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BÉTAIL
Transformer efficacement la ration en lait
VOLAILLE
Une technique d’abreuvement correcte des poulaillers
N° 3/2017 LA REVUE POUR UNE ALIMENTATION AGRICOLE INNOVANTE
2 ___________________________________________________________________________________ ÉDITORIAL
Si les statistiques et leurs résultats curieux n’existaient pas, la Suisse pourrait être reconnue comme pays le plus riche en prix Nobel du monde. Pour 10 millions d’habitants, il n’y a que les îles Féroé (un prix Nobel), l’Etat des Caraïbes St Lucia et le Luxembourg (chacun deux détenteur de prix Nobel) qui ont plus de lauréats. La Suisse, avec son total de 28 lauréats, est donc pratiquement la championne. De même dans le domai-ne des brevets, la Suisse a l’une des premières places avec ses 873 brevets par million d’habitants en 2015. Cela est bien supérieur aux nations industrielles comme les USA, le Japon ou l’Allemagne.
La sagesse dit que c’est en développant son savoir que l’on prend de l’avance sur ses concurrents. Notre pays le prouve depuis des années. C’est également notre objectif, lorsqu’il s’agit de développer des produits optimaux pour les détenteurs d’animaux suisses.
S’il y avait un classement des innovations au sein des moulins suisses, Kunz Kunath occuperait probablement une place en tête.
Créer des innovations est une priorité pour nous depuis des années. Souvent, elles ne sont pas flagrantes pour nos clients. Tout au plus, les détenteurs d’animaux remarquent que leurs cheptels montrent de meilleures performances ou qu’ils ont moins de problèmes de santé. Ceci est la récompense pour nos spécialistes en alimentation qui aspirent à toujours plus d’améliorations et d’optimisations.
Certaines innovations sont communiquées sciemment aux détenteurs d’animaux suisses, avec le danger d’être copiées par nos concurrents. Nous développons constamment nos produits dans le souci de pouvoir apporter des améliorations aux exploitants. Nous nous efforçons ainsi de maintenir la production suisse d’animaux à un haut niveau.
Aussi dans cette édition vous en apprendrez plus sur nos nom-breuses innovations. Par exemple, nous utilisons depuis peu les vertus naturelles d’une herbe comme vermifuge. Ceci nous permet d’explorer de nouvelles voies dans la lutte antiparasi-taires chez les bovins. Dans un autre domaine, un additif inté-
ressant qui permettra à nos éleveurs de vaches laitières et aux engraisseurs de taureaux de faire des économies sur les com-pléments protéinés. A cet effet, nous avons lancé un nouveau composé minéral. Pour les porcelets, nous avons développé le produit Darmfit, qui renforce leurs défenses naturelles et les maintient ainsi en bonne santé. Et grâce à notre nouveau pro-duit Aplombs-Fit, vous disposerez d’un moyen efficace pour combattre les problèmes de boiteries chez les truies.
Toutes ces nouveautés vous seront égale-ment présentées ce mois de novembre à la Suisse Tier et c’est avec plaisir que nous vous invitons à nous rendre visite sur notre stand.
Autre innovation: notre gamme porcs aux herbes que nous avons mis sur le marché il y a un peu plus d’un an. Ajouté à la ration, ce mélange spécial d’herbes a pour effet de réduire massivement l’oxydation des graisses ce qui confère un goût exceptionnel à la viande. Les échos reçus jusqu’à présent de cette nouveauté ont été spectaculaires. Avec ce produit, nous espérons toucher plus de consomma-teurs qui se sont détournés de la viande de porc ces dernières années. Si nous pouvons aider à atténuer la baisse de con-sommation de viande de porc – voire même la stopper –, nous aurons apporté une contribution importante à la production animale suisse. Être d’abord dénigré, ensuite envié et finale-ment copié – c’est le destin des innovateurs. Nous sommes heureux de pouvoir en faire partie.
Peter Stadelmann Directeur
Des innovations à l’avantage des détenteurs d’animaux suisses
CHER LECTEUR, CHÈRE LECTRICE
Visitez-nous à la foire Suisse Tier à Lucerne. Hall 4, Stand A416.
BÉTAIL _______________________________________________________________________________________ 3
S’il y a un point crucial dans le coût des rations des vaches laitières, c’est la complémentation protéinée. De plus, les im-portations de soja sont de plus en plus critiquées par les con-sommateurs de lait et les médias. C’est pour cette raison que Kunz Kunath SA a complété son assortiment par un concentré minéral qui permet de diminuer l’apport des compléments protéinés dans les rations.
LES ACIDES AMINÉS SONT LES ÉLÉMENTS DE BASE DES PROTÉINESPour produire les protéines du lait, les vaches laitières ont besoin d’acides aminés. Elles utilisent deux moyens pour les ingérer. D’une part, la flore de la panse produit des protéi-nes microbiennes en utilisant des protéines dégradées dans la panse. D’autre part, la vache peut utiliser directement des acides aminés stables dans la panse. Le premier acide aminé limitant dans la production laitière est la méthionine. Afin de couvrir le besoin de cet acide aminé, un surplus de protéines brutes est souvent ajouté aux rations des vaches laitières. Ceci rend les rations plus chères et mène à des pertes inutiles d’azote. Le nouveau concentré minéral FORS 2845 Diamant Meta-
star est enrichi en méthionine afin de couvrir le besoin des animaux. Grâce à cet ajout, la synthèse des protéines des vaches laitières est augmentée, ce qui permet de diminuer les compléments protéinés de la ration de 400 g par animal et par jour.
De plus, par sa composition, cet aliment stimule la prise de nourriture durant la phase de transition, c’est pour cette rai-son qu’il devrait être introduit 20 jours avant la mise bas et jusqu’au diagnostic de gestation positif.
Philippe Savary
Faire des économies sur les compléments protéinés grâce à une alimentation minérale
FORS 2845 DIAMANT METASTARConcentré minéral pour vaches laitières
Composition par kg:Calcium 15 %; phosphore 5 %; potassium 5 %; magnésium 5 %Additifs nutritionnels par kg:Vitamine A (3a672a) 500000 IE; Vitamine D3 (E671) 60000 IE; Vitamine E (E 3a700 all-rac-alpha tocophéryl acétate) 1400 mg; Cuivre (Sulfate de cuivre (II) pentahy-draté) (E4) 900 mg; zinc (oxide de zinc) (3b603) 3000 mg; manganèse (oxide de manganèse (II)(E5) 2500 mg; Sélénium (sélénite de sodium)(E8) 50 mgAcides aminés, leurs sels et analogues:Méthionine-analogue hydroxylé (3c307): 147000 mg méthionine-analogue hydroxyléComposition: Carbonate de calcium et de magnésium, phosphate mo-nocalcique, carbonate de sodium, mélasse de betterave, farine de pépins de raisins, huile de colza pressé à froidApplication: Bétail: 120 – 150 g par animal et par jour
Méthionine
La méthionine est le premier acide aminé limitant chez les vaches laitières (Tonneau de Liebig)
4 _______________________________________________________________________________________BÉTAIL
L’indice de consommation est une mesure de l’efficacité de la production qui est utilisée depuis longtemps dans les exploitations de volaille et d’engraissement de porcs. Dans les exploitations de vaches laitières, la valorisation de l’alimentation est encore rarement évaluée. Afin que la pro-duction soit rentable sur le long terme, il est recommandé de garder un œil sur la valorisation de la ration.
QU’EST-CE QUE L’EFFICACITÉ ALIMENTAIRE?L’efficacité alimentaire évalue la transformation de matière sèche (MS) ingérée en lait. Plus cette valeur est élevée, meilleur sera l’indice de consommation. En moyenne, les vaches laitières peuvent transformer entre 20 et 25 % de l’énergie ingérée en lait. Grâce à une amélioration de la détention et à un élevage ciblé sur une haute production lai- tière, ces valeurs se sont continuel- lement améliorées durant les 50 dernières années. De meilleures performances signifient que la quantité de nourriture consommée et transformée en lait a augmenté et par conséquent que les besoins d’entretien ont diminué. Les vaches
à haute productivité peuvent ingérer 4 à 5 fois leurs besoins d’entretien. Mais, l’efficacité alimentaire ne peut être amé-liorée que jusqu’à un certain point lorsqu’il s’agit de haute productivité. Effectivement, lorsque la prise alimentaire est très élevée, la nourriture circule rapidement dans le système digestif et les nutriments ne sont plus assimilés de manière efficace.
Une manière simple de calculer l’efficacité alimentaire est de diviser la quantité de lait produite par la quantité d’aliment
Transformer efficacement la ration en lait
40 %
30 %
20 %
10 %
0 %
Tene
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lait /
cons
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1 2 3 4 5
15kg/jour
30kg/jour
45kg/jour
60kg/jour
modèle du NRC 2001
Ingestion en énergie nette lactation, en multiple des besoins d’entretien
Absence de dépression de la digestibilité
BÉTAIL _______________________________________________________________________________________ 5
distribué en kg de MS. Par exemple, si une vache a une pro-duction de 30 kg et une consommation de MS de 20 kg, elle atteint une efficacité alimentaire de 1.5. Les valeurs cibles des vaches en phase de démarrage sont de 1.7 et de 1.5 à l’échelle du troupeau. Les valeurs supérieures à 2.0 pour des bêtes en phase de démarrage indiquent que les vaches per-dent trop de poids et que le risque de développer une maladie métabolique est augmenté.
QU’EST-CE QUI INFLUENCE L’EFFICACITÉ ALIMENTAIRE?Une expérience avec 104 vaches a été menée, afin de dé-terminer l’influence de la ration, du stade de lactation et du nombre de lactations. Une ration à base d’herbe (75 % du fourrage grossier constitué d’herbe) ou de maïs (75 % du fourrage grossier constitué de maïs) a été distribuée. À partir d’une production laitière de 25 kg ECM (lait corrigé selon l’énergie), les vaches ont été supplémentées en aliment con-centré. Les résultats figurent dans le tableau 1:
Alimentation Nombre de lacta-
tions
Durée de lactation (jours)
Ensilage de maïs
Ensilage d’herbe
1ère 2ème et suivantes
Jusqu’à 100
100 - 200
> 200
Ingestion de MS (kg/bête/jour)
22,9 21,0 20,2 22,6 23,6 23,4 20,7
ECM (kg/bête/jour)
31,8 29,9 28,8 31,6 38,6 33,7 27,4
Efficacité alimen-taire (kg ECM/kg ingestion de MS)
1,41 1,43 1,43 1,41 1,65 1,45 1,35
• L’ingestion de nourriture et la quantité de lait produite sont plus élevées dans le groupe du maïs. Les valeurs d’efficacité des deux groupes sont toutefois proches. Par conséquent, les rations d’ensilage de maïs ou d’herbe sont transformés de manière similaire en lait.
• Les vaches en première lactation ont une prise de nourritu-re et une production de lait inférieures aux vaches qui ont eu plusieurs veaux. Mais les génisses ne sont pas plus mau-vaises en efficacité que les vaches à plusieurs lactations. La raison semble être que les génisses étant plus légères ont donc des besoins d’entretien plus faibles.
• Le stade de lactation a une influence significative sur la prise alimentaire et la production de lait. Les vaches qui sont dans le premier tiers de leur lactation ont une effica-cité bien meilleure que celles qui sont dans leur deuxième ou leur dernier tiers de lactation. La raison probable est que le besoin d’entretien reste constant. En début de lac-tation il est donc divisé par les importantes quantités de lait produites. De plus, durant le premier tiers, des réserves corporelles sont mobilisées pour la production du lait.
IMPACT ÉCONOMIQUEAvec leurs 50 % les frais d’alimentation représentent la part la plus importante des coûts de la production laitière. Les
rations suisses coûtent en moyenne 45 ct par kg de matière sèche. C’est l’une des valeurs les plus importantes au monde. C’est pour cette raison qu’il est important de pouvoir pro-duire le plus de lait possible à partir d’un kilo d’aliment. Le tableau ci-dessous révèle qu’une amélioration de l’efficacité alimentaire d’un facteur 0.07 permet une économie de 45 ct par jour. Par vache et par lactation, cela représente près de 140.– par vache et lactation:
Lait Prise alimentaire Frais alimentaires Efficacité alimentaire
Économie
kg kg / MS Vache / jour Par jour/par vache
30 21 CHF 9.45 1.43 CHF – 0.45
30 20 CHF 9.00 1.50
30 19 CHF 8.55 1.58 CHF 0.45
EN CONCLUSION L’efficacité alimentaire est une aide supplémentaire pour éva-luer la production sur l’exploitation. Une amélioration peut être apportée à l’aide des points suivants:
• La qualité du fourrage de base: En Suisse, le fourrage gros-sier est et reste la composante principale de la ration des vaches laitières. Des études expérimentales montrent que ce n’est pas le type de fourrage qui est déterminant, mais sa qualité. Un stade de récolte optimal ainsi qu’un entre-posage sans perte vont contribuer à ce qu’un maximum de lait soit produit à partir de cette nourriture. C’est pour ces raisons que l’ajout d’additifs d’ensilage s’est révélé utile en particulier pour les ensilages.
• La fertilité: L’efficacité alimentaire augmente avec la durée de la lactation. Par conséquent, il faut veiller à ce que la moyenne du troupeau se situe entre 160 et 190 jours de lactation.
• Les besoins d’entretien: Plus une vache est lourde, plus les besoins d’entretien sont élevés. Même si les animaux lourds montrent en règle générale de meilleures performan-ces, leur efficacité alimentaire reste basse.
• Il faut optimiser et non maximiser la prise de nourriture: Plus grande est la quantité qu’une vache ingère, plus elle produira. Mais le transit dans le système digestif sera plus rapide, par conséquent l’assimilation des nutriments sera réduite. C’est pour cette raison qu’il faut veiller à ce que la vache puisse produire le plus possible à l’aide de la ration fournie. Les rations non équilibrées sont à proscrire, car elles affectent le métabolisme des animaux.
Philippe Savary
6 _______________________________________________________________________________________ PORCS
L’alimentation des porcelets par les professionnels
«C’était mieux et plus simple avant.» Est-ce que cela concerne aussi l’alimentation des porcelets aujourd’hui? Si l’on considère la stratégie d’alimentation recommandée, on pourrait le penser, mais il y a certaines choses qui ont changé depuis.
Si l’on compare quelques chiffres clés de 1990 avec ceux d’aujourd’hui, force est de constater que nous n’avons plus les mêmes animaux ni les mêmes conditions. Pas forcément négativement du reste, les changements des années 1990 à 2016 le montrent dans le tableau suivant:
DÉTENTION DES PORCS: CHIFFRES CLÉS DE 1990 ET D’AUJOURD’HUIAnnée Éleveurs
de porcsNombre total
de porcsØ Animaux /
DétenteurTaille des
portéesPrise de poids
quotidienne moyenne
1990 26’000 1’787’000 69 10.64 600 – 750 g
2016 6’600 1’498’000 227 12.96 800 – 1’000 g
Pour l’élevage des porcelets, cela signifie concrètement:Plus de porcs par exploitation, soit plus d’exploitations qui ne vivent que de l’élevage de porcs et travaillent de manière plus «professionnelle». Le point négatif est la pression élevée des maladies si le management est insuffisant.
Une augmentation de la taille des portées, ce qui est un avan-tage économique mais qui représente aussi des risques. Le poids moyen des porcelets à la naissance a diminué et les mises bas durent plus longtemps. De plus, la quantité de colos- trum par porcelet est plus faible et lors du sevrage, les porce-lets sont en moyenne plus légers. Déjà dans les années 90, il était conseillé de proposer tôt aux porcelets (dès le 8ème jour de vie) un aliment de démarrage très appétant. Et de les sevrer lorsque qu’ils en ingèrent 200 – 300 g par jour et par animal (Schweinehaltung 1995, LMZ Zollikofen).
L’accroissement journalier à l’engraissement a constamment augmenté de même que le potentiel de croissance dans l’élevage des porcelets. En conséquence, les exigences en matière de composition et management de l’alimentation sont élevées.
Les maladies les plus fréquentes des porcelets en 1990 étaient l’anémie, les diarrhées à E. coli, la maladie de l’œdème, l’épidermite exsudative (syndrome du porc gras) et les infections à streptocoques. A côté de cela, des programmes d’éradication de diverses maladies en Suisse comme l’APP, la PE et la RA étaient en cours. On ne parlait pas encore des vaccins contre le circovirus porcin ou contre les Lawsonias, ainsi que de l’élevage de porcs résistants aux coli F18. Une forte pression des ma-
Für eine praxisgerechte, transparente und erfolgreiche Schweineproduktion.
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Source: Office fédéral de la statistique et Suisag
Gammes d’aliments pour porcelets depuis la naissance jusqu’à 25 kg PV
Âge au sevrage : 4 semaines
naissance sevrage1. sem. 2. sem. 3. sem. 4. sem. 5. sem. 6. sem. 7. sem. 8. sem. 9. sem. 10. sem.
V1 3123-25 3000 3123-25 3055 - 3057
V2 3123-25 3000 3123-25 3021 - 3023
V3 3005 3000 3055 - 3057
V4 3005 3000 3021 - 3023
LégendeBaby-Starter FORS 3000 (S), 3001 (F)Baby-Booster FORS 3005 (S)Porcelet Top Start Security FORS 3123 (F), 3124 (C), 3125 (M)Porcelet Performance FORS 3021 - 3023Porcelet Eco FORS 3055 - 3058
Structur: F = Farine; C = Cubes; M = Miettes; S = Semoulettes
approvisionnement par porceletvariante total kg
V1 30V2 30V3 30V4 30
1 2 271 2 27
consommation1 3 261 3 26
Âge au sevrage: 4 semaines1ère phase 2ème phase 3ème phase
PORCS _______________________________________________________________________________________ 7
ladies au sevrage existait donc déjà en 1995. Les résistances aux antibiotiques dans les porcheries étaient à peine connues et les stimulateurs de performances antimicrobiens n’étaient pas encore interdits.
En résumé, voici les différences avec le sevrage des porcelets des années 90:• Les porcelets grandissent dans des exploitations qui dé-
tiennent plus de porcs.• Les portées sont plus grandes et le poids des porcelets lors
du sevrage est plus faible.• La pression des maladies est plus élevée, car la quantité de
colostrum est limitée et les porcelets sont plus nombreux.• Les manquements de management ne peuvent plus être
couverts par le recours à des antibiotiques.
LE SYSTÈME «HARMONIE»Dans beaucoup d’exploitations, une seule alimentation du se- vrage à la vente pour la mise à l’engrais ne suffit plus. En effet, on peut diviser cette période en trois phases avec à chaque fois des objectifs spécifiques:1ère phase: adaptation à l’alimentCette phase commence avec l’alimentation sous la mère et dure jusqu’à ce que le porcelet mange la nourriture proposée régulièrement.Objectif: Jusqu’au sevrage, le porcelet devrait avoir mangé 300 – 500 g au total, puis il devrait consommer environ 150 g par jour.Exigences alimentaires:• Une nourriture très appétante• Rations fraîches journalières (si possible 2x)• Pas de changement d’alimentation directement après le se-
vrage• Proposer la nourriture de manière à ce que tous les porcelets
puissent manger ensembles (bac supplémentaire ou nourri-ture au sol).
• Assurer une distribution d’eau adéquate.Sont appropriés: FORS 3000, 3005 avec en plus 8509 terre à fouiller pour porcelets
2ème phase: Passage à l’alimentation purement végétale Dès que les porcelets commencent à manger, la phase suivante débute. À présent, le système digestif doit fonctionner avec une
alimentation purement végétale. Cette phase est sensible, car à ce moment-là le système immunitaire est très sollicité par divers facteurs de stress.Objectif: Diminuer ou éviter au possible la dépression du se-vrage avec ses ralentissements de croissances, diarrhées et diverses maladies secondaires.Exigences alimentaires:• Composition appropriée• Composants favorisant la digestionSont appropriés: FORS 3123 – 3025, 3005 En plus de cela des produits spéciaux sont proposés selon les situations comme le FORS 8506 Start-Aid, le 3841 Darmfit ou le 9566 Carbonfutter
3ème phase: teneurs élevées, bon indice de consommationAprès l’épreuve difficile du sevrage, commence la 3ème phase qui se termine au début de l’engraissement.Objectif: Les porcelets doivent atteindre aussi vite que possible le poids cible.Exigences alimentaires:• Une alimentation aux composants de haute qualité • Une nourriture appétanteSont appropriés: FORS 3011 – 3023, 3055 – 3057
LE MÉLANGE QUI FAIT LA DIFFÉRENCEEn effectuant des mélanges entre les phases, on évite les chan-gements brusques d’alimentation. Lorsque les porcelets com-prennent le concept de l’alimentation, la consommation et la prise de poids augmentent quotidiennement.
Melanie Weber
8 _______________________________________________________________________________________ PORCS
Des onglons sains avec Aplombs-Fit FORS 3826
Seules des truies aux onglons sains fournissent de bonnes per-formances et ont une bonne longévité. Mais déjà beaucoup de jeunes truies montrent des lésions aux onglons. Quelles sont les causes qui favorisent les affections qui touchent les onglons et que peut-on faire pour les éviter?
ANATOMIE DE L’ONGLON DU PORCQu’elle soit en déplacement ou debout, tout le poids de la truie repose sur ses quatre pieds qui sont constitués chacun de deux onglons. La paroi de l’onglon commence au bord de la couronne et s’use sur sa partie inférieure nommée surface d’appui de l’onglon. En-dessous se trouve la ligne blanche qui lie la surface d’appui de la paroi l’onglon avec la sole de l’onglon. La sole est la partie centrale inférieure de l’onglon. La corne de la sole est après celle de la paroi, la corne la plus solide de l’onglon. Ensuite, en arrivant sur le talon, la corne devient molle. La paroi, la sole et le talon ne sont pas vascularisés ni innervés. Par contre, le derme qui se trouve en-dessous est constitué de tissus «vivants». Entre la sole et le talon mais également le long de la ligne blanche, des fis-sures sont fréquentes (seime), car la composition de la corne est différente. Au début, les fissures n’atteignent en général que la corne. Elles ne deviennent douloureuses et provoquent des boiteries que lorsque le derme qui est en-dessous est irrité mécaniquement ou par un agent infectieux. La vitesse de pousse de la corne de la couronne est de 10 mm par mois pour le porc à l’engrais, chez les porcs de plus d’un an, elle est de 5 mm par mois. Il faut donc plusieurs mois pour qu’une fissure se résorbe le long de la paroi de l’onglon.
CAUSES POSSIBLES DE BOITERIES CHEZ LES TRUIES• Aplombs: De bons aplombs sont capitaux pour la stabilité
des onglons. Dans le cas contraire, p.ex. lorsque les mem-bres ont une position en «o» ou en «x», la répartition du poids sur les deux onglons d’un pied sera différente, ce qui peut engendrer l’apparition d’excroissances du talon ou de fissures.
• Taille des onglons: Les deux onglons d’un pied doivent avoir la même longueur et être légèrement écartés. Lorsque les membres sont cagneux, l’onglon externe recevra plus de poids que l’onglon interne.
• Sol de la porcherie: Des perforations trop importantes (caillebotis ou sols perforés) induisent des lésions de la couronne et des déchirures entre la sole et le talon, ce qui favorise l’apparition de fissures dans ces zones. Les caille-botis endommagés, des trous de mauvaises qualités et des
bords coupants sont particulièrement dangereux et favori-sent l’apparition de boiteries.
• Génétique: En ce qui concerne la santé des talons, il existe plusieurs études de terrain qui démontrent qu’il existe de grosses différences entre diverses lignées génétiques.
• Hygiène: Lorsque l’hygiène de la porcherie est bonne, les onglons restent sains et stables. La détention sur des sols secs est cruciale. En effet, lorsqu’ils sont humides, la cor-ne se ramolli et favorise la pénétration de germes dans les tissus sous-jacents.
• Alimentation: Il faut être attentif à fournir un apport suffi-sant en méthionine pour garantir des onglons sains et durs. La biotine joue aussi un rôle important pour la cohésion de la corne. D’autres éléments sont impliqués dans la formation de la corne, tels que les oligo-éléments: zinc, manganèse et cuivre. Mais un apport incontrôlé de ces substances est à proscrire car à trop haute dose, certains peuvent inhiber l’assimilation d’autres éléments et induire de nouveaux pro-blèmes.
Bilan des onglonsDepuis le 1er juillet 2016, la Schweinepraxis Schaller & Figi GmbH à Grosswangen s’est focalisée sur la médecine des porcs. Elle propose un suivi de troupeau intensif pour les exploitations détenant des porcs et parmi les problèmes spécifiques qu’elle traite, on peut citer: les bilans de san-té compliqués, de même que les contrôles d’onglons lors d’apparitions fréquentes de problèmes dans un cheptel. J’ai pu poser quelques questions sur ce sujet à Rolf Figi (copro- priétaire et vétérinaire).
Que fais-tu exactement lors d’un bilan des onglons?Rolf Figi: Avec l’aide d’un travail, chaque truie est soulevée et un bilan est réalisé. Pour cela, chaque onglon est net- toyé, photographié et si nécessaire traité. Selon le problème
OS DU PÂTURON TENDON EXTENSEUR
COURONNE
ARTICULATION DE L’ONGLON
OS DE L’ONGLON
MURAILLE
LIGNE BLANCHESOLE
OS DE LA COURONNE
OS SÉSAMOÏDE
DERME
TALON
TENDON FLÉCHISSEUR PROFOND
Fig.1 vue en coupe de l’onglon de porc
PORCS _______________________________________________________________________________________ 9
le tout est répété environ deux mois plus tard. Ainsi des changements des onglons en fonction du temps peuvent être documentés.
Quelle est la situation actuelle concernant la santé des onglons dans les exploitations?RF: Beaucoup de truies présentent des petites lésions qui ne gênent pas leurs mouvements. C’est dans les cas peu fréquents où la lésion atteint le derme que des boiteries surviennent. Le plus souvent, on rencontre des fissures localisées sur la ligne blanche, la corne de la paroi et des blessures au niveau de la couronne (lorsqu’elles s’infectent, elles provoquent un panaris) (voir fig. 3 à 5).
Comment faut-il soigner un panaris?RF: Dans tous les cas, le traitement doit commencer au début dès l’apparition du problème, sinon il est difficile de soigner complétement un panaris. Lorsque les onglons sont enflés, il faut utiliser un antibiotique, de préférence ajouté à la ration, car 7 à 10 jours de traitements sont nécessaires.
Quelles sont les causes de ces nombreux problèmes d’onglons?RF: Elles sont multifactorielles, c.-à-d. que plusieurs causes peuvent provoquer des problèmes d’onglons. Par exemple des combats de rang, des sols humides, des installations inadap-tées, des pieds qui ont des onglons de tailles différentes, la position des membres mais aussi l’alimentation.
À quoi faut-il faire attention en ce qui concerne l’alimentation?RF: Durant la phase d’élevage, la prise de poids quotidienne
ne doit pas être excessive. La nourriture doit présenter un bon mélange de fibres, afin que les animaux soient rassasiés et cal-mes. De plus, la nourriture doit contenir une certaine quantité d’oligo-éléments organiques.
Aplombs-Fit FORS 3826Pour l’amélioration et le maintien d’une bonne santé des on-glons, nous avons développé un aliment minéral, FORS 3826 Aplombs-Fit. Il contient tous les minéraux importants, les oli-go-éléments et les vitamines, dans un dosage équilibré, afin que même lors des phases de stress un apport suffisant soit ga-ranti à la truie. Aplombs-Fit a été testé lors d’un essai pratique spécialement chez les remontes lors d’une étude suivie par un vétérinaire. 10 g par jour du produit ont été administrés du-rant la phase d’élevage, en plus d’un aliment d’engraissement. En effectuant un bilan des onglons, les premiers résultats ont révélé que la santé des onglons de ces animaux était meilleure que celle des onglons des remontes qui n’avaient pas reçu de tels minéraux.
Aplombs-Fit contient en plus du calcium et du phos-phore organique, des oligo-éléments liés et de la biotine. Pour plus d’informations, not-re conseillé en vente se tient vo-lontiers à votre disposition.
Urs Iseli
fig 1: Onglons d’une jeune truie en novembre 16 avec une lésion sur la paroi de l’onglon
fig 2: Les mêmes onglons de la fig. 1 trois mois plus tard. La lésion s’est éloignée vers le bas. Une fissure qui suit la ligne blanche s’est développée
fig 3: Les mêmes onglons, six mois plus tard dans le box des porcelets. À cause de la fissure visible sur la fig. 2, une infection ascendante (panaris) s’est développée
fig 4: Une fissure au niveau de la ligne blanche est l’une des maladies de l’onglon les plus fréquentes
fig 5: De même les excroissances du talon sont souvent rencontrées
images: Schweinepraxis Schaller & Figi GmbH
10 ___________________________________________________________________________________ VOLAILLE
Une technique d’abreuvement correcte
La qualité de la litière influence la santé des coussinets plan-taires et le climat du poulailler. En ce qui concerne les volailles à l’engrais, ces paramètres sont des indicateurs du bien-être de l’animal. Dans la plupart des cas, une litière humide est le résultat d’un abreuvoir mal réglé et non d’un problème digestif du cheptel.
HAUTEUR DE L’ABREUVOIR ET PRESSION DE L’EAU – DEUX PARAMÈTRES CRUCIAUXLa hauteur de l’abreuvoir et la pression de l’eau doivent être continuellement adaptés à l’âge de l’animal. Pour vérifier que la hauteur des abreuvoirs est bonne, il faut veiller à ce que les animaux s’étirent légèrement pour pouvoir atteindre les pipettes.
Les jeunes animaux ont encore un besoin en eau faible. A ce stade une forte pression de l’eau n’est donc pas nécessaire, de plus en baissant la pression, l’actionnement de la pipette sera plus aisé.
NETTOYER RÉGULIÈREMENT LE CIRCUIT D’EAULe système d’abreuvement doit être facilement accessible et aisé à nettoyer.
A cause de la longueur des grands poulaillers, plus de résidus (biofilms) peuvent se former. Ceux-ci vont servir de milieu de culture pour les bactéries, les champignons et les virus. C’est pour cette raison qu’il est important de rincer régulièrement le système à haut débit. Cela permet d’apporter de l’eau
rafraichissante aux animaux et de réduire leur inconfort ther-mique en été. En pratique, il existe également des systèmes complètement automatisés qui évitent de devoir réaliser une pénible vidange des conduites.
LA QUALITÉ ET LE MODÈLE DES PIPETTES SONT DÉTERMINANTS Il est important d’avoir aussi peu d’éléments constitutifs et de raccords possible. Sur le marché, il existe des pipettes hygié- niques en acier inoxydable ou avec une coque en plastique qui garantissent une excellente qualité de l’eau. En bref, le système entier, de la source d’eau jusqu’à la pipette doit être surveillé.
L’animal ne peut recevoir une eau potable de qualité qu’avec des abreuvoirs fonctionnant correctement, tout en garantis-sant une distribution en continu et en quantité adaptée.
Un entretien régulier est absolument nécessaire et un éven-tuel remplacement d’une installation vétuste est à planifier à temps dans les plans d’investissements.
Christoph Reinhard
Disposition des abreuvoirs selon l’âge des volailles (source: Lubing Maschinenfabrik, D-Barnstorf)
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Soins de santé pour la volaille
L’eau est un moyen de prévention rapide, flexible et ciblé pour la volaille. Probiotic SA propose un assortiment de produits très efficaces, naturels et à des prix très abordables:
ON GUARD est un mélange de plusieurs huiles essentielles combinées avec des acides aminés. On Guard soutient la digestion et améliore l’appétit ainsi que la production de l’animal lors des périodes de stress et lors d’infections digestives comme les entérites ou la coccidiose.Bouteille (1 l) Fr. 86.00Application: 200 ml pour 1000 l d’eau durant 3 jours
MAXI MIN FORTEMaxi Min Forte est une combinaison de nutriments et d’extraits naturels. Il renforce l’immunité, les os et la qualité de la co-quille des œufs. Maxi Min Forte a également montré des effets protecteurs contre la bronchite infectieuse. Bouteille (1 l) Fr. 28.00; Bouteille (5 l) Fr. 114.00Application: 1 l pour 500 l d’eau durant 3 à 5 jours
HEPATOBOOSTER est une combinaison de nutriments et d’extraits naturels, qui jouent un rôle primordial dans le métabolisme du foie. Hepa-tobooster soutient la fonction hépatique, la fonction rénale et stimule l’appétit grâce à un soutien actif du métabolisme. Parfaitement adapté à l’arrivée des poussins ainsi que pour les poules pondeuses dès la 50ème semaine de vie. Une utilisation d’Hepatobooster pour les poules aux œufs clairs améliore la couleur de leurs coquilles.Bouteille (1 l) Fr. 24.00Application: 1 l pour 1000 l d’eau durant 3 jours
LACTIGROW contient des bactéries produisant de l’acide lactique qui in-fluence positivement la santé et la performance lors d’une pression infectieuse.Sachet (100 g) Fr. 20.00Application: 1 sachet pour 1000 l d’eau durant 3 jours
SELENOBOOSTER contient toutes les vitamines nécessaires ainsi que des aci-des aminés et du sélénium. Il aide l’animal à surmonter les situations de stress, par exemple lors de leur arrivée ou de leur départ, après une infection ou suite à un changement de nourriture. Bouteille (1 l) Fr. 32.00Application: 500 ml pour 1000 l d’eau pendant 3 à 5 jours
Tous les produits se conservent durant minimum 30 mois (à l’exception du Lactigrow, qui se conserve 18 mois). Probiotic SA les livre par poste (prix indiqués, T.V.A. et coûts d’envoi excl.)Commandes par téléphone au 034 427 00 20 ou par e-mail à [email protected]
Peter Stadelmann
PROBIOTIC AG
Almiteest un produit naturel à base de silicate et d’huiles essen- tielles pour lutter contre le pou rouge des volailles.
Les volailles qui sont infestées de poux rouges, sont sou-mises à un stress qui va engendrer une diminution de leurs performances. Une partie plus élevée des œufs seront sa-les. Lors d’une forte infestation, ces parasites peuvent pro-voquer une anémie et finalement la mort de l’animal.
Souvent, les poux sont porteurs de germes pathogènes. Ils peuvent également causer des réactions allergiques aux détenteurs de volaille. C’est pour cette raison qu’il est im-portant de combattre efficacement ce parasite.
Almite lutte contre les poux rouges de trois manières:il sèche le milieu, repousse les poux et les détruits méca-niquement.
Sac de 15 kg Fr. 180.00Application: Diluer 15 kg dans 100 l d’eau et vaporiser
P.P.
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