIS

Les postulats de Koch ont été vérifiés pour diverses pathologies dues à M. bovis. En effet, les inoculationsrespiratoire(s), mammaire(s) et arti-culaire(s) de M. bovis sur des ani-maux sains ont été suivies par l'appa-rition de signes cliniques et de lésions

associées à la présence de M. bovis enl'absence d'autres agents infectieux.De plus, M. bovis a pu être ré-isolédes animaux infectés. Les principauxsignes cliniques et lésions sont pré-sentés dans ce chapitre.

Pathologie respiratoire

L'inoculation intra-trachéale deM. bovis a permis d'induire des signescliniques respiratoires et des lésionsétendues du parenchyme pulmonairechez des veaux gnotobiotiques(Gourlay et al., 1979). Lopez et colla-borateurs (1986) ont décrit la lésionemblématique due à M. bovis c'est-à-dire une pneumonie à manchons péri-bronchiques lymphoplasmocytairesavec un léger exsudat contenant desneutrophiles et des macrophages dansles parties crâniales de poumonsinfectés. Récemment, Rodriguez etcollaborateurs (1996 ; 2000) ontreproduit des lésions dont de la pleu-résie fibrineuse, une bronchopneumo-nie exsudative et subaiguë avechyperplasie lymphoïde et infiltrationde cellules mononucléées dans lesvoies respiratoires. De plus, dessignes cliniques respiratoires ont étéobservés après l'inoculation deM. bovis par voies nasale et trachéaleà des veaux de 3 mois. Rosenbusch(1995) a également réalisé l'inocula-tion intra-trachéale de souches respi-ratoires et articulaires. Il a observéune mycoplasmémie et une hyperther-mie après inoculation de la soucherespiratoire contrairement à la souchearticulaire qui n'a pas révélé de capa-cité de dissémination systémique. Cesmultiples infections expérimentalesdu tractus respiratoire par M. bovissont souvent compliquées par des pas-teurelles (Martin et al., 1983).

Lors d'infections naturelles, dessymptômes non spécifiques tel quel'apathie, l'anorexie, l'amaigrisse-ment, l'absence de rumination et l'hy-perthermie (Stipkovits et al., 2000)sont accompagnés de signes respira-toires dont du jetage, de la toux et dela dyspnée. Les liquides de lavagebroncho-alvéolaire présentent unnombre accru de polymorphonu-cléaires neutrophiles (Allen et al.,1992). La transmission et donc l'évo-lution des signes cliniques s'effec-tuent rapidement au sein du troupeau.Une autre caractéristique est la persis-tance de signes cliniques malgré lestraitements antibiotiques classiquesdont la pénicilline ou la gentamicine.

Les lésions observées lors d'infec-tions naturelles consistent notammenten une pneumonie broncho-alvéolairecranio-ventrale, aiguë et chronique,avec exsudations séromuqueuses etabcédation (Adegboye et al., 1995b).L'infiltration de cellules mononu-cléées autour des bronches et desalvéoles, l'hyperplasie lymphoréticu-laire, ainsi qu'une bronchiolite avecde la nécrose de coagulation sont fré-quemment décrites (Gourlay et al.,1979 ; Rodriguez et al., 1996).

Pathologie articulaire

Les inoculations intra-articulaire(Pfützner et al., 1983), intraveineuseet intrabronchique de M. bovis provo-quent des lésions articulaires dont despolyarthrites graves chez les veaux etplus rarement chez les adultes(Henderson et Ball, 1999).L'accumulation de lymphocytes, demacrophages et de polymorphonu-cléaires neutrophiles ainsi que destaux élevés en immunoglobulines ontété observés dans la synovie (Chimaet al., 1981 ; Poumarat et al., 1996).De l'hyperthermie, de la neutrophilieaccompagnent les signes cliniquesarticulaires dus aux diverses lésionsdont l'érosion des cartilages, lanécrose et la présence de tissu de gra-nulation (Ryan et al., 1983).

Lors d'infections naturelles, le carpeet le tarse sont les articulations lesplus souvent atteintes. L'inflamma-tion sérofibrineuse au niveau de l'arti-culation ainsi que la périarthrite et laténosynovite rendent souvent les ani-maux boîteux (Stipkovits et al., 1993 ;Adegboye et al., 1996 ; Poumarat etal., 1996).

Pathologie mammaire

L'inoculation intramammaire de cemicro-organisme même à faible dose(70 mycoplasmes) a engendré desmammites graves chez les bovins(Illing, 1979 ; Bocklisch et al., 1991),mais aussi chez des souris où desréactions systémiques ont été obser-vées (Thorns et Boughton, 1980).L'utilisation de souches propagées enmilieu de culture inerte réduisait l'ex-tension des lésions sur souris suggé-rant l'atténuation et la perte de fac-teurs de virulence (Thorns etBoughton, 1980). Howard et sonéquipe (1973), Horvath et collègues(1983) ainsi que Pfützner et collabo-rateurs (1983) ont ainsi pu reproduire,

26

Page 5: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

avec certaines souches respiratoires,urogénitales, articulaires et d'autresisolées de kératoconjonctivites, desinfections de la glande mammairebovine accompagnées d'œdème etd'infiltrats de polymorphonucléairesneutrophiles, de lymphocytes et demacrophages. De l'hyperthermie ainsique la transmission de l'infection àd'autres quartiers de la glande mam-maire et à d'autres animaux ont suivices infections expérimentales(Bocklisch et al., 1991).

Lors de mammites dans un troupeau,M. bovis est l'espèce de mycoplasmela plus fréquemment identifiée(Bennett et Jasper, 1978). Ces infec-tions sont sporadiques dans lesgrandes unités de production laitièreoù la transmission est rapide (Kunkel,1985) et semblent plus fréquentes enhiver (Brown et al., 1990 ; Feenstra etal., 1991 ; Gonzalez et al., 1992 ;Brice et al., 2000 ; Byrne et al.,2001). Plusieurs quartiers sontatteints et présentent des sécrétionsséropurulentes. On observe peu designes cliniques systémiques mais larésistance aux traitements antibio-tiques classiques (Gunning etShepherd, 1996) et la diminution dela production laitière sont significa-tives (Kunkel, 1985 ; Poumarat et al.,1996).

Pathologie génitale

L'inoculation de M. bovis dans lavésicule séminale provoque uneinflammation aiguë et le portage de labactérie durant plus de 8 mois(LaFaunce et McEntee, 1982).Toutefois, les autres voies d'inocula-tion n'ont pas pu reproduire de vésicu-lite. Lors d'infections naturelles,M. bovis peut occasionnellement pro-voquer des lésions génitales et desavortements (Poumarat et al., 1996 ;Byrne et al., 2000).

PATHOGÉNICITÉ DEMYCOPLASMA BOVIS

Les mécanismes pathogènes de M.bovis sont relativement peu connus,mais les données actuelles suggèrentd'ores et déjà l'utilisation de stratégiescomplexes et multifactorielles.

Adhésion de Mycoplasma bovis

L'adhésion aux cellules de l'hôteconstitue la première étape de l'infec-

tion, étape primordiale quel que soitl'agent pathogène.

Adhésion aux cellules phagocytaires

L'interaction de M. bovis avec lesneutrophiles et les macrophages a étéanalysée par Thomas et collègues en1991. Ils ont observé l'adhésion deM. bovis sur ces cellules de façondose-dépendante et l'absence de pha-gocytose de M. bovis par ces cellules.Howard (1984) avait précédemmentmontré que M. bovis persistait et semultipliait à la surface de ces cellules.

Adhésion aux cellules non-phagocytaires

L'adhésion de M. bovis sur les lym-phocytes, contrairement à d'autresmycoplasmes bovins pathogènes ounon pathogènes, provoque l'apoptosede ces cellules immunitaires via uneou plusieurs protéines non identifiéesà l'heure actuelle (Vanden Busch etRosenbusch, 2001). La nature de l'ad-hésion n'a pas été étudiée.

Les données obtenues sur les proprié-tés et mécanismes d'adhésion à descellules en culture sont assez récenteset concernent essentiellement lasouche de référence PG45 sur lalignée continue de cellules embryon-naires pulmonaires bovines (embryo-nic bovine lung ou EBL) (Sachse etal., 1993 ; 1996 ; 2000). Ces expé-riences ont décrit la cinétique de l'ad-hésion, sa spécificité et l'implicationde protéines, dont la protéine P26, etde résidus sialylés bactériens dansl'adhésion, ainsi que des résidusd'acide sialique et des groupementssulfatidés comme récepteurs cellu-laires (Sachse et al., 1993). Il a cepen-dant été observé, soit in vivo, soit invitro sur culture d'anneaux de trachée,que M. bovis n'adhère pas spécifique-ment aux cils des cellules épithélialesde la trachée à la manière de M. pneu-moniae et de M. dispar (Howard etal., 1987 ; Rodriguez et al., 1996). Lerôle de la protéine P26 (Sachse et al.,1993), dont l'importance relativevarierait selon la souche de M. bovis,n'a cependant pas été démontré invivo. Récemment, Sachse et collabo-rateurs (2000) ont montré l'implica-tion de peptides appartenant à cer-taines protéines variables de surface(Vsps pour variable surface lipopro-teins) dans l'adhésion de la souche deréférence PG45 sur la lignée continuede cellules EBL. Ainsi, plusieurs oli-gopeptides dérivés des séquencesrépétées des Vsps A, B, E et F inhi-

bent partiellement l'adhésion de lasouche M. bovis PG45 aux cellulesEBL. De plus, certaines de cesséquences représentent des épitopesimmunogènes, illustrant l'importancedes Vsps dans la pathogénie deM. bovis en tant qu'adhésines et épi-topes immunogènes.

Activité antiphagocytaire

Les micro-organismes qui réussissentà échapper aux défenses physico-chi-miques de la trachée et des grossesbronches (mouvements vibratiles descils, mucus, réflexe de toux) rencon-trent les macrophages alvéolaireslorsqu'ils atteignent les alvéoles pul-monaires. L'activité principale desmacrophages est l'ingestion par pha-gocytose des cellules et des particulesétrangères, conduisant à leur destruc-tion. Les micro-organismes pneumo-pathogènes ont développé des straté-gies afin d'échapper à cettephagocytose et à cette destruction.

M. bovis est ainsi capable de survivreen inhibant la phagocytose propre-ment dite (Thomas et al., 1991).Cependant, l'activité tueuse desmacrophages n'est en rien affectée.L'addition, au milieu de culture, d'im-munsérums spécifiques à M. bovisproduits sur veaux et lapins permetaux macrophages et aux polymorpho-nucléaires neutrophiles d'ingérer lesmycoplasmes et de les détruire(Howard et al., 1976 ; Howard, 1984).Les mécanismes par lesquels M. bovisinhibe la phagocytose ne sont pasconnus.

Invasion

Des études, menées ex vivo sur descultures d'anneaux de trachée et invivo chez des veaux naturellement etexpérimentalement infectés parM. bovis, ont montré que M. bovis estcapable d'envahir la muqueuse del'épithélium trachéobronchique et des'y multiplier, au contraire de M. dis-par, qui reste localisé à la surface del'épithélium respiratoire (Howard etal., 1987). M. bovis pénètre au traversde l'épithélium respiratoire, entre lescellules (Howard et al., 1987). Cettepénétration en profondeur de M. bovisest également observée in vivo(Rodriguez et al., 1996). Des localisa-tions intracellulaires sont présentesdans les cas chroniques et permet-traient aux mycoplasmes d'échapperet de persister en évitant les défenses

27

Page 6: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

de l'hôte (Rodriguez et al., 1996). Lesactions pathogènes systémiques(arthrites par exemple) de cetteespèce bactérienne surviennent pro-bablement après le passage de la bac-térie dans le système circulatoire.Ainsi, l'isolement de M. bovis enphase aiguë à partir du sang et demultiples organes (cerveau, foie, rate,rein, …) prouve le caractère haute-ment septicémique de l'infection(Poumarat et al., 1996).

Toxicité

Une toxine a été mise en évidencechez M. bovis par extraction dansl'éthanol à 75 %. Il s'agit d'un com-plexe polysaccharidique thermo-stable, d'un poids moléculaire de73000 daltons, localisé dans la mem-brane cytoplasmique où il est associéà des protéines. Seule la partie poly-saccharidique est toxique. Il ne s'agitdonc pas à proprement parler d'uneexotoxine car aucun effet toxique n'ajamais été observé à partir des surna-geants de culture. Son activités'exerce via une exacerbation de laréponse inflammatoire, par augmen-tation de la perméabilité capillaire etpar activation de la cascade du com-plément, activités qui sont proches decelle du lipopolysaccharide (LPS) desbactéries à Gram négatif (Geary et al.,1988). Aucune autre publicationn'évoque la présence de toxine chezM. bovis, laissant le mystère entier.

Récemment, l'infection expérimen-tale par M. bovis a provoqué l'exacer-bation des lésions chez un lot d'ani-maux vaccinés par rapport au lotd'animaux témoins suggérant le rôlede l'immunité à médiation cellulaireet l'intervention d'une hypersensibilitéde type IV dans la pathogénie deM. bovis (Bryson et al., 1999).

Hypervariabilité antigénique

Processus

La souche de référence PG45 deM. bovis ainsi que les souches de ter-rain sont capables de modifier rapide-ment certains déterminants antigé-niques exposés à leur surface. Ceprocessus est appelé hypervariabilitéantigénique et remet en question ladéfinition d'une souche de référence,d'un vaccin et des tests d'identifica-tion de M. bovis. Cette hypervariabi-lité antigénique représente un phéno-mène dynamique, contrairement à la

variation antigénique observée entredifférentes souches d'Escherichiacoli, par exemple, qui est statique.

L'hypervariabilité antigénique deM. bovis a été mise en évidence en1994 par Behrens et collègues. Ils ontobservé une extrême variabilité d'ex-pression d'antigènes parmi dessouches d'origines (animaux asymp-tomatiques, atteints d'arthrite ou demammite ou de pneumonie) et depays différents. Cette observation aété confortée par Poumarat et collabo-rateurs (1994). Des variations d'ex-pression ont été remarquées parmicroscopie électronique entre diffé-rents clones d'une même souche,illustrant la dynamique du processus(Behrens et al., 1996).

Antigènes

Ces antigènes hypervariables de sur-face sont principalement des lipopro-téines (Vsp ou variable surface lipo-protein, de A à O) et sont fortementimmunogènes. Leur extrémité aminéeest chargée positivement alors que larégion centrale est hydrophobe. Cesprotéines sont composées jusqu'à80 % de structures (18 connuesactuellement) polypeptidiques pério-diques, c'est-à-dire répétées, et delongueur variable (Lysnyansky et al.,1999 et 2001). Les 29 premiers acidesaminés dans la portion N-terminale deces Vsps sont conservés. Les résiduscystéine représentent le site d'acyla-tion de ces lipoprotéines (Razin et al.,1998).

Mécanismes génétiques

Des variations d'expression ou pro-cessus switch ON-OFF ainsi que desvariations de taille ont été décrites parLysnyansky et collaborateurs (1996).L'insertion d'une séquence au niveaudu promoteur est responsable de lanon-expression de la protéine (SwitchOFF). L'inversion de séquences peutengendrer la juxtaposition d'un pro-moteur et l'expression de la protéine(Switch ON) (Lysnyansky et al.,2001). L'insertion ou la délétion d'uneséquence répétée parmi d'autresséquences répétées provoque unevariation de taille (Yogev et al.,2002). Ces réarrangements de l'ADNse produisent spontanément et fré-quemment. Des recombinaisons inter-géniques peuvent provoquer l'appari-tion de nouvelles configurationsgénétiques et de nouveaux variants.Jusqu'à présent, 13 gènes et 13 sitesde recombinaison impliqués dans ces

mécanismes ont été identifiés sur lelocus vsp de la souche de référencePG45 (Yogev et al., 2002). Enfin,deux gènes adjacents aux gènes vspprésentent des séquences homologuesà celles codant pour des recombinaseset pourraient intervenir dans l'hyper-variabilité antigénique de M. bovis(Ron et al., 2002).

Fonctions

Plusieurs hypothèses ont été dévelop-pées quant aux fonctions de cettehypervariabilité faisant de M. bovisun caméléon redoutable. Ainsi,Poumarat et collaborateurs (1996)suggèrent l'adhésion aux cellules del'hôte, l'éviction du système immuni-taire, et l'adaptation de ce myco-plasme à son environnement et à sonhôte. L'implication des Vsps dansl'adhésion aux cellules de l'hôte a étédémontrée par Sachse et collègues(1996 ; 2000). L'éviction du systèmeimmunitaire a été étudiée par LeGrand et collaborateurs (1996b). Ilsont montré, in vitro, que l'ajout d'anti-corps dirigés contre certaines Vspsdans le milieu de culture modifie l'ex-pression des antigènes, et que leretrait de ces anticorps rétablit l'ex-pression initiale mais engendre égale-ment de nouveaux variants d'expres-sion. Des mutations à très hautefréquence ou la variation d'expressiondes antigènes suite à la liaison desanticorps sur ces antigènes pourraientexpliquer leurs observations.

Cette hypervariabilité est donc res-ponsable du polymorphisme d'expres-sion protéique observé in vitro et invivo chez les souches de terrain.Toutes celles-ci possèdent les gènesvsp avec, cependant, des variations dunombre et des caractéristiques de cesgènes, ainsi que du nombre de copiesdes séquences répétées (Poumarat etal., 1994 ; Beier et al., 1998 ;Poumarat et al., 1999). Ces observa-tions suscitent de nombreuses ques-tions quant à leur signification invivo, et de nombreuses controversesquant à l'utilisation d'anticorps mono-clonaux dans les réactions d'immuno-marquage et à la définition d'unesouche de référence (Rosengarten etYogev, 1996).

DIAGNOSTIC

Plusieurs méthodes de détection etd'identification des mycoplasmespeuvent être appliquées. La technique

28

Page 7: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

classique est la culture sur géloseassociée au marquage fluorescentavec des anticorps spécifiques dediverses espèces afin d'optimiser laspécificité et la sensibilité. Les tech-niques immunologiques avec recher-che d'antigènes en bouillon sont fré-quemment utilisées (Poumarat et al.,1991 ; 1992). Enfin, les techniques sebasant sur le patrimoine génétique desmycoplasmes se développent actuel-lement pour un diagnostic de routineà grande échelle (Hirose et al., 2001).

Le diagnostic sérologique permettantla détection d'anticorps par ELISA ouenzyme-linked immunosorbent assay,par hémagglutination indirecte ou parinhibition de film, est intéressante enroutine sur les troupeaux.

Isolement de Mycoplasma bovis

Prélèvements

L'isolement des mycoplasmes respi-ratoires peut être réalisé à partir deplusieurs types de prélèvement dutractus respiratoire : l'écouvillon nasalou pharyngé, le lavage broncho-alvéolaire, l'aspiration transtrachéaleet le poumon-même. Ce dernier casest limité au diagnostic post mortem.L'écouvillon nasal est peu coûteux,rapide et facilement réalisable.Toutefois, la flore commensale nasaleinterfère avec la croissance lente desmycoplasmes. L'aspiration transtra-chéale est difficile à appliquer en rou-tine, car elle nécessite une anesthésieet une asepsie locales (Schreiber etal., 2000). Le lavage broncho-alvéo-laire est une alternative intéressantedans l'identification de M. bovis lorsde pathologies respiratoires.

Le lait et le liquide synovial sont lesdeux prélèvements à réaliser lors demammite et d'arthrite respectivement.Enfin, l'écouvillon est applicable lorsd'otite ou de kératoconjonctivite, et leliquide pleural lors de pleurésie(Nicholas et Baker, 1998).

Ces prélèvements doivent être trans-portés sous le couvert du froid. Ainsi,les échantillons peuvent être conser-vés à 4°C pendant plusieurs jours, et à–20°C pendant des mois (Nicholas etBaker, 1998). En effet, vu la culturefastidieuse des mycoplasmes, il estnécessaire d'optimiser leur survie etde minimaliser le risque de contami-nations par d'autres bactéries ou desmoisissures.

Croissance in vitro

Plusieurs milieux de culture permet-tent l'isolement de M. bovis. Les cul-tures peuvent être réalisées sur géloseou en bouillon. Tous ces milieux com-prennent du sérum (soit de cheval,soit de porc), de l'extrait de levure, duglucose et/ou du pyruvate ainsi quedes agents sélectifs tels que l'ampicil-line et la bacitracine. Le milieuHayflick est un des principauxmilieux de culture bien que desvariantes existent (Shimizu, 1983)dont certaines sont commercialisées.Malgré la présence d'agents sélectifs,les risques de contamination par desbactéries ou des champignons ne sontpas négligeables vu la richesse dumilieu et la durée de la culture (24 à72 h pour M. bovis). De plus, cesmilieux complexes et coûteux ne sontpas spécifiques à M. bovis, et biend'autres espèces comme M. bovirhinispeuvent y pousser. Shimizu (1983) atoutefois décrit une gélose sélectivecomprenant du Tween 80 qui permetd'identifier les colonies de M. bovispar leur aspect en œufs sur le plat,entourées d'agrégats produits par laréaction entre la lipase de cette bacté-rie et le Tween 80 (Devriese etHaesebrouck, 1991).

En résumé, la lenteur de la croissancedes mycoplasmes, la complexité desmilieux utilisés et leur coût, la tailleréduite des colonies et enfin la pré-sence de contaminants qui nécessitel'ajout d'antibiotiques dans le milieu,expliquent les difficultés de crois-sance in vitro. Toutefois, elle resteindispensable afin de réaliser des sub-cultures et d'observer des co-infec-tions par plusieurs espèces de myco-plasmes.

Identification de Mycoplasma bovis

Identification biochimique

Elle est fastidieuse et longue puis-qu'elle nécessite l'isolement de colo-nies sur gélose puis seulement l'iden-tification en bouillon contenant lesdifférents métabolites dont le pyru-vate pour M. bovis (Megid et al.,2001). L'utilisation de cette substancepar M. bovis provoque une diminu-tion du pH du milieu et un virage del'indicateur (rouge de phénol) durouge à l'orange-jaune.

Identification immunologique

L'identification immunologique esttrès fréquente pour le diagnostic deM. bovis. L'utilisation de ces tech-niques permet d'identifier plus rapide-ment le mycoplasme dans un largenombre d'échantillons. Toutefois,elles nécessitent le plus souvent unpré-enrichissement afin d'augmenterla sensibilité, talon d'Achille de cesméthodes.

Les anticorps monoclonaux permet-tent une plus grande spécificité parrapport aux sérums polyclonauxcompte tenu du risque de réactionscroisées de ces derniers (Poumarat etal., 1991 ; Ball et al., 1994a ; 1994b).Mais, certains auteurs (Poumarat etal., 1996) préconisent d'utiliser dessérums polyclonaux vu la variabilitéantigénique des mycoplasmes engénéral et de M. bovis en particulier.

La détection des antigènes sur coupepar immunofluorescence (Muensteret al., 1979) ou par immunohistochi-mie (Knudtson et al., 1986 ; Gourlayet al., 1989 ; Reilly et al., 1993 ;Adegboye et al., 1995a) permet d'as-socier la présence de lésions à celle demycoplasmes (Rodriguez et al.,1996) mais aussi d’éviter les contami-nations bactériennes (Bacillus sp. parexemple).

La détection des antigènes peut aussiêtre réalisée à partir des cultures soitpar immunofluorescence (Brown etal., 1990), par ELISA avec capture del'antigène par un immunsérum delapin (Nielsen et al., 1987 ; Ball et al.,1994a) ou par un anticorps monoclo-nal (Heller et al., 1993), par dotimmunobinding sur membrane de fil-tration (ter Laak et Noordergraaf,1987 ; Poumarat et al., 1991 ;Poumarat et al., 1992), par inhibitionde croissance ou par inhibition méta-bolique (Hill, 1977).

L'utilisation conjointe de la culture etd'une technique immunologiquereprésente un bon choix stratégiqueen routine.

Identification génétique

L'hybridation d'ADN, souvent utili-sée pour Mycoplasma gallisepticum(Geary et al., 1988 ; Dohms et al.,1993), Mycoplasma hyopneumoniae(Stemke, 1989) et Mycoplasma geni-talium (Hyman et al., 1987 ; Risi etal., 1988), et l'amplification génique(PCR pour polymerase chain reac-tion) sont appliquées en recherche et

29

Page 8: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

peu à peu en diagnostic de routine. LaPCR, visant les séquences spécifiquesportées, par exemple, par les gèneshautement conservés codant pourl'ARN ribosomial 16S (ChavezGonzalez et al., 1995), devient pro-gressivement un outil d'identificationincontournable vu sa grande sensibi-lité, sa grande spécificité, son univer-salité intra-spécifique et sa rapidité.Certains types de prélèvement néces-sitent cependant toujours une cultured'enrichissement en bouillon avant deréaliser le test PCR (Chavez Gonzalezet al., 1995 ; Hotzel et al., 1996 ;Poumarat et al., 1996). Plusieursespèces de mycoplasmes respiratoiresbovins (U. diversum, M. bovis,Mycoplasma bovirhinis, Mycoplasmaalkalescens, Mycoplasma bovigenita-lium) peuvent être identifiées par destests PCR ciblant l'ARN ribosomial16S (Vasconcellos Cardoso et al.,2000 ; Hirose et al., 2001). De plus,différents tests PCR ont été dévelop-pés pour l'identification de M. bovis(tableau III). Les expériences se mul-tiplient pour effectuer ces analysessur les échantillons cliniques afind'obtenir des résultats le plus rapide-ment possible. Le désavantage majeurest le risque de faux-positifs dû auxnombreux contaminants présentsdans les échantillons. L'avantagemajeur d'une telle approche, outre sarapidité, est sa sensibilité (sensibilitébiochimique estimée à minimum 50

unités formant colonie ou UFC/mlsuivant le test). L'hybridation d'ADNavec une sonde oligonucléotidique estutilisée plus rarement pour le dia-gnostic de mycoplasmes bovins.Mattsson et collègues (1991),McCully et Brock (1992) ainsi queGhadersohi et collaborateurs (1997)ont mis au point des sondes complé-mentaires à l'ARN ribosomial 16S etdes sondes d'ADN spécifiques deM. bovis.

Identification des protéines

La technique du Western immunoblotn'est pas utilisée en diagnostic, maisbien en recherche pour la comparai-son de souches (Beier et al., 1998 ;Poumarat et al., 1999). Elle permetd'analyser l'expression, par la soucheétudiée, de protéines spécifiquesidentifiées par un anticorps monoclo-nal ou un sérum polyclonal. Ellenécessite la séparation des protéinessur gel, en une ou deux dimensions,puis le transfert de ces protéines surune membrane.

Diagnostic sérologique

La détection dans le sang (Poumaratet al., 1987) ou dans le lait (Brank etal., 1999 ; Byrne et al., 2000) des anti-corps dirigés contre M. bovis peut êtreeffectuée par plusieurs tests commer-cialisés ou non (hémagglutinationpassive ou indirecte, hémolyse radiale

simple, inhibition de croissance et deformation de film, fixation du com-plément, ELISA) (Howard et al.,1977 ; Pilaszek et Truszczynski,1978 ; Thorns, 1978 ; Boothby et al.,1981 ; Poumarat et al., 1987 ; Martinet al., 1989 ; Feenstra et al., 1991). Ladétection d'anticorps est moins labo-rieuse que la culture mais sa sensibi-lité ne permet pas de détecter certainsanimaux porteurs latents. De plus, lepathogène ne peut pas être détectépendant la période d'incubation car letaux d'anticorps dans le sérum n'appa-raît que 10 à 14 jours après l'infection.Ces tests sont intéressants lors d'ana-lyses sérologiques répétées et effec-tuées sur un grand nombre d'animaux,mais pas au niveau individuel(Thorns, 1978 ; Poumarat et al.,1996).

Epidémiologie moléculaire

Kusiluka et son équipe (2000) ont pusouligner, par la technique AFLP(amplified fragment length polymor-phism), l'homogénéité génomique desouches danoises. Butler et collègues(2001) ont décrit un test PCR permet-tant de comparer des souches et dedéterminer leur parenté afin d'établirle nombre de souches à l'origine del'infection d'un troupeau.

TRAITEMENTS DESINFECTIONS RESPIRATOIRESÀ MYCOPLASMA BOVIS

Les techniques classiques d'antibio-gramme sont peu applicables enmycoplasmologie vu la lenteur descultures sur gélose qui peut altérerl'activité des antibiotiques. Plusieurstechniques alternatives ont été déve-loppées tel que l'évaluation de laconcentration minimale inhibitrice enbouillon (Hannan, 2000). Il n'est tou-tefois pas conseillé de comparer lesrésultats de différentes études vu l'ab-sence de standardisation des condi-tions du test.

Résistances innées

Les mycoplasmes sont résistants auxbêta-lactamines car ils ne possèdentpas de peptidoglycan. Ils sont égale-ment résistants à l'acide nalidixique,aux polymyxines, aux rifamycines, autriméthoprime et aux sulfamidés(Poumarat et al., 1996).

30

Tableau III : Techniques PCR spécifiques à M. bovis.

Cible Caractéristiques Référence

ARN ribosomial 16 S : Sur écouvillon nasal Chavez Gonzalez fragment de 360 pb (4 102 UFC/ml) et al., 1995

ADN génomique : Sur lait et écouvillon nasal avec fragment de 2Kpb pré-traitements (50 à 500 Hotzel et al., 1996

UFC/ml en 24 h)

ADN génomique : Ghadersohi et al., fragment de 215 pb 10 à 20 UFC/ml 1997

Gène uvrC : fragment Différencie M. bovis de Subramaniam et al., de 1,6 Kpb M. agalactiae 1998

ARN ribosomial 16 S :fragment de 2 Kpb Sur lait, sans culture Hirose et al., 2001

ADN génomique Sur lait traité avec unconservateur Pinnow et al., 2001

ADN génomique Sur échantillons, sans culture Hayman et Hirst, 2003

Page 9: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

Sensibilité et résistances acquises

Les mycoplasmes, dont M. bovis, sontsensibles aux antibiotiques qui agis-sent sur la synthèse des protéines oudes acides nucléiques. Ils sont le plussouvent sensibles aux pleuromuti-lines, dont la tiamuline et la valnému-line, et aux fluoroquinolones(TayloR-Robinson et Bébéar, 1997).Les cyclines (doxycycline et tétracy-cline par exemple), les macrolides(tylosine et tilmicosine par exemple)et les aminoglycosides (gentamicine,spectinomycine, spiramycine) sontégalement actifs sur M. bovis bienque certaines publications énoncentl'apparition de souches résistantes àces substances en Europe (Ball et al.,1995 ; Ayling et al., 2000).

Pleuromutilines

De façon plus précise, la tiamulinepossède une très bonne activité anti-biotique sur M. bovis (ter Laak et al.,1993 ; Friis et Szancer, 1994 ; Hannanet al., 1997). Toutefois, elle n'est pascommercialisée en médecine bovineet présente un spectre d'activité étroit.La valnémuline, utilisée en médecineporcine, a permis de contrôler l'infec-tion par M. bovis du cheptel bovin(Stipkovits et al., 2001).

Fluoroquinolones

La plupart des souches de M. bovissont sensibles aux fluoroquinolonestelles que la danofloxacine (Hannanet al., 1997 ; Ayling et al., 2000) etl'enrofloxacine (Ball et al. ; 1995 ;Hannan et al., 1997). Ces substancessont mycoplasmacides à faiblesconcentrations car elles agissent surl'ADN-gyrase et la topoisomérase detype IV bactériennes. Des résistancesacquises in vitro et in vivo ont cepen-dant été observées chez plusieursmycoplasmes humains et animaux.

Tétracyclines

Les résultats concernant la sensibilitéde M. bovis aux tétracyclines sontvariables et dépendent de l'origine dessouches (Poumarat et Martel, 1989 ;Cooper et al., 1993 ; Hannan et al.,1997 ; Ayling et al., 2000).

Aminoglycosides

Contrairement à la gentamicine, laspectinomycine est très efficacecontre de nombreuses souches(Poumarat et Martel, 1989).Toutefois, malgré une très bonne acti-vité in vitro depuis 1976 en France

contre M. bovis mais aussi contre lespasteurelles notamment, son activitéin vivo n'est pas si performante(Poumarat et al., 2001). De plus, desétudes récentes relativisent l'efficacitéin vitro de cette substance sur lessouches anglaises de M. bovis (Ball etal., 1995 ; Ayling et al., 2000).

Enfin, Visser et collègues (1999) ontdécrit l'échec de la spectinomycinecombinée à la gentamicine, la tylo-sine et la lincomycine, à éliminerM. bovis de spermes artificiellementinfectés.

Lincosamides

La lincomycine donne des résultatsvariables suivant les souches, notam-ment avec les plus récentes (Devrieseet Haesebrouck, 1991 ; ter Laak et al.,1993 ; Friis et al., 1994 ; Ball et al.,1995).

Macrolides

La tylosine et la tilmicosine sontconnues pour leur bonne activité surles mycoplasmes (Picavet et al.,1991 ; Cooper et al., 1993 ; ter Laak etal., 1993 ; Henderson et Ball, 1999).L'efficacité thérapeutique (Picavet etal., 1991) et prophylactique de la til-micosine (Gourlay et al., 1989 ;Morck et al., 1993) in vivo est expli-quée par sa très bonne diffusion asso-ciée à sa forte liposolubilité, et par saconcentration pulmonaire notammentdans les macrophages alvéolaires,ainsi que par sa persistance et sonactivité dans différents types cellu-laires (Scorneaux et Shryock, 1999).Toutefois, des résistances à ces deuxsubstances apparaissent dans diversesrégions d'Europe (Ball et al., 1995 ;Hannan et al., 1997 ; Ayling et al.,2000).

La spiramycine donne des résultatsfort variables avec l'existence derésistances en France (Poumarat etMartel, 1989).

Efficacité du traitement

Le succès du traitement des infectionsrespiratoires à M. bovis dépend doncde l'efficacité de l'antibiotique à arrê-ter la multiplication bactérienne,voire à tuer les mycoplasmes, maisaussi de sa distribution et de saconcentration aux niveaux tissulaireet cellulaire, caractéristiques qui nesont pas prises en compte lors desantibiogrammes réalisés in vitro. Lesystème immunitaire joue aussi un

rôle prépondérant dans l'efficacité dutraitement. En effet, l'oxytétracyclinepar exemple est efficace, si et seule-ment si, le système immunitaire estfonctionnel (TayloR-Robinson etFurr, 2000). De plus, vu les fré-quentes associations de M. bovis avecd'autres agents bactériens, il est inté-ressant de choisir des substances anti-biotiques actives contre les pasteu-relles et Haemophilus somnus entreautres (Poumarat et al., 1996).

PROPHYLAXIE

Plusieurs approches prophylactiquesdoivent être envisagées en mycoplas-mologie : thérapie prophylactique,gestion du troupeau, hygiène et vacci-nation. Toutefois, l'absence de vaccincontre M. bovis en Europe limite for-tement l'efficacité des mesures de pré-vention de l'infection au sein des trou-peaux.

Thérapie prophylactique

L'utilisation préventive de substancesantibiotiques n'est à conseiller quedans des cas bien identifiés et pendantune période de temps limitée, enconjonction avec les autres approchessous peine de voir rapidement aug-menter les résistances non seulementdes mycoplasmes mais aussi desautres bactéries à ces antibiotiques.

Gestion du troupeau

L'analyse des animaux arrivant dansun troupeau ainsi que la détection etla séparation des porteurs sains et desexcréteurs permettraient de limiter lesinfections bovines à M. bovis(Bicknell et al., 1983 ; Poumarat etal., 1996). Cependant, cette sépara-tion ne peut se faire sans un diagnos-tic spécifique et suffisamment sen-sible.

Le contrôle des spermes servant à l'in-sémination artificielle, appliqué auCanada par exemple (Garcia et al.,1986), réduirait la transmission del'infection. Cependant, une telle ges-tion semble peu réalisable à l'heureactuelle vu le contexte de crise agri-cole, l'absence de dépistage indivi-duel et la méconnaissance de la pré-valence sur le plan national etinternational (Poumarat et al., 1996).L'abattage des porteurs a été réaliséau Danemark durant quelques années

31

Page 10: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

et a permis de réduire la prévalencede M. bovis (Feenstra et al., 1991).Cependant, cette gestion très rigou-reuse des élevages n'y est plus prati-quée actuellement (Kusiluka et al.,2000).

Hygiène

Vu la persistance des mycoplasmesdans l'environnement, notamment lefumier, le matériel de traite et l'eau,deux des mesures primordiales etfacilement réalisables sont le respectde l'hygiène et la désinfection dumatériel lors de suspicion ou de casprouvés d'infection par M. bovis(Pfützner, 1984). L'utilisation de for-maline ou formaldéhyde (Pfützner etal., 1983) et d'acide acétique estrecommandée (Poumarat et al., 1996),car ces molécules agissent après peude temps contrairement aux iodo-phores également efficaces contre lesmycoplasmes mais qui nécessitentune plus grande durée d'exposition.Toutefois, l'efficacité de ces sub-stances est réduite par la présence delait et des matières organiques engénéral (Pfützner et al., 1983).

Vaccination

Malgré une demande sans cesse crois-sante, il n'existe pas de vaccin contreM. bovis actuellement sur le marchéeuropéen. Les données concernant lesvariations antigéniques des myco-plasmes ralentissent la productiond’un vaccin efficace (Le Grand et al.,1996b). En effet, si une souche estincluse dans la préparation vaccinale,il se peut qu'elle n'exprime pas toutesles valences immunogènes protectricesnécessaires ou qu'elle en perde lafaculté d'expression au cours du pro-cessus de fabrication. De plus, il estpossible que, lors d'infection par lesmycoplasmes, la bactérie échappe ausystème immunitaire par la modifica-tion de ses antigènes de surface.Toutefois, des résultats de protectionont été obtenus avec des souches atté-nuées de M. mycoides subsp. mycoidesSmall Colony et M. gallisepticum,espèces connues pour leur variabilitéantigénique (Poumarat et al., 1996).Des résultats, récents et encoura-geants, montrent l'efficacité d'un vac-cin pour M. bovis (Nicholas et al.,2002). Cependant, les connaissancesrelatives à la réponse immunitaireengendrée par les mycoplasmes sont àapprofondir pour la production d'unvaccin efficace (Mainil et al., 1998).

Réponse immunitaire humorale

Lors d'infections naturelles et expé-rimentales par M. bovis, la produc-tion d'IgA est observée au niveau dela cavité nasale et de la trachée(Howard et al., 1986) et celle d'IgGdans les liquides de lavage broncho-alvéolaire (Howard et al., 1979). Lesanticorps sont détectables dans lesang, 16 (Poumarat et al., 1987 ;Bocklisch et al., 1991) à 60 joursaprès l'infection (Howard et al.,1979 ; Nagatomo et al., 1996). LesIgM sont produites 2 à 7 semainesaprès l'infection, suivies par les IgG1et 2 (Carroll et al., 1977 ; Howard etGourlay, 1983 ; Howard et al.,1986). Cette production d'anticorpsdans le sérum et dans le lait(Boothby et al., 1983) peut être éle-vée notamment lors de l'excrétion deM. bovis dans le lait (Feenstra et al.,1991). Cette production, stable etpersistante, permet donc l'observa-tion de séroconversions lors d'infec-tion du cheptel bovin et diversesapproches de diagnostic sérologique.

Réponse cellulaire

Certaines études ont avancé que M. bovis était responsable d'immuno-suppression et, plus particulièrement,de l'inhibition de la blastogenèse et dela réduction de la réponse lymphocy-taire (de type T) lors d'inoculationsous-cutanée de M. bovis à des veaux(Bennett et Jasper, 1977 ; Thomas etal., 1990). La présence d'adjuvant anéanmoins permis d'augmenter laréponse lymphocytaire (Bennett etJasper, 1977).

Par contre, M. bovis a été associé,plus récemment, à une réponse cellu-laire (dont principalement des cel-lules mononucléées) accrue au niveaudu parenchyme pulmonaire. Cetteréponse caractérise la lésion observéelors d'infection expérimentale et nom-mée "cuffing pneumonia", c'est-à-dire"pneumonie avec hyperplasie lym-phoïde péribronchique" (Howard etal., 1986). L'accumulation de lym-phocytes B et T a été observée dans leparenchyme pulmonaire avec la pro-duction d'anticorps (Howard, 1983 ;Howard et al., 1987).

Essais de vaccination

Il n'existe pas de vaccin contre M. bovis commercialisé en Europe àl'heure actuelle. Ceci s'expliquenotamment par l'hypervariabilité anti-génique de ce micro-organisme et par

le risque de cultiver les souches dansdes milieux contenant des substancespotentiellement infectées par le prionbovin. Toutefois, plusieurs essaisavec des souches inactivées, à la for-maline ou à la saponine (Nicholas etal., 2002), ont été réalisés pardiverses équipes scientifiques et lesrésultats obtenus sont encoura-geants.

Chima et collègues (1981) ont vac-ciné des veaux par voie parentérale,puis les ont infectés avec M. bovis. Ilsont observé une diminution de la fré-quence des arthrites par rapport augroupe contrôle non-vacciné.Boothby et son équipe (1986) ontobservé l'absence d'infection parM. bovis de glandes mammairesd'animaux vaccinés mais, malheureu-sement, une exacerbation de laréponse inflammatoire cellulaire auniveau de l'organe. Stott et collabora-teurs (1987) ont testé l'efficacité d'unvaccin quadrivalent composé desvirus BRSV et parainfluenza de type3 (PI-3) ainsi que de M. bovis et M.dispar inactivés par la formaline. Ilsont observé une diminution, malheu-reusement non significative, de lamortalité dans le groupe des animauxvaccinés (1,9% contre 3,4% dans legroupe contrôle). La même année,Howard et collaborateurs ont com-paré l'efficacité d'un vaccin quadriva-lent (BRSV, PI-3, M. bovis, M. dis-par) à un vaccin monovalent BRSV.Ils ont décrit une diminution de lamortalité dans les deux groupes parrapport au groupe contrôle. Le vaccinquadrivalent était cependant le plusefficace avec 80 à 100 % des animauxayant répondu sérologiquement pourles valences M. bovis et M. dispar.Bryson et ses collaborateurs (1999)ont étudié l'efficacité de deux vaccinsconstitués d'une protéine membra-naire purifiée de M. bovis. Ils ontobservé une augmentation des lésionspulmonaires et suggèrent, commeexplication, l'implication d'une réac-tion d'hypersensibilité de type IV. Desessais récents (Nicholas et al., 2002)ont donné des résultats reproductiblesde protection par une souche inacti-vée à la saponine, mais nécessitentune étude clinique de plus grandeenvergure.

32

Page 11: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

REMERCIEMENTS

Les auteurs remercient le MinistèreFédéral Belge de l'Agriculture(Conventions 5792-5940 et 6039)pour le financement de leurrecherche.

SUMMARY

Mycoplasma bovis : summaryof current knowledge

Mycoplasmas frequently infectcattle. Amongst them, M. Bovisis the most pathogenic speciesin countries free from contagiousbovine pleuropneumonia becauseit is responsible for broncho-pneumonia, arthritis and masti-tis, and is thus associated with

strong economic losses. Severalstudies have shown the fre-quency of M. bovis in Europeand the spread of antibiotic-resistant strains. Consideringthe absence of vaccine inEurope, it is essential to unders-tand this bacteria in order tocontrol the infection in cattle. Inthis context, this paper aims atsummarizing the current know-ledge about M. bovis.

33

BIBLIOGRAPHIE

ADEGBOYE D.S., RASBERRY U., HALBUR P.G.,ANDREWS J.J., ROSENBUSCH R.F. Monoclonal anti-body-based immunohistochemical technique for thedetection of Mycoplasma bovis in formalin-fixed, paraf-fin-embedded calf lung tissues. J. Vet. Diagn. Invest.,1995a, 7, 261-265.

ADEGBOYE D.S., HALBUR P.G., CAVANAUGH D.L.,WERDIN R.E., CHASE C.C.L., MISKIMINS D.W.,ROSENBUSCH R.F. Immunohistochemical and patho-logical study of Mycoplasma bovis-associated lung abs-cesses in calves. J. Vet. Diagn. Invest., 1995b, 7, 333-337.

ADEGBOYE D.S., HALBUR P.G., NUTSCH R., KAD-LEC R.G., ROSENBUSCH R.F. Mycoplasma bovis-associated pneumonia and arthritis complicated withpyogranulomatous tenosynovitis in calves. J. Am. Vet.Med. Assoc., 1996, 3, 647-649.

ALLEN J.W., VIEL L., BATEMAN K.G., ROSENDAL S.,SHEWEN P.E. Cytological finding in bronchoalveolarlavage fluid from feedlot calves : Associations with pul-monary microbial flora. Can. J. Vet. Res., 1992, 56, 122-126.

AYLING R.D., BAKER S.E., PEEK M.L., SIMON A.J.,NICHOLAS R.A.J. Comparison of in vitro activity ofdanofloxacin, florfenicol, oxytetracycline, spectinomy-cin and tilmicosin against recent field isolates ofMycoplasma bovis. Vet. Rec., 2000, 146, 745-747.

BALL H.J., FINLAY D., REILLY G.A.C. Sandwich ELISAdetection of Mycoplasma bovis in pneumonic calf lungsand nasal swabs. Vet. Rec., 1994a, 135, 531-532.

BALL H.J., MACKIE D.P., FINLAY D., GUNN J.,MacFARLAND E.A., REILLY G.A.C., POLLOCK D.An antigen-capture ELISA for the detection ofMycoplasma bovis in milk. Ir. Vet. J., 1994b, 47, 45-52.

BALL H.J., REILLY C., BRYSON D.G. Antibiotic suscep-tibility of Mycoplasma bovis strains isolated in NorthernIreland. Ir. Vet. J., 1995, 48, 316-318.

BEHRENS A., HELLER M., KIRCHHOFF H., YOGEVD., ROSENGARTEN R. A family of phase and sizevariant membrane surface lipoprotein antigens (Vsps) ofMycoplasma bovis. Infect. Immun., 1994, 62, 5075-5084.

BEHRENS A., HELLER M, ROSENBUSCH R., KIRCH-HOFF H. Immunoelectron microscopic localization ofvariable proteins on the surface of Mycoplasma bovis.Microbiology, 1996, 142, 1863-1871.

BEIER T., HOTZEL H., LYNSNYANSKY I., GRAJETZKIC., HELLER M., RABELING B., YOGEV D., SACHSEK. Intraspecies polymorphism of vsp genes and expres-sion profiles of variable surface protein antigens (Vsps)in field isolates of Mycoplasma bovis. Vet. Microbiol.,1998, 63, 189-203.

BENNETT R.H., JASPER D.E. Nasal prevalence ofMycoplasma bovis and IHA titers in young dairy ani-mals. Cornell Vet., 1977, 67, 361-373.

BENNETT R., JASPER D.E. Bovine mycoplasmal mastitisfrom intramammary inoculations of small numbers ofMycoplasma bovis : local and systemic antibody res-ponse. Am. J. Vet.Res, 1978, 41, 889-892.

BICKNELL S.R., GUNNING R.F., JACKSON G., BOUH-TON E., WILSON C.D. Eradication of Mycoplasmabovis infection from a dairy herd in Great Britain. Vet.Rec., 1983, 112, 294-297.

BIELANSKI A., DEVENISH J., PHILIPPS-TODD B.Effect of Mycoplasma bovis and Mycoplasma bovigeni-talium in semen on fertilization and association with invitro produced morula and blastocyt stage embryos.Theriogenology, 2000, 53, 1213-1223.

BINDER A., AMTSBERG G., DOSE S., FISCHER W.,SCHOLZ H., KIRCHHOFF H. Untersuchung von rin-dern mit respiratorischen erkrankungen aufMykoplasmen und bakterielle bronchopneumonieerre-ger. J. Vet. Med. B, 1990, 37, 430-435.

BOCKLISCH H., KREUSEL S., BRYS A., PFUTZNER H.Experimental infection of the udder of ewes due toMycoplasma bovis. J. Vet. Med. B., 1991, 38, 385-390.

BOOTHBY J.T., JASPER D.E., ROLLINS M.H., THO-MAS C.B. Detection of Mycoplasma bovis specific IgGin bovine serum by enzyme-linked immunosorbentassay. Am. J. Vet. Res., 1981, 42, 1242-1247.

BOOTHBY J.T., JASPER D.E., ZINKL J.G., THOMASC.B., DELLINGER J.D. Prevalence of mycoplasmas

Page 12: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

and immune responses to Myco-plasma bovis in feedlot calves. Am.J. Vet. Sci., 1983, 44, 831-838.

BOOTHBY J.T., JASPER D.E.,THOMAS C.B. Experimentalintramammary inoculation withMycoplasma bovis in vaccinatedand unvaccinated cows : effect onthe mycoplasmal infection and cel-lular inflammatory response.Cornell Vet., 1986, 76, 188-197.

BOUCHER S., BLANCHARD A.,KEMPF I. Premières données surl'isolement, l'identification et lepouvoir pathogène de deuxsouches de mycoplasmes (Myco-plasma bovis et Mycoplasma argi-nini) isolés de poumons de lapins.8e Journées de RechercheCunicole Française, 1999, 21-24.

BRANK M., LE GRAND D., POU-MARAT F., BEZILLE P., ROSEN-GARTEN R., CITTI C. Develop-ment of a recombinant antigen forantibody-based diagnosis ofMycoplasma bovis infection incattle. Clin. Diagn. Lab. Immunol.,1999, 6, 861-867.

BRICE N., FINLAY D., BRYSOND.G., HENDERSON J., McCONNELL W., BALL H.J.Isolation of Mycoplasma bovisfrom cattle in Northern Ireland,1993 to 1998. Vet. Rec., 2000, 147,335-336.

BROWN M.B., SHEARER J.K.,ELVINGER F. Mycoplasmal mas-titis in a dairy herd. J. Am. Vet.Med. Assoc., 1990, 196, 1097-101.

BRYSON D.G., BALL H.J., BRICEN., FORSER F., POLLOCK D.S.Pathology of induced Mycoplasmabovis calf pneumonia in experi-mentally vaccinated animals. In :Stipkovits L., Rosengarten R., FreyJ.(Eds.) Mycoplasmas of rumi-nants : pathogenicity, diagnostics,epidemiology and molecular gene-tics. European Communities,Belgium, Vol. 3. 1999, 128-132.

BURNENS A.P., BONNEMAIN P.,BRUDERE U., SCHALCH L.,AUDIGE L., LE GRAND D.,POUMARAT F., NICOLET J. Theseroprevalence of Mycoplasmabovis in lactating cows inSwitzerland, particularly in therepublic and canton of Jura.Schweiz. Arch. Tierheilkd., 1999,141, 455-460.

BUTLER J.A., SICKLES S.A.,JOHANNS C.J., ROSENBUSCHR.F. Pasteurization of discardmycoplasma mastitic milk used tofeed calves : thermal effects onvarious mycoplasma. J. Dairy Sci.,2000, 83, 2285-2288.

BUTLER J.A., PINNOW C.C.,THOMSON J.U., LEVISOHN S.,ROSENBUSCH R.F. Use of arbi-trarly primed polymerase chainreaction to investigate Myco-plasma bovis outbreaks. Vet.Microbiol., 2001, 78, 175-181.

BYRNE W.J., BRENNAN P.,McCORMACK R., BALL H.J.Isolation of Mycoplasma bovisfrom the abomasa contents of anaborted bovine fetus. Vet. Rec.,1999, 144, 211-212.

BYRNE W.J., BALL H.J., BRICE N.,McCORMACK R., BAKER S.E.,AYLING R.D., NICHOLASR.A.J. Application of an indirectELISA to milk samples to identifycows with Mycoplasma bovis mas-titis. Vet. Rec., 2000, 146, 368-369.

BYRNE W.J., MCCORMACK R.,BRICE N., EGAN J., MARKEYB., BALL H.J. Isolation ofMycoplasma bovis from clinicalsamples in the Republic of Ireland.Vet. Rec., 2001, 148, 331-333.

CARROLL E.J., BENNETT R.H.,ROLLINS M., JASPER D.E. Theimmune response of calves givenMycoplasma bovis antigens. Can.J. Comp. Med., 1977, 41, 279-286.

CHAVEZ GONZALEZ Y.R., BAS-CUNANA C.R., BOLSKE G.,MATTSSON J.G., FERNANDEZMOLINA C. JOHANSSON K-E.in vitro amplification of the 16SrRNA genes from Mycoplasmabovis and Mycoplasma agalactiaeby PCR. Vet. Microbiol., 1995, 47,183-190.

CHIMA J.C., WILKIE B.N., NIEL-SEN K.H., RUHNKE H.L., TRUS-COTT R.B., MAXIE G., CHICKB. Synovial immunoglobulin andantibody in vaccinated and nonvac-cinated calves challenged withMycoplasma bovis. Can. J. Comp.Med., 1981, 45, 92-96.

COGHE J. Evaluation de l'impactfonctionnel du complexe respira-toire bovin : validation de nou-velles technologies et critèresobjectifs du pronostic. (Thèse envue de l'obtention du grade de

Docteur en Sciences Vétérinaires).Université de Liège : Liège, 2000,180 p.

COOPER A.C., FULLER J.R.,WHITTLESTONE P., WISE D. R.in vitro activity of danofloxacin,tylosin and oxytetracycline againstmycoplasmas of veterinary impor-tance. Res. Vet. Sci., 1993, 54, 329-334.

DEVRIESE L.A., HAESEBROUCKF. Antibiotic susceptibility testingof Mycoplasma bovis using Tween80 hydrolysis as an indicator ofgrowth. J. Vet. Med. B, 1991, 38,781-783.

DOHMS J.E., HNATOW L.L.,WHETZEL P., MORGAN R.,KEELER C.L. Identification of theputative cytadhesion gene ofMycoplasma gallisepticum and itsuse as a DNA probe. Avian Dis.,1993, 37, 380-388.

EAGLESOME M.D., GARCIA M.M.The effect of Mycoplasma bovis onfertilization processes in vitro withbull spermatozoa and zona-freehamster ovocytes. Vet. Microbiol.,1990, 21, 329-337.

EGWU G.O., AMEH J.A., ALIYUM.M., MOHAMMED F.D.Caprine mycoplasmal mastitis inNigeria. Small Ruminant Res.,2001, 39, 87-91.

FEENSTRA A., BISGAARDMASEN E., FRIIS N.F., MEY-LING A., AHRENS P. A fieldstudy of Mycoplasma bovis infec-tion in cattle. J. Vet. Med. B, 1991,38, 195-202.

FLITMAN-TENE R., LEVISOHNS., ROSENBUSCH R., RAPO-PORT E., YOGEV D. Geneticvariation among the Mycoplasmaagalactiae isolates detected by thevariant surface lipoprotein gene(vspA) of Mycoplasma bovis.FEMS Microbiol. Lett., 1997, 156,123-128.

FRIIS N.F., SZANCER J. Sensitivityof certain porcine and bovinemycoplasmas to antimicrobialagents in a liquid medium testcompared to a disc assay. Acta Vet.Scand., 1994, 35, 389-394.

GARCIA M.M., TRUSCOTT R.B.,McLAREN J., STEWART R.B.,KINGSCOTE B., BURCHAK J.Absence of Mycoplasma bovis inunprocessed frozen bull semen

34

Page 13: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

from Canadian artificial insemina-tion centers. Vet. Rec., 1986, 119,11-12.

GEARY S.J., TOURTELLOTTEM.E., CAMERON J.A. Inflam-matory toxin from Mycoplasmabovis : isolation and characteriza-tion. Science, 1981, 212, 1032-1033.

GHADERSOHI A., COELEN R.J.,HIRST R.G. Development of aspecific DNA probe and PCR forthe detection of Mycoplasma bovis.Vet. Microbiol., 1997, 56, 87-98.

GONZALEZ R.N., SEARS P.M.,MERRILL R.A., HAYES G.L.Mastitis due to Mycoplasma in thestate of New York during the per-iod 1972-1990. Cornell Vet., 1992,82, 29-40.

GOURLAY R., HOWARD C., THO-MAS L., WYLD S. Pathogenicityof some Mycoplasma andAcholeplasma species in the lungsof gnotobiotic calves. Res. Vet.Sci., 1979, 27, 233-237.

GOURLAY R.N., HOUGHTON S.B.Experimental pneumonia inconventionally reared and gnoto-biotic calves by dual infection withMycoplasma bovis and Pasteurellahaemolytica. Res. Vet. Sci., 1985,38, 377-382.

GOURLAY R., THOMAS L., WYLDS. Increased severity of calf pneu-monia associated with the appea-rance of Mycoplasma bovis in arearing herd. Vet. Rec., 1989, 124,420-422.

GUNNING R.F., SHEPHERD P.A.Outbreak of bovine Mycoplasmabovis mastitis. Vet. Rec., 1996, 139,23-24.

HAINES D.M., MARTIN K.M.,CLARK E.G., JIM G.K., JANZENE.D. The immunohistochemicaldetection of Mycoplasma bovis andbovine viral diarrhea virus in tis-sues of feedlot cattle with chronic,unresponsive respiratory diseaseand/or arthritis. Can. Vet. J., 2001,42, 857-860.

HALE H.H., HELMBOLDT C.F.,PLASTRIDGE W.N., STULA E.F.Bovine mastitis caused byMycoplasma species. Cornell Vet.,1962, 52, 582-591.

HANNAN P.C.T., WINDSOR G.D.,DE JONG A., SCHMEER N.,STEGEMANN M. Comparative

susceptibilities of various animal-pathogenic mycoplasmas to fluoro-quinolones. Antimicrob. AgentsChemother., 1997, 41, 2037-2040.

HANNAN P.C.T. Guidelines andrecommendations for antimicrobialminimum inhibitory concentration(MIC) testing against veterinarymycoplasma species. Vet. Res.,2000, 31, 373-395.

HAYMAN B., HIRST R. Develop-ment of semi-nested PCR for theimproved detection of Myco-plasma bovis from milk and muco-sal samples. Vet. Microbiol., 2003,91, 91-100.

HELLER M., BERTHOLD E.,PFUTZNER H., LEIRER R.,SACHSE K. Antigen captureELISA using a monoclonal anti-body for the detection ofMycoplasma bovis in milk. Vet.Microbiol., 1993, 37, 127-133.

HENDERSON J.P., BALL H.J.Polyarthritis due to Mycoplasmabovis infection in adult dairy cattlein Northern Ireland. Vet. Rec.,1999, 145, 374-376.

HILL A.C. The metabolic inhibitiontest for mycoplasmas based onphosphatase production. J. Hygiene,1977, 79, 391-393.

HIROSE K., KAWASAKI Y.,KOTANI K., TANAKA A.,ABIKO K., OGAWA H. Detectionof Mycoplasma in mastitic milk byPCR analysis and culture method.J. Vet. Med. Sci., 2001, 63, 691-693.

HORVATH G., STIPKOVITS L.,VARGA Z., ZOLDAG L., MES-ZAROS J. Infection of cows byMycoplasma bovis. Arch. Exp.Veterinarmed., 1983, 37, 401-403.

HOTZEL H., SACHSE K.,PFÜTZNER H. Rapid detection ofMycoplasma bovis in milk samplesand nasal swabs using the polyme-rase chain reaction. J. Appl.Bacteriol., 1996, 80, 505-510.

HOWARD C.J., GOURLAY R.N.,BROWNLIE J. The virulence of T-mycoplasmas, isolated fromvarious animal species, assayed byintramammary inoculation incattle. J. Hygiene, 1973, 71, 163-170.

HOWARD C.J., TAYLOR G., COL-LINS J., GOURLAY R.N.Interaction of Mycoplasma dispar

and Mycoplasma agalactiae subsp.bovis with bovine alveolar macro-phages and bovine lacteal poly-morphonuclear leukocytes. Infect.Immun., 1976, 14, 11-17.

HOWARD C.J., COLLINS J.,GOURLAY R.N. A single radialhaemolysis technique for the mea-surement of antibody toMycoplasma bovis in bovine sera.Res. Vet.Sci., 1977, 23, 128-130.

HOWARD C.J., GOURLAY R.N.,TAYLOR G. Immunity ofMycoplasma bovis infections ofthe respiratory tract of calves. Res.Vet.Sci., 1979, 28, 242-249.

HOWARD C.J., GOURLAY R.N.Immune response of calves follo-wing the inoculation of Myco-plasma dispar and Mycoplasmabovis. Vet. Microbiol., 1983, 8, 45-56.

HOWARD C.J. Comparison ofbovine IgG1, IgG2 and IgM forability to promote killing ofMycoplasma bovis by bovinealveolar macrophages and neutro-phils. Vet. Immunol. Immuno-pathol., 1984, 6, 321-326.

HOWARD C.J., PARSONS K.R.,THOMAS L.H. Systemic and localimmune responses of gnotobioticcalves to respiratory infection withMycoplasma bovis. Vet. Immunol.Immunopathol., 1986, 11, 291-300.

HOWARD C.J., THOMAS L.H.,PARSONS K.R. Comparativepathogenicity of Mycoplasmabovis and Mycoplasma dispar forthe respiratory tract of calves. Isr.J. Med. Sci., 1987, 23, 621-624.

HYMAN H.C., YOGEV D., RAZINS. DNA probes for detection andidentification of Mycoplasmapneumoniae and Mycoplasmagenitalium. J. Clin. Microbiol.,1987, 25, 726-728.

ILLING K. Das klinische bild experi-menteller Mycoplasma bovis-Mastitiden beim rind. Arch. Exp.Veterinarmed., 1979, 33, 945-948.

JACK E.J., MORING J., BOUGH-TON E. Isolation of Mycoplasmabovis from an outbreak of infec-tious bovine keratoconjunctivitis.Vet. Rec., 1977, 101, 287.

KINDE H., DAFT B.M., WALKERR.L., CHARLTON B.R., PETTYR. Mycoplasma bovis associatedwith decubital abscesses in

35

Page 14: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

Holstein calves. J. Vet. Diagn.Invest., 1993, 5, 194-197.

KIRBY F.D., NICHOLAS R.A.Isolation of Mycoplasma bovisfrom bullocks'eyes. Vet. Rec.,1996, 138, 552.

KIRCHHOFF H., BINDER A.Untersuchungen zur verbeitungvon Mycoplasma bovis und ande-ren Mycoplasma-spezies bei rin-dern des norddeuteschen raumes. J.Vet. Med. B, 1986, 33, 68-72.

KIRK J.H., GLENN K., RUIZ L.,SMITH E. Epidemiologic analysisof Mycoplasma spp isolated frombulk-tank milk samples obtainedfrom dairy herds that were membersof a milk cooperative. J. Am. Vet.Med. Assoc., 1997, 211, 1036-1038.

KNUDTSON W.U, REED D.E.,DANIELS G. Identification ofmycoplasmatales in pneumoniccalf lungs. Vet. Microbiol., 1986,11, 79-91.

KUNKEL J.R. Isolation of Myco-plasma bovis from bulk milk.Cornell Vet., 1985, 75, 398-400.

KUSILUKA L.J.M., OJENIYI B.,FRIIS N.F. Increasing prevalenceof Mycoplasma bovis in Danishcattle. Acta Vet. Scand., 2000, 41,139-146.

LAFAUNCE N.A., McENTEE K.Experimental Mycoplasma bovisseminal vesiculitis in the bull.Cornell Vet., 1982, 72, 150-167.

LANGFORD E.V. Mycoplasma spe-cies recovered from the reproduc-tive tracts of western Canadiancows. Can. J. Comp. Med., 1975,39, 133-138.

LE GRAND D., POUMARAT F.,BEZILLE P. Mycoplasmasosesbovines à Mycoplasma bovis. PointVét., 1996a, 28, 771-778.

LE GRAND D., SOLSONA M.,ROSENGARTEN R., POUMA-RAT F. Adaptative surface antigenvariation in Mycoplasma bovis tohost immune response. FEMSMicrobiol. Lett., 1996, b 144, 267-275.

LE GRAND D., CALAVAS D.,BRANK M., CITTI C., ROSEN-GARTEN R., BEZILLE P., POU-MARAT F. Serological prevalenceof Mycoplasma bovis infection insuckling beef cattle in France. Vet.Rec., 2002, 150, 268-273.

LEKEUX P., MARTINEAU G. Rôledes mycoplasmes dans les troublesrespiratoires des jeunes bovins.Ann. Med. Vet., 1981, 125, 173-176.

LINDEN A., THOMAS A., MAINILJ. Les mycoplasmes respiratoiresdes bovins : I. Clinique, diagnosticet traitement. Ann. Med. Vet., 1998,142, 397-404.

LOPEZ A., MAXIE M.G., RUHNKEH.L., SAVAN M., THOMSONR.G. Cellular inflammatory res-ponse in the lungs of calves expo-sed to bovine viral diarrhea virus,Mycoplasma bovis, andPasteurella haemolytica. Am. J.Vet. Res., 1986, 47, 1283-1287.

LYSNYANSKY I., ROSENGARTENR., YOGEV D. Phenotypic swit-ching of variable surface lipopro-teins in Mycoplasma bovis invol-ves high-frequency chromosomalrearrangements. J. Bacteriol.,1996, 178, 5395-5401.

LYSNYANSKY I., SACHSE K.,ROSENBUSCH R., LEVISOHNS., YOGEV D. The vsp locus ofMycoplasma bovis : gene organiza-tion and structural features. J.Bacteriol., 1999, 181, 5734-41.

LYSNYANSKY I., RON Y., YOGEVD. Intrachromosomal recombina-tion within the vsp locus ofMycoplasma bovis generates a chi-meric variable surface lipoproteinantigen. Infect. Immun., 2001, 69,3703-3712.

MADOFF S., PIXLEY B.Q., DEL-GUIDICE R.A., MOELLERINGR.C. Isolation of Mycoplasmabovis from a patient with systemicillness. J. Clin. Microbiol., 1979, 9,709-711.

MAINIL J., THOMAS A., LINDENA. Les mycoplasmes respiratoiresdes bovines : II. Propriétés de viru-lence et vaccination. Ann. Med.Vet., 1998, 142, 405-410.

MARTIN J., BOCKLISCH H.,PFÜTZNER H., ZEPEZAUER V.Mycoplasma infection of calves. 3.The histological picture ofMycoplasma bovis-induced pneu-monia. Arch. Exp. Veterinarmed.,1983, 37, 499-507.

MARTIN S.W., BATEMAN K.G.,SHEWEN P.E., ROSENDAL S.,BOHAC J.E. The frequency, distri-bution and effects of antibodies, to

seven putative respiratory patho-gens, on respiratory disease andweight gain in feedlot calves inOntario. Can. J. Vet. Res., 1989,53, 355-362.

MATTSSON J.G., GERSDORF H.,GOBEL U.B., JOHANSSON K-E.Detection of Mycoplasma bovisand Mycoplasma agalactiae by oli-gonucleotide probes complemen-tary to 16S rRNA. Mol. Cell.Probes, 1991, 5, 27-35.

MATTSSON J.G., GUSS B.,JOHANSSON K-E. The phylo-geny of Mycoplasma bovis asdetermined by sequence analysis ofthe 16 S rRNA gene. FEMSMicrobiol. Lett., 1994, 115, 325-328.

MCCULLY M.A., BROCK K.V.Development of a DNA hybridiza-tion probe for detection ofMycoplasma bovis. J. Vet. Diagn.Invest., 1992, 4, 464-467.

MEGID R., NICHOLAS R.A.J.,MILES R.J. Biochemical characte-rization of Mycoplasma bovirhinis,Mycoplasma dispar and recentbovine isolates of Mycoplasmacanis. Vet. Res. Commun., 2001,25, 1-12.

MORCK D.W., MERRILL J.K.,THORLAKSON B.E., OLSONM.E., TONKINSON L.V., COS-TERTON J.W. Prophylactic effi-cacy of tilmicosin for bovine respi-ratory tract disease. J. Am. Vet.Med. Assoc., 1993, 2, 273-277.

MUENSTER O.A., OSE E.E., MAT-SUOKA T. The incidence ofMycoplasma dispar, Ureaplasmaand conventional Mycoplasma inthe pneumonic calf lung. Can. J.Comp. Med., 1979, 43, 392-398.

NAGATOMO H., SHIMIZU T.,HIGASHIYAMA Y., YANO Y.,KUROKI H., HAMANA K.Antibody response to Mycoplasmabovis of calves introduced in afarm contaminated with the orga-nism. J. Vet. Med. Sci., 1996, 58,919-920.

NAGATOMO H., TAKEGAHARAY., SONODA T., YAMAGUCHIA., UEMURA R. HAGIWARA S.,SUEYOSHI M. Comparative stu-dies of the persistence of animalmycoplasmas under different envi-ronmental conditions. Vet.Microbiol., 2001, 82, 223-232.

36

Page 15: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

NICHOLAS R., BAKER S. Recoveryof mycoplasmas from animals. In :Miles R. and Nicholas R. (Eds.)Mycoplasma protocols. Vol. 104.Humana Press : Totowa, 1998, 37-44.

NICHOLAS R.J, AYLING R.D.,STIPKOVITS L. An experimentalvaccine for calf pneumonia causedby Mycoplasma bovis : clinical,cultural, serological and pathologi-cal findings. Vaccine, 2002, 20,3569.

NIELSEN K.H., STEWART R.B.,GARCIA M.M., EAGLESOMEM.D. Enzyme immunoassay fordetection of Mycoplasma bovisantigens in bull semen and prepu-tial washings. Vet. Rec., 1987, 120,596-598.

PFÜTZNER H., KIELSTEIN P.,MARTIN J., SCHIMMEL D.Mycoplasma infection of calves. 2.Experimental infection of calveswith Mycoplasma bovis. Arch.Experim. Veterinarmed., 1983, 37,445-451.

PFÜTZNER H. The tenacity ofMycoplasma bovis. Zentralbl.Bakteriol. Mikrobiol. Hyg. A, 1984,258, 38-41.

PFÜTZNER H., SCHIMMEL D.Mycoplasma bovis isolation in theoffspring of cows with M. bovismastitis and its epizootiologicalsignificance. Zentralbl. Veterin-armed., 1985, 32, 265-279.

PICAVET T., MUYLLE E.,DEVRIESE L.A., GERYL J.Efficacy of tilmicosin in treatmentof pulmonary infections in calves.Vet. Rec., 1991, 129, 400-403.

PILASZEK J., TRUSZCZYNSKI M.The role of Mycoplasmatales in thedevelopment of enzootic pneumo-nia in calves in Poland. Bull. Vet.Inst. Pulawy, 1978, 22, 6-13.

PINNOW C.C., BUTLER J.A.,SACHSE K., HOTZEL H.,TIMMS L.L., ROSENBUSCHR.F. Detection of Mycoplasmabovis in preservative-treated fieldmilk samples. J. Dairy Sci., 2001,84, 1640-1645.

POUMARAT F., PERRIN M., BELLIP., MARTEL J.L. Recherche desanticorps anti-Mycoplasma bovisdans le sérum des bovins à l'aide dela réaction d'hémagglutination pas-sive : valeur et limites de la réac-

tion. Rev. Med. Vet., 1987, 138, 12,981-989.

POUMARAT F., PERRIN M., GAU-THIER N., LEPAGE D., MARTELJ. Pathologie respiratoire des veauxde nurserie et des taurillons. Recl.Med. Vet., 1988, 164, 625-632.

POUMARAT F., MARTEL J.L.Antibiosensibilité in vitro dessouches françaises de Mycoplasmabovis. Ann. Rech. Vet., 1989, 20,145-152.

POUMARAT F., PERRIN B., LONG-CHAMBON D. Identification ofruminant mycoplasmas by dotimmunobinding on membrane fil-tration (MF dot). Vet. Microbiol.,1991, 29, 329-338.

POUMARAT F., LONGCHAMBOND., MARTEL J.L. Application ofdot immunobinding on membranefiltration (MF dot) to the study ofrelationships within "M. mycoïdescluster" and within "glucose andarginine-negative cluster" of rumi-nant mycoplasmas. Vet. Microbiol.,1992, 32, 375-390.

POUMARAT F., SOLSONA M.,BOLDINI M. Genomic, proteinand antigenic variability ofMycoplasma bovis. Vet. Microbiol.,1994, 40, 305-321.

POUMARAT F., LE GRAND D.,BERGONIER D. Propriétés géné-rales des mycoplasmes et hyperva-riabilité antigénique. Point Vet.,1996, 28, 761-767.

POUMARAT F., LE GRAND D.,SOLSNA M., ROSENGARTENR., CITTI C. Vsp antigens and vsp-related DNA sequences in field iso-lates of Mycoplasma bovis. FEMSMicrobiol. Lett., 1999, 173, 103-110.

POUMARAT F., LE GRAND D.,PHILIPPE S., CALAVAS D.,SCHELCHER F., CABANIE P.,TESSIER P., NAVETAT H.Efficacy of spectinomycin againstMycoplasma bovis induced pneu-monia in conventionally rearedcalves. Vet. Microbiol., 2001, 80,23-35.

RAZIN S., YOGEV D., NAOT Y.Molecular biology and pathogeni-city of mycoplasmas. Microbiol.Mol. Biol. Rev., 1998, 62, 4, 1094-1156.

REEVE-JOHNSON L. The impact ofmycoplasma infections in respira-

tory diseases of cattle in Europe.In : Stipkovits L., Rosengarten R.and Frey J. (Eds.), Mycoplasmas ofruminants : pathogenicity, diagnos-tics, epidemiology and moleculargenetics. European Communities,Bruxelles, Vol. 3. , 1999, 18-31.

REILLY G.A.C., BALL H.J., CAS-SIDY J.P., BRYSON T.D.G. Firstreported isolation of Mycoplasmabovis from pneumonic calves inNorthern Ireland. Vet. Rec., 1993,133, 550-551.

RISI G.F., MARTIN D.H., SILBER-MAN J.A., COHEN J.C. A DNAprobe for detecting Mycoplasmagenitalium in clinical specimens.Mol. Cell. Probes, 1988, 2, 327-335.

RODRIGUEZ F., BRYSON D.G.,BAL H.J., FORSTER F.Pathological and immunohistoche-mical studies of natural and experi-mental Mycoplasma bovis pneu-monia in calves. J. Comp. Pathol.,1996, 115, 151-162.

RODRIGUEZ F., SARRADELL J.,POVEDA J.B., BALL H.J., FER-NANDEZ A. Immunohisto-chemical characterization of lunglesions induced experimentally byMycoplasma agalactiae andMycoplasma bovis in goats. J.Comp. Pathol., 2000, 123, 285-293.

RON Y., FLITMAN-TENE R., DYB-VIG K., YOGEV D. Identificationand characterization of a site-speci-fic tyrosine recombinase within thevariable loci of Mycoplasma bovis,Mycoplasma pulmonis andMycoplasma agalactiae. Gene,2002, 292, 205-211.

ROSENGARTEN R., YOGEV D.Variant colony surface antigenicphenotypes within Mycoplasmastrain populations : implications forspecies identification and strainstandardization. J. Clin. Microbiol.,1996, 34, 149-158.

RYAN M.J., WYAND D.S., HILLD.L., TOURTELLOTTE M.E.,YANG T.J. Morphologic changesfollowing intrarticular inoculationof Mycoplasma bovis in calves.Vet. Pathol., 1983, 20, 472-487.

SACHSE K., PFUTZNER H., HEL-LER M., HANEL I. Inhibition ofMycoplasma bovis cytadherenceby a monoclonal antibody andvarious carbohydrate substances.

37

Page 16: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

Vet. Microbiol., 1993, 36, 307-316.

SACHSE K., GRAJETZKI C.,ROSENGARTEN R., HÄNEL I.,HELLER M., PFÜTZNER H.Mechanisms and factors involvedin Mycoplasma bovis adhesion tohost cells. Zentralbl. Bakteriol.,1996, 284, 80-92.

SACHSE K., HELBIG J.H., LYS-NYANSKY I., GRAJETZKI C.,MULLER W., JACOBS E.,YOGEV D. Epitope mapping ofimmunogenic and adhesive struc-tures in repetitive domains ofMycoplasma bovis variable surfacelipoproteins. Infect. Immun., 2000,68, 680-687.

SCHREIBER P., THOMAS A., LIN-DEN A., MAINIL J., COLLARDA. Bactériologie comparée desliquides de lavage pulmonaireobtenus par voie transtrachéale oupar voie nasotrachéale chez leveau. Ann. Med. Vet., 2000, 144,169-174.

SCORNEAUX B., SHRYOCK T.R.Intracellular accumulation, subcel-lular distribution, and efflux of til-micosin in bovine mammary,blood, and lung cells. J. Dairy Sci.,1999, 82, 1202-1212.

SHIMIZU T. Selective medium forthe isolation of Mycoplasma bovisfrom nasal discharges of pneumo-nic calves. Res. Vet. Sci., 1983, 34,371-373.

STEMKE G.W. A gene probe todetect Mycoplasma hyopneumo-niae, the etiological agent ofenzootic porcine pneumonia. Mol.Cell. Probes, 1989, 3, 225-232.

STIPKOVITS L., RADY M., GLA-VITS R. Mycoplasmal arthritis andmeningitis in calves. Acta Vet.Hung., 1993, 41, 73-88.

STIPKOVITS L., RIPLEY P.,VARGA J., PALFI V. Clinicalstudy of the disease of calves asso-ciated with Mycoplasma bovisinfection. Acta Vet. Hung., 2000,48, 387-395.

STIPKOVITS L., RIPLEY P.,VARGA J., PALFI V. Use of valne-mulin in the control of Myco-plasma bovis infection under fieldconditions. Vet. Rec., 2001, 148,399-402.

STOTT E.J., THOMAS L.H.,HOWARD C.J., GOURLAY R.N.Field trial of a quadrivalent vaccine

against calf respiratory disease.Vet. Rec., 1987, 121, 342-347.

SUBRAMANIAM S., BERGONIERD., POUMARAT F., CAPAUL S.,SCHLATTER Y., NICOLET J.,FREY J. Species identification ofMycoplasma bovis and Myco-plasma agalactiae based on theuvrC genes by PCR. Mol. Cell.Probes, 1998, 12, 161-169.

TAYLOR-ROBINSON D., BEBEARC. Antibiotic susceptibilities ofmycoplasmas and treatment ofmycoplasmal infections. J. Anti-microb. Chemother., 1997, 40, 622-630.

TAYLOR-ROBINSON D., FURRP.M. Observations on the antibiotictreatment of experimentally indu-ced mycoplasmal infections inmice. J. Antimicrob. Chemother.,2000, 45, 903-907.

TEGTMEIER C., UTTENTHAL Aa.,FRIIS N.F., JENSEN N.E., JEN-SEN H.E. Pathological and micro-biological studies on pneumoniclungs from Danish calves. J. Vet.Med. B, 1999, 46, 693-700.

TER LAAK E.A., NOORDER-GRAAF J.H. An improved methodfor the identification of Myco-plasma dispar. Vet. Microbiol.,1987, 14, 25-31.

TER LAAK E.A., NOORDER-GRAAF J.H., DIELTJES R.P.J.W.Prevalence of mycoplasmas in therespiratory tracts of pneumoniccalves. J. Vet.Med. B, 1992a, 39,553-562.

TER LAAK E.A., NOORDER-GRAAF J.H., BOOMSLUITER E.The nasal mycoplasmal flora ofhealthy calves and cows. J. Vet.Med. B, 1992b, 39, 610-616.

TER LAAK E.A., NOORDER-GRAAF J.H., VERSCHURE M.H.Susceptibilities of Mycoplasmabovis, Mycoplasma dispar, andUreaplasma diversum strains toantimicrobial agents in vitro.Antimicrob. Agents Chemother.,1993, 37, 317-321.

THOMAS C.B., JASPER D.E.,WILLEBERG P. Clinical bovinemycoplasmal mastitis. An epide-miological study of factors associa-ted with problem herds. Acta Vet.Scand., 1982, 23, 53-64.

THOMAS C.B., METTLER J.,SHARP P., JENSEN-KOSTEN-

BADER J.J., SCHULTZ R.D.Mycoplasma bovis suppression ofbovine lymphocyte response tophytohemagglutinin. Vet. Immunol.Immunopathol., 1990, 26, 143-155.

THOMAS C.B., VAN ESS P.,WOLFGRAM L.J., RIEBE J.,SHARP P., SCHULTZ R.D.Adherence to bovine neutrophilsand suppression of neutrophil che-miluminescence by Mycoplasmabovis. Vet. Immunol. Immuno-pathol., 1991, 27, 365-381.

THOMAS L.H., HOWARD C.J.,STOTT E.J., PARSONS K.R.Mycoplasma bovis infection ingnotobiotic calves and combinedinfection with respiratory syncytialvirus. Vet. Pathol. 1986, 23, 571-578.

THORNS C.J. Characterisation of theantibodies detected by the filminhibition test for Mycoplasmabovis. Res. Vet.Sci., 1978, 25, 386-388.

THORNS C.J., BOUGHTON E.Effect of serial passages throughliquid medium on the virulence ofMycoplasma bovis for the mousemammary gland. Res. Vet. Sci.,1980, 29, 328-332.

TOLA S., IDINI G., ROCCHIGIANIA.M., MANUNTA D. ANGIOIP.P., ROCCA S., COCCO M.,LEORI G. Comparison of restric-tion pattern polymorphism ofMycoplasma agalactiae andMycoplasma bovis by pulse fieldgel electrophoresis. J. Vet. Med. B,1999, 46, 199-206.

TSCHOPP R. Epidemiological studyof risk factors for Mycoplasmabovis infections in fattening calves.Schweiz. Arch. Tierheilkd., 2001,143, 461-467.

VANDEN BUSH T.J., ROSEN-BUSCH R. Mycoplasma bovisinduces apoptosis of bovine lym-phocytes. FEMS Immunol. Med.Microbiol., 2001, 1361, 1-7.

VASCONCELLOS CARDOSO M.,BLANCHARD A., FERRIS S.,VERLENGIA R., TIMENETSKYJ., AYR FLORIO DA CUNHA R.Detection of Ureaplasma diversumin cattle using a newly developedPCR-based detection assay. Vet.Microbiol., 2000, 72, 241-250.

VISSER I.J.R., TER LAAK E.A.,JANSEN H.B. Failure of antibio-

38

Page 17: Mycoplasma bovis : synthèse des connaissances actuelles

tics gentamycin, tylosin, lincomy-cin and spectinomycin to eliminateMycoplasma bovis in artificiallyinfected frozen bovine semen.Theriogenology, 1999, 51, 689-697.

VOGEL G., NICOLET J., MARTIGJ., TSCHUDI P., MEYLAN M.Pneumonia in calves : characteriza-tion of the bacterial spectrum andthe resistance patterns to antimi-crobial drugs. Schweiz. Arch.Tierheilkd., 2001, 143, 341-350.

WALZ P.H., MULLANEY T.P., REN-DER J.A., WALKER R.D., MOS-SER T., BAKER J.C. Otitis mediain preweaned Holstein dairy calvesin Michigan due to Mycoplasmabovis. J. Vet. Diagnost., 1997, 9,250-254.

WIENHUS M., TAOUDI A., KIR-CHHOFF H., WEIGT U.Occurrence of Mycoplasma bovisin milk samples from cows fromthe northern part of Germany. Berl.Münch. Tierarztl. Wochenschr.,1984, 97, 311-313.

YOGEV D., BROWNING G.F.,WISE K.S. Genetic mechanisms ofsurface variation. In : Razin S.,Herrmann R. (Eds.) MolecularBiology and Pathogenicity ofMycoplasmas. Kluwer Academic :New York, 2002, 417-444.

39