6
Dr. Ursula Renold NaTech Info Bulletin d’information de l’association NaTech Education Pour que l’innovation et la croissance économique soient possibles, il faut une main-d’œuvre bien formée dans les do- maines des sciences naturelles, des ma- thématiques et de la technologie (SMT). Malheureusement, le fait est que le manque de personnel qualifié continue de s’accentuer en Suisse. Le nombre d’étudiants ayant décroché un diplôme dans les domaines des SMT stagne depuis des années. Il reculerait même encore légèrement si un nombre tou- jours plus important d’étudiants n’optait pas pour une telle discipline. En outre, la part des femmes obtenant des diplômes tertiaires dans les SMT (17%) est l’une des plus basses au monde. Le manque de personnel qualifié préoc- cupe depuis longtemps déjà l’économie et les responsables de la formation à la Confédération et dans les cantons. Quel- ques-uns des acteurs impliqués ont mis l’accent sur et donné d’importants stimu- lants à l’encouragement de la relève. Les manifestations de réseaux où des idées et des expériences sont échangées de manière active jouent à cet égard un rôle central. En outre, Doris Leuthard, conseil- lère fédérale, a lancé à la fin de l’année dernière la première conférence sur l’innovation sous le titre «Encouragement de la relève dans les SMT». Cette confé- rence a concentré les projets existants et nouveaux, et les a regroupés dans un plan de mesures. La transparence s’en trouve ainsi accrue et les synergies entre les projets sont exploitées. Une deuxième possibilité de rencontre de ce genre a été donnée le 10 juin 2009, sous la forme de la Journée d’été SMT à Brougg-Windisch. Les divers acteurs ont parlé et participé à des workshops dans lesquels divers thèmes concernant l’encouragement de la relève dans les SMT ont été traités et dis- cutés. Avec plus de 200 participants et des feedbacks le plus souvent positifs, cette rencontre a été un plein succès. Les semaines technologiques qui sont organisées dans diverses hautes écoles pédagogiques sont un autre bon exem- ple dans le domaine de l’encouragement de la relève. Ces perfectionnements ori- entés sur la pratique sensibilisent les futurs enseignants à l’importance de l’encouragement de la relève dans les SMT, et montrent à l’aide d’exemples comment les enseignants peuvent trans- mettre ces connaissances à leurs élèves d’une manière intéressante. La base pour une deuxième étape est ainsi créée: ent- housiasmer les jeunes pour les SMT pen- dant les cours. L’OFTT est convaincu de l’importance de ces actions et les soutient déjà depuis un certain temps. Dans la difficile situation économique ac- tuelle, il est d’autant plus important de soutenir activement l’encouragement de la relève dans les SMT et de fournir ainsi une contribution active à une assurance de la relève à long terme. L’OFTT s’engage pour cela et se réjouit de poursuivre sa fructueuse collaboration avec les respon- sables et les organes de l’association Na- Tech Education. Dr. Ursula Renold, directrice de l’OFFT No 6, août 2009 Mettre l’accent sur l’encouragement des SMT Editorial 1 Questions posées à … 2 • Michel Junge NaTech Focus 3 Les enfants ont du plaisir avec la technologie 4 questions à… 4 • Remy Auf der Maur Actualités 5 Le bureau informe 5 Coopérations 6 • Swissmem NaTech Info 02/09 Editorial Au sommaire Directrice de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie

NaTech Info Août 2009

Embed Size (px)

DESCRIPTION

NaTech Info Août 2009

Citation preview

Page 1: NaTech Info Août 2009

Dr. Ursula Renold

NaTechInfoBulletin d’information de l’association NaTech Education

Pour que l’innovation et la croissance économique soient possibles, il faut une main-d’œuvre bien formée dans les do-maines des sciences naturelles, des ma-thématiques et de la technologie (SMT). Malheureusement, le fait est que le manque de personnel qualifié continue de s’accentuer en Suisse. Le nombre d’étudiants ayant décroché un diplôme dans les domaines des SMT stagne depuis des années. Il reculerait même encore légèrement si un nombre tou-jours plus important d’étudiants n’optait pas pour une telle discipline. En outre, la part des femmes obtenant des diplômes tertiaires dans les SMT (17%) est l’une des plus basses au monde.

Le manque de personnel qualifié préoc-cupe depuis longtemps déjà l’économie et les responsables de la formation à la Confédération et dans les cantons. Quel-ques-uns des acteurs impliqués ont mis

l’accent sur et donné d’importants stimu-lants à l’encouragement de la relève. Les manifestations de réseaux où des idées et des expériences sont échangées de manière active jouent à cet égard un rôle central. En outre, Doris Leuthard, conseil-lère fédérale, a lancé à la fin de l’année dernière la première conférence sur l’innovation sous le titre «Encouragement de la relève dans les SMT». Cette confé-rence a concentré les projets existants et nouveaux, et les a regroupés dans un plan de mesures. La transparence s’en trouve ainsi accrue et les synergies entre les projets sont exploitées. Une deuxième possibilité de rencontre de ce genre a été donnée le 10 juin 2009, sous la forme de la Journée d’été SMT à Brougg-Windisch.

Les divers acteurs ont parlé et participé à des workshops dans lesquels divers thèmes concernant l’encouragement de la relève dans les SMT ont été traités et dis-cutés. Avec plus de 200 participants et des feedbacks le plus souvent positifs, cette rencontre a été un plein succès.

Les semaines technologiques qui sont organisées dans diverses hautes écoles pédagogiques sont un autre bon exem-ple dans le domaine de l’encouragement de la relève. Ces perfectionnements ori-entés sur la pratique sensibilisent les futurs enseignants à l’importance de l’encouragement de la relève dans les SMT, et montrent à l’aide d’exemples comment les enseignants peuvent trans-mettre ces connaissances à leurs élèves d’une manière intéressante. La base pour une deuxième étape est ainsi créée: ent-housiasmer les jeunes pour les SMT pen-dant les cours. L’OFTT est convaincu de l’importance de ces actions et les soutient déjà depuis un certain temps.

Dans la difficile situation économique ac-tuelle, il est d’autant plus important de soutenir activement l’encouragement de la relève dans les SMT et de fournir ainsi une contribution active à une assurance de la relève à long terme. L’OFTT s’engage pour cela et se réjouit de poursuivre sa fructueuse collaboration avec les respon-sables et les organes de l’association Na-Tech Education.

Dr. Ursula Renold, directrice de l’OFFT

No 6, août 2009

Mettre l’accent sur l’encouragement des SMT

Editorial 1Questions posées à … 2• Michel JungeNaTech Focus 3 • Les enfants ont du plaisir avec la technologie4 questions à… 4• Remy Auf der Maur Actualités 5 Le bureau informe 5Coopérations 6 • Swissmem

NaTech Info 02/09

Editorial

Au sommaire

Directrice de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie

Page 2: NaTech Info Août 2009

(bmb) Quel événement personnel a été pour vous à l’origine de votre enthou­siasme pour les sciences naturelles et la technologie?A l’âge de six ans, j’avais un «go-kart» qui était trop lent à mon goût. Avec mon père, j’ai alors lancé un projet «work-in-prog-ress» duquel a résulté, à peine huit ans plus tard, un véhicule équipé d’un moteur de tondeuse à gazon, pas du tout adapté à la route mais en revanche ultrarapide.

Les essais, l’observation et la réflexion exactes, de même que trouver petit à petit ce qui marche – et surtout comment cela marche –, la satisfaction de «maîtriser quelque chose»: tout cela m’a, à l’époque déjà, fasciné et enthousiasmé. Mon choix professionnel a donc été clair très tôt pour moi.

Pouvez­nous nous dire comment vous enthousiasmez les jeunes pour les scien­ces naturelles?De par sa nature, l’être humain est curieux. Il veut comprendre comment le monde autour de lui fonctionne, mais il a besoin de poser des questions à ce monde et de pouvoir y répondre. D’une manière géné-rale, on peut donc dire que nous ne devons pas enthousiasmer les enfants et les jeu-nes pour les sciences naturelles, nous de-vons simplement mettre à disposition de leur intérêt un espace adéquat, du temps et des possibilités de faire des expérien-ces – donc créer une atmosphère et des instruments appropriés leur permettant de découvrir et de comprendre le monde. Cela ne débouche naturellement pas sur

un profond enthousiasme chez chaque visi teuse et chaque visiteur, mais peut faire sortir des personnes de «l’isolement scientifique», ouvrir à d’autres leur pro-pre voie vers les sciences naturelles et, surtout, chez les jeunes enfants, éveiller leur intérêt dans ce domaine.

Où trouvez­vous l’inspiration pour de nouvelles expositions?Beaucoup de nos pièces d’exposition représentent des phénomènes et expéri-ences classiques du monde des sciences naturelles. A cet égard, une littérature expérimentale typique et des revues spé-cialisées sont souvent à la base d’idées et de modèles. On trouve cependant fré-quemment des phénomènes particulière-ment intéressants à des endroits où on ne les attend pas forcément: dans la vie de tous les jours. Nous travaillons égale-ment avec des artistes qui réalisent des phénomènes scientifiques selon une ap-proche artistique.

Quel visage le Technorama aura­t­il en l’an 2020?En l’an 2020, les enseignants de tous les niveaux utiliseront le Technorama com-me une ressource pour leurs cours; les enfants de l’école maternelle feront leurs premières expériences avec les sciences naturelles, les élèves de l’école primaire expérimenteront et développeront leurs propres intérêts dans ce domaine, les élèves de l’école secondaire recherche-ront des réponses à leurs questions au Technorama, comme ils en ont l’habitude de l’école primaire, et les adultes renou-

velleront, rafraîchiront et expérimen-teront leurs idées et théories, joueront, feront des essais ensemble, et recher-cheront, discuteront, trouveront le temps de s’occuper de la nature et ressentiront le côté fascinant des sciences naturelles. Pour cela, le Technorama offrira toujours un (plus grand) espace en 2020.

Vous trouverez les illustrations du Technorama et

des «phénobjets» sous www.technorama.ch/?380

Michel Junge Questions posées à…

responsable expositions et pédagogieTechnorama - The Swiss Science Center

2NaTech Info 02/09

Page 3: NaTech Info Août 2009

Michel Junge A gauche: deux enfants s’exercent à l’emboutissage de formes pour la fonte de chocolat. Au milieu: les filles elles aussi maîtrisent rapidement la programmation. A droite: au Musée des Transports, les élèves peuvent être vus et se voir sur d’innombrables écrans.

3NaTech Info 02/09

Comment la mousse entre-t-elle dans la tête de nègre? Comment produit-on une émission Musicstar? Comment construit-on et programme-t-on un robot? Il a non seulement été possible de répondre à de nombreuses questions tournant autour de la technologie, mais on a aussi pu en faire l’expérience pratique.De Regula Zellweger

Depuis 1992, l’organisation «IngCH – Engi neers Shape our Future» finance annuellement jusqu’à 25 semaines tech-nologiques dans les collèges. Le but est l’encouragement de la relève des ingé-nieurs. IngCH y remédie et fait en sorte que la fascination pour la technique soit éveillée et maintenue chez les enfants. L’association y parvient grâce à un ens-eignement divertissant.

Ainsi, pour la première fois, une classe de 6ème primaire a bénéficié d’une semaine technologique. Pendant cette semaine, les élèves se sont occupés de technique de manière intensive. Auparavant déjà, durant l’enseignement, ils s’étaient pen-chés sur les professions d’ingénieur et un projet portant sur le chocolat. Les ac-tivités liées ont été une visite dans une rédaction de journal et une imprimerie, ainsi qu’un workshop ayant pour objet la technologie du papier.

Têtes de nègre jusqu’à 30 degrésLundi, la classe s’est déplacée à la fab-rique de têtes de nègre Dubler à Walten-schwil. Là, les enfants ont pu voir com-ment la masse de sucre est remuée dans d’immenses marmites pour donner une mousse blanche. Cette masse chaude et collante est ensuite répartie en portions et placée de manière précise, avec des buses, sur les bases rondes en biscuits. La masse prend ensuite automatique-ment la forme typique de la tête de nègre. Par tapis roulant, les têtes blanches sont alors dirigées vers la douche de chocolat, puis à l’installation de séchage et de ref-roidissement. Fascinés, les enfants ont également observé le système d’em bal-lage entièrement mécanique. Le côté le plus agréable de la chose a toutefois été la dégustation.

«10 vor 10» y compris les prévisions météo rologiquesLes élèves s’étaient bien préparés au tra-vail dans la Media Factory du Musée des Transports. Très vite, ils ont su se servir du microphone et de la table de mixage. Ils ont produit des spots publicitaires, des émissions de sport, et toute une émission «10 vor 10», y compris les prévisions mé-téorologiques.

Après une brève visite du Musée des Transports, les enfants ont pu voir indivi-duellement ce qui les intéressait. Les uns

se sont dirigés vers les bateaux, les autres vers les avions. Ce mardi riche en événe-ments a été couronné par une visite du cinéma IMAX. Avec des lunettes 3D, les élèves ont suivi trois mouches domes-tiques, qui s’étaient introduites elles-mêmes clandestinement dans une fusée pour participer au premier alunissage d’un être humain.

Le chocolat comme la musiqueDeux semaines avant, les élèves avaient fondé deux entreprises, déposé leur can-didature auprès de divers départements, et déterminé la manière dont leur produit – un cadeau sous forme de chocolat – devait se présenter. Ils avaient défini la forme et les groupes cibles et imaginé des slogans. Pour un premier groupe, il s’agissait ensuite de créer un modèle puis un positif, et enfin les formes de fonte se-lon la procédure d’emboutissage. Avec un foehn à air chaud, la feuille a ensuite été réchauffée et étirée dans la forme voulue avec un aspirateur.

Un deuxième groupe a dessiné l’em-ballage et s’est occupé de la production en masse des boîtes cadeau, tandis que le troisième groupe, qui était responsable du coulage du chocolat, s’exerçait dans un premier temps à la dégustation profes-sionnelle de chocolat. Maint œnologue aurait été étonné de voir comment le cho-colat a été parfois testé à l’aveuglette.

Trouver des solutions pratiquesLa visite au Technorama a offert d’in nom-brables possibilités d’ex pé ri men tations individuelles. «Il y avait une grande boule

Les enfants ont du plaisir avec la technologieUne classe de 6ème année primaire a vécu une semaine technologique passionnante

NaTech Focus

Page 4: NaTech Info Août 2009

NaTech Info 02/09

A gauche: deux enfants s’exercent à l’emboutissage de formes pour la fonte de chocolat. Au milieu: les filles elles aussi maîtrisent rapidement la programmation. A droite: au Musée des Transports, les élèves peuvent être vus et se voir sur d’innombrables écrans.

4

Remy Auf der Maur

(sb) Qu’est-ce qui a été particulièrement réussi lors de cette semaine de projet?Peu de temps après la semaine tech-nologique à la PHZ dans le cadre de ma formation de maître d’école secondaire, nous avons organisé une journée techno-logique avec les élèves de l’école primaire où j’enseigne. Les deux projets ont utilisé la technique «emboutissage d’une forme de moulage». Grâce à la semaine techno-logique, je connaissais en pratique les di-verses étapes de travail pour faire une for-me de moulage pour le chocolat, et étais donc familiarisé avec la méthode. Cela m’a donné de l’assurance pour la réali-sation avec les élèves. Je pouvais ainsi garantir un déroulement sans difficulté à mes collègues de l’école primaire, qui n’avaient encore jamais fait une forme de moulage avec l’«emboutissage». Car, en tant que maître, il me faut avant tout de la clarté et de la sûreté pour de tels travaux de projets: cela réussira-t-il? Les élèves peuvent-ils accomplir la tâche par eux-mêmes? Comment puis-je les aider en tant qu’enseignant?

Comment jugez-vous l’échange avec les spécialistes?L’exposé de l’orateur de l’ETH sur «L’im-portance de la technologie aujourd’hui et demain» a été passionnant et informatif. Il est à mon avis important de réaliser l’évidence de la technologie dans notre quotidien. Et cela devrait également se refléter dans l’enseignement. La visite à la boulangerie Hug m’a particulièrement plu. Faire la connaissance d’une véritable entreprise a été précieux aussi bien pour la phase du choix professionnel des élè-ves de l’école secondaire qu’en prévision

de la «fondation d’entreprise» virtuelle pendant la semaine technologique: la vue sur la réalité s’est répercutée directement sur le travail de projet.

Avez-vous obtenu des stimulants utili-sables pour l’enseignement «nature et technique»? Oui, j’ai été enthousiasmé par la «black­box» – un remarquable concept pour les élèves, leur permettant de réaliser un mandat sans instructions détaillées. Je le reprendrai à coup sûr dans mon en­seignement à l’école secondaire! Le pro­cessus consistant à élaborer, développer, expérimenter et construire quelque chose soi­même est très précieux et ne néces­site aucun examen pour le contrôle de l’enseignement; il peut en revanche ent­rer par autoréflexion dans l’évaluation de l’élève. VIVRE C’EST APPRENDRE.

Quelle offre supplémentaire souhai-teriez-vous en tant que maître pour l’enseignement «nature et technique»?Pour l’enseignement «nature et tech­nique», il faut des expériences tenant compte des niveaux, dans lesquelles les élèves apprennent en s’orientant sur les processus et reconnaissent les tenants et aboutissants par leur propre expérience. Je créerai moi­même des expériences et en parlerai avec d’autres pédagogues intéressés. L’expérience personnelle et l’échange entre les enseignants sont tout aussi importants que pour les élèves. Merci beaucoup!

Maître d’école primaire suivant la formation de maître d’école secondaire, sur ses expériences faites lors de la semaine technologique à la PHZ et la journée technologique à l’école primaire

4 questions à…

de verre. Depuis l’intérieur de cette boule, des éclairs rayonnaient jusqu’à l’extérieur. On pouvait donc tenir la boule à la main et si l’on touchait quelqu’un, on recevait une secousse assez forte», décrit Séverin. Quant à Michael, il a pris plaisir au car-rousel, où toute la classe a pu faire l’expérience des Coriolis et de la force centrifuge: «Nous avons par exemple dû essayer de rapprocher les mains et les pieds en tournant, ce qui était presque im-possible, parce qu’en tournant on tombait toujours de côté.».

Les robots apprennent à obéirVance Carter a apporté de nombreuses caisses contenant des éléments Main-storms Lego et des ordinateurs portables. But de la journée: construire et program-mer un robot de manière à ce qu’il fasse sortir des blocs de Lego hors d’un carré sur le sol, faire entrer une balle dans un récipient, et suivre une ligne noire sur le sol. Incroyable, la rapidité avec laquelle les robots ont pris forme et celle avec la-quelle les élèves se sont mis à l’ordinateur pour les programmer. Dès leur plus jeune âge, les enfants ont du plaisir avec la technique. Et ce plaisir ne disparaît pas pendant leur scolarité, ce qui est idéal. Bricoler, essa yer, dévelop-per, rechercher des solutions pratiques en pensant et en agissant – tout cela, les enfants aiment le faire. Heureusement, car tous les enfants d’aujourd’hui seront confrontés à la technique dans leur vie professionnelle.

Page 5: NaTech Info Août 2009

Actualités

Nous avons fait parvenir à fin mai aux or-ganes compétents notre prise de position sur la consultation du plan de formation suisse alémanique (D LP21). L’association NaTech Education salue expressément le fait que les sciences naturelles et la tech-nologie aient une importance certaine dans le plan de for-mation 21.

Le 16 mai 2009 a eu lieu, sous la direction de l’Institut pour le perfectionnement IWB de la haute école pédagogique

de Berne (Institut für Weiterbildung IWB der PH Bern), la journée «NaWiTech» qui a contribué au dialogue entre les disciplines Conception technique (Technisches Ge-stalten) et Nature Homme Environnement (Natur Mensch Mitwelt NMM) en prévision d’une formation technique générale.

Le but est une utilisation consciente et responsable de la technique dans les secteurs privé, public et professionnel. Durant les années précédant la scolarité déjà, il y a lieu de transmettre des compé-tences permettant des actes techniques en tenant compte du conflit existant entre ce qui est économiquement raisonnable, écologiquement défendable et sociale-ment souhaitable.

Dans son exposé introductif, Patrick Hofer, CEO de Swiss Solar Systems SA, a mis en lumière les aspects les plus divers concernant la formation technologique, et cela dans la perspective de l’économie: si les écoles parviennent à promouvoir l’intérêt pour la technique et si les élèves apprennent à résoudre les problèmes et à partager leurs connaissances, ils acquiè-rent les compétences déterminantes pour l’économie.

Dans l’exposé qui a suivi, Andreas Käser et Urs Wagner ont montré comment une culture générale en matière de technolo-gie pourrait se présenter. Qu’est-ce qui est possible au sein des divers plans de forma-tion existants? Qu’est-ce que prévoit à cet effet le plan de formation 21 pour les can-tons de Suisse alémanique? L’après-midi, les quelque 75 participants ont acquis de nouvelles connaissances et échangé leurs expériences dans 13 workshops.

Brigitte Manz-BrunnerDirectrice NaTech Education

5NaTech Info 02/09

Le bureau informe

Journée «Pratique et potentiel. Good Practices de l’encouragement des SMT»Le 10 juin 2009 a eu lieu la journée de réalisation «Pratique et potentiel. Good Practices de l’encouragement des scien-ces naturelles, des mathématiques et de la technologie des entreprises, insti-tutions et écoles (SMT)» consécutive à l’initiative SMT du Département fédéral de l’économie (DFE).

Depuis des années, on constate un man-que de main-d’œuvre bien formée, no-tamment dans les domaines des sciences naturelles, des mathématiques et de la technologie. Pour cette raison, le DFE a lancé, en novembre 2008, l’initiative SMT qui veut encourager et développer l’intérêt des jeunes pour ces secteurs de formation.

A cette journée, quelque 30 organisations ont présenté leurs projets d’en cou ra ge-ment de la relève dans les SMT aux plus de 200 participants, en les invitant à la collaboration. Des représentants des PME étaient présents, tout comme des respon-sables des divers niveaux scolaires, des experts en formation de la Confédération et des cantons, ainsi que des représen-tants de nombreuses organisations. L’échange et l’information étaient au cen-tre des débats. Il est aussi resté beau-coup de temps pour réfléchir à l’avenir de l’encouragement de la relève dans les SMT.

Après la présentation d’initiatives éprou-vées, l’occasion a été donnée de parler, dans des tables rondes de discussions, de thèmes comme «l’encouragement des filles», «expérimenter en laboratoire»,

«supports didactiques» ou «formation et perfectionnement des enseignants», en s’orientant sur le futur. A ce propos, les questions concernant la coopération et la coordination ont été au premier plan: com-ment les PME peuvent-elles participer aux projets existants? Quelles sont les at-tentes des écoles? Comment les respon-sables de la formation peuvent-ils agir dans ce domaine? Comment les acteurs peuvent-ils collaborer de manière profita-ble? Ingrid Kissling-Näf, directrice CTI et responsable de la réalisation de l’initiative SMT, répond à ces questions: «La journée a été l’occasion de rencontres personnelles et d’un échange d’informations. Le con-tact entre les en seignants, les responsa-bles de la formation et les représentants de l’économie ont pu être renforcés et l’échange actif d’idées et d’expériences a pu être accéléré.»

Pour NaTech Education , d’importants sti-mulants en ont résulté: 1. Pression de la politique de formation à reconnaître l’importance de plans de for-mation uniformes et encouragement du perfectionnement des enseignants dans les SMT, 2. Recommandation «Good Practices des supports didactiques pour l’engagement dans l’enseignement» à l’école primaire,3. Amélioration de la collaboration entre les hautes écoles pédagogiques, ETH, écoles techniques supérieures, l’économie et les écoles.

Vous trouverez les documents et exposés de la journée sous www.senarclens.com/links­nmt.

Le marché a donné naissance à de nouvelles idées et de nouvelles coopérations. (Photo: Tom Kawara)

Page 6: NaTech Info Août 2009

RédactionBrigitte Manz-Brunner, Sabine Braun, Inci SatirNaTech Education, Freigutstrasse 8, 8027 Zurich, www.natech-education.chCréation, layout, réalisationwww.visum-design.ch, BerneImpression Kaelin Produktion AG, ZurichTirage F 500, D 2000 exemplairesParution Trois numéros par an

Swissmem

Poser les jalons correctement

Editorial 1Questions posées à … 2• Michel JungeNaTech Focus 3 • Les enfants ont du plaisir avec la technologie4 questions à… 4• Remy Auf der Maur Actualités 5 Le bureau informe 5Coopérations 6 • Swissmem

6

Pour l‘industrie suisse des machines, des équipements électriques et des mé-taux (Swissmem), avec 350 000 emplo-yés la Suisse est et demeure une place industrielle importante. Du personnel bien formé est une condition primordiale. Où Swissmem met-elle les accents en ma tière de formation?

La Suisse a été réveillée par les études Pisa. En 2006, l’électorat a osé un pas détermi-nant pour le futur, fixé dans la Constitu-tion fédérale: «Si les efforts de coordinati-on n’aboutissent pas à une harmo nisation de l’instruction publique concernant la scolarité obligatoire, l’âge de l’entrée à l’école, la durée et les objectifs des niveaux d’enseignement et le passage de l’un à l’autre, ainsi que la reconnaissance des diplô mes, la Confé dération légifère dans la mesure nécessaire.» Rêve ou réalité?

L’école primaire est devenue en quelque sorte le «bassin de réception» des tâches éducatives; parallèlement, il y a une inté-gration scolaire qui a ses bons côtés, mais qui suscite également des doutes quant à savoir si des standards de formation élevés peuvent être atteints. Une entrée à l’école précoce est importante: les enfants sont avi-des de savoir et réceptifs. A l’école primaire, les accents doivent être mis sur les langues, les mathématiques et les sciences natu-relles, avec des standards mesurables et une assurance de la qualité. La technologie doit être un sujet d’étude; d’elle découlent et peuvent être élaborés des phénomènes scientifiques. Dans le second cycle, une lati-tude suffisante doit être donnée à temps au

processus du choix professionnel pour que le passage au niveau secondaire II se fasse sans difficulté.

Notre formation de base professionnelle est fondée sur la pratique et est en outre avantageuse pour l’Etat: c’est la voie idéale vers la haute école technique. Un autre accès à une carrière couronnée de succès passe par la formation professionnelle supé rieure – des voies de formation guère connues dans la zone de l’OCDE. D’où le re-proche que notre taux de maturité gymna-siale est trop bas avec à peine 20%. Au con-traire: pas de place indus trielle prospère sans personnel formé dans la pratique!

Au niveau universitaire, la disproportion entre les sciences humaines et sociales par rapport aux sciences d’ingénierie doit encore diminuer. Du terrain a certes été gagné chez les ingénieurs. Mais cela ne suffit pas, et encore beaucoup moins si l’on tient compte de l’évolution démogra-phique. Continuerons-nous de manquer d’ingénieurs? Les jalons doivent être posés suffisamment tôt: à la maison, à l’école pri-maire. L’enthousiasme pour la technologie fait défaut. Vos acquis dans le quotidien sont considérés comme une chose allant de soi. On pense à l’ingénieur lorsque quel-que chose échoue, même si les ingénieurs font partie intégrante de notre vie quoti-dienne. Qu’y a-t-il de plus passionnant?

Pour cette raison, Swissmem, en tant que membre de l’association NaTech Education, s’engage pour améliorer la position des scien ces naturelles et de la technologie.

NaTech Info 02/09

Peter Stössel, membre de la direction / Formation + innovation, Swissmem

Coopérations

Devenez membre de NaTech Education et contribuez à encourager les scien ces et la compréhension technique dans l’enseignement général!Membre individuel: CHF 100.–Membre collectif: CHF 750.–Membre donateur: à partir de CHF 5000.–Vous trouverez de plus amples informa-tions en ligne à l’adresse www.natech-education.ch/pages/mitgliedschaft.htm ou par e-mail: [email protected]

L’association NaTech Education • s’engage pour la promotion des scien-

ces et de la technique au niveau pri-maire et secondaire 1,

• soutient l’élaboration de programmes d’enseignement et de supports didac-tiques favorisant la compréhension de la technique et des sciences à l’école obligatoire,

• s’engage afin que les buts de forma-tion menant à une meilleure comp-réhension scientifique et technique soient ancrés dans les concepts d’enseignement en Suisse.Contribuez à cet engagement !

Impressum

Affiliation

A propos de NaTech