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Page 1: Narration d'histoire en anglais (Storytelling) · Narration d'histoire en anglais (Storytelling) PRINCIPES DE BASE La narration d’histoires permet de plonger les élèves dans un

Narration d'histoire en anglais (Storytelling)

PRINCIPES DE BASE

La narration d’histoires permet de plonger les élèves dans un bain linguistique où la langue cible devient le moyen d’atteindre le plaisir de la connaissance d’un récit. Cette activité correspond à une situation de compréhension orale authentique.

La narration d’histoires permet de développer les capacités de compréhension (stratégies de prises d’indices et de vérifications d’hypothèses), de production (expansion spontanée du vocabulaire, des structures langagières etc.) de l’élève et parallèlement de confirmer ses acquis.

Les enfants, petits ou grands, aiment les histoires ! La narration d’histoire se situe dans un contexte positif, d’écoute et de calme. Elle est ainsi nécessairement lié à la notion de plaisir et de complicité entre les élèves et le narrateur. L’attention et la mémorisation sont aussi motivées par la recherche du sens de l’histoire.

La narration d’histoires peut trouver sa place à différents moments de l’enseignement et ne doit pas durer plus de 25 minutes.

D’une manière générale, la narration d’histoires en langue rejoint le travail de langage de l’école maternelle. Il est d’ailleurs possible d’utiliser certains albums présents dans les BCD des écoles maternelles. Des critères propres à l’ELV et au groupe d’âge doivent néanmoins être pris en compte :

- Le format du livre/album doit permettre une manipulation facile pour le maître et une bonne lisibilité des illustrations même face à un grand groupe classe ;- L’adéquation de significations entre le texte et les images doit très forte pour faciliter la compréhension ;- Les structures utilisées dans le texte doivent être répétitives et facilement mémorisables par les élèves ;- Les histoires doivent proposer des situations intéressantes, surprenantes, et/ou drôles pour motiver l’intérêt des élèves.

Certains ouvrages ont été particulièrement adaptés à l’enseignement d’une langue : ils proposent un livret d’accompagnement pour le maître, des activités de prolongements, des enregistrements audio etc.

PREREQUIS

L’enseignant doit maîtriser parfaitement le texte de l’histoire, connaître les images de l’album etc. Il doit avoir effectué un travail préalable pour repérer tout le lexique ou les structures employées quelles soient déjà connues ou non par les élèves. Le cas échéant il pourra ‘adapter’ ou orienter le texte en fonction de l’acquis des élèves.

En fonction des objectifs on peut envisager au moins deux types d’approches : 1) Le vocabulaire (lexique et structure) utilisé dans l’histoire est entièrement connu par les élèves. L’histoire va constituer un bain linguistique et permettre à l’élève de réinvestir ses connaissances dans une situation nouvelle. Il va alors devoir trouver des indices et émettre des hypothèses pour comprendre le sens exact de l’histoire.

2) Une certaine partie du vocabulaire/structure n’est pas ou peu connue par les élèves et la narration d’histoires va alors permettre une première prise de contact avec ce nouvel objet d’apprentissage (un champ lexical, une fonction langagière, un élément de civilisation etc.).

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Le travail de prise d’indices et de compréhension globale sur le reste du texte est identique à celui de la situation précédente.

DEROULEMENTS POSSIBLES

Si besoin, ne pas hésiter à rassurer les élèves en leur indiquant qu’ils n’auront pas besoin de comprendre tous les mots utilisés dans l’histoire (surtout en début d’année). Ils devraient très vite faire confiance à leur sens de l’écoute et de la déduction.

• Avec le support d’un albumOn revoit tout le vocabulaire connu par les élèves (à l’aide de flashcards ou autres). L’enseignant présente le livre, la couverture, le titre. On peut poser des questions générales (en français en début d’année, en anglais par la suite).

L’enseignant raconte/lit l’histoire en montrant les images correspondantes au fur et à mesure. Le ton, les mimiques peuvent être exagérées pour aider à la compréhension.Il est conseillé de raconter l’histoire par séquences courtes (5-6 minutes) pour conserver la concentration et la motivation des élèves.

A la fin de la première ‘partie’, l’enseignant pose des questions de compréhension générale puis de compréhension fine (en français ou en anglais).

Le même travail est effectué pour les autres ‘parties’ de l’histoire (préférentiellement durant d’autres séances). A chaque nouvelle ‘lecture’, les passages précédents sont revus par les élèves en réponse aux questions du maître ; on arrive ainsi à une reformulation du texte produite par les élèves (avec d’abord simplement des mots, puis des expressions puis des phrases complètes).

Les nouveaux éléments introduits seront, le cas échéant, repris plus formellement dans d’autres activités (Bingo, travail à deux, action games, flashcards). Des chants, des comptines, des jeux divers viennent compléter un travail autour d’une histoire. Ils aident à la fois à fixer et à réinvestir les nouveaux éléments.

Autres idées :

On s’assure de la connaissance en français de divers contes dits ‘traditionnels’. On en raconte un en langue cible sans support visuel. Les élèves doivent retrouver de quel conte il s’agit.Quand l’histoire est parfaitement connue par les élèves, elle sert de support à une production écrite d’un nouvel album/livre. On peut envisager d’écrire un autre volet de l’histoire, une suite ou une variation sur le même thème. On fait raconter en français une histoire par un ou plusieurs élèves. On raconte ensuite une partie de cette histoire dans la langue cible. Il s’agit de situer ce passage très exactement dans le récit.

Remarque importante :Il faut distinguer le travail d’un enseignant qui lit une histoire de celui qui raconte. Lire une histoire garantit à la fois une utilisation sans erreurs de la langue cible et l’exactitude des phrases entendues par les élèves à chaque lecture. Raconter une histoire permet une approche plus personnelle de cette activité : l’enseignant donne sa version de l’histoire avec ses expressions, ses répétitions et l’effet sur les élèves n’en est que plus fort. Il peut être utile d’alterner les deux (selon le niveau de langue de l’enseignant et des élèves).

(Cette contribution a été publiée dans "Anglais au cycle 3", collection "Outils pour les cycles" du Scéren-CNDP).